Faire L'amour Quotes

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Une seule question me taraude sans cesse et résume toute mon existence: Qu'y a-t-il de pire: faire l'amour sans aimer, ou aimer sans faire l'amour?
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Frédéric Beigbeder (L'amour dure trois ans - Le roman suivi du scénario du film)
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AprÚs trois ans, un couple doit se quitter, se suicider, ou faire des enfants, ce qui sont trois façons d'entériner sa fin.
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Frédéric Beigbeder (L'amour dure trois ans (Marc Marronnier, #3))
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Car l'amour ce n'est pas seulement: souffrir ou faire souffrir. Cela peut aussi ĂȘtre les deux.
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Frédéric Beigbeder (L'amour dure trois ans (Marc Marronnier, #3))
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Today you can buy the Dialogues of Plato for less than you would spend on a fifth of whiskey, or Gibbon's Decline and Fall of the Roman Empire for the price of a cheap shirt. You can buy a fair beginning of an education in any bookstore with a good stock of paperback books for less than you would spend on a week's supply of gasoline.
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Louis L'Amour (Education of a Wandering Man: A Memoir)
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Mieux vaudrait apprendre Ă  faire l'amour correctement que de s'abrutir sur un livre d'histoire.
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Boris Vian (L'Herbe rouge)
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Tu ne m'as pas permis de ne pas t'aimer. Il m'était impossible de faire autrement. Tu ne m'as pas laissé passer à cÎté de toi. L'amour ressemble à ça: c'est quand on sent que rater quelqu'un serait rater sa vie. L'amour c'est quand on cesse d'hésiter.
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FrĂ©dĂ©ric Beigbeder (L'ÉgoĂŻste romantique)
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L'amitié, tout autant que l'amour, peut faire basculer des destins.
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Érik Orsenna (L'Entreprise des Indes)
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J'ai mis longtemps Ă  admettre que je ne m'Ă©tais mariĂ© que pour les autres, que le mariage n'est pas quelque chose que l'on fait pour soi-mĂȘme. On se marie pour Ă©nerver ses amis ou faire plaisir Ă  ses parents, souvent les deux, parfois l'inverse
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Frédéric Beigbeder (L'amour dure trois ans - Le roman suivi du scénario du film)
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C'est de l'amour qu'il veut lui faire entrer dans le corps et elle s'ouvre autant que possible. En mĂȘme temps, elle se sent dĂ©solĂ©e. Son corps est encombrant, elle est enterrĂ©e vive sous lui. NausĂ©e.
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Virginie Despentes (Baise-Moi)
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Parler est déjà ennuyeux, mais enfin on peut arriver à se faire comprendre.
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Pierre Janet (L'Amour et la Haine)
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L'amour ne vient pas Ă  bout de tout comme les romans essaient de le faire croire.
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Anna Todd (After We Collided (After, #2))
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Tu es inoubliable. Tu vois ? MĂȘme pas besoin de rĂ©pĂ©ter aprĂšs toi pour dire ça. Et maintenant, est-ce que je peux vous faire l'amour , s'il vous plaĂźt, madame ?
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Jennifer Crusie (Welcome to Temptation (Dempseys, #1))
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Elle lui demanda en quoi un jour de pluie pouvait ĂȘtre beau : il lui Ă©numĂ©ra les nuances de couleurs que prendraient le ciel, les arbres et les toits lorsqu'ils se promĂšneraient tantĂŽt, de la puissance sauvage avec laquelle leur apparaĂźtrait l'ocĂ©an, du parapluie qui les rapprocherait pendant la marche, de la joie qu'ils auraient Ă  se rĂ©fugier ici pour un thĂ© chaud, des vĂȘtements qui sĂ©cheraient auprĂšs du feu, de la langueur qui en dĂ©coulerait, de l'opportunitĂ© qu'ils auraient de faire plusieurs fois l'amour, du temps qu'ils prendraient Ă  se raconter leur vie sous les draps du lit, enfants protĂ©gĂ©s par une tente de la nature dĂ©chaĂźnĂ©e...
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Éric-Emmanuel Schmitt (Odette Toulemonde et autres histoires)
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L’amour, c’est trĂšs compliquĂ©. C’est Ă  la fois la plus extraordinaire et la pire chose qui puisse arriver. Vous le dĂ©couvrirez un jour. L’amour, ça peut faire trĂšs mal. Vous ne devez pas pour autant avoir peur de tomber, et surtout pas de tomber amoureux, car l’amour, c’est aussi trĂšs beau, mais comme tout ce qui est beau, ça vous Ă©blouit et ça vous fait mal aux yeux. C’est pour ça que souvent, on pleure aprĂšs.
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Joël Dicker (La Vérité sur l'Affaire Harry Quebert (Marcus Goldman, #1))
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L'amour est un sentiment indépendant, que la prudence peut faire éviter, mais qu'elle ne saurait vaincre ; et qui, une fois né, ne meurt que de sa belle mort, ou du défaut absolu d'espoir.
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Pierre Choderlos de Laclos (Les Liaisons Dangereuses)
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I don't believe you know anything about a man like me or a country like this. It takes rough men, Miss Fair, to tame a rough country; rough men, but good men. Your father is in that class. As for you, I don't think you'd measure up, and you'll do well to leave it. You're a hothouse flower, very soft, very appealing and very useless...In the world you are going to, men want pretty useless women. They want toys for their lighte moments, and we have those women out here, too, only we have another name for them. We want women who can make a home, and if need be, handle a rifle.
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Louis L'Amour
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La solitude qui enveloppe les oeuvres d'art est infinie, etil n'estrien qui permette de moins les atteindre que la critique. Seul l'amour peut les appréhender, les saisir et faire preuve de justesse à leur endroit:
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Rainer Maria Rilke (Lettres Ă  un jeune poĂšte de Rainer Maria Rilke (Essai et dossier))
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Le voilĂ  le grand drame de notre sociĂ©tĂ©: MĂȘme les riches ne font plus envie. Ils sont gros, moches, et vulgaires, leurs femmes sont liftĂ©es, ils vont en prison, leurs enfants se droguent, ils ont des goĂ»ts de ploucs, ils posent pour Gala. Les riches d'aujourd'hui ont oubliĂ© que l'argent est un moyen non une fin. Ils ne savent plus quoi en faire. Au moins quand on est pauvre, on peut se dire qu'avec du fric, tout s'arrangerait. Mais quand on est riche, on ne peut pas se dire qu'avec une nouvelle baraque dans le Midi, une autre voiture de sport, une paire de pompes Ă  12000 balles, ou un mannequin supplĂ©mentaire, tout s'arrangerait. Quand on est riche, on n'a plus d'excuse. C'est pour ça que tout les milliardaires sont sous Prozac ; parce qu'ils ne font plus rĂȘver personne, mĂȘme pas eux !
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Frédéric Beigbeder (L'amour dure trois ans (Marc Marronnier, #3))
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On peut faire la grĂšve tout, sauf d’ĂȘtre.
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Alain Finkielkraut (La Sagesse de l'amour)
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BientÎt la conversation reprit entre les trois dames, que la présence de cette fille avait rendues subitement amies, presque intimes. Elles devaient faire, leur semblait-il, comme un faisceau de leurs dignités d'épouses en face de cette vendue sans vergogne; car l'amour légal le prend toujours de haut avec son libre confrÚre.
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Guy de Maupassant
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Qu'est-ce-que faire l'amour ? c'est languir aprÚs le tout proche, comme si une fois levés tout les obstacles, , dans le contact des peaux, et l'entralacement des epidermes, l'Autre refusait encore de se laisser prendre.
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Alain Finkielkraut (La Sagesse de l'amour)
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It is a living. It is enough. I am free. The nights are long and quiet, the mornings cool and bright, I live with the sun, the moon, and the stars. The air is fresh where I am, and there is no one to hurry me or to demand this or that of me.
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Louis L'Amour (Fair Blows the Wind)
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Tomas se disait: coucher avec une femme et dormir avec elle, voilà deux passions non seulement différentes mais presque contradictoires. L'amour ne se manifeste pas par le désir de faire l'amour (ce désir s'applique à une innombrable mutitude de femmes) mais par le désir du sommeil partagé (ce désir-là ne concerne qu'une seule femme).
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Milan Kundera (The Unbearable Lightness of Being)
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ceux qui ne savent pas faire l’amour, font la guerre. 
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Atiq Rahimi (Syngué sabour: Pierre de patience)
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I would not have the old ways die, for all people in their own way find a path to wisdom. Each way can be a good way. Each has something to offer the world.
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Louis L'Amour (Fair Blows the Wind)
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I have education and once I had position. Now I am nobody, but I am happy.
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Louis L'Amour (Fair Blows the Wind)
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...we hold this land only for a time. Whether we win it in peace or war, we hold it only in trust for other peoples, and other generations.
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Louis L'Amour (Fair Blows the Wind)
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It didn't seem fair, but then, a lot of things aren't. We take them as they come.
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Louis L'Amour (Lonely on the Mountain (The Sacketts, #17))
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La bataille n'est pas toujours nécessaire, mais on s'y expose. Pour diminuez les chances de bataille, il faut faire croire aux autres qu'on est trÚs fort.
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Pierre Janet (L'Amour et la Haine)
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C'était toujours réconfortant de voir l'amour-propre se faire torpiller par l'amour tout court
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Nicolas Rey (Treize minutes)
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La voluptĂ© unique et suprĂȘme de l'amour gĂźt dans la certitude de faire le mal" Journaux intimes de Baudelaire
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Charles Baudelaire
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La plus juste comparaison qu’on puisse faire de l'amour, c’est celle de la fiĂšvre; nous n'avons non plus de pouvoir sur l’un que sur l'autre, soit pour sa violence ou pour sa durĂ©e.
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François de La Rochefoucauld
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L’amour est un sentiment indĂ©pendant, que la prudence peut faire Ă©viter, mais qu’elle ne saurait vaincre ; et qui, une fois nĂ© ne meurt que de sa belle mort ou du dĂ©faut absolu d’espoir.
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Pierre Choderlos de Laclos (Les Liaisons dangereuses)
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L’amour ne se manifeste pas par le dĂ©sir de faire l’amour (ce dĂ©sir s’applique Ă  une innombrable multitude de femmes) mais par le dĂ©sir du sommeil partagĂ© (ce dĂ©sir-lĂ  ne concerne qu’une seule femme).
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Milan Kundera
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Il y a beaucoup d'individus qui, au fond, n'ont rien à faire, qui ne sont ni riches, ni pauvres, ni généraux, ni soldats, ni bons, ni méchants, et qui sont bien contents si on leur fait jouer un rÎle.
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Pierre Janet (L'Amour et la Haine)
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Le jour oĂč je me suis aimĂ© pour de vrai, J’ai compris qu'en toutes circonstances, J’étais Ă  la bonne place, au bon moment. Et alors, j'ai pu me relaxer. Aujourd'hui je sais que cela s'appelle... l'Estime de soi. Le jour oĂč je me suis aimĂ© pour de vrai, J’ai pu percevoir que mon anxiĂ©tĂ© et ma souffrance Ă©motionnelle N’étaient rien d'autre qu'un signal Lorsque je vais Ă  l'encontre de mes convictions. Aujourd'hui je sais que cela s'appelle... l'AuthenticitĂ©. Le jour oĂč je me suis aimĂ© pour de vrai, J'ai cessĂ© de vouloir une vie diffĂ©rente Et j'ai commencĂ© Ă  voir que tout ce qui m'arrive Contribue Ă  ma croissance personnelle. Aujourd'hui, je sais que cela s'appelle... la MaturitĂ©. Le jour oĂč je me suis aimĂ© pour de vrai, J’ai commencĂ© Ă  percevoir l'abus Dans le fait de forcer une situation ou une personne, Dans le seul but d'obtenir ce que je veux, Sachant trĂšs bien que ni la personne ni moi-mĂȘme Ne sommes prĂȘts et que ce n'est pas le moment... Aujourd'hui, je sais que cela s'appelle... le Respect. Le jour oĂč je me suis aimĂ© pour de vrai, J’ai commencĂ© Ă  me libĂ©rer de tout ce qui n'Ă©tait pas salutaire, personnes, situations, tout ce qui baissait mon Ă©nergie. Au dĂ©but, ma raison appelait cela de l'Ă©goĂŻsme. Aujourd'hui, je sais que cela s'appelle... l'Amour propre. Le jour oĂč je me suis aimĂ© pour de vrai, J’ai cessĂ© d'avoir peur du temps libre Et j'ai arrĂȘtĂ© de faire de grands plans, J’ai abandonnĂ© les mĂ©ga-projets du futur. Aujourd'hui, je fais ce qui est correct, ce que j'aime Quand cela me plait et Ă  mon rythme. Aujourd'hui, je sais que cela s'appelle... la SimplicitĂ©. Le jour oĂč je me suis aimĂ© pour de vrai, J’ai cessĂ© de chercher Ă  avoir toujours raison, Et je me suis rendu compte de toutes les fois oĂč je me suis trompĂ©. Aujourd'hui, j'ai dĂ©couvert ... l'HumilitĂ©. Le jour oĂč je me suis aimĂ© pour de vrai, J’ai cessĂ© de revivre le passĂ© Et de me prĂ©occuper de l'avenir. Aujourd'hui, je vis au prĂ©sent, LĂ  oĂč toute la vie se passe. Aujourd'hui, je vis une seule journĂ©e Ă  la fois. Et cela s'appelle... la PlĂ©nitude. Le jour oĂč je me suis aimĂ© pour de vrai, J’ai compris que ma tĂȘte pouvait me tromper et me dĂ©cevoir. Mais si je la mets au service de mon coeur, Elle devient une alliĂ©e trĂšs prĂ©cieuse ! Tout ceci, c'est... le Savoir vivre. Nous ne devons pas avoir peur de nous confronter. Du chaos naissent les Ă©toiles.
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Charlie Chaplin
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Je te rencontre. Je me souviens de toi. Cette ville Ă©tait faite Ă  la taille de l'amour. Tu Ă©tais fait Ă  la taille de mon corps mĂȘme. Qui es-tu ? Tu me tues. J'avais faim. Faim d'infidĂ©litĂ©s, d'adultĂšres, de mensonges et de mourir. Depuis toujours. Je me doutais bien qu'un jour tu me tomberais dessus. Je t'attendais dans une impatience sans borne, calme. DĂ©vore-moi. DĂ©forme-moi Ă  ton image afin qu'aucun autre, aprĂšs toi, ne comprenne plus du tout le pourquoi de tant de dĂ©sir. Nous allons rester seuls, mon amour. La nuit ne va pas finir. Le jour ne se lĂšvera plus sur personne. Jamais. Jamais plus. Enfin. Tu me tues. Tu me fais du bien. Nous pleurerons le jour dĂ©funt avec conscience et bonne volontĂ©. Nous n'aurons plus rien d'autre Ă  faire, plus rien que pleurer le jour dĂ©funt. Du temps passera. Du temps seulement. Et du temps va venir. Du temps viendra. OĂč nous ne saurons plus du tout nommer ce qui nous unira. Le nom s'en effacera peu Ă  peu de notre mĂ©moire. Puis, il disparaĂźtra, tout Ă  fait.
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Marguerite Duras (Hiroshima mon amour)
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- Bardamu, qu'il me fait alors gravement et un peu triste, nos pĂšres nous valaient bien, n'en dis pas de mal !... - T'as raison, Arthur, pour ça t'as raison ! Haineux et dociles, violĂ©s, volĂ©s, Ă©tripĂ©s et couillons toujours, ils nous valaient bien ! Tu peux le dire ! Nous ne changeons pas ! Ni de chaussettes, ni de maĂźtres, ni d'opinions, ou bien si tard, que ça n'en vaut plus la peine. On est nĂ©s fidĂšles, on en crĂšve nous autres ! Soldats gratuits, hĂ©ros pour tout le monde et singes parlants, mots qui souffrent, on est nous les mignons du Roi MisĂšre. C'est lui qui nous possĂšde ! Quand on est pas sage, il serre... On a ses doigts autour du cou, toujours, ça gĂȘne pour parler, faut faire bien attention si on tient Ă  pouvoir manger... Pour des riens, il vous Ă©trangle... C'est pas une vie... - Il y a l'amour, Bardamu ! - Arthur, l'amour c'est l'infini mis Ă  la portĂ©e des caniches et j'ai ma dignitĂ© moi ! que je lui rĂ©ponds.
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Louis-Ferdinand CĂ©line
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Tùchons de croire que la vie est un objet solide, un globe que nous pouvons faire tourner sous nos doigts. Tùchons de croire qu'on peut faire un récit simple et logique, en finir avec l'amour, par exemple, et passer au chapitre suivant.
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Virginia Woolf (The Waves)
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Je ne sais pas exactement comment je vais faire encore, mais je vais m’en sortir sans lui. J’ai de l’amour en rĂ©serve pour survivre pendant des dĂ©cennies, rien qu’avec ce qu’il m’a donnĂ©. Je souhaite juste ĂȘtre capable d’en offrir aussi.
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Rose-Aimée Automne T. Morin (Il préférait les brûler)
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Oui, on peut faire la guerre en ce monde, singer l'amour, torturer son semblable, parader dans les journaux, ou simplement dire du mal de son voisin en tricotant. Mais, dans certains cas, continuer, seulement continuer, voilĂ  ce qui est surhumain.
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Albert Camus (La Chute)
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It is difficult for me to wag my finger at you from so very far away, particularly as my heart aches for you but really, darling, you must pack up this nonsensical situation once and for all. It is really beneath your dignity, not your dignity as a famous artist and a glamorous star, but your dignity as a human, only too human being. Curly [the shaven-headed Brynner] is attractive, beguiling, tender and fascinating, but he is not the only man in the world who merits those delightful adjectives?
 do please try to work out for yourself a little personal philosophy and DO NOT, repeat DO NOT be so bloody vulnerable. To hell with God damned ‘L’Amour.’ It always causes far more trouble than it is worth. Don’t run after it. Don’t court it. Keep it waiting off stage until you’re good and ready for it and even then treat it with the suspicious disdain that it deserves 
 I am sick to death of you waiting about in empty houses and apartments with your ears strained for the telephone to ring. Snap out of it, girl! A very brilliant writer once said (Could it have been me?) ‘Life is for the living.’? Well, that is all it is for
 
Unpack your sense of humour, and get on with living and ENJOY IT. Incidentally, there is one fairly strong-minded type who will never let you down and who loves you very much indeed. Just try to guess who it is. XXXX.
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Noël Coward
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Ah ! si la rĂȘverie Ă©tait toujours possible ! Et si le somnambule, en Ă©tendant la main, Ne trouvait pas toujours la nature inflexible Qui lui heurte le front contre un pilier d’airain ! Si l’on pouvait se faire une armure insensible ! Si l’on rassasiait l’amour comme la faim !
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Alfred de Musset (PremiÚres poésies. 1829-1835 (French Edition))
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Tout le plaisir et toute la joie que l'amour peut faire ressentir se paient un jour ou l'autre en souffrances. Et plus on aime fort, plus la douleur à venir sera décuplée. Tu connaßtras le manque, puis les affres de la jalousie, de l'incompréhension, la sensation de rejet et d'injustice.
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Mathias Malzieu (La MĂ©canique du cƓur)
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Pour elle c'est clair, sans Ă©quivoque: c'est la pire affaire au monde qui continue, qui change de forme mais c'est le mĂȘme chemin. La mĂȘme sorte de sangsue assoiffĂ©e, indĂ©logeable. Le mĂȘme karma ingrat qui lui pĂšse Ă  chaque pas. Mais elle a dĂ©cidĂ© que rien ni personne ne lui enlĂšvera sa joie.
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Anne-Marie Olivier (Faire l'amour)
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J'ai Ă©crit le mot  : amour. J'ai bien envisagĂ© d'en employer un autre. Au moins parce que c'est une notion curieuse, l'amour  ; difficile Ă  dĂ©finir, Ă  cerner, Ă  Ă©tablir. Il en existe tant de degrĂ©s, tant de variations. J'aurais pu me contenter d'affirmer que j'Ă©tais attendri (et il est exact que T.   savait Ă  merveille me faire faiblir, flĂ©chir), ou charmĂ© (il s'y entendait comme personne pour attirer Ă  lui, conquĂ©rir, flatter, et mĂȘme ensorceler), ou troublĂ© (il provoquait souvent un mĂ©lange de perplexitĂ© et d'Ă©moi, renversait les situations), ou sĂ©duit (il m'attirait dans ses filets, me bluffait, me gagnait Ă  ses causes), ou Ă©pris (j'Ă©tais bĂȘtement enjouĂ©, je pouvais m'enflammer pour un rien)  ; ou mĂȘme aveuglĂ© (je mettais de cĂŽtĂ© ce qui m'embarrassait, je minimisais ses dĂ©fauts, portais aux nues ses qualitĂ©s), perturbĂ© (je n'Ă©tais plus tout Ă  fait moi-mĂȘme), ce qui aurait un sens moins favorable. J'aurais pu expliquer qu'il ne s'agissait que d'affection, que je me contentais d'avoir le «  bĂ©guin  », une formulation suffisamment floue pour englober n'importe quoi. Mais ce serait me payer de mots. La vĂ©ritĂ©, la vĂ©ritĂ© toute nue, c'est que j'Ă©tais amoureux. Autant employer les mots prĂ©cis.
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Philippe Besson (« ArrĂȘte avec tes mensonges »)
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La ThĂ©ologie. Qu'est-ce que la chute ? Si c'est l'unitĂ© devenue dualitĂ©, c'est Dieu qui a chutĂ©. Au moins aurait-il pu deviner dans cette localisation une malice ou une satire de la providence contre l’amour, et, dans le mode de la gĂ©nĂ©ration, un signe du pĂ©chĂ© originel. De fait, nous ne pouvons faire l’amour qu’avec des organes excrĂ©mentiels. En d'autres termes, la crĂ©ation ne serait-elle pas la chute de Dieu ?
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Charles Baudelaire (My Heart Laid Bare)
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Le monde Ă©tait de trop. On n'en avait clairement pas besoin. On n'avait pas grand chose... Mais on Ă©tait tout. Il ne nous manquait rien. On riait trop fort. On riait pour des choses nulles trop longues Ă  expliquer, vous savez, celles oĂč « il faut ĂȘtre lĂ  pour comprendre. » Il fallait ĂȘtre lĂ  pour comprendre. Et ça, pour ĂȘtre lĂ , j'Ă©tais lĂ . C'Ă©tait une alchimie rare, Ă©vidente. Nous avions l'impression de faire briller le soleil. Qu'est-ce qu'on Ă©tait beaux.
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Sophie Lambda (Tant pis pour l'amour. Ou comment j'ai survécu à un manipulateur)
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For our age-old enemies await us always, just beyond our thin walls. Hunger, thirst, and cold lie waiting there, and forever among us are those who would loot, rape, and maim rather than behave as civilized men. If we sit secure this hour, this day, it is because the thin walls of the law stand between us and evil. A jolt of the earth, a revolution, an invasion or even a violent upset in our own government can reduce all to chaos, leaving civilized man naked and exposed.
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Louis L'Amour (Fair Blows the Wind)
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Quand j'ai cessĂ© de voir trouble, j'ai aperçu une belle brune qui m'observait. Alice m'avait vu dĂ©gouliner. Je ne sais pas si c'est l'Ă©motion, ou le contraste avec le lieu, mais j'ai ressenti une immense attirance pour cette mystĂ©rieuse apparition en pull moulant noir. Plus tard, Alice m'avoua qu'elle m'avait trouvĂ© trĂšs beau: mettons cette erreur d'apprĂ©ciation sur le compte de l'instinct maternel. L'essentiel, c'est que mon attirance Ă©tait rĂ©ciproque - elle avait envie de me consoler, cela se voyait. Cette rencontre m'a appris que la meilleure chose Ă  faire dans un enterrement, c'est de tomber amoureux. C'Ă©tait une amie d'une cousine. Elle me prĂ©senta son mari, Antoine, trĂšs sympa, trop, peut-ĂȘtre. Pendant qu'elle embrassait mes joues mouillĂ©es, elle comprit que j'avais compris qu'elle avait vu que j'avais vu qu'elle m'avait regardĂ© comme elle m'avait regardĂ©. Je me souviendrai toujours de la premiĂšre chose que je lui ai dite: — J'aime bien la structure osseuse de ton visage.
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Frédéric Beigbeder (L'amour dure trois ans (Marc Marronnier, #3))
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Quand l'amour a fondu et mĂȘlĂ© deux ĂȘtres dans une unitĂ© angĂ©lique et sacrĂ©e, le secret de la vie est trouvĂ© pour eux; ils ne sont plus que les deux termes d'une mĂȘme destinĂ©e; ils ne sont plus que les deux ailes d'un mĂȘme esprit. Aimez, planez! Le jour oĂč une femme que passe dĂ©vant vous degage de la lumiĂšre en marchant, vous ĂȘtes perdu, vous aimez. Vous n'avez plus qu'une chose Ă  faire : penser Ă  elle si fixement qu'elle soit contrainte de penser Ă  vous. Ce que l'amour commence ne peut ĂȘtre achevĂ© que par Dieu.
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Victor Hugo (Les Misérables)
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J’allais ouvrir la bouche et aborder cette fille , quand quelqu’un me toucha l’épaule. Je me retournai, surpris, et j’aperçus un homme d’aspect ordinaire, ni jeune ni vieux, qui me regardait d’un air triste. — Je voudrais vous parler, dit-il. Je fis une grimace qu’il vit sans doute, car il ajouta : — « C’est important. » Je me levai et le suivis Ă  l’autre bout du bateau : — « Monsieur, reprit-il, quand l’hiver approche avec les froids, la pluie et la neige, votre mĂ©decin vous dit chaque jour : « Tenez-vous les pieds bien chauds, gardez-vous des refroidissements, des rhumes, des bronchites, des pleurĂ©sies. » Alors vous prenez mille prĂ©cautions, vous portez de la flanelle, des pardessus Ă©pais, des gros souliers, ce qui ne vous empĂȘche pas toujours de passer deux mois au lit. Mais quand revient le printemps avec ses feuilles et ses fleurs, ses brises chaudes et amollissantes, ses exhalaisons des champs qui vous apportent des troubles vagues, des attendrissements sans cause, il n’est personne qui vienne vous dire : « Monsieur, prenez garde Ă  l’amour ! Il est embusquĂ© partout ; il vous guette Ă  tous les coins ; toutes ses ruses sont tendues, toutes ses armes aiguisĂ©es, toutes ses perfidies prĂ©parĂ©es ! Prenez garde Ă  l’amour !
 Prenez garde Ă  l’amour ! Il est plus dangereux que le rhume, la bronchite et la pleurĂ©sie ! Il ne pardonne pas, et fait commettre Ă  tout le monde des bĂȘtises irrĂ©parables. » Oui, monsieur, je dis que, chaque annĂ©e, le gouvernement devrait faire mettre sur les murs de grandes affiches avec ces mots : « Retour du printemps. Citoyens français, prenez garde Ă  l’amour ; » de mĂȘme qu’on Ă©crit sur la porte des maisons : « Prenez garde Ă  la peinture ! » — Eh bien, puisque le gouvernement ne le fait pas, moi je le remplace, et je vous dis : « Prenez garde Ă  l’amour ; il est en train de vous pincer, et j’ai le devoir de vous prĂ©venir comme on prĂ©vient, en Russie, un passant dont le nez gĂšle. » Je demeurai stupĂ©fait devant cet Ă©trange particulier, et, prenant un air digne : — « Enfin, monsieur, vous me paraissez vous mĂȘler de ce qui ne vous regarde guĂšre. » Il fit un mouvement brusque, et rĂ©pondit : — « Oh ! monsieur ! monsieur ! si je m’aperçois qu’un homme va se noyer dans un endroit dangereux, il faut donc le laisser pĂ©rir ?
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Guy de Maupassant
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De l’espĂšce d’ñme qui a la plus haute autoritĂ© en nous, voici l’idĂ©e qu’il faut s’en faire : c’est que Dieu nous l’a donnĂ©e comme un gĂ©nie, et c’est le principe que nous avons dit logĂ© au sommet de notre corps, et qui nous Ă©lĂšve de la terre vers notre parentĂ© cĂ©leste, car nous sommes une plante du ciel, non de la terre, nous pouvons l’affirmer en toute vĂ©ritĂ©. Car Dieu a suspendu notre tĂȘte et notre racine Ă  l’endroit oĂč l’ñme fut primitivement engendrĂ©e et a ainsi dressĂ© tout notre corps vers le ciel. Or, quand un homme s’est livrĂ© tout entier Ă  ses passions ou Ă  ses ambitions et applique tous ses efforts Ă  les satisfaire, toutes ses pensĂ©es deviennent nĂ©cessairement mortelles, et rien ne lui fait dĂ©faut pour devenir entiĂšrement mortel, autant que cela est possible, puisque c’est Ă  cela qu’il s’est exercĂ©. Mais lorsqu’un homme s’est donnĂ© tout entier Ă  l’amour de la science et Ă  la vraie sagesse et que, parmi ses facultĂ©s, il a surtout exercĂ© celle de penser Ă  des choses immortelles et divines, s’il parvient Ă  atteindre la vĂ©ritĂ©, il est certain que, dans la mesure oĂč il est donnĂ© Ă  la nature humaine de participer Ă  l’immortalitĂ©, il ne lui manque rien pour y parvenir ; et, comme il soigne toujours la partie divine et maintient en bon Ă©tat le gĂ©nie qui habite en lui, il doit ĂȘtre supĂ©rieurement heureux.
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Plato (Timaeus)
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J’avais envie de partager un rĂȘve avec vous. J’aime Ă  croire qu’un jour, nous saurons marcher les uns avec les autres. Je me suis dit que si chacun donnait la main Ă  quelqu’un d’autre, alors ensemble, nous pourrions faire de ce monde un lieu meilleur oĂč il fait bon vivre dans une douce harmonie. J’ai besoin de vous pour que ce rĂȘve devienne notre rĂ©alitĂ©. Si vous croyez comme moi que le bonheur est un choix, alors il est de notre responsabilitĂ© d’aider ceux qu’on aime Ă  se rĂ©aliser! Prenez quelqu’un par la main et enseignez-lui l’Amour, devenez son «Shanti», aidez-le Ă  trouver son chemin et proposez-lui de tenir la main d’une autre personne en ne lĂąchant plus jamais la sienne. TrĂšs vite, nos mains se relieront autour de la Terre pour faire de cette planĂšte l’Ɠuvre que nous aurons rĂ©alisĂ©e. N’essayez pas de convaincre les autres, montrez-leur l’exemple, inspirez-les, c’est en rayonnant que votre lumiĂšre guidera leurs pas
 Avec tout mon amour. Maud
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Maud Ankaoua (KilomÚtre zéro)
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L’homme jouit du bonheur qu’il ressent, et la femme de celui qu’elle procure. Cette diffĂ©rence, si essentielle et si peu remarquĂ©e, influe pourtant, d’une maniĂšre bien sensible, sur la totalitĂ© de leur conduite respective. Le plaisir de l’un est de satisfaire ses dĂ©sirs, celui de l’autre est surtout de les faire naĂźtre. Plaire, n’est pour lui qu’un moyen de succĂšs ; tandis que pour elle, c’est le succĂšs lui-mĂȘme. Et la coquetterie, si souvent reprochĂ©e aux femmes, n’est autre chose que l’abus de cette façon de sentir, et par lĂ  mĂȘme en prouve la vĂ©ritĂ©. Enfin ce goĂ»t exclusif, qui caractĂ©rise particuliĂšrement l’amour, n’est dans l’homme qu’une prĂ©fĂ©rence, qui sert, au plus, Ă  graduer un plaisir, qu’un autre objet affaiblirait peut-ĂȘtre, mais ne dĂ©truirait pas ; tandis que dans les femmes, c’est un sentiment profond, qui non seulement anĂ©antit tout dĂ©sir Ă©tranger, mais qui, plus fort que la nature, et soustrait Ă  son empire, ne leur laisse Ă©prouver que rĂ©pugnance et dĂ©goĂ»t, lĂ -mĂȘme oĂč semble devoir naĂźtre la voluptĂ©.
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Laclos Pierre Choderlos De (Les Liaisons dangereuses)
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Esther n'Ă©tait certainement pas bien Ă©duquĂ©e au sens habituel du terme, jamais l'idĂ©e ne lui serait venue de vider un cendrier ou de dĂ©barrasser le relief de ses repas, et c'est sans la moindre gĂȘne qu'elle laissait la lumiĂšre allumĂ©e derriĂšre elle dans les piĂšces qu'elle venait de quitter (il m'est arrivĂ©, suivant pas Ă  pas son parcours dans ma rĂ©sidence de San Jose, d'avoir Ă  actionner dix-sept commutateurs); il n'Ă©tait pas davantage question de lui demander de penser Ă  faire un achat, de ramener d'un magasin oĂč elle se rendait une course non destinĂ©e Ă  son propre usage, ou plus gĂ©nĂ©ralement de rendre un service quelconque. Comme toutes les trĂšs jolies jeunes filles elle n'Ă©tait au fond bonne qu'Ă  baiser, et il aurait Ă©tĂ© stupide de l'employer Ă  autre chose, de la voir autrement que comme un animal de luxe, en tout choyĂ© et gĂ„tĂ©, protĂ©gĂ© de tout souci comme de toute tĂąche ennuyeuse ou pĂ©nible afin de mieux pouvoir se consacrer Ă  son service exclusivement sexuel. Elle n'en Ă©tait pas moins trĂšs loin d'ĂȘtre ce monstre d'arrogance, d'Ă©goĂŻsme absolu et froid, au, pour parler en termes plus baudelairiens, cette infernale petite salope que sont la plupart des trĂšs jolies jeunes filles; il y avait en elle la conscience de la maladie, de la faiblesse et de la mort. Quoique belle, trĂšs belle, infiniment Ă©rotique et dĂ©sirable, Esther n'en Ă©tait pas moins sensible aux infirmitĂ©s animales, parce qu'elle les connaissait ; c'est ce soir-lĂ  que j'en pris conscience, et que je me mis vĂ©ritablement Ă  l'aimer. Le dĂ©sir physique, si violent soit-il, n'avait jamais suffi chez moi Ă  conduire Ă  l'amour, il n'avait pu atteindre ce stade ultime que lorsqu'il s'accompagnait, par une juxtaposition Ă©trange, d'une compassion pour l'ĂȘtre dĂ©sirĂ© ; tout ĂȘtre vivant, Ă©videmment, mĂ©rite la compassion du simple fait qu'il est en vie et se trouve par lĂ -mĂȘme exposĂ© Ă  des souffrances sans nombre, mais face Ă  un ĂȘtre jeune et en pleine santĂ© c'est une considĂ©ration qui paraĂźt bien thĂ©orique. Par sa maladie de reins, par sa faiblesse physique insoupçonnable mais rĂ©elle, Esther pouvait susciter en moi une compassion non feinte, chaque fois que l'envie me prendrait d'Ă©prouver ce sentiment Ă  son Ă©gard. Étant elle-mĂȘme compatissante, ayant mĂȘme des aspirations occasionnelles Ă  la bontĂ©, elle pouvait Ă©galement susciter en moi l'estime, ce qui parachevait l'Ă©difice, car je n'Ă©tais pas un ĂȘtre de passion, pas essentiellement, et si je pouvais dĂ©sirer quelqu'un de parfaitement mĂ©prisable, s'il m'Ă©tait arrivĂ© Ă  plusieurs reprises de baiser des filles dans l'unique but d'assurer mon emprise sur elles et au fond de les dominer, si j'Ă©tais mĂȘme allĂ© jusqu'Ă  utiliser ce peu louable sentiment dans des sketches, jusqu'Ă  manifester une comprĂ©hension troublante pour ces violeurs qui sacrifient leur victime immĂ©diatement aprĂšs avoir disposĂ© de son corps, j'avais par contre toujours eu besoin d'estimer pour aimer, jamais au fond je ne m'Ă©tais senti parfaitement Ă  l'aise dans une relation sexuelle basĂ©e sur la pure attirance Ă©rotique et l'indiffĂ©rence Ă  l'autre, j'avais toujours eu besoin, pour me sentir sexuellement heureux, d'un minimum - Ă  dĂ©faut d'amour - de sympathie, d'estime, de comprĂ©hension mutuelle; l'humanitĂ© non, je n'y avais pas renoncĂ©. (La possibilitĂ© d'une Ăźle, Daniel 1,15)
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Michel Houellebecq
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Quelque part dans mon cƓur une voix indistincte et pourtant dĂ©sespĂ©rĂ©e Ă©levait une protestation : « Non, je n'avais poussĂ© personne Ă  la mort, je n'avais pas extorquĂ© d'argent ! » Mais cette voix fut Ă©touffĂ©e par cette pesĂ©e habituelle que j'Ă©tais un homme mauvais. Quoi que je fasse, il m'est impossible de faire tĂȘte dans une discussion. RĂ©primant de toutes mes forces un sentiment dangereux que l'ivresse sombre de l'eau-de-vie faisait monter en moi, je dis comme dans un soliloque : — Cependant le seul fait d'ĂȘtre mis en prison n'est pas un crime. Si l'on connaĂźt l'antonyme de « crime », on s'imagine qu'on a saisi l'essence de « crime », mais... Dieu... le salut... l'amour... la lumiĂšre... Mais Dieu a pour antonyme Satan, l'antonyme de salut doit ĂȘtre : souffrance, celui de l'amour : la haine, celui de la lumiĂšre : les tĂ©nĂšbres, celui du bien : le mal ; le crime et la priĂšre, le crime et le repentir, le crime et la confession, le crime et... les gĂ©missement, tous ces mots ne sont-ils pas synonymes ? Quel est l'antonyme de crime ? — L'antonyme de « crime », c'est « miel ». Quelque chose de doux comme le miel. J'ai faim tu sais ! Apporte quelque chose Ă  manger.
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Osamu Dazai (No Longer Human)
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Et toujours ces questions si naturelles, anodines en apparence, ça marche toujours avec lui ? Est-ce que tu comptes te marier ? La dĂ©solation de mes parents devant une situation incertaine, "on aimerait bien savoir oĂč ça va te mener tout ça". ObligĂ© que l'amour mĂšne quelque part. Leur peine sourde aussi. Ce serait tellement plus agrĂ©able, plus tranquille pour eux de voir se dĂ©rouler l'histoire habituelle, les faire-part dans le journal, les questions auxquelles on rĂ©pond avec fiertĂ©, un jeune homme de Bordeaux, bientĂŽt professeur, l'Ă©glise, la mairie, le mĂ©nage qui se "monte", les petits-enfants. Je les prive des espĂ©rances traditionnelles. L'affolement de ma mĂšre quand elle apprend, tu couches avec, si tu continues tu vas gĂącher ta vie. Pour elle, je suis en train de me faire rouler, des tonnes de romans qui ressortent, filles sĂ©duites qu'on n'Ă©pouse pas, abandonnĂ©es avec un mĂŽme. Un combat tannant toutes les semaines entre nous deux. Je ne sais pas encore qu'au moment oĂč l'on me pousse Ă  liquider ma libertĂ©, ses parents Ă  lui jouent un scĂ©nario tout aussi traditionnel mais inverse, "tu as bien le temps d'avoir un fil Ă  la patte, ne te laisse pas mettre le grappin dessus !", bien chouchoutĂ©e la libertĂ© des mĂąles.
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Annie Ernaux (A Frozen Woman)
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Wilhelm, que serait pour notre cƓur le monde sans l’amour ? Ce qu’une lanterne magique est sans lumiĂšre. A peine la petite lampe est-elle introduite, que les images les plus variĂ©es apparaissent sur la muraille blanche. Et ne fussent-elles que des fantĂŽmes passagers, cela fait pourtant notre bonheur, lorsque nous nous arrĂȘtons devant, comme des enfants joyeux, nous extasiant sur ces apparitions merveilleuses. Aujourd’hui je n’ai pu aller voir Charlotte : une sociĂ©tĂ© inĂ©vitable m’a retenu. Que faire ? J’ai envoyĂ© chez elle mon domestique, uniquement pour avoir quelqu’un prĂšs de moi qui eĂ»t approchĂ© d’elle aujourd’hui. Avec quelle impatience je l’attendais ! avec quelle joie je l’ai revu ! Je l’aurais embrassĂ©, si j’avais osĂ© m’en croire. On conte que la pierre de Bologne, si on l’expose au soleil, en absorbe les rayons, et qu’elle Ă©claire quelque temps pendant la nuit. Il en Ă©tait de mĂȘme pour moi de ce garçon. L’idĂ©e que les yeux de Charlotte s’étaient arrĂȘtĂ©s sur son visage, sur ses joues, sur les boutons de son habit et le collet de son surtout, me rendait tout cela prĂ©cieux et sacrĂ©. Dans ce moment, je n’aurais pas donnĂ© mon valet pour mille Ă©cus. Sa prĂ©sence nie faisait du bien
. Dieu te garde d’en rire ! Wilhelm, sont-ce lĂ  des fantĂŽmes, si nous sommes heureux ?
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Johann Wolfgang von Goethe (The Sorrows of Young Werther)
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JULIETTE. — A quelle heure enverrai-je vers toi, demain ? ROMÉO. — À neuf heures. JULIETTE. — Je n’y manquerai pas. D’ici Ă  ce moment, il va s’écouler vingt ans. J’ai oubliĂ© pourquoi je t’avais rappelĂ©. ROMÉO.— Permets-moi de rester ici jusqu’à ce que tu te le rappelles. JULIETTE. — J’oublierai encore, afin de te faire rester, et ne me souviendrai que de l’amour que j’ai pour ta compagnie. ROMÉO. — Et moi je resterai, pour te faire oublier encore, oublieux moi-mĂȘme que j’ai un autre logis que ce jardin JULIETTE. — Il est presque matin ; je voudrais que tu fusses parti, et cependant pas plus loin que l’oiseau d’une jeune folle qui le laisse s’éloigner un peu de sa main, pareil Ă  un pauvre prisonnier dans ses entraves, et qui le ramĂšne avec un fil de soie, tant elle est amoureusement jalouse de sa libertĂ©. ROMÉO. — Je voudrais ĂȘtre ton oiseau. JULIETTE. — ChĂ©ri, je le voudrais aussi : cependant, je te tuerais par trop de caresses. Ronne nuit ! bonne nuit ! la sĂ©paration est une si dĂ©licieuse douleur que je dirais bonne nuit jusqu’à demain. (Elle, se retire de la fenĂȘtre.) ROMÉO. — Que le sommeil descende sur tes yeux et la paix dans ton sein ! Que ne suis-je le sommeil et la paix pour goĂ»ter un si doux repos ! Je vais d’ici me rentre Ă  la cellule de mon pieux confesseur, pour implorer son aide, et lui dire mon heureuse fortune. (Il sort.)
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William Shakespeare (Romeo & Juliet)
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Charlotte se trouvait seule ; aucun de ses frĂšres et sƓurs n’était autour d’elle ; elle s’abandonnait Ă  ses rĂ©flexions, qui passaient doucement sa situation en revue. Elle se voyait pour jamais unie Ă  un homme dont elle connaissait l’amour et la fidĂ©litĂ©, Ă  qui elle Ă©tait dĂ©vouĂ©e, dont le calme, la soliditĂ©, semblaient destinĂ©s par le ciel mĂȘme Ă  fonder, pour la vie, le bonheur d’une honnĂȘte femme ; elle sentait ce qu’il serait toujours pour elle et pour sa famille. D’un autre cĂŽtĂ©, Werther lui Ă©tait devenu bien cher ; dĂšs le premier moment oĂč ils avaient appris Ă  se connaĂźtre, la sympathie de leurs caractĂšres s’était rĂ©vĂ©lĂ©e de la maniĂšre la plus heureuse ; leur longue liaison, tant de situations diverses oĂč ils s’étaient trouvĂ©s, avaient fait sur le cƓur de Charlotte une impression ineffaçable. Tous les sentiments, toutes les pensĂ©es qui l’intĂ©ressaient, elle Ă©tait accoutumĂ©e Ă  les partager avec lui, et le dĂ©part de Werther menaçait de faire dans toute son existence un vide, qui ne pourrait plus ĂȘtre comblĂ©. Oh ! si elle avait pu dans ce moment le changer en un frĂšre ! qu’elle se serait trouvĂ©e heureuse !
 Si elle avait osĂ© le marier avec une de ses amies, elle aurait pu espĂ©rer de rĂ©tablir tout Ă  fait la bonne intelligence entre Albert et lui. Elle avait passĂ© en revue toutes ses amies, et trouvait Ă  chacune quelque dĂ©faut ; elle n’en voyait aucune Ă  qui elle eĂ»t donnĂ© Werther volontiers. En faisant toutes’ces rĂ©flexions, elle finit par sentir profondĂ©ment, sans se l’expliquer d’une maniĂšre bien claire, que le secret dĂ©sir, de son cƓur Ă©tait de le garder pour elle, et elle se disait en mĂȘme temps qu’elle ne pouvait, qu’elle ne devait pas le garder ; son Ăąme pure et belle, jusqu’alors si libre et si courageuse, sentit le poids d’une mĂ©lancolie Ă  laquelle est fermĂ©e la perspective du bonheur. Son cƓur Ă©tait oppressĂ©, et un sombre nuage couvrait ses yeux.
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Johann Wolfgang von Goethe (The Sorrows of Young Werther)
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« Il dit rĂ©solument : « Je ne venais point vous voir parce que cela valait mieux. » Elle demanda, sans comprendre : « Comment ? Pourquoi ? – Pourquoi ? Vous ne devinez pas. – Non, pas du tout. – Parce que je suis amoureux de vous... oh ! un peu, rien qu’un peu... et que je ne veux pas le devenir tout Ă  fait... » Elle ne parut ni Ă©tonnĂ©e, ni choquĂ©e, ni flattĂ©e ; elle continuait Ă  sourire du mĂȘme sourire indiffĂ©rent, et elle rĂ©pondit avec tranquillitĂ© : « Oh ! vous pouvez venir tout de mĂȘme. On n’est jamais amoureux de moi longtemps. » Il fut surpris du ton plus encore que des paroles, et il demanda : « Pourquoi ? – Parce que c’est inutile et que je le fais comprendre tout de suite. Si vous m’aviez racontĂ© plus tĂŽt votre crainte, je vous aurais rassurĂ© et engagĂ© au contraire Ă  venir le plus possible. » Il s’écria, d’un ton pathĂ©tique : « Avec ça qu’on peut commander aux sentiments ! » Elle se tourna vers lui : « Mon cher ami, pour moi un homme amoureux est rayĂ© du nombre des vivants. Il devient idiot, pas seulement idiot, mais dangereux. Je cesse, avec les gens qui m’aiment d’amour, ou qui le prĂ©tendent, toute relation intime, parce qu’ils m’ennuient d’abord, et puis parce qu’ils me sont suspects comme un chien enragĂ© qui peut avoir une crise. Je les mets donc en quarantaine morale jusqu’à ce que leur maladie soit passĂ©e. Ne l’oubliez point. Je sais bien que chez vous l’amour n’est autre chose qu’une espĂšce d’appĂ©tit, tandis que chez moi ce serait, au contraire, une espĂšce de... de... de communion des Ăąmes qui n’entre pas dans la religion des hommes. Vous en comprenez la lettre, et moi l’esprit. Mais... regardez-moi bien en face... » Elle ne souriait plus. Elle avait un visage calme et froid et elle dit en appuyant sur chaque mot : « Je ne serai jamais, jamais votre maĂźtresse, entendez-vous. Il est donc absolument inutile, il serait mĂȘme mauvais pour vous de persister dans ce dĂ©sir... Et maintenant que... l’opĂ©ration est faite... voulez-vous que nous soyons amis, bons amis, mais lĂ , de vrais amis, sans arriĂšre-pensĂ©e ? » Il avait compris que toute tentative resterait stĂ©rile devant cette sentence sans appel. Il en prit son parti tout de suite, franchement, et, ravi de pouvoir se faire cette alliĂ©e dans l’existence, il lui tendit les deux mains : « Je suis Ă  vous, madame, comme il vous plaira. » » (de « Bel-Ami » par Guy de Maupassant)
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Guy de Maupassant
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IV -Oh ! comme ils sont goulus ! dit la mĂšre parfois. Il faut leur donner tout, les cerises des bois, Les pommes du verger, les gĂąteaux de la table; S'ils entendent la voix des vaches dans l'Ă©table Du lait ! vite ! et leurs cris sont comme une forĂȘt De Bondy quand un sac de bonbons apparaĂźt. Les voilĂ  maintenant qui rĂ©clament la lune ! Pourquoi pas ? Le nĂ©ant des gĂ©ants m'importune; Moi j'admire, Ă©bloui, la grandeur des petits. Ah ! l'Ăąme des enfants a de forts appĂ©tits, Certes, et je suis pensif devant cette gourmande Qui voit un univers dans l'ombre, et le demande. La lune ! Pourquoi pas ? vous dis-je. Eh bien, aprĂšs ? Pardieu ! si je l'avais, je la leur donnerais. C'est vrai, sans trop savoir ce qu'ils en pourraient faire, Oui, je leur donnerais, lune, ta sombre sphĂšre, Ton ciel, d'oĂč Swedenborg n'est jamais revenu, Ton Ă©nigme, ton puits sans fond, ton inconnu ! Oui, je leur donnerais, en disant: Soyez sages ! Ton masque obscur qui fait le guet dans les nuages, Tes cratĂšres tordus par de noirs aquilons, Tes solitudes d'ombre et d'oubli, tes vallons, Peut-ĂȘtre heureux, peut-ĂȘtre affreux, Ă©dens ou bagnes, Lune, et la vision de tes pĂąles montagnes. Oui, je crois qu'aprĂšs tout, des enfants Ă  genoux Sauraient mieux se servir de la lune que nous; Ils y mettraient leurs voeux, leur espoir, leur priĂšre; Ils laisseraient mener par cette aventuriĂšre Leurs petits coeurs pensifs vers le grand Dieu profond. La nuit, quand l'enfant dort, quand ses rĂȘves s'en vont, Certes, ils vont plus loin et plus haut que les nĂŽtres. Je crois aux enfants comme on croyait aux apĂŽtres; Et quand je vois ces chers petits ĂȘtres sans fiel Et sans peur, dĂ©sirer quelque chose du ciel, Je le leur donnerais, si je l'avais. La sphĂšre Que l'enfant veut, doit ĂȘtre Ă  lui, s'il la prĂ©fĂšre. D'ailleurs, n'avez-vous rien au delĂ  de vos droits ? Oh ! je voudrais bien voir, par exemple, les rois S'Ă©tonner que des nains puissent avoir un monde ! Oui, je vous donnerais, anges Ă  tĂȘte blonde, Si je pouvais, Ă  vous qui rĂ©gnez par l'amour, Ces univers baignĂ©s d'un mystĂ©rieux jour, Conduits par des esprits que l'ombre a pour ministres, Et l'Ă©norme rondeur des planĂštes sinistres. Pourquoi pas  ? Je me fie Ă  vous, car je vous vois, Et jamais vous n'avez fait de mal. Oui, parfois, En songeant Ă  quel point c'est grand, l'Ăąme innocente, Quand ma pensĂ©e au fond de l'infini s'absente, Je me dis, dans l'extase et dans l'effroi sacrĂ©, Que peut-ĂȘtre, lĂ -haut, il est, dans l'IgnorĂ©, Un dieu supĂ©rieur aux dieux que nous rĂȘvĂąmes, Capable de donner des astres Ă  des Ăąmes.
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Victor Hugo (L'Art d'ĂȘtre grand-pĂšre)
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Canon 21. « Si quelqu’un dit que le juste ait le pouvoir de persĂ©vĂ©rer sans un secours spĂ©cial de Dieu, ou qu’il ne le puisse avec ce secours : qu’il soit anathĂšme. » Canon 25. « Si quelqu’un dit que le juste pĂšche en toute bonne Ɠuvre vĂ©niellement, ou, ce qui est plus insupportable, mortellement, et qu’il mĂ©rite la peine Ă©ternelle, mais qu’il n’est pas damnĂ©, par cette seule raison que Dieu ne lui impute pas ses Ɠuvres Ă  damnation : qu’il soit anathĂšme. » Par oĂč l’on voit, non-seulement que ces paroles, que « les commandemens ne sont pas impossibles aux justes, » sont restreintes Ă  cette condition, quand ils sont secourus par la grĂące ; mais qu’elles n’ont que la mĂȘme force que celles-ci, que « les justes ne pĂšchent pas en toutes leurs actions ; » et enfin tant s’en faut que le pouvoir prochain soit Ă©tendu Ă  tous les justes, qu’il est dĂ©fendu de l’attribuer Ă  ceux qui ne sont pas secourus de ce secours spĂ©cial, qui n’est pas commun Ă  tous, comme il a Ă©tĂ© expliquĂ©. Concluons donc que tous les PĂšres ne tiennent pas un autre langage. Saint Augustin et les PĂšres qui l’ont suivi, n’ont jamais parlĂ© des commandemens, qu’en disant qu’ils ne sont pas impossibles Ă  la charitĂ©, et qu’ils ne nous sont faits que pour nous faire sentir le besoin que nous avons de la charitĂ©, qui seule les accomplit. « Dieu, juste et bon, n’a pu commander des choses impossibles ; ce qui nous avertit de faire ce qui est facile, et de demander ce qui est difficile. » (Aug., De nat. et grat., cap. LXIX.) « Car toutes choses sont faciles Ă  la charitĂ©. » (De perfect. justit., cap. x.) Et ailleurs : « Qui ne sait que ce qui se fait par amour n’est pas difficile? Ceux-lĂ  ressentent de la peine Ă  accomplir les prĂ©ceptes, qui s’efforcent de les observer par la crainte ; mais la parfaite charitĂ© chasse la crainte, et rend le joug du prĂ©cepte doux ; et, bien loin d’accabler par son poids, elle soulĂšve comme si elle nous donnoit des ailes. » Cette charitĂ© ne vient pas de notre libre arbitre (si la grĂące de JĂ©sus-Christ ne nous secourt), parce qu’elle est infuse et mise dans nos cƓurs, non par nous-mĂȘmes, mais par le Saint-Esprit. Et l’Écriture nous avertit que les prĂ©ceptes ne sont pas difficiles, par cette seule raison, qui est que l’ñme qui les ressent pesans, entende qu’elle n’a pas encore reçu les forces par lesquelles ils lui sont doux et lĂ©gers. « Quand il nous est commandĂ© de vouloir, notre devoir nous est marqué ; mais parce que nous ne pouvons pas l’avoir de nous-mĂȘmes, nous sommes avertis Ă  qui nous devons le demander ; mais toutefois nous ne pouvons pas faire cette demande, si Dieu n’opĂšre en nous de le vouloir. » (Fulg., lib. II, De verit. praedest., cap. iv.) « Les prĂ©ceptes ne nous sont donnĂ©s que par cette seule raison, qui est de nous faire rechercher le secours de celui qui nous commande, » etc. (Prosper, Epist. ad Demetriad.) « Les pĂ©lagiens s’imaginent dire quelque chose d’important, quand ils disent que Dieu ne commanderoit pas ce qu’il saurait que l’homme ne pourroit faire. Qui ne sait cela? Mais il commande des choses que nous ne pouvons pas, afin que nous connoissions Ă  qui nous devons le demander. » (Aug., De nat. et grat., cap. xv et xvi.) « O homme! reconnois dans le prĂ©cepte ce que tu dois ; dans la correction, que c’est par ton vice que tu ne le fais pas ; et dans la priĂšre, d’oĂč tu peux en avoir le pouvoir! (Aug., De corrept., cap. ni.) Car la loi commande, afin que l’homme, sentant qu’il manque de force pour l’accomplir, ne s’enfle pas de superbe, mais Ă©tant fatiguĂ©, recoure Ă  la grĂące, et qu’ainsi la loi l’épouvantant le mĂšne Ă  l’amour de JĂ©sus-Christ » (Aug., De perfect. respons. et ratiocin. xj., cap.
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Blaise Pascal (Blaise Pascal - Oeuvres ComplÚtes LCI/40 (25 titres - Annoté, Illustré))
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Ils etaient divorces, mais ne le savaient pas. Tant de gens croient faire l'amour quand if ne font que de la presence. Quand un amour de jeunesse colle si durablement a la peau, on risque de s'ecorcher a trop voulouir s'en defaire. Quand un francais se plaint, c'est que la vie reprend.
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Pierre Assouline (Lutetia)
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En fin de compte, aimer, cela ne veut pas dire grand-chose. Pour une femme de son Ăąge, pour une femme adulte, peut-ĂȘtre n'est-ce pas autre chose que cette crainte inexplicable de faire du mal Ă  quelqu'un, cette rĂ©vĂ©lation Ă©tonnĂ©e de son existence, cette pitiĂ©, cette sollicitude, cette tolĂ©rance? Peut-ĂȘtre est-ce justement ce terme soudain mis aux revendications imaginaires, cette acceptation inconditionnelle et gratuite, qui fait que l'on n'a mĂȘme plus l'idĂ©e de peser sur son partenaire, de vouloir lui imposer les normes de son idĂ©al, mais qu'on se dit qu'il est ainsi, et qu'on s'en amuse, et qu'on s'en Ă©meut? Une telle acceptation est un peu folle comme l'amour; et elle est un peu effrayante, comme l'inconnu. Elle naĂźt du silence des espoirs juvĂ©niles; elle naĂźt du contact avec le rĂ©el. OĂč mĂšne-t-elle? On ne sait pas.
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Jacqueline de Romilly (Rencontre)
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howling wind that set the flames a-roaring on the hearth. In the wide open door stood a huge man wrapped in a sheepskin cloak, the leather side outside, and a great fur cap now sodden with rain. He had a red beard and bushy brows of red, and there was a great scar on his cheekbone partly hidden by the beard.
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Louis L'Amour (Fair Blows the Wind: A Novel (The Talon and Chantry series Book 2))
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Je me redisais en Ă©touffant mes sanglots les mots oĂč Gilberte avait laissĂ© Ă©clater sa joie de ne pas venir de longtemps aux Champs-ÉlysĂ©es. Mais dĂ©jĂ  le charme dont, par son simple fonctionnement, se remplissait mon esprit dĂšs qu'il songeait Ă  elle, la position particuliĂšre, unique,—fĂ»t elle affligeante,—oĂč me plaçait inĂ©vitablement par rapport Ă  Gilberte, la contrainte interne d'un pli mental, avaient commencĂ© Ă  ajouter, mĂȘme Ă  cette marque d'indiffĂ©rence, quelque chose de romanesque, et au milieu de mes larmes se formait un sourire qui n'Ă©tait que l'Ă©bauche timide d'un baiser. Et quand vint l'heure du courrier, je me dis ce soir-lĂ  comme tous les autres: Je vais recevoir une lettre de Gilberte, elle va me dire enfin qu'elle n'a jamais cessĂ© de m'aimer, et m'expliquera la raison mystĂ©rieuse pour laquelle elle a Ă©tĂ© forcĂ©e de me le cacher jusqu'ici, de faire semblant de pouvoir ĂȘtre heureuse sans me voir, la raison pour laquelle elle a pris l'apparence de la Gilberte simple camarade. Tous les soirs je me plaisais Ă  imaginer cette lettre, je croyais la lire, je m'en rĂ©citais chaque phrase. Tout d'un coup je m'arrĂȘtais effrayĂ©. Je comprenais que si je devais recevoir une lettre de Gilberte, ce ne pourrait pas en tous cas ĂȘtre celle-lĂ  puisque c'Ă©tait moi qui venais de la composer. Et dĂšs lors, je m'efforçais de dĂ©tourner ma pensĂ©e des mots que j'aurais aimĂ© qu'elle m'Ă©crivĂźt, par peur en les Ă©nonçant, d'exclure justement ceux-lĂ ,—les plus chers, les plus dĂ©sirĂ©s—, du champ des rĂ©alisations possibles. MĂȘme si par une invraisemblable coĂŻncidence, c'eĂ»t Ă©tĂ© justement la lettre que j'avais inventĂ©e que de son cĂŽtĂ© m'eĂ»t adressĂ©e Gilberte, y reconnaissant mon Ɠuvre je n'eusse pas eu l'impression de recevoir quelque chose qui ne vĂźnt pas de moi, quelque chose de rĂ©el, de nouveau, un bonheur extĂ©rieur Ă  mon esprit, indĂ©pendant de ma volontĂ©, vraiment donnĂ© par l'amour.
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Marcel Proust
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distance and found no smoke. We drank our coffee and ate fresh venison killed by Short Bull, and then we straddled our horses and led off to the north. “Yonder’s Black Butte”—Stacy pointed southeast—“and north of it lies Spanish Point, and there’s a trail crosses the Big Horns yonder to the head of Soldier Crick. It’s a fair way
there’s game an’ water.” How many times had I heard that? So it was that men learned of the western lands, even as the Indians such as Uruwishi learned of a country where they had never ridden. Such things were filed away,
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Louis L'Amour (Bendigo Shafter)
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—¿QuĂ© me estĂĄs proponiendo? —Un retrato del mundo industrial en el Tercer Mundo —dijo Fate—, un aide-mĂ©moire de la situaciĂłn actual de MĂ©xico, una panorĂĄmica de la frontera, un relato policial de primera magnitud, joder. —¿Un aide-mĂ©moire? —dijo el jefe de secciĂłn—. ÂżEso es francĂ©s, negro? ÂżDesde cuĂĄndo sabes tĂș francĂ©s? —No sĂ© francĂ©s —dijo Fate—, pero sĂ© lo que es un jodido aide-mĂ©moire. —Yo tambiĂ©n sĂ© lo que es un puto aide-mĂ©moire —dijo el jefe de secciĂłn—, y tambiĂ©n sĂ© lo que significa merci y au revoir y faire l’amour. Lo mismo que coucher avec moi, Âżrecuerdas esa canciĂłn?, voulez-vous coucher avec moi, ce soir? Y creo que tĂș, negro, quieres coucher avec moi, pero sin decir antes voulez-vous, que en este caso es primordial. ÂżLo has entendido? Tienes que decir voulez-vous y si no lo dices te jodes.
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Roberto Bolaño (2666)
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Je sais aussi que quand votre fils de cinq mois se rĂ©veille Ă  deux heures du matin et pleure avec persistance sans raison apparente vous ne l'aimez pas beaucoup Ă  ce moment-lĂ . Soyez tranquille, il a une raison pour pleurer, mĂȘme si vous ne la dĂ©couvrez pas immĂ©diatement. Si vous ĂȘtes irritĂ©, tĂąchez de ne pas le montrer. La voix d'un homme est plus terrifiante pour un enfant que celle d'une femme et vous ne savez pas quelle peur permanente vous pouvez laisser s'infiltrer dans un bĂ©bĂ© un criant trĂšs fort au mauvais moment. "Ne prenez pas le bĂ©bĂ© dans votre lit", dit le manuel d'instructions aux parents. Oubliez-le. Donnez Ă  votre bĂ©bĂ© autant de baisers et de caresses que vous pouvez. Ne vous servez pas de vos enfants pour vous enorgueillir. Soyez aussi prudent pour louer que pour blĂąmer. C'est mauvais de chanter les louanges d'un enfant en sa prĂ©sence. Oui, bien sĂ»r, Mary travaille trĂšs bien. PremiĂšre de sa classe ce mois-ci. C'est une enfant intelligente. Non pas que vous ne devez pas faire d'Ă©loges Ă  votre enfant. Il est bon de dire Ă  votre fils : "C'est un bien joli cerf-volant que tu as fait lĂ ", mais les Ă©loges au service des autres sont inutiles. Les jeunes oies dressent le cou aussi bien que les cygnes quand on les admire. Par contre, si votre enfant ne rĂ©ussit pas ce qu'il fait, n'enfoncez pas le couteau dans la plaie. MĂȘme si le carnet de notes n'est pas bon, ne dites rien. Et si Billy rentre en pleurant parce qu'il a Ă©tĂ© vaincu dans une bataille avec les copains, ne lui dites pas qu'il est une mauviette. Si jamais vous dites "Quand j'avais ton Ăąge
" vous faites une grande erreur. En somme, acceptez votre enfant tel qu'il est et retenez-vous d'essayer de le faire vous ressembler. Ma devise pour la maison, en toute circonstance, c'est Pour l'amour du ciel, laissez les gens vivre leur vie. C'est une attitude qui sied Ă  toutes les situations. C'est la seule attitude qui encourage la tolĂ©rance. On apprend aux enfants Ă  ĂȘtre tolĂ©rants en leur montrant de la tolĂ©rance. (p. 168-169)
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A.S. Neill (Summerhill: A Radical Approach to Child Rearing)
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Mais j’ai appris Ă  la dure qu’on ne choisit pas la personne qu’on aime. C’est l’amour qui nous choisit, qui se fiche bien de ce qui est pratique, facile ou planifiĂ©. L’amour a ses propres projets et tout ce que nous pouvons faire, c’est le laisser agir Ă  sa guise.
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Amy Engel (The Book of Ivy (The Book of Ivy, #1))
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Il Ă©tait passĂ© la voir le lendemain et avait bu une biĂšre sans mĂȘme s'asseoir, pire que froid, un Ă©tranger. Jenn avait compris. Elle Ă©tait de toute façon de ces femmes qui doivent toujours comprendre, les colĂšres et les lĂąchetĂ©s, se trimballer les gosses et torcher les vieux, ĂȘtre toujours moins bien payĂ©e et dire amen. De mĂšre en mĂšre, c'Ă©tait comme ça. - Mais toi, t'as envie de quoi ? avait tout de mĂȘme demandĂ© Greg. - Je sais pas. Ce qui signifiait Ă  l'Ă©vidence qu'elle envisageait moyennement de se dĂ©barrasser de l'avenir qui lui poussait dans le ventre. Le pĂšre de Bilal s'Ă©tait cassĂ© depuis longtemps et elle en avait bavĂ© pour refaire sa vie, entre ses journĂ©es Ă  rallonge et son gosse qui n'Ă©tait pas si facile. Elle avait tenu bon, farouche et souriante, sans jamais renoncer toutefois Ă  la possibilitĂ© d'une vie Ă  deux, la seule envisageable Ă  ses yeux. Dans ce domaine, elle n'avait pas tellement de prĂ©tentions d'ailleurs, et sur l'amour, plus guĂšre d'illusions. Il n'Ă©tait plus question pour elle de coup de foudre ni de passion pied au plancher, le cƓur Ă  cent Ă  l'heure et les mains moites. LĂ -dessus, Hollywood et la collection Harlequin pouvaient aller se faire mettre. À trente-deux ans, Jennifer ne se racontait plus d'histoire. Elle avait eu dans sa vie des gentils garçons et des intĂ©rimaires fumeurs de pet', des allumĂ©s de la console, des brutaux ou des zombies comme le pĂšre de Bilal qui pouvait passer des heures devant la tĂ©lĂ© sans dire un mot. Elle avait eu des mecs qui la baisaient vite et mal Ă  deux heures du mat sur le parking d'un quelconque Papagayo. Elle avait Ă©tĂ© amoureuse et trompĂ©e. Elle avait trompĂ© et s'en Ă©tait voulu. Elle avait passĂ© des heures Ă  chialer comme une conne dans son oreiller pour des menteurs ou des jaloux. Elle avait eu quinze ans, et comme n'importe qui, sa dose de lettes et de flirts hĂ©sitants. On lui avait tenu la main, on l'avait emmenĂ©e au cinĂ©. On lui avait dit je t'aime, je veux ton cul, par texto et Ă  mi-voix dans l'intimitĂ© d'une chambre Ă  coucher. À prĂ©sent, Jenn Ă©tait grande. Elle savait Ă  quoi s'en tenir. L'amour n'Ă©tait pas cette symphonie qu'on vous serinait partout, publicitaire et enchantĂ©e. L'amour c'Ă©taient des listes de courses sur le frigo, une pantoufle sous un lit, un rasoir rose et l'autre bleu dans la salle de bains. Des cartables ouverts et des jouets qui trainent, une belle-mĂšre qu'on emmĂšne chez le pĂ©dicure pendant que l'autre va porter de vieux meubles Ă  la dĂ©chetterie, et tard le soir, dans le noir, deux voix qui se rĂ©chauffent, on les entend Ă  peine, qui disent des choses simples et sans relief, il n'y a plus de pain pour le petit-dĂ©jeuner, tu sais j'ai peur quand t'es pas lĂ . Mais justement, je suis lĂ . Jenn n'aurait pas su le dire avec des mots, mais tout cela, elle le savait de source sĂ»re.
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Nicolas Mathieu (Connemara)
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All copyrights are held by the Stationers’ Company, and they pay a pittance. They control all and there is nowhere else to go. A man ekes out an existence only if he can do other things as well. A dramatist does scarcely better, for he must sell his copyright to the theatrical companies, and if he gets as much as six pounds he is fortunate. No, my friend, it is no way to earn a living.
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Louis L'Amour (Fair Blows the Wind)
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Il sut, tout doucement, apprivoiser le petit ĂȘtre terrorisĂ© qu'elle Ă©tait en prĂ©sence d'un homme qui la dĂ©sirait. Avec beaucoup de patience et de douceur, il parvint Ă  la mettre en confiance, Ă  lui faire accepter son corps, ses caresses. Il lui fit comprendre que ses expĂ©riences passĂ©es n'Ă©taient plus que de mauvais souvenirs, et que l'amour existait vraiment.
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Fatou KeĂŻta (Rebelle (N.E.I.))
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Plus dĂ©sireux maintenant de « donner », comme moi j'ai envie de donner, bien qu'il conserve une certaine brutalitĂ© significative d'un manque d'expĂ©rience. Impression qu'il dĂ©couvre vraiment ce que peut ĂȘtre l'amour, qu'il dĂ©sire tout faire (ainsi sa demande Ă  propos de faire l'amour entre les seins, mes seins). Il est parti, j'ai comme dormi dans son corps. Le mercredi 26 octobre a Ă©tĂ© une journĂ©e parfaite.
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Annie Ernaux (Se perdre (French Edition))
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Que signifie depuis le début, Leningrad, le désir de faire l'amour dans le noir ? Il ferme aussi toujours les yeux. Sauf quand je lui caresse le sexe avec ma bouche, il se soulÚve pour voir, si je lÚve les yeux, il détourne les siens aussitÎt. Est-ce cela la honte, le refoulement
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Annie Ernaux (Se perdre (French Edition))
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Jusqu'Ă  l'Ă©tĂ© prĂ©cĂ©dent, j'avais rĂ©ussi au prix d'efforts et d'humiliations –  ĂȘtre traitĂ©e de salope et d'allumeuse – à ne pas faire l'amour complĂštement.
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Annie Ernaux (L'événement)
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Il m'appelait par mon prĂ©nom, disait : « Moi aussi » quand je lui disais : « J'aime faire l'amour avec toi ». Il a fallu que le goĂ»t de savoir, c'est-Ă -dire celui de la destruction, survienne comme un vieux dĂ©mon, je lui dis : « Ya tebya lioubliou. » [Je t'aime.] Il me rĂ©pond en russe, je ne comprends pas, lui fais rĂ©pĂ©ter : « Seulement Macha ? – Oui. » Alors je rĂ©ponds : « C'est pourquoi je te quitterai. Mais tu n'auras pas de chagrin, parce que tu es fort. » Il rĂ©pond encore : « Oui. » C'Ă©tait le moment du dĂ©part. Ces paroles que d'autres ne viennent pas recouvrir – sauf « Je t'appellerai la semaine prochaine, tu es là ? » – me dĂ©truisent.
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Annie Ernaux (Se perdre (French Edition))
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L’obsession et l’amour. Aimer trop fort, trop intensĂ©ment, aimer Ă  s’en faire mal. Aimer mal, aussi.
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Marie-Christine Chartier (En plein coeur de Saturne)
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La vie est une succession de choix que l'on referait diffĂ©remment s'il nous Ă©tait donnĂ© de tout recommencer, Mimo. Si tu es parvenu Ă  faire les bons choix du premier coup, sans jamais te tromper, alors tu es un dieu. Et malgrĂ© tout l'amour que je te porte, malgrĂ© le fait que tu sois, mon fils, mĂȘme moi, je ne crois pas avoir donnĂ© naissance Ă  un dieu.
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Jean-Baptiste Andrea (Veiller sur elle)
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« Faire l'amour à une femme, c'est parfois se placer contre ses parents, contre les regards concupiscents des hommes, contre une société qui ne t'accepte pas pleinement, contre des religions qui te condamnent, contre des cultures qui te jugent, contre des clichés qui t'enferment. »
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Élodie Font (À nos dĂ©sirs - Dans l'intimitĂ© des lesbiennes)
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parfois je me demande si je devrais vraiment me sentir de cette maniĂšre, quand il est question d'elle. j'y repense, de temps en temps, souvent pour ĂȘtre honnĂȘte, Ă  tout ce qui s'est passĂ©. comment j'ai abordĂ© les choses et comment elle l'a fait. Ă  l'Ă©poque, je me demandais toujours, si tout ce que je ressentais, Ă©tait liĂ© au fait que j'Ă©tais amoureuse d'elle. avec le temps, j'ai appris que non, l'amour platonique peut ĂȘtre tout aussi ĂȘtre fort que l'amour romantique, et se sentir aussi mal, parce que quelqu'un dĂ©cide que nous n'en valons pas la peine, n'est pas toujours synonyme d'envie de sortir avec la personne qui nous a fait cela. je ne pense pas qu'elle est vraiment fait quelque chose de mal au fond, bien Ă©videmment, elle Ă©tait parfois tellement autocentrĂ©e que ses dĂ©cisions n'Ă©taient prises qu'en fonction de ses Ă©motions et jamais celles des autres; mais n'est-ce pas la vie au final, prĂ©server notre bonheur, qu'importe ce qu'il faille faire ? je pense dĂ©finitivement, que la maniĂšre dont elle m'a "jetĂ©e" aurait pu ĂȘtre diffĂ©rente. une derniĂšre petite discussion, un dernier adieu, un dernier cĂąlin; aprĂšs tout ce que nous avions vĂ©cu ensemble. au final, je pense que c'est cela qui m'a le plus brisĂ©e. qu'elle ai dit adieu Ă  tout ça, sans mĂȘme penser Ă  moi, sans mĂȘme penser Ă  la personne qui l'avait soutenu, aimĂ©e, dĂ©fendu Ă  chaque occasion. bien sĂ»r je n'ai jamais Ă©tĂ© parfaite et j'ai fais des erreurs, des erreurs que j'aurais pu ne pas commettre; mais il n'a jamais Ă©tĂ© question, de la blesser. jamais. Ă  l'inverse, la maniĂšre dont elle m'a mise de cĂŽtĂ©, dont elle m'a balayĂ©e sous la porte; je pense que c'est ça qui m'a fait le plus de mal. c'Ă©tait d'avoir l'impression d'avoir Ă©tĂ© abandonnĂ©e, pour quelque chose, dont j'avais l'impression ĂȘtre en faute; mĂȘme si ce n'Ă©tait pas vrai. ce n'Ă©tait pas vrai. et peut ĂȘtre que je ne suis pas objective, mais ce n'Ă©tait pas vrai. j'ai fais tout ce que j'ai pu pour lui assurer le bonheur; mĂȘme quand elle ne m'aimait plus et agissait en consĂ©quences, pour me le montrer; mĂȘme quand elle faisait tout cela, je remerciais le monde d'ĂȘtre ami avec elle. pour qu'elle ne soit jamais triste. pour qu'elle ne soit jamais seule. je n'ai jamais Ă©tĂ© parfaite; mais je l'aimais tellement, si fort, que j'aurais tout fais pour elle. mais quand j'y repense, quand je repense Ă  tout ce qu'on a vĂ©cu, tout ce qui s'est passĂ©, tout ce qu'elle m'a dit; elle ne m'aurait jamais rendu la pareille. elle n'aurait jamais levĂ© le petit doigt, pour me dĂ©fendre comme je l'ai fait. pour me soutenir comme je l'ai fait. pour m'aimer, comme je l'ai fait. alors oui nous avons vĂ©cu de jolies choses et je ne les oublierai jamais. mais je n'oublierai jamais non plus, toutes les fois, oĂč elle m'a fait sentir comme si je ne mĂ©ritais rien. comme si je n'Ă©tais plus rien. je ne sais jamais comment finir ces textes, je les fais de moins en moins et avec de moins en moins de tristesse et je pense que cette une bonne chose. peut ĂȘtre que c'est ça ma malĂ©diction; ne jamais avoir de finalitĂ© Ă  tout ce qui la concerne. alors je le finis de cette maniĂšre, avec un point que j'amĂšne moi-mĂȘme; comme j'aurais toujours du le faire. point. point.
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emrulis
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parfois, je me demande si je devrais vraiment me sentir de cette maniĂšre, quand il est question d'elle. j'y repense, de temps en temps, souvent pour ĂȘtre honnĂȘte, Ă  tout ce qui s'est passĂ©. comment j'ai abordĂ© les choses et comment elle l'a fait. Ă  l'Ă©poque, je me demandais toujours si tout ce que je ressentais Ă©tait liĂ© au fait que j'Ă©tais amoureuse d'elle. avec le temps, j'ai appris que non, l'amour platonique peut ĂȘtre tout aussi fort que l'amour romantique, et se sentir aussi mal, parce que quelqu'un dĂ©cide que nous n'en valons pas la peine, n'est pas toujours synonyme d'envie de sortir avec la personne qui nous a fait cela. je ne pense pas qu'elle ait vraiment fait quelque chose de mal au fond. bien Ă©videmment, elle Ă©tait parfois tellement autocentrĂ©e que ses dĂ©cisions n'Ă©taient prises qu'en fonction de ses Ă©motions et jamais celles des autres ; mais n'est-ce pas la vie au final, prĂ©server notre bonheur, qu'importe ce qu'il faille faire ? je pense dĂ©finitivement que la maniĂšre dont elle m'a « jetĂ©e » aurait pu ĂȘtre diffĂ©rente. une derniĂšre petite discussion, un dernier adieu, un dernier cĂąlin ; aprĂšs tout ce que nous avions vĂ©cu ensemble. au final, je pense que c'est cela qui m'a le plus brisĂ©e. qu'elle aie dit adieu Ă  tout ça, sans mĂȘme penser Ă  moi, sans mĂȘme penser Ă  la personne qui l'avait soutenu, aimĂ©, dĂ©fendu Ă  chaque occasion. bien sĂ»r, je n'ai jamais Ă©tĂ© parfaite et j'ai fait des erreurs, des erreurs que j'aurais pu ne pas commettre ; mais il n'a jamais Ă©tĂ© question de la blesser. jamais. Ă  l'inverse, la maniĂšre dont elle m'a mise de cĂŽtĂ©, dont elle m'a balayĂ©e sous la porte ; je pense que c'est ça qui m'a fait le plus de mal. c'Ă©tait d'avoir l'impression d'avoir Ă©tĂ© abandonnĂ©e pour quelque chose dont j'avais l'impression d'ĂȘtre en faute ; mĂȘme si ce n'Ă©tait pas vrai. ce n'Ă©tait pas vrai. et peut-ĂȘtre que je ne suis pas objective, mais ce n'Ă©tait pas vrai. j'ai fait tout ce que j'ai pu pour lui assurer le bonheur ; mĂȘme quand elle ne m'aimait plus et agissait en consĂ©quence, pour me le montrer ; mĂȘme quand elle faisait tout cela, je remerciais le monde d'ĂȘtre ami avec elle. pour qu'elle ne soit jamais triste. pour qu'elle ne soit jamais seule. je n'ai jamais Ă©tĂ© parfaite ; mais je l'aimais tellement, si fort, que j'aurais tout fait pour elle. mais quand j'y repense, quand je repense Ă  tout ce qu'on a vĂ©cu, tout ce qui s'est passĂ©, tout ce qu'elle m'a dit ; elle ne m'aurait jamais rendu la pareille. elle n'aurait jamais levĂ© le petit doigt pour me dĂ©fendre comme je l'ai fait. pour me soutenir comme je l'ai fait. pour m'aimer, comme je l'ai fait. alors oui, nous avons vĂ©cu de jolies choses et je ne les oublierai jamais. mais je n'oublierai jamais non plus toutes les fois oĂč elle m'a fait sentir comme si je ne mĂ©ritais rien. comme si je n'Ă©tais plus rien. je ne sais jamais comment finir ces textes, je les fais de moins en moins et avec de moins en moins de tristesse et je pense que c’est une bonne chose. peut-ĂȘtre que c'est ça ma malĂ©diction ; ne jamais avoir de finalitĂ© Ă  tout ce qui la concerne. alors je le finis de cette maniĂšre, avec un point que j'amĂšne moi-mĂȘme ; comme j'aurais toujours dĂ» le faire. point. point.
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emrulis
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Je vois des hommes plongĂ©s dans les tĂ©nĂšbres de la superstition, harcelĂ©s par un essaim de fantĂŽmes. Si je cherche, dans la mesure de mes forces Ă  projeter la lumiĂšre du jour sur ces apparitions de la nuit, croyez-vous que j'obĂ©isse Ă  mon amour pour vous ? J'Ă©cris peut-ĂȘtre par amour pour les hommes ? Eh non! j'Ă©cris parce que je veux faire Ă  des idĂ©es qui sont mes idĂ©es une place dans le monde [...] Faites-en ce que vous voudrez, c'est votre affaire et je ne m'en inquiĂšte pas [...] Non seulement ce n'est pas pour l'amour de vous j'exprime ce que je pense, mais ce n'est pas mĂȘme pour l'amour de la vĂ©ritĂ©.
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Max Stirner
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trade.
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Louis L'Amour (Fair Blows the Wind: A Novel (The Talon and Chantry series Book 2))
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Une image. VoilĂ : un jeune couple en train de faire l'amour dans la ville d'Hiroshima, le matin de l'explosion atomique, en 1945. Et la Bombe tombe au moment mĂȘme oĂč ils parviennent Ă  l'orgasme. Éros et Hiroshima. ÉROSHIMA. Le Sexe et la mort. Les deux plus vieux mythes du monde.
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Dany LaferriĂšre
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yet
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Louis L'Amour (Fair Blows the Wind: A Novel (The Talon and Chantry series Book 2))
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Le monde doit trouver une meilleure mĂ©thode [que celle de Summerhill]. Car la politique ne sauvera pas l'humanitĂ©. Elle ne l'a jamais fait dans le passĂ©. La plupart des journaux politiques sont pleins de haine et de venin. Trop d'entre eux sont socialistes parce qu'ils dĂ©testent les riches au lieu d'aimer les pauvres. Comment pouvons-nous avoir des foyers oĂč rĂšgne l'amour, alors que le foyer n'est qu'un petit coin d'un pays qui exprime de la haine de mille façons ? Je me refuse Ă  faire de l'Ă©ducation une question d'examens, de classes, ou d'instruction acadĂ©mique. Les Ă©coles Ă©vitent la question la plus importante, Ă  savoir que tout le grec, toutes les maths et toute l'histoire au monde n'aideront pas Ă  rendre le foyer plus chaud, l'enfant exempt d'inhibitions et les parents de nĂ©vroses. (p. 130-131)
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A.S. Neill (Summerhill: A Radical Approach to Child Rearing)
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La bataille n'est pas toujours nécessaire, mais on s'y expose. Pour diminuez les chances de bataille, il faut faire croire aux autres qu'on est trÚs fort. Mais pour inspirer le sentiment de la force, il faut déjà avoir gagné beaucoup de batailles.
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Pierre Janet (L'Amour et la Haine)
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Le mariage, Jacopo, est un contrat absurde qui humilie Ă  la fois l'homme et la femme. Pour moi, si on rencontre un homme qui vous plaĂźt, on l'aime jusqu'Ă  ce que, eh bien, tant que ça dure
 Et puis on se laisse, si possible, en bons amis. Oh, Jacopo, parler avec toi est une fontaine d'intuitions pour ta putain de mĂšre ! Tu sais que m'est venue une idĂ©e sur l'amour ? - Quelle idĂ©e, maman, dis-moi ? - Si tu Ă©tais obligĂ© de rester toujours seul en ta propre compagnie, comment t'en trouverais-tu ? - Oh lĂ , je prĂ©fĂšre ne pas y penser ! Je deviendrais fou, je m'ennuierais. - VoilĂ  ! Je crois que, Ă  part l'attraction des sens qui est une chose encore plus obscure que tout ce qu'on a pu en dire
 Schopenhauer, aussi
 - Ah oui, que dit-il ? - Tu verras toi-mĂȘme, je n'ai pas envie d'en parler maintenant
 À part
 non ! pas Ă  part, parce que les sens suivant l'intelligence et inversement, il me semble qu'on tombe amoureux parce qu'avec le temps on se lasse de soi-mĂȘme et on veut entrer en un autre. Mais pas pour cette idĂ©e magnifique mais trop fatale de la pomme de Platon, tu sais, non ? - Oui, oui. - On veut entrer en un "autre" inconnu pour le connaĂźtre, le faire sien, comme un livre, un paysage. Et puis, quand on l'a absorbĂ©, qu'on s'est nourri de lui jusqu'Ă  ce qu'il soit devenu une part de nous-mĂȘme, on recommence Ă  s'ennuyer. Tu lirais toujours le mĂȘme livre, toi ? (p. 479)
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Goliarda Sapienza (L'arte della gioia)
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Et alors que je les regardais faire, que je rencontrais leurs regards, que je touchais leurs mains, j’ai cessĂ© d’avoir peur pour ne plus ressentir qu’une profonde humilitĂ© face Ă  leur chaleur et Ă  leur humanitĂ©. J’eus soudain honte de la mauvaise opinion que j’avais eue d’eux des annĂ©es durant. Ce fut un des moments les plus marquants de ma vie 

.Ils ne savaient pas d’oĂč nous venions ni pourquoi. Ils n’avaient pas Ă  nous remercier, bien que tous l’aient fait, sans exception. Simplement, l’espace d’un instant, un instant inoubliable, ils savaient avec certitude que quelqu’un comme tombĂ© du ciel se souciait d’eux et Ă©tait lĂ  pour les aider, telle une rĂ©ponse Ă  leurs priĂšres. Cela leur permettait de croire que la vie pourrait de nouveau leur sourire un jour. Car l’espoir, plus encore que l’amour, est le plus beau cadeau que nous puissions nous offrir les uns les autres.
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Danielle Steel (A Gift of Hope: Helping the Homeless)
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L'amour ne peut pas se passer d'Ă©change, de petits billets doux que l'on s'adresse et se renvoie. L'amour est peut-ĂȘtre la plus belle forme du dialogue que l'homme a inventĂ© pour se rĂ©pondre Ă  lui-mĂȘme. Et c'est lĂ  justement que l'art du ventriloque a un rĂŽle immense Ă  jouer. Les grands ventriloques ont Ă©tĂ© avant tout des libĂ©rateurs : ils nous permettent de sortir de nos cachots solitaires et de fraterniser avec l'univers. C'est nous qui faisons parler le monde, la matiĂšre inanimĂ©e, c'est ce qu'on appelle la culture, qui fait parler le nĂ©ant et le silence. La libĂ©ration, tout est lĂ . Je donne des leçons Ă  Fresnes; les prisonniers apprennent Ă  faire parler les barreaux, les murs, Ă  humaniser le monde. Philoloque a dit qu'une seule dĂ©finition de l'homme est possible : l'homme est une dĂ©claration d'intention, et j'ajouterais qu'il fait qu'elle soit faite hors du contexte. Je reçois ici toutes sortes de muets intĂ©rieurs pour causes extĂ©rieures, pour cause de contexte, et je les aide Ă  se libĂ©rer. Tous mes clients cachent honteusement une voix secrĂšte, car ils savent que la sociĂ©tĂ© se dĂ©fend. Par exemple, elle ferme les bordels, pour fermer les yeux. C'est ce qu'on appelle morale, bonnes moeurs et suppression de la prostitution authentique et noble, celle qui ne se sert pas du cul mais des principes, des idĂ©es, du parlement, de la grandeur, de l'espoir, du peuple, puisse continuer par des voies officielles. Il vient donc un moment oĂč vous n'en pouvez plus et oĂč vous ĂȘtes dĂ©vorĂ© par le besoin de vĂ©ritĂ© et d'authenticitĂ©, de poser des questions et de recevoir des rĂ©ponses, bref, de communiquer - de communiquer avec tout, avec le tout, et c'est lĂ  qu'il convient de faire appel Ă  l'art. C'est lĂ  que le ventriloque entre en jeu et rend la crĂ©ation possible. Je suis reconnu d'utilitĂ© publique par monsieur Marcellin, notre ancien Ministre de l'IntĂ©rieur, et monsieur Druon, notre ancien Ministre de la Culture et j'ai reçu l'autorisation d'exercer de l'Ordre des MĂ©decins, car il n'y a aucun risque. Tout demeure comme avant, mais on se sent mieux.
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Romain Gary (Gros-CĂąlin)
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Crowds, however, were partisan and resentful of authority. The frontier bred freedom, but with it a strong sense of fair play and an impatience with formalities.
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Louis L'Amour (West of the Tularosa)
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Aime de toutes tes forces, aime comme si tu ne savais rien faire d'autre, aime à rendre jaloux les princes et les dieux... car c'est en l'amour que toute laideur se découvre une beauté.
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Yasmina Khadra (Ce que le jour doit Ă  la nuit)
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Hymne du Nouveau Canada Le Nouveau-Canada est un art d'amour, pas une tache de haine et d'ignorance. Le Nouveau Canada est une terre de promesses et non une terre d’indiffĂ©rence. Le Nouveau Canada est un Canada meilleur, Notre vrai Nord est l’amour. Nous travaillons ensemble sans division, pour faire partie intĂ©grante du monde. Le Hijab, l'habit, le turban, tous Ă©gaux - Ce qui est inacceptable, c'est l'intolĂ©rance. Le caractĂšre triomphe au Nouveau-Canada, Les traditions primitives sont insignifiantes. Le Nouveau-Canada est un art d'aimer, hors de portĂ©e des singes haineux. Le Nouveau-Canada est cĂ©lĂ©bration de la vie, pas une validation de prĂ©jugĂ©s ruineux.
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Abhijit Naskar (L'humain Impossible: Cent Sonnets pour Ma Famille Mondiale (French Edition))
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Damen connaissait son corps, à présent. Il connaissait la surprise que faisaient naßtre en lui la douceur des caresses. Il connaissait son assurance indolente et dangereuse, ses instants d'hésitation... ses beaux, ses tendres instants d'hésitation. Il connaissait sa maniÚre de faire l'amour, mélange de connaissances précises et de réticence presque timide.
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C.S Pacat
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Oui, comme on le voit, en faisant appel Ă  l’humanitĂ©, au sentiment de la dignitĂ©, Ă  l’amour, Ă  la charitĂ©, il nous serait facile de prouver ou de faire admettre que le Noir est l’égal du Blanc. Mais notre but est tout autre : ce que nous voulons, c’est aider le Noir Ă  se libĂ©rer de l’arsenal complexuel qui a germĂ© au sein de la situation coloniale. M.
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Frantz Fanon (Peau noire, masques blancs)
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Je crois faire Ɠuvre de bon Roumain, en publiant ce livre, pour lequel j'ai puisĂ© dans les notes que j'ai prises, au jour le jour, Ă  la montagne; sa destination est de faire connaĂźtre au moins un coin de mon beau pays que les Roumains mĂ©connaissent tant et que les Ă©trangers ne connaissent pas du tout. Mais il y a plus : l'affabulation de ce livre est la preuve que le cƓur de son auteur, comme celui de tout Roumain bien pensant, est partagĂ© entre l'amour pour son pays de naissance la Roumanie et l'inaltĂ©rable affection et reconnaissance qu'il garde Ă  son pays d'Ă©lection, la France. Quoi que fassent les mesquines combinaisons de la politique, les cƓurs roumains battront toujours Ă  l'unisson des cƓurs français. Les Roumains ne devront jamais oublier la dette de gratitude qu'ils ont contractĂ©e envers la grande sƓur latine qui, gĂ©nĂ©reusement, les secourut aux heures troubles oĂč leur idĂ©al de libertĂ© Ă©tait Ă©tranglĂ© par des voisins puissants et accapareurs [...] Et je ne me lasserai pas de rĂ©pĂ©ter que, Roumain, j'ai fait dans mon cƓur deux places Ă©gales pour deux patries : la France et la Roumanie. (Extrait de "Au lecteur")
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Nestor Urechia (Dans les Carpathes roumaines, les Bucégi)
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AmabilitĂ© Vu que l’amour est aveugle, je l’ai pris par la main pour qu’on traverse ensemble l’alphabet bien que je sache qu’on va finir par se faire Ă©craser par les mots.
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Andrei Vremir (Le sourire d'un instant)