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Florin Ciubotaru, lui et moi étions les seuls à ne pas faire de trafic de livres à clefs politiques soustraits à l’inventaire : un dessous-de-table de moindre valeur qu’une cartouche de Kent, mais bon pour des docteurs, pour des directeurs d’école, etc. Nous avions constamment peur de devoir payer pour nos chefs qui, de mèche avec leurs gars, vendaient sous le manteau des tirages parallèles de livres de Marin Preda, d’Augustin Buzura, de Mario Vargas Llosa, de Mircea Eliade et d’autres best-sellers. Nous étions leurs complices, leurs serfs, attachés à la terre.
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