“
Entre
Ce que je pense,
Ce que je veux dire,
Ce que je crois dire,
Ce que je dis,
Ce que vous avez envie d'entendre,
Ce que vous croyez entendre,
Ce que vous entendez,
Ce que vous avez envie de comprendre,
Ce que vous croyez comprendre,
Ce que vous comprenez...
il y a dix possibilités qu'on ait des difficultés à communiquer. Mais essayons quand même...
”
”
Bernard Werber (L'Encyclopédie du savoir relatif et absolu)
“
Je ne veux pas gagner ma vie, je l'ai.
”
”
Boris Vian (L'écume des jours)
“
Oui, je veux être aimé moi-même, ou pas du tout!
”
”
Edmond Rostand (Cyrano de Bergerac)
“
said, “Je veux lécher la chatte de ma copine.” I frowned. “What?” Johnny grinned devilishly. “I said, je veux être à l’intérieur de toi.
”
”
Chloe Walsh (Keeping 13 (Boys of Tommen, #2))
“
Où tu veux, Camille, chuchota-t-il. J'irai où tu voudras. Je te suivrai partout, même dans les étoiles... Je veux juste que tu saches que vivre sans toi m'est impossible. Alors je t'en supplie, ne meurs plus, parce que sinon, moi, je vais mourir pour de bon... Parce que sans tes yeux, je suis aveugle. Sans tes mots, je me perds. Parce que sans toi, mon âme est nue. Sans toi, je ne suis rien... Parce que... je t'aime...
”
”
Pierre Bottero (Les Frontières de glace (La Quête d'Ewilan, #2))
“
Je ne veux pas que tu aimes "ça en moi", je veux que tu aimes "moi tout entier".
”
”
Mathias Malzieu (La Mécanique du cœur)
“
Vous me dégoûtez tous avec votre bonheur ! Avec votre vie qu’il faut aimer coûte que coûte… Moi, je veux tout, tout de suite, et que ce soit entier, ou alors je refuse! Je ne veux pas être modeste , moi, et de me contenter d’un petit morceau, si j’ai été bien sage.
”
”
Jean Anouilh (Antigone)
“
Si je dois mourir dans cette belle vie, je veux que ça soit fait par tes belles mains.
”
”
Roman Payne (Rooftop Soliloquy)
“
Je ressemble à un personnage de Bretécher: une fille assise sur un banc avec une pancarte autour
du cou : "je veux de l'amour" et des larmes qui jaillissent comme deux fontaines de chaque côté des
yeux. Je m'y vois.
”
”
Anna Gavalda (I Wish Someone Were Waiting for Me Somewhere)
“
Je suis vide. Je n'ai que gestes, réflexes, habitudes. Je veux me remplir. C'est pourquoi je psychanalyse les gens...Je n'assimile pas. Je leur prends leurs pensées, leurs complexes, leurs hésitations et rien ne m'en reste. Je n'assimile pas; ou j'assimile trop bien..., c'est la même chose. Bien sure, je conserve des mots, des contenants, des étiquettes; je connais les termes sous lesquels on range les passions, les émotions, mais je ne les éprouve pas.
”
”
Boris Vian (L'arrache-coeur)
“
Quant à moi, maintenant, j'ai fermé mon âme. Je ne dis plus à personne ce que je crois, ce que je pense et ce que j'aime. Me sachant condamné à l'horrible solitude, je regarde les choses, sans jamais émettre mon avis. Que m'importent les opinions, les querelles, les plaisirs, les croyances ! Ne pouvant rien partager avec personne, je me suis désintéressé de tout. Ma pensée, invisible, demeure inexplorée. J'ai des phrases banales pour répondre aux interrogations de chaque jour, et un sourire qui dit "oui", quand je ne veux même pas prendre la peine de parler.
”
”
Guy de Maupassant (Le Horla et autres nouvelles fantastiques)
“
Je ne veux désormais collectionner que les moments de bonheur.
”
”
Stendhal
“
Que me voulez-vous?' said he in a growl of which the music was wholly confined to his chest and throat, for he kept his teeth clenched, and seemed registering to himself an inward vow that nothing earthly should wring from him a smile. My answer commenced uncompromisingly: -
'Monsieur,' I said, je veux l'impossible, des choses inouïes;
”
”
Charlotte Brontë (Villette)
“
Je n'ai jamais imaginé qu'on put être à ce point hanté par une voix, par un cou, par des épaules, par des mains. Ce que je veux dire, c'est qu'elle avait des yeux où il faisait si bon vivre que je n'ai jamais su où aller depuis.
”
”
Romain Gary (Promise at Dawn)
“
Moi, je veux montrer mes qualités; mais, je ne suis pas assez hypocrite pour cacher mes vices! Le rire, le mal, l'orgueil, la folie, paraitront, tour à tour, entre la sensibilité et l'amour de la justice, et serviront d'exemple à la stupéfaction humaine; chacun s'y reconnaitra, non pas tel qu'il devrait être, mais tel qu'il est.
”
”
Comte de Lautréamont (Les Chants de Maldoror)
“
Sur le point de m’en aller, je veux lui poser une question qui résume toutes les autres, une question qu’il n’y a que moi pour poser, sans doute: "Qui êtes-vous?" Et elle, sans hésiter: "Je suis l’âme errante.
”
”
André Breton (Nadja)
“
Je ne veux pas n’être qu’une phase pour toi.
”
”
Kate Stewart (Exodus (The Ravenhood Duet, #2))
“
Oui je veux vous aimer mais vous aimer à peine
Et mon mal est délicieux
”
”
Guillaume Apollinaire
“
Sauf ton respect, fille, tu n'es pas la feuille la plus avantageuse de notre arbre généalogique. Je veux dire, c'est juste un musée que tu tiens, pas une orfèvrerie.
”
”
Christelle Dabos (Les Fiancés de l'hiver (La Passe-Miroir, #1))
“
« Ce que je veux paraître je le parais, belle aussi si c'est ce que l'on veut que je sois, belle, ou jolie, jolie par exemple pour la famille, pour la famille, pas plus, tout ce que l'on veut de moi je peux le devenir »
”
”
Marguerite Duras
“
Le rêve est une bataille. Je veux parler des vrais rêves, bien sûr, pas des petits désirs qui nous passent par la tête et y volettent comme des moustiques. Qu'est ce qu'un vrai rêve? C'est un rêve qui dure. Et s'il dure, c'est qu'il s'est marié. Marié avec la volonté.
”
”
Érik Orsenna (Les Chevaliers du Subjonctif)
“
si vous m'aimez, monsieur, vous devez vouloir tout ce que je veux.
”
”
Molière (Le Malade Imaginaire)
“
comme il n'existe point de marchands d'amis, les hommes n'ont plus d'amis. Si tu veux un ami, apprivoise-moi!
Que faut-il faire? Dit le petit prince.
Il faut être très patient, répondit le renard. Tu t'assoiras d'abord un peu loin de moi, comme ça, dans l'herbe. Je te regarderai du coin de l'œil et tu ne diras rien. Le langage est source de malentendus. Mais, chaque jour, tu pourras t'asseoir un peu plus près...
”
”
Antoine de Saint-Exupéry (Le Petit Prince)
“
je ne veux pas ñ'être qu'une phase pour toi' (I don't want to be just a phase for you)
”
”
Kate Stewart (Exodus (The Ravenhood, #2))
“
Ce n'est pas la première fois que je veux tuer des mouches avec un canon. C'est la cent millième fois. Cela m'arrive tous les jours et tout le jour. Je prévois toujours le pire et je me démène toujours comme si c'était le pire. Eh ! Prends donc l'habitude de considérer que les choses ordinaires arrivent aussi.
”
”
Jean Giono (The Horseman on the Roof)
“
Si l’amour conduit à la folie,
Alors je veux perdre la raison.
Si l’amour est une maladie,
Alors je veux être contaminée.
Si l’amour est la vérité,
Alors je préfère une seule seconde de cette vie
Qu’une éternité de mensonges.
”
”
Lauren Oliver (Delirium (Delirium, #1))
“
Comprendre... Vous n'avez que ce mot-là à la bouche, tous, depuis que je suis toute petite. Il fallait comprendre qu'on ne peut pas toucher à l'eau, à la belle eau fuyante et froide parce que cela mouille les dalles, à la terre parce que cela tache les robes. Il fallait comprendre qu'on ne doit pas manger tout à la fois, donner tout ce qu'on a dans ses poches au mendiant qu'on rencontre, courir, courir dans le vent jusqu'à ce qu'on tombe par terre et boire quand on a chaud et se baigner quand il est trop tôt ou trop tard, mais pas juste quand on en a envie ! Comprendre. Toujours comprendre. Moi, je ne veux pas comprendre. Je comprendrai quand je serai vieille [...]. Si je deviens vieille. Pas maintenant.
”
”
Jean Anouilh (Antigone (The Theban Plays, #3))
“
Le jour finissait et c'était l'heure dont je ne veux pas parler, l'heure sans nom, où les bruits du soir
”
”
Albert Camus (L'étranger)
“
Je n'aime personne et je ne fous rien, je ne veux pas tenter de me distraire, ou de m'occulter la vérité. La vie est une saloperie, et chaque seconde de lucidité est un supplice.
”
”
Lolita Pille (Hell)
“
Je veux dans ma vie pouvoir aimer quelqu'un qui m'aime.
”
”
Jonas Gardell
“
Tu manques de confiance en toi, et je veux te débarrasser de cette infirmité qui fait boiter ton bonheur
”
”
Jules Supervielle
“
Je veux vivre avant de mourir.
”
”
Jenny Downham
“
Je meurs, vous entendez, je veux dire que je meurs, je n'arrive pas à le dire, je ne fais que de la littérature.
”
”
Eugène Ionesco (Le Roi se meurt)
“
Mais je n'en veux pas, du confort. Je veux Dieu, je veux de la poésie, je veux du danger véritable, je veux de la liberté, je veux de la bonté. Je veux du pêché.
”
”
Aldous Huxley (Brave New World)
“
Il y a quelque chose que je n'ai jamais compris à propos de cette histoire de péché originel [...] c'est pourquoi nous sommes supposés vivre avec le poids de ce que nos ancêtres auraient commis ? Je veux dire: c'est aussi bête que de mettre un enfant en prison sous prétexte que ses parents sont des criminels
”
”
Maxime Chattam (Malronce (Autre-Monde, #2))
“
J’ai réfléchi, je ne me fais pas d’illusions, je t’aime mais je n’ai pas confiance en toi. Puisque ce que nous vivons n’est pas réel, alors c’est un jeu. Je n’ai plus l’âge de jouer à chat. Ne cherche pas à m’appeler, ni à savoir où je suis, ni comment je vis, je crois que ce n’est plus le problème. J’ai réfléchi, je pense que c’est la meilleure solution, faire comme toi, vivre de mon côté en t’aimant bien mais de loin. Je ne veux pas attendre tes coups de téléphone, je ne veux pas m’empêcher de tomber amoureuse. J’ai réfléchi, je veux bien essayer. C’est à prendre ou à laisser…
”
”
Anna Gavalda (Someone I Loved (Je l'aimais))
“
Je veux que l'on soit homme, et qu'en toute rencontre le fond de notre coeur dans nos discours se montre, que ce soit lui qui parle, et que nos sentiments ne se masquent jamais sous de vains compliments.
”
”
Molière (Mizantropul)
“
Tout le problème de l'amour, me semble-t-il, est là: pour être heureux on a besoin de sécurité alors que pour être amoureux on a besoin d'insécurité. Le bonheur repose sur la confiance alors que l'amour exige du doute et de l'inquiétude. Bref, en gros, le mariage a été conçu pour rendre heureux, mais pas pour rester amoureux. Et tomber amoureux n'est pas la meilleure manière de trouver le bonheur; si tel était le cas, depuis le temps, cela se saurait. Je ne sais pas si je suis très clair, mais je me comprends: ce que je veux dire, c'est que le mariage mélange des trucs qui ne vont pas bien ensemble.
”
”
Frédéric Beigbeder (L'amour dure trois ans - Le roman suivi du scénario du film)
“
Je n'ai envie de rien, je ne sais pas quoi faire, je ne veux pas dormir, je ne veux pas rester éveillée. Je n'ai pas faim. Je ne veux pas être seule, je ne veux voir personne. J'ai l'impression d'être en sursis. Je suis juste complètement défoncée.
La vérité se fait jour avec lenteur et me laisse vide... A... même A... ce que je m'en fiche.
”
”
Lolita Pille
“
Je ne vous parlerai pas de vengeance, de guerre, de lutte et de sang.
Je ne vous parlerai pas non plus d'injustice et de droit.
Je ne vous parlerai même pas de ces gens qui font rimer ordre et terreur, lois et mensonges, morale et déchéance.
Je veux vous parler de cette lumière qui brille en chacun de nous.
Cette petite lumière qui fait de chacun de nous un être humain.
Parce que cette lumière est en train de s'éteindre.
”
”
Pierre Bottero (La Huitième Porte (L'Autre, #3))
“
Les liens se font et se défont, c'est la vie. Un matin, l'un reste et l'autre part, sans que l'on sache toujours pourquoi. Je ne peux pas tout donner à l'autre avec cette épée de Damoclès au-dessus de la tête. Je ne veux pas bâtir ma vie sur les sentiments parce que les sentiments changent. Ils sont fragiles et incertains. Tu les crois profonds et ils sont soumis à une jupe qui passe, à un sourire enjôleur. Je fais de la musique parce que la musique ne partira jamais de ma vie. J'aime les livres, parce que les livres seront toujours là. Et puis... des gens qui s'aiment pour la vie, moi, je n'en connais pas.
”
”
Guillaume Musso (La fille de papier)
“
On nous veut avec les stigmates des grandes écoles, je le veux avec les stigmates de la vie.
”
”
Jean Giono
“
T’aimer m’a rendu malade et je ne veux plus jamais guérir.” Loving you made me sick, and I don’t ever want to get well.
”
”
Kate Stewart (Exodus (The Ravenhood Duet, #2))
“
il faut bien que je supporte deux or trois chenilles si je veux connaître les papillons
”
”
Antoine de Saint-Exupéry (The Little Prince)
“
[...] la quête d'identité [...] est à la source de nos départs et abreuve le nomadisme de ce nouveau siècle par un simple axiome : "Je suis libre de devenir ce que je veux être.
”
”
Sébastien Jallade (L'appel de la route)
“
~Je veux que la mort me trouve plantant mes choux.~
”
”
Michel de Montaigne
“
Je veux que la mort me trouve plantant mes choux.
”
”
Michel de Montaigne
“
Avant, quand les gens disaient que j’étais différente, j’aimais pas trop, j’avais l’impression d’être dans un jeu « trouvez l’intrus ». Mais finalement, je veux toujours restée différente. Je ne veux jamais devenir comme les autres. C’est bête d’être les autres alors qu’on est soi.
”
”
Virginie Grimaldi (Il est grand temps de rallumer les étoiles)
“
Ici, je me cache quand je veux. Je puis me cacher des jours et des jours, sans qu’on sache si j’existe ou non, et, sans que je le sache bien moi-même. Je m’enferme là-haut. Je lis, je dors, je rêve. Je ne bouge plus.
”
”
Anne Hébert (Le Temps Sauvage ; Suivi De La Mercière Assassinée ; Et Les Invités Au Procès)
“
Now, I believe the best way for you to learn is immersion and since we can't teleport you all to France," he grinned at me, and there were once again sighs from the girls. "I'll be speaking only in French and will expect you to do the same. Is anyone here already proficient in the language?" I narrowed my eyes at him. He knew darn well I was fluent in French and several other languages. "Eveline, I believe your dad mentioned at dinner the other night that you are?"
What was he doing? "Umm. Yes-"
He shook his head at me. "En français s'il vous plait." More sighs from the class. I clenched my jaw and spoke rapidly. "Oui, Monsieur Smith. Je parle français. Qu'est-ce que tu veux?" Yes, Mr.Smith. I speak French. What do you want?
His eyes smoldered and caressed my face as he delivered his swift reply, "Je veux plus de toi que vous imaginez, ma petit lueur.
”
”
Heather Self (The One (The Portal Trilogy, #1))
“
Oh! je voudrais tant que tu te souviennes
Des jours heureux où nous étions amis
En ce temps-là la vie était plus belle
Et le soleil plus brûlant qu'aujourd'hui.
Les feuilles mortes se ramassent à la pelle
Tu vois, je n'ai pas oublié
Les feuilles mortes se ramassent à la pelle
Les souvenirs et les regrets aussi.
Et le vent du Nord les emporte,
Dans la nuit froide de l'oubli.
Tu vois je n'ai pas oublié,
La chanson que tu me chantais...
Les feuilles mortes se ramassent à la pelle
Les souvenirs et les regrets aussi,
Mais mon amour silencieux et fidèle
Sourit toujours et remercie la vie.
Je t'aimais tant, tu étais si jolie,
Comment veux-tu que je t'oublie?
En ce temps-là la vie était plus belle
Et le soleil plus brûlant qu'aujourd'hui.
Tu étais ma plus douce amie
Mais je n'ai que faire des regrets.
Et la chanson que tu chantais,
Toujours, toujours je l'entendrai.
C'est une chanson qui nous ressemble,
Toi tu m'aimais, moi je t'aimais
Et nous vivions, tous deux ensemble,
Toi qui m'aimais, moi qui t'aimais.
Mais la vie sépare ceux qui s'aiment,
Tout doucement, sans faire de bruit
Et la mer efface sur le sable
Les pas des amants désunis.
C'est une chanson qui nous ressemble,
Toi tu m'aimais et je t'aimais
Et nous vivions tous deux ensemble,
Toi qui m'aimais, moi qui t'aimais.
Mais la vie sépare ceux qui s'aiment,
Tout doucement, sans faire de bruit
Et la mer efface sur le sable
Les pas des amants désunis.
”
”
Jacques Prévert
“
De tous les avions dans le monde entier, il fallait marcher dans la mienne. Vous ne saurez jamais combien j'ai besoin de toi. Je veux que tu restes ici, avec moi, pour toujours. Je pense que je suis tombé en amour avec toi, bébé.
”
”
Dani Lovell (Sexy Berkeley (Sexy, #1))
“
Je veux que tu saches pour toujours à quel point je t'aurai aimé; je ne sais pas vers quelles rives je pars, mais s'il existe un ailleurs, je continuerai à t'y aimer avec toute cette forces et toute cette joie dont tu as rempli ma vie.
”
”
Marc Levy (Et si c'etait vrai)
“
Page 41
- Alors qu'est ce que tu décides? Tu me suis ou pas?
Pitié accepte, ne me force pas à te tuer...
- Par simple curiosité, que ferais-tu si je refusais?
J'hésitais un instant à répondre mais optai pour la franchise. Clarence n'était pas un mauvais bougre, il avait le droit de savoir ce qui l'attendait.
- Je devrais te liquidier, répondis-je d'un ton glacial.
Une vie contre des milliers d'autres, le choix n'était pas très compliqué.
- Tu sais que tu es pire partenaire que j'aie jamais eue? fit-il non sans humour.
Je haussais les épaules.
- Pourquoi? Parce que je veux préserver la paix?
- Non, parce que tu as une manière très personnelle d'argumenter.
- Le moyen le plus efficace de défendre une opinion est de tuer ceux qui ne la partagent pas.
- C'est quoi ca? Un extrait du guide du parfait dictateur?
- Non, un vieil adage familial, fis je en lui tendant la main pour l'aider à se relever.
- Eh ben désolé de te dire ca, mais ta famille craint! fit-il en se redressant.
- Oui et encore, t'es très en dessous de la vérité, soupirai-je...
”
”
Cassandra O'Donnell (Potion macabre (Rebecca Kean, #3))
“
Je ne veux pas mourir sans avoir compris pourquoi j’avais vécu.
”
”
Julio Cortázar (Rayuela)
“
À travers nous s'envolent
Les oiseaux en silence. O, moi qui veux grandir
Je regarde au dehors, et l'arbre en moi grandit.
”
”
Rainer Maria Rilke
“
Je ne veux pas et Je ne peux pas concevoir un être qui survivrait à la mort de son corps.
”
”
Albert Einstein (The World As I See It)
“
C'est ce que je veux, je veux d'autres tourments, des maux réels, des manifestations physiques d'un comportement précis. La cause de mon mal sera l'alcool ; pas la vérité, l'alcool. Je préfère une maladie qui tient dans les limites d'une bouteille plutôt qu'une maladie immatérielle et toute-puissante sur laquelle je ne peux pas mettre de nom ("Comment je suis devenu stupide", p37)
”
”
Martin Page (Comment je suis devenu stupide)
“
La phrase : "Je suis homme et rien de ce qui est humain ne m'est étranger" me semble être, sinon le dernier mot de la sagesse, en tout cas l'un des plus profonds, et ce que j'aime chez Etienne, c'est qu'il le prend à la lettre, c'est même ce qui selon moi lui donne le droit d'être juge. De ce qui le fait humain, pauvre, faillible, magnifique, il ne veut rien retrancher, et c'est aussi pourquoi dans le récit de sa vie je ne veux, moi, rien couper.
”
”
Emmanuel Carrère (D'autres vies que la mienne)
“
Je veux dire que l’homme a un tyran, l’ignorance. J’ai voté la fin de ce tyran-là. Ce tyran-là a engendré la royauté, qui est l’autorité prise dans le faux, tandis que la science est l’autorité prise dans le vrai. L’homme ne doit être gouverné que par la science.
— Et la conscience, ajouta l’évêque.
— C’est la même chose. La conscience, c’est la quantité de science innée que nous avons en nous.
”
”
Victor Hugo (Les Misérables)
“
Dans ma patrie,
on emprisonne les mineurs
et le soldat commande au juge.
Mais j'aime, moi, jusqu'aux racines
de mon petit pays si froid.
Si je devais mourir cent fois,
c'est là que je voudrais mourir
et si je devais naître cent fois
c'est là aussi que je veux naître.
”
”
Pablo Neruda
“
Quoi que je fasse, elle est toujours là, cette pensée infernale, comme un spectre de plomb à mes côtés, seule et jalouse, chassant toute distraction, face à face avec moi misérable, et me secouant de ses deux mains de glace quand je veux détourner la tête ou fermer les yeux.
”
”
Victor Hugo (Le Dernier Jour D'Un Condamné (Edition Pédagogique). Dossier Thématique. L'Homme Face à Ses Bourreaux (Classiques Pédago))
“
J'aperçois Dieu partout dans ses oeuvres ; je le sens en moi, je le vois tout autour de moi ; mais sitôt que je veux le contempler en lui-même, sitôt que je veux chercher où il est, ce qu'il est, quelle est sa substance, il m'échappe et mon esprit troublé n'aperçoit plus rien.
”
”
Jean-Jacques Rousseau (Emile, or On Education)
“
Je voulais dire que la vie, je la veux, je ferai n'importe quoi pour l'avoir, toute la vie possible, même si je deviens folle, peu importe, je deviendrai folle tant pis mais la vie je ne veux pas la rater, je la veux, vraiment, même si ça devait faire mal à en mourir c'est vivre que je veux.
”
”
Alessandro Baricco (Ocean Sea)
“
Je ne veux plus avoir affaire à mes propres ténèbres, me suis-je promis à moi même, fermant définitivement la porte au nez de l'Autre. Une chute de troisième étage fait tout autant de dégâts qu'une chute du centième étage.
”
”
Paulo Coelho (By the River Piedra I Sat Down and Wept)
“
So was I. Je ne veux pas n’être qu’une phase pour toi.
”
”
Kate Stewart (Exodus (The Ravenhood Duet, #2))
“
Je ne veux pas que mon coeur guérisse. Car s'il guérit, je serai tentée de m'en servir à nouveau.
”
”
Nicola Yoon (Everything, Everything)
“
Je ne veux pas mourir. Je n'ai pas commencé à vivre...
”
”
Joseph Kessel (La Rose de Java)
“
J'ai l'impression d'être une grenade, maman. Je suis une grenade dégoupillée et, à un moment donné, je vais exploser. Alors j'aimerais autant limiter le nombre de victimes, OK ? Je suis une grenade. Je ne veux pas voir de gens. Je veux lire des livres, réfléchir et être avec vous, parce-que vous, je ne peux pas faire autrement que de vous faire du mal, vous être déjà dedans jusqu'au cou. Alors laissez-moi faire ce que je veux. Je ne fais pas une dépression. Je n'ai pas besoin de sortir. Et je ne peux pas être une ado normale parce-que je suis une grenade.
”
”
John Green (The Fault in Our Stars)
“
- Mais tu sais, l'alcool ne te guérira pas. Il ne faut pas que tu croies ça. Ça apaisera tes blessures, mais cela t'en donnera d'autres, peut-être pires. Tu ne pourras plus te passer de l'alcool, et même si, au début, tu éprouves une euphorie, un bonheur à boire, ça disparaîtra vite pour ne laisser place qu'à la tyrannie de la dépendance et du manque. Ta vie ne sera que brumes, états de sémi-conscience, hallucinations, paranoïa, crises de delirium tremens, violence contre ton entourage. Ta personnalité se désagrégera...
- C'est ce que je veux ! martela Antoine en frappant le comptoir de son petit poing. Je n'ai plus la force d'être moi, plus le courage, plus l'envie d'avoir quelque chose comme une personnalité. Une personnalité, c'est un luxe qui me coûte cher. Je veux être un spectre banal. J'en ai assez de ma liberté de pensée, de toutes mes connaissances, de ma satanée conscience ! ("Comment je suis devenu stupide", p34)
”
”
Martin Page (Comment je suis devenu stupide)
“
Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
J’ai compris qu'en toutes circonstances,
J’étais à la bonne place, au bon moment.
Et alors, j'ai pu me relaxer.
Aujourd'hui je sais que cela s'appelle...
l'Estime de soi.
Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
J’ai pu percevoir que mon anxiété et ma souffrance émotionnelle
N’étaient rien d'autre qu'un signal
Lorsque je vais à l'encontre de mes convictions.
Aujourd'hui je sais que cela s'appelle... l'Authenticité.
Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
J'ai cessé de vouloir une vie différente
Et j'ai commencé à voir que tout ce qui m'arrive
Contribue à ma croissance personnelle.
Aujourd'hui, je sais que cela s'appelle... la Maturité.
Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
J’ai commencé à percevoir l'abus
Dans le fait de forcer une situation ou une personne,
Dans le seul but d'obtenir ce que je veux,
Sachant très bien que ni la personne ni moi-même
Ne sommes prêts et que ce n'est pas le moment...
Aujourd'hui, je sais que cela s'appelle... le Respect.
Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
J’ai commencé à me libérer de tout ce qui n'était pas salutaire, personnes,
situations, tout ce qui baissait mon énergie.
Au début, ma raison appelait cela de l'égoïsme.
Aujourd'hui, je sais que cela s'appelle... l'Amour propre.
Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
J’ai cessé d'avoir peur du temps libre
Et j'ai arrêté de faire de grands plans,
J’ai abandonné les méga-projets du futur.
Aujourd'hui, je fais ce qui est correct, ce que j'aime
Quand cela me plait et à mon rythme.
Aujourd'hui, je sais que cela s'appelle... la Simplicité.
Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
J’ai cessé de chercher à avoir toujours raison,
Et je me suis rendu compte de toutes les fois où je me suis trompé.
Aujourd'hui, j'ai découvert ... l'Humilité.
Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
J’ai cessé de revivre le passé
Et de me préoccuper de l'avenir.
Aujourd'hui, je vis au présent,
Là où toute la vie se passe.
Aujourd'hui, je vis une seule journée à la fois.
Et cela s'appelle... la Plénitude.
Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
J’ai compris que ma tête pouvait me tromper et me décevoir.
Mais si je la mets au service de mon coeur,
Elle devient une alliée très précieuse !
Tout ceci, c'est... le Savoir vivre.
Nous ne devons pas avoir peur de nous confronter.
Du chaos naissent les étoiles.
”
”
Charlie Chaplin
“
Les hommes méconnaissent bien des choses. Une jeune fille préférera toujours un homme malheureux, parce que toute jeune fille est tentée par un amour actif… Tu comprends ? Actif ! Les hommes sont trop occupés, l’amour pour eux est une chose de troisième plan. Bavarder avec sa femme, se promener avec elle au jardin, verser quelques larmes sur sa tombe – c’est tout. Et pour nous, l’amour est la vie même. Je t’aime, cela signifie que je cherche à dissiper ta tristesse, que je veux te suivre au bout du monde… Tu escalades une montagne, je l’escalade avec toi, tu descends dans un ravin, je descends avec toi.
”
”
Anton Chekhov (Ivanov (Plays for Performance Series))
“
À Tokyo, où je n'ai jamais mis les pieds, on conserve paraît-il le temps dans de jolies petites boîtes laquées. Si tu veux trois jours, on peut te les vendre. Contre de l'argent ? Non, on n'achète du temps qu'avec du temps. On peut te vendre trois jours gris contre deux jours ensoleillés et une nuit triste. Ou simplement une heure contre un baiser frais. Je voudrais acheter du temps japonais avec des mimosas ruisselants de pluie.
”
”
Dany Laferrière (Je suis un écrivain japonais)
“
Femelle, je te traiterai en femelle, et c'est bassement que je te séduirai, comme tu le mérites et comme tu le veux. A notre prochaine rencontre, et ce sera bientôt, en deux heures je te séduirai par les moyens qui leur plaisent à toutes, les sales, sales moyens, et tu tomberas en grand imbécile amour, et ainsi vengerai-je les vieux et les laids, et tous les naïfs qui ne savent pas vous séduire, et tu partiras avec moi, extasiée et les yeux frits !
”
”
Albert Cohen (Belle du Seigneur)
“
Si tu veux m'écouter, je te donne ce conseil :
Pour l'amour de Dieu, ne te revêts pas de
la robe d'hypocrisie.
La vie future c'est le toujours, ce monde n'est
qu'un instant;
Ne vends pas te royaume de l'éternité pour
une seconde. .
”
”
Omar Khayyám (LES QUATRAINS D'OMAR KHÂYYÂM)
“
Mais surtout, surtout Jonathan, un matin où passait le facteur, un petit matin gros et froid, un matin où il ouvrait sa grande sacoche jaune et pleine; soufflant de la buée en cherchant le courrier, j'ai ressenti un frisson qui a couru tout mon corps et m'a effarée. Un frisson qui m'a gelée sur place, un frisson qui s'est transformé en éclair et m'a foudroyé la nuque : j'ai compris que j'attendais vos lettres, j'attendais vos mots, j'attendais vos descriptions d'auberges, de routes, de famille française, de soupe au chou...
J'étais en train de vous attendre.
J'allais donc souffrir de vous.
Et je ne veux plus souffrir Jonathan.
En ce mois de décembre, j'ai couru à Paris, j'ai couru dans Fécamps, j'ai couru dans ma maison, j'ai couru dans la librairie pour me sauver de vous, vous abandonner sur vos petites routes aux arbres secs et noirs.
J'avais peur
”
”
Katherine Pancol (Un homme à distance)
“
Vous me dégoutez tous avec votre bonheur ! Avec votre vie qu'il faut aimer coûte que coûte. On dirait des chiens qui lèchent tout ce qu'ils trouvent. Et cette petite chance pour tous les jours, si on n'est pas trop exigeant. Moi, je veux tout, tout de suite, et que ce soit entier ou alors je refuse ! Je ne veux pas être modeste, moi, et me contenter d'un petit morceau si j'ai été bien sage. Je veux être sûre de tout aujourd'hui et que cela soit aussi beau que quand j'étais petite ou mourir !
”
”
Jean Anouilh (Antigone)
“
Inspirée sans doute par les forces obscures, ma mère dit une parole où d'aucuns verraient de la cruauté, mais qui joua un rôle capital dans la suite de mon existence :
- Si tu veux que je t'aime encore plus, séduis-moi.
Cette phrase m'indigna. Je rugis :
- Non ! Tu est ma mère ! Je ne dois pas te séduire ! Tu dois m'aimer !
- Ça n'existe pas, ça. Personne ne doit aimer personne. L'amour, ça se mérite.
”
”
Amélie Nothomb (Biographie de la faim)
“
Tu veux que je te dise ? Je ne me suis jamais sentie aussi bien avec un homme de toute ma vie. Je ne savais meme pas que l'on pouvait éprouver ce genre de sentiment pour quelqu'un ! Je ne savais pas que la passion était compatible avec l'admiration, l'humour et la tendresse....
”
”
La fille de papier - Guillaume Musso
“
Je ne te veux pas dans l’ autre chambre,” I repeat. “Restez avec moi.” Stay with me. Her breasts brush my chest, the pad of her index finger tracing the contour of my upper lip. “You have a beautiful mouth.” “Toi aussi.” So do you. I feel my neck bow. Head bent down. Shoulders sag, body relaxed. “Je te veux plus que n’importe quoi que j’avais voulu dans ma vie.” I want you more than anything I’ve wanted in my entire fucking life.
”
”
Sara Ney (The Learning Hours (How to Date a Douchebag, #3))
“
Gamberge
Tu gamberges. Tu regardes ta vie. Ça ne colle pas. Alors tu déprimes. Combien de vies ratées pour une vie réussie ? C'est quoi, les proportions ? Qu'est-ce que j'ai mal fait pour en arriver là ? C'est quand, que j'ai merdé ? J'ai encore le temps de me rattraper ? Combien de chances il me reste pour m'en sortir pas trop mal ? Elle peut encore changer, ma vie ? Je ne suis pas fait pour cette vie-là ? Ça se change, une vie ? Je veux dire, ça se change vraiment ? C'est quoi, le problème ? C'est ma névrose ? Comment on fait pour tordre une névrose ? J'ai mangé mon pain blanc, alors ? JE l'ai mangé sans m'en rendre compte, c'est ça ? Je vais encore ramer longtemps comme ça ? C'est encore loin, l'Amérique ? Est-ce qu'un jour moi aussi je mâchouillerai un brin d'herbe sous un saule en me disant que la vie est belle ? Qu'elle est sacrement belle ? Faut que j'arrête de gamberger, c'est pas bon.
”
”
David Thomas (La Patience des buffles sous la pluie)
“
Mais à cette heure, où suis-je ? Et comment séparer ce café désert de cette chambre du passé. Je ne sais plus si je vis ou si je me souviens. Les lumières des phares sont là. Et l’Arabe qui se dresse devant moi me dit qu’il va fermer. Il faut sortir. Je ne veux plus descendre cette pente si dangereuse. Il est vrai que je regarde une dernière fois la baie et ses lumières, que ce qui monte alors vers moi n’est pas l’espoir de jours meilleurs, mais une indifférence sereine et primitive à tout et à moi-même. Mais il faut briser cette courbe trop molle et trop facile. Et j’ai besoin de ma lucidité. Oui, tout est simple. Ce sont les hommes qui compliquent les choses. Qu’on ne nous raconte pas d’histoires. Qu’on ne nous dise pas du condamné à mort : « Il va payer sa dette à la société », mais : « On va lui couper le cou. » Ça n’a l’air de rien. Mais ça fait une petite différence. Et puis, il y a des gens qui préfèrent regarder leur destin dans les yeux.
”
”
Albert Camus (L'envers et l'endroit)
“
Tu t'imagines qu'un mensonge en vaut un autre, mais tu as tort. Je peux inventer n'importe quoi, me payer la tête des gens, monter toutes sortes de mystifications, faire toutes sortes de blagues, je n'ai pas l'impression d'être un menteur ; ces mensonges-là, si tu veux appeler cela des mensonges, c'est moi, tel que je suis ; avec ces mensonges-là, je ne dissimule rien, avec ces mensonges-là je dis en fait la vérité. Mais il y a des choses à propos desquelles je ne peux pas mentir. IL y a des choses que je connais à fond, dont j'ai compris le sens, et que j'aime. Je ne plaisante pas avec ces choses-là. Mentir là-dessus, ce serait m'abaisser moi-même, et je ne le peux pas, n'exige pas ça de moi, je ne le ferai.
”
”
Milan Kundera (Laughable Loves)
“
[...] vous savez bien que je n'en voudrai pas de cet homme car je ne veux que ce que je ne peux pas avoir, comme vous par exemple, je vous veux parce je ne vous aurai jamais, c'est simple et sans issue, c'est désespérément logique, le désir qui ne connaît de réalité que lui-même, et vous voyez bien que je mérite la mort pour cet entêtement de rat qui ne sait pas rebrousser chemin, pour cet acharnement de bestiole aveugle qui finira par crever d'avoir trop avancé, vous verrez bien, je mourrai de ce compromis que je ne veux pas faire, et tant pis pour tous les hommes sains et équilibrés qui m'aimeront et tant pis pour moi surtout qui en aimerai d'autres, on finit tous par mourir de la discordance de nos amours.
”
”
Nelly Arcan (Putain)
“
Si vous m'accordez que l'homme a une âme - je veux que les bêtes en aient, toutes les bêtes - à commencer par le pourceau pour finir à la fourmi, aux animaux microscopiques. Si l'homme est libre les animaux sont libres, ils seront comme lui récompensés ou punis, que d'âmes diverses, que d'enfers, que de paradis eût dit Voltaire - cette réflexion est humiliante - elle conduit au matérialisme et au nihilisme.
(If you grant me that man has a soul, I like to think that animals have souls, too-all animals, from the pig to the ant, even the microscopic animals. If man is free, animals are free; like him they will be rewarded or punished. So many different souls, so many hells, so many heavens, Voltaire would have said. This reflection is humiliating. It leads to materialism or to nihilism.)
”
”
Gustave Flaubert
“
- Alors ?
- J'ai du plaisir à sentir mon corps se remettre à fonctionner, Salim. Je me délecte de mes enjambées qui se fluidifient, du frottement de mes bras contre mon torse, de l'oxygène qui entre dans mes poumons, j'apprécie même la douleur dans mes muscles et mon souffle court... Comprends-tu ?
- Je crois, oui, répondit Salim soudain attentif.
- Alors écoute la suite. Je désire marcher pour redevenir moi-même mais, par-dessus tout, je désire découvrir un trajet que j'ai effectué dans tes bras et dont je ne garde pas le moindre souvenir. Si j'en étais capable, je l'accomplirais en te portant sur mon dos pour comprendre la force qui t'a soutenu, sans boire et sans manger, sans certitude pour motiver tes pas. Je veux marcher parce que je te suis redevable, Salim, c'est le seul moyen dont je dispose pour rembourser une infime partie de ma dette. Un pas sur le côté amoindrirait ton geste et je t'aime trop pour te diminuer.
”
”
Pierre Bottero (La Forêt des captifs (Les Mondes d'Ewilan, #1))
“
- Les gens ont des étoiles qui ne sont pas les même. Pour les uns, qui voyagent, les étoiles sont des guides. Pour d'autres elles ne sont rien que de petites lumières. Pour d'autres, qui sont savants, elles sont des problèmes.[...] Mais toutes ces étoiles-là se taisent. Toi, tu auras des étoiles comme personne n'en a...
- Que veux-tu dire?
- Quand tu regarderas le ciel, la nuit, puisque j'habiterai dan l'une d'elles, puisque je rirai dans l'une d'elles, alors ce sera pour toi comme si risaient toutes les étoiles. Tu auras, toi, des étoiles qui savent rire!
Et il rit encore.
- Et quand tu seras consolé (on se console toujours) tu seras content de m'avoir connu. Tu seras toujours mon ami. Tu auras envie de rire avec moi.
”
”
Antoine de Saint-Exupéry (Le Petit Prince (French Edition))
“
Amour me tue...
Amour me tue, et si je ne veux dire
Le plaisant mal que ce m'est de mourir :
Tant j'ai grand peur, qu'on veuille secourir
Le mal, par qui doucement je soupire.
Il est bien vrai, que ma langueur désire
Qu'avec le temps je me puisse guérir :
Mais je ne veux ma dame requérir
Pour ma santé : tant me plaît mon martyre.
Tais-toi langueur je sens venir le jour,
Que ma maîtresse, après si long séjour,
Voyant le soin qui ronge ma pensée,
Toute une nuit, folâtrement m'ayant
Entre ses bras, prodigue, ira payant
Les intérêts de ma peine avancée.
”
”
Pierre de Ronsard (Les Amours)
“
finalement, éperdu d'amour et au comble de la frénésie érotique, je m'assis dans l'herbe et j'enlevai un de mes souliers en caoutchouc.
— Je vais le manger pour toi, si tu veux. Si elle le voulait I Ha! Mais bien sûr qu'elle le voulait, voyons! C'était une vraie petite femme. --- Elle posa son cerceau par terre et s'assit sur ses ta-lons. Je crus voir dans ses yeux une lueur d'estime. Je n'en demandais pas plus. Je pris mon canif et enta-mai le caoutchouc. Elle me regardait faire.
— Tu vas le manger cru ?
— Oui.
J'avalai un morceau, puis un autre. Sous son regard enfin admiratif, je me sentais devenir vraiment un homme. Et j'avais raison. Je venais de faire mon apprentissage. J'entamai le caoutchouc encore plus profondément, soufflant un peu, entre les bouchées, et je continuai ainsi un bon moment, jusqu'à ce qu'une sueur froide me montât au front. Je continuai même un peu au-delà, serrant les dents, luttant contre la nausée, ramassant toutes mes forces pour demeurer sur le terrain, comme il me fallut le faire tant de fois, depuis, dans mon métier d'homme.
Je fus très malade, on me transporta à l'hôpital, ma mère sanglotait, Aniela hurlait, les filles de l'atelier geignaient, pendant qu'on me mettait sur un brancard dans l'ambulance. J'étais très fier de moi.
Mon amour d'enfant m'inspira vingt ans plus tard mon premier roman Éducation européenne, et aussi certains passages du Grand Vestiaire.
Pendant longtemps, à travers mes pérégrinations, j'ai transporté avec moi un soulier d'enfant en caoutchouc, entamé au couteau. J'avais vingt-cinq ans, puis trente, puis quarante, mais le soulier était toujours là, à portée de la main. J'étais toujours prêt à m'y attabler, à donner, une fois de plus, le meilleur de moi-même. Ça ne s'est pas trouvé. Finalement, j'ai abandonné le soulier quelque part derrière moi. On ne vit pas deux fois.
(La promesse de l'aube, ch. XI)
”
”
Romain Gary (Promise at Dawn)
“
Seigneur je suis très fatigué.
Je suis né fatigué.
Et j'ai beaucoup marché depuis le chant du coq
Et le morne est bien haut qui mène à leur école.
Seigneur, je ne veux plus aller à leur école,
Faites, je vous en prie, que je n'y aille plus.
Je veux suivre mon père dans les ravines fraîches
Quand la nuit flotte encore dans le mystère des bois
Où glissent les esprits que l'aube vient chasser.
Je veux aller pieds nus par les rouges sentiers
Que cuisent les flammes de midi,
Je veux dormir ma sieste au pied des lourds manguiers,
Je veux me réveiller
Lorsque là-bas mugit la sirène des blancs
Et que l'Usine
Sur l'océan des cannes
Comme un bateau ancré
Vomit dans la campagne son équipage nègre...
Seigneur, je ne veux plus aller à leur école,
Faites, je vous en prie, que je n'y aille plus.
Ils racontent qu'il faut qu'un petit nègre y aille
Pour qu'il devienne pareil
Aux messieurs de la ville
Aux messieurs comme il faut
Mais moi je ne veux pas
Devenir, comme ils disent,
Un monsieur de la ville,
Un monsieur comme il faut.
Je préfère flâner le long des sucreries
Où sont les sacs repus
Que gonfle un sucre brun autant que ma peau brune.
Je préfère vers l'heure où la lune amoureuse
Parle bas à l'oreille des cocotiers penchés
Ecouter ce que dit dans la nuit
La voix cassée d'un vieux qui raconte en fumant
Les histoires de Zamba et de compère Lapin
Et bien d'autres choses encore
Qui ne sont pas dans les livres.
Les nègres, vous le savez, n'ont que trop travaillé.
Pourquoi faut-il de plus apprendre dans les livres
Qui nous parlent de choses qui ne sont point d'ici ?
Et puis elle est vraiment trop triste leur école,
Triste comme
Ces messieurs de la ville,
Ces messieurs comme il faut
Qui ne savent plus danser le soir au clair de lune
Qui ne savent plus marcher sur la chair de leurs pieds
Qui ne savent plus conter les contes aux veillées.
Seigneur, je ne veux plus aller à leur école.
”
”
Guy Tirolien (Balles d'or: Poèmes (Poésie) (French Edition))
“
Il y a quelqu'un que je n'ai encore jamais eu envie de tuer.
C'est toi.
Tu peux marcher dans les rues, tu peux boire et marcher dans les rues, je ne te tuerai pas.
N'aie pas peur. La ville est sans danger. Le seul danger dans la ville, c'est moi.
Je marche, je marche dans les rues, je tue.
Mais toi, tu n'as rien à craindre.
Si je te suis, c'est parce que j'aime le rythme de tes pas. Tu titubes. C'est beau. On pourrait dire que tu boites. Et que tu es bossu. Tu ne l'es pas vraiment. De temps en temps tu te redresses, et tu marches droit. Mais moi, je t'aime dans les heures avancées de la nuit, quand tu es faible, quand tu trébuches, quand tu te voûtes.
Je te suis, tu trembles. De froid ou de peur. Il fait chaud pourtant.
Jamais, presque jamais, peut-être jamais il n'avait fait si chaud dans notre ville.
Et de quoi pourrais-tu avoir peur?
De moi?
Je ne suis pas ton ennemi. Je t'aime.
Et personne d'autre ne pourrait te faire du mal.
N'aie pas peur. je suis là. Je te protège.
Pourtant, je souffre aussi.
Mes larmes - grosses gouttes de pluie - me coulent sur le visage. La nuit me voile. La lune m'éclaire. Les nuages me cachent. Le vent me déchire. J'ai une sorte de tendresse pour toi. Cela m'arrive parfois. Tres rarement.
Pourquoi pour toi? Je n'en sais rien.
Je veux te suivre très loin, partout, longtemps.
Je veux te voir souffrir encore plus.
Je veux que tu en aies assez de tout le reste.
Je veux que tu viennes me supplier de te prendre.
Je veux que tu me désires. Que tu aies envie de moi, que tu m'aimes, que tu m'appelles.
Alors, je te prendrai dans mes bras, je te serrerai sur mon coeur, tu seras mon enfant, mon amant, mon amour.
Je t'emporterai.
Tu avais peur de naître, et maintenant tu as peur de mourir.
Tu as peur de tout.
Il ne faut pas avoir peur.
Il y a simplement une grande roue qui tourne. Elle s'appelle Éternité.
C'est moi qui fais tourner la grande roue.
Tu ne dois pas avoir peur de moi.
Ni de la grande roue.
La seule chose qui puisse faire peur, qui puisse faire mal, c'est la vie, et tu la connais déjà.
”
”
Ágota Kristóf
“
Tu peux être grave et fou, qui empêche ? Tu peux être tout ce que tu veux et fou en surplus, mais il faut être fou, mon enfant. Regarde autour de toi le monde sans cesse grandissant de gens qui se prennent au sérieux. Outre qu'ils se donnent un ridicule irrémédiable devant les esprits semblables au mien, ils se font une vie dangereusement constipée. Ils sont exactement comme si, à la fois, ils se bourraient de tripes qui relâchent et de nèfles du Japon qui resserrent. Ils gonflent, gonflent, puis ils éclatent et ça sent mauvais pour tout le monde. Je n'ai pas trouvé d'image meilleure que celle-là. D'ailleurs, elle me plaît beaucoup. Il faudrait même y employer trois ou quatre mots de dialecte de façon à la rendre plus ordurière que ce qu'elle est en piémontais. Toi qui connais mon éloignement naturel pour tout ce qui est grossier, cette recherche te montre bien tout le danger que courent les gens qui se prennent au sérieux devant le jugement des esprits originaux. Ne sois jamais une mauvaise odeur pour tout un royaume, mon enfant. Promène-toi comme un jasmin au milieu de tous.
”
”
Jean Giono (The Horseman on the Roof)
“
Mais toutes ces étoiles-là elles se taisent. Toi, tu auras des étoiles comme personne n’en a...
- Que veux-tu dire ?
- Quand tu regarderas le ciel, la nuit, puisque j’habiterai dans l’une d’elles, puisque je rirai dans l’une d’elles, alors ce sera pour toi comme si riaient toutes les étoiles. Tu auras, toi, des étoiles qui savent rire !
Et il rit encore.
- Et quand tu seras consolé (on se console toujours) tu seras content de m’avoir connu. Tu seras toujours mon ami. Tu auras envie de rire avec moi. Et tu ouvriras parfois ta fenêtre, comme ça, pour le plaisir... Et tes amis seront bien étonnés de te voir rire en regardant le ciel. Alors tu leur diras: "Oui, les étoiles, ça me fait toujours rire !" Et ils te croiront fou.
”
”
Antoine de Saint-Exupéry (The Little Prince)
“
Le Goût du néant
Morne esprit, autrefois amoureux de la lutte,
L’Espoir, dont l’épéron attisait ton ardeur,
Ne veut plus t’enfourcher! Couche-toi sans pudeur,
Vieux cheval dont le pied à chaque obstacle bute.
Résigne-toi, mon coeur; dors ton sommeil de brute.
Esprit vaincu, fourbu! Pour toi, vieux maraudeur,
L’amour n’a plus de goût, non plus que la dispute;
Adieu donc, chants du cuivre et soupirs de la flûte!
Plaisirs, ne tentez plus un coeur sombre et boudeur!
Le Printemps adorable a perdu son odeur!
Et le Temps m’engloutit minute par minute,
Comme la neige immense un corps pris de roideur;
Je contemple d’en haut le globe en sa rondeur
Et je n’y cherche plus l’abri d’une cahute.
Avalance, veux-tu m’emporter dans ta chute?
”
”
Charles Baudelaire (Les Fleurs du Mal)
“
Je suis heureuse et fière de moi, même quand je fais les courses. Je sors si j’en ai envie, sinon je reste à la maison pour lire, regarder un film ou bien cuisiner pour moi ou mes amis. Parfois, je mange à table. D’autres fois, je m’assieds par terre, adossée au canapé. J’ouvre une bouteille de vin même quand je suis seule. Je n’ai pas besoin de négocier. Je suis indépendante. Je suis prête à me battre de toutes mes forces pour préserver cette situation. Pour toujours. Pourtant, moi aussi, j’aurais quelquefois besoin qu’on m’enlace. Besoin de baisser la garde et de me perdre dans les bras d’un homme. De me sentir protégée. Même si je me débrouille très bien toute seule, parfois, j’aimerais feindre le contraire juste pour le plaisir que quelqu’un s’occupe de moi. Seulement, je ne veux pas rester avec un homme pour ça. Je ne veux pas devoir accepter des compromis et je n’arrive pas à renoncer à tout ce que j’ai.
”
”
Fabio Volo (One More Day)
“
Je ne suis pas pour l'occupation d’un pays arabe par Israël, mais, en revanche, je ne veux pas remplacer Israël par une nation islamique qui s’insta1lerait sur ses ruines, et dont le seul souci serait de promouvoir une culture de mort et d’ignorance parmi ses fidèles, à une époque où nous avons désespérément besoin de ceux qui en appellent à une culture de vie et de développement, propre à cultiver l’espoir dans nos âmes. Regardons tous les pays fondés sur la pensée religieuse, regardons leurs peuples et les générations qui y grandissent; qu’offrent-ils en termes d’humanité et d’humanisme? Rien, c’est certain, sinon la peur de Dieu et l'incapacité à affronter la vie; rien d’autre. De telles pensées ont formé et continuent de
former des générations inaptes à toute créativité, à toute culture, incapables même de s’inspirer des civilisations qui leur viennent d’ailleurs, puisqu’elles ne sont pas à même de construire la leur.
”
”
Raif Badawi (1000 Lashes: Because I Say What I Think)
“
Augmentez la dose de sports pour chacun, développez l'esprit d'équipe, de compétition, et le besoin de penser est éliminé, non ? Organiser, organisez, super-organisez des super-super-sports. Multipliez les bandes dessinées, les films; l'esprit a de moins en moins d'appétits. L'impatience, les autos-trades sillonnées de foules qui sont ici, là, partout, nulle part. Les réfugiés du volant. Les villes se transforment en auberges routières; les hommes se déplacent comme des nomades suivant les phases de la lune, couchant ce soir dans la chambre où tu dormais à midi et moi la veille. (1re partie)
On vit dans l'immédiat. Seul compte le boulot et après le travail l'embarras du choix en fait de distractions. Pourquoi apprendre quoi que ce soit sinon à presser les boutons, brancher des commutateurs, serrer des vis et des écrous ?
Nous n'avons pas besoin qu'on nous laisse tranquilles. Nous avons besoin d'être sérieusement tracassés de temps à autre. Il y a combien de temps que tu n'as pas été tracassée sérieusement ? Pour une raison importante je veux dire, une raison valable ?
- Tu dois bien comprendre que notre civilisation est si vaste que nous ne pouvons nous permettre d'inquiéter ou de déranger nos minorités. Pose-toi la question toi-même. Que recherchons-nous, par-dessus tout, dans ce pays ? Les gens veulent être heureux, d'accord ? Ne l'as-tu pas entendu répéter toute la vie ? Je veux être heureux, déclare chacun. Eh bien, sont-ils heureux ? Ne veillons-nous pas à ce qu'ils soient toujours en mouvement, toujours distraits ? Nous ne vivons que pour ça, c'est bien ton avis ? Pour le plaisir, pour l'excitation. Et tu dois admettre que notre civilisation fournit l'un et l'autre à satiété.
Si le gouvernement est inefficace, tyrannique, vous écrase d'impôts, peu importe tant que les gens n'en savent rien. La paix, Montag. Instituer des concours dont les prix supposent la mémoire des paroles de chansons à la mode, des noms de capitales d'État ou du nombre de quintaux de maïs récoltés dans l'Iowa l'année précédente. Gavez les hommes de données inoffensives, incombustibles, qu'ils se sentent bourrés de "faits" à éclater, renseignés sur tout. Ensuite, ils s'imagineront qu'ils pensent, ils auront le sentiment du mouvement, tout en piétinant. Et ils seront heureux, parce que les connaissances de ce genre sont immuables. Ne les engagez pas sur des terrains glissants comme la philosophie ou la sociologie à quoi confronter leur expérience. C'est la source de tous les tourments. Tout homme capable de démonter un écran mural de télévision et de le remonter et, de nos jours ils le sont à peu près tous, est bien plus heureux que celui qui essais de mesurer, d'étalonner, de mettre en équations l'univers ce qui ne peut se faire sans que l'homme prenne conscience de son infériorité et de sa solitude.
Nous sommes les joyeux drilles, les boute-en-train, toi, moi et les autres. Nous faisons front contre la marée de ceux qui veulent plonger le monde dans la désolation en suscitant le conflit entre la théorie et la pensée. Nous avons les doigts accrochés au parapet. Tenons bon. Ne laissons pas le torrent de la mélancolie et de la triste philosophie noyer notre monde. Nous comptons sur toi. Je ne crois pas que tu te rendes compte de ton importance, de notre importance pour protéger l'optimisme de notre monde actuel.
”
”
Ray Bradbury (Fahrenheit 451)
“
- Maman, pourquoi les nuages vont dans un sens et nous dans l'autre ?
Isaya sourit, caressa la joue de sa fille du bout des doigts.
- Il y a deux réponses à ta question. Comme à toutes les questions, tu le sais bien. Laquelle veux-tu entendre ?
- Les deux.
-Laquelle en premier alors ?
La fillette plissa le nez.
- Celle du savant.
- Nous allons vers le nord parce que nous cherchons une terre où nous établir. Un endroit où construire une belle maison, élever des coureurs et cultiver des racines de niam. C'est notre rêve depuis des années et nous avons quitté Al-Far pour le vivre.
- Je n’aime pas les galettes de niam...
- Nous planterons aussi des fraises, promis. Les nuages, eux, n'ont pas le choix. Ils vont vers le sud parce que le vent les pousse et, comme ils sont très très légers, il sont incapables de lui résister.
- Et la réponse du poète ?
- Les hommes sont comme les nuages. Ils sont chassés en avant par un vent mystérieux et invisible face auquel ils sont impuissants. Ils croient maîtriser leur route et se moquent de la faiblesse des nuages, mais leur vent à eux est mille fois plus fort que celui qui souffle là-haut.
La fillette croisa les bras et parut se désintéresser de la conversation afin d'observer un vol de canards au plumage chatoyant qui se posaient sur la rivière proche. Indigo, émeraude ou vert pâle, ils se bousculaient dans une cacophonie qui la fit rire aux éclats.
Lorsque les chariots eurent dépassé les volatiles, elle se tourna vers sa mère.
- Cette fois, je préfère la réponse du savant.
-Pourquoi ? demande Isaya qui avait attendu sereinement la fin de ce qu'elle savait être une intense réflexion.
- J'aime pas qu'on me pousse en cachette.
”
”
Pierre Bottero (Ellana (Le Pacte des MarchOmbres, #1))
“
Généralement il exprimait ses idées par de petites phrases sentencieuses et dites d'une voix douce. Depuis la Révolution, époque à laquelle il attira les regards, le bonhomme bégayait d'une manière fatigante aussitôt qu'il avait à discourir longuement ou à soutenir une discussion. Ce bredouillement, l'incohérence de ses paroles, le flux de mots où il noyait sa pensée, son manque apparent de logique attribués à un défaut d'éducation étaient affectés et seront suffisamment expliqués par quelques événements de cette histoire. D'ailleurs, quatre phrases exactes autant que des formules algébriques lui servaient habituellement à embrasser, à résoudre toutes les difficultés de la vie et du commerce : Je ne sais pas, je ne puis pas, je ne veux pas, nous venons cela. Il ne disait jamais ni oui ni non, et n'écrivait point. Lui parlait-on ? il écoutait froidement, se tenait le menton dans la main droite en appuyant son coude droit sur le revers de la main gauche, et se formait en toute affaire des opinions desquelles il ne revenait point. Il méditait longuement les moindres marchés. Quand, après une savante conversation, son adversaire lui avait livré le secret de ses prétentions en croyant le tenir, il lui répondait : - Je ne puis rien conclure sans avoir consulté ma femme.
”
”
Honoré de Balzac
“
Revenons donc à nos poncifs, ou plutôt à quelques-uns d’entre eux :
1° Le XIXe siècle est le siècle de la science.
2° Le XIXe siècle est le siècle du progrès.
3° Le XIXe siècle est le siècle de la démocratie, qui est progrès et progrès continu.
4° Les ténèbres du moyen âge.
5° La Révolution est sainte, et elle a émancipé le peuple français.
6° La démocratie, c’est la paix. Si tu veux la paix, prépare la paix.
7° L’avenir est à la science. La Science est toujours bienfaisante.
8° L’instruction laïque, c’est l’émancipation du peuple.
9° La religion est la fille de la peur.
10° Ce sont les États qui se battent. Les peuples sont toujours prêts à s’accorder.
11° Il faut remplacer l’étude du latin et du grec, qui est devenue inutile, par celle des langues vivantes, qui est utile.
12° Les relations de peuple à peuple vont sans cesse en s’améliorant. Nous courons aux États-Unis d’Europe.
13° La science n’a ni frontières, ni patrie.
14° Le peuple a soif d’égalité.
15° Nous sommes à l’aube d’une ère nouvelle de fraternité et de justice.
16° La propriété, c’est le vol. Le capital, c’est la guerre.
17° Toutes les religions se valent, du moment qu’on admet le divin.
18° Dieu n’existe que dans et par la conscience humaine. Cette conscience crée Dieu un peu plus chaque jour.
19° L’évolution est la loi de l’univers.
20° Les hommes naissent naturellement bons. C’est la société qui les pervertit.
21° Il n’y a que des vérités relatives, la vérité absolue n’existe pas.
22° Toutes les opinions sont bonnes et valables, du moment que l’on est sincère.
Je m’arrête à ces vingt-deux âneries, auxquelles il serait aisé de donner une suite, mais qui tiennent un rang majeur par les innombrables calembredaines du XIXe siècle, parmi ce que j’appellerai ses idoles. Idoles sur chacune desquelles on pourrait mettre un ou plusieurs noms.
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Léon Daudet (Le Stupide XIXe siècle (French Edition))