La Vie En Rose Quotes

We've searched our database for all the quotes and captions related to La Vie En Rose. Here they are! All 45 of them:

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La Vie En Rose. It is the French way of saying, 'I am looking at the world through rose-coloured glasses.
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Audrey Hepburn
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Life, when it was good, was indeed pink. La vie en rose.
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Lydia Michaels (La Vie en Rose: Life in Pink)
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Lea--when a man climbs a glass mountain, it's not usually for the damn golden apple. It's for the person he gives the apple to.
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Laura Florand (Turning Up the Heat (La Vie en Roses, #0.1))
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Quand de les ferme [yeux], je vois l'intérieur de ma paupiÚre, tout est rose. Voir la vie en rose, ce n'est qu'avoir les yeux fermés.
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Mélissa Verreault (Voyage léger)
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La rose complĂšte J’ai une telle conscience de ton ĂȘtre, rose complĂšte, que mon consentement te confond avec mon cƓur en fĂȘte. Je te respire comme si tu Ă©tais, rose, toute la vie, et je me sens l’ami parfait d’une telle amie.
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Rainer Maria Rilke (The Complete French Poems of Rainer Maria Rilke)
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Les roses n'ont rien de miĂšvre ou de gentil, elles sont juste vraies. Cruellement vraies. Si leurs pĂ©tales nous montrent que la vie est belle Ă  couper le souffle, leurs Ă©pines nous rappellent qu'elle est dangereuse Ă  en crever. −Marcus
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Victor Dixen (Distortion (Phobos, #2))
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With aggressive come-ons, at least you knew where you stood. Holding hands, you got - hopeful.
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Laura Florand (The Chocolate Rose (Amour et Chocolat, #3; La Vie en Roses, #0.5))
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Never choose half of anything just to be safe when you have a chance to have something whole and perfect.
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Laura Florand (The Chocolate Rose (Amour et Chocolat, #3; La Vie en Roses, #0.5))
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This is la vie en rose
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Anna Adams (A French Girl in New York (The French Girl, #1))
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Snails first,” PĂ©pĂ© said, bright-eyed. “That season’s only six weeks away.” “You have a season for hunting snails?” Layla asked incredulously. PĂ©pĂ© gave her an indignant look. “You can’t just gather them whenever you’re hungry, you know. You’ll decimate the population, and then no snails for the future.” “What a terrible loss,” Layla said dryly. Everyone at the table stared at her as if she had lost her mind. “Exactly,” his grandfather said firmly.
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Laura Florand (Once Upon a Rose (La Vie en Roses, #1))
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En fait, je n'ai pas peur de l'inconnu. C'est just que ça m'ennuie de perdre ce que je connais.
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Éric-Emmanuel Schmitt (Oscar et la dame rose)
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He felt as if he were blooming outward, his heart one of their own roses unfurling in deepest winter, which scared him because...well, roses that bloomed in the winter got frozen in the cold.
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Laura Florand (A Rose in Winter (La Vie en Roses, #1.5))
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You’re a plan A girl. Leave the plan B slot for someone not so nice. Hold out for a guy that puts you at the top and knows that’s where you belong, a guy that never makes you question your worth.” His
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Lydia Michaels (La Vie en Rose)
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La vie, la vie la vie n'est pas comme les livres, elle peut ĂȘtre bien belle, mĂȘme et parfois elle n'est pas toute rose, mais changer de couleur ne la rend pas meilleure. Aime-toi comme tu es, aime les autres comme ils sont. En vĂ©ritĂ©, mon si joli garçon, ce pourrait ĂȘtre cela la leçon.
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Philippe Claudel (Le monde sans les enfants et autres histoires)
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She snuck a guilty peek at Matt. She didn’t want to be selfish, she didn’t want to hurt him, but music was who she was. If she didn’t have that, she didn’t have anything. As long as she was going to let him have it back eventually, surely he could survive sharing part of his valley until she remembered how to sing?
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Laura Florand (Once Upon a Rose (La Vie en Roses, #1))
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LA ROSE ET LE RESADA Celui qui croyait au ciel Celui qui n'y croyait pas Tous deux adoraient la belle PrisonniĂšre des soldats Lequel montait Ă  l'Ă©chelle Et lequel guettait en bas Celui qui croyait au ciel Celui qui n'y croyait pas Qu'importe comment s'appelle Cette clartĂ© sur leur pas Que l'un fut de la chapelle Et l'autre s'y dĂ©robĂąt Celui qui croyait au ciel Celui qui n'y croyait pas Tous les deux Ă©taient fidĂšles Des lĂšvres du coeur des bras Et tous les deux disaient qu'elle Vive et qui vivra verra Celui qui croyait au ciel Celui qui n'y croyait pas Quand les blĂ©s sont sous la grĂȘle Fou qui fait le dĂ©licat Fou qui songe Ă  ses querelles Au coeur du commun combat Celui qui croyait au ciel Celui qui n'y croyait pas Du haut de la citadelle La sentinelle tira Par deux fois et l'un chancelle L'autre tombe qui mourra Celui qui croyait au ciel Celui qui n'y croyait pas Ils sont en prison Lequel A le plus triste grabat Lequel plus que l'autre gĂšle Lequel prĂ©fĂšre les rats Celui qui croyait au ciel Celui qui n'y croyait pas Un rebelle est un rebelle Deux sanglots font un seul glas Et quand vient l'aube cruelle Passent de vie Ă  trĂ©pas Celui qui croyait au ciel Celui qui n'y croyait pas RĂ©pĂ©tant le nom de celle Qu'aucun des deux ne trompa Et leur sang rouge ruisselle MĂȘme couleur mĂȘme Ă©clat Celui qui croyait au ciel Celui qui n'y croyait pas Il coule il coule il se mĂȘle À la terre qu'il aima Pour qu'Ă  la saison nouvelle MĂ»risse un raisin muscat Celui qui croyait au ciel Celui qui n'y croyait pas L'un court et l'autre a des ailes De Bretagne ou du Jura Et framboise ou mirabelle Le grillon rechantera Dites flĂ»te ou violoncelle Le double amour qui brĂ»la L'alouette et l'hirondelle La rose et le rĂ©sĂ©da
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Louis Aragon
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L'AUTRE Viens, mon George. Ah ! les fils de nos fils nous enchantent, Ce sont de jeunes voix matinales qui chantent. Ils sont dans nos logis lugubres le retour Des roses, du printemps, de la vie et du jour ! Leur rire nous attire une larme aux paupiĂšres Et de notre vieux seuil fait tressaillir les pierres; De la tombe entr'ouverte et des ans lourds et froids Leur regard radieux dissipe les effrois; Ils ramĂšnent notre Ăąme aux premiĂšres annĂ©es; Ils font rouvrir en nous toutes nos fleurs fanĂ©es; Nous nous retrouvons doux, naĂŻfs, heureux de rien; Le coeur serein s'emplit d'un vague aĂ©rien; En les voyant on croit se voir soi-mĂȘme Ă©clore; Oui, devenir aĂŻeul, c'est rentrer dans l'aurore. Le vieillard gai se mĂȘle aux marmots triomphants. Nous nous rapetissons dans les petits enfants. Et, calmĂ©s, nous voyons s'envoler dans les branches Notre Ăąme sombre avec toutes ces Ăąmes blanches.
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Victor Hugo (L'Art d'ĂȘtre grand-pĂšre)
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L’algĂšbre s’applique aux nuages ; l’irradiation de l’astre profite Ă  la rose; aucun penseur n’oserait dire que le parfum de l’aubĂ©pine est inutile aux constellations. Qui donc peut calculer le trajet d’une molĂ©cule? Que savons-nous si des crĂ©ations de monde ne sont point dĂ©terminĂ©es par des chutes de grains de sable? Qui donc connaĂźt les flux et les reflux rĂ©ciproques de l’infiniment grand et de l’infiniment petit, le retentissement des causes dans les prĂ©cipices de l’ĂȘtre et les avalanches de la crĂ©ation? [
] Tous les oiseaux qui volent ont Ă  la patte le fil de l’infini. [
] Dans les vastes Ă©changes cosmiques, la vie universelle va et vient en quantitĂ©s inconnues, roulant tout dans l’invisible mystĂšre des effluves, [
] rattachant le vol d’un insecte au mouvement de la terre, subordonnant, qui sait? ne fĂ»t-ce que par l’identitĂ© de la loi, l’évolution de la comĂšte dans le firmament au tournoiement de l’infusoire dans la goutte d’eau. Machine faite d’esprit. Engrenage Ă©norme dont le premier moteur est le moucheron et dont la derniĂšre roue est le zodiaque.
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Victor Hugo (Les Misérables)
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Un lieu oĂč rĂšgne la douleur est terre sainte. On comprendra un jour ce que cela veut dire. Jusque-lĂ , on ne saura rien de la vie. Robbie et des natures comme la sienne peuvent le concevoir. Quand, de ma prison, on m'amena entre deux policiers, devant le tribunal des faillites, Robbie attendait dans le sinistre et long couloir afin de pouvoir, devant toute la foule, qu'un geste si simple et si charmant rĂ©duisit au silence, soulever gravement son chapeau, tandis que, menottes aux mains et tĂȘte basse, je passais devant lui. Des hommes sont allĂ©s au ciel pour de moindres actes que celui-ci. C'est dans cet esprit et avec pareil amour que s'agenouillaient les saints pour laver les pieds des pauvres ou s'inclinaient pour baiser la joue d'un lĂ©preux. Je ne lui ai jamais soufflĂ© mot de ce qu'il avait fait. Jusqu'Ă  prĂ©sent, j'ignore s'il sait que j'ai eu conscience de son geste. Ce n'est pas lĂ  une chose pour laquelle on puisse exprimer des remerciements conventionnels avec des mots conventionnels. Je la conserve dans le sanctuaire de mon cƓur. Je la garde lĂ  comme une dette secrĂšte que, je suis heureux de le penser, je ne pourrai jamais payer. Elle est embaumĂ©e et la myrrhe et l'encens de maintes larmes en perpĂ©tuent le parfum. Alors que la sagesse ne m'Ă©tait d'aucun secours, que la philosophie demeurait stĂ©rile, que les sentences et les phrases de ceux qui cherchaient Ă  me consoler me laissaient dans la bouche un goĂ»t de cendre, le souvenir de ce petit geste d'amour, silencieux et charmant, a descellĂ© pour moi le puits de la pitiĂ©, a fait fleurir le dĂ©sert comme une rose, m'a arrachĂ© Ă  l'amertume de la solitude et de l'exil pour me mettre en harmonie avec le grand cƓur blessĂ© du monde. Quand tu seras Ă  mĂȘme de comprendre non seulement la beautĂ© du geste de Robbie, mais tout ce qu'il signifiait et signifiera toujours pour moi, peut-ĂȘtre alors comprendras-tu comment et dans quel esprit tu aurais dĂ» t'adresser Ă  moi pour me demander l'autorisation de me dĂ©dier tes vers.
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Oscar Wilde (De Profundis)
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À huit heures et demie du soir, deux tables Ă©taient dressĂ©es. La jolie madame des Grassins avait rĂ©ussi Ă  mettre son fils Ă  cĂŽtĂ© d’EugĂ©nie. Les acteurs de cette scĂšne pleine d’intĂ©rĂȘt, quoique vulgaire en apparence, munis de cartons bariolĂ©s, chiffrĂ©s, et de jetons en verre bleu, semblaient Ă©couter les plaisanteries du vieux notaire, qui ne tirait pas un numĂ©ro sans faire une remarque ; mais tous pensaient aux millions de monsieur Grandet. Le vieux tonnelier contemplait vaniteusement les plumes roses, la toilette fraĂźche de madame des Grassins, la tĂȘte martiale du banquier, celle d’Adolphe, le prĂ©sident, l’abbĂ©, le notaire, et se disait intĂ©rieurement : − Ils sont lĂ  pour mes Ă©cus. Ils viennent s’ennuyer ici pour ma fille. HĂ© ! ma fille ne sera ni pour les uns ni pour les autres, et tous ces gens-lĂ  me servent de harpons pour pĂȘcher ! Cette gaietĂ© de famille, dans ce vieux salon gris, mal Ă©clairĂ© par deux chandelles ; ces rires, accompagnĂ©s par le bruit du rouet de la grande Nanon, et qui n’étaient sincĂšres que sur les lĂšvres d’EugĂ©nie ou de sa mĂšre ; cette petitesse jointe Ă  de si grands intĂ©rĂȘts ; cette jeune fille qui, semblable Ă  ces oiseaux victimes du haut prix auquel on les met et qu’ils ignorent, se trouvait traquĂ©e, serrĂ©e par des preuves d’amitiĂ© dont elle Ă©tait la dupe ; tout contribuait Ă  rendre cette scĂšne tristement comique. N’est-ce pas d’ailleurs une scĂšne de tous les temps et de tous les lieux, mais ramenĂ©e Ă  sa plus simple expression ? La figure de Grandet exploitant le faux attachement des deux familles, en tirant d’énormes profits, dominait ce drame et l’éclairait. N’était-ce pas le seul dieu moderne auquel on ait foi, l’Argent dans toute sa puissance, exprimĂ© par une seule physionomie ? Les doux sentiments de la vie n’occupaient lĂ  qu’une place secondaire, ils animaient trois cƓurs purs, ceux de Nanon, d’EugĂ©nie et sa mĂšre. Encore, combien d’ignorance dans leur naĂŻvetĂ© ! EugĂ©nie et sa mĂšre ne savaient rien de la fortune de Grandet, elles n’estimaient les choses de la vie qu’à la lueur de leurs pĂąles idĂ©es, et ne prisaient ni ne mĂ©prisaient l’argent, accoutumĂ©es qu’elles Ă©taient Ă  s’en passer. Leurs sentiments, froissĂ©s Ă  leur insu mais vivaces, le secret de leur existence, en faisaient des exceptions curieuses dans cette rĂ©union de gens dont la vie Ă©tait purement matĂ©rielle. Affreuse condition de l’homme ! il n’y a pas un de ses bonheurs qui ne vienne d’une ignorance quelconque. Au moment oĂč madame Grandet gagnait un lot de seize sous, le plus considĂ©rable qui eĂ»t jamais Ă©tĂ© pontĂ© dans cette salle, et que la grande Nanon riait d’aise en voyant madame empochant cette riche somme, un coup de marteau retentit Ă  la porte de la maison, et y fit un si grand tapage que les femmes sautĂšrent sur leurs chaises.
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Honoré de Balzac (Eugénie Grandet)
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Mais j’avais revu tantĂŽt l’une, tantĂŽt l’autre, des chambres que j’avais habitĂ©es dans ma vie, et je finissais par me les rappeler toutes dans les longues rĂȘveries qui suivaient mon rĂ©veil ; chambres d’hiver oĂč quand on est couchĂ©, on se blottit la tĂȘte dans un nid qu’on se tresse avec les choses les plus disparates : un coin de l’oreiller, le haut des couvertures, un bout de chĂąle, le bord du lit, et un numĂ©ro des DĂ©bats roses, qu’on finit par cimenter ensemble selon la technique des oiseaux en s’y appuyant indĂ©finiment ; oĂč, par un temps glacial, le plaisir qu’on goĂ»te est de se sentir sĂ©parĂ© du dehors (comme l’hirondelle de mer qui a son nid au fond d’un souterrain dans la chaleur de la terre), et oĂč, le feu Ă©tant entretenu toute la nuit dans la cheminĂ©e, on dort dans un grand manteau d’air chaud et fumeux, traversĂ© des lueurs des tisons qui se rallument, sorte d’impalpable alcĂŽve, de chaude caverne creusĂ©e au sein de la chambre mĂȘme, zone ardente et mobile en ses contours thermiques, aĂ©rĂ©e de souffles qui nous rafraĂźchissent la figure et viennent des angles, des parties voisines de la fenĂȘtre ou Ă©loignĂ©es du foyer et qui se sont refroidies ; – chambres d’étĂ© oĂč l’on aime ĂȘtre uni Ă  la nuit tiĂšde, oĂč le clair de lune appuyĂ© aux volets entr’ouverts, jette jusqu’au pied du lit son Ă©chelle enchantĂ©e, oĂč on dort presque en plein air, comme la mĂ©sange balancĂ©e par la brise Ă  la pointe d’un rayon – ; parfois la chambre Louis XVI, si gaie que mĂȘme le premier soir je n’y avais pas Ă©tĂ© trop malheureux, et oĂč les colonnettes qui soutenaient lĂ©gĂšrement le plafond s’écartaient avec tant de grĂące pour montrer et rĂ©server la place du lit ; parfois au contraire celle, petite et si Ă©levĂ©e de plafond, creusĂ©e en forme de pyramide dans la hauteur de deux Ă©tages et partiellement revĂȘtue d’acajou, oĂč, dĂšs la premiĂšre seconde, j’avais Ă©tĂ© intoxiquĂ© moralement par l’odeur inconnue du vĂ©tiver, convaincu de l’hostilitĂ© des rideaux violets et de l’insolente indiffĂ©rence de la pendule qui jacassait tout haut comme si je n’eusse pas Ă©tĂ© là ; – oĂč une Ă©trange et impitoyable glace Ă  pieds quadrangulaires barrant obliquement un des angles de la piĂšce se creusait Ă  vif dans la douce plĂ©nitude de mon champ visuel accoutumĂ© un emplacement qui n’y Ă©tait pas prĂ©vu ; – oĂč ma pensĂ©e, s’efforçant pendant des heures de se disloquer, de s’étirer en hauteur pour prendre exactement la forme de la chambre et arriver Ă  remplir jusqu’en haut son gigantesque entonnoir, avait souffert bien de dures nuits, tandis que j’étais Ă©tendu dans mon lit, les yeux levĂ©s, l’oreille anxieuse, la narine rĂ©tive, le cƓur battant ; jusqu’à ce que l’habitude eĂ»t changĂ© la couleur des rideaux, fait taire la pendule, enseignĂ© la pitiĂ© Ă  la glace oblique et cruelle, dissimulĂ©, sinon chassĂ© complĂštement, l’odeur du vĂ©tiver et notablement diminuĂ© la hauteur apparente du plafond.
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Marcel Proust (Du cÎté de chez Swann (à la recherche du temps perdu #1))
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ROMÉO. — Elle parle : oh, parle encore, ange brillant ! car lĂ  oĂč tu es, au-dessus de ma tĂȘte, tu me parais aussi splendide au sein de cette nuit que l’est un messager ailĂ© du ciel aux-regards Ă©tonnĂ©s des mortels ; lorsque rejetant leurs tĂȘtes en arriĂšre, on ne voit plus que le blanc de leurs yeux, tant leurs prunelles sont dirigĂ©es-en haut pour le contempler, pendant qu’il chevauche sur les nuages Ă  la marche indolente et navigue sur le sein de l’air. JULIETTE. — Ô RomĂ©o, RomĂ©o ! pourquoi es-tu RomĂ©o ? Renie ton pĂšre, ou rejette ton nom ; ou si tu ne veux pas, lie-toi seulement par serment Ă  mon amour, et je ne serai pas plus longtemps une Capulet. ROMÉO, Ă  part. — En entendrai-je davantage, ou rĂ©pondrai-je Ă  ce qu’elle rient de dire JULIETTE. — C’est ton nom seul qui est mon ennemi. AprĂšs tout tu es toi-mĂȘme, et non un Montaigu. Qu’est-ce qu’un Montaigu ? Ce n’est ni une main, ni un pied, ni un bras, ni un, visage, ni toute autre partie du corps appartenant Ă  un homme. Oh ! porte un autre nom ! Qu’y a-t-il dans un nom ? La fleur que nous nommons la rose, sentirait tout aussi bon sous un autre nom ; ainsi RomĂ©o, quand bien mĂȘme il ne serait pas appelĂ© RomĂ©o, n’en garderait pas moins la prĂ©cieuse perfection : qu’il possĂšde. Renonce Ă  ton nom RomĂ©o, et en place de ce nom qui ne fait pas partie de toi, prends-moi toute entiĂšre. ROMÉO. — Je te prends au mot : appelle-moi seulement : ton amour, et je serai rebaptisĂ©, et dĂ©sormais je ne voudrai plus ĂȘtre RomĂ©o. JULIETTE. — Qui es-tu, toi qui, protĂ©gĂ© par la nuit, viens ainsi surprendre les secrets de mon Ăąme ? ROMÉO. — Je ne sais de quel nom me servir pour te dire qui je suis : mon nom, chĂšre sainte, m’est odieux Ă  moi-mĂȘme, parce qu’il t’est ennemi ; s’il Ă©tait Ă©crit, je dĂ©chirerais le mot qu’il forme. JULIETTE. — Mes oreilles n’ont pas encore bu cent paroles de cette voix, et cependant j’en reconnais le son n’es-tu pas RomĂ©o, et un Montaigu ? ROMÉO. — Ni l’un, ni l’autre, belle vierge, si l’un ou l’autre te dĂ©plaĂźt. JULIETTE. — Comment es-tu venu ici, dis-le-moi, et pourquoi ? Les murs du jardin sont Ă©levĂ©s et difficiles Ă  escalader, et considĂ©rant qui tu es, cette place est mortelle pour toi, si quelqu’un de mes parents t’y trouve. ROMÉO. — J’ai franchi ces murailles avec les ailes lĂ©gĂšres de l’amour, car des limites de pierre ne peuvent arrĂȘter l’essor de l’amour ; et quelle chose l’amour peut-il oser qu’il ne puisse aussi exĂ©cuter ? tes parents ne me, sont donc pas un obstacle. JULIETTE. — S’ils te voient, ils t’assassineront. ROMÉO. — HĂ©las ! il y a plus de pĂ©rils, dans tes yeux que dans vingt de leurs Ă©pĂ©es : veuille seulement abaisser un doux regard sĂ»r moi, et je suis cuirassĂ© contre leur inimitiĂ©. JULIETTE. — Je ne voudrais pas, pour le monde entier, qu’ils te vissent ici. ROMÉO. — J’ai le manteau de la nuit pour me dĂ©rober Ă  leur vue et d’ailleurs, Ă  moins que tu ne m’aimes, ils peuvent me trouver, s’ils veulent : mieux vaudrait que leur haine mĂźt fin Ă  ma vie, que si ma mort Ă©tait retardĂ©e, sans que j’eusse ton amour ; JULIETTE. — Quel est celui qui t’a enseignĂ© la direction de cette place ? ROMÉO. — C’est l’Amour, qui m’a excitĂ© Ă  la dĂ©couvrir ; il m’a prĂȘtĂ© ses conseils, et je lui ai prĂȘtĂ© mes yeux. Je ne suis pas pilote ; cependant fusses-tu aussi Ă©loignĂ©e que le vaste rivage baignĂ© par la plus lointaine nier, je m’aventurerais pour une marchandise telle que toi.
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William Shakespeare (Romeo and Juliet)
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Qui sourit n'est pas toujours heureux. Il y a des larmes dans le coeur qui n'attigent pas les yeux." "Ce n'est pas parce qu'il ne peut pas t'aimer comme tu le voudrais qu'il ne t'aime pas de toute sa personne." "Je t'oublierai lorsqu'un pianiste sourd entendra un pétale de rose se poser sur un sol de cristal" "-Les gens s'habituent à la beauté. -Je ne me suis pas encore habituée à toi." "Il y a des rencontres qui changent une vie, des rencontres qui ne sont pas en mesure de vous sauver mais qui peuvent vous accompagner jusqu'au bout du chemin. Comme une lumiÚre dans l'obscurité." "J'étais si prÚs des autres que j'ai froid prÚs des autres" "L'amour ne dépend absolument pas de ce qu'on regarde, mais entiÚrement de la personne qui regarde.
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Morgane Moncomble
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Monostiches : GĂ©raniums/Mordues. Nous observent plusieurs lĂšvres de chĂšvre. Soupir. Je me retire dans ma poitrine et ne me remplis jamais. Collapsus. AllongĂ©s vers nous nous fermons nos couleurs de vivants. Univers parallĂšles. Dans le sac d’un seul sou quelques bouteilles de lait faisant tournoyer l’horizon. Le soleil. Le lait dĂ©bordant sur le feu, comme s’il y en avait guĂšre dans les pĂ©pins de raisin et autres fruits violets. L’ñme. La traille une douleur au ventre recoquillĂ©, on dit que cela vient du cƓur. Ainsi. Et tout s’est rassemblĂ© au lieu prĂ©cĂ©dent, promis Ă  la baisse. La mort. Nous nous tassons et faisons l’amour dans toutes sortes de positions de la vie ! La graine. L’une par-dessus l’autre des amas de vies cachĂ©es, fermĂ©es les innombrables de la mort. Le vice. La mĂ©moire de la chaĂźne sur les cous roses des rĂ©sidus endoplasmiques. La rĂ©vĂ©lation. Dans une plaine aux jonquilles blanches s’est aussi faufilĂ© le rouge Dieu pavot. (traduit du roumain par Gabrielle Danoux)
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Emil Iulian Sude
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The entire town comes together in comradery for the Blood Moon, with most shops giving away free gifts to everyone who passes by. Clair De Lune Bakery passes out lychee mooncakes, reminding me of my childhood celebrating the Lunar New Year. Petals Tea Shop hands out sachets of white peony tea and jasmine blossoms. Luna's Love Shack tosses free ribbons out at the front of the store, embroidered with metallic stars and moonflowers. A French restaurant, La Vie en Rose, offers moon water in polished wine glasses to anyone who stops to look at their menu. Some flower stands even hand out moonflowers for free instead of selling them.
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Kiana Krystle (Dance of the Starlit Sea)
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If you were, I don’t know, like
 a female, and you saw me hitting that idiot, how would it look to you?” Tristan blinked at the road a minute. “Uh
 like you have a nice, strong right and good reflexes? Not afraid of much? Think all problems are yours to solve first?” Matt frowned at him. “Are you sure that’s what a girl would think?” “Are we still allowed to call them girls if we’re trying to imagine their perspective? I think Allegra said something about using the word women.
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Laura Florand (Once Upon a Rose (La Vie en Roses, #1))
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catastrophes in his kitchen, too. And he hadn’t even blamed her when
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Laura Florand (The Chocolate Rose (Amour et Chocolat, #3; La Vie en Roses, #1))
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And,
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Laura Florand (The Chocolate Rose (Amour et Chocolat, #3; La Vie en Roses, #1))
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compliment,
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Laura Florand (The Chocolate Rose (Amour et Chocolat, #3; La Vie en Roses, #1))
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Chapter
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Laura Florand (The Chocolate Rose (Amour et Chocolat, #3; La Vie en Roses, #1))
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What’s your rush? the key’s scent said. The stone of the street said. The bright young sun said, seeking its way into the color-washed walls through cracks and crannies and shirts hung out like flags between balconies to dry. I’ve got all day. You’ve got all week. We’ve got a half-dozen centuries.
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Laura Florand (A Wish Upon Jasmine (La Vie en Roses, #2))
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clearly cast him in the role, but the brilliance of his imagination, the sensual joy he took in pleasing others through food, belied it. Now his villain face was subtly slackened, as if he had been drinking too
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Laura Florand (The Chocolate Rose (Amour et Chocolat, #3; La Vie en Roses, #1))
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How can dreams be secondhand?" Lissie asked, sounding both skeptical and intrigued. Addie flipped on the headlights, watched the snowflakes dancing in the beams. "Sometimes people give up on them, because they don't fit anymore. Or they just leave them behind, for one reason or another. Then someone else comes along, finds them, and believes they might be worth something after all.
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Linda Lael Miller (No Place Like Home (Includes: La Vie en Roses, #1.5))
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Emma shut her laptop and scowled at them. “I’m pink.” She wasn’t sure when her opinion of the color changed or why, but she now took offense to outsiders putting down the pink as much as she took offense to corporations abusing the color. What she once criticized she now understood. Despite all the exploitation, there was something intangible behind the pink, a sense of connectedness, and she wanted to embrace that camaraderie.
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Lydia Michaels (La Vie en Rose: Life in Pink)
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La vie n'est pas toujours (ou mĂȘme jamais) rose, Il est beaucoup plus probable qu'elle soit ombragĂ©e par les problĂšmes, les inquiĂ©tudes et les difficultĂ©s. C'est tout Ă  fait normal, et personne ne devrait s'en alarmer
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Maryrose Wood (The Mysterious Howling (The Incorrigible Children of Ashton Place, #1))
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Il Ă©tait passĂ© la voir le lendemain et avait bu une biĂšre sans mĂȘme s'asseoir, pire que froid, un Ă©tranger. Jenn avait compris. Elle Ă©tait de toute façon de ces femmes qui doivent toujours comprendre, les colĂšres et les lĂąchetĂ©s, se trimballer les gosses et torcher les vieux, ĂȘtre toujours moins bien payĂ©e et dire amen. De mĂšre en mĂšre, c'Ă©tait comme ça. - Mais toi, t'as envie de quoi ? avait tout de mĂȘme demandĂ© Greg. - Je sais pas. Ce qui signifiait Ă  l'Ă©vidence qu'elle envisageait moyennement de se dĂ©barrasser de l'avenir qui lui poussait dans le ventre. Le pĂšre de Bilal s'Ă©tait cassĂ© depuis longtemps et elle en avait bavĂ© pour refaire sa vie, entre ses journĂ©es Ă  rallonge et son gosse qui n'Ă©tait pas si facile. Elle avait tenu bon, farouche et souriante, sans jamais renoncer toutefois Ă  la possibilitĂ© d'une vie Ă  deux, la seule envisageable Ă  ses yeux. Dans ce domaine, elle n'avait pas tellement de prĂ©tentions d'ailleurs, et sur l'amour, plus guĂšre d'illusions. Il n'Ă©tait plus question pour elle de coup de foudre ni de passion pied au plancher, le cƓur Ă  cent Ă  l'heure et les mains moites. LĂ -dessus, Hollywood et la collection Harlequin pouvaient aller se faire mettre. À trente-deux ans, Jennifer ne se racontait plus d'histoire. Elle avait eu dans sa vie des gentils garçons et des intĂ©rimaires fumeurs de pet', des allumĂ©s de la console, des brutaux ou des zombies comme le pĂšre de Bilal qui pouvait passer des heures devant la tĂ©lĂ© sans dire un mot. Elle avait eu des mecs qui la baisaient vite et mal Ă  deux heures du mat sur le parking d'un quelconque Papagayo. Elle avait Ă©tĂ© amoureuse et trompĂ©e. Elle avait trompĂ© et s'en Ă©tait voulu. Elle avait passĂ© des heures Ă  chialer comme une conne dans son oreiller pour des menteurs ou des jaloux. Elle avait eu quinze ans, et comme n'importe qui, sa dose de lettes et de flirts hĂ©sitants. On lui avait tenu la main, on l'avait emmenĂ©e au cinĂ©. On lui avait dit je t'aime, je veux ton cul, par texto et Ă  mi-voix dans l'intimitĂ© d'une chambre Ă  coucher. À prĂ©sent, Jenn Ă©tait grande. Elle savait Ă  quoi s'en tenir. L'amour n'Ă©tait pas cette symphonie qu'on vous serinait partout, publicitaire et enchantĂ©e. L'amour c'Ă©taient des listes de courses sur le frigo, une pantoufle sous un lit, un rasoir rose et l'autre bleu dans la salle de bains. Des cartables ouverts et des jouets qui trainent, une belle-mĂšre qu'on emmĂšne chez le pĂ©dicure pendant que l'autre va porter de vieux meubles Ă  la dĂ©chetterie, et tard le soir, dans le noir, deux voix qui se rĂ©chauffent, on les entend Ă  peine, qui disent des choses simples et sans relief, il n'y a plus de pain pour le petit-dĂ©jeuner, tu sais j'ai peur quand t'es pas lĂ . Mais justement, je suis lĂ . Jenn n'aurait pas su le dire avec des mots, mais tout cela, elle le savait de source sĂ»re.
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Nicolas Mathieu (Connemara)
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Czernowitz 1941. Les nazis occupĂšrent la ville, y restĂšrent jusqu’au printemps 1944. Ghetto, misĂšre, horreur, convoi de mort. En ces annĂ©es-lĂ , nous, les amis, nous retrouvions parfois en cachette, souvent au pĂ©ril de notre vie, pour lire des poĂšmes. Face Ă  la rĂ©alitĂ© insupportable, il y avait deux attitudes : ou bien on s’abandonnait au dĂ©sespoir, ou bien on s’évadait dans une rĂ©alitĂ© autre, spirituelle. Nous les Juifs, condamnĂ©s Ă  mort, avions un besoin Ă©perdu de consolation. Et tandis que nous attendions la mort, certains d’entre nous vivaient dans les trames de rĂȘves–foyer traumatique pour nous qui Ă©tions sans patrie. Écrire signifiait vivre. Survivre. (p. 95)
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Rose AuslÀnder (Sans visa : Tout peut servir de motif et autres proses)
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When you see la vie en rose, la vie gives you roses.
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Fath Abderrahmane
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Rather than La Vie en Rose, I got La Vie en Rubbish.
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Lindsey Kelk (I Heart Paris (I Heart, #3))
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Always performing who they are instead of being it
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Laura Florand (Once Upon a Rose (La Vie en Roses, #1))
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You boys grew up in peacetime, financially secure, with a powerful family name behind you. And you still want me to make things easier for you. I’m just giving you a little enrichment. Like they do for zoo animals, to keep them from expiring from boredom.
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Laura Florand (A Wish Upon Jasmine (La Vie en Roses, #2))
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La Vie en rose" Des yeux qui font baisser les miens Un rire qui se perd sur sa bouche VoilĂ  le portrait sans retouches De l'homme auquel j'appartiens Quand il me prend dans ses bras Il me parle tout bas Je vois la vie en rose Il me dit des mots d'amour Des mots de tous les jours Et ça me fait quelque chose Il est entrĂ© dans mon cƓur Une part de bonheur Dont je connais la cause C'est lui pour moi, moi pour lui dans la vie Il me l'a dit, l'a jurĂ© pour la vie Et dĂšs que je l'aperçois Alors je sens en moi Mon cƓur qui bat Des nuits d'amour Ă  plus finir Un grand bonheur qui prend sa place Des ennuis, des chagrins s'effacent Heureux, heureux Ă  en mourir Quand il me prend dans ses bras Il me parle tout bas Je vois la vie en rose Il me dit des mots d'amour Des mots de tous les jours Et ça me fait quelque chose Il est entrĂ© dans mon cƓur Une part de bonheur Dont je connais la cause C'est toi pour moi, moi pour toi dans la vie Il me l'a dit, l'a jurĂ© pour la vie Et dĂšs que je t'aperçois Alors je sens dans moi Mon cƓur qui bat La la, la la, la la La la, la la, ah la La la la la
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Édith Piaf
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Si dans le génocide, la construction théorique de la haine envers l'autre conduit à l'action de son élimination, dans le féminicide, la misogynie qui motive l'acte est un sentiment plus proche de celui des chasseurs pour leur trophée ; une sorte de mépris pour sa vie ou la conviction que la seule valeur de cette vie repose sur sa disponibilité pour l'appropriation.
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Rose Lamy (En bons pĂšres de famille)
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Rien n’est petit en effet; quiconque est sujet aux pĂ©nĂ©trations profondes de la nature, le sait. Bien qu’aucune satisfaction absolue ne soit donnĂ©e Ă  la philosophie, pas plus de circonscrire la cause que de limiter l’effet, le contemplateur tombe dans des extases sans fond Ă  cause de toutes ces dĂ©compositions de forces aboutissant Ă  l’unitĂ©. Tout travaille Ă  tout. L’algĂšbre s’applique aux nuages ; l’irradiation de l’astre profite Ă  la rose ; aucun penseur n’oserait dire que le parfum de l’aubĂ©pine est inutile aux constellations. Qui donc peut calculer le trajet d’une molĂ©cule? que savons-nous si des crĂ©ations de mondes ne sont point dĂ©terminĂ©es par des chutes de grains de sable? qui donc connaĂźt les flux et les reflux rĂ©ciproques de l’infiniment grand et de l’infiniment petit, le retentissement des causes dans les prĂ©cipices de l’ĂȘtre, et les avalanches de la crĂ©ation? Un ciron importe ; le petit est grand, le grand est petit ; tout est en Ă©quilibre dans la nĂ©cessitĂ© ; effrayante vision pour l’esprit. Il y a entre les ĂȘtres et les choses des relations de prodige ; dans cet inĂ©puisable ensemble, de soleil Ă  puceron, on ne se mĂ©prise pas ; on a besoin les uns des autres. La lumiĂšre n’emporte pas dans l’azur les parfums terrestres sans savoir ce qu’elle en fait ; la nuit fait des distributions d’essence stellaire aux fleurs endormies. Tous les oiseaux qui volent ont Ă  la patte le fil de l’infini. La germination se complique de l’éclosion d’un mĂ©tĂ©ore et du coup de bec de l’hirondelle brisant l’Ɠuf, et elle mĂšne de front la naissance d’un ver de terre et l’avĂšnement de Socrate. OĂč finit le tĂ©lescope, le microscope commence. Lequel des deux a la vue la plus grande? Choisissez. Une moisissure est une plĂ©iade de fleurs ; une nĂ©buleuse est une fourmiliĂšre d’étoiles. MĂȘme promiscuitĂ©, et plus inouĂŻe encore, des choses de l’intelligence et des faits de la substance. Les Ă©lĂ©ments et les principes se mĂȘlent, se combinent, s’épousent, se multiplient les uns par les autres, au point de faire aboutir le monde matĂ©riel et le monde moral Ă  la mĂȘme clartĂ©. Le phĂ©nomĂšne est en perpĂ©tuel repli sur lui-mĂȘme. Dans les vastes Ă©changes cosmiques, la vie universelle va et vient en quantitĂ©s inconnues, roulant tout dans l’invisible mystĂšre des effluves, employant tout, ne perdant pas un rĂȘve de pas un sommeil, semant un animalcule ici, Ă©miettant un astre lĂ , oscillant et serpentant, faisant de la lumiĂšre une force et de la pensĂ©e un Ă©lĂ©ment, dissĂ©minĂ©e et indivisible, dissolvant tout, exceptĂ© ce point gĂ©omĂ©trique, le moi ; ramenant tout Ă  l’ñme atome ; Ă©panouissant tout en Dieu ; enchevĂȘtrant, depuis la plus haute jusqu’à la plus basse, toutes les activitĂ©s dans l’obscuritĂ© d’un mĂ©canisme vertigineux, rattachant le vol d’un insecte au mouvement de la terre,subordonnant, qui sait? ne fĂ»t-ce que par l’identitĂ© de la loi, l’évolution de la comĂšte dans le firmament au tournoiement de l’infusoire dans la goutte d’eau. Machine faite d’esprit. En grenage Ă©norme dont le premier moteur est le moucheron et dont la derniĂšre roue est le zodiaque.
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Victor Hugo
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QuerĂ­a
 querĂ­a ser tu Ășltima canciĂłn esta noche, querĂ­a bailar la Ășltima contigo. QuerĂ­a
 Se hace el silencio. Por un instante temo echarme a llorar por la propia impotencia. En cambio, decido darle la vuelta a la situaciĂłn. Dicen que cuando quieres a alguien no hay distancia que valga. —Podemos hacerlo. ÂżQuĂ© canciĂłn querĂ­as bailar conmigo? Él duda durante un segundo en si decirlo o no, pero finalmente, me lo confiesa. —La vie en rose —declara con la voz queda. Yo sonrĂ­o. No podĂ­a ser otra. —Dame un segundo. Me acerco a mi portĂĄtil y lo enciendo. Busco la canciĂłn y esta empieza a sonar por los pequeños altavoces. —¿Puedes escucharla? —SĂ­ —responde. —Cierra los ojos e imagina que estĂĄs aquĂ­, Âżvale?
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Silvia Ferrasse (Mil primaveras a la orilla de tus abrazos (Mil Estaciones, #2))