La Femme De Trente Ans Quotes

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Lorsque, discutant avec un écrivain qui a trois enfants et qui voyage beaucoup, [Natacha Appanah] lui demande comment il fait, il lui réponde qu'il a « beaucoup de chance ». Elle commente : « "Beaucoup de chance", c'est, je crois, une façon moderne de dire "J'ai une épouse formidable". » Et elle fait les comptes : « Flannery O'Connor, Virginia Woolf, Katherine Mansfield, Simone de Beauvoir : pas d'enfants. Toni Morrison : deux enfants, a publié son premier roman à trente-neuf ans. Penelope Fitzgerald : trois enfants, a publié son premier roman à soixante ans. Saul Bellow : plusieurs enfants, plusieurs romans. John Updike : plusieurs enfants, plusieurs romans. » (p. 83-84)
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Mona Chollet (SorciÚres : La puissance invaincue des femmes)
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- Obedecer Ă  sociedade? ... - replicou a marquesa, mostrando-se horrorizada. - É daĂ­, senhor, que provĂȘm todos os males. Deus nĂŁo fez nem uma sĂł lei para a nossa desgraça. PorĂ©m, os homens, reunindo-se, falsearam a sua obra. NĂłs, as mulheres, somo mais maltratadas pela civilização do que fomos pela natureza. Esta impĂ”e-nos penas fĂ­sicas que os homens nĂŁo suavizaram, e a civilização desenvolveu sentimentos que eles enganam incessantemente. A natureza sufoca os seres fracos, os homens condenam-nos a viver para lhes oferecerem uma constante desgraça. O casamento, instituição em que hoje se funda a sociedade, faz-nos sentir todo o seu peso: para o homem a liberdade, para as mulheres os deveres. NĂłs lhes devemos toda a nossa vida, eles devem-nos apenas raros instantes. (...) Pois bem, o casamento, tal como hoje se efetua, afigura-se-me uma prostituição legal. DaĂ­ provieram todos os meus sofrimentos. (...) Fui a prĂłpria autora do mal, tendo desejado esse casamento.
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Honoré de Balzac (La Femme De Trente Ans)
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finalement, Ă©perdu d'amour et au comble de la frĂ©nĂ©sie Ă©rotique, je m'assis dans l'herbe et j'enlevai un de mes souliers en caoutchouc. — Je vais le manger pour toi, si tu veux. Si elle le voulait I Ha! Mais bien sĂ»r qu'elle le voulait, voyons! C'Ă©tait une vraie petite femme. --- Elle posa son cerceau par terre et s'assit sur ses ta-lons. Je crus voir dans ses yeux une lueur d'estime. Je n'en demandais pas plus. Je pris mon canif et enta-mai le caoutchouc. Elle me regardait faire. — Tu vas le manger cru ? — Oui. J'avalai un morceau, puis un autre. Sous son regard enfin admiratif, je me sentais devenir vraiment un homme. Et j'avais raison. Je venais de faire mon apprentissage. J'entamai le caoutchouc encore plus profondĂ©ment, soufflant un peu, entre les bouchĂ©es, et je continuai ainsi un bon moment, jusqu'Ă  ce qu'une sueur froide me montĂąt au front. Je continuai mĂȘme un peu au-delĂ , serrant les dents, luttant contre la nausĂ©e, ramassant toutes mes forces pour demeurer sur le terrain, comme il me fallut le faire tant de fois, depuis, dans mon mĂ©tier d'homme. Je fus trĂšs malade, on me transporta Ă  l'hĂŽpital, ma mĂšre sanglotait, Aniela hurlait, les filles de l'atelier geignaient, pendant qu'on me mettait sur un brancard dans l'ambulance. J'Ă©tais trĂšs fier de moi. Mon amour d'enfant m'inspira vingt ans plus tard mon premier roman Éducation europĂ©enne, et aussi certains passages du Grand Vestiaire. Pendant longtemps, Ă  travers mes pĂ©rĂ©grinations, j'ai transportĂ© avec moi un soulier d'enfant en caoutchouc, entamĂ© au couteau. J'avais vingt-cinq ans, puis trente, puis quarante, mais le soulier Ă©tait toujours lĂ , Ă  portĂ©e de la main. J'Ă©tais toujours prĂȘt Ă  m'y attabler, Ă  donner, une fois de plus, le meilleur de moi-mĂȘme. Ça ne s'est pas trouvĂ©. Finalement, j'ai abandonnĂ© le soulier quelque part derriĂšre moi. On ne vit pas deux fois. (La promesse de l'aube, ch. XI)
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Romain Gary (Promise at Dawn)
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Eh bien, je mourrai donc. » Plus tĂŽt que d’autres, c’était Ă©vident. Mais tout le monde sait que la vie ne vaut pas la peine d’ĂȘtre vĂ©cue. Dans le fond, je n’ignorais pas que mourir Ă  trente ans ou Ă  soixante-dix ans importe peu puisque, naturellement, dans les deux cas, d’autres hommes et d’autres femmes vivront, et cela pendant des milliers d’annĂ©es. Rien n’était plus clair, en somme. C’était toujours moi qui mourrais, que ce soit maintenant ou dans vingt ans. À ce moment, ce qui me gĂȘnait un peu dans mon raisonnement, c’était ce bond terrible que je sentais en moi Ă  la pensĂ©e de vingt ans de vie Ă  venir. Mais je n’avais qu’à l’étouffer en imaginant ce que seraient mes pensĂ©es dans vingt ans quand il me faudrait quand mĂȘme en venir lĂ . Du moment qu’on meurt, comment et quand, cela n’importe pas, c’était Ă©vident. Donc (et le difficile c’était de ne pas perdre de vue tout ce que ce « donc » reprĂ©sentait de raisonnements), donc, je devais accepter le rejet de mon pourvoi.
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Albert Camus (L'Étranger)
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Il Ă©tait passĂ© la voir le lendemain et avait bu une biĂšre sans mĂȘme s'asseoir, pire que froid, un Ă©tranger. Jenn avait compris. Elle Ă©tait de toute façon de ces femmes qui doivent toujours comprendre, les colĂšres et les lĂąchetĂ©s, se trimballer les gosses et torcher les vieux, ĂȘtre toujours moins bien payĂ©e et dire amen. De mĂšre en mĂšre, c'Ă©tait comme ça. - Mais toi, t'as envie de quoi ? avait tout de mĂȘme demandĂ© Greg. - Je sais pas. Ce qui signifiait Ă  l'Ă©vidence qu'elle envisageait moyennement de se dĂ©barrasser de l'avenir qui lui poussait dans le ventre. Le pĂšre de Bilal s'Ă©tait cassĂ© depuis longtemps et elle en avait bavĂ© pour refaire sa vie, entre ses journĂ©es Ă  rallonge et son gosse qui n'Ă©tait pas si facile. Elle avait tenu bon, farouche et souriante, sans jamais renoncer toutefois Ă  la possibilitĂ© d'une vie Ă  deux, la seule envisageable Ă  ses yeux. Dans ce domaine, elle n'avait pas tellement de prĂ©tentions d'ailleurs, et sur l'amour, plus guĂšre d'illusions. Il n'Ă©tait plus question pour elle de coup de foudre ni de passion pied au plancher, le cƓur Ă  cent Ă  l'heure et les mains moites. LĂ -dessus, Hollywood et la collection Harlequin pouvaient aller se faire mettre. À trente-deux ans, Jennifer ne se racontait plus d'histoire. Elle avait eu dans sa vie des gentils garçons et des intĂ©rimaires fumeurs de pet', des allumĂ©s de la console, des brutaux ou des zombies comme le pĂšre de Bilal qui pouvait passer des heures devant la tĂ©lĂ© sans dire un mot. Elle avait eu des mecs qui la baisaient vite et mal Ă  deux heures du mat sur le parking d'un quelconque Papagayo. Elle avait Ă©tĂ© amoureuse et trompĂ©e. Elle avait trompĂ© et s'en Ă©tait voulu. Elle avait passĂ© des heures Ă  chialer comme une conne dans son oreiller pour des menteurs ou des jaloux. Elle avait eu quinze ans, et comme n'importe qui, sa dose de lettes et de flirts hĂ©sitants. On lui avait tenu la main, on l'avait emmenĂ©e au cinĂ©. On lui avait dit je t'aime, je veux ton cul, par texto et Ă  mi-voix dans l'intimitĂ© d'une chambre Ă  coucher. À prĂ©sent, Jenn Ă©tait grande. Elle savait Ă  quoi s'en tenir. L'amour n'Ă©tait pas cette symphonie qu'on vous serinait partout, publicitaire et enchantĂ©e. L'amour c'Ă©taient des listes de courses sur le frigo, une pantoufle sous un lit, un rasoir rose et l'autre bleu dans la salle de bains. Des cartables ouverts et des jouets qui trainent, une belle-mĂšre qu'on emmĂšne chez le pĂ©dicure pendant que l'autre va porter de vieux meubles Ă  la dĂ©chetterie, et tard le soir, dans le noir, deux voix qui se rĂ©chauffent, on les entend Ă  peine, qui disent des choses simples et sans relief, il n'y a plus de pain pour le petit-dĂ©jeuner, tu sais j'ai peur quand t'es pas lĂ . Mais justement, je suis lĂ . Jenn n'aurait pas su le dire avec des mots, mais tout cela, elle le savait de source sĂ»re.
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Nicolas Mathieu (Connemara)
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11 heures. Il y eut tout. La jalousie, l'exclusion, la fin de l'histoire durant quelques secondes. Une jeune femme, grande, blonde et plate (entre vingt-cinq et trente ans, à cÎté d'elle la femme de S. paraissait fripée), qu'il voulait visiblement séduire. Elle était accompagnée de son mari, éditeur minuscule, du PC sans doute. Entre les deux couples formés, j'étais de trop. En plus, ma présence paraissait bizarre (à la femme de S. et à cette femme, qui a tout de suite repéré une connivence entre S. et moi). Puis je pars. Seule. Je revois ce tapis de l'ambassade, ces marches que je descends en pensant, « ça y est ».
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Annie Ernaux (Se perdre (French Edition))
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Le regard de Cadenat se voila. — Oui. Nous nous sommes connus Ă  la Foire du livre de Londres il y a cinq ans. Elle la couvrait pour son blog, et moi, quoique retraitĂ©, j’étais au stand de ma maison d’édition. Nous nous sommes liĂ©s tout de suite. Vous me direz : que peuvent donc avoir en commun un homme de soixante-dix ans passĂ©s et une femme de mĂȘme pas trente ans ? Les livres bien sĂ»r ! Il n’y a pas d’ñge pour ça. Nous avons causĂ© littĂ©rature, poĂ©sie, et peu Ă  peu la conversation a glissĂ© vers les voyages. Les vrais, pas ceux de papier. J’ai mentionnĂ© que j’avais une maison en GrĂšce oĂč je passais mes vacances et elle m’a demandĂ© de la dĂ©crire. Sa voix se brisa sous le poids du souvenir. — Elle m’a dit « Ça ressemble au paradis »
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Christos Markogiannakis (ΜυΞÎčστόρηΌα ΌΔ ÎșλΔÎčÎŽÎŻ)
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Je me rappelle avoir un jour rĂ©alisĂ© l’importance qu’avait mon corps pour notre famille. Pas mon intellect, ni mes ambitions littĂ©raires. Pas la personne que j’étais, avec mes trente-cinq ans d’expĂ©rience. Uniquement mon corps. J’étais nue devant le miroir aprĂšs avoir retirĂ© mon sweat-shirt couvert de la purĂ©e de petits pois que Sam avait crachĂ©e. Mes seins Ă©taient flĂ©tris comme la plante verte que j’oubliais toujours d’arroser dans notre cuisine. DĂ©passant de la dentelure de mes sous-vĂȘtements, mon ventre ressemblait Ă  la mousse tiĂšde d’un cafĂ© latte. Mes cuisses Ă©taient criblĂ©es de trous comme des marshmallows piquĂ©s avec une pique Ă  brochette. Mais tout ce qui comptait, c’était ma capacitĂ© Ă  nous garder en mouvement. Parce que mon corps Ă©tait le moteur de notre famille. Je pardonnais tout Ă  la femme mĂ©connaissable dans le miroir. Il ne me venait pas Ă  l’idĂ©e alors que ce corps ne serait plus jamais utile de cette façon-lĂ  – qu’il ne serait plus jamais nĂ©cessaire, fiable, chĂ©ri.
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Ashley Audrain (Entre toutes les mĂšres)
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un homme de vingt ans peut avoir plus vécu qu'une femme de trente. La liberté dont les hommes jouissent les mÚne bien plus vite au fond de toutes choses ; ils courent sans entraves vers tout ce qui les attire ; ils essayent de tout. DÚs qu'ils espÚrent, ils se mettent en marche, ils vont, ils s'empressent. Arrivés au but, ils se retournent ; l'espérance est restée en route, et le bonheur a manqué de parole. »
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Alfred de Musset (ƒuvres complùtes - 78 titres)
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Yuri baissa les yeux. Son hĂŽtesse avait raison raison. Assister son Ă©poux lorsqu'il le requiert, organiser les rĂ©ceptions royales et donner un hĂ©ritier au Royaume de France. Ils vĂ©curent heureux et eurent beaucoup d'enfants. Fin de l'histoire. Fin de la vie. Fin des rĂȘves. À vingt ans. Comme un trai qui s'arrĂȘtait parvenu au bout des rails, sans possibilitĂ© de dĂ©vier de sa route ni mĂȘme de la poursuivre un peu plus loin. L'image de la Capitaine Trente-ChĂȘnes s'imposa Ă  l'esprit de la jeune femme. "Cette femme n'a pas de chaperon", avait dit RyĂ»zaki. Pas de chaperon. Pas de pĂšre, pas de fiancĂ©, pas d'Ă©poux, pas de fils. Pas d'obligations envers un homme qui lui serait supĂ©rieur. Et tout un Ă©quipage Ă  ses ordres. Qu'importait qu'elle obtĂźnt l'obĂ©issance par le respect ou par la crainte? Un souvenir lointain lui revint en mĂ©moire. un oeil bleu entre des cheveux noirs. La petite Selkie de GĂŽshi Mayo, enfermĂ©e dans sa cage, l'avait dĂ©visagĂ©e avec compassion. Comme si la fĂ©e avait perçu l'invisible prison dans laquelle on l'Ă©levait, elle, Nekohaima Yuri-hime, troisiĂšme femme du Japon, et compris sa solitude.
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Morgan of Glencoe (Dans l'ombre de Paris (La DerniĂšre Geste, #1))