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Il y eut une tension de pensée entre un taoïsme et un bouddhisme d’une part, soucieux de délivrer l’humain des misères du corps et du monde, et un confucianisme d’autre part, attentif à définir l’humain par rapport à tous ses
humbles liens (pays, corps, famille). Autant le taoïsme prêche le détachement et la résignation du sage solitaire (on l’a vu avec Tchouang Tseu qui préférait continuer à traîner sa queue dans la gadoue plutôt que d’accepter une importante fonction qui l’aurait asservi), autant le confucianisme, qui prône la vigilance morale et politique, est une philosophie de l’engagement. Nous tenons là les deux pôles opposés de l’attitude du philosophe vis-à -vis du pouvoir politique et dont on trouve en Europe des analogues : ainsi l’épicurien se définit-il comme définitivement détaché des affaires humaines considérées comme vaines, tandis que le stoïcien se considère comme un citoyen du monde (cosmopolite).
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