Rene Guenon Quotes

We've searched our database for all the quotes and captions related to Rene Guenon. Here they are! All 44 of them:

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This ‘specialization’, arising from an analytical attitude of mind, has been pushed to such a point that those who have undergone its influence are incapable of conceiving of a science that deals with nature in its entirety.
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René Guénon (The Crisis of the Modern World (The Collected Works of Rene Guenon))
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[...] Cela n'autorise-t-il pas Ă  dire que la suprĂȘme habiletĂ© du diable, de quelque façon qu'on le conçoive, c'est de faire nier son existence ?
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René Guénon (The Spiritist Fallacy (Collected Works of Rene Guenon))
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Alors, il ne reste plus qu’une seule hypothĂšse acceptable : c’est que la science d’Idris est bien vraiment cachĂ©e dans la Pyramide, mais parce qu’elle se trouve incluse dans sa structure mĂȘme, dans sa disposition extĂ©rieure et intĂ©rieure et dans ses proportions ; et tout ce qu’il peut y avoir de valable dans les «dĂ©couvertes» que les modernes ont faites ou cru faire Ă  ce sujet ne reprĂ©sente en somme que quelques fragments infimes de cette antique science traditionnelle.
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René Guénon (Traditional Forms and Cosmic Cycles (Collected Works of Rene Guenon))
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In Europe one generally has the tendency to exaggerate the importance of Buddhism, which is certainly the least interesting of all the Eastern doctrines, but which precisely because it constitutes a deviation and anomaly for the East can seem more accessible to the Western mentality and less foreign to its customary forms of thinking.
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René Guénon (Theosophy: History of a Pseudo-Religion (Collected Works of Rene Guenon))
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[...] Is it conceivable to western minds that a mere treatise on grammar or geography, or even on commerce, should at the same time possess another meaning that makes it an initiatic work of great importance ? So it is nonetheless, and these are not chance examples; these three cases are from books that very really exist and that we actually have in our hands. [...]
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René Guénon (Traditional Forms and Cosmic Cycles (Collected Works of Rene Guenon))
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Humanism was the first form of what has subsequently become contemporary secularism; and, owing to its desire to reduce everything to the measure of man as an end in himself, modern civilization has sunk stage by stage until it has reached the level of the lowest elements in man and aims at little more than satisfying the needs inherent in the material side of his nature, an aim that is in any case quite illusory since it constantly creates more artificial needs than it can satisfy.
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John Herlihy (The Essential Rene Guenon: Metaphysics, Tradition, and the Crisis of Modernity)
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certains pourraient s’étonner de nous voir affirmer que la rĂ©incarnation est une idĂ©e exclusivement moderne. Trop de confusions et de notions fausses ont cours depuis un siĂšcle pour que bien des gens, mĂȘme en dehors des milieux « nĂ©o-spiritualistes », ne s’en trouvent pas gravement influencĂ©s ; cette dĂ©formation est mĂȘme arrivĂ©e Ă  un tel point que les orientalistes officiels, par exemple, interprĂštent couramment dans un sens rĂ©incarnationniste des textes oĂč il n’y a rien de tel, et qu’ils sont devenus complĂštement incapables de les comprendre autrement, ce qui revient Ă  dire qu’ils n’y comprennent absolument rien.
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René Guénon (The Spiritist Fallacy (Collected Works of Rene Guenon))
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On ne saurait ĂȘtre trop prudent quand il s’agit de civilisations entiĂšrement disparues, et ce ne sont certes pas les tentatives de reconstitution auxquelles se livrent les archĂ©ologues profanes qui sont susceptibles d’éclaircir la question ; mais il n’en est pas moins vrai que beaucoup de vestiges d’un passĂ© oubliĂ© sortent de terre Ă  notre Ă©poque, et ce ne peut ĂȘtre sans raison. Sans risquer la moindre prĂ©diction sur ce qui pourra rĂ©sulter de ces dĂ©couvertes, dont ceux qui les font sont gĂ©nĂ©ralement incapables de soupçonner la portĂ©e possible, il faut certainement voir lĂ  un « signe des temps » : tout ne doit-il pas se retrouver Ă  la fin du Manvantara, pour servir de point de dĂ©part Ă  l’élaboration du cycle futur ?
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René Guénon (Traditional Forms and Cosmic Cycles (Collected Works of Rene Guenon))
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La vĂ©ritĂ© est que entre l’Égypte antique et l’Égypte actuelle, il n’y a qu’une coĂŻncidence gĂ©ographique, sans la moindre continuitĂ© historique ; aussi la tradition dont il s’agit est-elle encore plus complĂštement Ă©trangĂšre, dans le pays oĂč elle exista jadis, que le Druidisme ne l’est pour les peuples qui habitent aujourd’hui les anciens pays celtiques ; et le fait qu’il en subsiste des monuments beaucoup plus nombreux ne change rien Ă  cet Ă©tat de choses. Nous tenons Ă  bien prĂ©ciser ce point une fois pour toutes, afin de couper court Ă  toutes les illusions que se font trop facilement Ă  cet Ă©gard ceux qui n’ont jamais eu l’occasion d’examiner les choses de prĂšs ; et, en mĂȘme temps, cette remarque dĂ©truira encore plus complĂštement les prĂ©tentions des « pseudo-initiĂ©s » qui, tout en se recommandant de l’antique Égypte, voudraient donner Ă  entendre qu’ils se rattachent Ă  quelque chose qui subsisterait en Égypte mĂȘme ; nous savons d’ailleurs que ceci n’est point une supposition purement imaginaire, et que certains, comptant sur l’ignorance gĂ©nĂ©rale, en quoi ils n’ont malheureusement pas tout Ă  fait tort, poussent effectivement leurs prĂ©tentions jusque lĂ .
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René Guénon (Traditional Forms and Cosmic Cycles (Collected Works of Rene Guenon))
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C’est lĂ  une des raisons pour lesquelles l’idĂ©e, Ă©mise par certains sous prĂ©texte de « commoditĂ© », d’écrire l’arabe avec les caractĂšres latins, est tout Ă  fait inacceptable et mĂȘme absurde (ceci sans prĂ©judice d’autres considĂ©rations plus contingentes, comme celle de l’impossibilitĂ© d’établir une transcription vraiment exacte, par lĂ  mĂȘme que les lettres arabes n’ont pas toutes leur Ă©quivalent dans l’alphabet latin). Les vĂ©ritables motifs pour lesquels certains orientalistes se font les propagateurs de cette idĂ©e sont d’ailleurs tout autres que ceux qu’ils font valoir, et doivent ĂȘtre cherchĂ©s dans une intention « antitraditionnelle » en rapport avec des prĂ©occupations d’ordre politique ; mais ceci est une autre histoire

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René Guénon (Traditional Forms and Cosmic Cycles (Collected Works of Rene Guenon))
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[...] d’ailleurs, nous ne sommes pas de ceux qui croient que la simplicitĂ© d’une explication est une sĂ»re garantie de sa vĂ©ritĂ© : on peut assurĂ©ment souhaiter qu’il en soit ainsi, mais les choses ne sont point obligĂ©es de se conformer Ă  nos dĂ©sirs, et rien ne prouve qu’elles doivent ĂȘtre ordonnĂ©es prĂ©cisĂ©ment de la façon qui serait la plus commode pour nous ou la plus propre Ă  faciliter notre comprĂ©hension ; un tel « anthropocentrisme », chez nombre de savants et de philosophes, suppose vraiment de bien naĂŻves illusions.
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René Guénon (The Spiritist Fallacy (Collected Works of Rene Guenon))
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On dit mĂȘme que le diable, quand il veut, est fort bon thĂ©ologien ; il est vrai, pourtaint qu'il ne peut s'empĂȘcher de laisse Ă©chapper toujours quelque sottise, qui est comme sa signature
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René Guénon (The Spiritist Fallacy (Collected Works of Rene Guenon))
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If anyone should be tempted to think that we are exaggerating, he has only to consider, for example, what the so-called religious convictions of many people amount to, namely a few notions learnt by heart, in a purely mechanical and schoolboy way, which they have never assimilated, to which they have never devoted serious thought, but which they store in their memory and repeat on occasion as part of a certain convention or formal attitude which is all they understand by the name of religion.
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René Guénon (The Crisis of the Modern World (The Collected Works of Rene Guenon))
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Outre les diffĂ©rentes formes de propagande dont il a Ă©tĂ© question dans ce chapitre, il faut encore en mentionner une autre qui semble tout Ă  fait spĂ©ciale au thĂ©osophisme et Ă  quelques sectes amĂ©ricaines qui lui sont plus ou moins apparentĂ©es : c’est ce qu’on appelle la « propagande mentale ». Voici comment Mme Besant explique ce qu’il faut entendre par lĂ  : « Un groupe d’hommes qui ont des convictions communes, un groupe de thĂ©osophes, par exemple, peuvent contribuer dans une large mesure Ă  rĂ©pandre les idĂ©es thĂ©osophiques dans leur entourage immĂ©diat, s’ils s’entendent pour consacrer, en mĂȘme temps, dix minutes par jour Ă  la mĂ©ditation de quelque enseignement thĂ©osophique. Il n’est pas nĂ©cessaire que leurs personnes soient rĂ©unies en un mĂȘme lieu, pourvu que leurs esprits soient unis. Supposons un petit groupe ayant dĂ©cidĂ© de mĂ©diter sur la rĂ©incarnation dix minutes par jour, Ă  une heure convenue, pendant trois ou six mois. Des formes-pensĂ©es trĂšs puissantes viendraient assaillir en foule la rĂ©gion choisie, et l’idĂ©e de rĂ©incarnation pĂ©nĂ©trerait dans un nombre considĂ©rable d’esprits. On s’informerait, on chercherait des livres sur le sujet, et une confĂ©rence sur la question, aprĂšs une prĂ©paration de ce genre, attirerait un public trĂšs avide d’informations et trĂšs intĂ©ressĂ© Ă  l’avance. Un progrĂšs hors de proportion avec les moyens physiques employĂ©s se rĂ©alise partout oĂč des hommes et des femmes s’entendent sĂ©rieusement au sujet de cette propagande mentale » (Le Pouvoir de la PensĂ©e, sa maĂźtrise et sa culture, pp. 178-179). Fait important Ă  noter, c’est Ă  des pratiques de ce genre que se rattache l’origine de la fameuse coutume des « minutes de silence », qui a Ă©tĂ© importĂ©e en Europe par les AmĂ©ricains, et qui est devenue, depuis la guerre, un des principaux Ă©lĂ©ments de presque toutes les commĂ©morations officielles ; il y aurait d’ailleurs beaucoup Ă  dire, d’une façon plus gĂ©nĂ©rale, sur les dĂ©viations pseudo-religieuses inhĂ©rentes Ă  l’espĂšce de « culte civique » dont cette coutume fait partie.
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René Guénon (Theosophy: History of a Pseudo-Religion (Collected Works of Rene Guenon))
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Anyone who wants still further evidence of this truth can find it in the tremendous importance that economic factors take on nowadays, both in the lives of peoples and of individuals: industry, commerce, finance—these seem to be the only things that count; and this is in agreement with the fact already mentioned that the only social distinction that has survived is the one based on material wealth.
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René Guénon (The Crisis of the Modern World (The Collected Works of Rene Guenon))
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Indeed, for this purpose, the word used is more important than the notion it is supposed to represent, and most of the modern ‘idols’ are really mere words, for a remarkable phenomenon has arisen known as ‘verbalism’, by which sonorous words succeed in creating the illusion of thought; the influence that orators have over the crowd is particularly characteristic in this connection, and it does not require much reflection to see that it is a process of suggestion altogether comparable to that used by hypnotists.
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René Guénon (The Crisis of the Modern World (The Collected Works of Rene Guenon))
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Une comparaison mathĂ©matique peut aider Ă  comprendre ce que nous voulons dire : si l’on doit faire l’addition d’une indĂ©finitĂ© d’élĂ©ments, on n’y parviendra jamais en prenant ces Ă©lĂ©ments un Ă  un ; la somme ne pourra s’obtenir que par une opĂ©ration unique, qui est l’intĂ©gration, et ainsi il faut que tous les Ă©lĂ©ments soient pris simultanĂ©ment : c’est lĂ  la rĂ©futation de cette conception fausse, si rĂ©pandue en Occident, selon laquelle on ne pourrait arriver Ă  la synthĂšse que par l’analyse, alors que, au contraire, s’il s’agit d’une vĂ©ritable synthĂšse, il est impossible d’y arriver de cette façon. On peut encore prĂ©senter les choses ainsi : si l’on a une sĂ©rie indĂ©finie d’élĂ©ments, le terme final, ou la totalisation de la sĂ©rie, n’est aucun de ces Ă©lĂ©ments ; il ne peut se trouver dans la sĂ©rie, de sorte qu’on n’y parviendra jamais en la parcourant analytiquement ; par contre, on peut atteindre ce but d’un seul coup par l’intĂ©gration, mais peu importe pour cela qu’on ait dĂ©jĂ  parcouru la sĂ©rie jusqu’à tel ou tel de ses Ă©lĂ©ments, puisqu’il n’y a aucune commune mesure entre n’importe quel rĂ©sultat partiel et le rĂ©sultat total.
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René Guénon (The Spiritist Fallacy (Collected Works of Rene Guenon))
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Il est convenu qu’on ne peut parler du diable sans provoquer, de la part de tous ceux qui se piquent d’ĂȘtre plus ou moins « modernes », c’est-Ă -dire de l’immense majoritĂ© de nos contemporains, des sourires dĂ©daigneux ou des haussements d’épaules plus mĂ©prisants encore ; et il est des gens qui, tout en ayant certaines convictions religieuses, ne sont pas les derniers Ă  prendre une semblable attitude, peut-ĂȘtre par simple crainte de passer pour « arriĂ©rĂ©s », peut-ĂȘtre aussi d’une façon plus sincĂšre. Ceux-lĂ , en effet, sont bien obligĂ©s d’admettre en principe l’existence du dĂ©mon, mais ils seraient fort embarrassĂ©s d’avoir Ă  constater son action effective ; cela dĂ©rangerait par trop le cercle restreint d’idĂ©es toutes faites dans lequel ils ont coutume de se mouvoir. C’est lĂ  un exemple de ce « positivisme pratique » auquel nous avons fait allusion prĂ©cĂ©demment : les conceptions religieuses sont une chose, la « vie ordinaire » en est une autre, et, entre les deux, on a bien soin d’établir une cloison aussi Ă©tanche que possible ; autant dire qu’on se comportera en fait comme un vĂ©ritable incroyant, avec la logique en moins ; mais quel moyen de faire autrement, dans une sociĂ©tĂ© aussi « Ă©clairĂ©e » et aussi « tolĂ©rante » que la nĂŽtre, sans se faire traiter Ă  tout le moins d’« hallucinĂ© » ? Sans doute, une certaine prudence est souvent nĂ©cessaire, mais prudence ne veut pas dire nĂ©gation « a priori » et sans discernement ;
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René Guénon (The Spiritist Fallacy (Collected Works of Rene Guenon))
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Ce qui se passe dans le domaine des prĂ©dispositions organiques est exactement analogue : un individu peut porter en lui, Ă  l’état latent, telle ou telle maladie, le cancer par exemple, mais cette maladie ne se dĂ©veloppera que sous l’action d’un choc ou de quelque cause d’affaiblissement de l’organisme ; si de telles circonstances ne se rencontrent pas, la maladie ne se dĂ©veloppera jamais, mais son germe n’en existe pas moins rĂ©ellement et prĂ©sentement dans l’organisme, de mĂȘme qu’une tendance psychologique qui ne se manifeste par aucun acte extĂ©rieur n’en est pas moins rĂ©elle pour cela en elle-mĂȘme.
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René Guénon (The Spiritist Fallacy (Collected Works of Rene Guenon))
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Chap. II – Les origines du spiritisme : « On sait que c’est en AmĂ©rique que le spiritisme, comme beaucoup d’autres mouvements analogues, eut son point de dĂ©part : les premiers phĂ©nomĂšnes se produisirent en dĂ©cembre 1847 Ă  Hydesville, dans l’État de New-York, dans une maison oĂč venait de s’installer la famille Fox, qui Ă©tait d’origine allemande, et dont le nom Ă©tait primitivement Voss. Si nous mentionnons cette origine allemande, c’est que, si l’on veut un jour Ă©tablir complĂštement les causes rĂ©elles du mouvement spirite, on ne devra pas nĂ©gliger de diriger certaines recherches du cĂŽtĂ© de l’Allemagne ; nous dirons pourquoi tout Ă  l’heure. Il semble bien, d’ailleurs, que la famille Fox n’ait jouĂ© lĂ -dedans, au dĂ©but du moins, qu’un rĂŽle tout involontaire, et que, mĂȘme par la suite, ses membres n’aient Ă©tĂ© que des instruments passifs d’une force quelconque, comme le sont tous les mĂ©diums. Quoi qu’il en soit, les phĂ©nomĂšnes en question, qui consistaient en bruits divers et en dĂ©placements d’objets, n’avaient en somme rien de nouveau ni d’inusitĂ© ; ils Ă©taient semblables Ă  ceux que l’on a observĂ©s de tout temps dans ce qu’on appelle les « maisons hantĂ©es » ; ce qu’il y eut de nouveau, c’est le parti qu’on en tira ultĂ©rieurement. Au bout de quelques mois, on eut l’idĂ©e de poser au frappeur mystĂ©rieux quelques questions auxquelles il rĂ©pondit correctement ; pour commencer, on ne lui demandait que des nombres, qu’il indiquait par des sĂ©ries de coups rĂ©guliers ; ce fut un Quaker nommĂ© Isaac Post qui s’avisa de nommer les lettres de l’alphabet en invitant l’« esprit » Ă  dĂ©signer par un coup celles qui composaient les mots qu’il voulait faire entendre, et qui inventa ainsi le moyen de communication qu’on appela spiritual telegraph. L’« esprit » dĂ©clara qu’il Ă©tait un certain Charles B. Rosna, colporteur de son vivant, qui avait Ă©tĂ© assassinĂ© dans cette maison et enterrĂ© dans le cellier, oĂč l’on trouva effectivement quelques dĂ©bris d’ossements. D’autre part, on remarqua que les phĂ©nomĂšnes se produisaient surtout en prĂ©sence des demoiselles Fox, et c’est de lĂ  que rĂ©sulta la dĂ©couverte de la mĂ©diumnitĂ© ; parmi les visiteurs qui accouraient de plus en plus nombreux, il y en eut qui crurent, Ă  tort ou Ă  raison, constater qu’ils Ă©taient douĂ©s du mĂȘme pouvoir. DĂšs lors, le modern spiritualism, comme on l’appela tout d’abord, Ă©tait fondĂ© ; sa premiĂšre dĂ©nomination Ă©tait en somme la plus exacte, mais, sans doute pour abrĂ©ger, on en est arrivĂ©, dans les pays anglo-saxons, Ă  employer le plus souvent le mot spiritualism sans Ă©pithĂšte ; quant au nom de « spiritisme », c’est en France qu’il fut inventĂ© un peu plus tard.
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René Guénon (The Spiritist Fallacy (Collected Works of Rene Guenon))
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C’est en ce sens qu’on peut, par exemple, regarder comme satanique, dans une certaine mesure, toute thĂ©orie qui dĂ©figure notablement l’idĂ©e de la DivinitĂ© ; et il faudrait ici placer au premier rang les conceptions d’un Dieu qui Ă©volue et celles d’un Dieu limitĂ© ; d’ailleurs, les unes ne sont qu’un cas particulier des autres, car, pour supposer qu’un ĂȘtre peut Ă©voluer, il faut Ă©videmment le concevoir comme limitĂ© ; nous disons un ĂȘtre, car Dieu, dans ces conditions, n’est pas l’Être universel, mais un ĂȘtre particulier et individuel, et cela ne va guĂšre sans un certain « pluralisme » oĂč l’Être, au sens mĂ©taphysique, ne saurait trouver place. Tout « immanentisme » soumet, plus ou moins ouvertement, la DivinitĂ© au devenir ; cela peut ne pas ĂȘtre apparent dans les formes les plus anciennes, comme le panthĂ©isme de Spinoza, et peut-ĂȘtre mĂȘme cette consĂ©quence est-elle contraire aux intentions de celui-ci (il n’est pas de systĂšme philosophique qui ne contienne, au moins en germe, quelque contradiction interne) ; mais, en tout cas, c’est trĂšs net Ă  partir de Hegel, c’est-Ă -dire, en somme, depuis que l’évolutionnisme a fait son apparition, et, de nos jours, les conceptions des modernistes sont particuliĂšrement significatives sous ce rapport.
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René Guénon (The Spiritist Fallacy (Collected Works of Rene Guenon))
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nous n’avons point la prĂ©tention d’ĂȘtre un « adepte », et mĂȘme la preuve pĂ©remptoire que nous ne le sommes point, c’est que nous Ă©crivons encore ; nous savons nous tenir Ă  notre rang, si modeste soit-il ; mais, puisqu’il est question d’« adeptes », disons que, s’ils ont une inaltĂ©rable sĂ©rĂ©nitĂ©, il est du moins exact qu’ils n’ont aucune « mansuĂ©tude » et qu’ils n’ont pas Ă  en avoir, car ils ne font point de sentiment, et ils sont toutes les fois qu’il le faut, d’implacables justiciers !
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René Guénon (Theosophy: History of a Pseudo-Religion (Collected Works of Rene Guenon))
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An altogether extraordinary fact is the rapidity with which Medieval civilization was completely forgotten; already in the seventeenth century, men had lost all idea of what it had been, and its surviving monuments no longer had any meaning for them, either intellectually or even esthetically;
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René Guénon (The Crisis of the Modern World (The Collected Works of Rene Guenon))
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The tendencies that found expression among the Greeks had to be pushed to the extreme, the undue importance given to rational thought had to grow even greater, before men could arrive at ‘rationalism’, a specifically modern attitude that consists in not merely ignoring, but expressly denying, everything of a supra-rational order.
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René Guénon (The Crisis of the Modern World (The Collected Works of Rene Guenon))
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The more they have sought to exploit matter, the more they have become its slaves, thus dooming themselves to ever increasing agitation without rule or objective, to a dispersion in pure multiplicity leading to final dissolution.
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René Guénon (The Crisis of the Modern World (The Collected Works of Rene Guenon))
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Par suite, on peut dire que le sang est en rapport direct avec le cĂŽtĂ© infĂ©rieur de l’état subtil ; et de lĂ  vient l’interdiction du sang comme nourriture, son absorption entraĂźnant celle de ce qu’il y a de plus grossier dans la vitalitĂ© animale, et qui, s’assimilant et se mĂȘlant intimement aux Ă©lĂ©ments psychiques de l’homme, peut effectivement amener de fort graves consĂ©quences. De lĂ  aussi l’emploi frĂ©quent du sang dans les pratiques de magie, voire de sorcellerie (comme attirant les entitĂ©s « infernales » par conformitĂ© de nature) ; mais, d’autre part, ceci est aussi susceptible, dans certaines conditions, d’une transposition dans un ordre supĂ©rieur, d’oĂč les rites, soit religieux, soit mĂȘme initiatiques (comme le « taurobole » mithriaque), impliquant des sacrifices d’animaux ; comme il a Ă©tĂ© fait allusion, Ă  cet Ă©gard, au sacrifice d’Abel opposĂ© Ă  celui, non sanglant, de CaĂŻn, nous reviendrons peut-ĂȘtre sur ce dernier point en une prochaine occasion.
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René Guénon (Traditional Forms and Cosmic Cycles (Collected Works of Rene Guenon))
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Pour le Pythagorisme, la question est peut-ĂȘtre plus complexe ; et les voyages de Pythagore, qu’il faille d’ailleurs les entendre littĂ©ralement ou symboliquement, n’impliquent pas nĂ©cessairement des emprunts faits aux doctrines de tel ou tel peuple (tout au moins quant Ă  l’essentiel, et quoi qu’il puisse en ĂȘtre de certains points de dĂ©tail), mais plutĂŽt l’établissement ou le renforcement de certains liens avec des initiations plus ou moins Ă©quivalentes. Il semble bien, en effet, que le Pythagorisme fut surtout la continuation de quelque chose qui prĂ©existait en GrĂšce mĂȘme, et qu’il n’y ait pas lieu de chercher ailleurs sa source principale : nous voulons parler des MystĂšres, et plus particuliĂšrement de l’Orphisme, dont il ne fut peut-ĂȘtre qu’une « rĂ©adaptation », en cette Ă©poque du VIe siĂšcle avant l’ùre chrĂ©tienne qui, par un Ă©trange synchronisme, vit des changements de forme s’opĂ©rer Ă  la fois dans les traditions de presque tous les peuples.
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René Guénon (Traditional Forms and Cosmic Cycles (Collected Works of Rene Guenon))
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Nous ne disons pas qu’une communication interplanĂ©taire soit une impossibilitĂ© absolue ; nous disons seulement que ses chances de possibilitĂ© ne peuvent s’exprimer que par une quantitĂ© infinitĂ©simale Ă  plusieurs degrĂ©s, et que, si l’on pose la question pour un cas dĂ©terminĂ©, comme celui de la terre et d’une autre planĂšte du systĂšme solaire, on ne risque guĂšre de se tromper en les regardant comme pratiquement nulles ; c’est lĂ , en somme, une simple application de la thĂ©orie des probabilitĂ©s.
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René Guénon (The Spiritist Fallacy (Collected Works of Rene Guenon))
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Quant aux chiffres indiquĂ©s dans divers textes pour la durĂ©e du Manvantara, et par suite pour celle des Yugas, il doit ĂȘtre bien entendu qu’il ne faut nullement les regarder comme constituant une « chronologie » au sens ordinaire de ce mot, nous voulons dire comme exprimant des nombres d’annĂ©es devant ĂȘtre pris Ă  la lettre ; c’est d’ailleurs pourquoi certaines variations apparentes dans ces donnĂ©es n’impliquent au fond aucune contradiction rĂ©elle. Ce qui est Ă  considĂ©rer dans ces chiffres, d’une façon gĂ©nĂ©rale c’est seulement le nombre 4 320, pour la raison que nous allons expliquer par la suite, et non point les zĂ©ros plus ou moins nombreux dont il est suivi, et qui peuvent mĂȘme ĂȘtre surtout destinĂ©s Ă  Ă©garer ceux qui voudraient se livrer Ă  certains calculs. Cette prĂ©caution peut sembler Ă©trange Ă  premiĂšre vue, mais elle est cependant facile Ă  expliquer : si la durĂ©e rĂ©elle du Manvantara Ă©tait connue, et si en outre, son point de dĂ©part Ă©tait dĂ©terminĂ© avec exactitude, chacun pourrait sans difficultĂ© en tirer des dĂ©ductions permettant de prĂ©voir certains Ă©vĂ©nements futurs ; or, aucune tradition orthodoxe n’a jamais encouragĂ© les recherches au moyen desquelles l’homme peut arriver Ă  connaĂźtre l’avenir dans une mesure plus ou moins Ă©tendue, cette connaissance prĂ©sentant pratiquement beaucoup plus d’inconvĂ©nients que d’avantages vĂ©ritables. C’est pourquoi le point de dĂ©part et la durĂ©e du Manvantara ont toujours Ă©tĂ© dissimulĂ©s plus ou moins soigneusement, soit en ajoutant ou en retranchant un nombre dĂ©terminĂ© d’annĂ©es aux dates rĂ©elles, soit en multipliant ou divisant les durĂ©es des pĂ©riodes cycliques de façon Ă  conserver seulement leurs proportions exactes ; et nous ajouterons que certaines correspondances ont parfois aussi Ă©tĂ© interverties pour des motifs similaires.
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René Guénon (Traditional Forms and Cosmic Cycles (Collected Works of Rene Guenon))
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[...] ou l’on admet, comme Descartes, que la nature de l’esprit et celle du corps n’ont pas le moindre point de contact, et alors il n’est pas possible qu’il y ait entre eux un intermĂ©diaire ou un moyen terme ; ou l’on admet au contraire, comme les anciens, qu’ils ont une certaine affinitĂ© de nature, et alors l’intermĂ©diaire devient inutile, car cette affinitĂ© suffit Ă  expliquer que l’un puisse agir sur l’autre.
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René Guénon (The Spiritist Fallacy (Collected Works of Rene Guenon))
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On a gĂ©nĂ©ralement, en Europe, une tendance Ă  s’exagĂ©rer l’importance du Bouddhisme, qui est certainement de beaucoup la moins intĂ©ressante de toutes les doctrines orientales, mais qui, prĂ©cisĂ©ment parce qu’il constitue pour l’Orient une dĂ©viation et une anomalie, peut sembler plus accessible Ă  la mentalitĂ© occidentale et moins Ă©loignĂ© des formes de pensĂ©e auxquelles elle est accoutumĂ©e.
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René Guénon (Theosophy: History of a Pseudo-Religion (Collected Works of Rene Guenon))
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Cet auteur Ă©tait d’ailleurs un ancien occultiste, bien qu’il l’ait niĂ© en des termes qui nous autorisent Ă  suspecter fortement sa sincĂ©ritĂ© (L’Occultisme contemporain, p. 70) ; maintenant qu’il est mort, il n’y a sans doute aucun inconvĂ©nient pour personne Ă  faire connaĂźtre qu’il collabora longtemps Ă  l’Initiation sous le pseudonyme de Saturninus ; dans l’Écho du Merveilleux, il signait ThimothĂ©e.
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René Guénon (The Spiritist Fallacy (Collected Works of Rene Guenon))
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il est curieux de voir Ă  quelles extravagantes rĂȘveries peut donner lieu une science aussi « positive » que veut l’ĂȘtre l’astronomie moderne.
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René Guénon (The Spiritist Fallacy (Collected Works of Rene Guenon))
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One can laugh as much as one wants concerning Allan Kardec who finds himself satisfied when he affirmed that," if the man progresses, it is that God wants it so "; but then what should be thought of such eminent sociologist, a very qualified representative of the "official science", who declared gravely (we have heard it ourselves) that "if humanity progresses, it is because it has a tendency to progress"? The solemn nonsense of scholarly philosophy is sometimes as grotesque as the wanderings of the spiritists; but these, as we have said, have special dangers, which are particularly due to their "pseudo-religious" character, and that is why it is more urgent to denounce them and to show their inanity.
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René Guénon (The Spiritist Fallacy (Collected Works of Rene Guenon))
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Modern Westerners are accustomed to conceive of the human compound in a form as simplified and as reduced as possible, since they consist only of two elements, one of which is the body, and the other of which is called indifferently soul or spirit; we say modern Westerners, because, in truth, this dualistic theory has only finally become established since Descartes. We can not undertake to make here a history, even succinct, of the question; we will say only that, previously, the idea that one had of the soul and the body did not include this complete opposition of nature which makes their union really inexplicable, and also that there were, even in the West, conceptions less "simplistic", and closer to those of the Orientals, for whom the human being is a whole much more complex. Moreover, it was far from thinking of this last degree of simplification represented by materialist theories, even more recent than all the others, and according to which man is not even at all a compound, since it is reduced to a single element, the body. Among the old conceptions to which we have just alluded, we would find many, without going back to antiquity, and going only to the Middle Ages, who envisage in man three elements, distinguishing between the soul and the spirit; [...] Vitalism, because it poses the question badly, and because, being in fact only a theory of physiologists, it places itself in a very special point of view, gives rise to a very simple objection. If it is admitted, like Descartes, that the nature of the mind and that of the body have not the least point of contact, then it is not possible that there is between them an intermediary or a middle term; or, on the contrary, we admit, like the ancients, that they have a certain affinity of nature, and then the intermediary becomes useless, for this affinity suffices to explain that one can act on the other.
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René Guénon (The Spiritist Fallacy (Collected Works of Rene Guenon))
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It is curious to see how a science as 'positivist' as modern astronomy can occasion such extravagant daydreams
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René Guénon (The Spiritist Fallacy (Collected Works of Rene Guenon))
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on ne limite pas la PossibilitĂ© en niant une absurditĂ© quelconque, par exemple en disant qu’il ne peut exister un carrĂ© rond, ou que, parmi tous les mondes possibles, il ne peut y en avoir aucun oĂč deux et deux fassent cinq ; le cas est exactement le mĂȘme. Il y a des gens qui se font, en cet ordre d’idĂ©es, d’étranges scrupules : ainsi Descartes, lorsqu’il attribuait Ă  Dieu la « libertĂ© d’indiffĂ©rence », par crainte de limiter la toute-puissance divine (expression thĂ©ologique de la PossibilitĂ© universelle), et sans s’apercevoir que cette « libertĂ© d’indiffĂ©rence », ou le choix en l’absence de toute raison, implique des conditions contradictoires ; nous dirons, pour employer son langage, qu’une absurditĂ© n’est pas telle parce que Dieu l’a voulu arbitrairement, mais que c’est au contraire parce qu’elle est une absurditĂ© que Dieu ne peut pas faire qu’elle soit quelque chose, sans pourtant que cela porte la moindre atteinte Ă  sa toute-puissance, absurditĂ© et impossibilitĂ© Ă©tant synonymes.
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René Guénon (The Spiritist Fallacy (Collected Works of Rene Guenon))
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Must this be seen as a sign of the times? Whatever the case and without venturing the least prediction, it is quite difficult in the presence of all these things not to recall the words of the Gospel: "For false Christs and false prophets will arise and show great signs and wonders, so as to lead astray, if possible, even the elect .’ [7] Assuredly, we are not yet there; the false Messiahs we have seen until now have offered wonders of a very inferior quality, and those who have followed them were probably not very difficult to seduce, but who knows what the future holds in store? If one reflects that these false Messiahs have never been anything but more or less unconscious instruments in the hands of those who have raised them up, and if one looks at the series of attempts made by the Theosophists, one is led to think that these are no more than trials, experiments which will be renewed in various forms until success is achieved . [8] In the meantime, these efforts always have the result of troubling some minds. We do not believe moreover that the Theosophists, any more than the occultists and the spiritists, have the strength to succeed in such an enterprise by themselves. But behind all these movements is there not something more fearsome, of which their leaders perhaps do not themselves know, and of which they are in their own turn merely the instruments? We merely raise this last question without seeking to resolve it here, for to do so, we would have to raise extremely complex considerations that would lead us far beyond the limits we have set ourselves for the present study. 7 . Matt. 24:24. 8. Krishnamurti’s vain efforts to escape his role as Messiah (see P190, 023) clearly show that he is only an instrument— and we would readily say a victim— of undertakings in which his personal will counts for nothing. The present development of Theosophist messianism, which moreover does not seem to make as much noise in the ‘outer world’ as it would like, therefore does not modify what we wrote before the latest events. It must be added that even if the leaders of Theosophy now consider that there is more than a simple attempt, it might very well be that for others their movement is itself only one of multiple elements which must converge to prepare for the realization of a plan which is much more vast and complex.
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René Guénon (Theosophy: History of a Pseudo-Religion (Collected Works of Rene Guenon))
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l’éternitĂ© est essentiellement la « non-durĂ©e » ; cette erreur est du mĂȘme genre que celle qui consiste Ă  croire que l’espace est infini, et d’ailleurs l’une ne va guĂšre sans l’autre ; la cause en est toujours dans la confusion du concevable et de l’imaginable. En rĂ©alitĂ©, l’espace est indĂ©fini, mais, comme toute autre possibilitĂ© particuliĂšre, il est absolument nul par rapport Ă  l’Infini ; de mĂȘme, la durĂ©e, mĂȘme perpĂ©tuelle, n’est rien au regard de l’éternitĂ©.
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René Guénon (The Spiritist Fallacy (Collected Works of Rene Guenon))
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some might be surprised to see us say that reincarnation is an exclusively modern idea. Too many confusions and misconceptions have been going on for a century so that many people, even outside "neo-spiritualist" circles, are not seriously affected by them; this distortion has even reached such a point that official orientalists, for example, routinely interpret in a reincarnationist sense texts where there is no such thing, and that they have become completely incapable of understanding them in any other way. is to say that they understand absolutely nothing.
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René Guénon (The Spiritist Fallacy (Collected Works of Rene Guenon))
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rien n’est moins tolĂ©rant en pratique que les gens qui Ă©prouvent le besoin de prĂȘcher la tolĂ©rance et la fraternitĂ©.
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René Guénon (The Spiritist Fallacy (Collected Works of Rene Guenon))
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Que l’on rie tant qu’on voudra d’Allan Kardec qui se trouve satisfait lorsqu’il a affirmĂ© que, « si l’homme progresse, c’est que Dieu le veut ainsi » ; mais alors que faudra-t-il penser de tel sociologue Ă©minent, reprĂ©sentant trĂšs qualifiĂ© de la « science officielle », qui dĂ©clarait gravement (nous l’avons entendu nous-mĂȘme) que, « si l’humanitĂ© progresse, c’est parce quelle a une tendance Ă  progresser » ? Les solennelles niaiseries de la philosophie universitaire sont parfois aussi grotesques que les divagations des spirites ; mais celles-ci, comme nous l’avons dit, ont des dangers spĂ©ciaux, qui tiennent notamment Ă  leur caractĂšre « pseudo-religieux », et c’est pourquoi il est plus urgent de les dĂ©noncer et d’en faire apparaĂźtre l’inanitĂ©.
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René Guénon (The Spiritist Fallacy (Collected Works of Rene Guenon))
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Quoi qu’il en soit, et sans prĂ©tendre risquer la moindre prĂ©diction, il est bien difficile, en prĂ©sence de toutes ces choses, de s’empĂȘcher de penser Ă  ces paroles de l’Évangile : « Il s’élĂšvera de faux Christs et de faux prophĂštes, qui feront de grands prodiges et des choses Ă©tonnantes, jusqu’à sĂ©duire, s’il Ă©tait possible, les Ă©lus eux-mĂȘmes ». AssurĂ©ment, nous n’en sommes pas encore lĂ  ; les faux Messies que nous avons vus jusqu’ici n’ont fait que des prodiges d’une qualitĂ© fort infĂ©rieure, et ceux qui les ont suivis n’étaient probablement pas bien difficiles Ă  sĂ©duire ; mais qui sait ce que nous rĂ©serve l’avenir ? Si l’on rĂ©flĂ©chit que ces faux Messies n’ont jamais Ă©tĂ© que des instruments plus ou moins inconscients entre les mains de ceux qui les ont suscitĂ©s, et si l’on se reporte en particulier Ă  la sĂ©rie de tentatives faites successivement par les thĂ©osophistes, on est amenĂ© Ă  penser que ce ne sont lĂ  que des essais, des expĂ©riences en quelque sorte, qui se renouvelleront sous des formes diverses jusqu’à ce que la rĂ©ussite soit obtenue, et qui, en attendant, ont toujours pour rĂ©sultat de jeter un certain trouble dans les esprits. Nous ne croyons pas, d’ailleurs, que les thĂ©osophistes, non plus que les occultistes et les spirites, soient de force Ă  rĂ©ussir pleinement par eux-mĂȘmes une telle entreprise ; mais n’y aurait-il pas, derriĂšre tous ces mouvements, quelque chose d’autrement redoutable, que leurs chefs mĂȘmes ne connaissent peut-ĂȘtre pas, et dont ils ne sont pourtant Ă  leur tour que de simples instruments ? Nous nous contenterons de poser cette derniĂšre question sans chercher Ă  la rĂ©soudre ici ; il faudrait, pour cela, faire intervenir des considĂ©rations extrĂȘmement complexes, et qui nous entraĂźneraient bien au delĂ  des limites que nous nous sommes fixĂ©es pour la prĂ©sente Ă©tude. Les efforts faits, vainement d’ailleurs, par Krishnamurti pour se soustraire Ă  son rĂŽle de Messie (voir chapitre XXI, note additionnelle F) montrent bien qu’il n’est qu’un simple instrument, et nous dirions volontiers une victime d’entreprises oĂč sa volontĂ© personnelle n’est pour rien. Le dĂ©veloppement prĂ©sent du messianisme thĂ©osophiste, qui ne semble d’ailleurs pas faire dans le « monde extĂ©rieur » autant de bruit qu’on l’espĂ©rait, n’apporte donc aucune modification Ă  ce que nous Ă©crivions avant les derniers Ă©vĂ©nements ; et il faut ajouter que, mĂȘme si les chefs du thĂ©osophisme considĂšrent maintenant qu’il y a lĂ  plus qu’une simple tentative, il se peut fort bien que, pour d’autres, leur mouvement mĂȘme ne soit qu’un des multiples Ă©lĂ©ments qui doivent concourir Ă  prĂ©parer la rĂ©alisation d’un plan beaucoup plus vaste et plus complexe. [Note additionnelle de la seconde Ă©dition.]
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René Guénon (Theosophy: History of a Pseudo-Religion (Collected Works of Rene Guenon))