Lien Quotes

We've searched our database for all the quotes and captions related to Lien. Here they are! All 100 of them:

“
I will see you bereft of all that you have, of home and happiness and beautiful things. I will see your nation cast down and your allies drawn away. I will see you as alone and friendless and wretched as am I; and then you may live as long as you like, in some dark and lonely corner of the earth, and I shall call myself content. -Lien, Albino Celestial (Dragon)
”
”
Naomi Novik (Black Powder War (Temeraire, #3))
“
lien
”
”
Mildred D. Taylor (Let the Circle Be Unbroken (Logans #5))
“
C'est l'amour qui tisse les liens familiaux, pas le sang.
”
”
Guillaume Musso (Parce que je t'aime)
“
La destruction du lien cohésif inconscient entre l'esprit et la chair entraßne l'effet mortifÚre du corps.
”
”
Françoise Dolto (Evangile Au Risque de La Psychanalyse(l') T2 (French Edition))
“
I, Patrick Lien, son of General Brendon Lien, do hereby swear my life to helping Princess Wilhelmina Korte reclaim her kingdom, no matter the cost.
”
”
Jodi Meadows (The Orphan Queen (The Orphan Queen, #1))
“
How terrible it is to recognize that one’s brilliance rests solely upon the small-mindedness of others.
”
”
Sarah Shun-lien Bynum (Madeleine Is Sleeping)
“
Dix rĂȘves pour un marchombre : Se glisser derriĂšre l’ombre de la lune. RĂȘver le vent. Chevaucher la brume. DĂ©couvrir la frontiĂšre absolue. La franchir. D’une phrase, lier la Terre aux Ă©toiles. Danser sur ce lien. Capter la lumiĂšre. Vivre l’ombre. Tendre vers l’harmonie. Toujours.
”
”
Pierre Bottero (Ellana (Le Pacte des MarchOmbres, #1))
“
Dans cette vie qui vous apparaĂźt quelquefois comme un grand terrain vague sans poteau indicateur, au milieu de toutes les lignes de fuite et les horizons perdus, on aimerait trouver des points de repĂšre, dresser une sorte de cadastre pour n'avoir plus l'impression de naviguer au hasard. Alors, on tisse des liens, on essaye de rendre plus stables des rencontres hasardeuses.
”
”
Patrick Modiano (Dans le café de la jeunesse perdue)
“
Les liens se font et se dĂ©font, c'est la vie. Un matin, l'un reste et l'autre part, sans que l'on sache toujours pourquoi. Je ne peux pas tout donner Ă  l'autre avec cette Ă©pĂ©e de DamoclĂšs au-dessus de la tĂȘte. Je ne veux pas bĂątir ma vie sur les sentiments parce que les sentiments changent. Ils sont fragiles et incertains. Tu les crois profonds et ils sont soumis Ă  une jupe qui passe, Ă  un sourire enjĂŽleur. Je fais de la musique parce que la musique ne partira jamais de ma vie. J'aime les livres, parce que les livres seront toujours lĂ . Et puis... des gens qui s'aiment pour la vie, moi, je n'en connais pas.
”
”
Guillaume Musso (La fille de papier)
“
Forget about lien about you behind your back and talking nonsense, some people can lie to you looking in your eyes...
”
”
honeya
“
J’établissais confusĂ©ment un lien entre ma classe sociale d’origine et ce qui m’arrivait. PremiĂšre Ă  faire des Ă©tudes supĂ©rieures dans une famille d’ouvriers et de petits commerçants, j’avais Ă©chappĂ© Ă  l’usine et au comptoir. Mais ni le bac ni la licence de lettres n’avaient rĂ©ussi Ă  dĂ©tourner la fatalitĂ© de la transmission d’une pauvretĂ© dont la fille enceinte Ă©tait, au mĂȘme titre que l’alcoolique, l’emblĂšme. J’étais rattrapĂ©e par le cul et ce qui poussait en moi c’était, d’une certaine maniĂšre, l’échec social.
”
”
Annie Ernaux (L'événement)
“
Dans l'Ă©preuve quotidienne qui est la nĂŽtre, la rĂ©volte joue le mĂȘme rĂŽle que le cogito dans l'ordre de la pensĂ©e: elle est la premiĂšre Ă©vidence. Mais cette Ă©vidence tire l'individu de sa solitude. Elle est un lien commun qui fonde sur tous les hommes la premiĂšre valeur. Je me rĂ©volte, donc nous sommes.
”
”
Albert Camus (The Rebel)
“
Puisque c'est ainsi. Puisque le temps sĂ©pare ceux qui s'aiment et que rien ne dure. Ce que nous vivions lĂ , et nous en Ă©tions conscients tous les quatre, c'Ă©tait un peu de rab. Un sursis, une parenthĂšse, un moment de grĂące. Quelques heures volĂ©es aux autres... Pendant combien de temps aurions-nous l'Ă©nergie de nous arracher ainsi du quotidien pour faire le mur? Combien de permissions la vie nous accorderait-elle encore? Combien de pieds de nez? Combien de petites grattes? Quand allions-nous nous perdre et comment les liens se distendraient-ils? Encore combien d'annĂ©es avant d'ĂȘtre vieux?
”
”
Anna Gavalda (L'ÉchappĂ©e belle)
“
tu es noeud de relations et rien d'autre. Et tu existes par tes liens. Tes liens existent par toi. Le temple existe par chacune des pierres. (chapitre CLXXV)
”
”
Antoine de Saint-Exupéry (Citadelle)
“
Les rĂȘves n’appartiennent ni Ă  ceux qui les font ni Ă  ceux qui les lisent. Ils sont juste un lien invisible entre les Ăąmes et les cƓurs.
”
”
Anonymous (Yeruldelgger (French Edition))
“
What had been a perceived threat, a lien in a sense on future human behavior, was quickly reduced to a historical curiosity.
”
”
Arthur C. Clarke (Rama II (Rama #2))
“
«La prunelle de mes yeux.» L’expression peine Ă  rendre ce qui lie le parent Ă  son nouveau-nĂ©. La prunelle de ses yeux, on pouvait la lui arracher sans qu’il tombe – la moelle de mes os s’approcherait davantage, pour dire que ça parcourt tout ce qu’on est, et qu’il s’agit du lien qui s’établit, avant mĂȘme qu’on soit capable de reconnaĂźtre son enfant parmi les autres.
”
”
Virginie Despentes (Vernon Subutex 1 (Vernon Subutex, #1))
“
Pick a man, any man. That man there. See him. That man hatless. You know his opinion of the world. You can read it in his face, in his stance. Yet his complaint that a man’s life is no bargain masks the actual case with him. Which is that men will not do as he wishes them to. Have never done, never will do. That’s the way of things with him and his life is so balked about by difficulty and become so altered of its intended architecture that he is little more than a walking hovel hardly fit to house the human spirit at all. Can he say, such a man, that there is no malign thing set against him? That there is no power and no force and no cause? What manner of heretic could doubt agency and claimant alike? Can he believe that the wreckage of his existence is unentailed? No liens, no creditors? That gods of vengeance and of compassion alike lie sleeping in their crypt and whether our cries are for an accounting or for the destruction of the ledgers altogether they must evoke only the same silence and that it is this silence which will prevail?
”
”
Cormac McCarthy (Blood Meridian, or, the Evening Redness in the West)
“
That is what is marvelous about school, she realized: when you are in school, your talents are without number, and your promise is boundless. You ace a math test: you will one day work for NASA. The choir director asks you to sing a solo at the holiday concert: you are the next Mariah Carey. You score a goal, you win a poetry contest, you act in a play. And you are everything at once: actor, astronomer, gymnast, star. But at a certain point, you begin to feel your talents dropping away, like feathers from a molting bird. Cello lessons conflict with soccer practice. There aren't enough spots on the debating team. Calculus remains elusive. Until the day you realize that you cannot think of a single thing you are wonderful at.
”
”
Sarah Shun-lien Bynum (Ms. Hempel Chronicles)
“
J'Ă©prouve un dĂ©chirement qui s'aggrave sans cesse, Ă  la fois dan l'intelligence et au centre du coeur, par l'incapacitĂ© oĂč je suis de penser ensemble dans la vĂ©ritĂ© le malheur des hommes, la perfection de Dieu et le lien entre les deux. 'I feel ceaselessly and increasingly torn, both in my intelligence and in the depth of my heart, by my inability to conceive simultaneously and in truth of the affliction of humans, the perfection of God, and the relation between the two.' Simone Weil, Lettre Ă  Maurice Schumann, n.d. (prb Dec. 1942)
”
”
Simone Weil (Seventy Letters: Personal and Intellectual Windows on a Thinker (Simone Weil: Selected Works))
“
L'orientalisme tel que je l'ai caractérisé dans cette étude met en cause, non seulement la possibilité d'une érudition qui ne soit pas politique, mais encore l'opportunité d'un lien trop étroit entre le savant et l'Etat.
”
”
Edward W. Said (Orientalism)
“
His words made Mei Lien stumble. How could this be happening? How could these men barge in here and force them to sail “home” to a country where Mei Lien had never been? A country her father had bid farewell to with no intention of returning?
”
”
Kelli Estes (The Girl Who Wrote in Silk)
“
En peaufinant des habitudes, on réaffirme inlassablement sa conception d'une vie bonne, on cultive son enracinement et ses liens, on tient en respect l'impermanence des choses, l'adversité, la séparation, la dépossession. Ignorant l'ennui, satisfaits de ce qu'ils ont, dotés d'une capacité d'émerveillement sans cesse renouvelée devant un décor immuable, les casaniers sont de fervents adeptes des rituels.
”
”
Mona Chollet (Chez soi)
“
La lumiĂšre qui tombait du ciel sur la pierre, les plis de vĂȘtements, la peau, les yeux, le regard, la bouche, l'Ă©treinte, la tristesse, le lien, la force de ce lien, le visage et les mains rĂ©unis, Ă©taient pour moi la rĂ©presentation prĂ©cise de l'Amour ou de l'idĂ©e que je m'en faisais.
”
”
Nina Bouraoui
“
Myself I cannot see the persistence of the artist type. I see no need for the individual man of genius in such an order. I see no need for martyrs. I see no need for vicarious atonement. I see no need for the fierce preservation of beauty on the part of a few. Beauty and Truth do not need defenders, nor even expounders. No one will ever have a lien on Beauty and Truth; they are creations in which all participate. They need only to be apprehended; they exist externally. Certainly, when we think of the conflicts and schisms which occur in the realm of art, we know that they do not proceed out of love of Beauty or Truth. Ego worship is the one and only cause of dissension, in art as in other realms. The artist is never defending art, but simply his own petty conception of art. Art is as deep and high and wide as the universe. There is nothing but art, if you look at it properly. It is almost banal to say so yet it needs to be stressed continually: all is creation, all is change, all is flux, all is metamorphosis.
”
”
Henry Miller
“
If you wanted to kidnap someone, what would you use?" she asked Amit. They were lying in bed, with the lights off. To knock them unconscious. So that you could drag them into the back of your van." Chloroform, I guess." Really?" She brightened. It made her happy that the person she was marrying would commit crimes in the same way as she would.
”
”
Sarah Shun-lien Bynum (Ms. Hempel Chronicles)
“
The examiners call their children their little Line 40s. That’s of course where you enter your CCDC from Form 2441 on the 1040. Some of the children were playing Collections. Near the horseshoe courts. Some of the older children. Liens on the toys, a jeopardy assessment and seizure of some of the smaller childrens’ plates; there was some of the usual crying.
”
”
David Foster Wallace (The Pale King: An Unfinished Novel)
“
Beaucoup de gens aiment mieux nier les dénouements, que de mesurer la force des liens, des noeuds, des attaches qui soudent secrÚtement un fait à un autre dans l'ordre moral.
”
”
Honoré de Balzac (Eugénie Grandet)
“
Ten-percent tax increase, he says! In arrears, he says! Liens! Lawyers! Quarterly payment, he says! Overdue! Cockadoodie! Kaka! Kaka-poopie-DOOPIE!
”
”
Stephen King (Misery)
“
sur la route et dans l’effort se nouent des liens uniques, peut-ĂȘtre parce que l’on n’a jamais autant besoin de liens que dans ces moments oĂč l’on n’a plus d’attaches.
”
”
Henri LƓvenbruck
“
Car si le plaisir et la douleur ne se rencontrent jamais en mĂȘme temps, quand on prend l'un, il faut accepter l'autre, comme si un lien naturel les rendait insĂ©parables.
”
”
PlatĂłn (Phaedo)
“
Grief is a bill and until you pay it, life puts a lien on everything else.
”
”
Tracey Garvis Graves (The Trail of Lost Hearts)
“
Il semble que l'amour des belles soit moins trompeur que l'amitié ou les liens du sang ; qu'il conserve ses droits dans les temps difficiles.
”
”
Alexandre Pouchkine (EugÚne Onéguine (French Edition))
“
Toute expérience de perte produit une brisure mais par la grùce de la littérature cette brisure peut se transformer en lien.
”
”
Simone de Beauvoir
“
La psychologue Marie PezĂ© voit un lien direct entre les postes de subordination qu’elles occupent et le harcĂšlement, les agressions sexuelles qu’elles subissent
”
”
Mona Chollet (SorciÚres : La puissance invaincue des femmes)
“
Je disais que le monde est absurde et j'allais trop vite. ce monde en lui-mĂȘme n'est pas raisonnable, c'est tout ce qu'on en peut dire. Mais ce qui est absurde, c'est la confrontation de cet irrationnel et de ce dĂ©sir Ă©perdu de clartĂ© dont l'appel rĂ©sonne au plus profond de l'homme. L'absurde dĂ©pend autant de l'homme que du monde. Il est pour le moment leur seul lien. Il les scelle l'un Ă  l'autre comme la haine seule peut river les ĂȘtres. C'est tout ce que je puis discerner clairement dans cet univers sans mesure oĂč mon aventure se poursuit.
”
”
Albert Camus (The Myth of Sisyphus)
“
Lorsque la Spoliation est devenue le moyen d’existence d’une agglomĂ©ration d’hommes unis entre eux par le lien social, ils se font bientĂŽt une loi qui la sanctionne, une morale qui la glorifie.
”
”
Frédéric Bastiat
“
She hears the word bell, or orchard, or swallow, and she experiences a strange surprise, like the feel of a coin in the soil. These words make her wistful; they overwhelm her with longing. Not for her orchard, nor the bell in her church, nor the swallows that nest in the eaves of her house. For something else altogether, something she would have forgotten completely. She wonders: Why should these words pierce me, if they are not the remains of a currency I once knew how to spend?
”
”
Sarah Shun-lien Bynum (Madeleine Is Sleeping)
“
Seuls ceux qui survivent à une mort se retrouvent véritablement seuls. Les liens qui constituaient leur existence - les plus profonds comme les plus insignifiants en apparence - ont tous disparu.
”
”
Joan Didion (The Year of Magical Thinking)
“
It is made up of one character each from the names of three of the major female protagonists of the novel (P'an Chin-lien, Li P'ing-erh, and P'ang Ch'un-mei) that would literally mean Gold Vase Plum; it can be semantically construed as The Plum in the Golden Vase, or Plum Blossoms in a Golden Vase; and it puns with three near homophones that might be rendered as The Glamour of Entering the Vagina.
”
”
David Tod Roy (The Plum in the Golden Vase or, Chin P'ing Mei: Vol. One: The Gathering)
“
Je pense qu'il y a une diffĂ©rence entre l'ĂȘtre humain et l'individu. L'individu est une entitĂ© locale, qui vit dans tel pays, qui appartient Ă  telle culture, Ă  telle sociĂ©tĂ©, Ă  telle religion. L'ĂȘtre humain n'est pas une entitĂ© locale. Il est partout. Si l'individu n'agit que dans un coin du vaste champ de la vie, son action n'aura aucun lien avec la totalitĂ©. Veuillez donc tenir prĂ©sent Ă  l'esprit que ce dont nous parlons est la totalitĂ©, non la partie, car dans le plus grand est le plus petit, mais dans le plus petit, le plus grand n'est pas. L'individu est cette petite entitĂ©, conditionnĂ©e, misĂ©rable et frustrĂ©e, que satisfont ses petits dieux et ses petites traditions, tandis que l'ĂȘtre humain se sent responsable du bien-ĂȘtre total, de la totale misĂšre et de la totale confusion du monde.
”
”
J. Krishnamurti
“
Mei Lien nodded. “Yes, Bàba. Can you carry our things? I’ll get Năinai.” Grandmother needed to be carried wherever she went because her deformed feet prevented her from putting much weight on them. Mei
”
”
Kelli Estes (The Girl Who Wrote in Silk)
“
La solitude n’existe pas. Nul n’a jamais Ă©tĂ© seul pour naĂźtre. La solitude est cette ombre que projette la fatigue du lien chez qui ne parvient plus Ă  avancer peuplĂ© de ceux qu’il a aimĂ©s, qu’importe ce qui lui a Ă©tĂ© rendu.
”
”
Alain Damasio (La Horde du Contrevent)
“
La mort ? Un rendez-vous inĂ©luctable et Ă©ternellement manquĂ© puisque sa prĂ©sence signifiait notre absence. Elle s'installe Ă  l'instant oĂč nous cessons d'ĂȘtre. C'est elle ou nous. Nous pouvons en toute conscience aller au-devant d'elle, mais pouvons-nous la connaĂźtre, ne fĂ»t-ce que le temps d'un Ă©clair ? J'allais ĂȘtre Ă  tout jamais sĂ©parĂ©e de qui j'aimais le mieux au monde. Le "jamais plus" Ă©tait Ă  notre porte. Je savais que nul lien, sauf mon amour, ne nous relierait . Si certaines cellules plus subtiles que l'on appelle Ăąme continuent Ă  exister, je me disais qu'elles ne pouvaient ĂȘtre douĂ©es de mĂ©moire et que notre sĂ©paration serait Ă©ternelle. Je me rĂ©pĂ©tais que la mort n'est rien, que seules la peur, la souffrance physique et la douleur de quitter ceux que l'on aime ou l'oeuvre entreprise rendent son approche atroce et que cela te serait Ă©pargnĂ©. Mais ne plus ĂȘtre prĂ©sent au monde !
”
”
Anne Philipe (Le Temps d'un Soupir)
“
La fugue – paraĂźt-il – est un appel au secours et quelquefois une forme de suicide. Vous Ă©prouverez quand mĂȘme un bref sentiment d’éternitĂ©. Vous n’avez pas seulement tranchĂ© les liens avec le monde, mais aussi avec le temps.
”
”
Patrick Modiano (Dora Bruder)
“
Le mot perte était inadéquat. La perte était simplement un manque, elle signifiait que quelque chose avait disparu mais n'exprimait pas l'intégralité de cette séparation, la terrible disparition des liens le rattachant à tout ce qu'il avait jamais connu.
”
”
R.F. Kuang (Babel)
“
Rares sont les amis fondamentaux, ceux dont nous pouvons dire qu'ils ont changĂ© notre vie, avec cette certitude Ă©trange que, sans eux, notre vie tout simplement n'aurait pas Ă©tĂ© la mĂȘme, avec l'intime conviction que l'incidence de ce lien, son influence, ne se limite pas Ă  quelques dĂźners, soirĂ©es ou vacances, mais que ce lien a irradiĂ©, rayonnĂ© bien au-delĂ , qu'il a agi sur les choix importants que nous avons faits, qu'il a profondĂ©ment modifiĂ© notre maniĂšre d'ĂȘtre et contribuĂ© Ă  affirmer notre mode de vie.
”
”
Delphine de Vigan (D'aprĂšs une histoire vraie)
“
But illness does not always write itself upon the body, the sickness I search for is hidden deep within the brain. Sometimes it rises to the surface. Sometimes the face betrays what the body conceals. But there moments, these betrayals, last no longer than an instant. They come, they go, they pass over the patient, darkening and brightening his face like clouds gusting over a meadow. How is it possible, then, to tell what he is suffering when the visible signs of his inner disorder appear so fleetingly upon his face?
”
”
Sarah Shun-lien Bynum (Madeleine Is Sleeping)
“
Si je n'avais pas ce cahier, je crois que je me serais lentement laissée aller au désespoir. Je ne savais pas que les mots peuvent sauver. Aujourd'hui, je le sais : il maintiennent le lien à soi. Ils permettent de ne pas s'égarer dans la nuit profonde de la folie.
”
”
Laurence Tardieu (Puisque rien ne dure)
“
Ah,” said Lien Shu, “it is true that a blind person cannot appreciate beautiful patterns and forms, and the deaf cannot appreciate the music of bells and drums. Yet blindness and deafness do not only afflict people physically, they also exist in the minds and attitudes of people.
”
”
Zhuangzi (The Inner Chapters: The Classic Taoist Text)
“
Nous recherchons tous le bonheur, mais sans savoir oĂč, comme des ivrognes qui cherchent leur maison, sachant confusĂ©ment qu'ils en ont une. C'est l'amour de nous-mĂȘmes qui assiste l'amour des autres ; c'est par nos besoins mutuels que nous sommes utiles au genre humain ; c'est l'Ă©ternel lien des hommes.
”
”
Voltaire
“
Les heures passĂšrent. MĂȘme si la dĂ©fense et la guerre n'avaient jamais Ă©tĂ© mon dada, la sĂ©curitĂ© des vampires Ă©tait hautement contextuelle et donc incroyablement intĂ©ressante. Il y avait des liens avec l'histoire (les vampires s'Ă©taient fait baiser par le passĂ©!), la politique (La Maison X nous avait baisĂ© par le passĂ©!), la philosophie (pourquoi croyez-vous qu'on nous avait baisĂ© par le passĂ©?) l'Ă©thique (si nous ne buvions pas le sang des humains, nous serions-nous fait baiser par le passĂ©?) et, bien-sĂ»r, la stratĂ©gie (comment nous avait-on baisĂ©? Comment pouvait-on Ă©viter de nous faire baiser de nouveau ou, mieux encore, comment pouvions-nous les baiser en premier?)
”
”
Chloe Neill (Some Girls Bite (Chicagoland Vampires, #1))
“
Parfois, le destin ressemble Ă  une tempĂȘte de sable qui se dĂ©place sans cesse. Tu modifies ton allure pour lui Ă©chapper. Mais la tempĂȘte modifie aussi la sienne. Tu changes Ă  nouveau le rythme de ta marche, et la tempĂȘte change son rythme elle aussi. C'est sans fin, cela se rĂ©pĂšte un nombre incalculable de fois, comme une danse macabre avec le dieu de la Mort, juste avant l'aube. Pourquoi ? parce que la tempĂȘte n'est pas un phĂ©nomĂšne venu d'ailleurs sans aucun lien avec toi. Elle est toi mĂȘme et rien d'autre. elle vient de l'intĂ©rieur de toi. Alors la seule chose que tu puisses faire, c'est pĂ©nĂ©trer dĂ©libĂ©rĂ©ment dedans, fermer les yeux et te boucher les oreilles afin d'empĂȘcher le sable d'y entrer, et la traverser pas Ă  pas. Au coeur de cette tempĂȘte, il n'y a pas de soleil, il n'y a pas de lune, pas de repĂšre dans l'espace ; par moments, mĂȘme, le temps n'existe plus. Il n'y a que du sable blanc et fin comme des os broyĂ©s qui tourbillonne haut dans le ciel. VoilĂ  la tempĂȘte de sable que tu dois imaginer.
”
”
Haruki Murakami (Kafka on the Shore)
“
But that's what I mean: you're Ms. Hempel forever. At least to us.
”
”
Sarah Shun-lien Bynum (Ms. Hempel Chronicles)
“
Yes, but everybody else gets more than us.
”
”
Dan O'Bannon
“
How do you sum up a life? How do you capture who a person was, what they meant to you, and who they could have been?
”
”
Tracey Lien (All That's Left Unsaid)
“
Mais je comprends aussi que rien de ce qui concerne l'homme ne se compte, ni ne se mesure. L'Ă©tendue vĂ©ritable n'est point pour l'Ɠil, elle n'est accordĂ©e qu'Ă  l'esprit. Elle vaut ce que vaut le langage, car c'est le langage qui noue les choses. Il me semble dĂ©sormais entrevoir mieux ce qu'est une civilisation. Une civilisation est un hĂ©ritage de croyances, de coutumes et de connaissances, lentement acquises au cours des siĂšcles, difficiles parfois Ă  justifier par la logique, mais qui se justifient d'elles-mĂȘmes, comme des chemins, s'ils conduisent quelque part, puisqu'elles ouvrent Ă  l'homme son Ă©tendue intĂ©rieure. Une mauvaise littĂ©rature nous a parlĂ© du besoin d'Ă©vasion. Bien sĂ»r, on s'enfuit en voyage Ă  la recherche de l'Ă©tendue. Mais l'Ă©tendue ne se trouve pas. Elle se fonde. Et l'Ă©vasion n'a jamais conduit nulle part. Quand l'homme a besoin, pour se sentir homme, de courir des courses, de chanter en chƓur, ou de faire la guerre, ce sont dĂ©jĂ  des liens qu'il s'impose afin de se nouer Ă  autrui et au monde. Mais combien pauvres ! Si une civilisation est forte, elle comble l'homme, mĂȘme si le voilĂ  immobile.
”
”
Antoine de Saint-Exupéry (Pilote de Guerre)
“
Wylan—and the obliging Kuwei—will get the weevil working,” Kaz continued. “Once we have Inej, we can move on Van Eck’s silos.” Nina rolled her eyes. “Good thing this is all about getting our money and not about saving Inej. Definitely not about that.” “If you don’t care about money, Nina dear, call it by its other names.” “Kruge? Scrub? Kaz’s one true love?” “Freedom, security, retribution.” “You can’t put a price on those things.” “No? I bet Jesper can. It’s the price of the lien on his father’s farm.” The sharpshooter looked at the toes of his boots. “What about you, Wylan? Can you put a price on the chance to walk away from Ketterdam and live your own life? And Nina, I suspect you and your Fjerdan may want something more to subsist on than patriotism and longing glances. Inej might have a number in mind too. It’s the price of a future, and it’s Van Eck’s turn to pay.” Matthias was not fooled. Kaz always spoke logic, but that didn’t mean he always told truth. “The Wraith’s life is worth more than that,” said Matthias. “To all of us.” “We get Inej. We get our money. It’s as simple as that.” “Simple as that,” said Nina. “Did you know I’m next in line for the Fjerdan throne? They call me Princess Ilse of Engelsberg.” “There is no princess of Engelsberg,” said Matthias. “It’s a fishing town.” Nina shrugged. “If we’re going to lie to ourselves, we might as well be grand about it.” Kaz ignored her, spreading a map of the city over the table, and Matthias heard Wylan murmur to Jesper, “Why won’t he just say he wants her back?” “You’ve met Kaz, right?” “But she’s one of us.” Jesper’s brows rose again. “One of us? Does that mean she knows the secret handshake? Does that mean you’re ready to get a tattoo?” He ran a finger up Wylan’s forearm, and Wylan flushed a vibrant pink. Matthias couldn’t help but sympathize with the boy. He knew what it was to be out of your depth, and he sometimes suspected they could forgo all of Kaz’s planning and simply let Jesper and Nina flirt the entirety of Ketterdam into submission. Wylan pulled his sleeve down self-consciously. “Inej is part of the crew.” “Just don’t push it.” “Why not?” “Because the practical thing would be for Kaz to auction Kuwei to the highest bidder and forget about Inej entirely.” “He wouldn’t—” Wylan broke off abruptly, doubt creeping over his features. None of them really knew what Kaz would or wouldn’t do. Sometimes Matthias wondered if even Kaz was sure. “Okay, Kaz,” said Nina, slipping off her shoes and wiggling her toes. “Since this is about the almighty plan, how about you stop meditating over that map and tell us just what we’re in for.
”
”
Leigh Bardugo (Crooked Kingdom (Six of Crows, #2))
“
When you are in school, your talents are without number, and your promise is boundless...But at a certain point, you begin to feel your talents dropping away, like feathers from a molting bird.
”
”
Sarah Shun-lien Bynum (Ms. Hempel Chronicles)
“
Les liens entre un ĂȘtre et nous n’existent que dans notre pensĂ©e. La mĂ©moire en s’affaiblissant les relĂąche, et malgrĂ© l’illusion dont nous voudrions ĂȘtre dupes, et dont par amour, par amitiĂ©, par politesse, par respect humain, par devoir, nous dupons les autres, nous existons seuls. L’homme est l’ĂȘtre qui ne peut sortir de soi, qui ne connaĂźt les autres qu’en soi, et, en disant le contraire, ment.
”
”
Marcel Proust (In Search of Lost Time)
“
Je connaissais l'exagération humaine concernant le regret - avoir le coeur brisé. Mais j'avais toujours cru qu'il s'agissait d'une métaphore, d'une image qui n'avait aucun lien physiologique. Je ne m'attendais donc pas à ressentir cette douleur dans la poitrine. La nausée, oui, la boule dans la gorge, oui, les larmes brûlantes dans les yeux, oui. Mais pas cette sensation que quelque chose se déchirait dans ma cage thoracique. C'était contre toute logique.
”
”
Stephenie Meyer (The Host (The Host, #1))
“
It has now been many months, at the present writing, since I have had a nourishing meal, but I shall soon have one—a modest, private affair, all to myself. I have selected a few dishes, and made out a little bill of fare, which will go home in the steamer that precedes me, and be hot when I arrive—as follows: Radishes. Baked apples, with cream Fried oysters; stewed oysters. Frogs. American coffee, with real cream. American butter. Fried chicken, Southern style. Porter-house steak. Saratoga potatoes. Broiled chicken, American style. Hot biscuits, Southern style. Hot wheat-bread, Southern style. Hot buckwheat cakes. American toast. Clear maple syrup. Virginia bacon, broiled. Blue points, on the half shell. Cherry-stone clams. San Francisco mussels, steamed. Oyster soup. Clam Soup. Philadelphia Terapin soup. Oysters roasted in shell-Northern style. Soft-shell crabs. Connecticut shad. Baltimore perch. Brook trout, from Sierra Nevadas. Lake trout, from Tahoe. Sheep-head and croakers, from New Orleans. Black bass from the Mississippi. American roast beef. Roast turkey, Thanksgiving style. Cranberry sauce. Celery. Roast wild turkey. Woodcock. Canvas-back-duck, from Baltimore. Prairie liens, from Illinois. Missouri partridges, broiled. 'Possum. Coon. Boston bacon and beans. Bacon and greens, Southern style. Hominy. Boiled onions. Turnips. Pumpkin. Squash. Asparagus. Butter beans. Sweet potatoes. Lettuce. Succotash. String beans. Mashed potatoes. Catsup. Boiled potatoes, in their skins. New potatoes, minus the skins. Early rose potatoes, roasted in the ashes, Southern style, served hot. Sliced tomatoes, with sugar or vinegar. Stewed tomatoes. Green corn, cut from the ear and served with butter and pepper. Green corn, on the ear. Hot corn-pone, with chitlings, Southern style. Hot hoe-cake, Southern style. Hot egg-bread, Southern style. Hot light-bread, Southern style. Buttermilk. Iced sweet milk. Apple dumplings, with real cream. Apple pie. Apple fritters. Apple puffs, Southern style. Peach cobbler, Southern style Peach pie. American mince pie. Pumpkin pie. Squash pie. All sorts of American pastry. Fresh American fruits of all sorts, including strawberries which are not to be doled out as if they were jewelry, but in a more liberal way. Ice-water—not prepared in the ineffectual goblet, but in the sincere and capable refrigerator.
”
”
Mark Twain
“
The water murmurs in the old stone well, And, a rippling mirror, gives back the clear blue sky. The river roars, swollen with the late rains of spring. On the cool, jade green grass the golden sunshine splashes. Sometimes, at early dawn, I climb even as far as Lien Shan Temple. In the spring I plow the thirsty field, that it may drink new life. I eat a little, I work a little, each day my hair grows thinner, and it seems, I lean ever a bit more heavily on my old thornwood cane
”
”
Liu Tzu-Hui
“
Later in the week Mr Knox's Annie bicycled over to see Stoker and ask her to waive the lien which she had on her sister's services, as they would be required for the weekend. 'She's having dinner at half-past eight on Saturday,' said Annie, when seated with her sister and Stoker in the warm kitchen... Stoker was only too delighted to get a spy into the enemy's camp, and the kitchen had a long, delightful conversation about 'Madam', as Annie called Miss Grey, with a very poor imitation of her accent.
”
”
Angela Thirkell (High Rising (Barsetshire, #1))
“
[Sonetto XXIII] Lasso! per forza di molti sospiri, che nascon de’ penser che son nel core, li occhi son vinti, e non hanno valore di riguardar persona che li miri. E fatti son che paion due disiri di lagrimare e di mostrar dolore, e spesse volte piangon sĂŹ, ch’Amore li ’ncerchia di corona di martĂŹri. Questi penseri, e li sospir ch’eo gitto, diventan ne lo cor sĂŹ angosciosi, ch’Amor vi tramortisce, sĂŹ lien dole; perĂČ ch’elli hanno in lor li dolorosi quel dolce nome di madonna scritto, e de la morte sua molte parole.
”
”
Dante Alighieri
“
Tu viens d'incendier la BibliothĂšque ? - Oui. J'ai mis le feu lĂ . - Mais c'est un crime inouĂŻ ! Crime commis par toi contre toi-mĂȘme, infĂąme ! Mais tu viens de tuer le rayon de ton Ăąme ! C'est ton propre flambeau que tu viens de souffler ! Ce que ta rage impie et folle ose brĂ»ler, C'est ton bien, ton trĂ©sor, ta dot, ton hĂ©ritage Le livre, hostile au maĂźtre, est Ă  ton avantage. Le livre a toujours pris fait et cause pour toi. Une bibliothĂšque est un acte de foi Des gĂ©nĂ©rations tĂ©nĂ©breuses encore Qui rendent dans la nuit tĂ©moignage Ă  l'aurore. Quoi! dans ce vĂ©nĂ©rable amas des vĂ©ritĂ©s, Dans ces chefs-d'oeuvre pleins de foudre et de clartĂ©s, Dans ce tombeau des temps devenu rĂ©pertoire, Dans les siĂšcles, dans l'homme antique, dans l'histoire, Dans le passĂ©, leçon qu'Ă©pelle l'avenir, Dans ce qui commença pour ne jamais finir, Dans les poĂštes! quoi, dans ce gouffre des bibles, Dans le divin monceau des Eschyles terribles, Des HomĂšres, des jobs, debout sur l'horizon, Dans MoliĂšre, Voltaire et Kant, dans la raison, Tu jettes, misĂ©rable, une torche enflammĂ©e ! De tout l'esprit humain tu fais de la fumĂ©e ! As-tu donc oubliĂ© que ton libĂ©rateur, C'est le livre ? Le livre est lĂ  sur la hauteur; Il luit; parce qu'il brille et qu'il les illumine, Il dĂ©truit l'Ă©chafaud, la guerre, la famine Il parle, plus d'esclave et plus de paria. Ouvre un livre. Platon, Milton, Beccaria. Lis ces prophĂštes, Dante, ou Shakespeare, ou Corneille L'Ăąme immense qu'ils ont en eux, en toi s'Ă©veille ; Ébloui, tu te sens le mĂȘme homme qu'eux tous ; Tu deviens en lisant grave, pensif et doux ; Tu sens dans ton esprit tous ces grands hommes croĂźtre, Ils t'enseignent ainsi que l'aube Ă©claire un cloĂźtre À mesure qu'il plonge en ton coeur plus avant, Leur chaud rayon t'apaise et te fait plus vivant ; Ton Ăąme interrogĂ©e est prĂȘte Ă  leur rĂ©pondre ; Tu te reconnais bon, puis meilleur; tu sens fondre, Comme la neige au feu, ton orgueil, tes fureurs, Le mal, les prĂ©jugĂ©s, les rois, les empereurs ! Car la science en l'homme arrive la premiĂšre. Puis vient la libertĂ©. Toute cette lumiĂšre, C'est Ă  toi comprends donc, et c'est toi qui l'Ă©teins ! Les buts rĂȘvĂ©s par toi sont par le livre atteints. Le livre en ta pensĂ©e entre, il dĂ©fait en elle Les liens que l'erreur Ă  la vĂ©ritĂ© mĂȘle, Car toute conscience est un noeud gordien. Il est ton mĂ©decin, ton guide, ton gardien. Ta haine, il la guĂ©rit ; ta dĂ©mence, il te l'ĂŽte. VoilĂ  ce que tu perds, hĂ©las, et par ta faute ! Le livre est ta richesse Ă  toi ! c'est le savoir, Le droit, la vĂ©ritĂ©, la vertu, le devoir, Le progrĂšs, la raison dissipant tout dĂ©lire. Et tu dĂ©truis cela, toi ! - Je ne sais pas lire.
”
”
Victor Hugo
“
Ky laughed, felt the tingling warmth that bloomed within her whenever she talked to someone for whom she didn't need to fill in the blanks - someone who understood that the act of complaining about her parents was not an invitation to troubleshoot her problems, because there was no solving the problem of refugee parents; someone who could commiserate without casting judgment; someone who accepted the contradiction of the things that annoyed her most about her family being the same things that signaled to her that they cared.
”
”
Tracey Lien (All That's Left Unsaid)
“
- (...) Je cherche des amis. Qu'est-ce que signifie "apprivoiser"? - C'est une chose trop oubliĂ©e, dit le renard. Ça signifie "crĂ©er des liens...". - CrĂ©er des liens? - Bien sĂ»r, dit le renard. Tu n'es encore pour moi qu'un petit garçon tout semblable Ă  cent mille petits garçons. Et je n'ai pas besoin de toi. Et tu n'as pas besoin de moi non plus. Je ne suis pour toi qu'un renard semblable Ă  cent mille renards. Mais, si tu m'apprivoises, nous aurons besoin l'un de l'autre. Tu seras pour moi unique au monde. Je serai pour toi unique au monde...
”
”
Antoine de Saint-Exupéry (Le Petit Prince - Avec des aquarelles de l'auteur)
“
Came then plague days of desolation when loss ravaged him like a fever. The house was empty and dead without her. A place of ice, of perpetual winds. He heard her voice at odd times, echoes of things she’d said. He awoke once in the night and her soft laughter had just faded into silence. Once he distinctly felt her hand lie on his shoulder. Before she’d shared his bed, life had been pointless, but now it had become unbearable. She had appeared from nowhere and returned to it, but she’d taken over his life, left with a lien on his body, a mortgage on his soul.
”
”
William Gay (Provinces of Night)
“
Dans la chambre oĂč, depuis un an, il dormait seul, cette prĂ©sence le gĂȘnait. Mais elle le gĂȘnait aussi parce qu'elle lui imposait une sorte de fraternitĂ© qu'il refusait dans les circonstances prĂ©sentes et qu'il connaissait bien : les hommes, qui partagent les mĂȘmes chambres, soldats ou prisonniers, contractent un lien Ă©trange comme si, leurs armures quittĂ©es avec les vĂȘtements, ils se rejoignaient chaque soir, par-dessus leur diffĂ©rences, dans la vieille communautĂ© du songe et de la fatigue. Mais Daru se secouait, il n'aimait pas ces bĂȘtises, il fallait dormir.
”
”
Albert Camus (Exile and the Kingdom)
“
In Spain, the law courts are subservient to the king – the judges serve at his pleasure and fear punishment if they do not do his will. In the Netherlands, the courts are a separate branch of government, not dependent on the country’s burghers and princes. The court in Madrid throws out your brother’s suit, while the court in Amsterdam finds in your favour and puts a lien on the clog-merchant’s assets to force him to pay up. Your father has learned his lesson. Better to do business with merchants than with kings, and better to do it in Holland than in Madrid. And your brother’s travails are not over.
”
”
Yuval Noah Harari (Sapiens: A Brief History of Humankind)
“
[On] a accoutumĂ© les peuples Ă  croire que leur intĂ©rĂȘt consistait Ă  ruiner tous leurs voisins ; chaque nation en est venue Ă  jeter un oeil d'envie sur la prospĂ©ritĂ© de toutes les nations avec lesquelles elle commerce, et Ă  regarder tout ce qu'elles gagnent comme une perte pour elle. Le commerce, qui naturellement devait ĂȘtre, pour les nations comme pour les individus, une lien de concorde et d'amitiĂ©, est devenu la source la plus fĂ©conde des haines et des querelles. Pendant ce siĂšcle et le prĂ©cĂ©dent, l'ambition capricieuse des rois et des ministres n'a pas Ă©tĂ© plus fatale au repos de l'Europe, que la sotte jalousie des marchands et des manufacturiers. L'humeur injuste et violente de ceux qui gouvernent les hommes est un mal d'ancienne date, pour lequel j'ai bien peur que la nature des choses humaines ne comporte pas de remĂšde ; mais quant Ă  cet esprit de monopole, Ă  cette rapacitĂ© basse et envieuse des marchands et des manufacturiers, qui ne sont, ni les uns ni les autres, chargĂ©s de gouverner les hommes, et qui ne sont nullement faits pour en ĂȘtre chargĂ©s, s'il n'y a peut-ĂȘtre pas moyen de corriger ce vice, au moins est-il bien facile d'empĂȘcher qu'il ne puisse troubler la tranquillitĂ© de personne, si ce n'est de ceux qui en sont possĂ©dĂ©s.
”
”
Adam Smith (An Inquiry into the Nature and Causes of the Wealth of Nations)
“
Tout le monde est contraint de trouver de l’argent pour vivre. Personne n’est obligĂ© d’écrire. Cette absence de contrainte apparente plus l’écrivain Ă  un enfant qui joue, qu’à un homme qui travaille – mĂȘme si ce jeu est nĂ©cessaire Ă  la vie pour continuer d’ĂȘtre vivante. S’il y a un lien entre l’artiste et le reste de l’humanitĂ©, et je crois qu’il y a un lien, et je crois que rien de vivant ne peut ĂȘtre crĂ©Ă© sans une conscience obscure de ce lien-lĂ , ce ne peut ĂȘtre qu’un lien d’amour et de rĂ©volte. C’est dans la mesure oĂč il s’oppose Ă  l’organisation marchande de la vie que l’artiste rejoint ceux qui doivent s’y soumettre.
”
”
Christian Bobin (L’épuisement)
“
Avez-vous remarquĂ©, StĂ©nio, qu'il y a des heures oĂč nous sommes forcĂ©s d'aimer, des heures oĂč la poĂ©sie nous inonde, oĂč notre cƓur bat plus vite, oĂč notre Ăąme s'Ă©lance hors de nous et brise tous les liens de la volontĂ© poud aller chercher une autre Ăąme oĂč se rĂ©pandre ? Combien de fois, Ă  l'entrĂ©e de la nuit, au lever de la lune, aux premiĂšres clartĂ©s du jour, combien de fois, dans le silence de minuit et dans cet autre silence de midi si accablant, si inquiet, si dĂ©vorant, n'ai-je pas senti mon cƓur se prĂ©cipiter vers un but inconnu, vers un bonheur sans forme et sans nom, qui est au ciel, qui est dans l'air, qui est partout, comme un aimant invisible, comme l'amour !
”
”
George Sand (LĂ©lia)
“
A feu mon pĂšre, Ă  mon grand-pĂšre, familiers des deuxiĂšmes balcons, la hiĂ©rarchie sociale du thĂ©Ăątre avait donnĂ© le goĂ»t du cĂ©rĂ©monial: quand beaucoup d'hommes sont ensemble, il faut les sĂ©parer par des rites ou bien ils se massacrent. Le cinĂ©ma prouvait le contraire : plutĂŽt que par une fĂȘte, ce public si mĂȘlĂ© semblait rĂ©uni par une catastrophe; morte, l'Ă©tiquette dĂ©masquait enfin le vĂ©ritable lien des hommes, l'adhĂ©rence. Je pris en dĂ©goĂ»t les cĂ©rĂ©monies, j'adorai les foules; j'en ai vu de toute sorte mais je n'ai pas retrouvĂ© cette nuditĂ©, cette prĂ©sence sans recul de chacun Ă  tous, ce rĂȘve Ă©veillĂ©, cette conscience obscure du danger d'ĂȘtre homme qu'en 1940, dans le Stalag XII D.
”
”
Jean-Paul Sartre (Les mots et autres Ă©crits autobiographiques)
“
What it demands next - again, like many trades - is the ability to see the problem before you ... and then, just as immediately, the rat's tail of problems that might follow. Much the way that, for a contractor, a house is not just a structure - it's a snarl of pipes engorging with ice in the winter, of shingles swelling with humidity in the summer, or rain gutters belching up fountains of water in the spring, of cement splitting in the first autumn cold - so too is a house something else for a lawyer. A house is a locked safe full of contracts, of liens, of future lawsuits, of possible violations: it represents potential attacks on your property, on your goods, on your person, on your privacy.
”
”
Hanya Yanagihara (A Little Life)
“
Les loyautĂ©s. Ce sont des liens invisibles qui nous attachent aux autres - aux morts comme aux vivants-, ce sont des promesses que nous avons murmurĂ©es et dont nous ignorons l'Ă©cho, des fidĂ©litĂ©s silencieuses, ce sont des contrats, passĂ©s le plus souvent avec nous-mĂȘmes, des mots d'ordre admis sans les avoir entendus, des dettes que nous abritons dans les replis de nos mĂ©moires. Ce sont les lois de l'enfance qui sommeillent Ă  l'intĂ©rieur de nos corps, les valeurs au nom desquelles nous nous tenons droits, les fondements qui nous permettent de rĂ©sister, les principes illisibles qui nous rongent et nous enferment. Nos ailes et nos carcans. Ce sont les tremplins sur lesquels nos forces se dĂ©ploient et les tranchĂ©es dans lesquelles nous enterrons nos rĂȘves.
”
”
Delphine de Vigan (Les Loyautés)
“
Ky didn't allow her mother to have feelings, because to grant her those would mean acknowledging that she was a person who had desires and dreams beyond what Ky saw. It was easier to imagine her as a caricature, as an immigrant Cabramatta parent, whose only desire was for her children to become doctors and lawyers (or ideally both) whose only means of expressing love to them was through cooking their meals, washing their clothes, and criticizing them into being better people. And despite wanting more from her mother, despite wanting the expression of love that came with warmth and acceptance, despite wanting her mother to actually know who she was, Ky had convinced herself that it was beyond her mother's capabilities, that people from the old country simply didn't do things that way. They'd give their life for you, but good luck getting them to see you.
”
”
Tracey Lien (All That's Left Unsaid)
“
J'ai craint les liens d'habitude, faits d'attendrissements factices, de duperie sensuelle et d'accoutumance paresseuse. Je n'aurais pu, ce me semble, aimer qu'un ĂȘtre parfait ; je serais trop mĂ©diocre pour mĂ©riter qu'il m'accueille, mĂȘme s'il m'Ă©tait possible de le trouver un jour. [
] Notre Ăąme, notre esprit, notre corps, ont des exigences le plus souvent contradictoires ; je crois malaisĂ© de joindre des satisfactions si diverses sans avilir les unes et sans dĂ©courager les autres. Ainsi, j'ai dissociĂ© l'amour. Je ne veux pas flatter mes actes d'explications mĂ©taphysiques, quand ma timiditĂ© est une cause suffisante. Je me suis presque toujours bornĂ© Ă  des complicitĂ©s banales, par une obscure terreur de m'attacher et de souffrir. C'est assez d'ĂȘtre le prisonnier d'un instinct, sans l'ĂȘtre aussi d'une passion ; et je crois sincĂšrement n'avoir jamais aimĂ©. (p. 70)
”
”
Marguerite Yourcenar (Alexis ou le Traité du vain combat / Le Coup de grùce)
“
This was the feeling that Ms. Hempel couldn't shake: a conviction that she spent her days among people at the age when they are most purely themselves. How could she not be depleted when she came home, having been exposed for hours, without protection, to all those thrumming radiant selves? Here they were, just old enough to have discovered their souls, but not yet dulled by the ordinary act of survival, not yet practiced in dissembling.
”
”
Sarah Shun-lien Bynum (Ms. Hempel Chronicles)
“
If you were M. Pujol, Madeleine says, I would reach out my hand to you. Like this. If you were M. Pujol, Adrien says, I would press my mouth against your pulse. Like this. If you were he, she says, I would cup your chin in my fingers. If you were he, he says, I would take those fingers into my mouth. Then my mouth would envy my fingers, she says. Then your mouth must usurp your fingers, he says. And then, she says, I would do this.
”
”
Sarah Shun-lien Bynum
“
Plus tu te plonges dans la lecture d'un livre, plus ton plaisir augmente, plus ta nature s'affine, plus ta langue se dĂ©lie, plus ton doigtĂ© se perfectionne, plus ton vocabulaire s'enrichit, plus ton Ăąme est gagnĂ© par l'enthousiasme et le ravissement, plus ton cƓur est comblĂ©, plus tu es assurĂ© de la considĂ©ration des masses cultivĂ©es et de l'amitiĂ© des princes. Le livre t'obĂ©it de jour comme de nuit; il t'obĂ©it aussi bien durant tes voyages que pendant les pĂ©riodes oĂč tu es sĂ©dentaire. Il n'est pas gagnĂ© par le besoin de dormir; les fatigues de la veille ne l'indisposent pas. Si tu tombes en disgrĂące, le livre ne renonce pas pour autant Ă  te servir; si des vents contraires soufflent contre toi, le livre, lui, ne se retourne pas contre toi. Tant que tu es attachĂ© Ă  lui par le fil le plus tĂ©nu, que tu es suspendu Ă  lui par le lien le plus imperceptible, alors tu peux te passer de tout le reste
”
”
Al-Jahiz (Ű§Ù„Ű­ÙŠÙˆŰ§Ù†)
“
Il s'est rencontrĂ©, sous l'Empire et dans Paris, treize hommes Ă©galement frappĂ©s du mĂȘme sentiment, tous douĂ©s d'une assez grande Ă©nergie pour ĂȘtre fidĂšles Ă  la mĂȘme pensĂ©e, assez probes entre eux pour ne point se trahir, alors mĂȘme que leurs intĂ©rĂȘts se trouvaient opposĂ©s, assez profondĂ©ment politiques pour dissimuler les liens sacrĂ©s qui les unissaient, assez forts pour se mettre au-dessus de toutes les lois, assez hardis pour tout entreprendre, et assez heureux pour avoir presque toujours rĂ©ussi dans leurs desseins; ayant couru les plus grands dangers, mais taisant leurs dĂ©faites; inaccessibles Ă  la peur, et n'ayant tremblĂ© ni devant le prince, ni devant le bourreau, ni devant l'innocence; s'Ă©tant acceptĂ©s tous, tels qu'ils Ă©taient, sans tenir compte des prĂ©jugĂ©s sociaux; criminels sans doute, mais certainement remarquables par quelques-unes des qualitĂ©s qui font les grands hommes, et ne se recrutant que parmi les hommes d'Ă©lite.
”
”
Honoré de Balzac (History of the Thirteen)
“
Il s’est rencontrĂ©, sous l’Empire et dans Paris, treize hommes Ă©galement frappĂ©s du mĂȘme sentiment, tous douĂ©s d’une assez grande Ă©nergie pour ĂȘtre fidĂšles Ă  la mĂȘme pensĂ©e, assez probes entre eux pour ne point se trahir, alors mĂȘme que leurs intĂ©rĂȘts se trouvaient opposĂ©s, assez profondĂ©ment politiques pour dissimuler les liens sacrĂ©s qui les unissaient, assez forts pour se mettre au-dessus de toutes les lois, assez hardis pour tout entreprendre, et assez heureux pour avoir presque toujours rĂ©ussi dans leurs desseins ; ayant couru les plus grands dangers, mais taisant leurs dĂ©faites ; inaccessibles Ă  la peur, et n’ayant tremblĂ© ni devant le prince, ni devant le bourreau, ni devant l’innocence ; s’étant acceptĂ©s tous, tels qu’ils Ă©taient, sans tenir compte des prĂ©jugĂ©s sociaux ; criminels sans doute, mais certainement remarquables par quelques-unes des qualitĂ©s qui font les grands hommes, et ne se recrutant que parmi les hommes d’élite. Ferragus, prĂ©face
”
”
Honoré de Balzac
“
Il s’est rencontrĂ©, sous l’Empire et dans Paris, treize hommes Ă©galement frappĂ©s du mĂȘme sentiment, tous douĂ©s d’une assez grande Ă©nergie pour ĂȘtre fidĂšles Ă  la mĂȘme pensĂ©e, assez probes entre eux pour ne point se trahir, alors mĂȘme que leurs intĂ©rĂȘts se trouvaient opposĂ©s, assez profondĂ©ment politiques pour dissimuler les liens sacrĂ©s qui les unissaient, assez forts pour se mettre au-dessus de toutes les lois, assez hardis pour tout entreprendre, et assez heureux pour avoir presque toujours rĂ©ussi dans leurs desseins ; ayant couru les plus grands dangers, mais taisant leurs dĂ©faites ; inaccessibles Ă  la peur, et n’ayant tremblĂ© ni devant le prince, ni devant le bourreau, ni devant l’innocence ; s’étant acceptĂ©s tous, tels qu’ils Ă©taient, sans tenir compte des prĂ©jugĂ©s sociaux ; criminels sans doute, mais certainement remarquables par quelques-unes des qualitĂ©s qui font les grands hommes, et ne se recrutant que parmi les hommes d’élite. Ferragus, PrĂ©face, HonorĂ© de Balzac
”
”
Honoré de Balzac
“
Parfois, le destin ressemble Ă  une tempĂȘte de sable qui se dĂ©place sans cesse. Tu modifies ton allure pour lui Ă©chapper. Mais la tempĂȘte modifie aussi la sienne. Tu changes Ă  nouveau le rythme de ta marche, et la tempĂȘte change son rythme elle aussi. C'est sans fin, cela se rĂ©pĂšte un nombre incalculable de fois, comme une danse macabre avec le dieu de la Mort, juste avant l'aube. Pourquoi? Parce que cette tempĂȘte n'est pas un phĂ©nomĂšne venu d'ailleurs, sans aucun lien avec toi. Elle est toi-mĂȘme, et rien d'autre. Elle vient de l'intĂ©rieur de toi. Alors, la seule chose que tu puisses faire, c'est pĂ©nĂ©trer dĂ©libĂ©rĂ©ment dedans, fermer les yeux et te boucher les oreilles afin d"empĂȘcher le sale d'y rentrer, et la traverser pas Ă  pas. Au coeur de cette tempĂȘte, il n'y a pas de soleil, il n'y a pas de lune, pas de repĂšres dans l'espace ; par moments, mĂȘme le temps n'existe plus. Il n'y a que du sable blanc et fin comme des os broyĂ©s qui tourbillonne haut dans le ciel. VoilĂ  la tempĂȘte de sable que tu dois imaginer.
”
”
Haruki Murakami (Kafka on the Shore)
“
Docketing a judgment slapped it on a tenant’s credit report. If the tenant came to own any property in Milwaukee County in the next decade, the docketed judgment placed a lien on that property, severely limiting a new homeowner’s ability to refinance or sell.14 To landlords, docketing a judgment was a long-odds bet on a tenant’s future. Who knows, maybe somewhere down the line a tenant would want to get her credit in order and would approach her old landlord, asking to repay the debt. “Debt with interest,” the landlord could respond, since money judgments accrued interest at an annual rate that would be the envy of any financial portfolio: 12 percent. For the chronically and desperately poor whose credit was already wrecked, a docketed judgment was just another shove deeper into the pit. But for the tenant who went on to land a decent job or marry and then take another tentative step forward, applying for student loans or purchasing a first home—for that tenant, it was a real barrier on the already difficult road to self-reliance and security.
”
”
Matthew Desmond (Evicted: Poverty and Profit in the American City)
“
SĂ©lĂšme : Engage le jeu que je le gagne ! Caracole : L'Ăąme sĂ»re ruse mal ! SĂ©lĂšme : L'Ăąme sƓur, elle, rue, ose mal... Erg immigrĂ© ! Erg en nĂšgre ! Vos Sov ! Le traceur Ă  la rue : cartel ! Caracole : En nos repĂšres, n'insĂšre personne ! SĂ©lĂšme : Le sert-on ici, notre sel ? Caracole : TĂąte l'Ă©tat ! C'est sec. SĂ©lĂšme : LĂ©ger regel ? Caracole : Saper ses repas... SĂ©lĂšme : Semi-auteur, ĂŽ male ! La morue tu aimes. Caracole : Euh... Hue ! SĂ©lĂšme : Eh, ça va la vache ? Caracole : Rat ! Avatar ! SĂ©lĂšme : C'est sec... Ta bĂȘte te bat ! Caracole : Et si l'arĂŽme des bottes rĂ©vĂšle madame, le verset t'obsĂšde, moraliste ! SĂ©lĂšme : L'arĂŽme moral ? Ému, ce destin rĂȘve, il part natter ce secret tantra pliĂ©, vernissĂ© d'Ă©cume. Caracole : Et tu te dĂ©mĂȘles, SĂ©lĂšme de lutte ? SĂ©lĂšme : Ici ? Non. Tu l'as, ressac, avalĂ© ? Crac ! Car cela va casser... Salut ! Caracole : Sniff ! À l'affin S ! SĂ©lĂšme : Élu, aimĂ©, jetĂ©, ĂŽ poĂšte ! Je miaule ! Caracole : Ah Élu, ça ! Je trace l'Ă©cart, Ă©jacule, ha ! SĂ©lĂšme : Rupture de lien : un arc Ă©lĂšve le reste et se relĂšve Ă  l'Ă©cran, une Ăźle de rut pur. Caracole : Mon nom... SĂ©lĂšme : Hola Caracole, va Ă  vĂ©lo caracal, oh ! Caracole : Mon nom... Mon nom... SĂ©lĂšme : Ressasser, "Carac", ressasser ! Oh, cela te perd rĂ©pĂ©ta l'Ă©cho !
”
”
Alain Damasio (La Horde du Contrevent)
“
Pour aimer, il fallait ĂȘtre mariĂ© et aimer en dehors du mariage. Pas plus qu’entre Ă©poux, entre jeunes gens libres l’amour n’était admis. Afin d’avoir droit aux hommages des chevaliers, il faut que la jeune fille se marie. Ce que nous laissent constamment entrevoir les poĂštes provençaux, c’est une dame noble, belle, puissante, entourĂ©e d’une cour de jeunes chevaliers, parmi lesquels il lui Ă©tait permis, sinon dĂ»ment ordonnĂ©, d’en distinguer un et de se l’attacher. Le lien formĂ©, ils se devaient mutuellement amour sous peine de dĂ©chĂ©ance; rien ne pouvait les’sĂ©parer que, momentanĂ©ment, la mort. C’était la fidĂ©litĂ© dans l’adultĂšre. La dame provençale n’est nullement “angĂ©lisĂ©e”. On ne la craint pas, on la dĂ©sire. La nouvelle Ă©cole florentine . . . devait modifier profondĂ©ment la conception de l’amour, et par consĂ©quent les moeurs. L’amour des poĂštes devient pur, presque impersonnel; son objet n’est plus une femme, mais la beautĂ©, la fĂ©mininitĂ© personifiĂ©e dans une crĂ©ature idĂ©ale. Aucune idĂ©e de mariage ni de possession ne les hante. . . . L’amour a tous les caractĂšres d’un culte, dont le sonnet et la canzone sont les hymnes. C’est une date dans l’histoire de l’évolution des sentiments humains; c’est un pas vers la vĂ©ritĂ© et un progrĂšs social immense.
”
”
T.S. Eliot (The Varieties of Metaphysical Poetry)
“
(
) En outre, il est permis de croire qu’une disposition culturelle pour la psychanalyse existait parmi les Juifs de Vienne, du fait que le premier auditoire auquel Freud exposa ses idĂ©es sur la psychanalyse fut sa te SociĂ©tĂ© Juive » : B’nai B’rith, et que les premiers psychanalystes Ă©taient pratiquement tous Juifs. La principale personnalitĂ© non juive parmi eux Ă©tait Jung, qui sort d’une tradition nettement mystique dans le cadre du christianisme. Rappelons Ă  ce sujet les Ă©vĂ©nements qui se dĂ©roulĂšrent au deuxiĂšme CongrĂšs International de Psychanalyse de Nuremberg en 1910. Freud avait proposĂ© que Jung fĂ»t nommĂ© prĂ©sident perpĂ©tuel. Une rĂ©union de protestation se tint dans une chambre d’hĂŽtel ; Freud s’y rendit et dit : "La plupart d’entre vous sont Juifs et par consĂ©quent incapables de gagner des amis Ă  la nouvelle doctrine ; les Juifs doivent se contenter du modeste rĂŽle de dĂ©fricheurs du terrain. Il est absolument indispensable que je noue des liens avec le monde scientifique car je m’avance en Ăąge et je suis las des attaques perpĂ©tuelles dont je suis l’objet. Nous sommes tous en danger. Saisissant les revers de son veston, il s’écria : “ Ils ne me laisseront pas mĂȘme un habit sur le dos. Les Suisses [Jung Ă©tait suisse] nous sauveront, me sauveront et vous tous avec ” .
”
”
David Bakan (Sigmund Freud and the Jewish Mystical Tradition)
“
Je me trouvais en quelque lieu vague et trouble... Je dis « lieu » par habitude, car maintenant toute conception de distance et de durĂ©e Ă©tait abolie pour moi, et je ne puis dĂ©terminer combien de temps je restai en cet Ă©tat. Je n’entendais rien, ne voyais rien, je pensais seulement et avec force et persistance. Le grand problĂšme qui m’avait tourmentĂ© toute ma vie Ă©tait rĂ©solu : la mort n’existe pas, la vie est infinie. J’en Ă©tais convaincu bien avant ; mais jadis je ne pouvais formuler clairement ma conviction : elle se basait sur cette seule considĂ©ration que, astreinte Ă  des limites, la vie n’est qu’une formidable absurditĂ©. L’homme pense ; il perçoit ce qui l’entoure, il souffre, jouit et disparaĂźt ; son corps se dĂ©compose et fournit ses Ă©lĂ©ments Ă  des corps en formation : cela, chacun le peut constater journellement, mais que devient cette force apte Ă  se connaĂźtre soi-mĂȘme et Ă  connaĂźtre le monde qui l’entoure ? Si la matiĂšre est immortelle, pourquoi faudrait-il que la conscience se dissipĂąt sans traces, et, si elle disparaĂźt, d’oĂč venait-elle et quel est le but de cette apparition Ă©phĂ©mĂšre ? Il y avait lĂ  des contradictions que je ne pouvais admettre. Maintenant je sais, par ma propre expĂ©rience, que la conscience persiste, que je n’ai pas cessĂ© et probablement ne cesserai jamais de vivre. Voici que derechef m’obsĂšdent ces terribles questions : si je ne meurs pas, si je reviens toujours sur la terre, quel est le but de ces existences successives, Ă  quelles lois obĂ©issent-elles et quelle fin leur est assignĂ©e ? Il est probable que je pourrais discerner cette loi et la comprendre si je me rappelais mes existences passĂ©es, toutes, ou du moins quelques-unes ; mais pourquoi l’homme est-il justement privĂ© de ce souvenir ? pourquoi est-il condamnĂ© Ă  une ignorance Ă©ternelle, si bien que la conception de l’immortalitĂ© ne se prĂ©sente Ă  lui que comme une hypothĂšse, et si cette loi inconnue exige l’oubli et les tĂ©nĂšbres, pourquoi dans ces tĂ©nĂšbres, d’étranges lumiĂšres apparaissent-elles parfois, comme il m’est arrivĂ© quand je suis entrĂ© au chĂąteau de La Roche-Maudin ? De toute ma volontĂ©, je me cramponnais Ă  ce souvenir comme le noyĂ© Ă  une Ă©pave ; il me semblait que si je me rappelais clairement et exactement ma vie dans ce chĂąteau je comprendrais tout le reste. Maintenant qu’aucune sensation du dehors ne me distrayait, je m’abandonnais aux houles du souvenir, inerte et sans pensĂ©e pour ne pas gĂȘner leur mouvement, et tout Ă  coup, du fond de mon Ăąme comme des brumes d’un fleuve, commençaient Ă  s’élever de fugaces figures humaines ; des mots au sens effacĂ© rĂ©sonnaient, et dans tous ces souvenirs Ă©taient des lacunes... Les visages Ă©taient vaporeux, les paroles Ă©taient sans lien, tout Ă©tait dĂ©cousu......
”
”
Aleksey Apukhtin (Entre la mort et la vie : suivi de Les Archives de la comtesse D*** & Le Journal de Pavlik Dolsky)
“
[MP3 ZIP] Telecharger L'algerino international Album Gratuit Lien de telechargement -->> bit . ly /lalgernointernational Lien de telechargement -->> bit . ly /lalgernointernational Tracklist: de international International Va Bene Hola ft Boef Bambina Les 4 Fantastiques ft Soprano, Naps et Alonzo Tape dans le mille Adios ft Soolking Andale Les menottes Fefe en double fil Y a des mots qu'on peut pas se dire L'hacienda La tete dans les etoiles ^L'algerino international (Complet) (Album) (Telecharger) (ZIP & Torrent) HQ (MIXTAPE) FuiteSHARE ^L'algerino international (Complet) (Album) (Telecharger) (ZIP & Torrent) HQ (MIXTAPE) LISTEN L'algerino. -. international. [Fuite ALBUM][Telecharger] [TELECHARGER L'algerino international] L'algerino international Complet Album Telecharger MP3 (ZIP & Torrent) L'algerino Thank {FILE}{MP3 ZIP}[Complet ALBUM][Telecharger] {SONG} 2018 [{NEW ZIP MP3}] L'algerino international Complet Album Telecharger [`/Updated`] L'algerino international Album Telecharger @FuiteEarly.. [GET] L'algerino- international + Free Telecharger Complet Album L'algerino - international ::Complet [[Album]] 'Telecharger' {L'algerino} - & *international* ..Complet Album 'Telecharger' {L'algerino} - [international] (Complet ALBUM) (((27.05.2018))) ((Fuite Torrent)) {27.05.2018} L'algerino - international Complet ALBUM Fuite Telecharger [Complet^L'algerino] L'algerino - international Complet Album Telecharger
”
”
l'Algerino international
“
Les Tantras, dans cette optique, estiment que le lien du secret, qui s’imposait autrefois pour les doctrines et les pratiques de la « Voie de la Main Gauche » Ă  cause de leur caractĂšre pĂ©rilleux et de la possibilitĂ© d’abus, d’aberrations et de dĂ©formations, est pĂ©rimĂ©. Le principe fondamental de l’enseignement secret, commun tant aux Tantras hindouistes qu’aux Tantras bouddhiques (ceux-ci dĂ©finissant essentiellement le VajrayĂąna), c’est la nature transformable du poison en remĂšde ou « nectar » ; c’est l’emploi, Ă  des fins de libĂ©ration, des forces mĂȘmes qui ont conduit ou qui peuvent conduire Ă  la chute et Ă  la perdition. Il est prĂ©cisĂ©ment affirmĂ© qu’il faut adopter « le poison comme antidote du poison ». Un autre principe tantrique, c’est que « fruition » et « libĂ©ration » (ou dĂ©tachement, renoncement) ne s’excluent pas nĂ©cessairement, contrairement Ă  ce que pensent les Ă©coles unilatĂ©ralement ascĂ©tiques. On se propose comme but de rĂ©aliser les deux choses Ă  la fois, donc de pouvoir alimenter la passion et le dĂ©sir tout en restant libre. Un texte avait prĂ©cisĂ© qu’il s’agit d’une voie « aussi difficile que le fait de marcher sur le fil de l’épĂ©e ou de tenir en bride un tigre ». (
) De toute façon, Ă  ceux qui penseraient que le tantrisme offre un commode alibi spirituel pour s’abandonner Ă  ses instincts et Ă  ses sens, il faudrait rappeler que tous ces courants supposent une consĂ©cration et une initiation prĂ©liminaires, le rattachement Ă  une communautĂ© ou chaĂźne (kula) d’oĂč tirer une force protectrice, dans tous les cas une ascĂšse sui generis, une disciple Ă©nergique de maĂźtrise de soi chez celui qui entend se livre aux pratiques dont nous allons parler." "MĂ©taphysique du sexe", pp. 303-304
”
”
Julius Evola (Eros and the Mysteries of Love: The Metaphysics of Sex)
“
L'objectivitĂ©, vĂ©cue dans ce rĂȘve et dans ces visions, relĂšve de l'individuation accomplie. Elle est dĂ©tachement des jugements de valeur et de ce que nous dĂ©signons par attachement affectif. En gĂ©nĂ©ral, l'homme attribue une grande importance Ă  cet attachement affectif. Or, celui-ci renferme toujours des projections et ce sont celles-ci qu'il s'agit de retirer et de rĂ©cupĂ©rer, pour parvenir Ă  soi-mĂȘme et Ă  l'objectivitĂ©. Les relations affectives sont des relations de dĂ©sir et d'exigences, alourdies par des contraintes et des servitudes : on attend quelque chose de l'autre, ce par quoi cet autre et soi-mĂȘme perdent leur libertĂ©. La connaissance objective se situe au-delĂ  des intrications affectives, elle semble ĂȘtre le mystĂšre central. Elle seule rend possible la vĂ©ritable conjuctio*. * Ces pensĂ©e de Jung soulĂšvent beaucoup de problĂšmes et il faut Ă©viter les malentendus, surtout de la part des lecteurs jeunes. La vie affective est d'importance ! Le fin du fin de la sagesse n'est pas du tout une maniĂšre d'indiffĂ©rence, indiffĂ©rence qui, Ă  des phases plus juvĂ©niles de la vie, caractĂ©rise au contraire certaines maladies mentales. C'est Ă  force d'indiffĂ©rence et d'inaffectivitĂ© que le malade schizophrĂšne, par exemple, se trouve coupĂ© de la vie et du monde. Ce que Jung veut dire, c'est qu'il s'agit, aprĂšs avoir vĂ©cu les liens affectifs dans leur plĂ©nitude, de les laisser Ă©voluer vers une sĂ©rĂ©nitĂ©, voire un dĂ©tachement. Car les liens affectifs ayant rempli leurs bons offices d'insertion au monde, et ayant fait leurs temps, comportent pour tous les partenaires, par leur maturitĂ© mĂȘme, d'ĂȘtre dĂ©passĂ©s. Jung parle ici en tant qu'homme de grand Ăąge, d'expĂ©rience, de sagesse humaine, qui, en tant que tel, s'est dĂ©tachĂ© de ce que l'affectivitĂ© comporte nĂ©cessairement de subjectif et de contraignant. Sand doute avait-il atteint, lorsqu'il Ă©crivit ces pages, Ă  travers son individuation Ă  ce que nous appelons pour notre compte la "simplicitĂ© de retour". (Dr Roland Cahen) p. 467
”
”
C.G. Jung (Memories, Dreams, Reflections)
“
DĂšs que le brouhaha s’apaise, les premiĂšres mesures du morceau suivant s’élĂšvent, profondes et lentes. Les tintements du triangle et des grelots rĂ©sonnent, clairs Ă©chos du rythme grave des percussions. Alors, Anja se met Ă  chanter. Tes yeux secs cherchent de l’eau dans cette ville morte Tes pieds en sang abreuvent la terre assoiffĂ©e Tu tombes et ne peux plus te lever
 Elle vibre, exaltĂ©e comme chaque fois par la foule et le chant, flot d’émotions brutes, partagĂ©es, Ă©changĂ©es avec ses compagnons, avec le public. Tressaillement soudain. Sensation moite et glacĂ©e. Un goĂ»t Ăącre envahit sa bouche, un goĂ»t de bile et de peur mĂȘlĂ©es. Quelqu’un, au milieu de la foule, l’observe. Un regard glisse lentement sur elle, insistant, insidieux, pareil Ă  la langue d’une bĂȘte rĂ©pugnante sur sa peau. Celui qui la traque, l’épie depuis plusieurs semaines se trouve dans la foule ce soir, ombre sournoise et anonyme. La sirĂšne tente d’apercevoir un visage, de surprendre la fixitĂ© d’une expression, en vain. Dans la salle, les yeux des spectateurs sont pareilles Ă  des billes de tĂ©nĂšbres opaques, angoissantes. « Qui est-ce ? » « Que veut-il ? » « Est-ce que je le connais ? » « Est-ce lui, le responsable des disparitions ? » « A-t-il un lien avec cette momie ? » « Suis-je sa prochaine cible ? » Ces questions angoissantes, obsĂ©dantes, tournent en boucle dans sa tĂȘte, brisant la magie du concert. Anja parvient Ă  faire bonne figure, interprĂšte mĂȘme une mĂ©lodie rĂ©clamĂ©e par le public. Mais se sent terriblement soulagĂ©e quand le concert s’achĂšve. Stein repousse ses percussions dans un coin, salue ses deux amies d’un rapide signe de main et quitte la scĂšne. Fast l’attend Ă  l’autre bout de la salle bondĂ©e, accoudĂ© au bar. Celui-ci, une antiquitĂ© rescapĂ©e du Cataclysme, consolidĂ©e par des planches de bois peintes, des plaques de tĂŽles et d’épais morceaux de plastique, est la fiertĂ© de Senta, la propriĂ©taire des lieux. Il a rĂ©sistĂ© aux tempĂȘtes, aux pillards, aux siĂšcles et porte comme autant de cicatrices gravĂ©es dans sa surface, les traces de milliers de vies.
”
”
Charlotte Bousquet (Les ChimĂšres de l'aube (La Peau des rĂȘves, #3))
“
Le monde d’aujourd’hui est un chaos d’opinions et d’aspirations dĂ©sordonnĂ©es : le soi-disant « monde libre » est un chaos fluide ; la partie totalitaire du monde moderne est un chaos rigide. Par opposition, le monde ancien constituait toujours un ordre, c’est-Ă -dire une hiĂ©rarchie de concepts, chacun au niveau qui lui est propre. Le chaos a Ă©tĂ© provoquĂ©, nous l’avons vu, par le « tĂ©lescopage » humaniste de la hiĂ©rarchie jusqu’au niveau psychique, et par l’intrusion, dans les considĂ©rations terrestres, d’aspirations vers l’autre monde, frustrĂ©es et perverties. L’homme, en raison de sa vĂ©ritable nature, ne peut pas ne pas adorer ; si sa perspective est coupĂ©e du plan spirituel, il trouvera un « dieu » Ă  adorer Ă  un niveau infĂ©rieur, dotant ainsi quelque chose de relatif ce qui seul appartient Ă  l’Absolu. D’oĂč l’existence aujourd’hui de tant de « mots tout-puissants » comme « libertĂ© », « Ă©galitĂ© », « instruction », « science », « civilisation », mots qu’il suffit de prononcer pour qu’une multitude d’ñmes se prosterne en une adoration infra-rationnelle. Les superstitions de la libertĂ© et de l’égalitĂ© ne sont pas seulement le rĂ©sultat mais aussi, en partie, la cause du dĂ©sordre gĂ©nĂ©ral, car chacune, Ă  sa maniĂšre, est une rĂ©volte contre la hiĂ©rarchie ; et elles sont d’autant plus pernicieuses qu’elles sont des perversions de deux des Ă©lans les plus Ă©levĂ©s de l’homme. Corruptio optimi pessima, la corruption du meilleur est la pire ; mais il suffit de rĂ©tablir l’ordre ancien, et les deux idoles en question s’évanouiront de ce monde (laissant ainsi la place aux aspirations terrestres lĂ©gitimes vers la libertĂ© et l’égalitĂ©) et, transformĂ©es, reprendront leur place au sommet mĂȘme de la hiĂ©rarchie. Le dĂ©sir de libertĂ© est avant tout dĂ©sir de Dieu, la LibertĂ© Absolue Ă©tant un aspect essentiel de la DivinitĂ©. Ainsi, dans l’Hindouisme, l’état spirituel suprĂȘme qui marque la fin de la voie mystique est dĂ©signĂ© par le terme de dĂ©livrance (moksha), car c’est un Ă©tat d’union (yoga) avec l’Absolu, l’Infini et l’Éternel, qui permet l’affranchissement des liens de la relativitĂ©. C’est Ă©videmment, avant tout, cet affranchissement auquel le Christ faisait rĂ©fĂ©rence lorsqu’il disait : « Recherchez la connaissance, car la connaissance vous rendra libre », Ă©tant donnĂ© que la connaissance directe, la Gnose, signifie l’union avec l’objet de la connaissance, c’est-Ă -dire avec Dieu. (pp. 59-60)
”
”
Martin Lings (Ancient Beliefs and Modern Superstitions)
“
Now that she was twenty-two, the words were there in her head, jumbled. The feeling was still too hot to approach but was slowly beginning to make sense. If she would just give herself the time and space to think about it, to examine the thing she’d spent her whole life avoiding, she would realize that what she wanted to say to her mother was that she was the one who had no idea—no idea how badly Ky and people like Ky needed a break. No idea how speaking perfect English and having an office job and being born in Australia didn’t mean what any of them thought it would mean. No idea how hard it was to walk the narrow path where everyone expected her to be quiet and smart and hardworking and good—a narrow path not even laid out by her or people like her. No idea how it felt to suffer the slow death of a thousand cuts: from the things people said, from the way people looked at her. The looks she got when she knocked on doors, walked into a room, boarded a flight; the way they saw her skin before they saw her, wanted her to shut up and be grateful, expected her to take a joke when she was the joke. The way she was expected to feel lucky, so lucky, like her life was abundant and full, when all she felt was depleted and diminished. It made her feel crazy to be called lucky, and her mother had no idea.
”
”
Tracey Lien (All That's Left Unsaid)
“
Collateral Capacity or Net Worth? If young Bill Gates had knocked on your door asking you to invest $10,000 in his new company, Microsoft, could you get your hands on the money? Collateral capacity is access to capital. Your net worth is irrelevant if you can’t access any of the money. Collateral capacity is my favorite wealth concept. It’s almost like having a Golden Goose! Collateral can help a borrower secure loans. It gives the lender the assurance that if the borrower defaults on the loan, the lender can repossess the collateral. For example, car loans are secured by cars, and mortgages are secured by homes. Your collateral capacity helps you to avoid or minimize unnecessary wealth transfers where possible, and accumulate an increasing pool of capital providing accessibility, control and uninterrupted compounding. It is the amount of money that you can access through collateralizing a loan against your money, allowing your money to continue earning interest and working for you. It’s very important to understand that accessibility, control and uninterrupted compounding are the key components of collateral capacity. It’s one thing to look good on paper, but when times get tough, assets that you can’t touch or can’t convert easily to cash, will do you little good. Three things affect your collateral capacity: ① The first is contributions into savings and investment accounts that you can access. It would be wise to keep feeding your Golden Goose. Often the lure of higher return potential also brings with it lack of liquidity. Make sure you maintain a good balance between long-term accounts and accounts that provide immediate liquidity and access. ② Second is the growth on the money from interest earned on the money you have in your account. Some assets earn compound interest and grow every year. Others either appreciate or depreciate. Some accounts could be worth a great deal but you have to sell or close them to access the money. That would be like killing your Golden Goose. Having access to money to make it through downtimes is an important factor in sustaining long-term growth. ⑱ Third is the reduction of any liens you may have against these accounts. As you pay off liens against your collateral positions, your collateral capacity will increase allowing you to access more capital in the future. The goose never quit laying golden eggs – uninterrupted compounding. Years ago, shortly after starting my first business, I laughed at a banker that told me I needed at least $25,000 in my business account in order to borrow $10,000. My business owner friends thought that was ridiculously funny too. We didn’t understand collateral capacity and quite a few other things about money.
”
”
Annette Wise
“
moi je suis fĂąchĂ© contre notre cercle patriarcal parce qu’il y vient toujours un homme du type le plus insupportable. Vous tous, messieurs, le connaissez trĂšs bien. Son nom est LĂ©gion. C’est un homme qui a bon coeur, et n’a rien qu’un bon coeur. Comme si c’était une chose rare Ă  notre Ă©poque d’avoir bon coeur ; comme si, enfin, on avait besoin d’avoir bon coeur ; cet Ă©ternel bon coeur ! L’homme douĂ© d’une si belle qualitĂ© a l’air, dans la vie, tout Ă  fait sĂ»r que son bon coeur lui suffira pour ĂȘtre toujours content et heureux. Il est si sĂ»r du succĂšs qu’il nĂ©glige tout autre moyen en venant au monde. Par exemple, il ne connaĂźt ni mesure ni retenue. Tout, chez lui, est dĂ©bordant, Ă  coeur ouvert. Cet homme est enclin Ă  vous aimer soudain, Ă  se lier d’amitiĂ©, et il est convaincu qu’aussitĂŽt, rĂ©ciproquement, tous l’aimeront, par ce seul fait qu’il s’est mis Ă  aimer tout le monde. Son bon coeur n’a mĂȘme jamais pensĂ© que c’est peu d’aimer chaudement, qu’il faut possĂ©der l’art de se faire aimer, sans quoi tout est perdu, sans quoi la vie n’est pas la vie, ni pour son coeur aimant ni pour le malheureux que, naĂŻvement, il a choisi comme objet de son attachement profond. Si cet homme se procure un ami, aussitĂŽt celui-ci se transforme pour lui en un meuble d’usage, quelque chose comme un crachoir. Tout ce qu’il a dans le coeur, n’importe quelle saletĂ©, comme dit Gogol, tout s’envole de la langue et tombe dans le coeur de l’ami. L’ami est obligĂ© de tout Ă©couter et de compatir Ă  tout. Si ce monsieur est trompĂ© par sa maĂźtresse, ou s’il perd aux cartes, aussitĂŽt, comme un ours, il fond, sans y ĂȘtre invitĂ©, sur l’ñme de l’ami et y dĂ©verse tous ses soucis. Souvent il ne remarque mĂȘme pas que l’ami lui-mĂȘme a des chagrins par-dessus la tĂȘte : ou ses enfants sont morts, ou un malheur est arrivĂ© Ă  sa femme, ou il est excĂ©dĂ© par ce monsieur au coeur aimant. Enfin on lui fait dĂ©licatement sentir que le temps est splendide et qu’il faut en profiter pour une promenade solitaire. Si cet homme aime une femme, il l’offensera mille fois par son caractĂšre avant que son coeur aimant le remarque, avant de remarquer (si toutefois il en est capable) que cette femme s’étiole de son amour, qu’elle est dĂ©goĂ»tĂ©e d’ĂȘtre avec lui, qu’il empoisonne toute son existence. Oui, c’est seulement dans l’isolement, dans un coin, et surtout dans un groupe que se forme cette belle oeuvre de la nature, ce « spĂ©cimen de notre matiĂšre brute », comme disent les AmĂ©ricains, en qui il n’y a pas une goutte d’art, en qui tout est naturel. Un homme pareil oublie – il ne soupçonne mĂȘme pas –, dans son inconscience totale, que la vie est un art, que vivre c’est faire oeuvre d’art par soi-mĂȘme ; que ce n’est que dans le lien des intĂ©rĂȘts, dans la sympathie pour toute la sociĂ©tĂ© et ses exigences directes, et non dans l’indiffĂ©rence destructrice de la sociĂ©tĂ©, non dans l’isolement, que son capital, son trĂ©sor, son bon coeur, peut se transformer en un vrai diamant taillĂ©.
”
”
Fyodor Dostoevsky
“
J’ai Ă©tĂ© obligĂ© de remonter, pour vous montrer le lien des idĂ©es et des choses, Ă  une sorte d’origine de ces rĂ©serves en vous disant que si l’humanitĂ© avait fait ce qu’elle a fait, et qui en somme a fait l’humanitĂ© rĂ©ciproquement, c’est parce que depuis une Ă©poque immĂ©moriale elle avait su se constituer des rĂ©serves matĂ©rielles, que ces rĂ©serves matĂ©rielles avaient crĂ©Ă© des loisirs, et que seul le loisir est fĂ©cond ; car c’est dans le loisir que l’esprit peut, Ă©loignĂ© des conditions strictes et pressantes de la vie, se donner carriĂšre, s’éloigner de la considĂ©ration immĂ©diate des besoins et par consĂ©quent entamer, soit sous forme de rĂȘverie, soit sous forme d’observation, soit sous forme de raisonnement, la constitution d’autres rĂ©serves, qui sont les rĂ©serves spirituelles ou intellectuelles. J’avais ajoutĂ©, pour me rapprocher des circonstances prĂ©sentes, que ces rĂ©serves spirituelles n’ont pas les mĂȘmes propriĂ©tĂ©s que les rĂ©serves matĂ©rielles. Les rĂ©serves intellectuelles, sans doute, ont d’abord les mĂȘmes conditions Ă  remplir que les rĂ©serves matĂ©rielles, elles sont constituĂ©es par un matĂ©riel, elles sont constituĂ©es par des documents, des livres, et aussi par des hommes qui peuvent se servir de ces documents, de ces livres, de ces instruments, et qui aussi sont capables de les transmettre Ă  d’autres. Et je vous ai expliquĂ© que cela ne suffisait point, que les rĂ©serves spirituelles ou intellectuelles ne pouvaient passer, Ă  peine de dĂ©pĂ©rir tout en Ă©tant conservĂ©es en apparence, en l’absence d’hommes qui soient capables non seulement de les comprendre, non seulement de s’en servir, mais de les accroĂźtre. Il y a une question : l’accroissement perpĂ©tuel de ces rĂ©serves, qui se pose, et je vous ai dit, l’expĂ©rience l’a souvent vĂ©rifiĂ© dans l’histoire, que si tout un matĂ©riel se conservait Ă  l’écart de ceux qui sont capables non seulement de s’en servir mais encore de l’augmenter, et non seulement de l’accroĂźtre, mais d’en renverser, quelquefois d’en dĂ©truire quelques-uns des principes, de changer les thĂ©ories, ces rĂ©serves alors commencent Ă  dĂ©pĂ©rir. Il n’y a plus, le crĂ©ateur absent, que celui qui s’en sert, s’en sert encore, puis les gĂ©nĂ©rations se succĂšdent et les“choses qu’on avait trouvĂ©es, les idĂ©es qu’on avait mises en Ɠuvre commencent Ă  devenir des choses mortes, se rĂ©duisent Ă  des routines, Ă  des pratiques, et peu Ă  peu disparaissent mĂȘme d’une civilisation avec cette civilisation elle-mĂȘme. Et je terminais en disant que, dans l’état actuel des choses tel que nous pouvons le constater autour de nous, il y a toute une partie de l’Europe qui s’est privĂ©e dĂ©jĂ  de ses crĂ©ateurs et a rĂ©duit au minimum l’emploi de l’esprit, elle en a supprimĂ© les libertĂ©s, et par consĂ©quent il faut attendre que dans une pĂ©riode dĂ©terminĂ©e on se trouvera en prĂ©sence d’une grande partie de l’Europe profondĂ©ment appauvrie, dans laquelle, comme je vous le disais, il n’y aura plus de pensĂ©e libre, il n’y aura plus de philosophie, plus de science pure, car toute la science aura Ă©tĂ© tournĂ©e Ă  ses applications pratiques, et particuliĂšrement Ă  des applications Ă©conomiques et militaires ; que mĂȘme la littĂ©rature, que mĂȘme l’art, et mĂȘme que l’esprit religieux dans ses pratiques diverses et dans ses recherches diverses auront Ă©tĂ© complĂštement diminuĂ©s sinon abolis, dans cette grande partie de l’Europe qui se trouvera parfaitement appauvrie. Et si la France et l’Angleterre savent conserver ce qu’il leur faut de vie — de vie vivante, de vie active, de vie crĂ©atrice — en matiĂšre d’intellect, il y aura lĂ  un rĂŽle immense Ă  jouer, et un rĂŽle naturellement de premiĂšre importance pour que la civilisation europĂ©enne ne disparaisse pas complĂštement.
”
”
Paul Valéry (Cours de poétique (Tome 1) - Le corps et l'esprit (1937-1940) (French Edition))