“
Si conobbero. Lui conobbe lei e se stesso, perché in verità non s'era mai saputo. E lei conobbe lui e se stessa, perché pur essendosi saputa sempre, mai s'era potuta riconoscere così.
”
”
Italo Calvino (The Baron in the Trees)
“
E l’amore guardò il tempo e rise, perché sapeva di non averne bisogno. Finse di morire per un giorno, e di rifiorire alla sera, senza leggi da rispettare. Si addormentò in un angolo di cuore per un tempo che non esisteva. Fuggì senza allontanarsi, ritornò senza essere partito, il tempo moriva e lui restava.
”
”
Luigi Pirandello
“
Le fou ce ne sera plus l’exilé, celui qu’on repousse dans les marges de nos villes, mais celui qu’on rend étranger à lui même en le culpabilisant d’être celui qu’il est.
”
”
Michel Foucault
“
J'ai besoin que tu aies besoin de moi, c'est aussi élémentaire que ça. Et je sais pertinemment que, dans ce conflit d'intérêts qui nous oppose, je suis condamné à être le perdant. Parce que je suis plus possessif que tu ne le seras jamais et parce qu'il y a des choses que je ne peux pas remplacer.
”
”
Christelle Dabos (La Tempête des échos (La Passe-Miroir, #4))
“
Gauvin reprit :
-Et la femme? qu'en faites-vous?
Cimourdain répondit:
-Ce qu'elle est. La servante de l'homme.
-Oui. À une condition.
-Laquelle?
-C'est que l'homme sera le serviteur de la femme.
-Y penses-tu? s'écria Cimourdain, l'homme serviteur! Jamais. L'homme est maître . Je n'admet qu'une royauté, celle du foyer. L'homme chez lui est roi.
-Oui. À une condition.
-Laquelle?
-C'est que la femme y sera reine.
”
”
Victor Hugo (Ninety-Three)
“
Lei insomma s'era meritata Nino perché riteneva che amarlo significasse provare ad averlo, non sperare che lui la volesse.
”
”
Elena Ferrante (The Story of a New Name (Neapolitan Novels, #2))
“
Bientôt ou dans un cycle, ce sera de nouveau son tour de me prouver la qualité de son feu. Je ne lui manquerai pas, elle ne me manquera pas--et tout sera consumé.
”
”
Natalie Clifford Barney
“
Ce n’est pas que notre cœur ne doive éprouver lui aussi, quand la séparation sera consommée, les effets analgésiques de l’habitude ; mais jusque-là il continuera de souffrir.
”
”
Marcel Proust (A la recherche du temps perdu)
“
Je ne connaîtrai pas la peur car la peur tue l'esprit. La peur est la petite mort qui conduit à l'oblitération totale. J'affronterai ma peur. Je lui permettrai de passer sur moi, au travers de moi. Et lorsqu'elle sera passée, je tournerai mon œil intérieur sur son chemin. Et là où elle sera passée, il n'y aura plus rien. Rien que moi.
”
”
Frank Herbert
“
Lui l'aveva toccata nella testa, aveva acceso qualcosa, una piccola scia di luce dentro un abisso buio. La prima stella della sera che accendeva pian piano tutte le altre. E le stelle, si sa, guidano le navi e non si spengono
”
”
Valentina D'Urbano (Isola di neve)
“
Comme l'océan, le mensonge avait-il un fond sablonneux qu'on ne pouvait franchir ? Elle se recroquevilla, silencieuse. Une fois sur la nationale 20, Franck lui attrapa la main gauche d'un geste débordant de tendresse.
- Quand l'enquête se tassera et que tout ça sera terminé, j'aimerais que tu fasses quelque chose pour moi.
- Quoi ?
- M'épouser.
”
”
Franck Thilliez (Sharko (Sharko & Hennebelle, #10))
“
Ce n’est ni une question d’intelligence ou de stupidité. Celui qui ne connaît pas le dialogue avec lui-même ne verra aucune difficulté à se contredire luimême, ce qui signifie qu’il ne sera jamais capable de – ni ne voudra - rendre compte de ce qu’il a dit ou fait ; il ne pourra non plus s’inquiéter de commettre quelque crime puisqu’il peut être sûr qu’aussitôt il l’oubliera
”
”
Hannah Arendt
“
Représente-toi l´inconscient comme une usine de forces motrices dans laquelle chaque pensée manie un levier lui permettant de mettre en action les énergies qui lui correspondent, créatrices ou destructrices. Le courant d´énergie sera d´autant plus soutenu que la pensée est répétée avec persistance.
”
”
K.O. Schmidt (Le Hasard n'existe pas (French Edition))
“
Oh ! qu'on m'aille donc, au lieu de cela, chercher quelque jeune vicaire, quelque vieux curé, au hasard, dans la première paroisse venue, qu'on le prenne au coin de son feu, lisant son livre et ne s'attendant à rien, et qu'on lui dise :
– Il y a un homme qui va mourir, et il faut que ce soit vous qui le consoliez. Il faut que vous soyez là quand on lui liera les mains, là quand on lui coupera les cheveux; que vous montiez dans sa charrette avec votre crucifix pour lui cacher le bourreau; que vous soyez cahoté avec lui par le pavé jusqu'à la Grève : que vous traversiez avec lui l'horrible foule buveuse de sang; que vous l'embrassiez au pied de l'échafaud, et que vous restiez jusqu'à ce que la tête soit ici et le corps là.
Alors, qu'on me l'amène, tout palpitant, tout frissonnant de la tête aux pieds; qu'on me jette entre ses bras, à ses genoux; et il pleurera, et nous pleurerons, et il sera éloquent, et je serais consolé, et mon cœur se dégonflera dans le sien, et il prendra mon âme, et je prendrais son Dieu.
”
”
Victor Hugo (The Last Day of a Condemned Man)
“
Profondamente sospirò e si gettò - c'era nei suoi gesti una passione che merita la parola - sul nudo suolo ai piedi della quercia. Godeva nel sentire, sotto l'effimera apparenza dell'estate, la spina dorsale della terra; ché tale era per lui la dura radice della quercia, oppure - l'immagine seguendo l'immagine - era il dorso d'un gran destriero che cavalcava; o la tolda di una nave in preda alle onde; qualsiasi cosa, insomma, purché solida, poiché egli anelava a qualche cosa cui ormeggiare il suo fluttuante cuore; quel cuore che ogni sera in quella stagione, quando s'aggirava per le campagne, pareva ricolmo di aromatiche e languide sensazioni d'amore. Alla quercia egli lo legò.
”
”
Virginia Woolf (Orlando)
“
Venerdì sera avete rubato la vita di una creatura eccezionale, l'amore della mia vita, la madre di mio figlio, ma non avrete il mio odio. Non so chi siete e non voglio saperlo. Siete anima morte. Se quel Dio per quale uccidete ciecamente ci ha fatto a sua immagine, ogni proiettile nel corpo di mia moglie sarà stata una ferita al cuore per lui.
”
”
Antoine Leiris (Vous n'aurez pas ma haine)
“
En toute situation, les femmes ont plus de causes de douleur que n’en a l’homme, et souffrent plus que lui. L’homme a sa force et l’exercice de la puissance; il agit, il va, il s’occupe, il pense, il embrasse l’avenir et y trouve des consolations. Mais la femme demeure; elle reste face à face avec le chagrin, dont rien ne la distrait; elle descend jusqu’au fond de l’abîme qu’elle a ouvert, le mesure et souvent le comble de ses vœux et de ses larmes. Sentir, aimer, souffrir, se dévouer, sera toujours le texte de la vie des femmes.
”
”
Honoré de Balzac (Eugénie Grandet)
“
Puisque je demande l'impossible, le possible lui même me sera refusé
”
”
Miguel de Cervantes Saavedra (Don Quixote (Illustrated))
“
Si conobbero. Lui conobbe lei e se stesso, perché in verità non s’era mai saputo. E lei conobbe lui e se stessa, perché pur essendosi saputa sempre mai s’era potuta riconoscere così.
”
”
Italo Calvino
“
« Alors je prends mon stylo pour dire que je l'aime, qu'elle a les plus longs cheveux du monde et que ma vie s'y noie, et si tu trouves ça ridicule pauvre de toi, ses yeux sont pour moi, elle est moi, je suis elle, et quand elle crie je crie aussi et tout ce que je ferai jamais sera pour elle, toujours, toujours je lui donnerai tout et jusqu'à ma mort il n'y aura pas un mation où je me lèverai pour autre chose que pour elle et lui donner envie de m'aimer et m'embrasser encore et encore ses poignets, ses épaules, ses seins et alors je me suis rendu compte que quand on est amoureux on écrit des phrases qui n'ont pas de fin, on n'a plus le temps de mettre des points, il faut continuer à écrire, écrire, courir plus loin que son coeur, et la phrase ne veut pas s'arrêter, l'amour n'a pas de ponctuation, et de larmes de passion dégoulinent, quand on aime on finit toujours par écrire des choses interminables, quand on aime on finit toujours par se prendre pour Albert Cohen. »
”
”
Frédéric Beigbeder
“
Je suis vivant. Et pendant que je mange, je ne fais rien d'autre que manger. Quand je marcherai, je marcherai, c'est tout. Et s'il faut un jour me battre, n'importe quel jour en vaut un autre pour mourir. Parce que je ne vis ni dans mon passé ni dans mon avenir. Je n'ai que le présent, et c'est lui seul qui m'intéresse. Si tu peux demeurer toujours dans le présent, alors tu seras un homme heureux.
”
”
Paulo Coelho (The Alchemist)
“
227. Fausse conclusion. Il ne sait pas se dominer, et cette femme en conclut qu’il sera facile de le dominer, elle jette ses filets autour de lui ; — pauvre femme, en peu de temps elle sera son esclave.
”
”
Friedrich Nietzsche (Oeuvres complètes (24 titres annotés))
“
Si mette a letto dalla propria parte, ma prima col piede, poi con tutto il corpo, si sposta tutto nella nicchia di tepore lasciata dalla moglie. Quando lei torna la sera, lui è alzato da un pezzo ad aspettarla. Mangiano qualcosa, con lo struggimento di avere così poco tempo per stare insieme, tanto che non riescono quasi a portarsi il cucchiaio alla bocca, dalla voglia che avrebbero "di star lì a tenersi per mano".
”
”
Italo Calvino (Difficult Loves)
“
Succedeva sempre che a un certo punto uno alzava la testa... e la vedeva. È una cosa difficile da capire. Voglio dire... Ci stavamo in più di mille, su quella nave, tra ricconi in viaggio, e emigranti, e gente strana, e noi... Eppure c'era sempre uno, uno solo, uno che per primo... la vedeva. Magari era lì che stava mangiando, o passeggiando, semplicemente, sul ponte... magari era lì che si stava aggiustando i pantaloni... alzava la testa un attimo, buttava un occhio verso il mare... e la vedeva. Allora si inchiodava, lì dov'era, gli partiva il cuore a mille, e, sempre, tutte le maledette volte, giuro, sempre, si girava verso di noi, verso la nave, verso tutti, e gridava (piano e lentamente): l'America.
Poi rimaneva lì, immobile come se avesse dovuto entrare in una fotografia, con la faccia di uno che l'aveva fatta lui l'America. La sera, dopo il lavoro, e le domeniche, si era fatto aiutare dal cognato, muratore, brava persona... prima aveva in mente qualcosa in compensato, poi... gli ha preso un po' la mano, ha fatto l'America... Quello che per primo vede l'America. Su ogni nave ce n'è uno.
”
”
Alessandro Baricco (Novecento. Un monologo)
“
E pensò che forse un partigiano sarebbe stato come lui ritto sull'ultima collina, guardando la città e pensando lo stesso di lui e della sua notizia, la sera del giorno della sua morte. Ecco l'importante: che ne restasse sempre uno.
”
”
Beppe Fenoglio (Il partigiano Johnny)
“
Parfois, j'en viens à souhaiter qu'arrive très vite le jour où ma mère sera redevenue un nouveau-né pour que je la serre dans mes bras. Je lui dirais enfin combien je l'aime. Un baiser d'adieu pour moi. Pour elle un baiser de bienvenue...
”
”
Éric-Emmanuel Schmitt (Одетта. Восемь историй о любви (Азбука-бестселлер) (Russian Edition))
“
(…) la partie irrationnelle de l’âme sera comme un homme qui vit près d’un sage ; il profite de ce voisinage, et ou bien il devient semblable à lui, ou bien il aurait honte d’oser faire ce que l’homme de bien ne veut pas qu’il fasse. Donc pas de conflit ; il suffit que la raison soit là ; la partie inférieure de l’âme la respecte et, si elle est agitée d’un mouvement violent, c’est elle-même qui s’irrite de ne pas rester en repos quand son maître est là, et qui se reproche sa faiblesse.
”
”
Plotinus (The Enneads)
“
C’était un de ces hommes politiques à plusieurs faces, sans convictions, sans grands moyens, sans audace et sans connaissance sérieuse, avocat de province, joli homme de chef-lieu, gardant un équilibre de finaud entre tous les partis extrêmes, sorte de jésuite républicain et de champignon libéral de nature douteuse, comme il en pousse par centaines sur le fumier populaire du suffrage universel.
Son machiavélisme de village le faisait passer pour fort parmi ses collègues, parmi tous les déclassés et les avortés dont on fait les députés. Il était assez soigné, assez correct, assez familier, assez aimable pour réussir. (…) On disait partout de lui « Laroche sera ministre », et il pensait aussi plus fermement que tous les autres que Laroche serait ministre.
”
”
Guy de Maupassant
“
Non ero capace di affidarmi a sentimenti veri. Non sapevo farmi trascinare oltre i limiti. Non possedevo quella potenza emotiva che aveva spinto Lila a fare di tutto per godersi quella giornata e quella nottata. Restavo indietro, in attesa. Lei invece si prendeva le cose, le voleva davvero, se ne appassionava, giocava al tutto o niente, non temeva il disprezzo, lo scherno, gli sputi, le mazzate. Lei insomma s'era meritata Nino perché riteneva che amarlo significasse provare ad averlo, non sperare che lui la volesse.
”
”
Elena Ferrante (The Story of a New Name (Neapolitan Novels, #2))
“
M'accorsi, camminando, che ripensavo a quella sera diciassette anni prima, quando avevo lasciato Torino, quando avevo deciso che una persona può amarne un'altra più di sé, eppure io stessa sapevo bene che volevo soltanto uscir fuori, metter piede nel mondo, e mi occorreva quella scusa, quel pretesto, per fare il passo. La sciocchezza, l'allegra incoscienza di Guido quando aveva creduto di portarmi con sé e mantenermi - sapevo già tutto fin dal principio. Lo lasciai fare, provare, dibattersi. L'aiutavo persino, uscivo prima dal lavoro per tenergli compagnia. Quello il mio broncio e malvolere, secondo Morelli. Avevo riso e fatto ridere tre mesi il mio Guido: era servito a qualcosa? Nemmeno di piantarmi lui era stato capace. Non si può amare un altro più di se stessi.
Chi non si salva da sé, non lo salva nessuno.
”
”
Cesare Pavese (Among Women Only)
“
Mais comment un prince pourra connaître son ministre, voici un moyen qui ne trompe jamais: quand tu vois le ministre penser plus à soi qu'à toi et que dans toutes les affaires il recherche là-dedans son profit, un tel homme ainsi fait jamais ne sera bon ministre, jamais tu ne te pourras fier à lui.
”
”
Niccolò Machiavelli
“
Cela pose un problème que...?"
"Que tu ne sois pas juif? Pas le moins du tout, dit maman en riant. Ni mon mari ni moi n'accordons d'importance à la différence de l'autre. Bien au contraire, nous avons toujours pensé que'elle était passionnante et source de multiples bonheurs. Le plus important, quand on veut vivre à deux toute une vie, est d'etre sur que l'on ne s'ennuiera pas ensemble. L'ennui dans un couple, c'est lui qui tue l'amour. Tant que tu feras rire Alice, tant que tu lui donneras l'envie de te retrouver, alors que tu viens à peine de la quitter pour aller travailler, tant que tu seras celui dont elle partage les confidences et à qui elle aime aussi se confier, tant que tu vivras tes reves avec elle, meme ceux que tu ne pourras pas réaliser, alors je suis certaine que quelles que soient tes origines, la seule chose qui sera étrangère à votre couple sera le monde et ses jaloux.
”
”
Marc Levy (Les Enfants de la liberté)
“
Il y a cette brûlure de ne rien être autorisé à dire, de devoir tout taire, et cette question terrible, cet abîme sous les pieds : si on n'en parle pas, comment prouver que ça existe ? Un jour, quand l'histoire sera terminée, puisqu'elle se terminera, nul ne pourra témoigner qu'elle a eu lieu. L'un des protagonistes (lui) pourra aller jusqu'à la nier, s'il le souhaite, jusqu'à s'insurger qu'on puisse inventer pareilles sornettes. L'autre (moi) n'aura que sa parole, elle ne pèserait pas lourd. Cette parole n'adviendra jamais. Non, je n'ai jamais parlé. Sauf aujourd'hui. Dans ce livre. Pour la première fois.
”
”
Philippe Besson (" Arrête avec tes mensonges ")
“
Venuta la sera, mi ritorno a casa ed entro nel mio scrittoio; e in sull'uscio mi spoglio quella veste cotidiana, piena di fango e di loto, e mi metto panni reali e curiali; e rivestito condecentemente, entro nelle antique corti delli antiqui huomini, dove, da loro ricevuto amorevolmente, mi pasco di quel cibo che solum è mio e ch'io nacqui per lui; dove io non mi vergogno parlare con loro e domandarli della ragione delle loro azioni; e quelli per loro humanità mi rispondono; e non sento per quattro hore di tempo alcuna noia, sdimentico ogni affanno, non temo la povertà, non mi sbigottisce la morte: tutto mi transferisco in loro.
”
”
Niccolò Machiavelli
“
La soddisfazione gli affinava il tiro, le sue lettere sarebbero state altrettante armi destinate a colpire tutti quelli che non avevano saputo credere in lui. Provava un piacere feroce a esistere. Quella sera stava bene, è vero, ma il giorno dopo sarebbe stato ancora meglio facendo del male agli altri. Vivere è un po' uccidere
”
”
Éric-Emmanuel Schmitt (La Part de l'autre)
“
I miei occhi e i miei pensieri lasciavano il cielo in dispetto, riandando a posarsi sul mare, il quale, appena io lo riguardavo, palpitava verso di me, come un innamorato.
[...]
Esso mi ripeteva che anche lui, non meno dello stellato, era grande e fantastico, e possedeva territori che non si potevano contare, diversi uno dall'altro, come centomila pianeti!
Presto, ormai, per me, incomincerebbe finalmente l'età desiderata in cui non sarei più un ragazzino, ma un uomo; e lui, il mare, simile a un compagno che finora aveva sempre giocato assieme a me e s'era fatto grande assieme a me, mi porterebbe via con lui a conoscere gli oceani, e tutte le altre terre, e tutta la vita!
”
”
Elsa Morante (L'isola di Arturo)
“
Era una sera d'aprile, appena prima dell'imbrunire. Uscii nella veranda posteriore. All'estremità della veranda c'era il primo gatto grigio e accanto a lui c'era un grosso gatto bianco che non avevo mai visto. Il gatto bianco viene verso di me, strofinandosi contro le gambe del tavolo, piano, esitante. Alla fine si acciambella ai miei piedi, fa le fusa.
”
”
William S. Burroughs (The Cat Inside)
“
En réalité, la psychanalyse ne peut avoir pour effet que d’amener à la surface, en le rendant clairement conscient, tout le contenu de ces « bas-fonds » de l’être qui forment ce qu’on appelle le « subconscient » ; cet être, d’ailleurs, est déjà psychiquement faible par hypothèse, puisque, s’il en était autrement, il n’éprouverait aucunement le besoin de recourir à un traitement de cette sorte ; il est donc d’autant moins capable de résister à cette « submersion », et il risque fort de sombrer irrémédiablement dans ce chaos de forces ténébreuses imprudemment déchaînées ; si cependant il parvient malgré tout à y échapper, il en gardera du moins, pendant toute sa vie, une empreinte qui sera en lui comme une « souillure » ineffaçable.
”
”
René Guénon (Articles Et Comptes Rendus: Tome I,[Parus Dans] Le "Voile D'isis" [Puis Dans Les] Études Traditionnelles])
“
È tempo che lei cominci a prepararsi per affrontare la morte con dolcezza. Se lei continuerà a investire troppe energie solo nel vivere, non riuscirà a morire bene. Un poco alla volta è necessario fare questo cambiamento. In un certo senso vivere e morire si equivalgono, dottoressa."
Quella sera, nel suo grande letto immacolato, Satsuki pianse. Riconobbe il fatto che si stava dolcemente avviando verso la morte. Riconobbe di avere una pietra bianca e dura dentro il suo corpo. Riconobbe che da qualche parte nel buio si nascondeva un serpente verde tutto ricoperto di squame. Pensò al bambino che non era mai nato. Lei se n'era liberata e l'aveva gettato in un pozzo senza fine. E aveva continuato a odiare un uomo per trent'anni. Gli aveva augurato di morire fra atroci dolori. Per quello nel fondo del cuore aveva sperato persino in un terremoto. In un certo senso, si disse, sono stata io a provocare quel terremoto. Lui ha trasformato il mio cuore e il mio corpo in una pietra. Le scimmie color cenere in quella montagna lontana l'avevano guardata in silenzio. In un certo senso vivere e morire si equivalgono, dottoressa.
”
”
Haruki Murakami (After the Quake)
“
C’est ça aussi, la vie. La vie, c’est qu’un jour je quitterai Pablo, ou Pablo me quittera. Je lui préférai quelqu’un ou il en aura marre de moi, et ce sera triste mais ce ne sera pas tragique. Et puis la tristesse passera, elle aussi, comme le bonheur, comme la vie, comme les souvenirs qu’on oublie pour moins souffrir ou qu’on mélange avec ceux des autres ou avec ses mensonges.
”
”
Justine Lévy (Nothing Serious)
“
Noi siamo la somma delle nostre scelte.
A vederla così, è possibile essere chiunque si voglia essere, vivere qualsiasi vita si voglia vivere. Più o meno.
Quell’ultima sera, a Bryher, ho avuto la possibilità di scegliere, quando Uman ha parlato di rubare una barca. Tutto quello che dovevo fare era dire la parola che lui sperava di sentire.
Sì.
Ho avuto la possibilità di scegliere – più tardi, quella notte – quando ero sulla spiaggia, ad ascoltare il rumore del motore e a guardare nel buio per cercare di scorgerlo un’ultima volta. Non dovevo fare altro che sollevare la torcia. Puntarla sull’acqua. Fargli un segnale prima che fosse troppo tardi.
Torna a prendermi. Portami con te.
Queste scelte non ci sono più. Ma ce ne saranno altre. Migliaia e migliaia di scelte
”
”
Martyn Bedford (Twenty Questions for Gloria)
“
I lupi selezionano i lupi, amico. Quale altra creatura potrebbe farlo? E la razza umana non è ancora più rapace? Tutte le cose del mondo sbocciano, maturano e muoiono, ma in quelle dell'uomo non c'è tramonto e il mezzodì del suo fiorire è già l'inizio della notte. Il suo spirito si esaurisce nel momento stesso in cui raggiunge l'acme. Per lui il meridiano è insieme il crepuscolo e la sera del giorno. Gli piace giocare? Faccia la sua puntata.
”
”
Cormac McCarthy (Blood Meridian, or, the Evening Redness in the West)
“
Pourtant, s'il n'y a aucune raison de vivre sans enfant, comment pouvait-il y en avoir une de vivre avec ? Répondre à une vie en lui faisant succéder une autre vie est un simple transfert des responsabilités sur la génération suivante ; un déplacement qui constitue un report lâche et potentiellement infini. On peut prévoir que la réponse de tes enfants sera de procréer à leur tour, et se faisant de se soustraire, de se défausser de leur propre vide sur leur descendance.
”
”
Lionel Shriver (We Need to Talk About Kevin)
“
Celui-là ne sera jamais Parisien qui n'aura point appris à mettre un masque de joie sur ses douleurs et le 'loup' de la tristesse, de l'ennui ou de l'indifférence sur son intime allégresse. Vous savez qu'un de vos amis est dans la peine, n'essayez point de le consoler; il vous dira qu'il l'est déjà; mais s'il lui est arrivé quelque événement heureux, gardez-vous de l'en féliciter; il trouve sa bonne fortune si naturelle qu'il s'étonnera qu'on lui en parle. À Paris, on est toujours au bal masqué.
”
”
Gaston Leroux (The Phantom of the Opera)
“
jeunes, insolents, libres, vrais, puissants, et anonymes et vous avez de la chance car si on sort de notre anonymat on sera pire que Nelson Mandela et on vous fera souffrir encore plus. 1. Arrêtez votre censure - 2. Arrêtez votre répression policière 3. Arrêtez votre injustice. Mais vous savez quoi? nous jeunes tunisiens on vous niquera quand même bande d'enculés de vieux pervers, on attends votre gouvernement pour lui pisser dessus. Sucez nous comme vous avez sucé Ben Ali! Vous aimez ça vieux cons.
”
”
Hamza wolf
“
- Tuo padre è Aelle - asserì Merlino tranquillo.
Lo guardai con stupore. - Come lo sai?
- Ce l'hai scritto in faccia, Derfel. Questa notte, quando ti ho visto arrivare dalla porta della palizzata, per essere uguale a lui ti mancava solo un grande mantello di pelle di orso.
Mi sorrise. - Ti ricordavo come un ragazzino serio serio, tutto domande, con un'espressione corrucciata, ma questa sera sei giunto come un guerriero degli dei, una terrificante creatura di ferro e d'acciaio, di scudo e pennacchio.
”
”
Bernard Cornwell (La torre in fiamme)
“
Un couple véritable est un couple dans lequel l´homme est reconnaissant à la femme de l´aider à assumer la part féminine de lui-même et la femme reconnaissante à l´homme de l´aider à faire grandir sa part masculine. Tant que les hommes nieront leur part féminine et que les femmes en feront autant à cause des idées prévalant dans la société, la vie de couple sera aussi compromise qu´elle l´est aujourd´hui: une espérance jamais satisfaite, des amours qui se brisent, des malentendus, des querelles, d´intenses souffrances.
”
”
Arnaud Desjardins (Pour une vie réussie, un amour réussi)
“
Per lui siamo diventati narratori. Dal primo sbocciare in lui del linguaggio abbiamo incominciato a raccontargli delle storie. Era un talento che ignoravamo di avere. Ma il suo piacere ci ispirava, la sua felicità ci dava le ali. Per lui abbiamo moltiplicato i personaggi, concatenato gli episodi, raffinato gli accorgimenti. Come il vecchio Tolkien con i suoi nipotini, gli abbiamo inventato un mondo. Al confine fra il giorno e la notte, siamo diventati il suo romanziere.
Se invece non abbiamo avuto questo talento, se gli abbiamo raccontato le storie degli altri, e anche piuttosto male, cercando le parole, storpiando i nomi propri, confondendo gli episodi, unendo l'inizio di un racconto con la fine di un altro, poco importa...
E anche se non abbiamo raccontato affatto, se ci siamo limitati a leggere a voce alta, eravamo il suo romanziere, il narratore unico grazie al quale ogni sera lui si infilava nel pigiama del sogno prima di scomparire sotto le lenzuola della notte. O meglio eravamo il Libro.
Ricordatevi di quell'intimità così ineguagliabile.
”
”
Daniel Pennac (Comme un roman)
“
C'est un bocal de souvenirs, a-t-elle expliqué. Grâce à lui, tu te rappelleras les baisers qui t'ont rendue heureuse, ceux auxquels tu voudras repenser quand tu seras vieille, comme moi. Les plus beaux. Ceux qui t'ont fait sourire. Chaque fois que le garçon que tu aimes t'offre un baiser, ouvre le bocal et attrape un cœur. Ecris l'endroit où il t'a embrassée. Quand tu seras grand-mère, tu raconteras tes aventures à tes petits-enfants, comme je l'ai fait avec toi. Tu auras un bocal à trésors avec les mille plus beaux baisers de ta vie.
”
”
Tillie Cole (A Thousand Boy Kisses (A Thousand Boy Kisses, #1))
“
Ogni sera, per riuscire a dormire, Alfredo fantasticava.
Di stendere il cadavere di Irene sul tavolo di una sala operatoria e farla a pezzi meticolosamente e freddamente come in fondo lei aveva fatto a pezzi lui.
O di aspettarla sotto casa, nel vano scale, tra le cantine e l’ascensore, per cingerle al collo la stessa cravatta con la quale avevano giocato spesso, a letto.
Fantasticava, sulla paura nei suoi occhi, su suppliche e disprezzo, sull’espressione contratta che le avrebbe lasciato sul volto.
Fantasticava, e si addormentava sereno.
”
”
Cristina Obber
“
« Tu crois qu’il faut le kidnapper ?
- Franchement, Widget...
- Non, sincèrement. On peut s’introduire chez lui en douce, le frapper avec quelque chose de lourd et le ramener ici aussi discrètement que possible. On le mettra debout et les gens croiront que c’est un ivrogne du coin. Le temps qu’il reprenne conscience, il sera déjà dans le train, et là, il n’aura plus vraiment le choix. Rapide et indolore. Enfin, pour nous. À part le fait d’avoir à le traîner.
- Je ne pense pas que ce soit la meilleure idée, Widget.
- Oh, allez, ce sera drôle, proteste Widget. »
”
”
Erin Morgenstern (The Night Circus)
“
«Regardez, regardez, continua le comte en saisissant chacun des deux jeunes gens par la main, regardez, car, sur mon âme, c'est curieux, voilà un homme qui était résigné à son sort, qui marchait à l'échafaud, qui allait mourir comme un lâche, c'est vrai, mais enfin il allait mourir sans résistance et sans récrimination: savez-vous ce qui lui donnait quelque force? savez-vous ce qui le consolait? savez-vous ce qui lui faisait prendre son supplice en patience? c'est qu'un autre partageait son angoisse; c'est qu'un autre allait mourir comme lui; c'est qu'un autre allait mourir avant lui! Menez deux moutons à la boucherie, deux bœufs à l'abattoir, et faites comprendre à l'un d'eux que son compagnon ne mourra pas, le mouton bêlera de joie, le bœuf mugira de plaisir mais l'homme, l'homme que Dieu a fait à son image, l'homme à qui Dieu a imposé pour première, pour unique, pour suprême loi, l'amour de son prochain, l'homme à qui Dieu a donné une voix pour exprimer sa pensée, quel sera son premier cri quand il apprendra que son camarade est sauvé? un blasphème. Honneur à l'homme, ce chef-d'œuvre de la nature, ce roi de la création!»
”
”
Alexandre Dumas (Le Comte de Monte-Cristo, Tome II (The Count of Monte Cristo, part 2 of 4))
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Ciò che avveniva in camera da letto per Ayako rappresentava il costante brivido del suo quotidiano, qualcosa di bello e caldo da aspettare con impazienza, come immergersi nel mare di notte, un mare tenebroso e denso dove brillano le nottiluche. Suo marito una volta le aveva detto che aveva dei piedi graziosi e a volte li moredeva. Lei aveva ormai imparato non solo ad accogliere quell'uomo con tenerezza ma anche ad avvinghiarsi a lui come chi sta per annegare. Le era diventato familiare toccare il corpo del marito, quel corpo sodo senza recessi di mollezza, ma ancora provava una vaga vergogna
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Yukio Mishima (Abito da sera)
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Gauvain reprit :
- Et la femme ? qu'en faites-vous ?
Cimourdain répondit :
- Ce qu'elle est. La servante de l'homme.
- Oui. A une condition.
- Laquelle ?
- C'est que l'homme sera le serviteur de la femme.
- Y penses-tu ? s'écria Cimourdain, l'homme serviteur ! jamais. L'homme est maître. Je n'admets qu'une royauté, celle du foyer. L'homme chez lui est roi.
- Oui. A une condition.
- Laquelle ?
- C'est que la femme y sera reine.
- C'est-à-dire que tu veux pour l'homme et pour la femme...
- L'égalité.
- L'égalité ! y songes-tu ? les deux êtres sont divers.
- J'ai dit l'égalité. Je n'ai pas dit l'identité.
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Victor Hugo (Ninety-Three)
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Disse Crooks: «Io non volevo farvi paura. George tornerà. Io parlavo di me. Un uomo passa la sera qui solo, seduto: magari legge dei libri o pensa o altro. Qualche volta pensa e non ha niente che possa dirgli se una cosa è o non è come lui crede. Magari, se vede qualcosa, non sa dire se ha ragione o se sbaglia. Non può rivolgersi a qualcuno e domandargli se vede anche lui la stessa cosa. Non può mai dire. Non ha niente per regolarsi. Io qui ho veduto delle cose. Non avevo bevuto. Non so se dormivo. Se con me ci fosse stato qualcuno, poteva dirmi se dormivo e sarebbe andato tutto bene. Io invece non so.»
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John Steinbeck (Of Mice and Men)
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Venuta la sera, mi ritorno a casa ed entro nel mio scrittoio; e in sull'uscio mi spoglio quella veste cotidiana, piena di fango e di loto, e mi metto panni reali e curiali; e rivestito condecentemente, entro nelle antique corti delli antiqui huomini, dove, da loro ricevuto amorevolmente, mi pasco di quel cibo che solum è mio e ch’io nacqui per lui; dove io non mi vergogno parlare con loro e domandarli della ragione delle loro azioni; e quelli per loro humanità mi rispondono; e non sento per quattro hore di tempo alcuna noia, sdimentico ogni affanno, non temo la povertà, non mi sbigottisce la morte: tutto mi transferisco in loro.
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Niccolò Machiavelli
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Rupert Murdoch accepta d’écouter la vision que Jobs avait de Fox News, une chaîne que le P-DG d’Apple considérait comme destructrice pour la nation et dangereuse pour la réputation de son patron. « Vous vous plantez avec Fox News, lui dit-il au cours du dîner. Il n’y a plus d’un côté les libéraux et de l’autre les conservateurs, la ligne de partage dans le pays, c’est entre ceux qui sont constructifs et les destructeurs, et vous avez soutenu à l’antenne assez de personnes destructrices comme ça. La Fox est devenue une force noire dans notre société. Il faut redresser la barre, car si vous n’y prenez pas garde, ce sera votre seul legs aux générations futures. »
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Walter Isaacson (Steve Jobs)
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partout où tu trouveras que la condition des hommes destinés au pouvoir est préférable pour eux au pouvoir lui-même, il sera possible d’établir un bon gouvernement ; car dans cet État seul commanderont ceux que rendent vraiment riches, non pas l’or, mais la sagesse et la vertu, les seules richesses de l’homme heureux : mais partout où l’on voit courir aux affaires publiques des mendians, des gens affamés de biens, qui n’en ont aucuns, et qui s’imaginent que c’est là qu’ils doivent en aller prendre, il n’y a pas de bon gouvernement possible. Le pouvoir devient une proie qu’on se dispute ; et cette guerre domestique et intestine finit par perdre et les hommes qui se disputent le gouvernement de l’État, et l’État lui-même.
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Plato (La Republique)
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Sabati
Là fuori c’è un tramonto, gemma oscura
incastonata nel tempo,
e una profonda città cieca
di uomini che non ti videro.
La sera tace o canta.
Qualcuno libera gli aneliti
crocifissi in un piano.
Sempre, la numerosa tua bellezza.
Anche quando non ami
la tua bellezza
prodiga il suo miracolo nel tempo.
Sta in te la gioia
come la primavera nella foglia tenera.
Io non sono più niente,
soltanto un desiderio
smarrito nella sera.
La delizia sta in te
come la crudeltà sta nelle spade.
La notte opprime l’inferriata.
Nell’austero salone
come ciechi si cercano le nostre solitudini.
Sopravvive glorioso all’imbrunire
il candore della tua pelle.
Nel nostro amore c’è una pena
che assomiglia all’anima.
Tu,
ieri soltanto tutta la bellezza
sei anche tutto l’amore, adesso.
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Jorge Luis Borges (Fervor de Buenos Aires)
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Examinez cette balance : toutes les jouissances dans le plateau du riche, toutes les misères dans le plateau du pauvre. Les deux parts ne sont-elles pas inégales ? La balance ne doit-elle pas nécessairement pencher, et l’état avec elle ? Et maintenant dans le lot du pauvre, dans le plateau des misères, jetez la certitude d’un avenir céleste, jetez l’aspiration au bonheur éternel, jetez le paradis, contre-poids magnifique ! Vous rétablissez l’équilibre. La part du pauvre est aussi riche que la part du riche. C’est ce que savait Jésus, qui en savait plus long que Voltaire. Donnez au peuple qui travaille et qui souffre, donnez au peuple, pour qui ce monde-ci est mauvais, la croyance à un meilleur monde fait pour lui. Il sera tranquille, il sera patient. La patience est faite d’espérance
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Victor Hugo (Claude gueux)
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Qu’est-ce qui peut seul être notre doctrine ? — Que personne ne donne à l’homme ses qualités, ni Dieu, ni la société, ni ses parents et ses ancêtres, ni lui-même (— le non-sens de l’« idée », réfuté en dernier lieu, a été enseigné, sous le nom de « liberté intelligible par Kant et peut-être déjà par Platon).Personne n’est responsable du fait que l’homme existe, qu’il est conformé de telle ou telle façon, qu’il se trouve dans telles conditions, dans tel milieu. La fatalité de son être n’est pas à séparer de la fatalité de tout ce qui fut et de tout ce qui sera. L’homme n’est pas la conséquence d’une intention propre, d’une volonté, d’un but ; avec lui on ne fait pas d’essai pour atteindre un « idéal d’humanité », un « idéal de bonheur », ou bien un « idéal de moralité », — il est absurde de vouloir faire dévier son être vers un but quelconque. Nous avons inventé l’idée de « but » : dans la réalité le « but » manque… On est nécessaire, on est un morceau de destinée, on fait partie du tout, on est dans le tout, — il n’y a rien qui pourrait juger, mesurer, comparer, condamner notre existence, car ce serait là juger, mesurer, comparer et condamner le tout…Mais il n’y a rien en dehors du tout ! — Personne ne peut plus être rendu responsable, les catégories de l’être ne peuvent plus être ramenées à une cause première, le monde n’est plus une unité, ni comme monde sensible, ni comme « esprit » : cela seul est la grande délivrance, — par là l’innocence du devenir est rétablie… L’idée de « Dieu » fut jusqu’à présent la plus grande objection contre l’existence… Nous nions Dieu, nous nions la responsabilité en Dieu : par là seulement nous sauvons le monde.
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Friedrich Nietzsche (Twilight of the Idols)
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Il a beau être décidé à distinguer, comme il dit, des visages. Il a beau dire : "les noms ! les noms ! damnés, j'écris vos noms !" Il sait que c'est le sien, de visage, que l'on verra le plus, à l'arrivé. Il sait que c'est le sien, de nom, qui sera en haut de la page du journal et, le moment venu, sur la couverture du livre qu'il tirera de tout cela. Il a beau être sincère quand, au fond de sa barge, il se dit : "je suis là pour eux, seulement pour eux, je n'ai qu'un parti, celui des endeuillés", il connaît trop la musique, il a trop l'habitude des ruses diaboliques de l'oubli de soi, pour se faire la moindre illusion sur ce qu'il y a de vicié, et d'absurde, dans le système : quand le chroniqueur montre l'horreur, Paris regarde la plume ; quand il dit : "voyez ces vaincus" c'est lui qui sort vainqueur.
(ch. 38 BH juge de BHL)
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Bernard-Henri Lévy (War, Evil, and the End of History)
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Il n'y a pas de comique en dehors de ce qui est proprement humain. Un paysage pourra être beau, gracieux, sublime, insignifiant ou laid ; il ne sera jamais risible. On rira d'un animal, mais parce qu'on aura surpris chez lui une attitude d'homme ou une expression humaine. On rira d'un chapeau; mais ce qu'on raille alors, ce n'est pas le morceau de feutre ou de paille, c'est la forme que les hommes lui ont donnée, c'est le caprice humain dont il a pris le moule. Comment un fait aussi important, dans sa simplicité, n'a-t-il pas fixé davantage l'attention des philosophes? Plusieurs ont défini l'homme "un animal qui sait rire". Ils auraient aussi bien pu le définir un animal qui fait rire, car si quelque autre animal y parvient, ou quelque objet inanimé, c'est par une ressemblance avec l'homme, par la marque que l'homme y imprime ou par l'usage que l'homme en fait.
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Henri Bergson (Laughter: An Essay on the Meaning of the Comic)
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Il ne le sait pas encore mais, dans les années à venir, il ne cessera de tester les déclarations de dévotion de Harold, confrontera ses promesses pour voir à quel point elles sont fermes. Il ne sera même pas conscient de ses actes. Mais il les perpétrera de toute façon, parce qu'une part de lui ne croira jamais Harold et Julia ; il a beau le vouloir profondément, être persuadé qu'il les croit, il ne leur accordera pas sa confiance, et il sera toujours convaincu qu'ils finiront par se lasser de lui, regretteront un jour leur engagement vis-à-vis de lui. Aussi les défiera-t-il, parce que, lorsque leur relation inéluctablement se terminera, il pourra regarder en arrière et avoir la certitude que c'est de sa faute et, non seulement cela, mais il connaîtra l'incident spécifique qui aura causé la rupture et n'aura jamais à s'inquiéter ou se demander quelle erreur il aura commise ou ce qu'il aurait pu mieux faire.
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Hanya Yanagihara
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« Écoute, Egor Pétrovitch, lui dit-il. Qu’est ce que tu fais de toi ? Tu te perds seulement avec ton désespoir. Tu n’as ni patience ni courage. Maintenant, dans un accès de tristesse, tu dis que
tu n’as pas de talent. Ce n’est pas vrai. Tu as du talent ; je t’assure que tu en as. Je le vois rien qu’à la façon dont tu sens et comprends l’art. Je te le prouverai par toute ta vie. Tu m’as raconté ta vie d’autrefois. À cette époque aussi le désespoirte visitait sans que tu t’en rendisses compte. À cette époque aussi, ton premier maître, cet homme étrange, dont tu m’as tant parlé, a éveillé en toi, pour la première fois, l’amour de l’art et a deviné ton talent. Tu l’as senti alors aussi fortement que maintenant. Mais tu ne savais pas ce qui se passait en toi. Tu ne pouvais pas vivre dans la maison du propriétaire, et tu ne savais toi-même ce que tu désirais. Ton maître est mort trop tôt. Il t’a laissé seulement avec des aspirations vagues et, surtout, il ne t’a pas expliqué toimême. Tu sentais le besoin d’une autre route plus large, tu pressentais que d’autres buts t’étaient destinés, mais tu ne comprenais pas comment tout cela se ferait et, dans ton angoisse, tu as haï tout ce qui t’entourait alors. Tes six années de misère ne sont pas perdues. Tu as travaillé, pensé, tu as reconnu et toi-même et tes forces ; tu comprends maintenant l’art et ta destination. Mon ami, il faut avoir de la patience et du courage. Un sort plus envié que le mien t’est réservé. Tu es cent fois plus artiste que moi, mais que Dieu te donne même la dixième partie de ma patience. Travaille, ne bois pas, comme te le disait ton bonpropriétaire, et, principalement, commence par l’a, b, c.
« Qu’est-ce qui te tourmente ? La pauvreté, la misère ? Mais la pauvreté et la misère forment l’artiste. Elles sont inséparables des débuts. Maintenant personne n’a encore besoin de toi ; personne ne veut te connaître. Ainsi va le monde. Attends, ce sera autre chose quand on saura que tu as du talent. L’envie, la malignité, et surtout la bêtise t’opprimeront plus fortement que la misère. Le talent a besoin de sympathie ; il faut qu’on le comprenne. Et toi, tu verras quelles gens t’entoureront quand tu approcheras du but. Ils tâcheront de regarder avec mépris ce qui s’est élaboré en toi au prix d’un pénible travail, des privations, des nuits sans sommeil. Tes futurs camarades ne t’encourageront pas, ne te consoleront pas. Ils ne t’indiqueront pas ce qui en toi est bon et vrai. Avec une joie maligne ils relèveront chacune de tes fautes. Ils te montreront précisément ce qu’il y a de mauvais en toi, ce en quoi tu te trompes, et d’un air calme et méprisant ils fêteront joyeusement chacune de tes erreurs. Toi, tu esorgueilleux et souvent à tort. Il t’arrivera d’offenser une nullité qui a de l’amour-propre, et alors malheur à toi : tu seras seul et ils seront plusieurs. Ils te tueront à coups d’épingles. Moi même, je commence à éprouver tout cela. Prends donc des forces dès maintenant. Tu n’es pas encore si pauvre. Tu peux encore vivre ; ne néglige pas les besognes grossières, fends du bois, comme je l’ai fait un soir chez de pauvres gens. Mais tu es impatient ; l’impatience est ta maladie. Tu n’as pas assez de simplicité ; tu ruses trop, tu réfléchis trop, tu fais trop travailler ta tête. Tu es audacieux en paroles et lâche quand il faut prendra l’archet en main. Tu as beaucoup d’amour-propre et peu de hardiesse. Sois plus hardi, attends, apprends, et si tu ne comptes pas sur tes forces, alors va au hasard ; tu as de la chaleur, du sentiment, peut-être arriveras-tu au but. Sinon, va quand même au hasard. En tout cas tu ne perdras rien, si le gain est trop grand. Vois-tu, aussi, le hasard pour nous est une grande chose. »
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Fyodor Dostoevsky (Netochka Nezvanova)
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«Non credo al destino,» dico per rompere questo silenzio pesante e facendolo sobbalzare per la sorpresa. «Non ci ho mai creduto. Penso che sia il risultato della somma delle nostre scelte, dettate dalla nostra coscienza e dal nostro libero arbitrio. Senza contare che si dipende totalmente dalle scelte degli altri. Non c'è una strada tracciata, ci sono solo diverse strade che scegli di percorrere oppure no, non sapendo mai in anticipo dove quella certa strada ti condurrà perché il numero delle variabili è completamente impossibile da prendere in considerazione. Tutto è una scelta, Mack. Non c’è nulla di prestabilito in funzione della direzione che prendi, perché le tue precedenti scelte hanno influenzato quella che hai fatto e influenzeranno le tue future decisioni. Non ci sono solo due soluzioni, ma milioni di combinazioni possibili. Quindi no, non credo al destino.»
Mack si gira verso di me e io distolgo lo sguardo dalla strada per alcuni secondi per guardarlo, non sorride ancora, ma ha un'aria colpita. Okay, lo capisco, ho composto delle frasi molto lunghe per esprimermi, ma se lui non è abituato a sentirmi parlare tanto, a mia volta, io non sono abituato a non sentirlo ciarlare di continuo, e per quanto assurdo possa sembrare, la sua voce mi manca.
Sento il suo sguardo insistente su di me e la cosa mi fa sorridere. Mi piace da impazzire quando mi guarda così, come se gli avessi appena annunciato l'inizio della terza guerra mondiale.
«L'adrenalina, Mack, la forte situazione di stress. È stato questo quello che ieri sera ti ha fatto scoppiare e baciarmi, è stata l'euforia del momento e niente di più, quindi smettila di pensarci in continuazione e dimentica.»
«Dimentica?»
La sua voce grave risuona in tutta la cabina. Sento il brivido che ha sempre scatenato in me e sospiro per il tono scioccato che ha usato.
«Sì, se vuoi continuare il viaggio con me, è preferibile, Mack.»
«Non ho voglia di dimenticare,» risponde arrabbiato
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Amheliie (Road)
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In realtà, non si può fuggire sempre. Talvolta, ci si ritrova di fronte a dei problemi che non si possono nascondere in fondo a una scatola. Bisogna affrontarli, essere forti, attingere in se stessi per trovare i mezzi di affrontarli, di sormontarli. Non ci viene nemmeno data una scelta, ci piacerebbe ignorarli, fare come se non ci fossero perché è più semplice, ma no, loro sono lì, ben presenti e noi abbiamo il dovere di affrontarli.
Tuttavia è nei nostri geni, nel nostro istinto scappare da quello che ci mette in pericolo. Ma il pericolo non è sempre quello che si crede che sia, e spesso lo si può solo affrontare.
Faccio parte di quelle persone che pensano che bisogna confrontarsi con un problema, con una difficoltà, non si deve metterli in un angolo ma si deve esaminarli da cima a fondo, affrontarli come due gladiatori nell'arena per trovare la soluzione e sbarazzarsene per poter andare avanti. Ogni problema ha la sua soluzione, ogni difficoltà ha la sua semplificazione. Niente è troppo insormontabile e detesto quelle persone che fuggono di fronte alle avversità. Non riesco a comprenderle, anche se qualche volta mi sarebbe piaciuto.
Quello che più mi fa arrabbiare questa sera, è il fatto di aver capito che Travis è un fifone che fugge quando si rende conto che è molto più impegnato di quanto non pensi nei confronti di un’altra persona, perché oggi ha capito chiaramente che c'era qualcosa tra noi. Lo sguardo che mi ha lanciato, il suono della sua voce quando mi ha fatto capire che il comportamento del cameriere non gli piaceva. Quando mi ha detto che era geloso sono rimasto di sasso. Mi aspettavo di dover leggere tra le righe e la sua franchezza, lì per lì, mi ha sconcertato.
Il problema con Travis, è che appena si comincia a rompere un po’ il suo guscio e inizia ad aprirsi, scatta un meccanismo in lui che lo fa chiudere di nuovo: si apre, confessa delle cose che non ha mai confessato prima, e poi si mostra contraddittorio, si mura dietro il silenzio e infine fa delle scelte stupide.
E, ieri sera ha fatto proprio una scelta stupida
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Amheliie (Road)
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C’est à cause de ça que l’arbre te fascine, ou t’étonne, ou te repose, à cause de cette évidence insoupçonnée, insoupçonnable, de l’écorce et des branches, des feuilles. C’est à cause de cela, peut-être, que tu ne te promènes jamais avec un chien, parce que le chien te regarde, te supplie, te parle. Ses yeux mouillés de reconnaissance, ses airs de chien battu, ses gambades de chien joyeux, t’obligent sans cesse à lui conférer l’ignoble statut de la bête domestique. Tu ne peux rester neutre en face d’un chien, pas plus qu’en face d’un homme. Mais tu ne dialogeras jamais avec un arbre. Tu ne peux pas vivre en face d’un chien parce que le chien, à chaque instant, te demandera de le faire vivre, de le nourrir, de le flatter, d’être homme pour lui, d’être son maître, d’être le dieu tonnant ce nom de chien qui le fera aussitôt s’aplatir. Mais l’arbre ne te demande rien. Tu peux être Dieu des chiens, Dieu des chats, Dieu des pauvres, il te suffit d’une laisse, d’un peu de mou, de quelque fortune, mais tu ne seras jamais maître de l’arbre. Tu ne pourras jamais que vouloir devenir arbre à ton tour.
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Georges Perec (Un homme qui dort)
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Niké, après quelques minutes d’escalade, abandonna la compétition pour admirer les fleurs sauvages qui diapraient la montagne comme une mosaïque.
…Si elle tressait une guirlande ?
Elle leva vers Nicias, qui continuait l’ascension, son visage lisse comme une olive, ou brillait un regard malicieux :
— Quand tu seras en haut, ne t’envole pas !
Le garçon s’arrêta :
— Tu ne joues plus ?
— Je préfère cueillir des fleurs pour Artémis.
— La statue de la déesse ?
— Oui.
Sur le mont Mangone, giroflées, asphodèles, mauves, géraniums, œillets, marjolaines, absinthes, croissaient à plaisir. L’air surchauffé entêtait comme une cassolette.
Niké, les bras surchargés, pensa :
« Ce n’est pas étonnant que les chiens perdent la trace du gibier quand ils sont en montagne… »
Elle hésita à cueillir les ombelles du sélinon en pensant que la plante sécrétait un suc qui était un poison pour les oiseaux. Or, Artémis trônait dans un bois où chardonnerets, pinsons et serins étaient nombreux. S’ils allaient picorer la guirlande ?
La fillette renonça au léger nuage des ombelles pour lui préférer une touffe de silènes d’un rose d’aurore. La guirlande devenait ravissante.
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L.N. Lavolle (L'Otage de Rome)
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Non volevo ricordare.” Disse a fatica. “Perché mi hai obbligato?”
La regina lo stava studiando come avrebbe fatto uno scienziato. “Il mio compito è proteggere questo mondo, Pan. I sognatori, qualunque sia la loro motivazione, sono sempre benvenuti qui. Ma tu sembri solo interessato a distruggere l’isola in ogni tua fantasia.”
“È così,” sibilò Peter. “Sono qui per combattere. Sono un ragazzo.”
“Lo sei,” disse lei. “Ma quando intendi crescere?”
Crescere. A Peter sembrò di sentire quelle parole echeggiare con la voce di suo padre e non riuscì più a tollerarlo. Una rabbia cieca cancellò la sua paura e allontanò la sua nuova consapevolezza come una fiamma ardente. Si lanciò contro la regina quando il mondo intorno a lui riapparve all’improvviso in tutti i suoi colori. Capì d’essere circondato dalla corte della regina che gli puntava contro pungiglioni, spine e denti avvelenati.
“Stai attento, Pan.” La regina non s’era mossa. “Quasi tutto in questo mondo può piegarsi ai tuoi desideri, ma non io. Ti piacerebbe venire cacciato per sempre dall’isola?”
“No.” rispose Peter con rabbia.
“Allora calmati,” disse la regina. “Ti lascerò sognare, ma l’Isola Che-non-c’è deve sopravvivere. Pensaci bene.
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Austin Chant (Peter Darling)
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Mio. Il pensiero le attraversò la mente veloce come un alito di vento, una scarica fredda dalla testa alle dita dei piedi. Mio. Era meno di un fatto ma più di un desiderio – venti giorni ormai dalla prima volta in cui si erano visti, un poco meno da quando l’aveva baciata. Una settimana da quando, quella sera, l’aveva quasi avuta sul pavimento della cucina.
Quella sera le echeggiava ancora nelle ossa. Quella sera e Won-ho, il suo sapore, il suo tocco – informazioni non volute che l’avevano tenuta sveglia di notte, conoscenza molesta che si era portata sotto la pelle per i tre appuntamenti successivi, mai davvero da soli. Impossibile ritrovare quel furore quando sapeva benissimo che nella stanza accanto Yae-rim ascoltava musica con un auricolare solo, curiosa.
Sua. Era il corollario di mio – impossibile possedere qualcuno, averlo, senza che lui ci possieda, uno scambio uguale, pelle per pelle, sangue per sangue. Sua: quella sillaba piccolissima, quasi una catena sulla pelle. Lo guardò lavorare, accorciare i rami con gesti esperti, accurati, le cesoie che brillavano al sole. Si ascoltò il sangue correre lento ma tiepido nelle vene, il cuore battere piano. Mio, sua. La sintattica sapeva essere pericolosa.
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Karen Waves (Le cesoie di Busan)
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L’editore mandò cento copie del volume, per tutto compenso dell’opera: il valore non superava quello dell’olio e del vino rubati in cantina; e il grosso pacco piombò in casa come un bolide sconquassatore. La madre ne fu atterrita, la sera gli girò attorno con la diffidenza spaventata di un cane che vede un animale sconosciuto: per fortuna Cosima ricordò che un suo cugino in terzo grado aveva una bottega di barbiere e spacciava giornali e riviste. Era un intellettuale anche lui, a modo suo, perché mandava la corrispondenza locale al Giornale del capoluogo: e la proposta di Cosima, di spacciare qualche copia del romanzo fu da lui accolta con disinteresse completo.
Ma per la scrittrice fu un disastro morale completo: non solo le zie inacidite, e i benpensanti del paese, e le donne che non sapevano leggere ma considerano i romanzi come libri proibiti, tutti si rivoltarono contro la fanciulla: fu un rogo di malignità, di supposizioni scandalose, di profezie libertine: la voce del Battista che, dalla prigione opaca della sua selvaggia castità urlava contro Erodiade era meno inesorabile.
Lo stesso Andrea era scontento: non così aveva sognato la gloria della sorella: della sorella che si vedeva minacciata dal pericolo di non trovare marito.
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Grazia Deledda (Cosima)
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Oui, cher Wilhelm, il n’est rien sur la terre que j’aime comme les enfants. Quand je les observe, et que je vois dans ces petits êtres les germes de toutes les vertus, de toutes les facultés, dont l’usage leur sera quelque jour si nécessaire ; quand je découvre, dans l’obstination, la constance et la fermeté future ; dans l’espièglerie, la bonne humeur et la facilité avec lesquelles ils glisseront sur les dangers de la vie…. tout cela si pur, si complet…. alors je redis toujours, toujours, les admirables paroles de l’Instituteur des hommes : 5 Si vous ne devenez comme un de ceux-ci ! » Et cependant, mon ami, ces enfants qui sont nos pareils, que nous devrions prendre pour nos modèles, nous les traitons comme des sujets. Il ne faut pas qu’ils aient aucune volonté…. Mais n’en avons-nous aucune ? Où donc est notre privilége ?…. C’est que nous sommes plus âgés et plus habiles ?… Bon Dieu, de ton ciel, tu vois de vieux enfants et de jeunes enfants, et rien de plus ! Et ceux auxquels tu prends plus de plaisir, ton fils nous l’a dès longtemps annoncé. Mais ils croient en lui et ne l’écoutent pas…. C’est là encore un vieil usage…. Et ils façonnent leurs enfants à leur ressemblance, et…. Adieu, Wilhelm ; je ne veux pas radoter là-dessus davantage.
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Johann Wolfgang von Goethe (The Sorrows of Young Werther)
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«Non è colpa tua» mormorò l’altro. Si prese una lunga pausa, rimuginando su cosa dire. «Ci sono delle cose che non sai, di me».
«In realtà ieri notte hai detto alcune cose, anche personali, e…».
«Oh, così adesso comincerai anche tu a prendermi in giro» lo interruppe Stefano. «Comunque sì, sono frocio – finocchio, chiamami come vuoi – e non posso farci niente. Non posso cambiare quel che sono, perché così ci sono nato!».
Fabio lo osservò stupito, ma capì che le frasi della sera prima non era deliri nati dall’ubriachezza. Capì anche per quale motivo si era messo sulla difensiva e lo aveva aggredito in quel modo.
«A dire il vero, tu hai parlato della tua famiglia» precisò, e l’altro lo guardò sconvolto. «Hai detto che ti odiano e ti considerano una delusione. Dopo la tua reazione ho creduto che fossero quel tipo di genitori estremisti che non permettono al proprio figlio di dormire a casa di amici, perché non si fidano di nessuno». Sospirò, sentendosi in colpa per averlo inconsapevolmente messo nei guai. «Il problema, in questa storia, è che ho detto loro che tu hai dormito a casa di un ragazzo, dico bene?».
Stefano si chiuse a riccio e non rispose.
«Senti, puoi stare tranquillo» disse Fabio. «Non ti prenderò in giro perché sei frocio, in quanto lo sono anch’io».
«Eh?».
«Sono gay, sì» confermò lui. «A scuola facevo lo stronzo perché temevo che qualcuno potesse scoprirlo e mi prendesse in giro per questo. Fare il bullo era il mio modo per dimostrare di essere virile. Poi sono cresciuto e ho capito che non devo rendere conto a nessuno di chi mi porto a letto e perché».
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Lisa Mantuano (Salvati dal destino)
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Succedeva sempre che a un certo punto uno alzava la testa.e la vedeva.È una cosa difficile da capire.Voglio dire.Ci stavamo in più di mille, su quella nave, tra ricconi in viaggio, e emigranti, e gente strana, e noi.Eppure c'era sempre uno, uno solo, uno che per primo.la vedeva.Magari era lì che stava mangiando, o passeggiando, semplicemente, sul ponte.magari era lì che si stava aggiustando i pantaloni.alzava la testa un attimo, buttava un occhio verso il mare.e la vedeva.Allora si inchiodava, lì dov'era, gli partiva il cuore a mille, e, sempre, tutte le maledette volte, giuro, sempre, si girava verso di noi, verso la nave, verso tutti, e gridava (piano e lentamente): l'America.Poi rimaneva lì, immobile come se avesse dovuto entrare in una fotografia, con la faccia di uno che l'aveva fatta lui l'America.La sera, dopo il lavoro, e le domeniche, si era fatto aiutare dal cognato, muratore, brava persona.prima aveva in mente qualcosa in compensato, poi.gli ha preso un po' la mano, ha fatto l'America. Quello che per primo vede l'America.Su ogni nave ce n'è uno.E non bisogna pensare che siano cose che succedono per caso, no.e nemmeno per una questione di diottrie, è il destino, quello.Quella è gente che da sempre c'aveva già quell'istante stampato nella vita.E quando erano bambini, tu potevi guardarli negli occhi, e se guardavi bene, già la vedevi, l'America, già lì pronta a scattare, a scivolare giù per nervi e sangue e che ne so io, fino al cervello e da lì alla lingua, fin dentro quel grido (gridando), AMERICA, c'era già, in quegli occhi, di bambino, tutta l'America.
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Alessandro Baricco
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TOUZENBACH
Si vous voulez. De quoi parlerons-nous ?
VERCHININE
De quoi ? Rêvons ensemble... par exemple de la vie telle qu’elle sera après nous, dans deux ou trois cents ans.
TOUZENBACH
Eh bien, après nous on s’envolera en ballon, on changera la coupe des vestons, on découvrira peut-être un sixième sens, qu’on développera, mais la vie restera la même, un vie difficile, pleine de mystère, et heureuse. Et dans mille ans, l’homme soupirera comme aujourd’hui : « Ah ! qu’il est difficile de vivre ! » Et il aura toujours peur de la mort et ne voudra pas mourir.
VERCHININE, après avoir réfléchi.
Comment vous expliquer ? Il me semble que tout va se transformer peu à peu, que le changement s’accomplit déjà, sous nos yeux. Dans deux ou trois cents ans, dans mille ans peut-être, peu importe le délai, s’établira une vie nouvelle, heureuse. Bien sûr, nous ne serons plus là, mais c’est pour cela que nous vivons, travaillons, souffrons enfin, c’est nous qui la créons, c’est même le seul but de notre existence, et si vous voulez, de notre bonheur.
Macha rit doucement.
TOUZENBACH
Pourquoi riez-vous ?
MACHA
Je ne sais pas. Je ris depuis ce matin.
VERCHININE
J’ai fait les mêmes études que vous, je n’ai pas été à l’Académie militaire. Je lis beaucoup, mais je ne sais pas choisir mes lectures, peut-être devrais-je lire tout autre chose ; et cependant, plus je vis, plus j’ai envie de savoir. Mes cheveux blanchissent, bientôt je serai vieux, et je ne sais que peu, oh ! très peu de chose. Pourtant, il me semble que je sais l’essentiel, et que je le sais avec certitude. Comme je voudrais vous prouver qu’il n’y a pas, qu’il ne doit pas y avoir de bonheur pour nous, que nous ne le connaîtrons jamais... Pour nous, il n’y a que le travail, rien que le travail, le bonheur, il sera pour nos lointains descendants. (Un temps.) Le bonheur n’est pas pour moi, mais pour les enfants de mes enfants.
TOUZENBACH
Alors, d’après vous, il ne faut même pas rêver au bonheur ? Mais si je suis heureux ?
VERCHININE
Non.
TOUZENBACH, joignant les mains et riant.
Visiblement, nous ne nous comprenons pas. Comment vous convaincre ? (Macha rit doucement. Il lui montre son index.) Eh bien, riez ! (À Verchinine :) Non seulement dans deux ou trois cents ans, mais dans un million d’années, la vie sera encore la même ; elle ne change pas, elle est immuable, conforme à ses propres lois, qui ne nous concernent pas, ou dont nous ne saurons jamais rien. Les oiseaux migrateurs, les cigognes, par exemple, doivent voler, et quelles que soient les pensées, sublimes ou insignifiantes, qui leur passent par la tête, elles volent sans relâche, sans savoir pourquoi, ni où elles vont. Elles volent et voleront, quels que soient les philosophes qu’il pourrait y avoir parmi elles ; elles peuvent toujours philosopher, si ça les amuse, pourvu qu’elles volent...
MACHA
Tout de même, quel est le sens de tout cela ?
TOUZENBACH
Le sens... Voilà, il neige. Où est le sens ?
MACHA
Il me semble que l’homme doit avoir une foi, du moins en chercher une, sinon sa vie est complètement vide... Vivre et ignorer pourquoi les cigognes volent, pourquoi les enfants naissent, pourquoi il y a des étoiles au ciel... Il faut savoir pourquoi l’on vit, ou alors tout n’est que balivernes et foutaises.
Comme dit Gogol : « Il est ennuyeux de vivre en ce monde, messieurs. »
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Anton Chekhov (The Three Sisters)
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Così Stefano aveva continuato col suo lavoro senza difendere l’onore della sua promessa sposa, Lila aveva continuato con la sua vita di fidanzata senza ricorrere al trincetto o ad altro, i Solara avevano continuato a diffondere oscenità. La lasciai, ero stupefatta. Cosa stava accadendo? Non capivo. Mi sembrava più chiaro il comportamento dei Solara, mi sembrava coerente con il mondo che conoscevamo fin da bambini. Lei e Stefano invece cosa avevano in mente, dove pensavano di vivere? Si comportavano in un modo che non si trovava nemmeno nei poemi che studiavo a scuola, nei romanzi che leggevo. Ero perplessa. Non reagivano alle offese, anche a quella veramente insopportabile che gli stavano facendo i Solara. Sfoggiavano gentilezza e cortesia con tutti, come se fossero John e Jacqueline Kennedy in visita a un quartiere di pezzenti. Quando uscivano a passeggio insieme, con lui che le teneva un braccio intorno alle spalle, sembrava che nessuna delle vecchie regole valesse per loro: ridevano, scherzavano, si stringevano, si baciavano sulle labbra. Li vedevo sfrecciare nella decappottabile, da soli anche la sera, sempre vestiti come attori del cinema, e pensavo: se ne vanno chissà dove senza sorveglianza, e non di nascosto ma col consenso dei genitori, col consenso di Rino, a fare le cose loro senza dar peso a ciò che dice la gente. Era Lila a piegare Stefano a quei comportamenti che ne stavano facendo la coppia più ammirata e più chiacchierata del rione? Era quella l’ultima novità che s’era inventata? Voleva uscire dal rione restando nel rione? Voleva trascinarci fuori da noi stessi, strapparci la vecchia pelle e imporcene una nuova, adeguata a quella che si stava fabbricando lei?
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Elena Ferrante (My Brilliant Friend (Neapolitan Novels, #1))
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Ma tale è la volpina astuzia della Natura che, fino a quel momento, l'amore per Angel le aveva bendato gli occhi, facendole dimenticare che da questo potevano risultare altre vite, condannate a quella sfortuna che aveva pianto solo per se stessa.
Cosi non poté più opporsi ai suoi argomenti. Ma per la tendenza a combattere se stessi propria degli ipersensibili, una risposta si affacciò alla mente dello stesso Clare, che ne ebbe quasi paura. Si fondava sulla eccezionale natura di Tess, che avrebbe potuto usare come promettente argomento.
Avrebbe per di più potuto aggiungere: "Su un altopiano dell'Australia, o in una pianura del Texas, chi vuoi che sappia o si interessi delle mie sventure? Chi vuoi che rimproveri me o te?" Ma lei, come la maggior parte delle donne, accettava quella momentanea dichiarazione come se fosse inevitabile. Forse aveva ragione. L'intuitivo cuore della donna conosce non soltanto la sua amarezza, ma anche quella del marito, ed anche se questi presunti rimproveri non fossero indirizzati
a lui o ai suoi da estranei, avrebbero potuto raggiungere le sue orecchie partendo dalla sua stessa mente ipersensibile.
Era il terzo giorno del loro distacco. Qualcuno potrebbe arrischiare lo strano paradosso che se fosse stato più sensuale, sarebbe stato il più nobile degli uomini. Non diciamo questo, ma l'amore di Clare era senza dubbio etereo all'eccesso, fantasioso sino all'inattuabilità. Per simili nature la presenza corporea è qualcosa di meno attraente dell'assenza corporea; quest'ultima crea una presenza ideale che convenientemente omette i difetti della reale. Tess si rese conto che la propria persona non perorava la sua causa con l'energia che s'era aspettata. Quella frase metaforica era vera: era un'altra donna, diversa da quella che aveva suscitato la sua passione.
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Thomas Hardy (Tess of the D’Urbervilles)
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« Je connais son odeur. Ce petit grain de beauté dans son cou quand elle relève ses cheveux. Elle a la lèvre supérieure un peu plus charnue que l’inférieure. La courbe de son poignet, quand elle tient un stylo. C’est mal, c’est vraiment mal, mais je connais les contours de sa silhouette. J’y pense en me couchant, et puis je me lève, je vais bosser, et elle est là, et c’est insupportable. Je lui dis des trucs avec lesquels je sais qu’elle sera d’accord, juste pour l’entendre me répondre : « Hm-hm. » C’est sensuel comme la sensation de l’eau chaude sur mon dos, putain. Elle est mariée. Elle est brillante. Elle me fait confiance, et la seule chose que j’ai en tête c’est de l’amener dans mon bureau, la déshabiller, lui faire des choses inavouables. Et j’ai envie de le lui dire. J’ai envie de lui dire qu’elle est lumineuse, elle brille d’un tel éclat dans mon esprit que ça m’empêche parfois de me concentrer. Parfois j’oublie pourquoi je suis entré dans la pièce. Je suis distrait. J’ai envie de la pousser contre un mur, et j’ai envie qu’elle se blottisse contre moi. J’ai envie de remonter le temps pour aller mettre un coup de poing à son stupide mari le jour où je l’ai rencontré, et ensuite repartir dans le futur pour lui en coller un autre. J’ai envie de lui acheter des fleurs, de la nourriture, des livres. J’ai envie de lui tenir la main, et de l’enfermer dans ma chambre. Elle est tout ce que j’ai toujours voulu, et je veux me l’injecter dans les veines, et à la fois ne plus jamais la revoir. Elle est unique, et ces sentiments, ils sont intolérables, putain. Ils étaient à moitié en sommeil tant qu’elle était absente, mais, maintenant elle est là, et je ne contrôle plus mon corps, comme un putain d’ado, et je ne sais pas quoi faire. Je ne sais pas quoi faire. Je ne peux rien faire, alors je vais juste… ne rien faire. »
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Ali Hazelwood (Love on the Brain)
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Mio padre è un “iperattivo-non-autonomo”. Questa è una definizione coniata dalla sottoscritta per fargli capire, senza scadere del triviale, che quando non ha nulla di impegnativo da fare rompe le scatole al suo prossimo.
Nella prospettiva di diventare un “nonno iperattivo-non-autonomo” la questione è anche peggiorata: è costantemente combattuto tra il bisogno di rompermi le scatole (perché sono diventata ormai troppo goffa e ingombrante per scappare a nascondermi non appena lo vedo sul piede di guerra) e il riguardo per la nipotina in arrivo.
Sdraiata all’ombra del mio solito alberello (nel giardino della casa di campagna dei miei), lo osservo vagare per il giardino, come un uomo primitivo alla ricerca di una pianta da estirpare o di una tigre dai denti a sciabola con cui litigare. Questo perché gli abbiamo fisicamente impedito di mettersi a costruire una casa sull’albero per la futura nipotina, in quanto avrebbe iniziato da solo e finito col chiedere alla famiglia tutta di aiutarlo a piantare chiodi.
-Se proprio non sai cosa fare potresti prendere una foglia di banano e sventolarmi.-
Lui decide di ignorare il suggerimento (perfettamente ragionevole, a parer mio) e si mette a girare attorno alla mia macchina, borbottando frasi sconnesse sulla sporcizia che la ricopre che non fa nemmeno più vedere il colore della vernice.
-Guarda lì, non si capisce come fai a guidare di sera, con i fanali così sporchi!-
Io strizzo gli occhi per scrutare la macchina bianca sotto il sole: a parte qualche cacca di piccione non mi sembra poi così vergognosa. Di certo non abbastanza vergognosa da spingermi a tentare il suicidio per lavare la carrozzeria sotto il sole delle tre del pomeriggio.
Lui apre lo sportello e trasale di sommo disgusto.
-Ma insomma, come fai a stare in una macchina del genere! Si prende il tetano su quei sedili!-
-Guarda, io mi sto affaticando solo ad ascoltarti…- gli rispondo, -se hai tanta energia in eccesso perché non me la lavi tu?-
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Diana Malaspina (Ph.D. & pregnant: Precariamente incinta)
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Ralph dichiarò che per lui l’aristocrazia non lasciava un vuoto che la signorina Stackpole stessa non riuscisse a colmare, e che in quel momento non si poteva trovare un uomo più contento di lui. In questo diceva la verità, perché quei frusti giorni di settembre, nell’enorme città semivuota, portavano un fascino avvolto in sé, così come in uno straccio polveroso può essere ravvolta una gemma dai mille colori. Quando a sera rientrava nella casa vuota di Winchester Square, dopo una serie di ore trascorse con le sue relativamente ardenti compagne, s’aggirava per la gran sala da pranzo oscura, dove la candela che egli entrando prendeva dal tavolo nell’atrio costituiva tutta l’illuminazione. La piazza era silenziosa, la casa era silenziosa; se apriva una delle finestre della sala da pranzo per far entrare un po’ d’aria, udiva il lento scricchiolio degli stivali di una solitaria guardia di città. Il suo stesso passo, nella casa vuota, sembrava alto e sonoro; alcuni tappeti erano stati avvolti, e dovunque andasse egli risvegliava una eco malinconica. Si sedeva in una delle poltrone; la grande tavola da pranzo scura luccicava qua e là alla debole luce della candela; i quadri sulle pareti, tutti molto scuri, apparivano vaghi e indistinti. C’era un’aria spettrale, come di pranzi da lungo tempo digeriti, di discorsi conviviali che avevano perduto la loro attualità. Questa punta di soprannaturale forse aveva qualcosa a che vedere con il fatto che la sua fantasia prendeva il volo e che egli rimaneva nella sua poltrona molto più in là dell’ora alla quale avrebbe dovuto essere a letto; senza far niente, senza nemmeno leggere il giornale della sera. Dico che non faceva niente, e confermo l’espressione, proprio perché in quei momenti egli pensava a Isabel. Per lui pensare a Isabel non poteva essere che un ozioso passatempo, che non portava a niente e giovava ben poco ad alcuno. La cugina non gli era mai sembrata così affascinante come in questi giorni trascorsi a scandagliare, alla maniera dei turisti, gli abissi e la superficie dell’elemento metropolitano. Isabel era piena di premesse, di conclusioni, di emozioni; se era venuta in cerca di colore locale, lo trovava dappertutto. Faceva troppe domande perché lui potesse darvi risposta, e varava audaci teorie, su cause storiche ed effetti sociali, che egli era incapace nella stessa misura di accettare o di confutare.
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Henry James (The Portrait of a Lady)
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A ogni passo del suo cammino Siddharta imparava qualcosa di nuovo, poiché il mondo era trasformato e il suo cuore ammaliato. Vedeva il sole sorgere sopra i monti boscosi e tramontare oltre le lontane spiagge popolate di palme. Di notte vedeva ordinarsi in cielo le stelle, e la falce della luna galleggiare come una nave nell'azzurro. Vedeva alberi, stelle, animali, nuvole, arcobaleni, rocce, erbe, fiori, ruscelli e fiumi; vedeva la rugiada luccicare nei cespugli al mattino, alti monti azzurri e diafani nella lontananza; gli uccelli cantavano e le api ronzavano, il vento vibrava argentino nelle risaie. Tutto questo era sempre esistito nei suoi mille aspetti variopinti, sempre erano sorti il sole e la luna, sempre avevano scrosciato i torrenti e ronzato le api, ma nel passato tutto ciò non era stato per Siddharta che un velo effimero e menzognero calato davanti ai suoi occhi, considerato con diffidenza e destinato a essere trapassato e dissolto dal pensiero, poiché non era realtà: la realtà era al di là delle cose visibili. Ma ora il suo occhio liberato s'indugiava al di qua, vedeva e riconosceva le cose visibili, cercava la sua patria in questo mondo, non cercava la " Realtà ", né aspirava ad alcun al di là. Bello era il mondo a considerarlo così: senza indagine, così semplicemente, in una disposizione di spirito infantile. Belli la luna e gli astri, belli il ruscello e le sue sponde, il bosco e la roccia, la capra e il maggiolino, fiori e farfalle. Bello e piacevole andar così per il mondo e sentirsi cosi bambino, così risvegliato, così aperto all'immediatezza delle cose, così fiducioso. Diverso era ora l'ardore del sole sulla pelle, diversamente fredda l'acqua dei ruscelli e dei pozzi, altro le zucche e le banane. Brevi erano i giorni, brevi le notti, ogni ora volava via rapida come vela sul mare, e sotto la vela una barca carica di tesori, piena di gioia. Siddharta vedeva un popolo di scimmie agitarsi su tra i rami nell'alta volta del bosco e ne udiva lo strepito selvaggio e ingordo. Siddharta vedeva un montone inseguire una pecora e congiungersi con lei. Tra le canne di una palude vedeva il luccio cacciare affannato verso sera: davanti a lui i pesciolini sciamavano a frotte rapidamente, guizzando e balenando fuor d'acqua impauriti; un'incalzante e appassionata energia si sprigionava dai cerchi precipitosi che l'impetuoso cacciatore tracciava nell'acqua. Tutto ciò era sempre stato, ed egli non l'aveva mai visto: non vi aveva partecipato. Ma ora sì, vi partecipava e vi apparteneva. Luce e ombra attraversavano la sua vista, le stelle e la luna gli attraversavano il cuore.
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Hermann Hesse (Siddhartha)
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Quant à l’oeuvre, les problèmes qu’elle soulève sont plus difficiles encore. En apparence pourtant, quoi de plus simple ? Une somme de textes qui peuvent être dénotés par le signe d’un nom propre. Or cette dénotation (même si on laisse de côté les problèmes de l’attribution) n’est pas une fonction homogène : le nom d’un auteur dénote-t-il de la même façon un texte qu’il a lui-même publié sous son nom, un texte qu’il a présenté sous un pseudonyme, un autre qu’on aura retrouvé après sa mort à l’état d’ébauche, un autre encore qui n’est qu’un griffonnage, un carnet de notes, un « papier » ? La constitution d’une oeuvre complète ou d’un opus suppose un certain nombre de choix qu’il n’est pas facile de justifier ni même de formuler : suffit-il d’ajouter aux textes publiés par l’auteur ceux qu’il projetait de donner à l’impression, et qui ne sont restés inachevés quer par le fait de la mort ? Faut-il intégrer aussi tout ce qui est brouillon, fait de la mort ? Faut-il intégrer aussi tout ce qui est brouillon, premier dessein, corrections et ratures des livres ? Faut-il ajouter les esquisses abandonnées? Et quel status donner aux lettres, aux notes, aux conversations rapportées, aux propos transcrits par les auditeurs, bref à cet immense fourmillement de traces verbales qu’un individu laisse autour de lui au moment de mourir, et qui parlent dans un entrecroisement indéfini tant de langages différents ? En tout cas le nom « Mallarmé » ne se réfère pas de la même façon aux thèmes anglais, aux trauctions d’Edgar Poe, aux poèmes, ou aux réponses à des enquêtes ; de même, ce n’est pas le même rapport qui existe entre le nom de Nietzsche d’une part et d’autre par les autobiographies de jeunesse, les dissertations scolaires, les articles philologiques, Zarathoustra, Ecce Homo, les lettres, les dernières cartes postales signées par « Dionysos » ou « Kaiser Nietzsche », les innombrables carnets où s’enchevêtrent les notes de blanchisserie et les projets d’aphorismes. En fait, si on parle si volontiers et sans s’interroger davantage de l’« oeuvre » d’un auteur, c’est qu’on la suppose définie par une certaine fonction d’expression. On admet qu’il doit y avoir un niveau (aussi profond qu’il est nécessaire de l’imaginer) auquel l’oeuvre se révèle, en tous ses fragments, même les plus minuscules et les plus inessentiels, comme l’expression de la pensée, ou de l’expérience, ou de l’imagination, ou de l’inconscient de l’auteur, ou encore des déterminations historiques dans lesquelles il était pris. Mais on voit aussitôt qu’une pareille unité, loin d’être donné immédiatement, est constituée par une opération ; que cette opération est interprétative (puisqu’elle déchiffre, dans le texte, la transcription de quelque chose qu’il cache et qu’il manifeste à la fois); qu’enfin l’opération qui détermine l’opus, en son unité, et par conséquent l’oeuvre elle-même ne sera pas la même s’il s’agit de l’auteur du Théâtre et son double ou de l’auteur du Tractatus et donc, qu’ici et là ce n’est pas dans le même sens qu’on parlera d’une « oeuvre ». L’oeuvre ne peut être considérée ni comme unité immédiate, ni comme une unité certaine, ni comme une unité homogène.
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Michel Foucault (The Archaeology of Knowledge and The Discourse on Language)
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Elenco di titani. A destra una legione di pensatori, la Gironda; a sinistra un gruppo di atleti: la Montagna. Da un lato Brissot, che aveva avuto in consegna le chiavi della Bastiglia; Barbaroux, influenzatissimo dai Marsigliesi; Kéervélegan, che disponeva del battaglione di Brest accasermato al fabourg Saint-Marceau; Gensonné, che aveva consacrato una supremazia dei rappresentanti sui generali; il truce Gaudet, al quale la regina aveva mostrato alle Tulieries il delfino addormentato, il fatale Gaudet che baciò la fronte del fanciullo e fece mozzare la testa al padre; Salles, il chimerico delatore di collusioni della Montagna con l'Austria; Sillery, lo zoppo della destra come Couthon era lo storpio della sinistra; Lause-Duperret, che trattato da uomo scellerato da un giornalista, invitò a cena quest'ultimo affermando che, secondo lui, scellerato stava a significare semplicemente un uomo che pensava in modo differente; Rabaut-Saint-Étienne, che aveva iniziato il suo almanacco per il 1700 con le parole «La Rivoluzione è finita»; Quinette, che fu tra coloro che accelerarono la fine di Luigi XVI; il giansenista Camus, che stava redigendo la costituzione civile del clero, credeva ai miracoli del diacono Paris, e si prosternava ogni sera davanti a un Cristo alto sette piedi inchiodato al muro della sua stanza; Fauchet, un prete che con Camille Desmoulins aveva partecipato al 14 Luglio; Isnard, colpevole di aver asserito: «Parigi sarà distrutta», mentre Brunswick affermava: «Parigi sarà incendiata»; Jacob Dupont, il primo a professare: «Io sono ateo » ottenendo da Robespierre questa singolare risposta: «L'ateismo è aristocratico»; Lanjuinais, tenace, sagace, coraggioso bretone; Ducos, l'Eurialo di Boyer-Fonfrède, Rebecqui, il Pilade di Barbaroux, che presentò le dimissioni per il ritardo frapposto all'esecuzione di Robespierre; Richaud, ostile al permanere delle sezioni; Lasource, che aveva lanciato questo motto micidiale: «Guai alle nazioni che si mostrano riconoscenti» e che, ai piedi del patibolo, doveva contraddirsi con queste parole lanciate alla Montagna. «Noi moriamo perché il popolo sonnecchia, voi morirete quando si sveglierà» Biroteau, che fece decretare l'abolizione dell'inviolabilità, e fu così, l'incosciente fabbro della mannaia e carnefice di se stesso; Charles Villatte, che mise in pace la propria coscienza con questa protesta: «Non voterò mai sotto la minaccia di un coltello»; Luovet, autore di Fabulas, che finì come libraio in Palais-Royal avendo per cassiere Lodoiska; Mercier, autore dei Tableaux de Paris, il quale affermava: «Tutti i re hanno sentito sulla loro nuca il 21 gennaio»; Marec, che si preoccupava soltanto della «fazione degli antichi pregiudizi»il giornalista Carrà, che davanti al patibolo commentava: «Sono seccato di morire perché non potrò assistere al seguito»; Vigés che si vantava di essere granatiere del secondo battaglione di Mayenne-et-Loire, e che, alle minacce che gli venivano dalla tribuna del pubblico, urlava: «Io chiedo che al primo mormorio del pubblico, ognuno di noi esca di qui per marciare su Versailles, spada in pugno!»; Buzot, votato alla morte per fame;Valazé, votato al proprio pugnale; Condorcet, che doveva morire a Bourg-la-Reine, località ribattezzata Bourg Ėgalité, denunciato da un libro di Orazio che teneva in tasca; Pétion, adorato dalla folla nel 1792 e divorato dai lupi nel 1794, e altri venti ancora; Ponécoulant, Morbotz, Lidon, Saint-Martin, Dussaulx, traduttore di Giovenale e combattente nella campagna di Hannover, Boileau, Bertrand, Lesterp-Beuavais, Lesage, Gomaire, Gardien, Mainvielle, Duplantier, Lacaze, Antiboule, primo fra tutti, un Branave che veniva chiamato Vergniaud.
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Victor Hugo (Ninety-Three (Annotated & Illustrated))
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Les hommes, disais-je, se plaignent souvent de compter peu de beaux jours et beaucoup de mauvais, et il me semble que, la plupart du temps, c’est mal à propos. Si nous avions sans cesse le cœur ouvert pour jouir des biens que Dieu nous dispense chaque jour, nous aurions assez de force pour supporter le mal quand il vient. — Mais nous ne sommes pas les maîtres de notre humeur, dit la mère ; combien de choses dépendent de l’état du corps ! Quand on n’est pas bien, on est mal partout. » J’en tombai d’accord et j’ajoutai : « Eh bien, considérons la chose comme une maladie, et demandons-nous s’il n’y a point de remède. — C’est parler sagement, dit Charlotte : pour moi, j’estime que nous y pouvons beaucoup. Je le sais par expérience. Si quelque chose me contrarie et veut me chagriner, je cours au jardin et me promène, en chantant quelques contredanses : cela se passe aussitôt. — C’est ce que je voulais dire, repris-je à l’instant : il en est de la mauvaise humeur absolument comme de la paresse ; car c’est une sorte de paresse. Par notre nature, nous y sommes fort enclins, et cependant, si nous avons une fois la force de nous surmonter, le travail nous devient facile, et nous trouvons dans l’activité un véritable plaisir. » Frédérique était fort attentive, et le jeune homme m’objecta qu’on n’était pas maître de soi, et surtout qu’on ne pouvait commander à ses sentiments. « II s’agit ici, répliquai-je, d’un sentiment désagréable, dont chacun est bien aise de se délivrer, et personne ne sait jusqu’où ses forces s’étendent avant de les avoir essayées. Assurément, celui qui est malade consultera tous les médecins, et il ne refusera pas les traitements les plus pénibles, les potions les plus amères, pour recouvrer la santé désirée. [...] Vous avez appelé la mauvaise humeur un vice : cela me semble exagéré. — Nullement, lui répondis-je, si une chose avec laquelle on nuit à son prochain et à soi-même mérite ce nom. N’est-ce pas assez que nous ne puissions nous rendre heureux les uns les autres ? faut-il encore nous ravir mutuellement le plaisir que chacun peut quelquefois se procurer ? Et nommez-moi l’homme de mauvaise humeur, qui soit en même temps assez ferme pour la dissimuler, la supporter seul, sans troubler la joie autour de lui ! N’est-ce pas plutôt un secret déplaisir de notre propre indignité, un mécontentement de nous-mêmes, qui se lie toujours avec une envie aiguillonnée par une folle vanité ? Nous voyons heureux des gens qui ne nous doivent pas leur bonheur, et cela nous est insupportable. » Charlotte me sourit, en voyant avec quelle émotion je parlais, et une larme dans les yeux de Frédérique m’excita à continuer. « Malheur, m’écriai-je, à ceux qui se servent de l’empire qu’ils ont sur un cœur, pour lui ravir les joies innocentes dont il est lui-même la source ! Tous les présents, toutes les prévenances du monde, ne peuvent compenser un moment de joie spontanée, que nous empoisonne une envieuse importunité de notre tyran. [...] Si seulement on se disait chaque jour : Tu ne peux rien pour tes amis que respecter leurs plaisirs et augmenter leur bonheur en le goûtant avec eux. Peux-tu, quand le fond de leur être est tourmenté par une passion inquiète, brisé par la souffrance, leur verser une goutte de baume consolateur ?… Et, quand la dernière, la plus douloureuse maladie surprendra la personne que tu auras tourmentée dans la fleur de ses jours, qu’elle sera couchée dans la plus déplorable langueur, que son œil éteint regardera le ciel, que la sueur de la mort passera sur son front livide, et que, debout devant le lit, comme un condamné, dans le sentiment profond qu’avec tout ton pouvoir tu ne peux rien, l’angoisse te saisira jusqu’au fond de l’âme, à la pensée que tu donnerais tout au monde pour faire passer dans le sein de la créature mourante une goutte de rafraîchissement, une étincelle de courage !…
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Johann Wolfgang von Goethe (The Sorrows of Young Werther)
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È stata la prima e l’ultima volta in cui ha cercato di chiarirmi il sentimento del mondo dentro cui si muoveva. Finora, disse – e qui riassumo a parole mie di adesso –, ho creduto che si trattasse di momenti brutti che venivano e poi passavano, come una malattia di crescenza. Ti ricordi quando ti ho raccontato che s’era spaccata la pentola di rame? E del capodanno del 1958, quando i Solara ci spararono addosso, ti ricordi? Gli spari furono la cosa che mi fece meno paura. Mi spaventò invece che i colori dei fuochi d’artificio fossero taglienti – il verde e il viola soprattutto erano affilati –, che ci potessero squartare, che le scie dei razzi strusciassero su mio fratello Rino come lime, come raspe, e gli spaccassero la carne, che facessero sgocciolare fuori da lui un altro mio fratello disgustoso che o rimettevo subito dentro – dentro la sua forma di sempre –, oppure mi si sarebbe rivoltato contro per farmi male. Per tutta la vita non ho fatto altro, Lenù, che arginare momenti come quelli. Mi faceva paura Marcello e mi proteggevo con Stefano. Mi faceva paura Stefano e mi proteggevo con Michele. Mi faceva paura Michele e mi proteggevo con Nino. Mi faceva paura Nino e mi proteggevo con Enzo. Ma proteggere che significa, è solo una parola. Dovrei farti, adesso, un elenco minuto di tutte le coperture grandi e piccole che mi sono costruita per starmene nascosta, e invece non mi sono servite. Ti ricordi quanto mi faceva orrore il cielo di notte a Ischia? Voi dicevate com’è bello, ma io non potevo. Ci sentivo un sapore di uovo marcio col tuorlo gialloverdognolo chiuso dentro l’albume e dentro il guscio, un uovo sodo che si spacca. Avevo in bocca stelle-uova avvelenate, la loro luce era di una consistenza bianca, gommosa, si attaccava ai denti insieme alla nerezza gelatinosa del cielo, la tritavo con disgusto, sentivo uno scricchiolio di granuli. Mi spiego? Mi sto spiegando? Eppure a Ischia ero contenta, piena d’amore. Ma non serviva, la testa trova sempre uno spiraglio per guardare oltre – sopra, sotto, di lato –, dove c’è lo spavento. Nella fabbrica di Bruno, per esempio, mi si spezzavano le ossa degli animali sotto le dita solo a sfiorarle e ne usciva un midollo rancido, ho provato una tale repulsione che ho creduto di essere malata. Ma ero malata, avevo veramente il soffio al cuore? No. L’unico problema è sempre stato l’agitazione della testa. Non la posso fermare, devo sempre fare, rifare, coprire, scoprire, rinforzare, e poi all’improvviso disfare, spaccare. Tu prendi Alfonso, mi ha messo ansia fin da quando era ragazzino, ho sentito che il filo di cotone che lo teneva insieme stava per rompersi. E Michele? Michele si credeva chissà chi, e invece è bastato trovare la linea di contorno e tirare, ah, ah ah, l’ho spezzato, ho spezzato il suo cotone e l’ho ingarbugliato con quello di Alfonso, materia di maschio dentro materia di maschio, la tela che tessi di giorno si disfa di notte, la testa trova il modo. Ma serve a poco, il terrore resta, se ne sta sempre nello spiraglio tra una cosa normale e l’altra. Se ne sta lì in attesa, l’ho sempre sospettato, e da stasera lo so di sicuro: non regge niente, Lenù, anche qua nella pancia, la creatura sembra che duri e invece no. Ti ricordi quando mi sono sposata con Stefano e volevo far ricominciare il rione punto e daccapo, solo cose belle, il brutto di prima non ci doveva essere più? Quant’è durato? I sentimenti gentili sono fragili, con me l’amore non resiste. Non resiste l’amore per un uomo, non resiste nemmeno l’amore per i figli, presto si buca. Guardi nel foro e vedi la nebulosa delle buone intenzioni confondersi con quella delle cattive. Gennaro mi fa sentire in colpa, questo coso qui dentro la pancia è una responsabilità che mi taglia, mi graffia. Voler bene scorre insieme al voler male, e io non riesco, non riesco a condensarmi intorno a nessuna volontà sana.
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Elena Ferrante (The Story of the Lost Child (Neapolitan Novels, #4))
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Frustrato, Doug tentò un’altra strada. “Ascolta, supponiamo che la maggioranza voti per la Brexit e noi...”
“Scusami se ti interrompo,” disse Nigel. “Supponiamo che la maggioranza voti per cosa?”
“Brexit.”
Nigel lo guardò sbalordito. “Come mai salti fuori con questa parola?”
“Non è così che la chiamano tutti?”
“Credevo che si dicesse Brixit.”
“Cosa? Brixit?”
“Noi diciamo così.”
“Noi... chi?”
“Dave e tutto il gruppo.”
“Tutti dicono Brexit. Da dove viene Brixit?”
“Non lo so. Pensavo che si dicesse così.” Di nuovo prese un appunto sul taccuino. “Brexit? Sei sicuro?”
“Sicurissimo. È una parola composta. British exit.”
“British exit... Allora dovrebbe essere Brixit?”
“Be’, i greci l’hanno chiamata Grexit.”
“I greci? Non sono usciti dall’Unione europea.”
“No, ma hanno valutato la possibilità di farlo.”
“Noi non siamo i greci. Dovremmo avere una parola che sia unicamente nostra?”
“Ce l’abbiamo. Brexit.”
“Ma noi continuiamo a dire Brixit.” Scuotendo la testa, Nigel continuò a scrivere. “Sarà una notizia bomba nel prossimo consiglio dei ministri. Spero che non tocchi a me comunicarlo.”
“A che ti serve avere una definizione se sei sicuro che la cosa non succederà?” gli domandò Doug.
Nigel sorrise felice. “Naturale... hai ragione da vendere. Non succederà e quindi non ci serve definirla.”
“Ecco, vedi.”
“Dopotutto, tra un anno, nessuno si ricorderà più di questa stupida faccenda.”
“Esattamente.”
“Nessuno si ricorderà che qualcuno voleva la Brixit.”
“Proprio così. Però, sai, alcuni di loro...” Si chiese come dovesse metterla. “Sono personaggi da prendere sul serio, no? Boris Johnson, per esempio. Un vero peso massimo.”
“Non infierire sul suo aspetto fisico,” disse Nigel. “Anche se Dave è molto arrabbiato con lui.”
“Non si aspettava che si pronunciasse a favore dell’uscita?”
“No, non se l’aspettava.”
“Gira voce che la sera prima che il ‘Telegraph’ andasse in stampa, Boris avesse preparato due articoli – uno in cui sosteneva l’uscita e l’altro in cui si dichiarava favorevole a restare nell’Unione europea.”
“Non ci credo per niente,” disse Nigel. “Boris avrebbe preparato tre articoli: uno per uscire, l’altro per restare e il terzo perché non riusciva a decidere. Gli piace essere sempre pronto.”“E poi c’è Michael Gove. Un altro attaccante che si è pronunciato a favore dell’uscita.”
“Lo so. Dave è arrabbiatissimo con Michael. Per fortuna rimangono molti conservatori leali e di buon senso che apprezzano i benefici di restare membri della UE. Credo che tu vada a letto con una di loro. Ma prova a immaginare cosa pensa Dave di Michael e di alcuni altri. Insomma, è andato a Bruxelles, è tornato con un accordo assai vantaggioso, e questi non sono ancora contenti.”
“Semplice: a molti non va giù la UE,” disse Doug. “Pensano che non sia democratica.”
“Sì, ma uscirne sarebbe un male per l’economia.”
“Pensano che la Germania comandi a bacchetta su tutti.”
“Sì, ma uscirne sarebbe un male per l’economia.”
“Pensano che dalla Polonia e dalla Romania siano arrivati troppi immigrati che spingono i salari al ribasso.”
“Sì, ma uscirne sarebbe un male per l’economia.”
“D’accordo,” disse Doug. “Credo di avere appena capito quali saranno i tre punti strategici della campagna di Dave.” Adesso era il suo turno di prendere appunti. “E come la mettiamo con Jeremy Corbyn?”
Nigel inspirò con un lungo sibilo e sobbalzò visibilmente. “Jeremy Corbyn?”
“Se il quadro è questo, lui dove si colloca?”
“Preferisco non parlarne.”
“Perché no?”
“Perché no? Perché è un marxista. Marxista, leninista, trotzkista, comunista. Maoista, bolscevico, anarchico, di sinistra. Un socialista fondamentalista, anticapitalista, antimonarchico, pro-terrorismo.”
“Ma è anche uno che vuole rimanere nella UE.”
“Davvero?”
“Così dice.”
“Allora, naturalmente, saremo felici di averlo a bordo. Ma non credo che Dave sarebbe pronto a condividere alcunché sul piano politico.”
“Non sarà necessario. È Jeremy il primo a respingere un accordo di questo tipo.”
“Bene.
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Jonathan Coe (Middle England (Rotters' Club, #3))
“
Tout artiste qui se mêle de vouloir être célèbre dans notre
société doit savoir que ce n'est pas lui qui le sera, mais quelqu'un d'autre
sous son nom, qui finira par lui échapper et, peut-être, un jour, par tuer en
lui le véritable artiste
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Albert Camus (Discours de Suède)
“
Les grands changements stratégiques, ce sera pour plus tard, ou pour jamais. » Comme dans la vie, mais plus rapidement que dans la vie, où les projets se restreignent petit à petit à mesure qu’on avance en âge, un voyage qu’on ne fera pas, une maison qui ne sera jamais retapée, une voiture qu’on ne changera plus, le pouvoir s’épuise et s’arrête. Et le moment où il s’épuise et s’arrête vient d’autant plus vite que le temps qu’on lui laisse est court.
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Bruno Le Maire (Des hommes d'état (Documents Français))
“
Ma a un dato momento, senza poter nettamente distinguere un contorno, dare un nome a quanto gli piaceva, d'improvviso affascinato, aveva cercato di afferrare la frase o l'armonia, lui stesso non sapeva, che passava e che gli aveva aperto più largamente il cuore come certi profumi di rose, fluttuando nell'umida aria della sera, hanno il potere di dilatare le nostre narici. Forse era stata la sua ignoranza della musica a fargli provare un'impressione così confusa, una di quelle impressioni che forse sono le sole puramente musicali, inattese, compiutamente originali, irreducibili a qualsiasi altro ordine d'impressioni. Un'impressione simile, per un istante, è per così dire sine materia.
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Marcel Proust (Un Amour De Swann (coffret volumes 1-2))
“
Quel momento avrebbe definito il mio ricordo di quella sera, e di molte altre sere simili, per dieci anni a venire. In quel ricordo mi vedevo incrollabile, dura come pietra. All’inizio me l’immaginai e basta, finché un giorno divento realtà. Allora potevo dirmi, senza mentire, che non aveva nessun effetto su di me, che lui non aveva nessun effetto su di me, perché niente l’aveva. Non capivo quanto fosse vero e malsano. Quanto mi fossi svuotata. Nonostante tutto il mio arrovellarmi sulle conseguenze di quella sera, non avevo capito la verità essenziale: che il fatto che non avesse nessun effetto su di me era il suo effetto.
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Tara Westover (Educated)
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C'est alors que Samilia descendit de cheval et s'avança vers Sango Kerim. Il était blême. Il ne pouvait croire qu'elle était là. Devant lui.
- Ne souris pas en ton âme, Sango Kerim, lui dit-elle, car c'est le malheur qui se présente à toi. Si tu m'offres l'hospitalité de ton campement, il n'y aura plus de trêve. La guerre sera féroce. Et Kouame, comme un sanglier furieux, n'aura de cesse qu'il ne t'ouvre le ventre et ne fourrage tes viscères. Il me l'a dit. Et il faut le croire. Je me présente à toi et te demande l'hospitalité mais je ne serai pas ta femme. Pas avant que cette guerre ne s'achève. Je serai là. Je partagerai ces instants avec toi. Je veillerai sur toi, mais tu ne pourras jouir de moi avant que tout cela soit fini. Tu le vois, Sango Kerim, c'est le malheur qui se présente à toi et te demande l'hospitalité. Tu peux me chasser. Il n'y aurait pas de honte à cela. Cela serait même le geste d'un grand roi car tu sauverais ainsi la vie de milliers d'hommes.
Sango Kerim s'agenouilla et baisa la terre qui était entre lui et Samilia. Puis, en regardant cette femme avec le désir de toutes ces années accumulées, il lui dit :
- Ce campement est à toi. Tu y régneras comme ton père régnait sur Massaba. Je t'offre mon armée. Je t'offre mon corps. Et chacune de mes pensées. Et si tu t'appelles malheur, alors oui, je veux étreindre le malheur tout entier et ne vivre que de cela.
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Laurent Gaudé (La Mort du roi Tsongor)
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— Hé ! disait Polyphème, tu es bien hardi de louer ainsi devant moi le petit homme qui m'a fait si grand mal.
— Mais, répondait Télémaque, plus je montrerai l'esprit de ce petit homme, et moins il sera honteux pour vous d'avoir été vaincu par lui.
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Jules Lemaître (En Marge des Vieux Livres Contes (Classic Reprint))
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Al prossimo ballo di beneficenza della polizia dovremo tenerti sotto controllo, altrimenti rischierai di uccidere i benefattori.”
“È per questo che non ballo,” spiegò lui con un notevole buonumore.
“Questa sera hai ballato con me.” Terry si spostò più vicino a lui. “Che ne dici di fare un accordo? Puoi ballare solo con me. Sei un po’ troppo… entusiastico per il grande pubblico.”
“Entusiasticamente… spastico,” intervenne zia Margie
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Andrew Grey (Fire and Water (Carlisle Cops, #1))
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[...] le renversement des rapports peut s’exprimer de la façon suivante : au lieu de regarder l’ordre social tout entier comme dérivant de la religion, comme y étant suspendu en quelque sorte et ayant en elle son principe, ainsi qu’il en était dans la « Chrétienté » du moyen âge, et ainsi qu’il en est également dans l’Islam qui lui est fort comparable à cet égard, on ne veut aujourd’hui voir tout au plus dans la religion qu’un des éléments de l’ordre social, un élément parmi les autres et au même titre que les autres ; c’est l’asservissement du spirituel au temporel, ou même l’absorption de celui-là dans celui-ci, en attendant la complète négation du spirituel qui en est l’aboutissement inévitable. En effet, envisager les choses de cette façon revient forcément à « humaniser » la religion, nous voulons dire à la traiter comme un fait purement humain, d’ordre social ou mieux « sociologique » pour les uns, d’ordre plutôt psychologique pour les autres ; et alors, à vrai dire, ce n’est plus la religion, car celle-ci comporte essentiellement quelque chose de « supra-humain », faute de quoi nous ne sommes plus dans le domine spirituel, le temporel et l’humain étant en réalité identiques au fond, suivant ce que nous avons expliqué précédemment ; c’est donc là une véritable négation implicite de la religion et du spirituel, quelles que puissent être les apparences, de telle sorte que la négation explicite et avérée sera moins l’instauration d’un nouvel état de choses que la reconnaissance d’un fait accompli.
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René Guénon (Spiritual Authority & Temporal Power)
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opération. Et nous ne voulons pas de casse, ni chez vos hommes, ni pour nous, d’autant que Tel Aviv niera son implication si ça tourne mal. Mais, il y a moins de cinq ans, j’ai moi-même égorgé un responsable du Esbollah qui faisait partie de la liste de l’opération Colère de Dieu. Au passage, j’ai tué quatre de ses gardes du corps à l’arme blanche. Je vous rappelle, que nous sommes sous mandat direct de la Knesset, et qu’il s’agit justement d’une prolongation de Colère de Dieu. Les ordres donnés aux terroristes arabes à Munich en 72 l’ont été depuis ici. Donc, je viens. Je suis garante des compétences d’Eve, quant au jeune blanc bec derrière vous, Ezra, c’est notre meilleur homme de terrain. - Il nous faut une personne en support logistique, quoiqu’il arrive, conclut le militaire vexé. Donc, démerdez-vous comme vous voulez, à la courte paille si ça vous amuse. Mais, j’en emmène deux sur les trois. Pas les trois. - Au fait, ça vous sera probablement utile dit Eve, en tendant les plans et compte-rendu de Menouha. C’est assez parcellaire comme informations, mais, elle a quand même fait un bon boulot. 29 Août 1990 – Rio de Janeiro – Brésil Sarah préparait Thomas dans la salle de bain. - Il est où papa ? - Il est parti jouer au golf avec le monsieur qui nous a aidés à guérir ta sœur. - Il rentre quand ? - Ce soir. Nous, on va aller à la plage avec Chloé. Le petit garçon échappa aux mains de sa mère qui venait de lui enfiler son t-shirt et courut dans le salon. - Isabella, tu viens avec nous à la plage ? - Je ne sais pas mon grand, répondit la jeune infirmière. Maman veut peut-être rester seule avec ses deux bambins. - Non. Isabella, vous pouvez venir avec nous. Cela fera plaisir aux enfants, répondit Sarah depuis la salle de bain. Le temps était magnifique. Thomas courait devant, son ballon à la main, dans le sable blanc de la plage d’Ipanema. Sarah et Isabella portèrent Chloé qui arrivait maintenant à marcher sur des sols durs, mais pas encore dans le sable. Les deux jeunes femmes s’installèrent non loin de l’eau dans une zone surveillée par un maitre-nageur. Thomas s’était arrêté devant un petit groupe de brésiliens à peine plus vieux que lui qui jouait au football sur un terrain improvisé. Il aurait voulu jouer avec eux mais, il n’osait pas demander. Isabella s’approcha des enfants et en quelques mots leur fit comprendre qu’avec un joueur de plus, ils seraient en nombre pair, ce qui rendrait leur partie intéressante. - Mais, non… chuchota Thomas à l’oreille de la jeune infirmière. Regarde comme ils jouent bien. Ils vont se moquer de moi. - Je suis certaine que non. Et, puis, si c’est le cas et que ça ne te convient pas, tu auras toujours la possibilité de revenir nous voir sous le parasol. Mais, si tu n’essaies pas, si tu ne te confrontes pas à eux, tu ne sauras jamais s’ils étaient vraiment meilleurs que toi, s’il s’agit d’enfants moqueurs ou de futurs copains. Tu comprends petit Thomas. Il faut tenter. Prendre des risques, sinon, on n’apprend rien. Allez, va. Ils t’attendent...
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Eric TERRIEN (Mein Grand-Père: Roman d espionnage historique (French Edition))
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Nonostante tutto, non sopporto il pensiero che questo anello vada perso per sempre, come non sopporto il pensiero di lasciare te per sempre. E se per una cosa non ho scelta, almeno per l’altra posso scegliere.
Ti lascio il nostro anello di famiglia, perché hai lo stesso diritto di averlo quanto me.
Ti sto scrivendo questo guardando il sole che sorge. Tu stai dormendo, i sogni si susseguono dietro alle tue palpebre inquiete. Vorrei sapere a cosa stai pensando... Vorrei poter scivolare nella tua testa e vedere il mondo allo stesso modo in cui lo vedi tu. Vorrei potermi vedere allo stesso modo con il quale mi vedi tu. Ma forse non voglio vedere questo. Probabilmente mi farebbe sentire ancora di più il peso di questa grande menzogna, e non potrei sopportarlo.
Io appartengo a te. Potresti fare tutto quello che vuoi di me e io te lo lascerei fare. Potresti chiedermi qualsiasi cosa e io distruggerei me stesso cercando di farti felice. Il mio cuore mi dice che questo è il sentimento migliore e più grande che io abbia mai avuto. Ma la mia mente sa la differenza tra volere qualcosa che non puoi avere e volere qualcosa che non dovresti volere. E io non dovrei volerti.
Tutta la notte ti ho guardata dormire, ho guardato la luna andare e venire, gettando la sua ombra sul tuo viso, tra luce e buio. Non ho mai visto niente di più bello. Penso alla vita che avremmo potuto avere se le cose fossero state diverse, una vita dove questa notte non sarebbe stata un evento singolare, separato da tutta la realtà, ma dove ogni notte passata in questo modo sarebbe stata naturale. Ma le cose non sono diverse, ed io non riesco più a guardarti senza sentire di averti ingannata facendoti innamorare di me.
La verità che nemmeno uno è disposto a dire ad alta voce è che nessuno ha una possibilità di vincere contro Valentine se non io. Sono in grado di avvicinarmi a lui come nessun altro può. Posso fingere di volermi unire a lui e lui mi crederà, fino a quell’ultimo momento in cui finirò questa storia, in un modo o nell’altro. Ho qualcosa di Sebastian; posso condurlo nel luogo dove mio padre si nasconde, e questo è ciò che farò. Quindi ti ho mentito ieri sera. Ti ho detto che volevo passare una sola notte con te. Quando in realtà vorrei passare tutte le notti della mia vita con te. Ed è per questo che sono sgattaiolato fuori dalla tua finestra, ora, come un codardo. Perché se ti avessi detto tutto questo in faccia, non sarei riuscito ad andare via.
Non ti biasimo se mi odi, vorrei che lo facessi. Finché potrò ancora sognare, sognerò te.
Jace
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Cassandra Clare (City of Glass (The Mortal Instruments, #3))
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La vista di quella creatura lo costrinse ad appoggiare la schiena mentre gli ingranaggi del suo cervello iniziavano a muoversi, cercando con difficoltà di adattarsi alle nuove parti aggiunte al meccanismo. Sembrava quasi che fossero trascorsi anni e non mesi dalla sua scomparsa, e andò su tutte le furie con sua madre perché aveva un maledetto cane e non tanto per il fatto che non lo avesse ancora notato. Comunque, era anche vero che lui non aveva fatto una sola mossa per scendere dall’auto e rincorrerla. Che cazzo di problema aveva?
«Non sapevo che avessero un cane,» sussurrò.
«Cos’è? Un Pomerania?»
Taron si voltò verso di lei, ma la
donna stava tornando in casa. Si strinse nelle spalle, lasciando Colin a
tormentarsi le dita.
Era un quartiere tranquillo e, a quell’ora della sera, era quasi un mortorio, ma per qualche ragione il silenzio in auto divenne più confortevole dell’atmosfera pacifica che lo aspettava fuori.
«Credi che lo abbia preso dopo la mia scomparsa?» riprovò Colin.
Taron sospirò. “Forse. Vali di più di un cane, Colin.”
Colin deglutì e si aggrappò al tessuto dei pantaloni troppo grandi per lui. «Non lo so. A volte ho la sensazione che non mi abbiano mai voluto davvero, ed è per questo che mi hanno cresciuto i miei nonni finché non sono diventato abbastanza grande da soddisfare le loro aspettative.»
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K.A. Merikan (Wrong Way Home)
“
Sei riuscito a rompere uno dei miei giocattoli.”
Estrasse la sua spada.
“È meglio morire che essere il giocattolo di qualcuno,” rispose Peter cinicamente. Tutta la sua rabbia s’era consumata nel momento stesso in cui aveva affondato il pugnale nel petto di Samuel ed era stata sostituita da qualcosa di più brutto, una specie di lutto all’idea ormai inevitabile che l’unico modo d’andare avanti sarebbe stato uccidere qualcun altro. Sapeva che intanto Ernest era steso, sanguinante, dietro di lui e che avrebbe fatto qualsiasi cosa per salvargli la vita.
“Potrei dire la stessa cosa del ragazzo che ho ucciso,” sibilò Uncino. “In fondo cos’era per te, se non una pedina?”
“No, con lui era diverso.”
“Davvero?” Uncino avanzò furtivamente, come una tigre che s’avvicina alla sua preda. Peter notò che il braccio, stanco e dolorante, tremava sotto il peso della sua spada.
Le ferite di Peter, invece, quasi non gli facevano male; l’urgenza del momento e la polvere di fata avevano affilato il suo corpo in un oggetto pronto da usare. Uncino intanto continuava a parlare, probabilmente nel tentativo di distrarlo dalla lotta. “E dimmi, Pan, in che maniera era diverso?”
“I Ragazzi Smarriti non sono miei,” rispose Peter. “E tu hai ucciso Soffietto mentre dormivo. Io, invece, ho ucciso il tuo uomo di fronte a te.”
“Un gesto davvero nobile
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Austin Chant (Peter Darling)
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Il suo istinto non causava che distruzione e lui non voleva veder distrutto il suo più acerrimo nemico.
Non voleva che Uncino morisse.
Si alzò meccanicamente, lasciando cadere la roccia per terra. Uncino si rimise in piedi e osservò Peter per un attimo con il viso nascosto dall’ombra.
Poi, senza dargli alcuna possibilità di reagire, fece un passo avanti e colpì Peter con tutta la sua forza facendolo cadere nuovamente per terra.
Era come essere colpiti da un asse di legno: Peter si raggomitolò su sé stesso, scioccato da quel gesto. Gli ci volle qualche secondo per reagire e afferrare di nuovo la roccia, pronto a contrattaccare. Ma Uncino intanto s’era voltato ed era chiaramente disinteressato ad approfittare di quel vantaggio. Si piegò per raccogliere il fiammifero.
“Quello era per Samuel.” Disse.
E Peter che aveva appena sfiorato la roccia con le dita, si fermò.
Si abbracciò le ginocchia con le braccia e rimase a guardare la schiena d’Uncino che stava osservando la caverna illuminata dal fiammifero invece di girarsi di nuovo verso di lui.
“Gli volevi bene?” chiese. Non sapeva perché volesse saperlo, anzi forse non lo voleva affatto, ma quelle parole gli erano sfuggite di bocca prima ancora di poterci riflettere.
Uncino ridacchiò piano. Era un suono strano, amaro. “Immagino di sì,” rispose. “Eravamo amanti.”
Peter spalancò la bocca, ma si rese conto di non avere nulla da dire
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Austin Chant (Peter Darling)