Luis Sera Quotes

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Si conobbero. Lui conobbe lei e se stesso, perché in verità non s'era mai saputo. E lei conobbe lui e se stessa, perché pur essendosi saputa sempre, mai s'era potuta riconoscere cosÏ.
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Italo Calvino (The Baron in the Trees)
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E l’amore guardĂČ il tempo e rise, perchĂ© sapeva di non averne bisogno. Finse di morire per un giorno, e di rifiorire alla sera, senza leggi da rispettare. Si addormentĂČ in un angolo di cuore per un tempo che non esisteva. FuggĂŹ senza allontanarsi, ritornĂČ senza essere partito, il tempo moriva e lui restava.
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Luigi Pirandello
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Le fou ce ne sera plus l’exilĂ©, celui qu’on repousse dans les marges de nos villes, mais celui qu’on rend Ă©tranger Ă  lui mĂȘme en le culpabilisant d’ĂȘtre celui qu’il est.
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Michel Foucault
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J'ai besoin que tu aies besoin de moi, c'est aussi Ă©lĂ©mentaire que ça. Et je sais pertinemment que, dans ce conflit d'intĂ©rĂȘts qui nous oppose, je suis condamnĂ© Ă  ĂȘtre le perdant. Parce que je suis plus possessif que tu ne le seras jamais et parce qu'il y a des choses que je ne peux pas remplacer.
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Christelle Dabos (La TempĂȘte des Ă©chos (La Passe-Miroir, #4))
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Gauvin reprit : -Et la femme? qu'en faites-vous? Cimourdain rĂ©pondit: -Ce qu'elle est. La servante de l'homme. -Oui. À une condition. -Laquelle? -C'est que l'homme sera le serviteur de la femme. -Y penses-tu? s'Ă©cria Cimourdain, l'homme serviteur! Jamais. L'homme est maĂźtre . Je n'admet qu'une royautĂ©, celle du foyer. L'homme chez lui est roi. -Oui. À une condition. -Laquelle? -C'est que la femme y sera reine.
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Victor Hugo (Ninety-Three)
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Lei insomma s'era meritata Nino perché riteneva che amarlo significasse provare ad averlo, non sperare che lui la volesse.
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Elena Ferrante (The Story of a New Name (Neapolitan Novels, #2))
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Comme l'ocĂ©an, le mensonge avait-il un fond sablonneux qu'on ne pouvait franchir ? Elle se recroquevilla, silencieuse. Une fois sur la nationale 20, Franck lui attrapa la main gauche d'un geste dĂ©bordant de tendresse. - Quand l'enquĂȘte se tassera et que tout ça sera terminĂ©, j'aimerais que tu fasses quelque chose pour moi. - Quoi ? - M'Ă©pouser.
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Franck Thilliez (Sharko (Sharko & Hennebelle, #10))
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Ce n’est pas que notre cƓur ne doive Ă©prouver lui aussi, quand la sĂ©paration sera consommĂ©e, les effets analgĂ©siques de l’habitude ; mais jusque-lĂ  il continuera de souffrir.
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Marcel Proust (A la recherche du temps perdu)
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BientÎt ou dans un cycle, ce sera de nouveau son tour de me prouver la qualité de son feu. Je ne lui manquerai pas, elle ne me manquera pas--et tout sera consumé.
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Natalie Clifford Barney
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Si conobbero. Lui conobbe lei e se stesso, perchĂ© in veritĂ  non s’era mai saputo. E lei conobbe lui e se stessa, perchĂ© pur essendosi saputa sempre mai s’era potuta riconoscere cosĂŹ.
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Italo Calvino
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Je ne connaĂźtrai pas la peur car la peur tue l'esprit. La peur est la petite mort qui conduit Ă  l'oblitĂ©ration totale. J'affronterai ma peur. Je lui permettrai de passer sur moi, au travers de moi. Et lorsqu'elle sera passĂ©e, je tournerai mon Ɠil intĂ©rieur sur son chemin. Et lĂ  oĂč elle sera passĂ©e, il n'y aura plus rien. Rien que moi.
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Frank Herbert
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Lui l'aveva toccata nella testa, aveva acceso qualcosa, una piccola scia di luce dentro un abisso buio. La prima stella della sera che accendeva pian piano tutte le altre. E le stelle, si sa, guidano le navi e non si spengono
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Valentina D'Urbano (Isola di neve)
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Ce n’est ni une question d’intelligence ou de stupiditĂ©. Celui qui ne connaĂźt pas le dialogue avec lui-mĂȘme ne verra aucune difficultĂ© Ă  se contredire luimĂȘme, ce qui signifie qu’il ne sera jamais capable de – ni ne voudra - rendre compte de ce qu’il a dit ou fait ; il ne pourra non plus s’inquiĂ©ter de commettre quelque crime puisqu’il peut ĂȘtre sĂ»r qu’aussitĂŽt il l’oubliera
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Hannah Arendt
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Représente-toi lŽinconscient comme une usine de forces motrices dans laquelle chaque pensée manie un levier lui permettant de mettre en action les énergies qui lui correspondent, créatrices ou destructrices. Le courant dŽénergie sera dŽautant plus soutenu que la pensée est répétée avec persistance.
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K.O. Schmidt (Le Hasard n'existe pas (French Edition))
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Oh ! qu'on m'aille donc, au lieu de cela, chercher quelque jeune vicaire, quelque vieux curĂ©, au hasard, dans la premiĂšre paroisse venue, qu'on le prenne au coin de son feu, lisant son livre et ne s'attendant Ă  rien, et qu'on lui dise : – Il y a un homme qui va mourir, et il faut que ce soit vous qui le consoliez. Il faut que vous soyez lĂ  quand on lui liera les mains, lĂ  quand on lui coupera les cheveux; que vous montiez dans sa charrette avec votre crucifix pour lui cacher le bourreau; que vous soyez cahotĂ© avec lui par le pavĂ© jusqu'Ă  la GrĂšve : que vous traversiez avec lui l'horrible foule buveuse de sang; que vous l'embrassiez au pied de l'Ă©chafaud, et que vous restiez jusqu'Ă  ce que la tĂȘte soit ici et le corps lĂ . Alors, qu'on me l'amĂšne, tout palpitant, tout frissonnant de la tĂȘte aux pieds; qu'on me jette entre ses bras, Ă  ses genoux; et il pleurera, et nous pleurerons, et il sera Ă©loquent, et je serais consolĂ©, et mon cƓur se dĂ©gonflera dans le sien, et il prendra mon Ăąme, et je prendrais son Dieu.
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Victor Hugo (The Last Day of a Condemned Man)
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Profondamente sospirĂČ e si gettĂČ - c'era nei suoi gesti una passione che merita la parola - sul nudo suolo ai piedi della quercia. Godeva nel sentire, sotto l'effimera apparenza dell'estate, la spina dorsale della terra; chĂ© tale era per lui la dura radice della quercia, oppure - l'immagine seguendo l'immagine - era il dorso d'un gran destriero che cavalcava; o la tolda di una nave in preda alle onde; qualsiasi cosa, insomma, purchĂ© solida, poichĂ© egli anelava a qualche cosa cui ormeggiare il suo fluttuante cuore; quel cuore che ogni sera in quella stagione, quando s'aggirava per le campagne, pareva ricolmo di aromatiche e languide sensazioni d'amore. Alla quercia egli lo legĂČ.
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Virginia Woolf (Orlando)
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VenerdĂŹ sera avete rubato la vita di una creatura eccezionale, l'amore della mia vita, la madre di mio figlio, ma non avrete il mio odio. Non so chi siete e non voglio saperlo. Siete anima morte. Se quel Dio per quale uccidete ciecamente ci ha fatto a sua immagine, ogni proiettile nel corpo di mia moglie sarĂ  stata una ferita al cuore per lui.
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Antoine Leiris (Vous n'aurez pas ma haine)
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En toute situation, les femmes ont plus de causes de douleur que n’en a l’homme, et souffrent plus que lui. L’homme a sa force et l’exercice de la puissance; il agit, il va, il s’occupe, il pense, il embrasse l’avenir et y trouve des consolations. Mais la femme demeure; elle reste face Ă  face avec le chagrin, dont rien ne la distrait; elle descend jusqu’au fond de l’abĂźme qu’elle a ouvert, le mesure et souvent le comble de ses vƓux et de ses larmes. Sentir, aimer, souffrir, se dĂ©vouer, sera toujours le texte de la vie des femmes.
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Honoré de Balzac (Eugénie Grandet)
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Puisque je demande l'impossible, le possible lui mĂȘme me sera refusĂ©
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Miguel de Cervantes Saavedra (Don Quixote (Illustrated))
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« Alors je prends mon stylo pour dire que je l'aime, qu'elle a les plus longs cheveux du monde et que ma vie s'y noie, et si tu trouves ça ridicule pauvre de toi, ses yeux sont pour moi, elle est moi, je suis elle, et quand elle crie je crie aussi et tout ce que je ferai jamais sera pour elle, toujours, toujours je lui donnerai tout et jusqu'Ă  ma mort il n'y aura pas un mation oĂč je me lĂšverai pour autre chose que pour elle et lui donner envie de m'aimer et m'embrasser encore et encore ses poignets, ses Ă©paules, ses seins et alors je me suis rendu compte que quand on est amoureux on Ă©crit des phrases qui n'ont pas de fin, on n'a plus le temps de mettre des points, il faut continuer Ă  Ă©crire, Ă©crire, courir plus loin que son coeur, et la phrase ne veut pas s'arrĂȘter, l'amour n'a pas de ponctuation, et de larmes de passion dĂ©goulinent, quand on aime on finit toujours par Ă©crire des choses interminables, quand on aime on finit toujours par se prendre pour Albert Cohen. »
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Frédéric Beigbeder
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Je suis vivant. Et pendant que je mange, je ne fais rien d'autre que manger. Quand je marcherai, je marcherai, c'est tout. Et s'il faut un jour me battre, n'importe quel jour en vaut un autre pour mourir. Parce que je ne vis ni dans mon passé ni dans mon avenir. Je n'ai que le présent, et c'est lui seul qui m'intéresse. Si tu peux demeurer toujours dans le présent, alors tu seras un homme heureux.
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Paulo Coelho (The Alchemist)
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227. Fausse conclusion. Il ne sait pas se dominer, et cette femme en conclut qu’il sera facile de le dominer, elle jette ses filets autour de lui ; — pauvre femme, en peu de temps elle sera son esclave.
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Friedrich Nietzsche (Oeuvres complÚtes (24 titres annotés))
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M'accorsi, camminando, che ripensavo a quella sera diciassette anni prima, quando avevo lasciato Torino, quando avevo deciso che una persona puĂČ amarne un'altra piĂč di sĂ©, eppure io stessa sapevo bene che volevo soltanto uscir fuori, metter piede nel mondo, e mi occorreva quella scusa, quel pretesto, per fare il passo. La sciocchezza, l'allegra incoscienza di Guido quando aveva creduto di portarmi con sĂ© e mantenermi - sapevo giĂ  tutto fin dal principio. Lo lasciai fare, provare, dibattersi. L'aiutavo persino, uscivo prima dal lavoro per tenergli compagnia. Quello il mio broncio e malvolere, secondo Morelli. Avevo riso e fatto ridere tre mesi il mio Guido: era servito a qualcosa? Nemmeno di piantarmi lui era stato capace. Non si puĂČ amare un altro piĂč di se stessi. Chi non si salva da sĂ©, non lo salva nessuno.
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Cesare Pavese (Among Women Only)
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Si mette a letto dalla propria parte, ma prima col piede, poi con tutto il corpo, si sposta tutto nella nicchia di tepore lasciata dalla moglie. Quando lei torna la sera, lui Ăš alzato da un pezzo ad aspettarla. Mangiano qualcosa, con lo struggimento di avere cosĂŹ poco tempo per stare insieme, tanto che non riescono quasi a portarsi il cucchiaio alla bocca, dalla voglia che avrebbero "di star lĂŹ a tenersi per mano".
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Italo Calvino (Difficult Loves)
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La vacuità, l’indecenza di tutto questo gli riempirono gli occhi di lacrime; e quella sera lo pervase, appagante e quasi lieta, la sensazione che soltanto lui, in un mondo privo di delicatezza, poteva andare a testa alta.
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Henry James (The Altar of the Dead)
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Succedeva sempre che a un certo punto uno alzava la testa... e la vedeva. È una cosa difficile da capire. Voglio dire... Ci stavamo in piĂč di mille, su quella nave, tra ricconi in viaggio, e emigranti, e gente strana, e noi... Eppure c'era sempre uno, uno solo, uno che per primo... la vedeva. Magari era lĂŹ che stava mangiando, o passeggiando, semplicemente, sul ponte... magari era lĂŹ che si stava aggiustando i pantaloni... alzava la testa un attimo, buttava un occhio verso il mare... e la vedeva. Allora si inchiodava, lĂŹ dov'era, gli partiva il cuore a mille, e, sempre, tutte le maledette volte, giuro, sempre, si girava verso di noi, verso la nave, verso tutti, e gridava (piano e lentamente): l'America. Poi rimaneva lĂŹ, immobile come se avesse dovuto entrare in una fotografia, con la faccia di uno che l'aveva fatta lui l'America. La sera, dopo il lavoro, e le domeniche, si era fatto aiutare dal cognato, muratore, brava persona... prima aveva in mente qualcosa in compensato, poi... gli ha preso un po' la mano, ha fatto l'America... Quello che per primo vede l'America. Su ogni nave ce n'Ăš uno.
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Alessandro Baricco (Novecento. Un monologo)
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I miei occhi e i miei pensieri lasciavano il cielo in dispetto, riandando a posarsi sul mare, il quale, appena io lo riguardavo, palpitava verso di me, come un innamorato. [...] Esso mi ripeteva che anche lui, non meno dello stellato, era grande e fantastico, e possedeva territori che non si potevano contare, diversi uno dall'altro, come centomila pianeti! Presto, ormai, per me, incomincerebbe finalmente l'etĂ  desiderata in cui non sarei piĂč un ragazzino, ma un uomo; e lui, il mare, simile a un compagno che finora aveva sempre giocato assieme a me e s'era fatto grande assieme a me, mi porterebbe via con lui a conoscere gli oceani, e tutte le altre terre, e tutta la vita!
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Elsa Morante (L'isola di Arturo)
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E pensĂČ che forse un partigiano sarebbe stato come lui ritto sull'ultima collina, guardando la cittĂ  e pensando lo stesso di lui e della sua notizia, la sera del giorno della sua morte. Ecco l'importante: che ne restasse sempre uno.
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Beppe Fenoglio (Il partigiano Johnny)
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Parfois, j'en viens Ă  souhaiter qu'arrive trĂšs vite le jour oĂč ma mĂšre sera redevenue un nouveau-nĂ© pour que je la serre dans mes bras. Je lui dirais enfin combien je l'aime. Un baiser d'adieu pour moi. Pour elle un baiser de bienvenue...
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Éric-Emmanuel Schmitt (ОЎДтта. Đ’ĐŸŃĐ”ĐŒŃŒ ĐžŃŃ‚ĐŸŃ€ĐžĐč ĐŸ любĐČĐž (АзбуĐșа-бДстсДллДр) (Russian Edition))
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) la partie irrationnelle de l’ñme sera comme un homme qui vit prĂšs d’un sage ; il profite de ce voisinage, et ou bien il devient semblable Ă  lui, ou bien il aurait honte d’oser faire ce que l’homme de bien ne veut pas qu’il fasse. Donc pas de conflit ; il suffit que la raison soit lĂ  ; la partie infĂ©rieure de l’ñme la respecte et, si elle est agitĂ©e d’un mouvement violent, c’est elle-mĂȘme qui s’irrite de ne pas rester en repos quand son maĂźtre est lĂ , et qui se reproche sa faiblesse.
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Plotinus (The Enneads)
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C’était un de ces hommes politiques Ă  plusieurs faces, sans convictions, sans grands moyens, sans audace et sans connaissance sĂ©rieuse, avocat de province, joli homme de chef-lieu, gardant un Ă©quilibre de finaud entre tous les partis extrĂȘmes, sorte de jĂ©suite rĂ©publicain et de champignon libĂ©ral de nature douteuse, comme il en pousse par centaines sur le fumier populaire du suffrage universel. Son machiavĂ©lisme de village le faisait passer pour fort parmi ses collĂšgues, parmi tous les dĂ©classĂ©s et les avortĂ©s dont on fait les dĂ©putĂ©s. Il Ă©tait assez soignĂ©, assez correct, assez familier, assez aimable pour rĂ©ussir. (
) On disait partout de lui « Laroche sera ministre », et il pensait aussi plus fermement que tous les autres que Laroche serait ministre.
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Guy de Maupassant
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Non ero capace di affidarmi a sentimenti veri. Non sapevo farmi trascinare oltre i limiti. Non possedevo quella potenza emotiva che aveva spinto Lila a fare di tutto per godersi quella giornata e quella nottata. Restavo indietro, in attesa. Lei invece si prendeva le cose, le voleva davvero, se ne appassionava, giocava al tutto o niente, non temeva il disprezzo, lo scherno, gli sputi, le mazzate. Lei insomma s'era meritata Nino perché riteneva che amarlo significasse provare ad averlo, non sperare che lui la volesse.
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Elena Ferrante (The Story of a New Name (Neapolitan Novels, #2))
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Mais comment un prince pourra connaĂźtre son ministre, voici un moyen qui ne trompe jamais: quand tu vois le ministre penser plus Ă  soi qu'Ă  toi et que dans toutes les affaires il recherche lĂ -dedans son profit, un tel homme ainsi fait jamais ne sera bon ministre, jamais tu ne te pourras fier Ă  lui.
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NiccolĂČ Machiavelli
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Cela pose un problÚme que...?" "Que tu ne sois pas juif? Pas le moins du tout, dit maman en riant. Ni mon mari ni moi n'accordons d'importance à la différence de l'autre. Bien au contraire, nous avons toujours pensé que'elle était passionnante et source de multiples bonheurs. Le plus important, quand on veut vivre à deux toute une vie, est d'etre sur que l'on ne s'ennuiera pas ensemble. L'ennui dans un couple, c'est lui qui tue l'amour. Tant que tu feras rire Alice, tant que tu lui donneras l'envie de te retrouver, alors que tu viens à peine de la quitter pour aller travailler, tant que tu seras celui dont elle partage les confidences et à qui elle aime aussi se confier, tant que tu vivras tes reves avec elle, meme ceux que tu ne pourras pas réaliser, alors je suis certaine que quelles que soient tes origines, la seule chose qui sera étrangÚre à votre couple sera le monde et ses jaloux.
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Marc Levy (Les Enfants de la liberté)
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Il y a cette brĂ»lure de ne rien ĂȘtre autorisĂ© Ă  dire, de devoir tout taire, et cette question terrible, cet abĂźme sous les pieds  : si on n'en parle pas, comment prouver que ça existe  ? Un jour, quand l'histoire sera terminĂ©e, puisqu'elle se terminera, nul ne pourra tĂ©moigner qu'elle a eu lieu. L'un des protagonistes (lui) pourra aller jusqu'Ă  la nier, s'il le souhaite, jusqu'Ă  s'insurger qu'on puisse inventer pareilles sornettes. L'autre (moi) n'aura que sa parole, elle ne pĂšserait pas lourd. Cette parole n'adviendra jamais. Non, je n'ai jamais parlĂ©. Sauf aujourd'hui. Dans ce livre. Pour la premiĂšre fois.
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Philippe Besson (" ArrĂȘte avec tes mensonges ")
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Venuta la sera, mi ritorno a casa ed entro nel mio scrittoio; e in sull'uscio mi spoglio quella veste cotidiana, piena di fango e di loto, e mi metto panni reali e curiali; e rivestito condecentemente, entro nelle antique corti delli antiqui huomini, dove, da loro ricevuto amorevolmente, mi pasco di quel cibo che solum Ăš mio e ch'io nacqui per lui; dove io non mi vergogno parlare con loro e domandarli della ragione delle loro azioni; e quelli per loro humanitĂ  mi rispondono; e non sento per quattro hore di tempo alcuna noia, sdimentico ogni affanno, non temo la povertĂ , non mi sbigottisce la morte: tutto mi transferisco in loro.
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NiccolĂČ Machiavelli
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La soddisfazione gli affinava il tiro, le sue lettere sarebbero state altrettante armi destinate a colpire tutti quelli che non avevano saputo credere in lui. Provava un piacere feroce a esistere. Quella sera stava bene, Ăš vero, ma il giorno dopo sarebbe stato ancora meglio facendo del male agli altri. Vivere Ăš un po' uccidere
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Éric-Emmanuel Schmitt (La Part de l'autre)
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Era una sera d'aprile, appena prima dell'imbrunire. Uscii nella veranda posteriore. All'estremitĂ  della veranda c'era il primo gatto grigio e accanto a lui c'era un grosso gatto bianco che non avevo mai visto. Il gatto bianco viene verso di me, strofinandosi contro le gambe del tavolo, piano, esitante. Alla fine si acciambella ai miei piedi, fa le fusa.
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William S. Burroughs (The Cat Inside)
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En rĂ©alitĂ©, la psychanalyse ne peut avoir pour effet que d’amener Ă  la surface, en le rendant clairement conscient, tout le contenu de ces « bas-fonds » de l’ĂȘtre qui forment ce qu’on appelle le « subconscient » ; cet ĂȘtre, d’ailleurs, est dĂ©jĂ  psychiquement faible par hypothĂšse, puisque, s’il en Ă©tait autrement, il n’éprouverait aucunement le besoin de recourir Ă  un traitement de cette sorte ; il est donc d’autant moins capable de rĂ©sister Ă  cette « submersion », et il risque fort de sombrer irrĂ©mĂ©diablement dans ce chaos de forces tĂ©nĂ©breuses imprudemment dĂ©chaĂźnĂ©es ; si cependant il parvient malgrĂ© tout Ă  y Ă©chapper, il en gardera du moins, pendant toute sa vie, une empreinte qui sera en lui comme une « souillure » ineffaçable.
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RenĂ© GuĂ©non (Articles Et Comptes Rendus: Tome I,[Parus Dans] Le "Voile D'isis" [Puis Dans Les] Études Traditionnelles])
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È tempo che lei cominci a prepararsi per affrontare la morte con dolcezza. Se lei continuerĂ  a investire troppe energie solo nel vivere, non riuscirĂ  a morire bene. Un poco alla volta Ăš necessario fare questo cambiamento. In un certo senso vivere e morire si equivalgono, dottoressa." Quella sera, nel suo grande letto immacolato, Satsuki pianse. Riconobbe il fatto che si stava dolcemente avviando verso la morte. Riconobbe di avere una pietra bianca e dura dentro il suo corpo. Riconobbe che da qualche parte nel buio si nascondeva un serpente verde tutto ricoperto di squame. PensĂČ al bambino che non era mai nato. Lei se n'era liberata e l'aveva gettato in un pozzo senza fine. E aveva continuato a odiare un uomo per trent'anni. Gli aveva augurato di morire fra atroci dolori. Per quello nel fondo del cuore aveva sperato persino in un terremoto. In un certo senso, si disse, sono stata io a provocare quel terremoto. Lui ha trasformato il mio cuore e il mio corpo in una pietra. Le scimmie color cenere in quella montagna lontana l'avevano guardata in silenzio. In un certo senso vivere e morire si equivalgono, dottoressa.
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Haruki Murakami (After the Quake)
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C’est ça aussi, la vie. La vie, c’est qu’un jour je quitterai Pablo, ou Pablo me quittera. Je lui prĂ©fĂ©rai quelqu’un ou il en aura marre de moi, et ce sera triste mais ce ne sera pas tragique. Et puis la tristesse passera, elle aussi, comme le bonheur, comme la vie, comme les souvenirs qu’on oublie pour moins souffrir ou qu’on mĂ©lange avec ceux des autres ou avec ses mensonges.
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Justine Lévy (Nothing Serious)
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Noi siamo la somma delle nostre scelte. A vederla cosĂŹ, Ăš possibile essere chiunque si voglia essere, vivere qualsiasi vita si voglia vivere. PiĂč o meno. Quell’ultima sera, a Bryher, ho avuto la possibilitĂ  di scegliere, quando Uman ha parlato di rubare una barca. Tutto quello che dovevo fare era dire la parola che lui sperava di sentire. SĂŹ. Ho avuto la possibilitĂ  di scegliere – piĂč tardi, quella notte – quando ero sulla spiaggia, ad ascoltare il rumore del motore e a guardare nel buio per cercare di scorgerlo un’ultima volta. Non dovevo fare altro che sollevare la torcia. Puntarla sull’acqua. Fargli un segnale prima che fosse troppo tardi. Torna a prendermi. Portami con te. Queste scelte non ci sono piĂč. Ma ce ne saranno altre. Migliaia e migliaia di scelte
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Martyn Bedford (Twenty Questions for Gloria)
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I lupi selezionano i lupi, amico. Quale altra creatura potrebbe farlo? E la razza umana non Ăš ancora piĂč rapace? Tutte le cose del mondo sbocciano, maturano e muoiono, ma in quelle dell'uomo non c'Ăš tramonto e il mezzodĂŹ del suo fiorire Ăš giĂ  l'inizio della notte. Il suo spirito si esaurisce nel momento stesso in cui raggiunge l'acme. Per lui il meridiano Ăš insieme il crepuscolo e la sera del giorno. Gli piace giocare? Faccia la sua puntata.
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Cormac McCarthy (Blood Meridian, or, the Evening Redness in the West)
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Pourtant, s'il n'y a aucune raison de vivre sans enfant, comment pouvait-il y en avoir une de vivre avec ? Répondre à une vie en lui faisant succéder une autre vie est un simple transfert des responsabilités sur la génération suivante ; un déplacement qui constitue un report lùche et potentiellement infini. On peut prévoir que la réponse de tes enfants sera de procréer à leur tour, et se faisant de se soustraire, de se défausser de leur propre vide sur leur descendance.
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Lionel Shriver (We Need to Talk About Kevin)
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Ah ! que paraĂźt salubre Ă  tout ĂȘtre l’air qui n’a pas encore Ă©tĂ© respirĂ© ! Bernard suit la grille du Luxembourg ; il descend la rue Bonaparte, gagne les quais, traverse la Seine. Il songe Ă  sa nouvelle rĂšgle de vie, dont il a trouvĂ© depuis peu la formule : « Si tu ne fais pas cela, qui le fera ? Si tu ne le fais pas aussitĂŽt, quand sera-ce ? » – Il songe : « De grandes choses Ă  faire » ; il lui semble qu’il va vers elles. « De grandes choses », se rĂ©pĂšte-t-il en marchant.
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André Gide (The Counterfeiters)
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Celui-lĂ  ne sera jamais Parisien qui n'aura point appris Ă  mettre un masque de joie sur ses douleurs et le 'loup' de la tristesse, de l'ennui ou de l'indiffĂ©rence sur son intime allĂ©gresse. Vous savez qu'un de vos amis est dans la peine, n'essayez point de le consoler; il vous dira qu'il l'est dĂ©jĂ ; mais s'il lui est arrivĂ© quelque Ă©vĂ©nement heureux, gardez-vous de l'en fĂ©liciter; il trouve sa bonne fortune si naturelle qu'il s'Ă©tonnera qu'on lui en parle. À Paris, on est toujours au bal masquĂ©.
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Gaston Leroux (The Phantom of the Opera)
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jeunes, insolents, libres, vrais, puissants, et anonymes et vous avez de la chance car si on sort de notre anonymat on sera pire que Nelson Mandela et on vous fera souffrir encore plus. 1. ArrĂȘtez votre censure - 2. ArrĂȘtez votre rĂ©pression policiĂšre 3. ArrĂȘtez votre injustice. Mais vous savez quoi? nous jeunes tunisiens on vous niquera quand mĂȘme bande d'enculĂ©s de vieux pervers, on attends votre gouvernement pour lui pisser dessus. Sucez nous comme vous avez sucĂ© Ben Ali! Vous aimez ça vieux cons.
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Hamza wolf
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- Tuo padre Ăš Aelle - asserĂŹ Merlino tranquillo. Lo guardai con stupore. - Come lo sai? - Ce l'hai scritto in faccia, Derfel. Questa notte, quando ti ho visto arrivare dalla porta della palizzata, per essere uguale a lui ti mancava solo un grande mantello di pelle di orso. Mi sorrise. - Ti ricordavo come un ragazzino serio serio, tutto domande, con un'espressione corrucciata, ma questa sera sei giunto come un guerriero degli dei, una terrificante creatura di ferro e d'acciaio, di scudo e pennacchio.
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Bernard Cornwell (La torre in fiamme)
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Un couple vĂ©ritable est un couple dans lequel lÂŽhomme est reconnaissant Ă  la femme de lÂŽaider Ă  assumer la part fĂ©minine de lui-mĂȘme et la femme reconnaissante Ă  lÂŽhomme de lÂŽaider Ă  faire grandir sa part masculine. Tant que les hommes nieront leur part fĂ©minine et que les femmes en feront autant Ă  cause des idĂ©es prĂ©valant dans la sociĂ©tĂ©, la vie de couple sera aussi compromise quÂŽelle lÂŽest aujourdÂŽhui: une espĂ©rance jamais satisfaite, des amours qui se brisent, des malentendus, des querelles, dÂŽintenses souffrances.
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Arnaud Desjardins (Pour une vie réussie, un amour réussi)
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Per lui siamo diventati narratori. Dal primo sbocciare in lui del linguaggio abbiamo incominciato a raccontargli delle storie. Era un talento che ignoravamo di avere. Ma il suo piacere ci ispirava, la sua felicitĂ  ci dava le ali. Per lui abbiamo moltiplicato i personaggi, concatenato gli episodi, raffinato gli accorgimenti. Come il vecchio Tolkien con i suoi nipotini, gli abbiamo inventato un mondo. Al confine fra il giorno e la notte, siamo diventati il suo romanziere. Se invece non abbiamo avuto questo talento, se gli abbiamo raccontato le storie degli altri, e anche piuttosto male, cercando le parole, storpiando i nomi propri, confondendo gli episodi, unendo l'inizio di un racconto con la fine di un altro, poco importa... E anche se non abbiamo raccontato affatto, se ci siamo limitati a leggere a voce alta, eravamo il suo romanziere, il narratore unico grazie al quale ogni sera lui si infilava nel pigiama del sogno prima di scomparire sotto le lenzuola della notte. O meglio eravamo il Libro. Ricordatevi di quell'intimitĂ  cosĂŹ ineguagliabile.
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Daniel Pennac (Comme un roman)
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C'est un bocal de souvenirs, a-t-elle expliquĂ©. GrĂące Ă  lui, tu te rappelleras les baisers qui t'ont rendue heureuse, ceux auxquels tu voudras repenser quand tu seras vieille, comme moi. Les plus beaux. Ceux qui t'ont fait sourire. Chaque fois que le garçon que tu aimes t'offre un baiser, ouvre le bocal et attrape un cƓur. Ecris l'endroit oĂč il t'a embrassĂ©e. Quand tu seras grand-mĂšre, tu raconteras tes aventures Ă  tes petits-enfants, comme je l'ai fait avec toi. Tu auras un bocal Ă  trĂ©sors avec les mille plus beaux baisers de ta vie.
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Tillie Cole (A Thousand Boy Kisses (A Thousand Boy Kisses, #1))
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Ogni sera, per riuscire a dormire, Alfredo fantasticava. Di stendere il cadavere di Irene sul tavolo di una sala operatoria e farla a pezzi meticolosamente e freddamente come in fondo lei aveva fatto a pezzi lui. O di aspettarla sotto casa, nel vano scale, tra le cantine e l’ascensore, per cingerle al collo la stessa cravatta con la quale avevano giocato spesso, a letto. Fantasticava, sulla paura nei suoi occhi, su suppliche e disprezzo, sull’espressione contratta che le avrebbe lasciato sul volto. Fantasticava, e si addormentava sereno.
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Cristina Obber
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« Tu crois qu’il faut le kidnapper ?ïżŒ - Franchement,ïżŒ Widget... - Non, sincĂšrement. On peut s’introduire chez lui en douce, le frapper avec quelque chose de lourd et le ramener ici aussi discrĂštement que possible. On le mettra debout et les gens croiront que c’est un ivrogne du coin. Le temps qu’il reprenne conscience, il sera dĂ©jĂ  dans le train, et lĂ , il n’aura plus vraiment le choix. Rapide et indolore. Enfin, pour nous. À part le fait d’avoir Ă  le traĂźner.ïżŒ - Je ne pense pas que ce soit la meilleure idĂ©e,ïżŒ Widget. - Oh, allez, ce sera drĂŽle, proteste Widget. »
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Erin Morgenstern (The Night Circus)
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«Regardez, regardez, continua le comte en saisissant chacun des deux jeunes gens par la main, regardez, car, sur mon Ăąme, c'est curieux, voilĂ  un homme qui Ă©tait rĂ©signĂ© Ă  son sort, qui marchait Ă  l'Ă©chafaud, qui allait mourir comme un lĂąche, c'est vrai, mais enfin il allait mourir sans rĂ©sistance et sans rĂ©crimination: savez-vous ce qui lui donnait quelque force? savez-vous ce qui le consolait? savez-vous ce qui lui faisait prendre son supplice en patience? c'est qu'un autre partageait son angoisse; c'est qu'un autre allait mourir comme lui; c'est qu'un autre allait mourir avant lui! Menez deux moutons Ă  la boucherie, deux bƓufs Ă  l'abattoir, et faites comprendre Ă  l'un d'eux que son compagnon ne mourra pas, le mouton bĂȘlera de joie, le bƓuf mugira de plaisir mais l'homme, l'homme que Dieu a fait Ă  son image, l'homme Ă  qui Dieu a imposĂ© pour premiĂšre, pour unique, pour suprĂȘme loi, l'amour de son prochain, l'homme Ă  qui Dieu a donnĂ© une voix pour exprimer sa pensĂ©e, quel sera son premier cri quand il apprendra que son camarade est sauvĂ©? un blasphĂšme. Honneur Ă  l'homme, ce chef-d'Ɠuvre de la nature, ce roi de la crĂ©ation!»
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Alexandre Dumas (Le Comte de Monte-Cristo, Tome II (The Count of Monte Cristo, part 2 of 4))
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CiĂČ che avveniva in camera da letto per Ayako rappresentava il costante brivido del suo quotidiano, qualcosa di bello e caldo da aspettare con impazienza, come immergersi nel mare di notte, un mare tenebroso e denso dove brillano le nottiluche. Suo marito una volta le aveva detto che aveva dei piedi graziosi e a volte li moredeva. Lei aveva ormai imparato non solo ad accogliere quell'uomo con tenerezza ma anche ad avvinghiarsi a lui come chi sta per annegare. Le era diventato familiare toccare il corpo del marito, quel corpo sodo senza recessi di mollezza, ma ancora provava una vaga vergogna
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Yukio Mishima (Abito da sera)
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Gauvain reprit : - Et la femme ? qu'en faites-vous ? Cimourdain rĂ©pondit : - Ce qu'elle est. La servante de l'homme. - Oui. A une condition. - Laquelle ? - C'est que l'homme sera le serviteur de la femme. - Y penses-tu ? s'Ă©cria Cimourdain, l'homme serviteur ! jamais. L'homme est maĂźtre. Je n'admets qu'une royautĂ©, celle du foyer. L'homme chez lui est roi. - Oui. A une condition. - Laquelle ? - C'est que la femme y sera reine. - C'est-Ă -dire que tu veux pour l'homme et pour la femme... - L'Ă©galitĂ©. - L'Ă©galitĂ© ! y songes-tu ? les deux ĂȘtres sont divers. - J'ai dit l'Ă©galitĂ©. Je n'ai pas dit l'identitĂ©.
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Victor Hugo (Ninety-Three)
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Disse Crooks: «Io non volevo farvi paura. George tornerĂ . Io parlavo di me. Un uomo passa la sera qui solo, seduto: magari legge dei libri o pensa o altro. Qualche volta pensa e non ha niente che possa dirgli se una cosa Ăš o non Ăš come lui crede. Magari, se vede qualcosa, non sa dire se ha ragione o se sbaglia. Non puĂČ rivolgersi a qualcuno e domandargli se vede anche lui la stessa cosa. Non puĂČ mai dire. Non ha niente per regolarsi. Io qui ho veduto delle cose. Non avevo bevuto. Non so se dormivo. Se con me ci fosse stato qualcuno, poteva dirmi se dormivo e sarebbe andato tutto bene. Io invece non so.»
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John Steinbeck (Of Mice and Men)
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Venuta la sera, mi ritorno a casa ed entro nel mio scrittoio; e in sull'uscio mi spoglio quella veste cotidiana, piena di fango e di loto, e mi metto panni reali e curiali; e rivestito condecentemente, entro nelle antique corti delli antiqui huomini, dove, da loro ricevuto amorevolmente, mi pasco di quel cibo che solum ù mio e ch’io nacqui per lui; dove io non mi vergogno parlare con loro e domandarli della ragione delle loro azioni; e quelli per loro humanità mi rispondono; e non sento per quattro hore di tempo alcuna noia, sdimentico ogni affanno, non temo la povertà, non mi sbigottisce la morte: tutto mi transferisco in loro.
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NiccolĂČ Machiavelli
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Rupert Murdoch accepta d’écouter la vision que Jobs avait de Fox News, une chaĂźne que le P-DG d’Apple considĂ©rait comme destructrice pour la nation et dangereuse pour la rĂ©putation de son patron. « Vous vous plantez avec Fox News, lui dit-il au cours du dĂźner. Il n’y a plus d’un cĂŽtĂ© les libĂ©raux et de l’autre les conservateurs, la ligne de partage dans le pays, c’est entre ceux qui sont constructifs et les destructeurs, et vous avez soutenu Ă  l’antenne assez de personnes destructrices comme ça. La Fox est devenue une force noire dans notre sociĂ©tĂ©. Il faut redresser la barre, car si vous n’y prenez pas garde, ce sera votre seul legs aux gĂ©nĂ©rations futures. »
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Walter Isaacson (Steve Jobs)
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partout oĂč tu trouveras que la condition des hommes destinĂ©s au pouvoir est prĂ©fĂ©rable pour eux au pouvoir lui-mĂȘme, il sera possible d’établir un bon gouvernement ; car dans cet État seul commanderont ceux que rendent vraiment riches, non pas l’or, mais la sagesse et la vertu, les seules richesses de l’homme heureux : mais partout oĂč l’on voit courir aux affaires publiques des mendians, des gens affamĂ©s de biens, qui n’en ont aucuns, et qui s’imaginent que c’est lĂ  qu’ils doivent en aller prendre, il n’y a pas de bon gouvernement possible. Le pouvoir devient une proie qu’on se dispute ; et cette guerre domestique et intestine finit par perdre et les hommes qui se disputent le gouvernement de l’État, et l’État lui-mĂȘme.
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Plato (La Republique)
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Sabati LĂ  fuori c’ù un tramonto, gemma oscura incastonata nel tempo, e una profonda cittĂ  cieca di uomini che non ti videro. La sera tace o canta. Qualcuno libera gli aneliti crocifissi in un piano. Sempre, la numerosa tua bellezza. Anche quando non ami la tua bellezza prodiga il suo miracolo nel tempo. Sta in te la gioia come la primavera nella foglia tenera. Io non sono piĂč niente, soltanto un desiderio smarrito nella sera. La delizia sta in te come la crudeltĂ  sta nelle spade. La notte opprime l’inferriata. Nell’austero salone come ciechi si cercano le nostre solitudini. Sopravvive glorioso all’imbrunire il candore della tua pelle. Nel nostro amore c’ù una pena che assomiglia all’anima. Tu, ieri soltanto tutta la bellezza sei anche tutto l’amore, adesso.
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Jorge Luis Borges (Fervor de Buenos Aires)
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Examinez cette balance : toutes les jouissances dans le plateau du riche, toutes les misĂšres dans le plateau du pauvre. Les deux parts ne sont-elles pas inĂ©gales ? La balance ne doit-elle pas nĂ©cessairement pencher, et l’état avec elle ? Et maintenant dans le lot du pauvre, dans le plateau des misĂšres, jetez la certitude d’un avenir cĂ©leste, jetez l’aspiration au bonheur Ă©ternel, jetez le paradis, contre-poids magnifique ! Vous rĂ©tablissez l’équilibre. La part du pauvre est aussi riche que la part du riche. C’est ce que savait JĂ©sus, qui en savait plus long que Voltaire. Donnez au peuple qui travaille et qui souffre, donnez au peuple, pour qui ce monde-ci est mauvais, la croyance Ă  un meilleur monde fait pour lui. Il sera tranquille, il sera patient. La patience est faite d’espĂ©rance
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Victor Hugo (Claude gueux)
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Qu’est-ce qui peut seul ĂȘtre notre doctrine ? — Que personne ne donne Ă  l’homme ses qualitĂ©s, ni Dieu, ni la sociĂ©tĂ©, ni ses parents et ses ancĂȘtres, ni lui-mĂȘme (— le non-sens de l’« idĂ©e », rĂ©futĂ© en dernier lieu, a Ă©tĂ© enseignĂ©, sous le nom de « libertĂ© intelligible par Kant et peut-ĂȘtre dĂ©jĂ  par Platon).Personne n’est responsable du fait que l’homme existe, qu’il est conformĂ© de telle ou telle façon, qu’il se trouve dans telles conditions, dans tel milieu. La fatalitĂ© de son ĂȘtre n’est pas Ă  sĂ©parer de la fatalitĂ© de tout ce qui fut et de tout ce qui sera. L’homme n’est pas la consĂ©quence d’une intention propre, d’une volontĂ©, d’un but ; avec lui on ne fait pas d’essai pour atteindre un « idĂ©al d’humanitĂ© », un « idĂ©al de bonheur », ou bien un « idĂ©al de moralitĂ© », — il est absurde de vouloir faire dĂ©vier son ĂȘtre vers un but quelconque. Nous avons inventĂ© l’idĂ©e de « but » : dans la rĂ©alitĂ© le « but » manque
 On est nĂ©cessaire, on est un morceau de destinĂ©e, on fait partie du tout, on est dans le tout, — il n’y a rien qui pourrait juger, mesurer, comparer, condamner notre existence, car ce serait lĂ  juger, mesurer, comparer et condamner le tout
Mais il n’y a rien en dehors du tout ! — Personne ne peut plus ĂȘtre rendu responsable, les catĂ©gories de l’ĂȘtre ne peuvent plus ĂȘtre ramenĂ©es Ă  une cause premiĂšre, le monde n’est plus une unitĂ©, ni comme monde sensible, ni comme « esprit » : cela seul est la grande dĂ©livrance, — par lĂ  l’innocence du devenir est rĂ©tablie
 L’idĂ©e de « Dieu » fut jusqu’à prĂ©sent la plus grande objection contre l’existence
 Nous nions Dieu, nous nions la responsabilitĂ© en Dieu : par lĂ  seulement nous sauvons le monde.
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Friedrich Nietzsche (Twilight of the Idols)
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Il a beau ĂȘtre dĂ©cidĂ© Ă  distinguer, comme il dit, des visages. Il a beau dire : "les noms ! les noms ! damnĂ©s, j'Ă©cris vos noms !" Il sait que c'est le sien, de visage, que l'on verra le plus, Ă  l'arrivĂ©. Il sait que c'est le sien, de nom, qui sera en haut de la page du journal et, le moment venu, sur la couverture du livre qu'il tirera de tout cela. Il a beau ĂȘtre sincĂšre quand, au fond de sa barge, il se dit : "je suis lĂ  pour eux, seulement pour eux, je n'ai qu'un parti, celui des endeuillĂ©s", il connaĂźt trop la musique, il a trop l'habitude des ruses diaboliques de l'oubli de soi, pour se faire la moindre illusion sur ce qu'il y a de viciĂ©, et d'absurde, dans le systĂšme : quand le chroniqueur montre l'horreur, Paris regarde la plume ; quand il dit : "voyez ces vaincus" c'est lui qui sort vainqueur. (ch. 38 BH juge de BHL)
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Bernard-Henri Lévy (War, Evil, and the End of History)
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Il n'y a pas de comique en dehors de ce qui est proprement humain. Un paysage pourra ĂȘtre beau, gracieux, sublime, insignifiant ou laid ; il ne sera jamais risible. On rira d'un animal, mais parce qu'on aura surpris chez lui une attitude d'homme ou une expression humaine. On rira d'un chapeau; mais ce qu'on raille alors, ce n'est pas le morceau de feutre ou de paille, c'est la forme que les hommes lui ont donnĂ©e, c'est le caprice humain dont il a pris le moule. Comment un fait aussi important, dans sa simplicitĂ©, n'a-t-il pas fixĂ© davantage l'attention des philosophes? Plusieurs ont dĂ©fini l'homme "un animal qui sait rire". Ils auraient aussi bien pu le dĂ©finir un animal qui fait rire, car si quelque autre animal y parvient, ou quelque objet inanimĂ©, c'est par une ressemblance avec l'homme, par la marque que l'homme y imprime ou par l'usage que l'homme en fait.
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Henri Bergson (Laughter: An Essay on the Meaning of the Comic)
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Partir. Mon coeur bruissait de gĂ©nĂ©rositĂ©s emphatiques. Partir... j'arriverais lisse et jeune dans ce pays mien et je dirais Ă  ce pays dont le limon entre dans la composition de ma chair : «J'ai longtemps errĂ© et je reviens vers la hideur dĂ©sertĂ©es de vos plaies ». Je viendrais Ă  ce pays mien et je lui dirais : « Embrassez-moi sans crainte... Et si je ne sais que parler, c'est pour vous que je parlerais ». Et je lui dirai encore : « Ma bouche sera la bouche des malheurs qui n'ont point de bouche, ma voix, la libertĂ© de celles qui s'affaissent au cachot du dĂ©sespoir. » Et venant je me dirais Ă  moi mĂȘme : « Et surtout mon corps aussi bien que mon Ăąme, gardez-vous de vous croiser les bras en l'attitude stĂ©rile du spectateur, car la vie n'est pas un spectacle, car une mer de douleurs n'est pas un proscenium, car un homme qui crie n'est pas un ours qui danse... »
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Aimé Césaire
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Il ne le sait pas encore mais, dans les annĂ©es Ă  venir, il ne cessera de tester les dĂ©clarations de dĂ©votion de Harold, confrontera ses promesses pour voir Ă  quel point elles sont fermes. Il ne sera mĂȘme pas conscient de ses actes. Mais il les perpĂ©trera de toute façon, parce qu'une part de lui ne croira jamais Harold et Julia ; il a beau le vouloir profondĂ©ment, ĂȘtre persuadĂ© qu'il les croit, il ne leur accordera pas sa confiance, et il sera toujours convaincu qu'ils finiront par se lasser de lui, regretteront un jour leur engagement vis-Ă -vis de lui. Aussi les dĂ©fiera-t-il, parce que, lorsque leur relation inĂ©luctablement se terminera, il pourra regarder en arriĂšre et avoir la certitude que c'est de sa faute et, non seulement cela, mais il connaĂźtra l'incident spĂ©cifique qui aura causĂ© la rupture et n'aura jamais Ă  s'inquiĂ©ter ou se demander quelle erreur il aura commise ou ce qu'il aurait pu mieux faire.
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Hanya Yanagihara
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« Écoute, Egor PĂ©trovitch, lui dit-il. Qu’est ce que tu fais de toi ? Tu te perds seulement avec ton dĂ©sespoir. Tu n’as ni patience ni courage. Maintenant, dans un accĂšs de tristesse, tu dis que tu n’as pas de talent. Ce n’est pas vrai. Tu as du talent ; je t’assure que tu en as. Je le vois rien qu’à la façon dont tu sens et comprends l’art. Je te le prouverai par toute ta vie. Tu m’as racontĂ© ta vie d’autrefois. À cette Ă©poque aussi le dĂ©sespoirte visitait sans que tu t’en rendisses compte. À cette Ă©poque aussi, ton premier maĂźtre, cet homme Ă©trange, dont tu m’as tant parlĂ©, a Ă©veillĂ© en toi, pour la premiĂšre fois, l’amour de l’art et a devinĂ© ton talent. Tu l’as senti alors aussi fortement que maintenant. Mais tu ne savais pas ce qui se passait en toi. Tu ne pouvais pas vivre dans la maison du propriĂ©taire, et tu ne savais toi-mĂȘme ce que tu dĂ©sirais. Ton maĂźtre est mort trop tĂŽt. Il t’a laissĂ© seulement avec des aspirations vagues et, surtout, il ne t’a pas expliquĂ© toimĂȘme. Tu sentais le besoin d’une autre route plus large, tu pressentais que d’autres buts t’étaient destinĂ©s, mais tu ne comprenais pas comment tout cela se ferait et, dans ton angoisse, tu as haĂŻ tout ce qui t’entourait alors. Tes six annĂ©es de misĂšre ne sont pas perdues. Tu as travaillĂ©, pensĂ©, tu as reconnu et toi-mĂȘme et tes forces ; tu comprends maintenant l’art et ta destination. Mon ami, il faut avoir de la patience et du courage. Un sort plus enviĂ© que le mien t’est rĂ©servĂ©. Tu es cent fois plus artiste que moi, mais que Dieu te donne mĂȘme la dixiĂšme partie de ma patience. Travaille, ne bois pas, comme te le disait ton bonpropriĂ©taire, et, principalement, commence par l’a, b, c. « Qu’est-ce qui te tourmente ? La pauvretĂ©, la misĂšre ? Mais la pauvretĂ© et la misĂšre forment l’artiste. Elles sont insĂ©parables des dĂ©buts. Maintenant personne n’a encore besoin de toi ; personne ne veut te connaĂźtre. Ainsi va le monde. Attends, ce sera autre chose quand on saura que tu as du talent. L’envie, la malignitĂ©, et surtout la bĂȘtise t’opprimeront plus fortement que la misĂšre. Le talent a besoin de sympathie ; il faut qu’on le comprenne. Et toi, tu verras quelles gens t’entoureront quand tu approcheras du but. Ils tĂącheront de regarder avec mĂ©pris ce qui s’est Ă©laborĂ© en toi au prix d’un pĂ©nible travail, des privations, des nuits sans sommeil. Tes futurs camarades ne t’encourageront pas, ne te consoleront pas. Ils ne t’indiqueront pas ce qui en toi est bon et vrai. Avec une joie maligne ils relĂšveront chacune de tes fautes. Ils te montreront prĂ©cisĂ©ment ce qu’il y a de mauvais en toi, ce en quoi tu te trompes, et d’un air calme et mĂ©prisant ils fĂȘteront joyeusement chacune de tes erreurs. Toi, tu esorgueilleux et souvent Ă  tort. Il t’arrivera d’offenser une nullitĂ© qui a de l’amour-propre, et alors malheur Ă  toi : tu seras seul et ils seront plusieurs. Ils te tueront Ă  coups d’épingles. Moi mĂȘme, je commence Ă  Ă©prouver tout cela. Prends donc des forces dĂšs maintenant. Tu n’es pas encore si pauvre. Tu peux encore vivre ; ne nĂ©glige pas les besognes grossiĂšres, fends du bois, comme je l’ai fait un soir chez de pauvres gens. Mais tu es impatient ; l’impatience est ta maladie. Tu n’as pas assez de simplicitĂ© ; tu ruses trop, tu rĂ©flĂ©chis trop, tu fais trop travailler ta tĂȘte. Tu es audacieux en paroles et lĂąche quand il faut prendra l’archet en main. Tu as beaucoup d’amour-propre et peu de hardiesse. Sois plus hardi, attends, apprends, et si tu ne comptes pas sur tes forces, alors va au hasard ; tu as de la chaleur, du sentiment, peut-ĂȘtre arriveras-tu au but. Sinon, va quand mĂȘme au hasard. En tout cas tu ne perdras rien, si le gain est trop grand. Vois-tu, aussi, le hasard pour nous est une grande chose. »
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Fyodor Dostoevsky (Netochka Nezvanova)
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«Non credo al destino,» dico per rompere questo silenzio pesante e facendolo sobbalzare per la sorpresa. «Non ci ho mai creduto. Penso che sia il risultato della somma delle nostre scelte, dettate dalla nostra coscienza e dal nostro libero arbitrio. Senza contare che si dipende totalmente dalle scelte degli altri. Non c'Ăš una strada tracciata, ci sono solo diverse strade che scegli di percorrere oppure no, non sapendo mai in anticipo dove quella certa strada ti condurrĂ  perchĂ© il numero delle variabili Ăš completamente impossibile da prendere in considerazione. Tutto Ăš una scelta, Mack. Non c’ù nulla di prestabilito in funzione della direzione che prendi, perchĂ© le tue precedenti scelte hanno influenzato quella che hai fatto e influenzeranno le tue future decisioni. Non ci sono solo due soluzioni, ma milioni di combinazioni possibili. Quindi no, non credo al destino.» Mack si gira verso di me e io distolgo lo sguardo dalla strada per alcuni secondi per guardarlo, non sorride ancora, ma ha un'aria colpita. Okay, lo capisco, ho composto delle frasi molto lunghe per esprimermi, ma se lui non Ăš abituato a sentirmi parlare tanto, a mia volta, io non sono abituato a non sentirlo ciarlare di continuo, e per quanto assurdo possa sembrare, la sua voce mi manca. Sento il suo sguardo insistente su di me e la cosa mi fa sorridere. Mi piace da impazzire quando mi guarda cosĂŹ, come se gli avessi appena annunciato l'inizio della terza guerra mondiale. «L'adrenalina, Mack, la forte situazione di stress. È stato questo quello che ieri sera ti ha fatto scoppiare e baciarmi, Ăš stata l'euforia del momento e niente di piĂč, quindi smettila di pensarci in continuazione e dimentica.» «Dimentica?» La sua voce grave risuona in tutta la cabina. Sento il brivido che ha sempre scatenato in me e sospiro per il tono scioccato che ha usato. «SĂŹ, se vuoi continuare il viaggio con me, Ăš preferibile, Mack.» «Non ho voglia di dimenticare,» risponde arrabbiato
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Amheliie (Road)
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In realtĂ , non si puĂČ fuggire sempre. Talvolta, ci si ritrova di fronte a dei problemi che non si possono nascondere in fondo a una scatola. Bisogna affrontarli, essere forti, attingere in se stessi per trovare i mezzi di affrontarli, di sormontarli. Non ci viene nemmeno data una scelta, ci piacerebbe ignorarli, fare come se non ci fossero perchĂ© Ăš piĂč semplice, ma no, loro sono lĂŹ, ben presenti e noi abbiamo il dovere di affrontarli. Tuttavia Ăš nei nostri geni, nel nostro istinto scappare da quello che ci mette in pericolo. Ma il pericolo non Ăš sempre quello che si crede che sia, e spesso lo si puĂČ solo affrontare. Faccio parte di quelle persone che pensano che bisogna confrontarsi con un problema, con una difficoltĂ , non si deve metterli in un angolo ma si deve esaminarli da cima a fondo, affrontarli come due gladiatori nell'arena per trovare la soluzione e sbarazzarsene per poter andare avanti. Ogni problema ha la sua soluzione, ogni difficoltĂ  ha la sua semplificazione. Niente Ăš troppo insormontabile e detesto quelle persone che fuggono di fronte alle avversitĂ . Non riesco a comprenderle, anche se qualche volta mi sarebbe piaciuto. Quello che piĂč mi fa arrabbiare questa sera, Ăš il fatto di aver capito che Travis Ăš un fifone che fugge quando si rende conto che Ăš molto piĂč impegnato di quanto non pensi nei confronti di un’altra persona, perchĂ© oggi ha capito chiaramente che c'era qualcosa tra noi. Lo sguardo che mi ha lanciato, il suono della sua voce quando mi ha fatto capire che il comportamento del cameriere non gli piaceva. Quando mi ha detto che era geloso sono rimasto di sasso. Mi aspettavo di dover leggere tra le righe e la sua franchezza, lĂŹ per lĂŹ, mi ha sconcertato. Il problema con Travis, Ăš che appena si comincia a rompere un po’ il suo guscio e inizia ad aprirsi, scatta un meccanismo in lui che lo fa chiudere di nuovo: si apre, confessa delle cose che non ha mai confessato prima, e poi si mostra contraddittorio, si mura dietro il silenzio e infine fa delle scelte stupide. E, ieri sera ha fatto proprio una scelta stupida
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Amheliie (Road)
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C’est Ă  cause de ça que l’arbre te fascine, ou t’étonne, ou te repose, Ă  cause de cette Ă©vidence insoupçonnĂ©e, insoupçonnable, de l’écorce et des branches, des feuilles. C’est Ă  cause de cela, peut-ĂȘtre, que tu ne te promĂšnes jamais avec un chien, parce que le chien te regarde, te supplie, te parle. Ses yeux mouillĂ©s de reconnaissance, ses airs de chien battu, ses gambades de chien joyeux, t’obligent sans cesse Ă  lui confĂ©rer l’ignoble statut de la bĂȘte domestique. Tu ne peux rester neutre en face d’un chien, pas plus qu’en face d’un homme. Mais tu ne dialogeras jamais avec un arbre. Tu ne peux pas vivre en face d’un chien parce que le chien, Ă  chaque instant, te demandera de le faire vivre, de le nourrir, de le flatter, d’ĂȘtre homme pour lui, d’ĂȘtre son maĂźtre, d’ĂȘtre le dieu tonnant ce nom de chien qui le fera aussitĂŽt s’aplatir. Mais l’arbre ne te demande rien. Tu peux ĂȘtre Dieu des chiens, Dieu des chats, Dieu des pauvres, il te suffit d’une laisse, d’un peu de mou, de quelque fortune, mais tu ne seras jamais maĂźtre de l’arbre. Tu ne pourras jamais que vouloir devenir arbre Ă  ton tour.
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Georges Perec (Un homme qui dort)
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NikĂ©, aprĂšs quelques minutes d’escalade, abandonna la compĂ©tition pour admirer les fleurs sauvages qui diapraient la montagne comme une mosaĂŻque. 
Si elle tressait une guirlande ? Elle leva vers Nicias, qui continuait l’ascension, son visage lisse comme une olive, ou brillait un regard malicieux : — Quand tu seras en haut, ne t’envole pas ! Le garçon s’arrĂȘta : — Tu ne joues plus ? — Je prĂ©fĂšre cueillir des fleurs pour ArtĂ©mis. — La statue de la dĂ©esse ? — Oui. Sur le mont Mangone, giroflĂ©es, asphodĂšles, mauves, gĂ©raniums, Ɠillets, marjolaines, absinthes, croissaient Ă  plaisir. L’air surchauffĂ© entĂȘtait comme une cassolette. NikĂ©, les bras surchargĂ©s, pensa : « Ce n’est pas Ă©tonnant que les chiens perdent la trace du gibier quand ils sont en montagne
 » Elle hĂ©sita Ă  cueillir les ombelles du sĂ©linon en pensant que la plante sĂ©crĂ©tait un suc qui Ă©tait un poison pour les oiseaux. Or, ArtĂ©mis trĂŽnait dans un bois oĂč chardonnerets, pinsons et serins Ă©taient nombreux. S’ils allaient picorer la guirlande ? La fillette renonça au lĂ©ger nuage des ombelles pour lui prĂ©fĂ©rer une touffe de silĂšnes d’un rose d’aurore. La guirlande devenait ravissante.
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L.N. Lavolle (L'Otage de Rome)
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Non volevo ricordare.” Disse a fatica. “PerchĂ© mi hai obbligato?” La regina lo stava studiando come avrebbe fatto uno scienziato. “Il mio compito Ăš proteggere questo mondo, Pan. I sognatori, qualunque sia la loro motivazione, sono sempre benvenuti qui. Ma tu sembri solo interessato a distruggere l’isola in ogni tua fantasia.” “È cosĂŹ,” sibilĂČ Peter. “Sono qui per combattere. Sono un ragazzo.” “Lo sei,” disse lei. “Ma quando intendi crescere?” Crescere. A Peter sembrĂČ di sentire quelle parole echeggiare con la voce di suo padre e non riuscĂŹ piĂč a tollerarlo. Una rabbia cieca cancellĂČ la sua paura e allontanĂČ la sua nuova consapevolezza come una fiamma ardente. Si lanciĂČ contro la regina quando il mondo intorno a lui riapparve all’improvviso in tutti i suoi colori. CapĂŹ d’essere circondato dalla corte della regina che gli puntava contro pungiglioni, spine e denti avvelenati. “Stai attento, Pan.” La regina non s’era mossa. “Quasi tutto in questo mondo puĂČ piegarsi ai tuoi desideri, ma non io. Ti piacerebbe venire cacciato per sempre dall’isola?” “No.” rispose Peter con rabbia. “Allora calmati,” disse la regina. “Ti lascerĂČ sognare, ma l’Isola Che-non-c’ù deve sopravvivere. Pensaci bene.
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Austin Chant (Peter Darling)
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Mio. Il pensiero le attraversĂČ la mente veloce come un alito di vento, una scarica fredda dalla testa alle dita dei piedi. Mio. Era meno di un fatto ma piĂč di un desiderio – venti giorni ormai dalla prima volta in cui si erano visti, un poco meno da quando l’aveva baciata. Una settimana da quando, quella sera, l’aveva quasi avuta sul pavimento della cucina. Quella sera le echeggiava ancora nelle ossa. Quella sera e Won-ho, il suo sapore, il suo tocco – informazioni non volute che l’avevano tenuta sveglia di notte, conoscenza molesta che si era portata sotto la pelle per i tre appuntamenti successivi, mai davvero da soli. Impossibile ritrovare quel furore quando sapeva benissimo che nella stanza accanto Yae-rim ascoltava musica con un auricolare solo, curiosa. Sua. Era il corollario di mio – impossibile possedere qualcuno, averlo, senza che lui ci possieda, uno scambio uguale, pelle per pelle, sangue per sangue. Sua: quella sillaba piccolissima, quasi una catena sulla pelle. Lo guardĂČ lavorare, accorciare i rami con gesti esperti, accurati, le cesoie che brillavano al sole. Si ascoltĂČ il sangue correre lento ma tiepido nelle vene, il cuore battere piano. Mio, sua. La sintattica sapeva essere pericolosa.
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Karen Waves (Le cesoie di Busan)
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Si, lorsque je serai libre, un de mes amis donne un banquet et ne m’y invite pas, cela me sera absolument Ă©gal. Je puis ĂȘtre parfaitement heureux tout seul. Avec la libertĂ©, des fleurs, des livres et la lune, qui ne serait parfaitement heureux ? De plus, les fĂȘtes ne sont plus rien pour moi. J’en ai beaucoup trop donnĂ© pour y prendre encore intĂ©rĂȘt. Ce cĂŽtĂ© de la vie a pris fin pour moi, fort heureusement, j’ose le dire. Mais si, lorsque je serai libre, un de mes amis Ă©tait affligĂ© et se refusait Ă  me laisser partager son malheur, j’en Ă©prouverais la plus grande amertume. S’il me fermait la porte de sa maison endeuillĂ©e, je ne cesserais de revenir l’implorer de me laisser entrer pour prendre la part de ce qui me revient dans sa peine. S’il me croyait indigne de pleurer avec lui, ce serait pour moi l’humiliation la plus poignante, la disgrĂące la plus terrible qui puisse m’ĂȘtre infligĂ©e. Mais cela ne saurait ĂȘtre. J’ai le droit de prendre part Ă  la douleur. Et celui qui peut contempler la beautĂ© du monde, prendre part Ă  sa douleur et concevoir la merveille de l’un et de l’autre, entre en contact immĂ©diat avec les choses divines et est plus prĂšs du secret de Dieu qu’il puisse ĂȘtre donnĂ© Ă  une crĂ©ature humaine.
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Oscar Wilde (De Profundis)
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L’editore mandĂČ cento copie del volume, per tutto compenso dell’opera: il valore non superava quello dell’olio e del vino rubati in cantina; e il grosso pacco piombĂČ in casa come un bolide sconquassatore. La madre ne fu atterrita, la sera gli girĂČ attorno con la diffidenza spaventata di un cane che vede un animale sconosciuto: per fortuna Cosima ricordĂČ che un suo cugino in terzo grado aveva una bottega di barbiere e spacciava giornali e riviste. Era un intellettuale anche lui, a modo suo, perchĂ© mandava la corrispondenza locale al Giornale del capoluogo: e la proposta di Cosima, di spacciare qualche copia del romanzo fu da lui accolta con disinteresse completo. Ma per la scrittrice fu un disastro morale completo: non solo le zie inacidite, e i benpensanti del paese, e le donne che non sapevano leggere ma considerano i romanzi come libri proibiti, tutti si rivoltarono contro la fanciulla: fu un rogo di malignitĂ , di supposizioni scandalose, di profezie libertine: la voce del Battista che, dalla prigione opaca della sua selvaggia castitĂ  urlava contro Erodiade era meno inesorabile. Lo stesso Andrea era scontento: non cosĂŹ aveva sognato la gloria della sorella: della sorella che si vedeva minacciata dal pericolo di non trovare marito.
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Grazia Deledda (Cosima)
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Oui, cher Wilhelm, il n’est rien sur la terre que j’aime comme les enfants. Quand je les observe, et que je vois dans ces petits ĂȘtres les germes de toutes les vertus, de toutes les facultĂ©s, dont l’usage leur sera quelque jour si nĂ©cessaire ; quand je dĂ©couvre, dans l’obstination, la constance et la fermetĂ© future ; dans l’espiĂšglerie, la bonne humeur et la facilitĂ© avec lesquelles ils glisseront sur les dangers de la vie
. tout cela si pur, si complet
. alors je redis toujours, toujours, les admirables paroles de l’Instituteur des hommes : 5 Si vous ne devenez comme un de ceux-ci ! » Et cependant, mon ami, ces enfants qui sont nos pareils, que nous devrions prendre pour nos modĂšles, nous les traitons comme des sujets. Il ne faut pas qu’ils aient aucune volonté . Mais n’en avons-nous aucune ? OĂč donc est notre privilĂ©ge ?
. C’est que nous sommes plus ĂągĂ©s et plus habiles ?
 Bon Dieu, de ton ciel, tu vois de vieux enfants et de jeunes enfants, et rien de plus ! Et ceux auxquels tu prends plus de plaisir, ton fils nous l’a dĂšs longtemps annoncĂ©. Mais ils croient en lui et ne l’écoutent pas
. C’est lĂ  encore un vieil usage
. Et ils façonnent leurs enfants Ă  leur ressemblance, et
. Adieu, Wilhelm ; je ne veux pas radoter lĂ -dessus davantage.
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Johann Wolfgang von Goethe (The Sorrows of Young Werther)
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«Non Ăš colpa tua» mormorĂČ l’altro. Si prese una lunga pausa, rimuginando su cosa dire. «Ci sono delle cose che non sai, di me». «In realtĂ  ieri notte hai detto alcune cose, anche personali, e ». «Oh, cosĂŹ adesso comincerai anche tu a prendermi in giro» lo interruppe Stefano. «Comunque sĂŹ, sono frocio – finocchio, chiamami come vuoi – e non posso farci niente. Non posso cambiare quel che sono, perchĂ© cosĂŹ ci sono nato!». Fabio lo osservĂČ stupito, ma capĂŹ che le frasi della sera prima non era deliri nati dall’ubriachezza. CapĂŹ anche per quale motivo si era messo sulla difensiva e lo aveva aggredito in quel modo. «A dire il vero, tu hai parlato della tua famiglia» precisĂČ, e l’altro lo guardĂČ sconvolto. «Hai detto che ti odiano e ti considerano una delusione. Dopo la tua reazione ho creduto che fossero quel tipo di genitori estremisti che non permettono al proprio figlio di dormire a casa di amici, perchĂ© non si fidano di nessuno». SospirĂČ, sentendosi in colpa per averlo inconsapevolmente messo nei guai. «Il problema, in questa storia, Ăš che ho detto loro che tu hai dormito a casa di un ragazzo, dico bene?». Stefano si chiuse a riccio e non rispose. «Senti, puoi stare tranquillo» disse Fabio. «Non ti prenderĂČ in giro perchĂ© sei frocio, in quanto lo sono anch’io». «Eh?». «Sono gay, sÏ» confermĂČ lui. «A scuola facevo lo stronzo perchĂ© temevo che qualcuno potesse scoprirlo e mi prendesse in giro per questo. Fare il bullo era il mio modo per dimostrare di essere virile. Poi sono cresciuto e ho capito che non devo rendere conto a nessuno di chi mi porto a letto e perché».
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Lisa Mantuano (Salvati dal destino)
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Succedeva sempre che a un certo punto uno alzava la testa.e la vedeva.È una cosa difficile da capire.Voglio dire.Ci stavamo in piĂč di mille, su quella nave, tra ricconi in viaggio, e emigranti, e gente strana, e noi.Eppure c'era sempre uno, uno solo, uno che per primo.la vedeva.Magari era lĂŹ che stava mangiando, o passeggiando, semplicemente, sul ponte.magari era lĂŹ che si stava aggiustando i pantaloni.alzava la testa un attimo, buttava un occhio verso il mare.e la vedeva.Allora si inchiodava, lĂŹ dov'era, gli partiva il cuore a mille, e, sempre, tutte le maledette volte, giuro, sempre, si girava verso di noi, verso la nave, verso tutti, e gridava (piano e lentamente): l'America.Poi rimaneva lĂŹ, immobile come se avesse dovuto entrare in una fotografia, con la faccia di uno che l'aveva fatta lui l'America.La sera, dopo il lavoro, e le domeniche, si era fatto aiutare dal cognato, muratore, brava persona.prima aveva in mente qualcosa in compensato, poi.gli ha preso un po' la mano, ha fatto l'America. Quello che per primo vede l'America.Su ogni nave ce n'Ăš uno.E non bisogna pensare che siano cose che succedono per caso, no.e nemmeno per una questione di diottrie, Ăš il destino, quello.Quella Ăš gente che da sempre c'aveva giĂ  quell'istante stampato nella vita.E quando erano bambini, tu potevi guardarli negli occhi, e se guardavi bene, giĂ  la vedevi, l'America, giĂ  lĂŹ pronta a scattare, a scivolare giĂč per nervi e sangue e che ne so io, fino al cervello e da lĂŹ alla lingua, fin dentro quel grido (gridando), AMERICA, c'era giĂ , in quegli occhi, di bambino, tutta l'America.
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Alessandro Baricco
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TOUZENBACH Si vous voulez. De quoi parlerons-nous ? VERCHININE De quoi ? RĂȘvons ensemble... par exemple de la vie telle qu’elle sera aprĂšs nous, dans deux ou trois cents ans. TOUZENBACH Eh bien, aprĂšs nous on s’envolera en ballon, on changera la coupe des vestons, on dĂ©couvrira peut-ĂȘtre un sixiĂšme sens, qu’on dĂ©veloppera, mais la vie restera la mĂȘme, un vie difficile, pleine de mystĂšre, et heureuse. Et dans mille ans, l’homme soupirera comme aujourd’hui : « Ah ! qu’il est difficile de vivre ! » Et il aura toujours peur de la mort et ne voudra pas mourir. VERCHININE, aprĂšs avoir rĂ©flĂ©chi. Comment vous expliquer ? Il me semble que tout va se transformer peu Ă  peu, que le changement s’accomplit dĂ©jĂ , sous nos yeux. Dans deux ou trois cents ans, dans mille ans peut-ĂȘtre, peu importe le dĂ©lai, s’établira une vie nouvelle, heureuse. Bien sĂ»r, nous ne serons plus lĂ , mais c’est pour cela que nous vivons, travaillons, souffrons enfin, c’est nous qui la crĂ©ons, c’est mĂȘme le seul but de notre existence, et si vous voulez, de notre bonheur. Macha rit doucement. TOUZENBACH Pourquoi riez-vous ? MACHA Je ne sais pas. Je ris depuis ce matin. VERCHININE J’ai fait les mĂȘmes Ă©tudes que vous, je n’ai pas Ă©tĂ© Ă  l’AcadĂ©mie militaire. Je lis beaucoup, mais je ne sais pas choisir mes lectures, peut-ĂȘtre devrais-je lire tout autre chose ; et cependant, plus je vis, plus j’ai envie de savoir. Mes cheveux blanchissent, bientĂŽt je serai vieux, et je ne sais que peu, oh ! trĂšs peu de chose. Pourtant, il me semble que je sais l’essentiel, et que je le sais avec certitude. Comme je voudrais vous prouver qu’il n’y a pas, qu’il ne doit pas y avoir de bonheur pour nous, que nous ne le connaĂźtrons jamais... Pour nous, il n’y a que le travail, rien que le travail, le bonheur, il sera pour nos lointains descendants. (Un temps.) Le bonheur n’est pas pour moi, mais pour les enfants de mes enfants. TOUZENBACH Alors, d’aprĂšs vous, il ne faut mĂȘme pas rĂȘver au bonheur ? Mais si je suis heureux ? VERCHININE Non. TOUZENBACH, joignant les mains et riant. Visiblement, nous ne nous comprenons pas. Comment vous convaincre ? (Macha rit doucement. Il lui montre son index.) Eh bien, riez ! (À Verchinine :) Non seulement dans deux ou trois cents ans, mais dans un million d’annĂ©es, la vie sera encore la mĂȘme ; elle ne change pas, elle est immuable, conforme Ă  ses propres lois, qui ne nous concernent pas, ou dont nous ne saurons jamais rien. Les oiseaux migrateurs, les cigognes, par exemple, doivent voler, et quelles que soient les pensĂ©es, sublimes ou insignifiantes, qui leur passent par la tĂȘte, elles volent sans relĂąche, sans savoir pourquoi, ni oĂč elles vont. Elles volent et voleront, quels que soient les philosophes qu’il pourrait y avoir parmi elles ; elles peuvent toujours philosopher, si ça les amuse, pourvu qu’elles volent... MACHA Tout de mĂȘme, quel est le sens de tout cela ? TOUZENBACH Le sens... VoilĂ , il neige. OĂč est le sens ? MACHA Il me semble que l’homme doit avoir une foi, du moins en chercher une, sinon sa vie est complĂštement vide... Vivre et ignorer pourquoi les cigognes volent, pourquoi les enfants naissent, pourquoi il y a des Ă©toiles au ciel... Il faut savoir pourquoi l’on vit, ou alors tout n’est que balivernes et foutaises. Comme dit Gogol : « Il est ennuyeux de vivre en ce monde, messieurs. »
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Anton Chekhov (The Three Sisters)
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CosĂŹ Stefano aveva continuato col suo lavoro senza difendere l’onore della sua promessa sposa, Lila aveva continuato con la sua vita di fidanzata senza ricorrere al trincetto o ad altro, i Solara avevano continuato a diffondere oscenitĂ . La lasciai, ero stupefatta. Cosa stava accadendo? Non capivo. Mi sembrava piĂč chiaro il comportamento dei Solara, mi sembrava coerente con il mondo che conoscevamo fin da bambini. Lei e Stefano invece cosa avevano in mente, dove pensavano di vivere? Si comportavano in un modo che non si trovava nemmeno nei poemi che studiavo a scuola, nei romanzi che leggevo. Ero perplessa. Non reagivano alle offese, anche a quella veramente insopportabile che gli stavano facendo i Solara. Sfoggiavano gentilezza e cortesia con tutti, come se fossero John e Jacqueline Kennedy in visita a un quartiere di pezzenti. Quando uscivano a passeggio insieme, con lui che le teneva un braccio intorno alle spalle, sembrava che nessuna delle vecchie regole valesse per loro: ridevano, scherzavano, si stringevano, si baciavano sulle labbra. Li vedevo sfrecciare nella decappottabile, da soli anche la sera, sempre vestiti come attori del cinema, e pensavo: se ne vanno chissĂ  dove senza sorveglianza, e non di nascosto ma col consenso dei genitori, col consenso di Rino, a fare le cose loro senza dar peso a ciĂČ che dice la gente. Era Lila a piegare Stefano a quei comportamenti che ne stavano facendo la coppia piĂč ammirata e piĂč chiacchierata del rione? Era quella l’ultima novitĂ  che s’era inventata? Voleva uscire dal rione restando nel rione? Voleva trascinarci fuori da noi stessi, strapparci la vecchia pelle e imporcene una nuova, adeguata a quella che si stava fabbricando lei?
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Elena Ferrante (My Brilliant Friend (Neapolitan Novels, #1))
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Ma tale Ăš la volpina astuzia della Natura che, fino a quel momento, l'amore per Angel le aveva bendato gli occhi, facendole dimenticare che da questo potevano risultare altre vite, condannate a quella sfortuna che aveva pianto solo per se stessa. Cosi non potĂ© piĂč opporsi ai suoi argomenti. Ma per la tendenza a combattere se stessi propria degli ipersensibili, una risposta si affacciĂČ alla mente dello stesso Clare, che ne ebbe quasi paura. Si fondava sulla eccezionale natura di Tess, che avrebbe potuto usare come promettente argomento. Avrebbe per di piĂč potuto aggiungere: "Su un altopiano dell'Australia, o in una pianura del Texas, chi vuoi che sappia o si interessi delle mie sventure? Chi vuoi che rimproveri me o te?" Ma lei, come la maggior parte delle donne, accettava quella momentanea dichiarazione come se fosse inevitabile. Forse aveva ragione. L'intuitivo cuore della donna conosce non soltanto la sua amarezza, ma anche quella del marito, ed anche se questi presunti rimproveri non fossero indirizzati a lui o ai suoi da estranei, avrebbero potuto raggiungere le sue orecchie partendo dalla sua stessa mente ipersensibile. Era il terzo giorno del loro distacco. Qualcuno potrebbe arrischiare lo strano paradosso che se fosse stato piĂč sensuale, sarebbe stato il piĂč nobile degli uomini. Non diciamo questo, ma l'amore di Clare era senza dubbio etereo all'eccesso, fantasioso sino all'inattuabilitĂ . Per simili nature la presenza corporea Ăš qualcosa di meno attraente dell'assenza corporea; quest'ultima crea una presenza ideale che convenientemente omette i difetti della reale. Tess si rese conto che la propria persona non perorava la sua causa con l'energia che s'era aspettata. Quella frase metaforica era vera: era un'altra donna, diversa da quella che aveva suscitato la sua passione.
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Thomas Hardy (Tess of the D’Urbervilles)
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« Je connais son odeur. Ce petit grain de beautĂ© dans son cou quand elle relĂšve ses cheveux. Elle a la lĂšvre supĂ©rieure un peu plus charnue que l’infĂ©rieure. La courbe de son poignet, quand elle tient un stylo. C’est mal, c’est vraiment mal, mais je connais les contours de sa silhouette. J’y pense en me couchant, et puis je me lĂšve, je vais bosser, et elle est lĂ , et c’est insupportable. Je lui dis des trucs avec lesquels je sais qu’elle sera d’accord, juste pour l’entendre me rĂ©pondre : « Hm-hm. » C’est sensuel comme la sensation de l’eau chaude sur mon dos, putain. Elle est mariĂ©e. Elle est brillante. Elle me fait confiance, et la seule chose que j’ai en tĂȘte c’est de l’amener dans mon bureau, la dĂ©shabiller, lui faire des choses inavouables. Et j’ai envie de le lui dire. J’ai envie de lui dire qu’elle est  lumineuse, elle brille d’un tel Ă©clat dans mon esprit que ça m’empĂȘche parfois de me concentrer. Parfois j’oublie pourquoi je suis entrĂ© dans la piĂšce. Je suis distrait. J’ai envie de la pousser contre un mur, et j’ai envie qu’elle se blottisse contre moi. J’ai envie de remonter le temps pour aller mettre un coup de poing Ă  son stupide mari le jour oĂč je l’ai rencontrĂ©, et ensuite repartir dans le futur pour lui en coller un autre. J’ai envie de lui acheter des fleurs, de la nourriture, des livres. J’ai envie de lui tenir la main, et de l’enfermer dans ma chambre. Elle est tout ce que j’ai toujours voulu, et je veux me l’injecter dans les veines, et Ă  la fois ne plus jamais la revoir. Elle est unique, et ces sentiments, ils sont intolĂ©rables, putain. Ils Ă©taient Ă  moitiĂ© en sommeil tant qu’elle Ă©tait absente, mais, maintenant elle est lĂ , et je ne contrĂŽle plus mon corps, comme un putain d’ado, et je ne sais pas quoi faire. Je ne sais pas quoi faire. Je ne peux rien faire, alors je vais juste
 ne rien faire.  »
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Ali Hazelwood (Love on the Brain)
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Mio padre Ăš un “iperattivo-non-autonomo”. Questa Ăš una definizione coniata dalla sottoscritta per fargli capire, senza scadere del triviale, che quando non ha nulla di impegnativo da fare rompe le scatole al suo prossimo. Nella prospettiva di diventare un “nonno iperattivo-non-autonomo” la questione Ăš anche peggiorata: Ăš costantemente combattuto tra il bisogno di rompermi le scatole (perchĂ© sono diventata ormai troppo goffa e ingombrante per scappare a nascondermi non appena lo vedo sul piede di guerra) e il riguardo per la nipotina in arrivo. Sdraiata all’ombra del mio solito alberello (nel giardino della casa di campagna dei miei), lo osservo vagare per il giardino, come un uomo primitivo alla ricerca di una pianta da estirpare o di una tigre dai denti a sciabola con cui litigare. Questo perchĂ© gli abbiamo fisicamente impedito di mettersi a costruire una casa sull’albero per la futura nipotina, in quanto avrebbe iniziato da solo e finito col chiedere alla famiglia tutta di aiutarlo a piantare chiodi. -Se proprio non sai cosa fare potresti prendere una foglia di banano e sventolarmi.- Lui decide di ignorare il suggerimento (perfettamente ragionevole, a parer mio) e si mette a girare attorno alla mia macchina, borbottando frasi sconnesse sulla sporcizia che la ricopre che non fa nemmeno piĂč vedere il colore della vernice. -Guarda lĂŹ, non si capisce come fai a guidare di sera, con i fanali cosĂŹ sporchi!- Io strizzo gli occhi per scrutare la macchina bianca sotto il sole: a parte qualche cacca di piccione non mi sembra poi cosĂŹ vergognosa. Di certo non abbastanza vergognosa da spingermi a tentare il suicidio per lavare la carrozzeria sotto il sole delle tre del pomeriggio. Lui apre lo sportello e trasale di sommo disgusto. -Ma insomma, come fai a stare in una macchina del genere! Si prende il tetano su quei sedili!- -Guarda, io mi sto affaticando solo ad ascoltarti
- gli rispondo, -se hai tanta energia in eccesso perchĂ© non me la lavi tu?-
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Diana Malaspina (Ph.D. & pregnant: Precariamente incinta)
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Un lieu oĂč rĂšgne la douleur est terre sainte. On comprendra un jour ce que cela veut dire. Jusque-lĂ , on ne saura rien de la vie. Robbie et des natures comme la sienne peuvent le concevoir. Quand, de ma prison, on m'amena entre deux policiers, devant le tribunal des faillites, Robbie attendait dans le sinistre et long couloir afin de pouvoir, devant toute la foule, qu'un geste si simple et si charmant rĂ©duisit au silence, soulever gravement son chapeau, tandis que, menottes aux mains et tĂȘte basse, je passais devant lui. Des hommes sont allĂ©s au ciel pour de moindres actes que celui-ci. C'est dans cet esprit et avec pareil amour que s'agenouillaient les saints pour laver les pieds des pauvres ou s'inclinaient pour baiser la joue d'un lĂ©preux. Je ne lui ai jamais soufflĂ© mot de ce qu'il avait fait. Jusqu'Ă  prĂ©sent, j'ignore s'il sait que j'ai eu conscience de son geste. Ce n'est pas lĂ  une chose pour laquelle on puisse exprimer des remerciements conventionnels avec des mots conventionnels. Je la conserve dans le sanctuaire de mon cƓur. Je la garde lĂ  comme une dette secrĂšte que, je suis heureux de le penser, je ne pourrai jamais payer. Elle est embaumĂ©e et la myrrhe et l'encens de maintes larmes en perpĂ©tuent le parfum. Alors que la sagesse ne m'Ă©tait d'aucun secours, que la philosophie demeurait stĂ©rile, que les sentences et les phrases de ceux qui cherchaient Ă  me consoler me laissaient dans la bouche un goĂ»t de cendre, le souvenir de ce petit geste d'amour, silencieux et charmant, a descellĂ© pour moi le puits de la pitiĂ©, a fait fleurir le dĂ©sert comme une rose, m'a arrachĂ© Ă  l'amertume de la solitude et de l'exil pour me mettre en harmonie avec le grand cƓur blessĂ© du monde. Quand tu seras Ă  mĂȘme de comprendre non seulement la beautĂ© du geste de Robbie, mais tout ce qu'il signifiait et signifiera toujours pour moi, peut-ĂȘtre alors comprendras-tu comment et dans quel esprit tu aurais dĂ» t'adresser Ă  moi pour me demander l'autorisation de me dĂ©dier tes vers.
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Oscar Wilde (De Profundis)
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Qu'il renie sagement en lui le roi noir dĂ©possĂ©dĂ© il n'est plus qu'un captif heureux. Un jour, pourtant, on le dĂ©livrera. Quand il sera trop vieux pour valoir ou sa nourriture ou ses vĂȘtements, on lui accordera une libertĂ© dĂ©mesurĂ©e. Pendant trois jours, il se proposera en vain de tente en tente, chaque jour plus faible, et vers la fin du troisiĂšme jour, toujours sagement il se couchera sur le sable. J'en ai vu ainsi, Ă  Juby, mourir nus. Les Maures coudoyaient leur longue agonie, mais sans cruautĂ©, et les petits des Maures jouaient prĂšs de l'Ă©pave sombre, et, Ă  chaque aube, couraient voir par jeu si elle remuait encore, mais sans rire du vieux serviteur. Cela Ă©tait dans l'ordre naturel. C'Ă©tait comme si on lui eĂ»t dit : « Tu as bien travaillĂ©, tu as droit au sommeil, va dormir. » Lui, toujours allongĂ©, Ă©prouvait la faim qui n'est qu'un vertige, mais non l'injustice qui seule tourmente. Il se mĂȘlait peu Ă  peu Ă  la terre. SĂ©chĂ© par le soleil et reçu par la terre. Trente annĂ©es de travail, puis ce droit au sommeil et Ă  la terre. Le premier que je rencontrai, je ne l'entendis pas gĂ©mir : mais il n'avait pas contre qui gĂ©mir. Je devinais en lui une sorte d'obscur consentement, celui du montagnard perdu, Ă  bout de forces, et qui se couche dans la neige, s'enveloppe dans ses rĂȘves et dans la neige. Ce ne fut pas sa souffrance qui me tourmenta. Je n'y croyais guĂšre. Mais, dans la mort d'un homme, un monde inconnu meurt, et je me demandais quelles Ă©taient les images qui sombraient en lui. Quelles plantations du SĂ©nĂ©gal, quelles villes blanches du Sud-Marocain s'enfonçaient peu Ă  peu dans l'oubli. Je ne pouvais connaĂźtre si, dans cette masse noire, s'Ă©teignaient simplement des soucis misĂ©rables le thĂ© Ă  prĂ©parer, les bĂȘtes Ă  conduire au puits. si s'endormait une Ăąme d'esclave, ou si, ressuscitĂ© par une remontĂ©e de souvenirs, l'homme mourait dans sa grandeur. L'os dur du crĂąne Ă©tait pour moi pareil Ă  la vieille caisse aux trĂ©sors. Je ne savais quelles soies de couleur, quelles images de fĂȘtes, quels vestiges tellement dĂ©suets ici, tellement inutiles dans ce dĂ©sert, y avaient Ă©chappĂ© au naufrage. Cette caisse Ă©tait lĂ , bouclĂ©e, et lourde. Je ne savais quelle part du monde se dĂ©faisait dans l'homme pendant le gigantesque sommeil des derniers jours, se dĂ©faisait dans cette conscience et cette chair qui, peu Ă  peu, redevenaient nuit et racine. p98-99
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Antoine de Saint-Exupéry (Wind, Sand and Stars)
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Ralph dichiarĂČ che per lui l’aristocrazia non lasciava un vuoto che la signorina Stackpole stessa non riuscisse a colmare, e che in quel momento non si poteva trovare un uomo piĂč contento di lui. In questo diceva la veritĂ , perchĂ© quei frusti giorni di settembre, nell’enorme cittĂ  semivuota, portavano un fascino avvolto in sĂ©, cosĂŹ come in uno straccio polveroso puĂČ essere ravvolta una gemma dai mille colori. Quando a sera rientrava nella casa vuota di Winchester Square, dopo una serie di ore trascorse con le sue relativamente ardenti compagne, s’aggirava per la gran sala da pranzo oscura, dove la candela che egli entrando prendeva dal tavolo nell’atrio costituiva tutta l’illuminazione. La piazza era silenziosa, la casa era silenziosa; se apriva una delle finestre della sala da pranzo per far entrare un po’ d’aria, udiva il lento scricchiolio degli stivali di una solitaria guardia di cittĂ . Il suo stesso passo, nella casa vuota, sembrava alto e sonoro; alcuni tappeti erano stati avvolti, e dovunque andasse egli risvegliava una eco malinconica. Si sedeva in una delle poltrone; la grande tavola da pranzo scura luccicava qua e lĂ  alla debole luce della candela; i quadri sulle pareti, tutti molto scuri, apparivano vaghi e indistinti. C’era un’aria spettrale, come di pranzi da lungo tempo digeriti, di discorsi conviviali che avevano perduto la loro attualitĂ . Questa punta di soprannaturale forse aveva qualcosa a che vedere con il fatto che la sua fantasia prendeva il volo e che egli rimaneva nella sua poltrona molto piĂč in lĂ  dell’ora alla quale avrebbe dovuto essere a letto; senza far niente, senza nemmeno leggere il giornale della sera. Dico che non faceva niente, e confermo l’espressione, proprio perchĂ© in quei momenti egli pensava a Isabel. Per lui pensare a Isabel non poteva essere che un ozioso passatempo, che non portava a niente e giovava ben poco ad alcuno. La cugina non gli era mai sembrata cosĂŹ affascinante come in questi giorni trascorsi a scandagliare, alla maniera dei turisti, gli abissi e la superficie dell’elemento metropolitano. Isabel era piena di premesse, di conclusioni, di emozioni; se era venuta in cerca di colore locale, lo trovava dappertutto. Faceva troppe domande perchĂ© lui potesse darvi risposta, e varava audaci teorie, su cause storiche ed effetti sociali, che egli era incapace nella stessa misura di accettare o di confutare.
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Henry James (The Portrait of a Lady)
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A ogni passo del suo cammino Siddharta imparava qualcosa di nuovo, poichĂ© il mondo era trasformato e il suo cuore ammaliato. Vedeva il sole sorgere sopra i monti boscosi e tramontare oltre le lontane spiagge popolate di palme. Di notte vedeva ordinarsi in cielo le stelle, e la falce della luna galleggiare come una nave nell'azzurro. Vedeva alberi, stelle, animali, nuvole, arcobaleni, rocce, erbe, fiori, ruscelli e fiumi; vedeva la rugiada luccicare nei cespugli al mattino, alti monti azzurri e diafani nella lontananza; gli uccelli cantavano e le api ronzavano, il vento vibrava argentino nelle risaie. Tutto questo era sempre esistito nei suoi mille aspetti variopinti, sempre erano sorti il sole e la luna, sempre avevano scrosciato i torrenti e ronzato le api, ma nel passato tutto ciĂČ non era stato per Siddharta che un velo effimero e menzognero calato davanti ai suoi occhi, considerato con diffidenza e destinato a essere trapassato e dissolto dal pensiero, poichĂ© non era realtĂ : la realtĂ  era al di lĂ  delle cose visibili. Ma ora il suo occhio liberato s'indugiava al di qua, vedeva e riconosceva le cose visibili, cercava la sua patria in questo mondo, non cercava la " RealtĂ  ", nĂ© aspirava ad alcun al di lĂ . Bello era il mondo a considerarlo cosĂŹ: senza indagine, cosĂŹ semplicemente, in una disposizione di spirito infantile. Belli la luna e gli astri, belli il ruscello e le sue sponde, il bosco e la roccia, la capra e il maggiolino, fiori e farfalle. Bello e piacevole andar cosĂŹ per il mondo e sentirsi cosi bambino, cosĂŹ risvegliato, cosĂŹ aperto all'immediatezza delle cose, cosĂŹ fiducioso. Diverso era ora l'ardore del sole sulla pelle, diversamente fredda l'acqua dei ruscelli e dei pozzi, altro le zucche e le banane. Brevi erano i giorni, brevi le notti, ogni ora volava via rapida come vela sul mare, e sotto la vela una barca carica di tesori, piena di gioia. Siddharta vedeva un popolo di scimmie agitarsi su tra i rami nell'alta volta del bosco e ne udiva lo strepito selvaggio e ingordo. Siddharta vedeva un montone inseguire una pecora e congiungersi con lei. Tra le canne di una palude vedeva il luccio cacciare affannato verso sera: davanti a lui i pesciolini sciamavano a frotte rapidamente, guizzando e balenando fuor d'acqua impauriti; un'incalzante e appassionata energia si sprigionava dai cerchi precipitosi che l'impetuoso cacciatore tracciava nell'acqua. Tutto ciĂČ era sempre stato, ed egli non l'aveva mai visto: non vi aveva partecipato. Ma ora sĂŹ, vi partecipava e vi apparteneva. Luce e ombra attraversavano la sua vista, le stelle e la luna gli attraversavano il cuore.
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Hermann Hesse (Siddhartha)
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Quant Ă  l’oeuvre, les problĂšmes qu’elle soulĂšve sont plus difficiles encore. En apparence pourtant, quoi de plus simple ? Une somme de textes qui peuvent ĂȘtre dĂ©notĂ©s par le signe d’un nom propre. Or cette dĂ©notation (mĂȘme si on laisse de cĂŽtĂ© les problĂšmes de l’attribution) n’est pas une fonction homogĂšne : le nom d’un auteur dĂ©note-t-il de la mĂȘme façon un texte qu’il a lui-mĂȘme publiĂ© sous son nom, un texte qu’il a prĂ©sentĂ© sous un pseudonyme, un autre qu’on aura retrouvĂ© aprĂšs sa mort Ă  l’état d’ébauche, un autre encore qui n’est qu’un griffonnage, un carnet de notes, un « papier » ? La constitution d’une oeuvre complĂšte ou d’un opus suppose un certain nombre de choix qu’il n’est pas facile de justifier ni mĂȘme de formuler : suffit-il d’ajouter aux textes publiĂ©s par l’auteur ceux qu’il projetait de donner Ă  l’impression, et qui ne sont restĂ©s inachevĂ©s quer par le fait de la mort ? Faut-il intĂ©grer aussi tout ce qui est brouillon, fait de la mort ? Faut-il intĂ©grer aussi tout ce qui est brouillon, premier dessein, corrections et ratures des livres ? Faut-il ajouter les esquisses abandonnĂ©es? Et quel status donner aux lettres, aux notes, aux conversations rapportĂ©es, aux propos transcrits par les auditeurs, bref Ă  cet immense fourmillement de traces verbales qu’un individu laisse autour de lui au moment de mourir, et qui parlent dans un entrecroisement indĂ©fini tant de langages diffĂ©rents ? En tout cas le nom « MallarmĂ© » ne se rĂ©fĂšre pas de la mĂȘme façon aux thĂšmes anglais, aux trauctions d’Edgar Poe, aux poĂšmes, ou aux rĂ©ponses Ă  des enquĂȘtes ; de mĂȘme, ce n’est pas le mĂȘme rapport qui existe entre le nom de Nietzsche d’une part et d’autre par les autobiographies de jeunesse, les dissertations scolaires, les articles philologiques, Zarathoustra, Ecce Homo, les lettres, les derniĂšres cartes postales signĂ©es par « Dionysos » ou « Kaiser Nietzsche », les innombrables carnets oĂč s’enchevĂȘtrent les notes de blanchisserie et les projets d’aphorismes. En fait, si on parle si volontiers et sans s’interroger davantage de l’« oeuvre » d’un auteur, c’est qu’on la suppose dĂ©finie par une certaine fonction d’expression. On admet qu’il doit y avoir un niveau (aussi profond qu’il est nĂ©cessaire de l’imaginer) auquel l’oeuvre se rĂ©vĂšle, en tous ses fragments, mĂȘme les plus minuscules et les plus inessentiels, comme l’expression de la pensĂ©e, ou de l’expĂ©rience, ou de l’imagination, ou de l’inconscient de l’auteur, ou encore des dĂ©terminations historiques dans lesquelles il Ă©tait pris. Mais on voit aussitĂŽt qu’une pareille unitĂ©, loin d’ĂȘtre donnĂ© immĂ©diatement, est constituĂ©e par une opĂ©ration ; que cette opĂ©ration est interprĂ©tative (puisqu’elle dĂ©chiffre, dans le texte, la transcription de quelque chose qu’il cache et qu’il manifeste Ă  la fois); qu’enfin l’opĂ©ration qui dĂ©termine l’opus, en son unitĂ©, et par consĂ©quent l’oeuvre elle-mĂȘme ne sera pas la mĂȘme s’il s’agit de l’auteur du Théùtre et son double ou de l’auteur du Tractatus et donc, qu’ici et lĂ  ce n’est pas dans le mĂȘme sens qu’on parlera d’une « oeuvre ». L’oeuvre ne peut ĂȘtre considĂ©rĂ©e ni comme unitĂ© immĂ©diate, ni comme une unitĂ© certaine, ni comme une unitĂ© homogĂšne.
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Michel Foucault (The Archaeology of Knowledge and The Discourse on Language)
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Elenco di titani. A destra una legione di pensatori, la Gironda; a sinistra un gruppo di atleti: la Montagna. Da un lato Brissot, che aveva avuto in consegna le chiavi della Bastiglia; Barbaroux, influenzatissimo dai Marsigliesi; KĂ©ervĂ©legan, che disponeva del battaglione di Brest accasermato al fabourg Saint-Marceau; GensonnĂ©, che aveva consacrato una supremazia dei rappresentanti sui generali; il truce Gaudet, al quale la regina aveva mostrato alle Tulieries il delfino addormentato, il fatale Gaudet che baciĂČ la fronte del fanciullo e fece mozzare la testa al padre; Salles, il chimerico delatore di collusioni della Montagna con l'Austria; Sillery, lo zoppo della destra come Couthon era lo storpio della sinistra; Lause-Duperret, che trattato da uomo scellerato da un giornalista, invitĂČ a cena quest'ultimo affermando che, secondo lui, scellerato stava a significare semplicemente un uomo che pensava in modo differente; Rabaut-Saint-Étienne, che aveva iniziato il suo almanacco per il 1700 con le parole «La Rivoluzione Ăš finita»; Quinette, che fu tra coloro che accelerarono la fine di Luigi XVI; il giansenista Camus, che stava redigendo la costituzione civile del clero, credeva ai miracoli del diacono Paris, e si prosternava ogni sera davanti a un Cristo alto sette piedi inchiodato al muro della sua stanza; Fauchet, un prete che con Camille Desmoulins aveva partecipato al 14 Luglio; Isnard, colpevole di aver asserito: «Parigi sarĂ  distrutta», mentre Brunswick affermava: «Parigi sarĂ  incendiata»; Jacob Dupont, il primo a professare: «Io sono ateo » ottenendo da Robespierre questa singolare risposta: «L'ateismo Ăš aristocratico»; Lanjuinais, tenace, sagace, coraggioso bretone; Ducos, l'Eurialo di Boyer-FonfrĂšde, Rebecqui, il Pilade di Barbaroux, che presentĂČ le dimissioni per il ritardo frapposto all'esecuzione di Robespierre; Richaud, ostile al permanere delle sezioni; Lasource, che aveva lanciato questo motto micidiale: «Guai alle nazioni che si mostrano riconoscenti» e che, ai piedi del patibolo, doveva contraddirsi con queste parole lanciate alla Montagna. «Noi moriamo perchĂ© il popolo sonnecchia, voi morirete quando si sveglierà» Biroteau, che fece decretare l'abolizione dell'inviolabilitĂ , e fu cosĂŹ, l'incosciente fabbro della mannaia e carnefice di se stesso; Charles Villatte, che mise in pace la propria coscienza con questa protesta: «Non voterĂČ mai sotto la minaccia di un coltello»; Luovet, autore di Fabulas, che finĂŹ come libraio in Palais-Royal avendo per cassiere Lodoiska; Mercier, autore dei Tableaux de Paris, il quale affermava: «Tutti i re hanno sentito sulla loro nuca il 21 gennaio»; Marec, che si preoccupava soltanto della «fazione degli antichi pregiudizi»il giornalista CarrĂ , che davanti al patibolo commentava: «Sono seccato di morire perchĂ© non potrĂČ assistere al seguito»; VigĂ©s che si vantava di essere granatiere del secondo battaglione di Mayenne-et-Loire, e che, alle minacce che gli venivano dalla tribuna del pubblico, urlava: «Io chiedo che al primo mormorio del pubblico, ognuno di noi esca di qui per marciare su Versailles, spada in pugno!»; Buzot, votato alla morte per fame;ValazĂ©, votato al proprio pugnale; Condorcet, che doveva morire a Bourg-la-Reine, localitĂ  ribattezzata Bourg ĖgalitĂ©, denunciato da un libro di Orazio che teneva in tasca; PĂ©tion, adorato dalla folla nel 1792 e divorato dai lupi nel 1794, e altri venti ancora; PonĂ©coulant, Morbotz, Lidon, Saint-Martin, Dussaulx, traduttore di Giovenale e combattente nella campagna di Hannover, Boileau, Bertrand, Lesterp-Beuavais, Lesage, Gomaire, Gardien, Mainvielle, Duplantier, Lacaze, Antiboule, primo fra tutti, un Branave che veniva chiamato Vergniaud.
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Victor Hugo (Ninety-Three (Annotated & Illustrated))
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Quand on me retrouvera, les yeux brĂ»lĂ©s on imaginera que j'ai beaucoup appelĂ© et beaucoup souffert. Mais les Ă©lans, mais les regrets, mais les tendres souffrances, ce sont encore des richesses. Et moi je n'ai plus de richesses. Les fraĂźches jeunes filles, au soir de leur premier amour, connaissent le chagrin et pleurent. Le chagrin est liĂ© aux frĂ©missements de la vie. Et moi je n'ai plus de richesses. Les fraĂźches jeunes filles, au soir de leur premier amour, connaissent le chagrin et pleurent. Le chagrin est liĂ© aux frĂ©missements de la vie. Et moi je n'ai plus de chagrin. Le dĂ©sert, c'est moi. Je ne forme plus de salive, mais je ne forme plus, non plus, les images douces vers lesquelles j'aurais pu gĂ©mir. Le soleil a sĂ©chĂ© en moi la source des larmes. [...] Je regarde PrĂ©vot. Il est frappĂ© du mĂȘme Ă©tonnement que moi, mais il ne comprend pas non plus ce qu'il Ă©prouve. [...] Nous sommes sauvĂ©s, il y a des traces dans le sable !... Ah ! nous avions perdu la piste de l'espĂšce humaine, nous Ă©tions retranchĂ©s d'avec la tribu, nous nous Ă©tions retrouvĂ©s seuls au monde, oubliĂ©s par une migration universelle, et voici que nous dĂ©couvrons, imprimĂ©s dans le sable, les pieds miraculeux de l'homme. [...] Et cependant, nous ne sommes point sauvĂ©s encore. Il ne nous suffit pas d'attendre. Dans quelques heures, on ne pourra plus nous secourir. La marche de la soif, une fois la toux commencĂ©e, est trop rapide. Et notre gorge. Mais je crois en cette caravane, qui se balance quelque part, dans le dĂ©sert. Nous avons donc marchĂ© encore, et tout Ă  coup j'ai entendu le chant du coq. Guillaumet m'avait dit : « Vers la fin, j'entendais des coqs dans les Andes. J'entendais aussi des chemins de fer. » Je me souviens de son rĂ©cit Ă  l'instant mĂȘme oĂč le coq chante et je me dis : « Ce sont mes yeux qui m'ont trompĂ© d'abord. C'est sans doute l'effet de la soif. Mes oreilles ont mieux rĂ©sistĂ©. » Mais PrĂ©vot m'a saisi par le bras : « Vous avez entendu ? - Quoi ? - Le coq ! - Alors... Alors... » Alors, bien sĂ»r, imbĂ©cile, c'est la vie... J'ai eu une derniĂšre hallucination : celle de trois chiens qui se poursuivaient. PrĂ©vot, qui regardait aussi, n'a rien vu. Mais nous sommes deux Ă  tendre les bras vers ce BĂ©douin. Nous sommes deux Ă  user vers lui tout le souffle de nos poitrines. Nous sommes deux Ă  rire de bonheur !... Mais nos voix ne portent pas Ă  trente mĂštres. Nos cordes vocales sont dĂ©jĂ  sĂšches. Nous nous parlions tout bas l'un Ă  l'autre, et nous ne l'avions mĂȘme pas remarquĂ© ! Mais ce BĂ©douin et son chameau, qui viennent de se dĂ©masquer de derriĂšre le tertre, voilĂ  que lentement, lentement, ils s'Ă©loignent. Peut-ĂȘtre cet homme est-il seul. Un dĂ©mon cruel nous l'a montrĂ© et le retire... Et nous ne pourrions plus courir ! Un autre Arabe apparaĂźt de profil sur la dune. Nous hurlons, mais tout bas. Alors, nous agitons les bras et nous avons l'impression de remplir le ciel de signaux immenses. Mais ce BĂ©douin regarde toujours vers la droite... Et voici que, sans hĂąte, il a amorcĂ© un quart de tour. À la seconde mĂȘme oĂč il se prĂ©sentera de face, tout sera accompli. À la seconde mĂȘme oĂč il regardera vers nous, il aura dĂ©jĂ  effacĂ© en nous la soif, la mort et les mirages. Il a amorcĂ© un quart de tour qui, dĂ©jĂ , change le monde. Par un mouvement de son seul buste, par la promenade de son seul regard, il crĂ©e la vie, et il me paraĂźt semblable Ă  un dieu... C'est un miracle... Il marche vers nous sur le sable, comme un dieu sur la mer... L'Arabe nous a simplement regardĂ©s. Il a pressĂ©, des mains, sur nos Ă©paules, et nous lui avons obĂ©i. Nous nous sommes Ă©tendus. Il n'y a plus ici ni races, ni langages, ni divisions. Il y a ce nomade pauvre qui a posĂ© sur nos Ă©paules des mains d'archange.
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Antoine de Saint-Exupéry
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Être aimĂ© d'une jeune fille chaste, lui rĂ©vĂ©ler le premier cet Ă©trange mystĂšre de l'amour, certes, c'est une grande fĂ©licitĂ©, mais c'est la chose du monde la plus simple. S'emparer d'un cƓur qui n'a pas l'habitude des attaques, c'est entrer dans une ville ouverte et sans garnison. L'Ă©ducation, le sentiment des devoirs et la famille sont de trĂšs fortes sentinelles ; mais il n'y a sentinelles si vigilantes que ne trompe une fille de seize ans, Ă  qui, par la voix de l'homme qu'elle aime, la nature donne ses premiers conseils d'amour qui sont d'autant plus ardents qu'ils paraissent plus purs. Plus la jeune fille croit au bien, plus elle s'abandonne facilement, sinon Ă  l'amant, du moins Ă  l'amour, car Ă©tant sans dĂ©fiance, elle est sans force, et se faire aimer d'elle est un triomphe que tout homme de vingt-cinq ans pourra se donner quand il voudra. Et cela est si vrai que voyez comme on entoure les jeunes filles de surveillance et de remparts ! Les couvents n'ont pas de murs assez hauts, les mĂšres de serrures assez fortes, la religion de devoirs assez continus pour renfermer tous ces charmants oiseaux dans leur cage, sur laquelle on ne se donne mĂȘme pas la peine de jeter des fleurs. Aussi comme elles doivent dĂ©sirer ce monde qu'on leur cache, comme elles doivent croire qu'il est tentant, comme elles doivent Ă©couter la premiĂšre voix qui, Ă  travers les barreaux, vient leur en raconter les secrets, et bĂ©nir la main qui lĂšve, la premiĂšre, un coin du voile mystĂ©rieux. Mais ĂȘtre rĂ©ellement aimĂ© d'une courtisane, c'est une victoire bien autrement difficile. Chez elles, le corps a usĂ© l'Ăąme, les sens ont brĂ»lĂ© le cƓur, la dĂ©bauche a cuirassĂ© les sentiments. Les mots qu'on leur dit, elles les savent depuis longtemps ; les moyens que l'on emploie, elles les connaissent, l'amour mĂȘme qu'elles inspirent, elles l'ont vendu. Elles aiment par mĂ©tier et non par entraĂźnement. Elles sont mieux gardĂ©es par leurs calculs qu'une vierge par sa mĂšre et son couvent ; aussi ont-elles inventĂ© le mot caprice pour ces amours sans trafic qu'elles se donnent de temps en temps comme repos, comme excuse, ou comme consolation ; semblables Ă  ces usuriers qui rançonnent mille individus, et qui croient tout racheter en prĂȘtant un jour vingt francs Ă  quelque pauvre diable qui meurt de faim, sans exiger d'intĂ©rĂȘt et sans lui demander de reçu. Puis, quand Dieu permet l'amour Ă  une courtisane, cet amour, qui semble d'abord un pardon, devient presque toujours pour elle un chĂątiment. Il n'y a pas d'absolution sans pĂ©nitence. Quand une crĂ©ature, qui a tout son passĂ© Ă  se reprocher, se sent tout Ă  coup prise d'un amour profond, sincĂšre, irrĂ©sistible, dont elle ne se fĂ»t jamais crue capable ; quand elle a avouĂ© cet amour, comme l'homme aimĂ© ainsi la domine ! Comme il se sent fort avec ce droit cruel de lui dire : « vous ne faites pas plus pour de l'amour que vous n'avez fait pour de l'argent. » Alors elles ne savent quelles preuves donner. Un enfant, raconte la fable, aprĂšs s'ĂȘtre longtemps amusĂ© dans un champ Ă  crier : « au secours ! » Pour dĂ©ranger des travailleurs, fut dĂ©vorĂ© un jour par un ours, sans que ceux qu'il avait trompĂ©s si souvent crussent cette fois aux cris rĂ©els qu'il poussait. Il en est de mĂȘme de ces malheureuses filles, quand elles aiment sĂ©rieusement. Elles ont menti tant de fois qu'on ne veut plus les croire, et elles sont, au milieu de leurs remords, dĂ©vorĂ©es par leur amour. De lĂ , ces grands dĂ©vouements, ces austĂšres retraites dont quelques-unes ont donnĂ© l'exemple. Mais, quand l'homme qui inspire cet amour rĂ©dempteur a l'Ăąme assez gĂ©nĂ©reuse pour l'accepter sans se souvenir du passĂ©, quand il s'y abandonne, quand il aime enfin, comme il est aimĂ©, cet homme Ă©puise d'un coup toutes les Ă©motions terrestres, et aprĂšs cet amour son cƓur sera fermé à tout autre.
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Alexandre Dumas fils (La dame aux camélias)
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Les hommes, disais-je, se plaignent souvent de compter peu de beaux jours et beaucoup de mauvais, et il me semble que, la plupart du temps, c’est mal Ă  propos. Si nous avions sans cesse le cƓur ouvert pour jouir des biens que Dieu nous dispense chaque jour, nous aurions assez de force pour supporter le mal quand il vient. — Mais nous ne sommes pas les maĂźtres de notre humeur, dit la mĂšre ; combien de choses dĂ©pendent de l’état du corps ! Quand on n’est pas bien, on est mal partout. » J’en tombai d’accord et j’ajoutai : « Eh bien, considĂ©rons la chose comme une maladie, et demandons-nous s’il n’y a point de remĂšde. — C’est parler sagement, dit Charlotte : pour moi, j’estime que nous y pouvons beaucoup. Je le sais par expĂ©rience. Si quelque chose me contrarie et veut me chagriner, je cours au jardin et me promĂšne, en chantant quelques contredanses : cela se passe aussitĂŽt. — C’est ce que je voulais dire, repris-je Ă  l’instant : il en est de la mauvaise humeur absolument comme de la paresse ; car c’est une sorte de paresse. Par notre nature, nous y sommes fort enclins, et cependant, si nous avons une fois la force de nous surmonter, le travail nous devient facile, et nous trouvons dans l’activitĂ© un vĂ©ritable plaisir. » FrĂ©dĂ©rique Ă©tait fort attentive, et le jeune homme m’objecta qu’on n’était pas maĂźtre de soi, et surtout qu’on ne pouvait commander Ă  ses sentiments. « II s’agit ici, rĂ©pliquai-je, d’un sentiment dĂ©sagrĂ©able, dont chacun est bien aise de se dĂ©livrer, et personne ne sait jusqu’oĂč ses forces s’étendent avant de les avoir essayĂ©es. AssurĂ©ment, celui qui est malade consultera tous les mĂ©decins, et il ne refusera pas les traitements les plus pĂ©nibles, les potions les plus amĂšres, pour recouvrer la santĂ© dĂ©sirĂ©e. [...] Vous avez appelĂ© la mauvaise humeur un vice : cela me semble exagĂ©rĂ©. — Nullement, lui rĂ©pondis-je, si une chose avec laquelle on nuit Ă  son prochain et Ă  soi-mĂȘme mĂ©rite ce nom. N’est-ce pas assez que nous ne puissions nous rendre heureux les uns les autres ? faut-il encore nous ravir mutuellement le plaisir que chacun peut quelquefois se procurer ? Et nommez-moi l’homme de mauvaise humeur, qui soit en mĂȘme temps assez ferme pour la dissimuler, la supporter seul, sans troubler la joie autour de lui ! N’est-ce pas plutĂŽt un secret dĂ©plaisir de notre propre indignitĂ©, un mĂ©contentement de nous-mĂȘmes, qui se lie toujours avec une envie aiguillonnĂ©e par une folle vanitĂ© ? Nous voyons heureux des gens qui ne nous doivent pas leur bonheur, et cela nous est insupportable. » Charlotte me sourit, en voyant avec quelle Ă©motion je parlais, et une larme dans les yeux de FrĂ©dĂ©rique m’excita Ă  continuer. « Malheur, m’écriai-je, Ă  ceux qui se servent de l’empire qu’ils ont sur un cƓur, pour lui ravir les joies innocentes dont il est lui-mĂȘme la source ! Tous les prĂ©sents, toutes les prĂ©venances du monde, ne peuvent compenser un moment de joie spontanĂ©e, que nous empoisonne une envieuse importunitĂ© de notre tyran. [...] Si seulement on se disait chaque jour : Tu ne peux rien pour tes amis que respecter leurs plaisirs et augmenter leur bonheur en le goĂ»tant avec eux. Peux-tu, quand le fond de leur ĂȘtre est tourmentĂ© par une passion inquiĂšte, brisĂ© par la souffrance, leur verser une goutte de baume consolateur ?
 Et, quand la derniĂšre, la plus douloureuse maladie surprendra la personne que tu auras tourmentĂ©e dans la fleur de ses jours, qu’elle sera couchĂ©e dans la plus dĂ©plorable langueur, que son Ɠil Ă©teint regardera le ciel, que la sueur de la mort passera sur son front livide, et que, debout devant le lit, comme un condamnĂ©, dans le sentiment profond qu’avec tout ton pouvoir tu ne peux rien, l’angoisse te saisira jusqu’au fond de l’ñme, Ă  la pensĂ©e que tu donnerais tout au monde pour faire passer dans le sein de la crĂ©ature mourante une goutte de rafraĂźchissement, une Ă©tincelle de courage !

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Johann Wolfgang von Goethe (The Sorrows of Young Werther)
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È stata la prima e l’ultima volta in cui ha cercato di chiarirmi il sentimento del mondo dentro cui si muoveva. Finora, disse – e qui riassumo a parole mie di adesso –, ho creduto che si trattasse di momenti brutti che venivano e poi passavano, come una malattia di crescenza. Ti ricordi quando ti ho raccontato che s’era spaccata la pentola di rame? E del capodanno del 1958, quando i Solara ci spararono addosso, ti ricordi? Gli spari furono la cosa che mi fece meno paura. Mi spaventĂČ invece che i colori dei fuochi d’artificio fossero taglienti – il verde e il viola soprattutto erano affilati –, che ci potessero squartare, che le scie dei razzi strusciassero su mio fratello Rino come lime, come raspe, e gli spaccassero la carne, che facessero sgocciolare fuori da lui un altro mio fratello disgustoso che o rimettevo subito dentro – dentro la sua forma di sempre –, oppure mi si sarebbe rivoltato contro per farmi male. Per tutta la vita non ho fatto altro, LenĂč, che arginare momenti come quelli. Mi faceva paura Marcello e mi proteggevo con Stefano. Mi faceva paura Stefano e mi proteggevo con Michele. Mi faceva paura Michele e mi proteggevo con Nino. Mi faceva paura Nino e mi proteggevo con Enzo. Ma proteggere che significa, Ăš solo una parola. Dovrei farti, adesso, un elenco minuto di tutte le coperture grandi e piccole che mi sono costruita per starmene nascosta, e invece non mi sono servite. Ti ricordi quanto mi faceva orrore il cielo di notte a Ischia? Voi dicevate com’ù bello, ma io non potevo. Ci sentivo un sapore di uovo marcio col tuorlo gialloverdognolo chiuso dentro l’albume e dentro il guscio, un uovo sodo che si spacca. Avevo in bocca stelle-uova avvelenate, la loro luce era di una consistenza bianca, gommosa, si attaccava ai denti insieme alla nerezza gelatinosa del cielo, la tritavo con disgusto, sentivo uno scricchiolio di granuli. Mi spiego? Mi sto spiegando? Eppure a Ischia ero contenta, piena d’amore. Ma non serviva, la testa trova sempre uno spiraglio per guardare oltre – sopra, sotto, di lato –, dove c’ù lo spavento. Nella fabbrica di Bruno, per esempio, mi si spezzavano le ossa degli animali sotto le dita solo a sfiorarle e ne usciva un midollo rancido, ho provato una tale repulsione che ho creduto di essere malata. Ma ero malata, avevo veramente il soffio al cuore? No. L’unico problema Ăš sempre stato l’agitazione della testa. Non la posso fermare, devo sempre fare, rifare, coprire, scoprire, rinforzare, e poi all’improvviso disfare, spaccare. Tu prendi Alfonso, mi ha messo ansia fin da quando era ragazzino, ho sentito che il filo di cotone che lo teneva insieme stava per rompersi. E Michele? Michele si credeva chissĂ  chi, e invece Ăš bastato trovare la linea di contorno e tirare, ah, ah ah, l’ho spezzato, ho spezzato il suo cotone e l’ho ingarbugliato con quello di Alfonso, materia di maschio dentro materia di maschio, la tela che tessi di giorno si disfa di notte, la testa trova il modo. Ma serve a poco, il terrore resta, se ne sta sempre nello spiraglio tra una cosa normale e l’altra. Se ne sta lĂŹ in attesa, l’ho sempre sospettato, e da stasera lo so di sicuro: non regge niente, LenĂč, anche qua nella pancia, la creatura sembra che duri e invece no. Ti ricordi quando mi sono sposata con Stefano e volevo far ricominciare il rione punto e daccapo, solo cose belle, il brutto di prima non ci doveva essere piĂč? Quant’ù durato? I sentimenti gentili sono fragili, con me l’amore non resiste. Non resiste l’amore per un uomo, non resiste nemmeno l’amore per i figli, presto si buca. Guardi nel foro e vedi la nebulosa delle buone intenzioni confondersi con quella delle cattive. Gennaro mi fa sentire in colpa, questo coso qui dentro la pancia Ăš una responsabilitĂ  che mi taglia, mi graffia. Voler bene scorre insieme al voler male, e io non riesco, non riesco a condensarmi intorno a nessuna volontĂ  sana.
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Elena Ferrante (The Story of the Lost Child (Neapolitan Novels, #4))
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Frustrato, Doug tentĂČ un’altra strada. “Ascolta, supponiamo che la maggioranza voti per la Brexit e noi...” “Scusami se ti interrompo,” disse Nigel. “Supponiamo che la maggioranza voti per cosa?” “Brexit.” Nigel lo guardĂČ sbalordito. “Come mai salti fuori con questa parola?” “Non Ăš cosĂŹ che la chiamano tutti?” “Credevo che si dicesse Brixit.” “Cosa? Brixit?” “Noi diciamo cosĂŹ.” “Noi... chi?” “Dave e tutto il gruppo.” “Tutti dicono Brexit. Da dove viene Brixit?” “Non lo so. Pensavo che si dicesse cosĂŹ.” Di nuovo prese un appunto sul taccuino. “Brexit? Sei sicuro?” “Sicurissimo. È una parola composta. British exit.” “British exit... Allora dovrebbe essere Brixit?” “Be’, i greci l’hanno chiamata Grexit.” “I greci? Non sono usciti dall’Unione europea.” “No, ma hanno valutato la possibilitĂ  di farlo.” “Noi non siamo i greci. Dovremmo avere una parola che sia unicamente nostra?” “Ce l’abbiamo. Brexit.” “Ma noi continuiamo a dire Brixit.” Scuotendo la testa, Nigel continuĂČ a scrivere. “SarĂ  una notizia bomba nel prossimo consiglio dei ministri. Spero che non tocchi a me comunicarlo.” “A che ti serve avere una definizione se sei sicuro che la cosa non succederĂ ?” gli domandĂČ Doug. Nigel sorrise felice. “Naturale... hai ragione da vendere. Non succederĂ  e quindi non ci serve definirla.” “Ecco, vedi.” “Dopotutto, tra un anno, nessuno si ricorderĂ  piĂč di questa stupida faccenda.” “Esattamente.” “Nessuno si ricorderĂ  che qualcuno voleva la Brixit.” “Proprio cosĂŹ. PerĂČ, sai, alcuni di loro...” Si chiese come dovesse metterla. “Sono personaggi da prendere sul serio, no? Boris Johnson, per esempio. Un vero peso massimo.” “Non infierire sul suo aspetto fisico,” disse Nigel. “Anche se Dave Ăš molto arrabbiato con lui.” “Non si aspettava che si pronunciasse a favore dell’uscita?” “No, non se l’aspettava.” “Gira voce che la sera prima che il ‘Telegraph’ andasse in stampa, Boris avesse preparato due articoli – uno in cui sosteneva l’uscita e l’altro in cui si dichiarava favorevole a restare nell’Unione europea.” “Non ci credo per niente,” disse Nigel. “Boris avrebbe preparato tre articoli: uno per uscire, l’altro per restare e il terzo perchĂ© non riusciva a decidere. Gli piace essere sempre pronto.”“E poi c’ù Michael Gove. Un altro attaccante che si Ăš pronunciato a favore dell’uscita.” “Lo so. Dave Ăš arrabbiatissimo con Michael. Per fortuna rimangono molti conservatori leali e di buon senso che apprezzano i benefici di restare membri della UE. Credo che tu vada a letto con una di loro. Ma prova a immaginare cosa pensa Dave di Michael e di alcuni altri. Insomma, Ăš andato a Bruxelles, Ăš tornato con un accordo assai vantaggioso, e questi non sono ancora contenti.” “Semplice: a molti non va giĂč la UE,” disse Doug. “Pensano che non sia democratica.” “SĂŹ, ma uscirne sarebbe un male per l’economia.” “Pensano che la Germania comandi a bacchetta su tutti.” “SĂŹ, ma uscirne sarebbe un male per l’economia.” “Pensano che dalla Polonia e dalla Romania siano arrivati troppi immigrati che spingono i salari al ribasso.” “SĂŹ, ma uscirne sarebbe un male per l’economia.” “D’accordo,” disse Doug. “Credo di avere appena capito quali saranno i tre punti strategici della campagna di Dave.” Adesso era il suo turno di prendere appunti. “E come la mettiamo con Jeremy Corbyn?” Nigel inspirĂČ con un lungo sibilo e sobbalzĂČ visibilmente. “Jeremy Corbyn?” “Se il quadro Ăš questo, lui dove si colloca?” “Preferisco non parlarne.” “PerchĂ© no?” “PerchĂ© no? PerchĂ© Ăš un marxista. Marxista, leninista, trotzkista, comunista. Maoista, bolscevico, anarchico, di sinistra. Un socialista fondamentalista, anticapitalista, antimonarchico, pro-terrorismo.” “Ma Ăš anche uno che vuole rimanere nella UE.” “Davvero?” “CosĂŹ dice.” “Allora, naturalmente, saremo felici di averlo a bordo. Ma non credo che Dave sarebbe pronto a condividere alcunchĂ© sul piano politico.” “Non sarĂ  necessario. È Jeremy il primo a respingere un accordo di questo tipo.” “Bene.
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Jonathan Coe (Middle England)
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RÉPONSES INTERROGATIVES À UNE QUESTION DE MARTIN HEIDEGGER La poĂ©sie ne rythmera plus l'action. Elle sera en avant. RIMBAUD. Divers sens Ă©troits pourraient ĂȘtre proposĂ©s, compte non tenu du sens qui se crĂ©e dans le mouvement mĂȘme de toute poĂ©sie objective, toujours en chemin vers le point qui signe sa justification et clĂŽt son existence, Ă  l'Ă©cart, en avant de l'existence du mot Dieu : -La poĂ©sie entraĂźnera Ă  vue l'action, se plaçant en avant d'elle. L'en-avant suppose toutefois un alignement d'angle de la poĂ©sie sur l'action, comme un vĂ©hicule pilote aspire Ă  courte distance par sa vitesse un second vĂ©hicule qui le suit. Il lui ouvre la voie, contient sa dispersion, le nourrit de sa lancĂ©e. -La poĂ©sie, sur-cerveau de l’action, telle la pensĂ©e qui commande au corps de l'univers, comme l'imagination visionnaire fournit l'image de ce qui sera Ă  l'esprit forgeur qui la sollicite. De lĂ , l'enavant. -La poĂ©sie sera « un chant de dĂ©part ». PoĂ©sie et action, vases obstinĂ©ment communicants. La poĂ©sie, pointe de flĂšche supposant l'arc action, l'objet sujet Ă©troitement dĂ©pendant, la flĂšche Ă©tant projetĂ©e au loin et ne retombant pas car l'arc qui la suit la ressaisira avant chute, les deux Ă©gaux bien qu'inĂ©gaux, dans un double et unique mouvement de rejonction. -L'action accompagnera la poĂ©sie par une admirable fatalitĂ©, la rĂ©fraction de la seconde dans le miroir brĂ»lant et brouillĂ© de la premiĂšre produisant une contradiction et communiquant le signe plus (+) Ă  la matiĂšre abrupte de l’action. -La poĂ©sie, du fait de la parole mĂȘme, est toujours mise par la pensĂ©e en avant de l'agir dont elle emmĂšne le contenu imparfait en une course perpĂ©tuelle vie-mort-vie. -L'action est aveugle, c'est la poĂ©sie qui voit. L'une est unie par un lien mĂšre-fils Ă  1'autre, le fils en avant de la mĂšre et la guidant par nĂ©cessitĂ© plus que par amour. -La libre dĂ©termination de la poĂ©sie semble lui confĂ©rer sa qualitĂ© conductrice. Elle serait un ĂȘtre action, en avant de Faction. -La poĂ©sie est la loi, l'action demeure le phĂ©nomĂšne. L'Ă©clair prĂ©cĂšde le tonnerre, illuminant de haut en bas son théùtre, lui donnant valeur instantanĂ©e. -La poĂ©sie est le mouvement pur ordonnant le mouvement gĂ©nĂ©ral. Elle enseigne le pays en se dĂ©calant. -La poĂ©sie ne rythme plus l'action, elle se porte en avant pour lui indiquer le chemin mobile. C'est pourquoi la poĂ©sie touche la premiĂšre. Elle songe l'action et, grĂące Ă  son matĂ©riau, construit la Maison, mais jamais une fois pour toutes. _ La poĂ©sie est le moi en avant de l'en soi, « le poĂšte Ă©tant chargĂ© de l'HumanitĂ© » (Rimbaud). - La poĂ©sie serait de « la pensĂ©e chantĂ©e ». Elle serait l'Ɠuvre en avant de Faction, serait sa consĂ©quence finale et dĂ©tachĂ©e. -La poĂ©sie est une tĂȘte chercheuse. L'action est son corps. Accomplissant une rĂ©volution ils font, au terme de celle-ci, coĂŻncider la fin et le commencement. Ainsi de suite selon le cercle. -Dans l'optique de Rimbaud et de la Commune, la poĂ©sie ne servira plus la bourgeoisie, ne la rythmera plus. Elle sera en avant, la bourgeoisie ici supposĂ©e action de conquĂȘte. La poĂ©sie sera alors sa propre maĂźtresse, Ă©tant maĂźtresse de sa rĂ©volution; le signal du dĂ©part donnĂ©, l'action en-vue-de se transformant sans cesse en action voyant.
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René Char (Recherche de la base et du sommet)
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Pour retrouver une position d’objectivitĂ©, nous devrons nous abstenir de tous jugements de ce type. Il faudra admettre que, dans la gamme des possibilitĂ©s ouvertes aux sociĂ©tĂ©s humaines, chacune a fait un certain choix et que ces choix sont incomparables entre eux : ils se valent. Mais alors surgit un nouveau problĂšme : car si, dans le premier cas, nous Ă©tions menacĂ©s par l’obscurantisme sous forme d’un refus aveugle de ce qui n’est pas nĂŽtre, nous risquons maintenant de cĂ©der Ă  un Ă©clectisme qui, d’une culture quelconque, nous interdit de rien rĂ©pudier : fĂ»t-ce la cruautĂ©, l’injustice et la misĂšre [
]. Et comme ces abus existent aussi parmi nous, quel sera notre droit de les combattre Ă  demeure, s’il suffit qu’ils se produisent ailleurs pour que nous nous inclinions devant eux ?‹ L’opposition entre deux attitudes de l’ethnographe : critique Ă  domicile et conformiste au-dehors, en recouvre donc une autre Ă  laquelle il lui est encore plus difficile d’échapper. S’il veut contribuer Ă  une amĂ©lioration de son rĂ©gime social, il doit condamner, partout oĂč elles existent, les conditions analogues Ă  celles qu’il combat, et il perd son objectivitĂ© et son impartialitĂ©. En retour, le dĂ©tachement que lui imposent le scrupule moral et la rigueur scientifique le prĂ©vient de critiquer sa propre sociĂ©tĂ©, Ă©tant donnĂ© qu’il ne veut en juger aucune afin de les connaĂźtre toutes. A agir chez soi, on se prive de comprendre le reste, mais Ă  vouloir tout comprendre on renonce Ă  rien changer.
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Claude Lévi-Strauss (Tristes Tropiques)
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Lei invece sapeva. Come sapeva, quando ha rubato il nascondiglio di Maddie, che lo scopo della partita a nascondino con il padre non era semplicemente vincere. L'aveva capito dalla sua voce. Ha dimenticato la risata della madre, ma non ha dimenticato la voce di lui, quella sera.
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Kiersten White (Hide)
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Et pendant que je mange, je ne fais rien d’autre que manger. Quand je marcherai, je marcherai, c’est tout. Et s’il faut un jour me battre, n’importe quel jour en vaut un autre pour mourir. Parce que je ne vis ni dans mon passĂ©, ni dans mon avenir. Je n’ai que le prĂ©sent, et c’est lui seul qui m’intĂ©resse. Si tu peux demeurer toujours dans le prĂ©sent, alors tu seras un homme heureux.
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COELHO Paulo
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« Et pendant que je mange, je ne fais rien d’autre que manger. Quand je marcherai, je marcherai, c’est tout. Et s’il faut un jour me battre, n’importe quel jour en vaut un autre pour mourir. Parce que je ne vis ni dans mon passĂ©, ni dans mon avenir. Je n’ai que le prĂ©sent, et c’est lui seul qui m’intĂ©resse. Si tu peux demeurer toujours dans le prĂ©sent, alors tu seras un homme heureux. »
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Paulo Coelho (The Alchemist)