Je Te Veux Quotes

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Où tu veux, Camille, chuchota-t-il. J'irai où tu voudras. Je te suivrai partout, même dans les étoiles... Je veux juste que tu saches que vivre sans toi m'est impossible. Alors je t'en supplie, ne meurs plus, parce que sinon, moi, je vais mourir pour de bon... Parce que sans tes yeux, je suis aveugle. Sans tes mots, je me perds. Parce que sans toi, mon âme est nue. Sans toi, je ne suis rien... Parce que... je t'aime...
Pierre Bottero (Les Frontières de glace (La Quête d'Ewilan, #2))
comme il n'existe point de marchands d'amis, les hommes n'ont plus d'amis. Si tu veux un ami, apprivoise-moi! Que faut-il faire? Dit le petit prince. Il faut être très patient, répondit le renard. Tu t'assoiras d'abord un peu loin de moi, comme ça, dans l'herbe. Je te regarderai du coin de l'œil et tu ne diras rien. Le langage est source de malentendus. Mais, chaque jour, tu pourras t'asseoir un peu plus près...
Antoine de Saint-Exupéry (Le Petit Prince)
Tu manques de confiance en toi, et je veux te débarrasser de cette infirmité qui fait boiter ton bonheur
Jules Supervielle
Je ne te veux pas dans l’ autre chambre,” I repeat. “Restez avec moi.” Stay with me. Her breasts brush my chest, the pad of her index finger tracing the contour of my upper lip. “You have a beautiful mouth.” “Toi aussi.” So do you. I feel my neck bow. Head bent down. Shoulders sag, body relaxed. “Je te veux plus que n’importe quoi que j’avais voulu dans ma vie.” I want you more than anything I’ve wanted in my entire fucking life.
Sara Ney (The Learning Hours (How to Date a Douchebag, #3))
Je veux te dévoiler toute ma vie, cette vie qui n'a vraiment commencé que le jour où je t'ai connu.
Stefan Zweig (Lettre d'une inconnue)
Je suis jaloux de l’air que tu respires, j’en veux à la lumière de te toucher sous mes yeux. Je suis incapable de dire comme je t’aime et comme je te veux.
Éric Jourdan
Oh! je voudrais tant que tu te souviennes Des jours heureux où nous étions amis En ce temps-là la vie était plus belle Et le soleil plus brûlant qu'aujourd'hui. Les feuilles mortes se ramassent à la pelle Tu vois, je n'ai pas oublié Les feuilles mortes se ramassent à la pelle Les souvenirs et les regrets aussi. Et le vent du Nord les emporte, Dans la nuit froide de l'oubli. Tu vois je n'ai pas oublié, La chanson que tu me chantais... Les feuilles mortes se ramassent à la pelle Les souvenirs et les regrets aussi, Mais mon amour silencieux et fidèle Sourit toujours et remercie la vie. Je t'aimais tant, tu étais si jolie, Comment veux-tu que je t'oublie? En ce temps-là la vie était plus belle Et le soleil plus brûlant qu'aujourd'hui. Tu étais ma plus douce amie Mais je n'ai que faire des regrets. Et la chanson que tu chantais, Toujours, toujours je l'entendrai. C'est une chanson qui nous ressemble, Toi tu m'aimais, moi je t'aimais Et nous vivions, tous deux ensemble, Toi qui m'aimais, moi qui t'aimais. Mais la vie sépare ceux qui s'aiment, Tout doucement, sans faire de bruit Et la mer efface sur le sable Les pas des amants désunis. C'est une chanson qui nous ressemble, Toi tu m'aimais et je t'aimais Et nous vivions tous deux ensemble, Toi qui m'aimais, moi qui t'aimais. Mais la vie sépare ceux qui s'aiment, Tout doucement, sans faire de bruit Et la mer efface sur le sable Les pas des amants désunis.
Jacques Prévert
Femelle, je te traiterai en femelle, et c'est bassement que je te séduirai, comme tu le mérites et comme tu le veux. A notre prochaine rencontre, et ce sera bientôt, en deux heures je te séduirai par les moyens qui leur plaisent à toutes, les sales, sales moyens, et tu tomberas en grand imbécile amour, et ainsi vengerai-je les vieux et les laids, et tous les naïfs qui ne savent pas vous séduire, et tu partiras avec moi, extasiée et les yeux frits !
Albert Cohen (Belle du Seigneur)
Si tu veux m'écouter, je te donne ce conseil : Pour l'amour de Dieu, ne te revêts pas de la robe d'hypocrisie. La vie future c'est le toujours, ce monde n'est qu'un instant; Ne vends pas te royaume de l'éternité pour une seconde. .
Omar Khayyám (LES QUATRAINS D'OMAR KHÂYYÂM)
Page 41 - Alors qu'est ce que tu décides? Tu me suis ou pas? Pitié accepte, ne me force pas à te tuer... - Par simple curiosité, que ferais-tu si je refusais? J'hésitais un instant à répondre mais optai pour la franchise. Clarence n'était pas un mauvais bougre, il avait le droit de savoir ce qui l'attendait. - Je devrais te liquidier, répondis-je d'un ton glacial. Une vie contre des milliers d'autres, le choix n'était pas très compliqué. - Tu sais que tu es pire partenaire que j'aie jamais eue? fit-il non sans humour. Je haussais les épaules. - Pourquoi? Parce que je veux préserver la paix? - Non, parce que tu as une manière très personnelle d'argumenter. - Le moyen le plus efficace de défendre une opinion est de tuer ceux qui ne la partagent pas. - C'est quoi ca? Un extrait du guide du parfait dictateur? - Non, un vieil adage familial, fis je en lui tendant la main pour l'aider à se relever. - Eh ben désolé de te dire ca, mais ta famille craint! fit-il en se redressant. - Oui et encore, t'es très en dessous de la vérité, soupirai-je...
Cassandra O'Donnell (Potion macabre (Rebecca Kean, #3))
Inspirée sans doute par les forces obscures, ma mère dit une parole où d'aucuns verraient de la cruauté, mais qui joua un rôle capital dans la suite de mon existence : - Si tu veux que je t'aime encore plus, séduis-moi. Cette phrase m'indigna. Je rugis : - Non ! Tu est ma mère ! Je ne dois pas te séduire ! Tu dois m'aimer ! - Ça n'existe pas, ça. Personne ne doit aimer personne. L'amour, ça se mérite.
Amélie Nothomb (Biographie de la faim)
Tu veux que je te dise ? Je ne me suis jamais sentie aussi bien avec un homme de toute ma vie. Je ne savais meme pas que l'on pouvait éprouver ce genre de sentiment pour quelqu'un ! Je ne savais pas que la passion était compatible avec l'admiration, l'humour et la tendresse....
La fille de papier - Guillaume Musso
Je ne veux pas te perdre, je ne te laisserai pas partir. Je te suivrai, où que tu ailles. J'ai essayé de vivre sans toi. C'est impossible
Tillie Cole (A Thousand Boy Kisses (A Thousand Boy Kisses, #1))
Ecoute moi bien. La prochaine fois que ça t'arrive, qu'on insulte ta mère devant toi, la prochaine fois, je veux qu'on te ramène à la maison sur des brancards. Tu comprends ?
Romain Gary (Promise at Dawn)
Un Joker n’est rien sans sa reine. J’ai besoin de ta folie. Je. Te. Veux. Toi.
Cynthia Havendean (Monster)
Parce que je veux te baiser. Parce que je veux que tu me fasses oublier.
Natasha Boyd (Broken French (Mediterranean, #1))
- Mais tu sais, l'alcool ne te guérira pas. Il ne faut pas que tu croies ça. Ça apaisera tes blessures, mais cela t'en donnera d'autres, peut-être pires. Tu ne pourras plus te passer de l'alcool, et même si, au début, tu éprouves une euphorie, un bonheur à boire, ça disparaîtra vite pour ne laisser place qu'à la tyrannie de la dépendance et du manque. Ta vie ne sera que brumes, états de sémi-conscience, hallucinations, paranoïa, crises de delirium tremens, violence contre ton entourage. Ta personnalité se désagrégera... - C'est ce que je veux ! martela Antoine en frappant le comptoir de son petit poing. Je n'ai plus la force d'être moi, plus le courage, plus l'envie d'avoir quelque chose comme une personnalité. Une personnalité, c'est un luxe qui me coûte cher. Je veux être un spectre banal. J'en ai assez de ma liberté de pensée, de toutes mes connaissances, de ma satanée conscience ! ("Comment je suis devenu stupide", p34)
Martin Page (Comment je suis devenu stupide)
J’aimerais sentir ta peau contre la mienne, éternellement, entendre ton coeur battre plus vite, et savoir que c’est parce que tu me veux autant que je te veux. Je veux du temps avec toi, explorer ton corps et le connaître par coeur. Je te veux tout entière, Emma, et ça me rend fou parce que je sais que tu as un secret, et j’en ai un aussi, et je sais que tout ça va mal finir – très mal finir.
Nine Gorman (Le Pacte d'Emma (Le Pacte d'Emma #1))
Tu auras tous les baisers que tu veux, je te le promets, tous les baisers que tu n'as pas eus, des millions de baisers, des milliards et des trillions de caresses. — Pour ça, il faudra vivre longtemps.
Jocelyne Saucier (And the Birds Rained Down)
À Tokyo, où je n'ai jamais mis les pieds, on conserve paraît-il le temps dans de jolies petites boîtes laquées. Si tu veux trois jours, on peut te les vendre. Contre de l'argent ? Non, on n'achète du temps qu'avec du temps. On peut te vendre trois jours gris contre deux jours ensoleillés et une nuit triste. Ou simplement une heure contre un baiser frais. Je voudrais acheter du temps japonais avec des mimosas ruisselants de pluie.
Dany Laferrière (Je suis un écrivain japonais)
- Deux cent quatre-vingt-deux longue années que je te désire, susurra-t-il le souffle court. C'est un supplice que je ne puis plus longtemps endurer. Mets-y un terme sur-le-champ, je t'en prie. Si tu ne veux pas de moi, dis-le moi maintenant. Mais qu'on en finisse, par pitié.
Georgia Caldera (Déliquescences (Les Larmes Rouges, #2))
- Attends, je veux être sûre de bien comprendre : tu me demandes de te demander de sortir avec moi, c’est bien ça ? - Exactement. Alors, c’est d’accord ? - C’est d’accord. Je tousse pour m’éclaircir la voix. - Ça te dirait de sortir avec moi, samedi soir ? - J’ai cru que tu ne me le demanderais jamais !
Allison van Diepen (The Oracle of Dating (The Oracle of Dating, #1))
Les hommes méconnaissent bien des choses. Une jeune fille préférera toujours un homme malheureux, parce que toute jeune fille est tentée par un amour actif… Tu comprends ? Actif ! Les hommes sont trop occupés, l’amour pour eux est une chose de troisième plan. Bavarder avec sa femme, se promener avec elle au jardin, verser quelques larmes sur sa tombe – c’est tout. Et pour nous, l’amour est la vie même. Je t’aime, cela signifie que je cherche à dissiper ta tristesse, que je veux te suivre au bout du monde… Tu escalades une montagne, je l’escalade avec toi, tu descends dans un ravin, je descends avec toi.
Anton Chekhov (Ivanov (Plays for Performance Series))
Tu peux être grave et fou, qui empêche ? Tu peux être tout ce que tu veux et fou en surplus, mais il faut être fou, mon enfant. Regarde autour de toi le monde sans cesse grandissant de gens qui se prennent au sérieux. Outre qu'ils se donnent un ridicule irrémédiable devant les esprits semblables au mien, ils se font une vie dangereusement constipée. Ils sont exactement comme si, à la fois, ils se bourraient de tripes qui relâchent et de nèfles du Japon qui resserrent. Ils gonflent, gonflent, puis ils éclatent et ça sent mauvais pour tout le monde. Je n'ai pas trouvé d'image meilleure que celle-là. D'ailleurs, elle me plaît beaucoup. Il faudrait même y employer trois ou quatre mots de dialecte de façon à la rendre plus ordurière que ce qu'elle est en piémontais. Toi qui connais mon éloignement naturel pour tout ce qui est grossier, cette recherche te montre bien tout le danger que courent les gens qui se prennent au sérieux devant le jugement des esprits originaux. Ne sois jamais une mauvaise odeur pour tout un royaume, mon enfant. Promène-toi comme un jasmin au milieu de tous.
Jean Giono (The Horseman on the Roof)
- M’sieur Ibrahim, quand je dis que c’est un truc de gens riches, le sourire, je veux dire que c’est un truc pour les gens heureux. - Eh bien, c’est là que tu te trompes. C’est sourire, qui rend heureux. [- M. Ibrahim, when I say a smile is a rich people thing, I mean it's a happy people thing. - Well, that's where you're wrong. Smiling is what makes you happy.]
Éric-Emmanuel Schmitt
Mais toutes ces étoiles-là elles se taisent. Toi, tu auras des étoiles comme personne n’en a... - Que veux-tu dire ? - Quand tu regarderas le ciel, la nuit, puisque j’habiterai dans l’une d’elles, puisque je rirai dans l’une d’elles, alors ce sera pour toi comme si riaient toutes les étoiles. Tu auras, toi, des étoiles qui savent rire ! Et il rit encore. - Et quand tu seras consolé (on se console toujours) tu seras content de m’avoir connu. Tu seras toujours mon ami. Tu auras envie de rire avec moi. Et tu ouvriras parfois ta fenêtre, comme ça, pour le plaisir... Et tes amis seront bien étonnés de te voir rire en regardant le ciel. Alors tu leur diras: "Oui, les étoiles, ça me fait toujours rire !" Et ils te croiront fou.
Antoine de Saint-Exupéry (The Little Prince)
Comme les anges à l'oeil fauve, Je reviendrai dans ton alcôve Et vers toi glisserai sans bruit Avec les ombres de la nuit; Et je te donnerai, ma brune, Des baisers froids comme la lune Et des caresses de serpent Autour d'une fosse rampant. Quand viendra le matin livide, Tu trouveras ma place vide, Où jusqu'au soir il fera froid. Comme d'autres par la tendresse, Sur ta vie et sur ta jeunesse, Moi, je veux régner par l'effroi.
Charles Baudelaire (Les Fleurs du Mal)
- Alors ? - J'ai du plaisir à sentir mon corps se remettre à fonctionner, Salim. Je me délecte de mes enjambées qui se fluidifient, du frottement de mes bras contre mon torse, de l'oxygène qui entre dans mes poumons, j'apprécie même la douleur dans mes muscles et mon souffle court... Comprends-tu ? - Je crois, oui, répondit Salim soudain attentif. - Alors écoute la suite. Je désire marcher pour redevenir moi-même mais, par-dessus tout, je désire découvrir un trajet que j'ai effectué dans tes bras et dont je ne garde pas le moindre souvenir. Si j'en étais capable, je l'accomplirais en te portant sur mon dos pour comprendre la force qui t'a soutenu, sans boire et sans manger, sans certitude pour motiver tes pas. Je veux marcher parce que je te suis redevable, Salim, c'est le seul moyen dont je dispose pour rembourser une infime partie de ma dette. Un pas sur le côté amoindrirait ton geste et je t'aime trop pour te diminuer.
Pierre Bottero (La Forêt des captifs (Les Mondes d'Ewilan, #1))
Je regrette de ressentir ça. Mais je suspecte qu’en ton for intérieur tu le penses aussi. Parce que tu n’es pas venu ici pour me dire combien je te manque. Ni combien c’est dur de vivre sans moi. Tu as juste dit que tu ne voulais pas renoncer. Et écoute, moi non plus, je ne veux pas renoncer. Je ne veux pas échouer. Mais ce n’est pas vraiment une super bonne raison de rester ensemble. Nous devrions avoir des raisons pour lesquelles nous ne voulons pas renoncer. Ce ne devrait pas se résumer au fait que nous refusons la perspective de l’échec. Et je ne… je n’en ai aucune.
Nathalie Guillaume (The Seven Husbands of Evelyn Hugo)
Jusqu'à présent, lecteur, suivant l'antique usage, Je te disais bonjour à la première page. Mon livre, cette fois, se ferme moins gaiement ; En vérité, ce siècle est un mauvais moment. Tout s'en va, les plaisirs et les moeurs d'un autre âge, Les rois, les dieux vaincus, le hasard triomphant, Rosafinde et Suzon qui me trouvent trop sage, Lamartine vieilli qui me traite en enfant. La politique, hélas ! voilà notre misère. Mes meilleurs ennemis me conseillent d'en faire. Être rouge ce soir, blanc demain, ma foi, non. Je veux, quand on m'a lu, qu'on puisse me relire. Si deux noms, par hasard, s'embrouillent sur ma lyre, Ce ne sera jamais que Ninette ou Ninon.
Alfred de Musset
Il y a quelqu'un que je n'ai encore jamais eu envie de tuer. C'est toi. Tu peux marcher dans les rues, tu peux boire et marcher dans les rues, je ne te tuerai pas. N'aie pas peur. La ville est sans danger. Le seul danger dans la ville, c'est moi. Je marche, je marche dans les rues, je tue. Mais toi, tu n'as rien à craindre. Si je te suis, c'est parce que j'aime le rythme de tes pas. Tu titubes. C'est beau. On pourrait dire que tu boites. Et que tu es bossu. Tu ne l'es pas vraiment. De temps en temps tu te redresses, et tu marches droit. Mais moi, je t'aime dans les heures avancées de la nuit, quand tu es faible, quand tu trébuches, quand tu te voûtes. Je te suis, tu trembles. De froid ou de peur. Il fait chaud pourtant. Jamais, presque jamais, peut-être jamais il n'avait fait si chaud dans notre ville. Et de quoi pourrais-tu avoir peur? De moi? Je ne suis pas ton ennemi. Je t'aime. Et personne d'autre ne pourrait te faire du mal. N'aie pas peur. je suis là. Je te protège. Pourtant, je souffre aussi. Mes larmes - grosses gouttes de pluie - me coulent sur le visage. La nuit me voile. La lune m'éclaire. Les nuages me cachent. Le vent me déchire. J'ai une sorte de tendresse pour toi. Cela m'arrive parfois. Tres rarement. Pourquoi pour toi? Je n'en sais rien. Je veux te suivre très loin, partout, longtemps. Je veux te voir souffrir encore plus. Je veux que tu en aies assez de tout le reste. Je veux que tu viennes me supplier de te prendre. Je veux que tu me désires. Que tu aies envie de moi, que tu m'aimes, que tu m'appelles. Alors, je te prendrai dans mes bras, je te serrerai sur mon coeur, tu seras mon enfant, mon amant, mon amour. Je t'emporterai. Tu avais peur de naître, et maintenant tu as peur de mourir. Tu as peur de tout. Il ne faut pas avoir peur. Il y a simplement une grande roue qui tourne. Elle s'appelle Éternité. C'est moi qui fais tourner la grande roue. Tu ne dois pas avoir peur de moi. Ni de la grande roue. La seule chose qui puisse faire peur, qui puisse faire mal, c'est la vie, et tu la connais déjà.
Ágota Kristóf
Quelle idée ! – répliqua la marionnette offensée – Sachez, pour votre gouverne, que je ne suis pas une bête de somme et que je n’ai jamais été attelé à une charrette ! – Tant mieux pour toi. Dans ce cas, mon garçon, si tu meurs vraiment de faim, mange donc deux belles tranches de ton superbe orgueil et prends bien garde de ne pas attraper une indigestion. Deux minutes plus tard, c’est un maçon qui passait en portant sur l’épaule un sac de chaux. – Mon bon monsieur, feriez-vous l’aumône d’un sou à un pauvre garçon qui baille tellement il a faim ? – supplia Pinocchio. – Bien volontiers – lui répondit le maçon – Je te donnerai même cinq sous si tu m’aides à porter ce sac. – Mais la chaux, c’est très lourd – fit remarquer Pinocchio – et je ne veux pas me fatiguer.
Carlo Collodi (Les aventures de Pinocchio (French Edition))
Anastase passa son pouce sur ma lèvre inférieure ; ses traits virils, son regard pénétrant me brûlait. — Laisse-toi aller, Mikhaïl. Personne ne surveille tes faits et gestes. Personne ne dira rien ni ne te jugera. Sois toi-même, abaisse tes barrières. J’inspirai profondément et collai sa mèche de cheveux à mon nez, m’apaisant. — Vivre dans un fort n’est pas vivre, les plus belles sensations sont celles de pleine liberté. Tu peux toucher qui tu veux. Rire avec qui cela te plaît. Agir comme un enfant si c’est ce dont tu as envie. Je plissai le nez. — Non merci, je laisse ça à Matt et Jimmy, deux enfants, c’est bien assez à gérer. Nous sourîmes tous deux. Le brun me posa un baiser sur la joue, et peu de temps après, la porte s’ouvrit à nouveau. — Hey ! Moi aussi je veux des câlins !
Phoenix Pharell (Des échos de sang et de crocs (French Edition))
LA LUNE I Jeanne songeait, sur l'herbe assise, grave et rose; Je m'approchai:-Dis-moi si tu veux quelque chose, Jeanne ?-car j'obéis à ces charmants amours, Je les guette, et je cherche à comprendre toujours Tout ce qui peut passer par ces divines têtes. Jeanne m'a répondu:-Je voudrais voir des bêtes. Alors je lui montrai dans l'herbe une fourmi. -Vois ! Mais Jeanne ne fut contente qu'à demi. -Non, les bêtes, c'est gros, me dit-elle. Leur rêve, C'est le grand. L'Océan les attire à sa grève, Les berçant de son chant rauque, et les captivant Par l'ombre, et par la fuite effrayante du vent; Ils aiment l'épouvante, il leur faut le prodige. -Je n'ai pas d'éléphant sous la main, répondis-je. Veux-tu quelque autre chose ? ô Jeanne, on te le doit ! Parle.-Alors Jeanne au ciel leva son petit doigt. -Ça, dit-elle.-C'était l'heure où le soir commence. Je vis à l'horizon surgir la lune immense.
Victor Hugo (L'Art d'être grand-père)
Shanti posa sa main sur la mienne et me dit avec compassion: «Alors, arrête de charger ton bocal de sable, Maëlle. Vis tes rêves, prends soin de toi, de ton cœur, de ton corps, de tes envies, des gens que tu aimes. Remplis-toi de ce que tu es et cesse d’avoir peur de souffrir, c’est cette peur qui t’empêche d’être heureuse et t’enferme dans tes blessures.» Je fixai Shanti, en pleurs. Il poursuivit: «Prends le risque de vivre et d’être ce qui t’habite. Emplis ton bocal, caillou par caillou, gravier par gravier, grain de sable par grain de sable en considérant chacune de tes priorités. À chaque fois que tu poses un élément, il doit prévaloir sur tous les suivants. Choisis par primauté la première pierre, puis ajoute la deuxième en te disant que tu ne sacrifieras jamais la première pour la deuxième. Et continue avec le même raisonnement, jusqu’au dernier grain. Mais fais attention à ce que tu veux, car tu risques de l’obtenir!»
Maud Ankaoua (Kilomètre zéro)
Augmentez la dose de sports pour chacun, développez l'esprit d'équipe, de compétition, et le besoin de penser est éliminé, non ? Organiser, organisez, super-organisez des super-super-sports. Multipliez les bandes dessinées, les films; l'esprit a de moins en moins d'appétits. L'impatience, les autos-trades sillonnées de foules qui sont ici, là, partout, nulle part. Les réfugiés du volant. Les villes se transforment en auberges routières; les hommes se déplacent comme des nomades suivant les phases de la lune, couchant ce soir dans la chambre où tu dormais à midi et moi la veille. (1re partie) On vit dans l'immédiat. Seul compte le boulot et après le travail l'embarras du choix en fait de distractions. Pourquoi apprendre quoi que ce soit sinon à presser les boutons, brancher des commutateurs, serrer des vis et des écrous ? Nous n'avons pas besoin qu'on nous laisse tranquilles. Nous avons besoin d'être sérieusement tracassés de temps à autre. Il y a combien de temps que tu n'as pas été tracassée sérieusement ? Pour une raison importante je veux dire, une raison valable ? - Tu dois bien comprendre que notre civilisation est si vaste que nous ne pouvons nous permettre d'inquiéter ou de déranger nos minorités. Pose-toi la question toi-même. Que recherchons-nous, par-dessus tout, dans ce pays ? Les gens veulent être heureux, d'accord ? Ne l'as-tu pas entendu répéter toute la vie ? Je veux être heureux, déclare chacun. Eh bien, sont-ils heureux ? Ne veillons-nous pas à ce qu'ils soient toujours en mouvement, toujours distraits ? Nous ne vivons que pour ça, c'est bien ton avis ? Pour le plaisir, pour l'excitation. Et tu dois admettre que notre civilisation fournit l'un et l'autre à satiété. Si le gouvernement est inefficace, tyrannique, vous écrase d'impôts, peu importe tant que les gens n'en savent rien. La paix, Montag. Instituer des concours dont les prix supposent la mémoire des paroles de chansons à la mode, des noms de capitales d'État ou du nombre de quintaux de maïs récoltés dans l'Iowa l'année précédente. Gavez les hommes de données inoffensives, incombustibles, qu'ils se sentent bourrés de "faits" à éclater, renseignés sur tout. Ensuite, ils s'imagineront qu'ils pensent, ils auront le sentiment du mouvement, tout en piétinant. Et ils seront heureux, parce que les connaissances de ce genre sont immuables. Ne les engagez pas sur des terrains glissants comme la philosophie ou la sociologie à quoi confronter leur expérience. C'est la source de tous les tourments. Tout homme capable de démonter un écran mural de télévision et de le remonter et, de nos jours ils le sont à peu près tous, est bien plus heureux que celui qui essais de mesurer, d'étalonner, de mettre en équations l'univers ce qui ne peut se faire sans que l'homme prenne conscience de son infériorité et de sa solitude. Nous sommes les joyeux drilles, les boute-en-train, toi, moi et les autres. Nous faisons front contre la marée de ceux qui veulent plonger le monde dans la désolation en suscitant le conflit entre la théorie et la pensée. Nous avons les doigts accrochés au parapet. Tenons bon. Ne laissons pas le torrent de la mélancolie et de la triste philosophie noyer notre monde. Nous comptons sur toi. Je ne crois pas que tu te rendes compte de ton importance, de notre importance pour protéger l'optimisme de notre monde actuel.
Ray Bradbury (Fahrenheit 451)
Scènes coupées Scène 2 Edwin et le Ts'lich : deuxième Le Ts'lich s'inclina imperceptiblement et les mots jaillirent de sa gueule aux mandibules acérées. - Rien ne saurait me forcer à te combattre, Edwin Til' Illan. Les légendes parlent de toi, l'unique humain qui, par quatre fois, a réussi l'exploit de défaire un guerrier ts'lich. Pourtant, même le champion des Alaviriens ne pourrait survivre à un affrontement contre deux d'entre nous. L'air se troubla une fraction de seconde et un second Ts'lich apparut à côté du premier. - Alors, Edwin Til' Illan, m'accordes-tu ce que je suis venu chercher ou tentes-tu de bouleverser les légendes ? Le maître d'armes repoussa d'un geste vif la mèche de cheveux blond platine qui lui barrait le visage. - T'es ouf ou quoi ? Je vais t'exploser la chetron si tu te casses pas fissa ! Alors tu nous lâches les baskets et tu... - COUPEZ ! - Qu'est-ce qu'il y a encore ? - Ça ne va pas du tout, Edwin ! Ton langage ! - Il faut savoir ce que tu veux. C'est un bouquin jeunesse ou pas ? - Edwin, mon chou, tu me désoles. Notre rôle est d'offrir aux adolescents un ouvrage dans lequel ils se retrouvent, mais sans sacrifier la place que... - C'est bon, j'ai compris. On recommence.
Pierre Bottero (L'île du destin (La Quête d'Ewilan, #3))
Le Roi des Aulnes Quel est ce chevalier qui file si tard dans la nuit et le vent ? C'est le père avec son enfant ; Il serre le petit garçon dans son bras, Il le serre bien, il lui tient chaud. « Mon fils, pourquoi caches-tu avec tant d'effroi ton visage ? — Père, ne vois-tu pas le Roi des Aulnes ? Le Roi des Aulnes avec sa traîne et sa couronne ? — Mon fils, c'est un banc de brouillard. — Cher enfant, viens, pars avec moi ! Je jouerai à de très beaux jeux avec toi, Il y a de nombreuses fleurs de toutes les couleurs sur le rivage, Et ma mère possède de nombreux habits d'or. — Mon père, mon père, et n'entends-tu pas, Ce que le Roi des Aulnes me promet à voix basse ? — Sois calme, reste calme, mon enfant ! C'est le vent qui murmure dans les feuilles mortes. — Veux-tu, gentil garçon, venir avec moi ? Mes filles s'occuperont bien de toi Mes filles mèneront la ronde toute la nuit, Elles te berceront de leurs chants et de leurs danses. — Mon père, mon père, et ne vois-tu pas là-bas Les filles du Roi des Aulnes dans ce lieu sombre ? — Mon fils, mon fils, je vois bien : Ce sont les vieux saules qui paraissent si gris. — Je t'aime, ton joli visage me charme, Et si tu ne veux pas, j'utiliserai la force. — Mon père, mon père, maintenant il m'empoigne ! Le Roi des Aulnes m'a fait mal ! » Le père frissonne d'horreur, il galope à vive allure, Il tient dans ses bras l'enfant gémissant, Il arrive à grand-peine à son port ; Dans ses bras l'enfant était mort.
Charles Nodier
En honorant l'école à l'excès, c'est toi [l'élève excellent] que tu flattes en douce, tu te poses plus ou moins consciemment en élève idéal. Ce faisant, tu masques les innombrables paramètres qui nous font tellement inégaux dans l'acquisition du savoir : circonstances, entourage, pathologies, tempérament… Ah ! l'énigme du tempérament ! « Je dois tout à l'école de la République ! » Serait-ce que tu voudrais faire passer tes aptitudes pour des vertus ? (Les unes et les autres n'étant d'ailleurs pas incompatibles…) Réduire ta réussite à une question de volonté, de ténacité, de sacrifice, c'est ça que tu veux ? Il est vrai que tu fus un élève travailleur et persévérant, et que le mérite t'en revient, mais c'est, aussi, pour avoir joui très tôt de ton aptitude à comprendre, éprouvé dès tes premières conforntations au travail scolaire la joie immense d'avoir compris, et que l'effort portait en lui-même la promesse de cette joie ! À l'heure où je m'asseyais à ma table écrasé par la conviction de mon idiotie, tu t'installais à la tienne vibrant d'impatience, impatience de passer à autre chose aussi, car ce problème de math sur lequel je m'endormais tu l'expédiais, toi, en un tournemain. Nos devoirs, qui étaient les tremplins de ton esprit, étaient les sables mouvants où s'enlisait le mien. Ils te laissaient libre comme l'air, avec la satisfaction du devoir accompli, et moi hébété d'ignorance, maquillant un vague brouillon en copie définitive, à grand renfort de traits soigneusement tirés qui ne trompaient personne. À l'arrivée, tu étais le travailleur, j'étais le paresseux. C'était donc ça, la paresse ? Cet enlisement en soi-même ? Et le travail, qu'était-ce donc ? Comment s'y prenaient-ils, ceux qui travaillaient bien ? Où puisaient-ils cette force ? Ce fut l'énigme de mon enfance. L'effort, où je m'anéantissais, te fut d'entrée de jeu un gage d'épanouissement. Nous ignorions toi et moi qu'« il faut réussir pour comprendre », selon le mot si clair de Piaget, et que nous étions, toi comme moi, la vivante illustration de cet axiome. (p. 271-272)
Daniel Pennac (Chagrin d'école)
- Je souhaite ne jamais te voir, répondit la Fadette très durement ; et n'importe quelle chose tu m'apporteras, tu peux bien compter que je te la jetterai au nez. - Voilà des paroles trop rudes pour quelqu'un qui vous offre réparation. Si tu ne veux point de cadeau, il y a peut-être moyen de te rendre service et de te montrer par là qu'on te veut du bien et non pas du mal. Allons, dis-moi ce que j'ai à faire pour te contenter. - Vous ne sauriez donc me demander pardon et souhaiter mon amitié ? dit la Fadette en s'arrêtant. - Pardon, c'est beaucoup demander, répondit Landry, qui ne pouvait vaincre sa hauteur à l'endroit d'une fille qui n'était point considérée en proportion de l'âge qu'elle commençait à avoir, et qu'elle ne portait pas toujours aussi raisonnablement qu'elle l'aurait dû ; quant à ton amitié, Fadette, tu es si drôlement bâtie dans ton esprit, que je ne saurais y avoir grand'fiance. Demande-moi donc une chose qui puisse se donner tout de suite, et que je ne sois pas obligé de te reprendre. - Eh bien, dit la Fadette d'une voix claire et sèche, il en sera comme vous le souhaitez, besson Landry. Je vous ai offert votre pardon, et vous n'en voulez point. À présent, je vous réclame ce que vous m'avez promis, qui est d'obéir à mon commandement, le jour où vous en serez requis. Ce jour-là, ce ne sera pas plus tard que demain à la Saint-Andoche, et voici ce que je veux : Vous me ferez danser trois bourrées après la messe, deux bourrées après vêpres, et encore deux bourrées après l'Angélus, ce qui fera sept. Et dans toute votre journée, depuis que vous serez levé jusqu'à ce que vous soyez couché, vous ne danserez aucune autre bourrée avec n'importe qui, fille ou femme. Si vous ne le faites, je saurai que vous avez trois choses bien laides en vous : l'ingratitude, la peur et le manque de parole. Bonsoir, je vous attends demain pour ouvrir la danse, à la porte de l'église. Et la petite Fadette, que Landry avait suivie jusqu'à sa maison, tira la corillette et entra si vite que la porte fut poussée et recorillée avant que le besson eût pu répondre un mot.
George Sand (La Petite Fadette)
PEER GYNT L'âme, souffle et lumière du verbe, te viendra plus tard, ma fille Quand, en lettres d'or, sur le fond rose de l'Orient, apparaîtront ces mots : Voici le jour, alors commenceront les leçons ; ne crains rien, tu seras instruite. Mais je serais un sot de vouloir, dans le calme de cette tiède nuit,me parer de quelques baillons d'un vieux savoir usé, pour te traiter en maître d'école. Après tout, le principal, quand on y réfléchit, ce n'est point l'âme, c'est le cœur. ANITRA Parle seigneur. Quand tu parles, il me semble voir comme des lueurs d'opale. PBER GYNT La raison poussée à l'excès est de la bêtise. La poltronnerie s'épanouit en cruauté. L'exagération de la vérité, c'est de la sagesse à l'envers. Oui, mon enfant, le diable m'emporte s'il n'y a pas de par le monde des êtres gavés d'âme qui n'en ont que plus de peine à voir clair. J'ai connu un individu de cette sorte, une vraie perle pourtant, qui a manqué son but et perdu la boussole. Vois-tu ce désert qui entoure l'oasis? Je n'aurais qu'à agiter mon turban pour que les flots de l'Océan en comblassent toute l'étendue. Mais je serais un imbécile de créer ainsi des continents et des mers nouvelles. Sais-tu, ce que c'est que de vivre? ANITRA Enseigne-le-moi. PEER GYNT C'est planer au-dessus du temps qui coule, en descendre le courant sans se mouiller les pieds, et sans jamais rien perdre de soi-même. Pour être celui qu'on est, ma petite amie, il faut la force de l'âge! Un vieil aigle perd son piumage, une vieille rosse son allure, une vieille commère ses dents. La peau se ride, et l'âme aussi. Jeunesse ! jeunesse ! Par toi je veux régner non sur les palmes et les vignes de quelque Gyntiana, mais sur la pensée vierge d'une femme dont je serai le sultan ardent et vigoureux. Je t'ai fait, ma petite, la grâce de te séduire, d'élire ton cœur pour y fonder un kalifat nouveau. Je veux être le maître de tes soupirs. Dans mon royaume, j'introduirai le régime absolu. Nous séparer sera la mort... pour toi, s'entend. Pas une fibre, pas une parcelle de toi qei ne m'appartienne. Ni oui, ni non, tu n'auras d'autre volonté que la mienne. Ta chevelure, noire comme la nuit, et tout ce qui, chez toi, est doux à nommer, s'inclinera devant mon pouvoir souverain. Ce seront mes jardins de Babylone.
Henrik Ibsen (Peer Gynt)
FRÈRE LAURENCE.—Un arrêt moins rigoureux s’est échappé de sa bouche: ce n’est pas la mort de ton corps, mais son bannissement. ROMÉO.—Ah! le bannissement! aie pitié de moi; dis la mort. L’aspect de l’exil porte avec lui plus de terreur, beaucoup plus que la mort. Ah! ne me dis pas que c’est le bannissement. FRÈRE LAURENCE.—Tu es banni de Vérone. Prends patience; le monde est grand et vaste. ROMÉO.—Le monde n’existe pas hors des murs de Vérone; ce n’est plus qu’un purgatoire, une torture, un véritable enfer. Banni de ce lieu, je le suis du monde, c’est la mort. Oui, le bannissement, c’est la mort sous un faux nom; et ainsi, en nommant la mort un bannissement, tu me tranches la tête avec une hache d’or, et souris au coup qui m’assassine. FRÈRE LAURENCE.—O mortel péché! ô farouche ingratitude! Pour ta faute, notre loi demandait la mort; mais le prince indulgent, prenant ta défense, a repoussé de côté la loi, et a changé ce mot funeste de mort en celui de bannissement: c’est une rare clémence, et tu ne veux pas la reconnaître. ROMÉO.—C’est un supplice et non une grâce. Le ciel est ici, où vit Juliette: les chats, les chiens, la moindre petite souris, tout ce qu’il y a de plus misérable vivra ici dans le ciel, pourra la voir; et Roméo ne le peut plus! La mouche qui vit de charogne jouira d’une condition plus digne d’envie, plus honorable, plus relevée que Roméo; elle pourra s’ébattre sur les blanches merveilles de la chère main de Juliette, et dérober le bonheur des immortels sur ces lèvres où la pure et virginale modestie entretient une perpétuelle rougeur, comme si les baisers qu’elles se donnent étaient pour elles un péché; mais Roméo ne le peut pas, il est banni! Ce que l’insecte peut librement voler, il faut que je vole pour le fuir; il est libre et je suis banni; et tu me diras encore que l’exil n’est pas la mort!… N’as-tu pas quelque poison tout préparé, quelque poignard affilé, quelque moyen de mort soudaine, fût-ce la plus ignoble? Mais banni! me tuer ainsi! banni! O moine, quand ce mot se prononce en enfer, les hurlements l’accompagnent.—Comment as-tu le coeur, toi un prêtre, un saint confesseur, toi qui absous les fautes, toi mon ami déclaré, de me mettre en pièces par ce mot bannissement? FRÈRE LAURENCE.—Amant insensé, écoute seulement une parole. ROMÉO.—Oh! tu vas me parler encore de bannissement. FRÈRE LAURENCE.—Je veux te donner une arme pour te défendre de ce mot: c’est la philosophie, ce doux baume de l’adversité; elle te consolera, quoique tu sois exilé. ROMÉO.—Encore l’exil! Que la philosophie aille se faire pendre: à moins que la philosophie n’ait le pouvoir de créer une Juliette, de déplacer une ville, ou de changer l’arrêt d’un prince, elle n’est bonne à rien, elle n’a nulle vertu; ne m’en parle plus. FRÈRE LAURENCE.—Oh! je vois maintenant que les insensés n’ont point d’oreilles. ROMÉO.—Comment en auraient-ils, lorsque les hommes sages n’ont pas d’yeux? FRÈRE LAURENCE.—Laisse-moi discuter avec toi ta situation. ROMÉO.—Tu ne peux parler de ce que tu ne sens pas. Si tu étais aussi jeune que moi, amant de Juliette, marié seulement depuis une heure, meurtrier de Tybalt, éperdu d’amour comme moi, et comme moi banni, alors tu pourrais parler; alors tu pourrais t’arracher les cheveux et te jeter sur la terre comme je fais, pour prendre la mesure d’un tombeau qui n’est pas encore ouvert.
William Shakespeare (Romeo and Juliet)
ROMÉO. — Elle parle : oh, parle encore, ange brillant ! car là où tu es, au-dessus de ma tête, tu me parais aussi splendide au sein de cette nuit que l’est un messager ailé du ciel aux-regards étonnés des mortels ; lorsque rejetant leurs têtes en arrière, on ne voit plus que le blanc de leurs yeux, tant leurs prunelles sont dirigées-en haut pour le contempler, pendant qu’il chevauche sur les nuages à la marche indolente et navigue sur le sein de l’air. JULIETTE. — Ô Roméo, Roméo ! pourquoi es-tu Roméo ? Renie ton père, ou rejette ton nom ; ou si tu ne veux pas, lie-toi seulement par serment à mon amour, et je ne serai pas plus longtemps une Capulet. ROMÉO, à part. — En entendrai-je davantage, ou répondrai-je à ce qu’elle rient de dire JULIETTE. — C’est ton nom seul qui est mon ennemi. Après tout tu es toi-même, et non un Montaigu. Qu’est-ce qu’un Montaigu ? Ce n’est ni une main, ni un pied, ni un bras, ni un, visage, ni toute autre partie du corps appartenant à un homme. Oh ! porte un autre nom ! Qu’y a-t-il dans un nom ? La fleur que nous nommons la rose, sentirait tout aussi bon sous un autre nom ; ainsi Roméo, quand bien même il ne serait pas appelé Roméo, n’en garderait pas moins la précieuse perfection : qu’il possède. Renonce à ton nom Roméo, et en place de ce nom qui ne fait pas partie de toi, prends-moi toute entière. ROMÉO. — Je te prends au mot : appelle-moi seulement : ton amour, et je serai rebaptisé, et désormais je ne voudrai plus être Roméo. JULIETTE. — Qui es-tu, toi qui, protégé par la nuit, viens ainsi surprendre les secrets de mon âme ? ROMÉO. — Je ne sais de quel nom me servir pour te dire qui je suis : mon nom, chère sainte, m’est odieux à moi-même, parce qu’il t’est ennemi ; s’il était écrit, je déchirerais le mot qu’il forme. JULIETTE. — Mes oreilles n’ont pas encore bu cent paroles de cette voix, et cependant j’en reconnais le son n’es-tu pas Roméo, et un Montaigu ? ROMÉO. — Ni l’un, ni l’autre, belle vierge, si l’un ou l’autre te déplaît. JULIETTE. — Comment es-tu venu ici, dis-le-moi, et pourquoi ? Les murs du jardin sont élevés et difficiles à escalader, et considérant qui tu es, cette place est mortelle pour toi, si quelqu’un de mes parents t’y trouve. ROMÉO. — J’ai franchi ces murailles avec les ailes légères de l’amour, car des limites de pierre ne peuvent arrêter l’essor de l’amour ; et quelle chose l’amour peut-il oser qu’il ne puisse aussi exécuter ? tes parents ne me, sont donc pas un obstacle. JULIETTE. — S’ils te voient, ils t’assassineront. ROMÉO. — Hélas ! il y a plus de périls, dans tes yeux que dans vingt de leurs épées : veuille seulement abaisser un doux regard sûr moi, et je suis cuirassé contre leur inimitié. JULIETTE. — Je ne voudrais pas, pour le monde entier, qu’ils te vissent ici. ROMÉO. — J’ai le manteau de la nuit pour me dérober à leur vue et d’ailleurs, à moins que tu ne m’aimes, ils peuvent me trouver, s’ils veulent : mieux vaudrait que leur haine mît fin à ma vie, que si ma mort était retardée, sans que j’eusse ton amour ; JULIETTE. — Quel est celui qui t’a enseigné la direction de cette place ? ROMÉO. — C’est l’Amour, qui m’a excité à la découvrir ; il m’a prêté ses conseils, et je lui ai prêté mes yeux. Je ne suis pas pilote ; cependant fusses-tu aussi éloignée que le vaste rivage baigné par la plus lointaine nier, je m’aventurerais pour une marchandise telle que toi.
William Shakespeare (Romeo and Juliet)
C'est alors que Samilia descendit de cheval et s'avança vers Sango Kerim. Il était blême. Il ne pouvait croire qu'elle était là. Devant lui. - Ne souris pas en ton âme, Sango Kerim, lui dit-elle, car c'est le malheur qui se présente à toi. Si tu m'offres l'hospitalité de ton campement, il n'y aura plus de trêve. La guerre sera féroce. Et Kouame, comme un sanglier furieux, n'aura de cesse qu'il ne t'ouvre le ventre et ne fourrage tes viscères. Il me l'a dit. Et il faut le croire. Je me présente à toi et te demande l'hospitalité mais je ne serai pas ta femme. Pas avant que cette guerre ne s'achève. Je serai là. Je partagerai ces instants avec toi. Je veillerai sur toi, mais tu ne pourras jouir de moi avant que tout cela soit fini. Tu le vois, Sango Kerim, c'est le malheur qui se présente à toi et te demande l'hospitalité. Tu peux me chasser. Il n'y aurait pas de honte à cela. Cela serait même le geste d'un grand roi car tu sauverais ainsi la vie de milliers d'hommes. Sango Kerim s'agenouilla et baisa la terre qui était entre lui et Samilia. Puis, en regardant cette femme avec le désir de toutes ces années accumulées, il lui dit : - Ce campement est à toi. Tu y régneras comme ton père régnait sur Massaba. Je t'offre mon armée. Je t'offre mon corps. Et chacune de mes pensées. Et si tu t'appelles malheur, alors oui, je veux étreindre le malheur tout entier et ne vivre que de cela.
Laurent Gaudé (La Mort du roi Tsongor)
le vocabulaire présent certaines obligations bloque ma perception une autre dimension une vision sans altération sans mur d'illusion bloquant ma perception oublier les présentations aucune prescription ni medication en phase création j'y mais toutes mes émotions aucune intention de vous parler de mes erreurs passer je représente le vocabulaire présent soyez indulgent ne regarder pas devant ne regarder pas derrière regarder sur place ne soyer pas vorace fait vous une place as la chaleur de votre sueur apprenez de vos erreurs de votre malheur et oblitérer votre peur soyer indulgent guarder ce qui est amené à se dissiper est impossible si tu ne veux pas couler tu dois apprendre à nager et prenez de la force car se monde et devenu bien trop féroce je n'ai aucunement l'intention d'être pour toi une recréation attention a toute division de la concentration comme une vision d'illusion l'exclusion de toutes perceptions des émotions sans aucune compréhension des bonnes et des mauvaises intentions mode concentration, attention à la reverberation, de mauvaise réaction, un pion tu veux de l'action, retourne faire ta preparation sans aucune interaction aucun besoin d'explication pas besoin de présentations aucune prescription ni medication en phase création j'y mais toutes mes émotions toutes ces voix un endroit empreint au désarroi au milieu de toutes ces voix les combats sont sans foi, ni loi au milieu de toutes ces voix aucun cote pour s'échapper se coucher et auctanperer tu peux oublier mon esprit et là pour cree prisonnier jamais je suis là pour te montrer avec les penser des moments passer et le vocabulaire de l'instant présent pour un futur décent absent non écrivant insistant sur des jours bien plus clement pour mon présent et l'esprit rempli d'écrit il n'est pas abruti par de la technologie Élaborer de ma penser souvent plein de mots entreposer pas le temps de me reposer je ne vais pas abandonner où me dérober aucune prescription ni medication en phase création j'y mais toutes mes émotions enfermer entre deux dimensions aucun besoin de présentation ou de te parler de mes intentions des erreurs sont passé et maintenant je représente le vocabulaire présent.
Marty Bisson milo
— Je peux te conseiller quelques fonds d'écran à mon effigie si tu veux.
Elisia Blade (Séduire & Conquérir (Crush Story #3))
— Est-ce qu'il sait que tu me veux ? Et que je te veux aussi ?
Elisia Blade (Séduire & Conquérir (Crush Story #3))
Se débarrasser de tout ça ? Le faire ? Mais de quoi parlait-il ? — J’ai envie de toi, précisa-t-il devant son incompréhension. Je te désire comme un homme désire une femme. — Tu me… quoi ? répéta-t-elle, incapable d’articuler une phrase cohérente. — Je sais que toi aussi. Alors si tu veux coucher avec moi, je serai plus que ravi de te rendre service.
Elisia Blade (Séduire & Conquérir (Crush Story #3))
De l'autre côté des terres des loups, à la frontière sud, Wan dévisageait en souriant la sentinelle des Lupaïs qui l'écoutait parler d'un air stupéfait : — Oui, je sais, je n'ai pas le droit d'être là, loup, mais que veux-tu que je te dise ? Je trouve les frontières, les règles et les lois très surfaites. Oh, je sais qu'il en faut bien sûr, mais je crois que c'est pas mon truc... Alors ouais, tu vas me rétorquer que je devrais faire un effort, que c'est très vilain d'enfreindre les traités et patati et patata et tu aurais raison, mais bon... puisque je suis là, maintenant qu’est-ce qu’on fait ?
Cassandra O'Donnell (Le clan des tigres (La légende des quatre, #2))
La vraie noblesse de l'homme vient de la vertu, et non de la naissance. -- Je vaux mieux que toi, mon père était consul, je suis tribun, et toi tu n'es rien. -- Mon cher, si nous étions deux chevaux, et que tu me dises : « Mon père était le plus vif de tous les chevaux de son temps, et moi j'ai beaucoup de foin, beaucoup d'orge, et un magnifique harnais, » je te dirais : « Je le veux bien, mais courons... » N'y a-t-il pas dans l'homme quelque chose qui lui est propre, comme la course au cheval, et par le moyen de quoi on peut connaître sa qualité et juger de son prix ? Et n'est-ce pas la pudeur, la fidélité, la justice ? Montre-moi donc l'avantage que tu as en cela sur moi. Fais-moi voir que tu vaux mieux que moi, en tant qu'homme. Si tu me dis : « Je puis nuire, je puis ruer, » je te répondrai que tu te glorifies là d'une qualité qui est propre à l'âne et au cheval, et non à l'homme.
Epictetus
C’est exactement ça que je veux. On croirait que tu lis dans mes pensées. Peux-tu me dire ce que je pense là ? — « Va te faire voir » ? — Bien joué.
Joanna Bolouri (Comment ne pas faire pitié à Noël quand on est célibataire)
- Tu ferais quoi, Ach, si tu étais le bon Dieu? - J'suis pas le bon Dieu. - D'accord, mais admettons. Tu ferais quoi? - Que veux-tu que je fasse? - C'est pour ça que je te le demande. (...) - M'est avis qu'il a claqué la porte il y a des lustres. - C'est à dire? - Ben, il veut plus entendre parler de nos foutaises. (...) Forcément, il jette l'éponge.
Yasmina Khadra (L'Olympe des Infortunes)
— Je te devais soixante francs, te voilà payé, voleur ! dit la Maheude, enragée parmi les autres. Tu ne me refuseras plus crédit… Attends ! attends ! il faut que je t’engraisse encore. De ses dix doigts, elle grattait la terre, elle en prit deux poignées, dont elle lui emplit la bouche, violemment. — Tiens ! mange donc !… Tiens ! mange, mange, toi qui nous mangeais ! Les injures redoublèrent, pendant que le mort, étendu sur le dos, regardait, immobile, de ses grands yeux fixes, le ciel immense d’où tombait la nuit. Cette terre, tassée dans sa bouche, c’était le pain qu’il avait refusé. Et il ne mangerait plus que de ce pain-là, maintenant. Ça ne lui avait guère porté bonheur, d’affamer le pauvre monde. Mais les femmes avaient à tirer de lui d’autres vengeances. Elles tournaient en le flairant, pareilles à des louves. Toutes cherchaient un outrage, une sauvagerie qui les soulageât. On entendit la voix aigre de la Brûlé. — Faut le couper comme un matou ! — Oui, oui ! au chat ! au chat !… Il en a trop fait, le salaud ! Déjà, la Mouquette le déculottait, tirait le pantalon, tandis que la Levaque soulevait les jambes. Et la Brûlé, de ses mains sèches de vieille, écarta les cuisses nues, empoigna cette virilité morte. Elle tenait tout, arrachant, dans un effort qui tendait sa maigre échine et faisait craquer ses grands bras. Les peaux molles résistaient, elle dut s’y reprendre, elle finit par emporter le lambeau, un paquet de chair velue et sanglante, qu’elle agita, avec un rire de triomphe : — Je l’ai ! je l’ai ! Des voix aiguës saluèrent d’imprécations l’abominable trophée. Ah ! bougre, tu n’empliras plus nos filles ! — Oui, c’est fini de te payer sur la bête, nous n’y passerons plus toutes, à tendre le derrière pour avoir un pain. — Tiens ! je te dois six francs, veux-tu prendre un acompte ? moi, je veux bien, si tu peux encore ! Cette plaisanterie les secoua d’une gaieté terrible. Elles se montraient le lambeau sanglant, comme une bête mauvaise, dont chacune avait eu à souffrir, et qu’elles venaient d’écraser enfin, qu’elles voyaient là, inerte, en leur pouvoir. Elles crachaient dessus, elles avançaient leurs mâchoires, en répétant, dans un furieux éclat de mépris : — Il ne peut plus ! il ne peut plus !… Ce n’est plus un homme qu’on va foutre dans la terre… Va donc pourrir, bon à rien ! La Brûlé, alors, planta tout le paquet au bout de son bâton ; et, le portant en l’air, le promenant ainsi qu’un drapeau, elle se lança sur la route, suivie de la débandade hurlante des femmes. Des gouttes de sang pleuvaient, cette chair lamentable pendait, comme un déchet de viande à l’étal d’un boucher. En haut, à la fenêtre, Mme Maigrat ne bougeait toujours pas ; mais sous la dernière lueur du couchant, les défauts brouillés des vitres déformaient sa face blanche, qui semblait rire. Battue, trahie à chaque heure, les épaules pliées du matin au soir sur un registre, peut-être riait-elle, quand la bande des femmes galopa, avec la bête mauvaise, la bête écrasée, au bout d’un bâton. Cette mutilation affreuse s’était accomplie dans une horreur glacée.
Émile Zola (Germinal)
Je suis content de te savoir brune et dorée. Fais-toi belle, souris, ne te laisse pas aller. Je veux que tu sois heureuse. Tu n'as jamais été plus belle que ce soir où tu m'as dit que tu étais heureuse (tu te souviens, avec ton amie). Je t'aime de beaucoup de façons, mais surtout comme cela - avec le visage du bonheur et cet éclat de la vie qui me bouleverse toujours. Je ne suis pas fait pour aimer dans le rêve, mais du moins je sais reconnaître la vie où elle se trouve - et je crois que je l'ai reconnue ce premier jour où dans le costume de Deirdre tu parlais, par-dessus ma tête, à je ne sais quel amant impossible. »
Albert Camus
Cet homme, qui ne peut pas être mon père, doit partir, pensa Gaspar. - Je suis vidé. - Non. Non. Je veux que tu me dises où est mon père. - Il est là. Il est toujours là. Gaspar entendit ses pas approcher et leva son bras qui n’était pas blessé. Ne me fais plus mal, je t’en supplie, dit-il. Juan s’assit par terre, à côté de lui. Gaspar renifla son odeur, la reconnut. - Tu es ce que j’aime le plus au monde, Gaspar. - Alors qu’est-ce qui t’arrive ? Tue-moi, papa, s’il te plaît, je n’ai pas peur.
Mariana Enríquez (Nuestra parte de noche)
« Mince alors… » gloussa-t-il bruyamment en buvant une autre gorgée de vin, « J’aurais voulu t’affronter encore une fois. Que c’était excitant ! Toi et moi, quel dangereux duel ! » Il la regarda de la tête aux pieds puis ajouta: « Le duel rêvé. » Et voilà : il était encore une fois narquois et provocateur. Lee essayait d’oublier le passé, pourquoi devait-il encore la narguer ? Comment était-elle censée passer à autre chose ? « Arrête ça… » Elle se mordit la langue, prit une profonde inspiration et évita de lui répondre comme elle l’aurait fait auparavant, « Je suis venue m’excuser pour mon comportement puéril et te remercier pour ton geste. Je veux qu’on soit bien d’accord… Je ne suis pas venue pour devenir ton amie, Ren. » répondit-elle d’un ton ferme. « Je ne t’ai pas demandé d’être mon amie. »
Myosotis (Vices et Maléfices (Sexe, Secrets & Sortilèges #1))
—  Je crois que je suis… enfin, rien que de penser à toi, j’ai l’impression de voler. Je veux tellement y croire, croire en toi et moi, et je te veux. Je te veux. Et j’ai une peur bleue de ne pas avoir de nouveau rein. Que je meure. Ou que je sois si malade que tu arrêtes… —  Chut, Leo. Arrête. —  De vouloir de moi, termina Leo, le menton tremblant et les larmes aux yeux. —  Je te voudrai toujours, dit Grant. Quoi qu’il arrive. Il en ferait sa mission dans la vie s’il le fallait, mais jamais Leo ne se sentirait pas désiré en sa présence.
Leta Blake (Stay Lucky)
-Je voulais te dire... que je suis désolée. Pour ce qui s'est passé, je veux dire. Tu... tu t'es bien battu. Je me serais à nouveau giflée. "Tu t'es bien battue" ? Mais je me prenais pour qui ? Shang ?
Alexiane De Lys (Métamorphose (De sang, d'écume et de glace #1))
Mais Jackie pouvait aller se faire voir cette fois. Je me dévoierais plus. J'avais droit à une seconde chance et j'allais pas la gâcher à cause de sa jalousie maladive. Elle était si imprévisible, on aurait dit qu'elle avait ses ragnagnas en permanence. Tu vois ce que je veux dire, cette période du mois où tu sais jamais sur quel pied danser avec les meufs. Un moment, elles te disent que t'es top et celui d'après elles t'arrachent la tête ! Mais je me laisserais pas faire, je lâcherais pas l'affaire, j'allais lui courir après. Après tout j'avais couru après tout ce que j'avais voulu dans la vie et je l'avais obtenu. Or je voulais Jackie.
Neville Thompson (Jackie loves Johnser OK?)
Hoerder : Et moi je les aime pour ce qu'ils sont. Avec toutes leurs saloperies et tous leurs vices. J'aime leurs voix et leurs mains chaudes qui prennent et leur peau, la plus nue de toutes les peaux, et leurs regards inquiet et la lutte désespérée qu'ils mènent chacun à son tour contre la mort et contre l'angoisse. Pour moi, ça compte un homme de plus ou de moins dans le monde. C'est précieux. Toi, je te connais bien, mon petit, tu es un destructeur. Les hommes ut les détestes parce que tu te détestes toi-même ; ta pureté ressemble à la mort et la Révolution dont tu rêves n'est pas la nôtre : tu ne veux pas changer le monde, tu veux le faire sauter. — Les mains sales (1948)
Jean-Paul Sartre
Na manhã seguinte, muito cedo, Fabrizio entrou numa igreja e, fixando o altar, disse humildemente: «Pai: não vim pedir-te perdão nem agradecer-te. Só posso pedir-te perdão dos erros cometidos e, quanto às minhas opções, sabes que não tenho culpa. Não vim agradecer-te. É tal a felicidade que me invade, que é como se me fosse dada por um destino: nascida comigo, ou para mim, pelos séculos dos séculos. Vim aqui, Pai, testemunhar-te que ouvi a tua voz e identifiquei o teu sinal. Vim pedir-te que não me faças indigno dele. Vim dizer-te que, ao olhar Laurent, é a ti que descubro: tu já não és invisível, difuso, indiferente, mas vivo, concreto, actuante, confortante. Fonte de amor: amor. Ajuda-me por isso, tu que és amor, a amar. Ajuda-me a consumir-me no amor, a não temer o seu fogo, a não vacilar frente ao risco e ao medo do ridículo, a não traficar, a não aviltar, a não degradar, a não corromper. Ajuda-me a distinguir o verdadeiro amor do falso amor. Ajuda-me a não ceder às emboscadas dos inimigos do amor. Ajuda-me a suportar os ataques dos padres que, do amor, só conhecem o nome. Dos juizes que, com leis adulteradas, dão sentenças sobre o amor. Dos poetas, que elogiam os atributos, não a substância, do amor. Dos moralistas, que encarceram o amor numa prisão de dogmas. Ajuda-me, tu que és amor, agora que o teu tempo chegou.» (...) A carta era esta: «Je t’ai parlé de plénitude: je veux te dire maintenant ce que je vois dans tes yeux. Chacun de nous possédait un paradis qu’un jour nous avons perdu ; la nostalgie de ce paradis nous fait vivre et quelquesfois nous fait mourir. Cela, si tu veux, Laurent, c’est de la litérature ; mais, quand je te regarde dans les yeux, et que tu me regardes un instant, ce n’est pas de la litérature : C’est le temp de Dieu. En toi, je le retrouve. Et je me retrouve mois-même. Je regardais hier soir (nous étions dans le metro) ta peau ; et je me disais : C’est ma peau. De tes mains, je disais : Ce sont mes mains. Je me sens si exalté devant cette découverte ! Je t’aime. Je n’ai plus peur. Tu es grand et beau comme le soleil ; quand tu ris, c’est un rayon de soleil qui sort de toi. Je t’aime.»
Carlo Coccioli (Fabrizio Lupo)
« Pourquoi tu n'arrêtes pas ? » demanda Jed. Son père le regarda sans réagir, avec une expression d'incompréhension totale. « Je veux dire que tu as gagné pas mal d'argent. Tu pourrais certainement te retirer, profiter un peu de la vie. » Son père le fixait toujours, comme si les mots n'arrivaient pas à son esprit, ou qu'il ne parvenait pas à leur donner un sens, puis au bout d'au moins une minute il demande : « Mais qu'est-ce que je ferais ? », et sa voix était celle d'un enfant égaré.
Michel Houellebecq (La carte et le territoire)
« Ô Dieu ! m’écriai-je, comment cela est-il possible ? Ô monstre superbe ! ô beau reptile, comme tu enlaces ! comme tu ondoies, douce couleuvre, avec ta peau souple et tachetée ! comme ton cousin le serpent t’a appris à te rouler autour de l’arbre de la vie, avec la pomme dans les lèvres ! Ô Mélusine ! ô Mélusine ! les cœurs des hommes sont à toi. Tu le sais bien, enchanteresse, avec ta moelleuse langueur qui n’a pas l’air de s’en douter. Tu sais bien que tu perds, tu sais bien que tu noies ; tu sais qu’on va souffrir lorsqu’on t’aura touchée ; tu sais qu’on meurt de tes sourires, du parfum de tes fleurs, du contact de tes voluptés ; voilà pourquoi tu te livres avec tant de mollesse, voilà pourquoi ton sourire est si doux, tes fleurs si fraîches ; voilà pourquoi tu poses si doucement ton bras sur nos épaules. Ô Dieu ! ô Dieu ! que veux-tu donc de nous ? »
Alfred de Musset (La confession d'un enfant du siècle)
Je suis debout et Te regarde et je hais la blancheur de Ton front et l'innocence incommensurable de Tes yeux. Tu es blanche et Tu aveugles mes yeux. Je veux me pencher impitoyablement et laisser mon âme passer au-dessus de Toi et graver des rides dans Ton âme. Je veux ensanglanter Ton coeur avec le sang des espoirs blessés et inconsolables et avec la déchirure inguérissable des pensées désespérées. Tu es blanche et tu aveugles mes yeux ! Et je veux Te serrer des nuits entières entre mes bras et qu'au matin tu t'en ailles, inconnue et désespérée avec une blessure inguérissable dans un coin de Ton coeur et un désir infini de mort dans Tes grands yeux si beaux. Façonner Ta pensée et souiller Ton coeur et jeter Ton âme dans la matrice corrompue où mon âme s'est jetée. Je me sens la puissance, une nuit, de le corrompre tout entière. Que tu deviennes un écho de ma souffrance, une création de la corruption de mon âme, un lys au parfum perdu, au duvet souillé et aux feuilles déchirées comme si, toute la nuit, était passé sur lui un ouragan sans fin. ~ P 56
Nikos Kazantzakis (Le lys et le serpent)
Un désir visqueux se traîne en moi et cherche à savoir tous les mots obscènes que Tu connais. Je veux voir les pudiques lèvres se profaner sans du tout que lu rougis sans que Tu hésites avec une bouche savante, un regard effronté et un maintien obscène. Que toutes Tes pensées impures et Tes courbes lascives et luxurieuses montent en une litanie impudente devant la statue d'Astaroth. Nous célébrerons les Priapées de notre amour, ô Malheureuse. Je serai immobile devant Toi et je Te regarderai dans les yeux. Ne me cache rien. Ne me cache rien, crache-moi tous les mots obscènes que tu connais. Peut-être même pourras-Tu me faire sentir quelque plaisir nouveau et inconnu. Le plaisir du mépris et du dégoût et de la profanation d'un amour. Je Te serrerais alors avec l'étreinte des bêtes dans la nuit de leurs ruts. Et je sentirai frétiller entre mes mains quelque chose de moi, une création de ma souffrance, un corps que j'ai façonné, moi, et que j'ai corrompu, moi, instrument charnel infonde de mon chagrin et de la corruption profonde et inguerissable de mon esprit. Je Te serrerai enfin toute entière parce que tu es toute à moi et j'éprouvrtai enfin sur Toi ce grand sentiment de triomphe qu'éprouvent les grands Conquérants et les grands Destructeurs et les Créateurs !
Nikos Kazantzakis (Le lys et le serpent)
Métamorphoses la nuit je veux l'enrouler autour de moi comme un drap chaud elle avec ses étoiles blanches, avec sa malédiction grise avec ses bouts ondoyants, qui traquent les coqs des jours, je pends dans les charpentes aussi raide qu'une chauve-souris, je me laisse tomber dans l'air et je pars en chasse. Homme, j'ai rêvé de ton sang, je te mords jusqu'à la blessure, je me love dans tes cheveux et j'aspire ta bouche. Au-dessus des tours émondées les cimes du ciel sont noires. De leurs troncs dénudés suinte de la résine vitreuse vers des coupes invisibles de porto. Dans mes yeux marron demeure le reflet, Avec mes yeux marron doré je pars chercher ma proie, je capture poisson dans les tombes, celles qui se tiennent entre les maisons je capture poisson dans la mer : et la mer est une place plus loin avec des mats brisés, des amours noyés. Les lourdes cloches du navire sonnent venant de la forêt des algues. Sous la forme du navire se fige une forme d'enfant, dans ses mains du limon, au front une lumière. Entre nous les eaux voyagent, je ne te garde pas. Derrière des vitres gelées luisent des lampes bariolées et blanches, des cuillères livides coulent dans le bol, glace multicolore ; je vous appâte avec des fruits rouges, faits avec mes lèvres je suis un petit en-cas dans le gobelet de la nuit.
Gertrud Kolmar
- C'est important de savoir ce que tu ressens. Ça t'aiderait à faire le tri dans cette petite tête d'adolescente. Et en matière d'amour, les autres ne peuvent pas te dicter ton comportement. Tu dois suivre ton cœur. Mais tu dois te rappeler que celui que tu choisiras doit donner de la valeur à ta vie. Tu ne peux pas être avec quelqu'un seulement parce que quelqu'un d'autre ne veut pas sortir avec toi. Ce n'est juste pour personne. - Si tu ne peux pas avoir ce que tu veux, contente-toi de ce que tu as, je récite. - Il paraît. Mais, mon cœur, avant de te résigner à rester avec le garçon que tu as, assure-toi d'avoir fait tout ton possible pour obtenir le garçon que tu veux.
Alina Not (Sin miedo (Bad Ash, #2))
— Hope... tu fais quoi ? — Tu as besoin d’un dessin ? — Non, évidemment, mais... — Mais rien du tout ! Tu es jaloux, grognon, têtu et je veux te prouver que tu n’as rien à craindre des autres hommes. Je te l’ai dit, je t’aime et je suis à toi, Darren. Je ne changerai pas d’avis sur un coup de tête. Je sais que tu as perdu confiance en les femmes, mais si tu veux que ça marche, nous deux, il va falloir que tu y mettes du tien ! Je sais que c’est dur, mais... fais moi confiance, je t’aime...
Lola Blood (La Saga des Wingleton - Tome 2: Darren (French Edition))
Si fraîche… Si fraîche, en moi réveilles Le blanc des fleurs du cerisier, Et sur la terre, aux anges pareille, Devant moi tu apparais. Tapis que tu effleures à peine, À tes pieds frissonne la soie, Et de la tête jusqu'à la traîne D'un simple rêve, tu as le poids. Issue des plis de ton vêtement, D'un marbre tu prendrais la place, Dans tes yeux, dont je dépends, Les larmes amplifiaient la grâce. Ô, rêve heureux de mon amour, Ma fiancée venue des contes, Arrête ! Si tu souris toujours, De ta douceur, je me rends compte, Et combien forte tu serais À m'ombrager toujours la vue, Par des paroles murmurées, Par les étreintes des bras nus. Et brusquement, une pensée sage Voile la braise de tes regards : C'est le désir qui les ombrage, C'est le renoncement noir. Et tu t'en vas… je comprends : Ne pas suivre mon bonheur, Et je te perds éternellement, Ma douce fiancée du cœur ! C'est mon péché de t'avoir vu, Je ne pourrais jamais m'absoudre, Je veux l'expier, la main tendue, En vain, dans le désert de poudre. Et tu m'apparaîtras, icône, De la Vierge de tous les temps, Et sur ton front portant couronne ; Pourquoi partir ? Et tu viens quand ? (traduit par Elisabeta Isanos)
Mihai Eminescu
Mais s'il sait qu'il ne s'appartient pas à lui-même, cela ne le conduit point à faire peu de cas de lui; il agira en tout avec autant de soin et de scrupules qu'un homme intègre et probe conserve un dépôt. Quand il recevra l'ordre de restituer, il ne se plaindra pas de la Fortune, mais il lui dira: "Je te remercie pour tout ce que j'ai possédé et conservé; à vrai dire, c'est avec grand profit que j'ai cultivé tes biens; mais puisque tu le commandes, je te les rends, je te les abondonne d'un coeur reconnaissant et plein de gré. Si tu veux que je garde encore un de tes biens, je le conserverai; si tu en as décidé autrement, je te rends, je te restitue mon argenterie, mes écus, ma maison, mes esclaves." La nature qui, la première nous a ouvert un crédit, peut nous rappeler, et nous lui dirons: "Reçois mon âme, meilleure que tu ne me l'as donnée; je n'hésite pas; je ne recule pas; ce que tu m'as donné sans que j'en aie eu conscience, je le mets à ta disposition, de mon plein gré. Prends. Revenir d'où l'on vient: qu'y a-t-il là de si grave ? Il vivra mal celui qui ne sait pas mourir. C'est pourquoi il faut d'abord enlever son prix à la vie et compter l'existence parmi les choses sans valeur.
Sénèque (De la tranquilite de l 'âme (French Edition))
Je veux te parler des longues heures de queue qu'on faisait ensemble, en sortant du travail, après t'avoir récupérée à la crèche. Les longues files d'attente debout, avec toi dans les bras, ces queues larges qui ressemblaient plutôt à des manifestations, stagnant devant les magasins alimentaires fermés, en attendant l'ouverture. On se battait pour être parmi les premiers, car il n'y avait jamais assez pour tout le monde, et ceux qui formaient la queue de la queue partaient à coup sûr la queue entre les jambes. Mais ils restaient quand même, croyant, espérant un miracle. Pouvait-on se permettre de laisser passer une chance, aussi petite soit-elle? Tiens, je me rappelle d'une queue particulièrement longue, une queue que j'ai quittée en pleurant. Tu avais deux, trois ans. J'avais les règles et un mal au ventre et aux reins terrible. Il me tardait de rentrer à la maison, me doucher et m'allonger un peu. Mais en descendant du bus, j'ai vu des gens se ruer à travers la place, vers le côté opposé du centre-ville. Ventre ou pas ventre, j'ai suivi la foule en courant, toi dans les bras. Il fallait toujours, toujours, suivre une foule en déplacement au pas de charge, car personne ne courait pour rien, là-bas. C'est seulement ici, en France, que j'ai vu des gens courir pour rien: ils font du footing, pour ne pas être trop gros. Là-bas, on courait pour ne pas être trop maigre. Là-bas, ça se passait comme ça: je ne saurai jamais comment, quelqu'un arrivait à avoir une formation (fondée ou non), et il donnait l'alerte: « ils vont vendre des œufs à tel endroit », ou du fromage, ou des poulets, (ça, les poulets, c'était plus rare et la plupart du temps une chimère). Ou du dentifrice, ou du papier cul. Tout était bon à prendre car on ne pouvait pas savoir quand un autre arrivage viendrait.
Cristina Andreescu (Du communisme au capitalisme Lettre à ma fille (French Edition))
Cela me revient : Jonas. Je suis Jonas. (Silence) Et, veux-tu que je te dise, c’est moi qui ai eu raison. Je ne me suis pas trompé de route, c’est la route qui a mal tourné. Elle aurait dû aller dans l’autre sens. (Hurlant) Jonas, Jonaaas ! À l’envers, tout est à l’envers. Mais on ne m’aura pas comme ça ! Je repars. Et, cette fois je t’emmène. Chance ou pas chance. C’est trop dur d’être seul. (Il sort son couteau) Prêt, Jonas ? (S'ouvrant le ventre) Nous parviendrons quand même à la lumière ! (fin de "Jonas", p. 51)
Marin Sorescu (La soif de la montagne de sel)
« Ravie de te revoir ! » répondit Lee avec un grand sourire, « Par contre, je dois vraiment aller me coucher. La journée a été longue. » « Ne serait-ce pas là une façon très indélicate de m’inviter à te suivre ? » demanda-t-il, d’un air taquin. Lee lui donna un petit coup de coude et ils éclatèrent de rire. Ils se mirent debout et s’adossèrent à la barrière du pont. « Si je voulais réellement que tu me suives, je ne chercherais pas une manière indélicate de te le faire savoir. » le provoqua Lee. Lee était quelqu’un d’honnête. Elle n’était pas le genre de fille à passer par quatre chemins : si elle voulait quelque chose, elle le disait clairement et l’obtenait par n’importe quel moyen. Particulièrement avec lui. « Je sais, je rigole. J’ai adoré la tête que tu as tirée. Tu sais bien que j’aime bien t’ennuyer… » gloussa-t-il en se rapprochant d’elle et en l’enlaçant à nouveau, « J’ai de nouveaux tatouages depuis la dernière fois. Tu veux les voir ? Je suis sûr que tu les adorerais. »
Myosotis (Vices et Maléfices (Sexe, Secrets & Sortilèges #1))
Oh, que je te suis reconnaissante. Tu peux me demander ce que tu veux, je te promets…
Michelle Gable (L'appartement oublié)
Testament d’un rebelle donne-moi une plume que je puisse chanter que la vie n’est pas vaine donne-moi une saison pour regarder l'air dans les yeux lorsque le pêcher vomit sa plénitude blanche une tyrannie s'écroule laisse pleurer les mères laissent les seins dessécher tarir les girons lorsque l'échafaud sèvre pour la dernière fois donne-moi un amour qui ne pourrisse jamais entre les doigts donne-moi un amour comme celui que je veux te donner donne-moi un cœur qui batte sans arrêt batte batte plus fort que le battement blanc d’un pigeon craintif dans la nuit battra plus sec que les plombs amers donne-moi un cœur, une petite fabrique de sang qui peut cracher des fleurs de joie car le sang est doux est beau jamais vrai ou faux je veux mourir avant d'être mort lorsque mon sang est encore fertile et rouge avant que ne tombe la lie noire du doute donne-moi deux lèvres et de l’encre claire pour ma langue qui couvrira de lait une grande lettre d’amour pour la terre qui sera de jour en jour plus douce exorcisera toute l'amertume qui brûlera plus doux comme l'été laisse alors venir l'été sans bandeau ni corbeau laisse le pilori le pêcher donner ses fruits rouges en paix et offre-moi un lai de colombes de satisfaction que je puisse chanter de mon pis que la vie n'est pas vaine car comme je meurs les yeux ouverts ma chanson rouge ne périra pas 22.2.66 (pp. 36-37)
Breyten Breytenbach (Feu froid)
- Tu pourrais manifester ton soutien de temps en temps. Tu sais ce que je ressens pour toi, pourtant ty n’arrêtes pas de me casser. - Qu’est-ce que tu veux que je fasse ? Te demander en mariage ? Caine rougit et Diana éclata d’un rire tonitruant, ce qui ne lui ressemblait guère. - Tu te rends compte qu’on a quatorze ans ? Je sais bien que tu te prends pour le Napoléon de la Zone, mais on est encore des gosses. - L’âge, c’est relatif. Je suis l’un des deux plus anciens de la Zone. En plus d’être le plus fort. Caine & Diana page 553
Michael Grant (Gone (Gone, #1))
Aveuglé par ta lumière, Submergé par mes ténèbres, Quelle étrange atmosphère.. Pour mes désirs funèbres. Prends-la, prends-la, prends-la. Quand nous étions enfants, Ta beauté me faisait déjà pleurer, Tes yeux me faisaient déjà saigner, Tu flottais comme une plume, Dans un monde merveilleux. Et je tombais comme une enclume, Dans un univers dangereux. Soumets-la, soumets-la, soumets-la. Rasoir, couteau et corde, Pour te saigner jusqu'à veine. Étrangler, brise et mordre, Je t'aurai quoiqu'il advienne... Tue-la, tue-la, tue-la. Ça m'est égale si ça fait mal, Je veux prendre le contrôle, De ton corps affamé, De ton cœur cadenassé, De ton âme déchirée, Et surtout, je veux que tu me remarques, Que mon absence te marque. Être spécial pour toi, Comme tu l'es pour moi. Rose de toute clarté, fanée par mes péchés. Pour te voler ton souffle, Mes mains te serrent le cou. Pour te dérober ton éternité, Mes doigts t'écrasent la gorge. Gémir, prier, supplier. Je n'ai pas de pitié, L'abandon dans la perte, La soif dans le sang, Ton nom sur une tombe... C'est l'épitaphe de mon amour. Avec ta mort, Mon fantasme devient réalité. Et moi, j'en veux encore... Plus personne ne peut m'arrêter.
Océane Ghanem (Serial Fucker)
Est-ce que tu sais que des enfants ou des petits-enfants de déportés se font tatouer le numéro de leurs parents ? [...] Alors ce numéro, je te le donne. Je n'ai pas d'enfant. Je vais mourir bientôt, mais je ne veux pas que cette histoire meure avec moi. Prends ce numéro et note-le sur ton bras.
Marceline Loridan-Ivens (L'Amour après)
Il ne me laisse pas l’aimer. Il ne me laisse pas essayer. Je ne sais pas quoi faire.” He won’t let me love him. He won’t let me try. I don’t know what to do. “I’d give anything to go back, to be braver. I was so scared. I was such a coward, and you died. You died…I never got to tell you how much I loved you. How much you meant to me, how much you changed me. How much I respected you. You were so brave, Dominic, and so strong. I was so privileged to know you. To love you. As much as you tried, you were never a forgettable man. I will miss you every day of my life.” I press my hand to my chest. “Attends-moi mon amour. Jusqu’à ce que nous nous revoyions. Jusqu’à ce que nous puissions sentir la pluie sur nos deux visages. Il doit y avoir une place pour nous dans la prochaine vie. Je ne veux pas d’un paradis où je ne te vois pas.” Until we meet again. Until we can feel the rain on both our faces. There has to be a time for us in the next life. I don’t want any part of a heaven where I don’t see you. At the gate, I glance back at his grave one last time. “A bientôt. Merci.” Until then. Thank you.
Kate Stewart (Exodus (The Ravenhood Duet, #2))
Je crois que c'est toi qui ment. Tu prétends que tu m'aimes et que tu me fais confiance, mais à la seconde où cette confiance, cet amour, sont mis à l'épreuve, tout ça part en fumée. Alors Tobias, c'est toi qui devait me mentir en me disant tout ça. C'est toi car je ne veux pas croire que ce prétendu amour soit si fragile. Je suis toujours celle qui aurait préféré mourir plutôt que te tuer. Je suis exactement celle que tu crois. Et je sais que cette information va tout changer. Elle va changer tout ce qu'on a fait et tout ces qu'on s'apprête à faire." - Tris à Tobias, Divergente (T2- L'insurrection),
Veronica Roth (Insurgent (Divergent, #2))
Je ne veux pas te quitter,
Hannah Cowan (Her Greatest Mistake (Greatest Love, #1))
Attends-moi mon amour. Jusqu’à ce que nous nous revoyions. Jusqu’à ce que nous puissions sentir la pluie sur nos deux visages. Il doit y avoir une place pour nous dans la prochaine vie. Je ne veux pas d’un paradis où je ne te vois pas.” Until we meet again. Until we can feel the rain on both our faces. There has to be a time for us in the next life. I don’t want any part of a heaven where I don’t see you. At the gate, I glance back at his grave one last time. “A bientôt. Merci.” Until then. Thank you.
Kate Stewart (Exodus (The Ravenhood Duet, #2))
Tu te fiches que je sois en train de mourir. — Oui. Qu’est-ce que tu veux que ça me fasse ? Toi, tu te fiches qu’on meure tous. C’est toi qui nous as fait ça.
N.K. Jemisin
Je ne te laisserai plus jamais tomber. Je veux être présente pour toi chaque seconde et je veux que chaque seconde passée ensemble compte. Je veux me gorger de tes rires et essuyer tes larmes. [...] Je ne pourrais plus vivre sans toi : tu es mon soleil et mon espoir, ma principale raison de me battre. Un fait ne changera jamais... L'amour absolu que j'éprouve pour toi. Je t'aime, Aube. C'est la seule chose immortelle chez moi. Personne ne me l'enlèvera, pas même la Mort.
Anna Triss (La Guerre céleste, Partie 1 (La Guilde des ombres #3A))
Le sexe c'est chiant. Tu veux que je te dise, c'est le nouvel opium du peuple.
Florence Rivieres (Sur la Corde)
— Ça te va bien. — Je me suis réinventée, que veux-tu ?! Combien de fois dans la vie on a des occasions de se métamorphoser ?! Les femmes ne sont pas condamnées à rester telles qu’elles ont été dans leur jeunesse. Elles ont le droit (je ne dis pas que c’est un devoir, et chacun fait comme bon lui semble), de s’enrichir d’un autre aspect, d’une autre beauté. »
Sophie Fontanel (Une apparition (Roman) (French Edition))
laisse-moi te prévenir une fois pour toutes : je vois que tu fais l’impossible pour t’occuper de moi. Tu te sacrifies, et je m’en veux de ça. J’aime bien quand tu me dis que moi aussi je me suis occupée de toi quand tu étais petite, que c’est un juste retour des choses. Je joue à y croire, figure-toi. La vérité, c’est qu’il y a une hérésie là-dedans. Tu ne devrais pas être là encore avec ta mère. Bon, ça s’est présenté comme ça, on ne va pas refaire l’histoire. Sauf
Sophie Fontanel (Une apparition (Roman) (French Edition))
- Cass, tu veux bien qu'on réessaie? Il va sans dire que la plupart des filles se seraient contentées de sourire en pouffant et seraient tombées dans ses bras, et d'ailleurs, je ne demandais pas mieux. Mais il fallait d'abord que je sois sûre de ce dans quoi je m'embarquais. - Quand tu dis "réessayer", tu sous-entends quoi, au juste? Will a grimacé en répliquant: - Tu as déjà envisagé de te lancer dans des études de droit?
Keren David (Salvage)
«Imagine que ce récipient soit ta vie. Et que les trois cailloux symbolisent les choses les plus importantes pour toi: ce dont tu ne pourrais te passer pour être heureuse. Considère les graviers comme les priorités secondaires, celles qui arrivent juste après l’indispensable.» Je le fixai sans comprendre ce qu’il essayait de me dire. «Enfin, imagine que le sable corresponde à tout le reste: les bonheurs futiles, ceux qui te font du bien, mais qui ne sont qu’un complément de “l’essentiel” puis de “l’important”. — Bon, où veux-tu en venir? — Si j’avais rempli le pot de sable, il n’y aurait plus de place pour les graviers ou les cailloux. C’est pareil pour ta vie: si tu consacres ton temps et ton énergie aux éléments secondaires, tu n’as plus d’espace pour l’essentiel, tu passes à côté de ton chemin. Tu cours après le superficiel en te demandant pourquoi tu n’es pas heureuse.» J’applaudis en souriant. Belle démonstration! «Maintenant, à toi de définir tes priorités. À quoi correspondent les cailloux de ta vie, quelles sont pour toi les choses essentielles? C’est-à-dire ce que tu ne sacrifierais pas. Ou ce que tu voudrais le plus au monde. — Je ne sais pas… Euh, là tout de suite, je suis fatiguée. — Réfléchis!», ordonna-t-il avec fermeté.
Maud Ankaoua (Kilomètre zéro)
Turtle pense, Appuie sur la détente. Elle n'imagine aucune autre voie. Elle pense, Appuie sur la détente. Mais si tu n'appuies pas, retourne dans le ruisseau, franchis à nouveau la porte, prends possession de ton esprit car ton inaction est en train de te tuer. Elle reste assise à contempler la plage et elle pense, Je veux survivre à tout ça. Elle est surprise par la profondeur et la clarté de son désir. Sa gorge se serre, elle retire le fusil de sa bouche, des filets de salive accompagnent le mouvement, elle les essuie. Elle se lève, regarde les vagues, pénétrée par leur beauté. Son esprit tout entier lui paraît réceptif et brut. Elle éprouve une gratitude fulgurante et immense, un émerveillement spontané pour le monde entier.
Gabriel Tallent (My Absolute Darling)
Con un salto il commissario fu sulla verandina. E lo vide, un puntolino a ripa di mare che si dirigeva verso Vigàta. In mutande com’era, si lanciò all’inseguimento. François non correva, camminava deciso. Quando sentì alle sue spalle i passi di qualcuno appresso a lui, si fermò senza manco voltarsi. Montalbano, col fiato grosso, gli si accoccolò davanti, ma non gli spiò niente. Il picciliddro non piangeva, gli occhi erano fermi, taliavano al di là di Montalbano. «Je veux maman» disse. Vide arrivare Livia di corsa, s’era infilata una sua camicia, la fermò con un gesto, le fece capire di tornare a casa. Livia obbedi. Il commissario pigliò il picciliddro per mano e principiarono a caminare a lento a lento. Per un quarto d’ora non si dissero una parola. Arrivati a una barca tirata a sicco, Montalbano s’assittò sulla rena, François gli si mise allato e il commissario gli passò un braccio attorno alle spalle. «Iu persi a me matri ch’era macari cchiù nicu di tia» esordì. E iniziarono a parlare, il commissario in siciliano e François in arabo, capendosi perfettamente. Gli confidò cose che mai aveva detto a nessuno, manco a Livia. Il pianto sconsolato di certe notti, con la testa sotto il cuscino perché suo padre non lo sentisse; la disperazione mattutina quando sapeva che non c’era sua madre in cucina a preparargli la colazione o, qualche anno dopo, la merendina per la scuola. Ed è una mancanza che non viene mai più colmata, te la porti appresso fino in punto di morte. Il bambino gli spiò se lui aveva il potere di far tornare sua madre. No, rispose Montalbano, quel potere non l’aveva nessuno. Doveva rassegnarsi. Ma tu avevi tuo padre, osservò François che era intelligente davvero e non per vanto di Livia. Già, avevo mio padre. E allora, spiò il picciliddro, lui era inevitabilmente destinato ad andare a finire in uno di quei posti dove mettono i bambini che non hanno né padre né madre? «Questo no. Te lo prometto» disse il commissario. E gli porse la mano. François gliela strinse, taliandolo negli occhi.
Andrea Camilleri (The Snack Thief (Inspector Montalbano, #3))
Je t'en supplie, ne te force jamais, il n'y a rien de plus triste que les amours fabriqués.
Diane Brasseur (Je ne veux pas d'une passion)
Les mots ont une énergie et des répercussions sur nos vies, choisis les mots qui te donnent force et pouvoir ! Je veux,  je décide et je fais !
Frédéric Deltour (Ecoute ton coeur et vis tes rêves!!! Santé, Sérénité, Succès: Guide pratique de Santé et Bien-être, Forme et Détente, Confiance en soi et Estime de soi, ... Psychologie. t. 2) (French Edition))
Écoute, depuis l’autre soir où j’ai dû t’embrasser pour te calmer, j’ai ton goût sur mes lèvres et, malgré le fait que je fasse tout pour ne pas penser à toi... je n’y arrive pas, tu es dans toutes mes pensées, au travail, dans mon lit, sous la douche, à tout moment de la journée. Je ne veux qu’une chose reposer mes lèvres sur les tiennes. Je ne sais pas ce qu’il m’arrive, je n’ai pas ressenti ça depuis très longtemps... et encore je n’ai pas l’impression que c’était si fort ! Je veux te garder près de moi Hope et en même temps... je veux m’éloigner. Je ne sais pas si tu me comprends, mais...
Lola Blood (La Saga des Wingleton - Tome 2: Darren (French Edition))
« Je veux me jeter par la fenêtre, me dit maman tandis que je l’emmène se coucher. – Non, je vais te jeter dans ton lit, ce sera plus doux ! »
Blandine de Caunes (La mère morte)
Et puis tout d'un coup, je te vois et ça m'arrive que je t'aime, d'une façon que c'est pas possible de le dire...Tout le temps, je te vois, tout le temps je te parle...Le sommeil, ça me l'a tué, quand je mange, ça n'a plus de goût.Si tu ne me veux pas, ou je meurs ou je deviens fou.
Marcel Pagnol (L'Eau des collines: Manon des sources)
Plutarque dans Les vies parallèles. Au cours d’une bataille, le célèbre consul Caius Marius s’était retranché dans une position fortifiée, et le commandant des troupes adverses lui avait crié : « Si tu es un grand général, descends et viens te battre ! » Marius lui avait rétorqué : « Si tu es un grand général, force-moi donc à me battre quand je ne le veux pas ! »
Amin Maalouf (Le naufrage des civilisations)
Que mes seins te provoquent Je veux ta rage. Je veux voir tes yeux s’épaissir Tes joues blanchir en se creusant. Je veux tes frissons. Que tu éclates entre mes cuisses Que mes désirs soient exaucés sur le sol fertile De ton corps sans pudeur.
Joyce Mansour
- Vous ne comprenez pas. Si je tombe à l'eau, je m’électrocute. (Zeus regardait Jaime en face, pour bien lui faire comprendre tout le sérieux de la situation.) Mon électricité va me tuer. Là, le péruvien était près d'un petit rire, qui s'est amplifié jusqu’à la grosse poilade. Zeus l’a fusillé du regard, rouge de colère. - Mais fermez-la ! Pourquoi vous vous marrez ? - Amigo. Je ne veux pas te manquer de respect, mais regarde autour de toi. Tu vois ça, amigo ? Des caïmans. La rivière en est infestée, ainsi que de piranhas et d'anacondas. Si tu tombes à l'eau, tu meurs quoi qu'il arrive !
Richard Paul Evans (Dans les griffes de l'ennemi (Le cercle des 17 #2))
_ Vous êtes complètement folle, folle et dangereuse ! lança Sullivan avec un regard de haine. - Je suppose qu'il faut un brin de folie pour buter froidement les gens, reconnus-je. Mais que veux tu que je te dise ? Je crois que c'est la faute de la société. J'ai eu une enfance difficile.
Cassandra O'Donnell (Pacte de sang (Rebecca Kean, #2))