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Napoleon, when hearing about Laplace's latest book, said, 'M. Laplace, they tell me you have written this large book on the system of the universe, and have never even mentioned its creator.'
Laplace responds, 'Je n'avais pas besoin de cette hypothĂšse-lĂ . (I had no need of that hypothesis.)
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Pierre-Simon Laplace
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Nul n'est plus arrogant à l'égard des femmes, agressif ou dédaigneux, qu'un homme inquiet de sa virilité.
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Simone de Beauvoir (Le deuxiĂšme sexe, I)
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[...]maintenant je n'ai plus de regrets,parce que les choses qui n'existent pas pour moi,il me semble qu'elles n'existent absolument pas.
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Simone de Beauvoir (She Came to Stay)
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Lâamour nâest pas consolation, il est lumiĂšre.
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Simone Weil (Gravity and Grace)
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Angel: And what will you do with the world, once it is yours?'
N. Hob: 'Punish it, for not loving me.
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Simon R. Green (Drinking Midnight Wine)
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Nâoubliez jamais quâil suffira dâune crise politique, Ă©conomique ou religieuse pour que les droits des femmes soient remis en question. Ces droits ne sont jamais acquis. Vous devrez rester vigilantes votre vie durant.
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Simone de Beauvoir
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Mais le pire, quand on habite une prison sans barreaux, c'est qu'on n'a pas mĂȘme conscience des Ă©crans qui bouchent l'horizon; j'errais Ă travers un Ă©pais brouillard, et je le croyais transparent. Les choses qui m'Ă©chappaient, je n'en entrevoyais mĂȘme pas la prĂ©sence.
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Simone de Beauvoir (Memoirs of a Dutiful Daughter)
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Elles [Rosa Luxembourg, Marie Curie] démontrent avec éclat que ce n'est pas l'infériorité des femmes qui a déterminé leur insignifiance historique: c'est leur insignifiance historique qui les a vouées à l'infériorité.
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Simone de Beauvoir (Le deuxiĂšme sexe, I)
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Peut-ĂȘtre vas-tu me trouver ridicule, mais je me mĂ©priserais de n'oser l'ĂȘtre jamais.
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Simone de Beauvoir (Memoirs of a Dutiful Daughter)
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MĂȘme les manifestations et les initiatives fĂ©minines n'ont pris de valeur que lorsqu'une dĂ©cision masculine les a efficacement prolongĂ©es.
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Simone de Beauvoir (Le deuxiĂšme sexe, I)
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Aujourd'hui, je n'ai pas vécu
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Simone de Beauvoir (A Very Easy Death)
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Je n'avais pas besoin de cette hypothĂšse-lĂ .
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Pierre-Simon Laplace
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On nous exhorte: 'Soyez femmes, restez femmes, devenez femmes.' Tout ĂȘtre humain femelle n'est donc pas nĂ©cessairament une femme; il lui faut participer Ă cette rĂ©alitĂ© mystĂ©rieuse et menacĂ©e qu'est la fĂ©minitĂ©. (...) Celle-ci est-elle sĂ©crĂ©tĂ©e par les ovoires? Suffit-il d'un jupon Ă frou-frou pour la faire descendre sur terre?
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Simone de Beauvoir (Le deuxiĂšme sexe, I)
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[Sire,] je n'ai pas eu besoin de cette hypothĂšse."
En répondant Napoléon qui lui demanda pourquoi sa théorie de l'univers ne indique pas Dieux.
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Pierre-Simon Laplace
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L'ideologie chrétienne n'a pas peu contribué à l'oppression de la femme.
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Simone de Beauvoir (Le deuxiĂšme sexe, I)
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L'action des femmes n'a jamais été qu'une agitation symbolique; elles n'ont gagné que ce que les hommes ont bien voulu leur concéder; elles n'ont rien pris: elles ont reçu.
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Simone de Beauvoir (Le deuxiĂšme sexe, I)
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if N is large enough, it is virtually impossible to deduce p and q from N, and this is perhaps the most beautiful and elegant aspect of the RSA asymmetric cipher.
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Simon Singh (The Code Book: The Science of Secrecy from Ancient Egypt to Quantum Cryptography)
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Il y a toujours eu des femmes; elles sont femmes par leur structure physiologique; aussi loin que l'histoire remonte, elles ont toujours été subordinnées à l'homme; leur dépendance n'est pas la conséquence d'un événement ou d'un devenir, elle n'est pas arrivée.
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Simone de Beauvoir (Le deuxiĂšme sexe, I)
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Mais de toute façon, engendrer, allaiter ne sont pas des activités, ce sont des fonctions naturelles; aucun projet n'y est engagé; c'est pourquoi la femme n'y trouve pas le motif d'une affirmation hautaine de son existence; elle subit passivement son destin biologique.
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Simone de Beauvoir (Le deuxiĂšme sexe, I)
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After killing Aeysha, I left Chicago like Simone told me to. I ended up in Minnesota, where most niggas went when they wanted to come up.
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Jessica N. Watkins (Secrets of a Side Bitch 2)
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Un existant n'est rien d'autre que ce qu'il fait; le possible ne dĂ©borde pas le rĂ©el, l'essence ne prĂ©cĂšde pas l'existence; dans sa pure subjectivitĂ©, l'ĂȘtre humain n'est rien. On le mesure Ă ses actes.
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Simone de Beauvoir (Le deuxiĂšme sexe, I)
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J'Ă©prouve un dĂ©chirement qui s'aggrave sans cesse, Ă la fois dan l'intelligence et au centre du coeur, par l'incapacitĂ© oĂč je suis de penser ensemble dans la vĂ©ritĂ© le malheur des hommes, la perfection de Dieu et le lien entre les deux.
'I feel ceaselessly and increasingly torn, both in my intelligence and in the depth of my heart, by my inability to conceive simultaneously and in truth of the affliction of humans, the perfection of God, and the relation between the two.'
Simone Weil, Lettre Ă Maurice Schumann, n.d. (prb Dec. 1942)
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Simone Weil (Seventy Letters: Personal and Intellectual Windows on a Thinker (Simone Weil: Selected Works))
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Ce sont eux [les hommes] qui ont toujours tenu le sort de la femme entre leurs mains; et ils n'en ont pas dĂ©cidĂ© en fonction de son intĂ©rĂȘt; c'est Ă leurs propres projets, Ă leurs craintes, Ă leurs besoins qu'il-ont eu rĂ©gard.
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Simone de Beauvoir (Le deuxiĂšme sexe, I)
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Je suis trop intelligente, trop exigeante et trop riche pour que personne puisse se charger de moi entiĂšrement. Personne ne me connaĂźt ni ne m'aime tout entiĂšre. Je n'ai que moi.
Il ne faut pas que j'essaie de tromper cette solitude en renonçant Ă ce que je peux seule porter. Il faut que je vive, sachant que personne ne m'aidera Ă vivre. Ma force, c'est que je m'estime aussi haut que n'importe quel autrui ; je peux bien envier Ă l'un ou l'autre telle qualitĂ© ; de personne la valeur ne me semble dĂ©passer la mienne : je possĂšde autant. Seule je vivrai, forte de ce que je sais ĂȘtre.
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Simone de Beauvoir (Cahiers de jeunesse: 1926-1930)
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Mais mĂȘme au XIX siĂšcle elles Ă©taient souvent obligĂ©es de se cacher; elles n'avaient pas mĂȘme 'une chambre Ă elles', c'est-Ă -dire qu'elles ne jouissaient pas de cette indĂ©pendance matĂ©rielle qui est une des conditions nĂ©cessaires de la libertĂ© intĂ©rieure.
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Simone de Beauvoir (Le deuxiĂšme sexe, I)
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Cette impuissance physique se traduit par une timidité plus générale: elle ne croit pas å une force qu'elle n'a pas expérimentée dans son corps; elle n'ose pas entreprendrem se révolter, inventer: vouée à la docilité, à la résignation, elle ne peut qu'accepter dans la société une place toute faite.
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Simone de Beauvoir (Le deuxiĂšme sexe, I)
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DÚs l'origine de l'humanité, leur privilÚge biologique a permis aux mùles de s'affirmer seuls comme sujets souverains; ils n'ont jamais abdiqué ce privilÚge (...) Condamnée à jouer le rÎle de l'Autre, la femme était aussi condamnée à ne posséder qu'une puissance précaire: esclave ou idole ce n'est jamais elle qui a choisi son lot.
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Simone de Beauvoir (Le deuxiĂšme sexe, I)
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Je n'avais pas besoin de cette hypothĂšse-lĂ
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Pierre-Simon Laplace
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Dieu n'a pu créer qu'en se cachant. Autrement il n'y aurait que lui.
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Simone Weil (La pesanteur et la grace (annoté-illustré): Des citations fulgurantes (French Edition))
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L'intelligence n'a rien à trouver, elle a à déblayer. Elle n'est bonne qu'aux tùches serviles.
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Simone Weil (La pesanteur et la grace (annoté-illustré): Des citations fulgurantes (French Edition))
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Une habitude c'est presque une compagnie, dans la mesure oĂč une compagnie n'est bien souvent qu'une habitude.
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Simone de Beauvoir (La force de l'Ăąge I)
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Entre deux individus, l'harmonie n'est jamais donnée, elle doit indéfiniment se conquérir.
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Simone de Beauvoir
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Heâd always had a crush on me. I never liked him because he wasnât a challenge.
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Jessica N. Watkins (Secrets of a Side Bitch - The Simone Campbell Story)
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Je me passerais bien, comme vous pouvez le penser, de toutes ces distractions; c'est si assommant de s'amuser quand on n'en sent à aucun degré le besoin.
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Simone de Beauvoir (Memoirs of a Dutiful Daughter)
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Exister authentiquement ce n'est pas nier le mouvement spontané de ma transcendance, mais seulement refuser de me perdre en lui
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Simone de Beauvoir
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Renoncer Ă tout ce qui nâest pas la grĂące et ne pas dĂ©sirer la grĂące. âš
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Simone Weil
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Je n'avais pas besoin de cette hypothĂšse.
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Pierre-Simon Laplace (Essai philosophique sur les probabilités (French Edition))
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L'obéissance à un homme dont l'autorité n'est pas illuminée de légitimité, c'est un cauchemar
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Simone Weil (La pesanteur et la grace (annoté-illustré): Des citations fulgurantes (French Edition))
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Ă chaque instant il peut saisir la vĂ©ritĂ© intemporelle de son existence; mais entre le passĂ© qui n'est plus, et l'avenir qui n'est pas encore, cet instant oĂč il existe n'est rien.
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Simone de Beauvoir (Pour Une Morale de L'Ambiguite / Pyrrhus Et Cineas)
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On n'a jamais fini d'apprendre parce qu'on n'a jamais fini d'ignorer.
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Simone de Beauvoir (La Force des choses I)
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Mais en fait les voix fĂ©minines se taisent lĂ oĂč commence l'action concrĂšte; elles ont pu susciter des guerres, non suggĂ©rer la tactique d'une bataille; elles n'ont guĂšre orientĂ© la politique que dans la mesure oĂč la politique se rĂ©duisait Ă l'intrigue: les vraies commandes du monde n'ont jamais Ă©tĂ© aux mains des femmes; elles n'ont pas agi sur les techniques ni sur l'Ă©conomie, elles n'ont pas fait ni dĂ©fait des Ătats, elles n'ont pas dĂ©couvert des mondes. C'est par elles que certains Ă©vĂ©nements ont Ă©tĂ© dĂ©clenchĂ©s: mais elles ont Ă©tĂ© prĂ©textes beaucoup plus qu'agents.
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Simone de Beauvoir (Le deuxiĂšme sexe, I)
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Le nihiliste a raison de penser que le monde no possĂšde aucune justification et que lui-mĂȘme n'est rien; mais il oublie qu'il lui appartient de justifier le monde et de se faire exister valablement.
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Simone de Beauvoir (Pour une morale de l'ambiguïté)
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Si, bien avant la pubertĂ©, et parfois mĂȘme dĂšs sa toute petite enfance, elle nous apparaĂźt dĂ©jĂ comme sexuellement specifiĂ©e, ce n'est pas que de mystĂ©rieux instincts immĂ©diatement la vouent Ă la passivitĂ©, Ă la coquetterie, Ă la maternitĂ©, c'est que lintervention d'autrui dans la vie de l'enfant et presque originelle et que dĂšs ses premiĂšres annĂ©es sa vocation lui est impĂ©rieusement insufflĂ©e.
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Simone de Beauvoir (Le deuxiĂšme sexe, I)
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But what about after the year?â
He stood to his feet and gathered his briefcase. âSimone, I can call you Simone, right?â I nodded.
âA year from now is the least of your concerns.
You almost didnât see tomorrow.
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A.N BOYDEN
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I opened the bag and pulled out a small box of chocolates. âHappy anniversary.â
âOh. Thanks.â She flashed me a huge smile that would have looked totally real ⊠if I didnât know her better.
âSimon said thatâs what I should get you. That or flowers. So you like it?â
âSure.â
âLiar.â
Her face went bright red now as she stammered, âN-no, really. Itâs great. Itâsââ
âCompletely and totally impersonal. Like something youâd buy in bulk for all your teachers.â
âNo, I like this kind. You know I do andââ
She stopped as I held out the bag.
âYour real gift,â I said.
She looked in and let out a choking laugh. Then, still grinning, she reached in and pulled out a penlight, a Swiss army knife and a purse-sized can of mace.
She sputtered another laugh. âThis is âŠâ
âPractical?â I said.
âIn my life, it is definitely practical. But I was going to say thoughtful.â She smiled up at me. âThe most thoughtful gift Iâve ever gotten.â
âAnd the most completely unromantic? Simon almost had a heart attack when I showed him. He made me get the chocolates, as a backup.â
âIâm sure he did. Which I suppose explains why I ended up with you instead.â She rose on tiptoes again and put her arms around my neck. âBecause buying me gifts to keep me safe? Thatâs my idea of romantic.â
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Kelley Armstrong (Belonging (Darkest Powers, #3.5))
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Et en fait tout homme qui a eu de vraies amours, de vraies rĂ©voltes, de vrais dĂ©sirs, de vraies volontĂ©s, sait bien qu'il n'a besoin d'aucune garantie Ă©trangĂšre por ĂȘtre sĂ»r de ses buts; leur certitude vient de son propre Ă©lan.
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Simone de Beauvoir (Pour Une Morale de L'Ambiguite / Pyrrhus Et Cineas)
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Est-ce que nous nous sommes embrassés, hier soir ?
- Oui.
- Eh bien, ça n'avait rien de mémorable, je ne m'en rappelle absolument pas.
Alex Ă©clate de rire.
- Je rigole. Non, on ne s'est pas embrassés. Quand on le fera, tu t'en rappelleras. Toujours.
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Simone Elkeles
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Inutile de prétendre intégrer la mort à la vie et se conduire de maniÚre rationnelle en face d'une chose qui ne l'est pas : que chacun se débrouille à sa guise dans la confusion de ses sentiments. Je comprends toutes les derniÚres volontés, et aussi qu'on n'en ait aucune;
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Simone de Beauvoir (A Very Easy Death)
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L'amore tra noi era reale, era solido, indistruttibile quanto la verità . Solo, c'era questo fatto del tempo che passava e io non me n'accorgevo. Il fiume del tempo, l'erosione operata dalle acque dei fiumi: ecco, il suo amore ha subito l'erosione delle acque del tempo. Ma allora, perché il mio no?
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Simone de Beauvoir
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Un des domaines qu'elles ont explorĂ© avec le plus d'amour, c'est la Nature ; pour la jeune fille, pour la femme qui n'a pas tout Ă fait abdiquĂ©, la nature reprĂ©sente ce que la femme elle-mĂȘme reprĂ©sente pour l'homme : soi-mĂȘme et sa nĂ©gation, un royaume et un lieu d'exil ; elle est tout sous la figure de l'autre
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Simone de Beauvoir (Extracts From: The Second Sex)
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C'est seulement depuis que les femmes commencent à se sentir chez elles sur cette terre qu'on a vu apparaßtre une Rosa Luxembourg, une Mme. Curie. Elles démontrent avec éclat que ce n'est pas l'inferiorité des femmes qui a déterminé leur insignifiance historique: c'est leur insignifiance historique qui les à vouées à l'inferiorité.
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Simone de Beauvoir
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Paule n'en pas Ă une contradiction prĂšs, mais celle-ci agaçait particuliĂšrement Henri : elle le voulait le plus glorieux de tous les hommes, et elle affectait de mĂ©priser la gloire ; c'est qu'elle s'entĂȘtait Ă se rĂȘver telle qu'il l'avait rĂȘvĂ©e, jadis : hautaine, sublime ; et en mĂȘme temps, bien sĂ»r, elle vivait sur terre, comme tout le monde.
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Simone de Beauvoir (The Mandarins)
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Je n'Ă©tais certes pas une militante du fĂ©minisme , je n'avais aucune thĂ©orie touchant les droits et les devoirs de la femme [...] je ne me pensais pas comme "une femme", j'Ă©tais moi. Accepter de vivre en ĂȘtre secondaire, en ĂȘtre "relatif", c'eĂ»t Ă©tĂ© m'abaisser en tant que crĂ©ature humaine ; tout mon passĂ© s'insurgeait contre cette dĂ©gradation.
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Simone de Beauvoir (La force de l'Ăąge I)
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Pour moi, ma mÚre avait toujours existé et je n'avais jamais sérieusement pensé que je la verrais disparaßtre un jour, bientÎt. Sa fin se situait, comme sa naissance, dans un temps mystique. Quand je me disais : elle a l'ùge de mourir, c'étaient des mots vides, comme tant de mots. Pour la premiÚre fois, j'apercevais en elle un cadavre en sursis.
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Simone de Beauvoir (A Very Easy Death)
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Ce n'est donc pas l'amitiĂ© qui brisera la solitude oĂč l'homme s'est enfermĂ©; il n'est jamais possible Ă un individu de partager les joies et les peines d'un autre, ni mĂȘme de les comprendre. Les ĂȘtres sont impĂ©nĂ©trables, les consciences sont incommunicables; dans l'amour, l'amitiĂ©, dans toutes les affections, chacun reste pour l'autre un mystĂ©rieux Ă©tranger.
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Simone de Beauvoir (Idéalisme moral et réalisme politique)
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Je ne tenais pas particuliÚrement à revoir maman avant sa mort; mais je ne supportais pas l'idée qu'elle ne me reverrait pas. Pourquoi accorder tant d'importance à un instant, puisqu'il n'y aura pas de mémoire? Il n'y aura pas non plus de réparation. J'ai compris pour mon propre compte, jusque dans la moelle de mes os, que dans les derniers moments d'un moribond on puisse enfermer l'absolu.
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Simone de Beauvoir (A Very Easy Death)
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Des années aprÚs que mon frÚre avait déserté ma chambre, aprÚs avoir mis en terre tous ceux qui m'étaient chers, j'offrai enfin à Simon la sépulture à laquelle il n'avait jamais eu droit. Il allait y dormir, en compagnie des enfants qui avaient connu son destin, sur cette page portant sa photo, ses dates si rapprochées et son nom, dont l'orthographe différait si peu du mien. Ce livre serait sa tombe.
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Philippe Grimbert (Memory)
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Charlotte." Kate attempted to distract the child from her endless questions and held up the glass tube. "This is wulfsyl. I can't be sure it's correct."
The girl looked at Kate with excitement, then asked hopefully, "Will it stop me from eating someone?"
Kate looked uncomfortable. "We believe that if you take it now, you will n ever have to eat someone."
"But what if I do?"
"Eat Malcolm," Simon suggested.
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Clay Griffith (The Undying Legion (Crown & Key, #2))
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RĂ©gine traversa le palier et descendit l'escalier silencieux oĂč luisaient des bassinoires de cuivre ; elle avait horreur de s'endormir ; pendant qu'on dormait, il y avait toujours d'autres gens qui veillaient, et on n'avait plus aucune prise sur eux. Elle poussa la porte du jardin : une pelouse verte entourĂ©e d'allĂ©es de gravier et enserrĂ©e par quatre murs oĂč grimpait une maigre vigne vierge. Elle s'Ă©tendit sur une chaise longue. L'homme n'avait pas cillĂ©. Il ne semblait rien voir ni rien entendre. Je l'envie. Il ne sait pas que la terre est si vaste et la vie si courte ; il ne sait pas que d'autres gens existent. Il se satisfait de ce carrĂ© de ciel au-dessus de sa tĂȘte. Moi je voudrais que chaque chose m'appartienne comme si je n'aimais qu'elle au monde ; mais je les veux toutes ; et mes mains sont vides. Je l'envie. Il ignore sĂ»rement ce qu'est l'ennui.
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Simone de Beauvoir (All Men Are Mortal)
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Verder ken ik 'r een, die is uit Oss afkomstig; nou, meneer weet hoe 't dĂĄĂĄr toegaat, in Oss, daar vermoorden ze hun eigen vader als ze jarig zijn. Hij heeft me wel 's verteld uit z'n jeugd, hoe de jongens erop uitgingen, op winteravonden, om ieder die ze tegenkwamen, en 't hoefden niet eens vijanden te zijn, met hun kop in 'n plas te houden tot ze gestikt waren. Alleen maar voor de lol. Dat soort lui pleegt 'n moord zoals u uw neus snuit...
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Simon Vestdijk (Pastorale 1943)
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- Alors, vous avez abandonné tout espoir ?
- Espoir de quoi, monsieur ? a-t-elle demandé avec douceur.
Simon s'est senti bĂȘte, comme s'il avait manquĂ© aux convenances.
- Eh bien..., d'ĂȘtre remise en libertĂ©.
- Pourquoi voudraient-ils faire cela, monsieur ? Une criminelle n'est pas n'importe quoi. Quant à mes espoirs, je les garde pour de plus modestes sujets. Je vis dans l'espoir d'avoir demain un meilleur petit déjeuner que celui que j'ai eu aujourd'hui.
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Margaret Atwood (Alias Grace)
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Dire que tout le monde est coupable revient Ă dire que personne ne lâest. Câest la solution dĂ©sespĂ©rĂ©e dâune Allemande qui cherche Ă tout prix Ă sauver son pays, Ă noyer la responsabilitĂ© nazie dans une responsabilitĂ© plus diffuse, si impersonnelle quâelle finit par ne plus rien signifier. La mauvaise conscience gĂ©nĂ©rale permet Ă chacun de se gratifier dâune bonne conscience individuelle : ce nâest pas moi qui suis responsable, puisque tout le monde lâest.
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Simone Veil (Une vie)
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Une porte fermĂ©, quelque chose qui guette derriĂšre. Elle ne s'ouvrira pas si je ne bouge pas. Ne pas bouger; jamais. ArrĂȘter le temps et la vie. Mais je sais que je bougerai. La porte s'ouvrira lentement et je verrai ce qu'il y a derriĂšre la porte. C'est l'avenir. La porte de l'avenir va s'ouvrir. Lentement. Implacablement. Je suis sur le seuil. Il n'y a que cette porte et ce qui guette derriĂšre. J'ai peur. Et je ne peux appeler personne au secours.
J'ai peur.
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Simone de Beauvoir (The Woman Destroyed)
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N'importe quoi pouvait donc m'arriver, comme Ă n'importe qui : quelle rĂ©volution! C'est tellement Ă©tonnant d'ĂȘtre soi, justement soi, c'est si radicalement unique, qu'on a peine Ă se persuader que cette singularitĂ© se rencontre chez tout le monde et qu'on relĂšve des statistiques. Maladie, accident, malheur, ça n'arrive jamais qu'aux autres : mais sous les yeux des curieux, l'autre brusquement, c'Ă©tait moi; comme tous les autres, j'Ă©tais pour tous les autres une autre.
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Simone de Beauvoir (La force de l'Ăąge I)
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Les hĂ©roĂŻnes de Laclos, de Stendhal, de Hemingway sont sans mystĂšre: elles n'en sont pas moins attachantes. ReconnaĂźtre dans la femme un ĂȘtre humain, ce n'est pas appauvrir l'expĂ©rience de l'homme: celle-ci ne perdrait rien de sa diversitĂ©, de sa richesse, de son intensitĂ© si elle s'assumait dans son intersubjectivitĂ©; refuser les mythes, ce n'est pas dĂ©truire toute relation dramatique entre les sexes [...] c'est seulement demander que conduites, sentiments, passions soient fondĂ©s dans la vĂ©ritĂ©.
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Simone de Beauvoir (Le deuxiĂšme sexe, I)
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[les femmes] ne se posent pas authentiquement comme Sujet [âŠ] Câest quâelles nâont pas les moyens concrets de se rassembler en une communautĂ© qui se poserait en sâopposant. Elles nâont pas de passĂ©, dâhistoire, de religion qui leur soit propre ; elles nâont pas comme les prolĂ©taires une solidaritĂ© de travail et dâintĂ©rĂȘts ; il nây a pas mĂȘme entre elles cette promiscuitĂ© spatiale qui fait des Noirs dâAmĂ©rique, des Juifs des Ghettos, des ouvriers de Saint-Denis ou des usines Renault une communautĂ© [âŠ]
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Simone de Beauvoir (The Second Sex)
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Tout sujet se pose concrÚtement à travers des projets comme une transcendance ; il n'accomplit sa liberté que par son perpétuel dépassement vers d'autres libertés [...]. Chaque fois que la transcendance retombe en immanence il y a dégradation de l'existance en « en-soi », de la liberté en facticité ; cette chute est une faute morale si elle est consentie par le sujet ; si elle lui est infligée, elle prend la figure d'une frustration et d'une oppression [...], Tout individu qui a le souci de justifier son existence éprouve celle-ci comme un besoin indéfini de se transcender.
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Simone de Beauvoir (Le deuxiĂšme sexe, I)
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Jâai reçu avant-hier votre PrĂ©face de la Terreur et je vous en remercie du fond de lâĂąme. Ce nâest pas du souvenir que je vous remercie, car je suis accoutumĂ© Ă vos bienveillances â mais de la chose en elle-mĂȘme. Je hais comme vous la prĂȘtraille jacobine, Robespierre et ses fils que je connais pour les avoir lus et frĂ©quentĂ©s. Le livre que je finis maintenant mâa forcĂ© Ă Ă©tudier un peu le socialisme. Je crois quâune partie de nos maux viennent du nĂ©o-catholicisme rĂ©publicain. Jâai relevĂ© dans les prĂ©tendus hommes du progrĂšs, Ă commencer par Saint-Simon et Ă finir par Proudhon, les plus Ă©tranges citations. Tous partent de la rĂ©vĂ©lation religieuse.
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Gustave Flaubert (GUSTAVE FLAUBERT Correspondance: Tome 4 -1869-1875 (French Edition))
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Nous avons tirĂ© de ce sursis un bĂ©nĂ©fice certain ; il nous a sauvĂ©es - ou - presque - du remords. Quand quelqu'un de cher disparaĂźt, nous payons de mille regrets poignants la faute de survivre. Sa mort nous dĂ©couvre sa singularitĂ© unique ; il devient vaste comme le monde que son absence anĂ©antit pour lui, que sa prĂ©sence faisait exister tout entier ; il nous semble qu'il aurait dĂ» tenir plus de place dans notre vie : Ă la limite toute la place. Nous nous arrachons Ă ce vertige : il n'Ă©tait qu'un individu parmi tant d'autres. Mais comme on ne fait jamais tout son possible, pour personne - mĂȘme dans les limites, contestables, qu'on s'est fixĂ©es - il nous reste encore bien des reproches Ă nous.
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Simone de Beauvoir (A Very Easy Death)
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Nous avons tirĂ© de ce sursis un bĂ©nĂ©fice certain ; il nous a sauvĂ©es - ou presque - du remords. Quand quelqu'un de cher disparaĂźt, nous payons de mille regrets poignants la faute de survivre. Sa mort nous dĂ©couvre sa singularitĂ© unique; il devient vaste comme le monde que son absence anĂ©antit pour lui, que sa prĂ©sence faisait exister tout entier; il nous semble qu'il aurait dĂ» tenir plus de place dans notre vie : Ă la limite toute la place. Nous nous arrachons Ă ce vertige : il n'Ă©tait qu'un individu parmi tant d'autres. Mais comme on ne fait jamais tout son possible, pour personne - mĂȘme dans les limites, contestables, qu'on s'est fixĂ©es - il nous reste encore bien des reproches Ă nous adresser.
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Simone de Beauvoir (A Very Easy Death)
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Today, it is becoming possible for [the girl] to take her future in her hands, instead of putting it in those of the man. If she is absorbed by studies, sports, a professional training, or a social and political activity, she frees herself from the male obsession; she is less preoccupied by love and sexual conflicts. However, she has a harder time than the young man in accomplishing herself as an autonomous individual. . . . [N]either her family nor customs assist her attempts. Besides, even if she chooses independence, she still makes a place in her life for the man, for love. She will often be afraid of missing her destiny as a woman if she gives herself over entirely to any undertaking. She does not admit this feeling to herself: but it is there, it distorts all her best efforts, it sets up limits.
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Simone de Beauvoir (The Second Sex)
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Chapman, G.D. The Five Love Languages (Moody Press, 2015) DeMarco, M.J. The Millionaire Fastlane (Viperion Publishing, 2011) Dunn, J. The SoulMate Experience (A Higher Possibility, first edition, 2011) Goldsmith, M. What Got You Here Wonât Get You There: How Successful People become even more successful (Profile Books, 2008) Gottman, J.M. The Seven Principles For Making a Marriage Work (Orion, 2007) Harv Eker, T. Secrets of the Millionaire Mind (Piatkus, 2007) Hill, N., Think and Grow Rich (Wilder Publications, 2007) Kelly, M. The Rhythm of Life (Simon & Schuster, 2006) Pavlina, S., Personal Development for Smart People (Hay House, 2009) Ramsey, D. Total Money Makeover (Thomas Nelson Publishers, reprint edition, 2013) Stevenson, S. Sleep Smarter: 21 Proven Tips to Sleep Your Way to a Better Body, Better Health, and Bigger Success. (Model House Publishing, 2014) Tracy, B. Eat That Frog! (Berrett-Koehler Publishers, 2007) Whitsett, D. The Non-Runnerâs Marathon Trainer (McGraw Hill, 1998). Williamson, M. A Return To Love (Thorsons, 1996)
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Hal Elrod (The Miracle Morning: The 6 Habits That Will Transform Your Life Before 8AM)
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It is love that believes the resurrection.â16 âSimon, son of John,â says Jesus, âdo you love me?â There is a whole world in that question, a world of personal invitation and challenge, of the remaking of a human being after disloyalty and disaster, of the refashioning of epistemology itself, the question of how we know things, to correspond to the new ontology, the question of what reality consists of. The reality that is the resurrection cannot simply be âknownâ from within the old world of decay and denial, of tyrants and torture, of disobedience and death. But thatâs the point. To repeat: the resurrection is not, as it were, a highly peculiar event within the present world (though it is that as well); it is, principally, the defining event of the new creation, the world that is being born with Jesus. If we are even to glimpse this new world, let alone enter it, we will need a different kind of knowing, a knowing that involves us in new ways, an epistemology that draws out from us not just the cool appraisal of detached quasi-scientific research but also that whole-person engagement and involvement for which the best shorthand is âlove,â in the full Johannine sense of agapÄ.
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N.T. Wright (Surprised by Hope: Rethinking Heaven, the Resurrection, and the Mission of the Church)
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Depuis la naissance de l'amour courtois, c'est un lieu commun que le mariage tue l'amour. Trop mĂ©prisĂ©e ou trop respectĂ©e, trop quotidienne, l'Ă©pouse n'est plus un objet Ă©rotique. Les rites du mariage sont primitivement destinĂ©s Ă dĂ©fendre l'homme contre la femme ; elle devient sa propriĂ©tĂ© : mais tout ce que nous possĂ©dons en retour nous possĂšde ; le mariage est pour l'homme aussi une servitude ; c'est alors qu'il est pris au piĂšge tendu par la nature : pour avoir dĂ©sirĂ© une fraĂźche jeune fille, le mĂąle doit pendant toute sa vie nourrir une Ă©paisse matrone, une vieillarde dessĂ©chĂ©e ; le dĂ©licat joyau destinĂ© Ă embellir son existence devient un odieux fardeau : Xanthippe est un des types fĂ©minins dont les hommes ont toujours parlĂ© avec le plus d'horreur. Mais lors mĂȘme que la femme est jeune il y a dans le mariage une mystification puisque prĂ©tendant socialiser l'Ă©rotisme, il n'a rĂ©ussi qu'Ă le tuer. C'est que l'Ă©rotisme implique une revendication de l'instant contre le temps, de l'individu contre la collectivitĂ© ; il affirme la sĂ©paration contre la communication ; il est rebelle Ă toute rĂ©glementation ; il contient un principe hostile Ă la sociĂ©tĂ©. Jamais les mĆurs ne sont pliĂ©es Ă la rigueur des institutions et des lois : c'est contre elles que l'amour s'est de tout temps affirmĂ©. Sous sa figure sensuelle, il s'adresse en GrĂšce et Ă Rome Ă des jeunes gens ou Ă des courtisanes ; charnel et platonique Ă la fois, l'amour courtois est toujours destinĂ© Ă l'Ă©pouse d'un autre.
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Simone de Beauvoir
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Toujours les mĂȘme excellentes intentions qui pavent si bien l'enfer, l'enfer des camps de concentration. LĂ©on Blum est un homme d'une intelligence raffinĂ©e, d'une grande culture, il aime Stendhal, il a sans doute lu et relu la Chartreuse de Parme; il lui manque cependant cette pointe de cynisme indispensable Ă la clairvoyance. On peut tout trouver dans les rangs de la social-dĂ©mocratie, sauf des esprits vĂ©ritablement libres. La doctrine est cependant souple, sujette Ă autant d'interprĂ©tations et modifications qu'on voudra; mais il n'est jamais bon d'avoir derriĂšre soi une doctrine, surtout quand elle enferme le dogme du progrĂšs, la confiance inĂ©branble dans l'histoire et dans les masses. Marx n'est pas un bon auteur pour former le jugement; Machiavel vaut infiniment mieux.
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Simone Weil (Escritos histĂłricos y polĂticos (Spanish Edition))
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Tolkienist (n.) Someone who studies the works of J. R. R. Tolkien.
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Leslie Simon (Geek Girls Unite: Why Fangirls, Bookworms, Indie Chicks, and Other Misfits Will Inherit the Earth)
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We schamen ons natuurlijk niet om wat we doen, maar om de mogelijkheid dat dat wat we doen niet hoort. En terwijl nergens definitief vastligt hoe we horen te handelen, wekken we met ons schaamtevolle gedrag het bestaan van zo'n norm juist tot leven.
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Coen Simon (Schuldgevoel)
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Il faut avoir eu par la joie la rĂ©vĂ©lation de la rĂ©alitĂ© pour trouver la rĂ©alitĂ© dans la souffrance. Autrement la vie n'est qu'un rĂȘve plus ou moins mauvais.
Il faut parvenir à trouver une réalité plus pleine encore dans la souffrance qui est néant et vide.
De mĂȘme il faut aimer beaucoup la vie pour aimer encore davantage la mort.
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Simone Weil (La pesanteur et la grace (annoté-illustré): Des citations fulgurantes (French Edition))
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On s'étonne que le malheur n'ennoblisse pas. C'est que, quand on pense à un malheureux, on pense à son malheur. Mais le malheureux ne pense pas à son malheur : il a l'ùme emplie de n'importe quel infime allégement qu'il puisse convoiter.
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Simone Weil (La pesanteur et la grace (annoté-illustré): Des citations fulgurantes (French Edition))
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C'est une faute que de dĂ©sirer ĂȘtre compris avant de s'ĂȘtre Ă©lucidĂ© soi-mĂȘme Ă ses propres yeux. C'est rechercher des plaisirs dans l'amitiĂ©, et non mĂ©ritĂ©s. C'est quelque chose de plus corrupteur que l'amour. Tu vendrais ton Ăąme pour l'amitiĂ©.
Apprends Ă repousser l'amitiĂ©, ou plutĂŽt le rĂȘve de l'amitiĂ©. DĂ©sirer l'amitiĂ© est une grande faute. L'amitiĂ© doit ĂȘtre une joie gratuite comme celles que donne l'art, ou la vie. Il faut la refuser pour ĂȘtre digne de la recevoir : elle est de l'ordre de la grĂące ("Mon Dieu, Ă©loignez-vous de moi..."). Elle est de ces choses qui sont donnĂ©es par surcroĂźt. Tout rĂȘve d'amitiĂ© mĂ©rite d'ĂȘtre brisĂ©. Ce n'est pas par hasard que tu n'as jamais Ă©tĂ© aimĂ©e... DĂ©sirer Ă©chapper Ă la solitude est une lĂąchetĂ©. L'amitiĂ© ne se recherche pas, ne se rĂȘve pas, ne se dĂ©sire pas ; elle s'exerce (c'est une vertu). Abolir toute cette marge de sentiment, impure et trouble. Schluss !
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Simone Weil (La pesanteur et la grace (annoté-illustré): Des citations fulgurantes (French Edition))
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Nous n'avons pas à acquérir l'humilité. L'humilité est en nous. Seulement nous nous humilions devant de faux dieux.
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Simone Weil (La pesanteur et la grace (annoté-illustré): Des citations fulgurantes (French Edition))
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[...] nous fuyons le vide intérieur parce que Dieu pourrait s'y glisser.
Ce n'est pas la recherche du plaisir et l'aversion de l'effort qui produisent le péché, mais la peur de Dieu. On sait qu'on ne peut pas le voir face à face sans mourir, et on ne veut pas mourir. On sait que le péché nous préserve trÚs efficacement de le voir face à face : le plaisir et la douleur nous procurent seulement la légÚre impulsion indispensable vers le péché, et surtout le prétexte, l'alibi encore plus indispensables. Comme il faut des prétextes pour les guerres injustes, il faut des faux biens pour le péché, car on ne peut soutenir la pensée qu'on va vers le mal. La chair n'est pas ce qui nous éloigne de Dieu, elle est le voile que nous mettons devant nous pour faire écran entre Dieu et nous.
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Simone Weil (La pesanteur et la grace (annoté-illustré): Des citations fulgurantes (French Edition))
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Il y a dans l'ùme comme une phagocytose ; tout ce qui est menacé par le temps secrÚte du mensonge pour ne pas mourir, et à proportion du danger de mort. C'est pourquoi il n'y a pas d'amour de la vérité sans un consentement sans réserve à la mort.
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Simone Weil (La pesanteur et la grace (annoté-illustré): Des citations fulgurantes (French Edition))
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Les choses sensibles sont réelles en tant que choses sensibles, mais irréelles en tant que biens.
L'apparence a la plénitude de la réalité, mais en tant qu'apparence. En tant qu'autre chose qu'apparence, elle est erreur.
(...)
Le temps, à proprement parler, n'existe pas (sinon le présent comme limite), et pourtant c'est à cela que nous sommes soumis. Telle est notre condition. Nous sommes soumis à ce qui n'existe pas.
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Simone Weil (La pesanteur et la grace (annoté-illustré): Des citations fulgurantes (French Edition))
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Si on trouve la plĂ©nitude de la joie dans la pensĂ©e que Dieu est, il faut trouver la mĂȘme plĂ©nitude dans la connaissance que soi-mĂȘme on n'est pas, car c'est la mĂȘme pensĂ©e. Et cette connaissance n'est Ă©tendue Ă la sensibilitĂ© que par la souffrance et la mort.
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Simone Weil (La pesanteur et la grace (annoté-illustré): Des citations fulgurantes (French Edition))
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Les Pharisiens Ă©taient des gens qui comptaient sur leur propre force pour ĂȘtre vertueux.
L'humilité consiste à savoir qu'en ce qu'on nomme "je" il n'y a aucune source d'énergie qui permette de s'élever.
Tout ce qui est prĂ©cieux en moi, sans exception, vient d'ailleurs que de moi, non pas comme don mais comme prĂȘt qui doit ĂȘtre sans cesse renouvelĂ©. Tout ce qui est en moi, sans exception, est absolument sans valeur ; et, parmi les dons venus d'ailleurs, tout ce que je m'approprie devient aussitĂŽt sans valeur.
La joie parfaite exclut le sentiment mĂȘme de joie, car dans l'Ăąme emplie par l'objet, nul coin n'est disponible pour dire "je".
On n'imagine pas de telles joies quand elles sont absentes, ainsi le stimulant manque pour les chercher.
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Simone Weil (La pesanteur et la grace (annoté-illustré): Des citations fulgurantes (French Edition))
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Les puissants, qu'ils soient prĂȘtres, chefs militaires, rois ou capitalistes, croient toujours commander en vertu d'un droit divin ; et ceux qui leur sont soumis se sentent Ă©crasĂ©s par une puissance qui leur paraĂźt divine ou diabolique, mais de toutes maniĂšres surnaturelle. Toute sociĂ©tĂ© oppressive est cimentĂ©e par cette religion du pouvoir, qui fausse tous les rapports sociaux en permettant aux puissants d'ordonner au-delĂ de ce qu'ils peuvent impser ; il n'en est autrement que dans les moments d'effervescence populaire, moments oĂč au contraire tous, esclaves rĂ©voltĂ©s et maĂźtres menacĂ©s, oublient combien les chaĂźnes de l'oppression sont lourdes et solides.
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Simone Weil (Réflexions sur les causes de la liberté et de l'oppression sociale (French Edition))
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Seuls des fanatiques peuvent n'attacher de prix à leur propre existence que pour autant qu'elle sert une cause collective ; réagir contre la subordination de l'individu à la collectivité implique qu'on commence par refuser de subordonner sa propre destinée au cours de l'histoire. Pour se déterminer à un pareil effort d'analyse critique, il suffit de comprendre qu'il permettrait à celui qui l'entreprendrait d'échapper à la contagion de la folie et du vertige collectif en renouant pour son compte, par-dessus l'idole sociale, le pacte originel de l'esprit avec l'univers.
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Simone Weil (Réflexions sur les causes de la liberté et de l'oppression sociale (French Edition))
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prove that xn + yn = zn has no whole number solutions for n greater than 2.
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Simon Singh (Fermatâs Last Theorem: The compelling biography and history of mathematical intellectual endeavour)
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Nous ne te voulons pas de mal, mais nous avons un sens africain de la race. Les blancs sont des blancs, mais vous autres descendants dâesclaves, vous nâĂȘtes rien. Ce nâest pas ta faute, et ce nâest pas la nĂŽtre : tu n'es rien. Tu es un, comme chaque poisson du fleuve.
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Simone Schwarz-Bart (Adieu Bogota)
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Mais il resterait toujours ceci, qui m'empĂȘcherait d'Ă©crire ma vie, et qui est peut-ĂȘtre la vĂ©ritable raison de mes Ă©checs, câest que si je disais certaines choses, si je racontais toute la vĂ©ritĂ©, qui n'est pas toujours belle, certains imputeraient mes criminalitĂ©s Ă tous ceux qui m'aident Ă porter ma peau. Mais si ce n'est pas pour tout dire, Ă quoi sert de parler ?
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Simone Schwarz-Bart (Adieu Bogota)
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Therefore, I was stuck with Joi. I didnât have many female friends. Well, none, actually. Since high school, Iâd lost one friend after another. Women just didnât like me.
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Jessica N. Watkins (Secrets of a Side Bitch - The Simone Campbell Story)
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My wife had only been dead for a few months, and already random ass women were trying to fill her shoes.
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Jessica N. Watkins (Secrets of a Side Bitch - The Simone Campbell Story)
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Damn near twenty years and Cecily just couldnât let go. Her ego wouldnât let her.
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Jessica N. Watkins (Secrets of a Side Bitch - The Simone Campbell Story)
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Truth be told; I did feel violated. I felt completely used and taken advantage of. They played me. They embarrassed meâŠespecially DeMarco! âThey
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Jessica N. Watkins (Secrets of a Side Bitch - The Simone Campbell Story)
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Iâm not saying that Simone was a hoe, but she had been caught in questionable situations with guys since she was a teenager. Hell, she was fast in kindergarten. I just didnât believe her. Something wasnât right. âEverything
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Jessica N. Watkins (Secrets of a Side Bitch - The Simone Campbell Story)
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No matter who I dated. No matter who I fucked. No matter how much money I made. No matter how many degrees I had. I was only complete, and I was only whole, when his dick was in me. The
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Jessica N. Watkins (Secrets of a Side Bitch - The Simone Campbell Story)
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He was only making my infatuation for him worse. With every orgasm, I was convinced that my love for him was legit. Who
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Jessica N. Watkins (Secrets of a Side Bitch - The Simone Campbell Story)
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I just couldnât bear being responsible for another life that was bound to be victimized by the assholes in this world. âYou
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Jessica N. Watkins (Secrets of a Side Bitch - The Simone Campbell Story)
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But since sex crimes victimsâ names were kept confidential, I assumed it was okay to go to school. Apparently, I was wrong. The news hadnât given my name, but DeMarco and Cordell were furious.
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Jessica N. Watkins (Secrets of a Side Bitch - The Simone Campbell Story)