Coupe De Ville Quotes

We've searched our database for all the quotes and captions related to Coupe De Ville. Here they are! All 23 of them:

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There ain't no coupe de Ville hidin' in the bottom of a Cracker Jack box.
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Meat Loaf
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The sun was going down behind the scrub hills northwest of the city. A good Kristofferson tune was croaking out of the radio. We cruised back to town through the warm dusk, relaxed on the red leather seats of our electric white Coupe de Ville.
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Hunter S. Thompson
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La ville sans pitié ignore les crépuscules : le jour noircit d'un seul coup, comme une ampoule brûlée qui ne verse plus de lumiÚre
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Marguerite Yourcenar (Fires)
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HERE IS HOW Billy Pilgrim lost his wife, Valencia. He was unconscious in the hospital in Vermont, after the airplane crashed on Sugarbush Mountain, and Valencia, having heard about the crash, was driving from Ilium to the hospital in the family Cadillac El Dorado Coupe de Ville. Valencia was hysterical, because she had been told frankly that Billy might die,
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Kurt Vonnegut Jr. (Slaughterhouse-Five)
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- J'ai reçu des balles, des coups de couteau et des coup de poing pour chaque parcelle de cette ville que j'ai gagnée. C'est la ville pour laquelle j'ai saigné. Et si Ketterdam m'a bien enseigné quelque chose, c'est qu'on peut toujours saigner encore un peu plus.
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Leigh Bardugo (Crooked Kingdom (Six of Crows, #2))
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J’aime beaucoup les cimetiĂšres, moi, ça me repose et me mĂ©lancolise j’en ai besoin. Et puis, il y a aussi de bons amis lĂ  dedans, de ceux qu’on ne va plus voir ; et j’y vais encore, moi, de temps en temps. Justement, dans ce cimetiĂšre Montmartre, j’ai une histoire de cƓur, une maĂźtresse qui m’avait beaucoup pincĂ©, trĂšs Ă©mu, une charmante petite femme dont le souvenir, en mĂȘme temps qu’il me peine Ă©normĂ©ment, me donne des regrets
 des regrets de toute nature. Et je vais rĂȘver sur sa tombe
 C’est fini pour elle. Et puis, j’aime aussi les cimetiĂšres, parce que ce sont des villes monstrueuses, prodigieusement habitĂ©es. Songez donc Ă  ce qu’il y a de morts dans ce petit espace, Ă  toutes les gĂ©nĂ©rations de Parisiens qui sont logĂ©s lĂ , pour toujours, troglodytes dĂ©finitifs enfermĂ©s dans leurs petits caveaux, dans leurs petits trous couverts d’une pierre ou marquĂ©s d’une croix, tandis que les vivants occupent tant de place et font tant de bruit, ces imbĂ©ciles. Me voici donc entrant dans le cimetiĂšre Montmartre, et tout Ă  coup imprĂ©gnĂ© de tristesse, d’une tristesse qui ne faisait pas trop, de mal, d’ailleurs, une de ces tristesses qui vous font penser, quand on se porte bien : « Ça n’est pas drĂŽle, cet endroit-lĂ , mais le moment n’en est pas encore venu pour moi
 » L’impression de l’automne, de cette humiditĂ© tiĂšde qui sent la mort des feuilles et le soleil affaibli, fatiguĂ©, anĂ©mique, aggravait en la poĂ©tisant la sensation de solitude et de fin dĂ©finitive flottant sur ce lieu, qui sent la mort des hommes.
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Guy de Maupassant (La Maison Tellier)
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Le tunnel qui mĂšne au centre-ville, il a vraiment un truc. Quand il fait nuit, c'est splendide. Tout simplement splendide. D'abord, t'es de l'autre cĂŽtĂ© de la montagne et il fait sombre, et la radio est Ă  fond. DĂšs que tu entres dans le tunnel, le vent disparaĂźt d'un coup et tu plisses les yeux Ă  cause des lumiĂšres au-dessus de toi. Quand tu t'habitues Ă  la lumiĂšre, tu peux voir le bout du tunnel au loin, et pendant ce temps, comme les ondes passent plus, le son de la radio faiblit. Alors tu te retrouves au milieu du tunnel au loin et tout devient trĂšs calme, comme un rĂȘve. Tu vois le bout qui se rapproche et t'as qu'une envie, c'est d'y arriver. Et finalement, juste au moment oĂč tu penses que tu l'atteindras jamais, tu vois la sortie devant toi. Et le vent t'attend. Et tu sors du tunnel Ă  toute vitesse, pour te retrouver sur le pont. Et elle est lĂ . La ville. Un million de lumiĂšres et d'immeubles, et tout Ă  l'air aussi excitant que la premiĂšre fois oĂč tu l'as vue. C'est vraiment une belle entrĂ©e en scĂšne.
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Stephen Chbosky (The Perks of Being a Wallflower)
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« Nous sommes toujours en 1929 et, cette annĂ©e-lĂ , George Washington Hill (1884-1946), prĂ©sident de l’American Tobacco Co., dĂ©cide de s'attaquer au tabou qui interdit Ă  une femme de fumer en public, un tabou qui, thĂ©oriquement, faisait perdre Ă  sa compagnie la moitiĂ© de ses profits. Hill embauche Bernays, qui, de son cĂŽtĂ©, consulte aussitĂŽt le psychanalyste Abraham Arden Brill (1874-1948), une des premiĂšres personnes Ă  exercer cette profession aux États-Unis. Brill explique Ă  Bernays que la cigarette est un symbole phallique reprĂ©sentant le pouvoir sexuel du mĂąle : s’il Ă©tait possible de lier la cigarette Ă  une forme de contestation de ce pouvoir, assure Brill, alors les femmes, en possession de leurs propres pĂ©nis, fumeraient. La ville de New York tient chaque annĂ©e, Ă  PĂąques, une cĂ©lĂšbre et trĂšs courue parade. Lors de celle de 1929, un groupe de jeunes femmes avaient cachĂ© des cigarettes sous leurs vĂȘtements et, Ă  un signal donnĂ©, elles les sortirent et les allumĂšrent devant des journalistes et des photographes qui avaient Ă©tĂ© prĂ©venus que des suffragettes allaient faire un coup d’éclat. Dans les jours qui suivirent, l’évĂ©nement Ă©tait dans tous les journaux et sur toutes les lĂšvres. Les jeunes femmes expliquĂšrent que ce qu'elles allumaient ainsi, c'Ă©tait des « flambeaux de la libertĂ© » (torches of freedom). On devine sans mal qui avait donnĂ© le signal de cet allumage collectif de cigarettes et qui avait inventĂ© ce slogan ; comme on devine aussi qu'il s'Ă©tait agi Ă  chaque fois de la mĂȘme personne et que c'est encore elle qui avait alertĂ© les mĂ©dias. Le symbolisme ainsi crĂ©Ă© rendait hautement probable que toute personne adhĂ©rant Ă  la cause des suffragettes serait Ă©galement, dans ta controverse qui ne manquerait pas de s'ensuivre sur la question du droit des femmes de fumer en public, du cĂŽtĂ© de ceux et de celles qui le dĂ©fendaient - cette position Ă©tant justement celle que les cigarettiers souhaitaient voir se rĂ©pandre. Fumer Ă©tant devenu socialement acceptable pour les femmes, les ventes de cigarettes Ă  cette nouvelle clientĂšle allaient exploser. » Norman Baillargeon, prĂ©face du livre d’Edward Bernays, « Propaganda ». (É. Bernays Ă©tait le neveu de S. Freud)
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Norman Baillargeon
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On apprit qu’il avait Ă©tĂ© arrĂȘtĂ©, en dehors de la ville, en proie Ă  un accĂšs de folie furieuse. On l’avait conduit Ă  l’hĂŽpital oĂč il Ă©tait mort deux jours aprĂšs. Une mort pareille Ă©tait la consĂ©quence nĂ©cessaire, naturelle, de toute sa vie. Il devait mourir ainsi, quand tout ce qui le soutenait dans la vie disparaissait d’un coup comme une vision, comme un rĂȘve vide. Il mourut aprĂšs avoir perdu son dernier espoir, aprĂšs avoir eu la vision nette de tout ce qui avait leurrĂ© et soutenu sa vie. La vĂ©ritĂ© l’aveugla de son Ă©clat insoutenabe . et ce qui Ă©tait le mensonge lui apparut tel Ă  lui-mĂȘme. Pendant la derniĂšre heure de sa vie, il avait entendu un gĂ©nie merveilleux qui lui avait contĂ© sa propre existence et l’avait condamnĂ© pour toujours. Avec le dernier son jailli du violon du gĂ©nial S... s’était dĂ©voilĂ© Ă  ses yeux tout le mystĂšre de l’art, et le gĂ©nie, Ă©ternellement jeune, puissant et vrai, l’avait Ă©crasĂ© de sa vĂ©ritĂ©. Il semblait que tout ce qui l’avait tourmentĂ© durant toute sa vie, par des souffrances mystĂ©rieuses, indicibles, tout ce qu’il n’avait vu jusqu’à ce jour que dans un rĂȘve et qu’il fuyait avec horreur et se masquait par le mensonge de toute sa vie, tout ce qu’il pressentait et redoutait, tout cela, tout d’un coup, brillait Ă  ses yeux qui, obstinĂ©ment, ne voulaient par reconnaĂźtre que la lumiĂšre est la lumiĂšre, et que les tĂ©nĂšbres sont les tĂ©nĂšbres. La vĂ©ritĂ© Ă©tait intolĂ©rable pour ces yeux qui voyaient clair pour la premiĂšre fois ; elle l’aveugla et dĂ©truisit sa raison. Elle l’avait frappĂ© brusquement, comme la foudre. Soudain s’était rĂ©alisĂ© ce qu’il avait attendu toute sa vie avec un tremblement de terreur. Il semblait que durant toute sa vie une hache avait Ă©tĂ© suspendue au-dessus de sa tĂȘte ; que toute sa vie il avait attendu Ă  chaque instant, dans des souffrance indicibles, que cette hache le frappĂąt. Enfin elle l’avait frappĂ©. Le coup Ă©tait mortel. Il voulait s’enfuir, mais il ne savait oĂč aller. Le dernier espoir s’était Ă©vanoui, le dernier prĂ©texte anĂ©anti. Celle dont la vie lui avait Ă©tĂ© un fardeau pendant de longues annĂ©es, celle dont la mort, ainsi qu’il le croyait dans son aveuglement, devait amener sa rĂ©surrection Ă  lui, Ă©tait morte. Enfin il Ă©tait seul ; rien ne le gĂȘnait. Il Ă©tait enfin libre ! Pour la derniĂšre fois, dans un accĂšs de dĂ©sespoir, il avait voulu se juger soi-mĂȘme, se condamner impitoyablement comme un juge Ă©quitable ; mais son archet avait faibli et n’avait pu que rĂ©pĂ©ter faiblement la derniĂšre phrase musicale du gĂ©nie. À ce moment, la folie, qui le guettait depuis dix ans, l’avait frappĂ© irrĂ©missiblement
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Fyodor Dostoevsky (Netochka Nezvanova)
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FRÈRE LAURENCE.—Un arrĂȘt moins rigoureux s’est Ă©chappĂ© de sa bouche: ce n’est pas la mort de ton corps, mais son bannissement. ROMÉO.—Ah! le bannissement! aie pitiĂ© de moi; dis la mort. L’aspect de l’exil porte avec lui plus de terreur, beaucoup plus que la mort. Ah! ne me dis pas que c’est le bannissement. FRÈRE LAURENCE.—Tu es banni de VĂ©rone. Prends patience; le monde est grand et vaste. ROMÉO.—Le monde n’existe pas hors des murs de VĂ©rone; ce n’est plus qu’un purgatoire, une torture, un vĂ©ritable enfer. Banni de ce lieu, je le suis du monde, c’est la mort. Oui, le bannissement, c’est la mort sous un faux nom; et ainsi, en nommant la mort un bannissement, tu me tranches la tĂȘte avec une hache d’or, et souris au coup qui m’assassine. FRÈRE LAURENCE.—O mortel pĂ©chĂ©! ĂŽ farouche ingratitude! Pour ta faute, notre loi demandait la mort; mais le prince indulgent, prenant ta dĂ©fense, a repoussĂ© de cĂŽtĂ© la loi, et a changĂ© ce mot funeste de mort en celui de bannissement: c’est une rare clĂ©mence, et tu ne veux pas la reconnaĂźtre. ROMÉO.—C’est un supplice et non une grĂące. Le ciel est ici, oĂč vit Juliette: les chats, les chiens, la moindre petite souris, tout ce qu’il y a de plus misĂ©rable vivra ici dans le ciel, pourra la voir; et RomĂ©o ne le peut plus! La mouche qui vit de charogne jouira d’une condition plus digne d’envie, plus honorable, plus relevĂ©e que RomĂ©o; elle pourra s’ébattre sur les blanches merveilles de la chĂšre main de Juliette, et dĂ©rober le bonheur des immortels sur ces lĂšvres oĂč la pure et virginale modestie entretient une perpĂ©tuelle rougeur, comme si les baisers qu’elles se donnent Ă©taient pour elles un pĂ©chĂ©; mais RomĂ©o ne le peut pas, il est banni! Ce que l’insecte peut librement voler, il faut que je vole pour le fuir; il est libre et je suis banni; et tu me diras encore que l’exil n’est pas la mort!
 N’as-tu pas quelque poison tout prĂ©parĂ©, quelque poignard affilĂ©, quelque moyen de mort soudaine, fĂ»t-ce la plus ignoble? Mais banni! me tuer ainsi! banni! O moine, quand ce mot se prononce en enfer, les hurlements l’accompagnent.—Comment as-tu le coeur, toi un prĂȘtre, un saint confesseur, toi qui absous les fautes, toi mon ami dĂ©clarĂ©, de me mettre en piĂšces par ce mot bannissement? FRÈRE LAURENCE.—Amant insensĂ©, Ă©coute seulement une parole. ROMÉO.—Oh! tu vas me parler encore de bannissement. FRÈRE LAURENCE.—Je veux te donner une arme pour te dĂ©fendre de ce mot: c’est la philosophie, ce doux baume de l’adversitĂ©; elle te consolera, quoique tu sois exilĂ©. ROMÉO.—Encore l’exil! Que la philosophie aille se faire pendre: Ă  moins que la philosophie n’ait le pouvoir de crĂ©er une Juliette, de dĂ©placer une ville, ou de changer l’arrĂȘt d’un prince, elle n’est bonne Ă  rien, elle n’a nulle vertu; ne m’en parle plus. FRÈRE LAURENCE.—Oh! je vois maintenant que les insensĂ©s n’ont point d’oreilles. ROMÉO.—Comment en auraient-ils, lorsque les hommes sages n’ont pas d’yeux? FRÈRE LAURENCE.—Laisse-moi discuter avec toi ta situation. ROMÉO.—Tu ne peux parler de ce que tu ne sens pas. Si tu Ă©tais aussi jeune que moi, amant de Juliette, mariĂ© seulement depuis une heure, meurtrier de Tybalt, Ă©perdu d’amour comme moi, et comme moi banni, alors tu pourrais parler; alors tu pourrais t’arracher les cheveux et te jeter sur la terre comme je fais, pour prendre la mesure d’un tombeau qui n’est pas encore ouvert.
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William Shakespeare (Romeo and Juliet)
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MalgrĂ© l'immense fractionnement des nationalitĂ©s et des rivalitĂ©s politiques, vous retrouverez indĂ©niablement dans la vie quotidienne la civilisation musulmane, d'un bout Ă  l'autre de son espace. Dans une similitude de croyances, des mƓurs, des habitudes, des rapports familiaux, des goĂ»ts, des loisirs, des jeux, des comportements, de la cuisine elle-mĂȘme... TransportĂ© d'un coup d'une ville Ă  l'autre de l'Islam mĂ©diterranĂ©en, vous serez, EuropĂ©en, plus frappĂ©s par les ressemblances que par les dissemblances. Si vous gagnez le Pakistan et l'Insulinde, les dissemblances s'accentueront et, plus encore, si vous gagnez l'Afrique Noire musulmane.
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Fernand Braudel (A History of Civilizations)
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Un AlgĂ©rien vivant Ă  Paris en 1962 Ă©tait un ĂȘtre traqĂ©. Tandis que les AlgĂ©riens se battaient contre l'armĂ©e française dans leurs montagnes et ds les villes europĂ©anisĂ©es d'Alger et d'Oran, des groupes terroristes paramilitaires tombaient sans discrimination sur les hommes et les femmes dans la capitale colonialiste, pour la simple raison qu'ils Ă©taient ou paraissaient ĂȘtre algĂ©riens. A Paris, des bombes explosaient dans les cafĂ©s frĂ©quentĂ©s par les Nord-Africains, des corps ensanglantĂ©s Ă©taient dĂ©couverts dans les rues sombres et des graffiti anti-algĂ©riens dĂ©figuraient les murs des immeubles et des stations de mĂ©tro. Un aprĂšs-midi, je me rendis Ă  une manifestation qui avait lieu sur la place de la Sorbonne en faveur du peuple algĂ©rien. Quand les flics la dispersĂšrent Ă  coups de lances d'incendie Ă  haute pression, ils se montrĂšrent aussi vicieux que les flicsau cou rouge de Birmimgham qui avaient reçu les Marcheurs de la Paix avec des chiens et des lances d'incendie." p.144
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Angela Y. Davis
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Nous étions nombreux à développer une allergie aux illusions virutuelles. Les sommations de l'époquenous fatiguaient : "Enjoy! Take care ! Be safe !Be connected !" Nous étions dégoûtés du clignotement des villes. Si nous écrasions à coups de talon les écrans livides de nos vies high-tech s'ouvrirairnt un chemin noir, une lueurde tunnel à travers le dispositif. [...] vivre me semblait le synonyme de "s'échapper". Napoléon avait dit au général de Caulain-court dans le traßneau qui les ramenait à Paris aprÚs le passage de la Berezina : "Il y a deux sortes d'hommes, ceux qui commandent et ceux qui obéissent." [...] l'Empereur avait oublié une troisiÚme colonne : les hommes qui fuient. "Sire!" lui aurais-je dit si je l'avais connu' "Fuir, c'est commander ! C'est au moins commander au destin de n'avoir aucune prise sur vous.
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Sylvain Tesson (Sur les chemins noirs)
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Ă©tendre /etɑ̃dʀ/ I. vtr 1. (allonger) to stretch [bras, jambe] ‱ il a Ă©tendu les bras/jambes | he stretched his arms/legs 2. (dĂ©ployer) to spread (out) [bĂąche, nappe] ‱ ~ du linge (dehors) to hang out washing; (dedans) to hang up washing 3. (coucher) to lay [sb] down [malade, blessĂ©] ‱ ~ qn (sur le carreau) (informal) (blesser) to lay sb out cold (familier), to floor GB sb; (tuer) to kill sb ‱ ~ qn d'un coup de poing (informal) | to knock sb out ‱ se faire ~ Ă  un examen (informal) | to flunk (familier) an exam ‱ ils se sont fait ~ par l'Ă©quipe adverse (informal) | they got thrashed (familier) by the opposing team 4. (diluer) to dilute, to water down [vin, solution] 5. (Ă©taler) to spread [enduit, peinture, beurre]; (Culin) to roll out [pĂąte] 6. (accroĂźtre) to extend [emprise, pouvoir] (sur "over"); to extend [mesure, allocation, aide, embargo] (Ă  "to") ‱ il faut ~ le champ de nos connaissances | we must extend our range of knowledge ‱ la sociĂ©tĂ© a Ă©tendu ses activitĂ©s Ă  de nouveaux secteurs | the company branched out into new fields II. vpr 1. (occuper un espace) to stretch (sur "over") ‱ s'~ Ă  perte de vue | to extend ou stretch as far as the eye can see ‱ la forĂȘt s'Ă©tend sur 10 000 km2 | the forest stretches over 10,000 square kilometres GB 2. (augmenter) [grĂšve, Ă©pidĂ©mie, sĂ©cheresse, rĂ©cession] to spread (Ă  "to"); [ville] to expand, to grow 3. (s'appliquer) s'Ă©tendre Ă  ‱ [loi, mesure] to apply to 4. (durer) to stretch (sur "over"), last ‱ la Renaissance s'Ă©tend de la fin du XVe siĂšcle au milieu du XVIe siĂšcle | the Renaissance stretched from the end of the 15th century to the middle of the 16th century ‱ les travaux s'Ă©tendront sur trois ans | the work will last three years 5. (s'allonger) to lie down 6. (s'appesantir) s'Ă©tendre sur ‱ to dwell on [sujet, point]
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Synapse DĂ©veloppement (Oxford Hachette French - English Dictionary (French Edition))
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La rumeur prĂ©tendait que le Toulousain Ă©tait craint et respectĂ© dans le milieu grĂące aux dossiers qu’il avait rĂ©unis sur nombre de notables hĂ©raultais. On disait qu’il les faisait chanter et que c’était la raison pour laquelle il n’était jamais tombĂ©. Plus d’un flic s’était dĂ©jĂ  cassĂ© les dents sur ce truand sexagĂ©naire qui tenait la ville sous sa coupe. Roustan, lui, n’avait rien Ă  perdre, si ce n’est la vie. Il avait ramĂ© de longs mois pour convaincre le procureur de la RĂ©publique de saisir un juge d’instruction. Et presque autant pour persuader le juge d’instruction d’ordonner des mesures techniques de surveillance. À chaque rapport de police, le magistrat hĂ©sitait et finissait par refuser en demandant des complĂ©ments d’enquĂȘte. Jusqu’à la lettre. La lettre Ă©tait anonyme, sans ADN ni trace exploitable. Elle annonçait une croisade contre le Toulousain et son empire. Le style Ă©tait chargĂ© de menaces et de folie, comparant la criminalitĂ© d’aujourd’hui au mal absolu qu’était au Moyen Âge le catharisme pour l’Église. La lettre brandissait l’Inquisition contre l’hĂ©rĂ©sie. Le mystĂ©rieux correspondant n’avait reculĂ© devant aucune invective. Il se prĂ©sentait comme un chevalier moderne qui dĂ©truirait la corruption et se comparait Ă  Simon de Montfort, le chef de la croisade contre les albigeois.
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Nicolas Feuz (Heresix)
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Les longues nuits semblaient ne s'Ă©carter qu'Ă  regret de la ville, pour quelques heures. Une grise lumiĂšre d'aube ou de crĂ©puscule filtrant Ă  travers le plafond de nuĂ©es d'un blanc sale se rĂ©pandait alors sur les choses comme le reflet appauvri d'un lointain glacier. La neige mĂȘme, qui continuait Ă  tomber, Ă©tait sans lumiĂšre. Cet ensevelissement blanc, lĂ©ger et silencieux s'Ă©tendait Ă  l'infini dans l'espace et le temps. Il fallait dĂ©jĂ  allumer les veilleuses vers trois heures. Le soir Ă©paississait sur la neige des tons de cendre, des bleus opaques, des gris tenaces de vieilles pierres. La nuit s'imposait, inexorable et calmante : irrĂ©elle. Le delta reprenait dans ces tĂ©nĂšbres sa configuration gĂ©ographique. De noires falaises de pierre, cassĂ©es en angles droits, bordaient les canaux figĂ©s. Une sorte de phosphorescence sombre Ă©manait du large fleuve de glace. Parfois les vents du nord, venus du Spitzberg et de plus loin encore, du Groenland peut-ĂȘtre, peut-ĂȘtre du pĂŽle par l'OcĂ©an arctique, la NorvĂšge, la mer Blanche, poussaient leurs rafales sur l'estuaire morne de la Neva. Le froid mordait tout Ă  coup le granit, les lourdes brumes venues du sud par la Baltique s'Ă©vanouissaient tout Ă  coup et les pierres, la terre, les arbres dĂ©nudĂ©s se couvraient instantanĂ©ment de cristaux de givre dont chacun Ă©tait une merveille Ă  peine visible, faite de nombres, de lignes de force et de blancheur. La nuit changeait de face, dĂ©pouillant ses voiles d'irrĂ©alitĂ©. L'Ă©toile polaire apparaissait, les constellations ouvraient l'immensitĂ© du monde. Le lendemain, les cavaliers de bronze sur leurs socles de pierre, couverts d'une poudre d'argent, semblaient sortir d'une Ă©trange fĂȘte ; les hautes colonnes de granit de la cathĂ©drale Saint-Isaac, son fronton peuplĂ© de saints et jusqu'Ă  sa massive coupole dorĂ©e, tout Ă©tait givrĂ©. Les façades et les quais de granit rouge prenaient, sous ce revĂȘtement magnifique, des teintes de cendre rose et blanche. Les jardins, avec les filigranes purs de leurs ■ branchages, paraissaient enchantĂ©s. Cette fantasmagorie ravissait les yeux des gens sortis de leurs demeures Ă©touffantes ainsi qu'il y a des millĂ©naires, les hommes vĂȘtus de fourrures sortaient peureusement l'hiver des chaudes cavernes pleines d'une bonne puanteur animale. Pas une lumiĂšre dans des quartiers entiers. Des tĂ©nĂšbres prĂ©historiques.
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Victor Serge
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Pour ce coup, je ne voudrais sinon entendre comme il se peut faire que tant d’hommes, tant de bourgs, tant de villes, tant de nations endurent quelquefois un tyran seul, qui n’a puissance que celle qu’ils lui donnent ;
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Étienne de La BoĂ©tie (Discours de la servitude volontaire: RĂ©quisitoire contre l'Absolutisme (French Edition))
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- Georges, connais-tu Victor Hugo? J'ai ouvert la bouche en grand. Le phalangiste a ajustĂ© son arme, regard perdu dans le jour tombĂ©. - Tu connais? "Demain, dĂšs l'aube, Ă  l'heure oĂč blanchit la campagne, Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m'attends..." a rĂ©citĂ© le tueur. J'ai tremblĂ© Ă  mon tour. Mon corps, sans retenue. J'ai pleurĂ©. Tant pis. (...) "J'irai par la forĂȘt, j'irai par la montagne, Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps. Je marcherai les yeux fixĂ©s sur mes pensĂ©es, Sans rien voir au-dehors, sans entendre aucun bruit, Seul, inconnu, le dos courbĂ©, les mains croisĂ©es, Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit". Et puis il a tirĂ©. Deux coups. Un troisiĂšme, juste aprĂšs. Cette fois sans trembler, sans que je sente rien venir. Son corps Ă©tait raide de guerre. Mes larmes n'y ont rien fait. Ni la beautĂ© d'Aurore, ni la fragilitĂ© de Louise, ni mon effroi. Il a tirĂ© sur la ville, sur le souffle du vent. IL a tirĂ© sur les lueurs d'espoir, sur la tristesse des hommes. Il a tirĂ© sur moi, sur nous tous. Il a tirĂ© sur l'or du soir qui tombe, le bouquet de houx vert et les bruyĂšres en fleur.
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Sorj Chalandon (Le quatriĂšme mur)
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Le Zola « engagé », « édifiant », voire « missionnaire » que la tradition militante, relayĂ©e par la dĂ©votion scolaire, a inventĂ© de toutes piĂšces masque que le dĂ©fenseur de Dreyfus est le mĂȘme qui dĂ©fendait Manet contre l’AcadĂ©mie, le Salon et le bon ton bourgeois, mais aussi, et au nom de la mĂȘme foi dans l’autonomie de l’artiste, contre Proudhon et ses lectures « humanitaires », moralisantes et socialisantes, de la peinture : « J’ai dĂ©fendu M. Manet comme je dĂ©fendrai toute ma vie toute individualitĂ© franche qui sera attaquĂ©e. Je serai toujours du parti des vaincus. Il y a une lutte Ă©vidente entre les tempĂ©raments indomptables et la foule. » Et plus loin : « J’imagine que je suis en pleine rue et que je rencontre un attroupement de gamins qui accompagnent Édouard Manet Ă  coups de pierres. Les critiques d’art – pardon, les sergents de ville – font mal leur office ; ils accroissent le tumulte au lieu de le calmer, et mĂȘme, Dieu me pardonne ! il me semble que les sergents de ville ont d’énormes pavĂ©s dans leurs mains. Il y a dĂ©jĂ , dans ce spectacle, une certaine grossiĂšretĂ© qui m’attriste, moi passant dĂ©sintĂ©ressĂ©, d’allures calmes et libres. Je m’approche, j’interroge les gamins, j’interroge les sergents de ville ; je sais quel crime a commis ce paria qu’on lapide. Je rentre chez moi, et je dresse, pour l’honneur de la vĂ©ritĂ©, le procĂšs-verbal qu’on va lire23. » C’est un tel procĂšs-verbal que dressera le « J’accuse ».
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Pierre Bourdieu (Les RÚgles de l'art. GenÚse et structure du champ littéraire (LIBRE EXAMEN) (French Edition))
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« Car, Ă  te dire vrai, Saint-Ange, l’une des plus grandes satisfactions que j’aie en ce monde, est de dĂ©couvrir, soit par ma lecture, ou par un peu de jugement que Dieu m’a donnĂ©, la faussetĂ© et l’absurditĂ© de toutes ces opinions populaires qui entraĂźnent de temps en temps les villes et les provinces entiĂšres en des abĂźmes de folie et d’extravagances. »
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Gabriel Naudé (Gabriel Naude, "Considerations Politiques Sur Les Coups d'Etat" (French and German Edition))
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Je veux te parler des longues heures de queue qu'on faisait ensemble, en sortant du travail, aprĂšs t'avoir rĂ©cupĂ©rĂ©e Ă  la crĂšche. Les longues files d'attente debout, avec toi dans les bras, ces queues larges qui ressemblaient plutĂŽt Ă  des manifestations, stagnant devant les magasins alimentaires fermĂ©s, en attendant l'ouverture. On se battait pour ĂȘtre parmi les premiers, car il n'y avait jamais assez pour tout le monde, et ceux qui formaient la queue de la queue partaient Ă  coup sĂ»r la queue entre les jambes. Mais ils restaient quand mĂȘme, croyant, espĂ©rant un miracle. Pouvait-on se permettre de laisser passer une chance, aussi petite soit-elle? Tiens, je me rappelle d'une queue particuliĂšrement longue, une queue que j'ai quittĂ©e en pleurant. Tu avais deux, trois ans. J'avais les rĂšgles et un mal au ventre et aux reins terrible. Il me tardait de rentrer Ă  la maison, me doucher et m'allonger un peu. Mais en descendant du bus, j'ai vu des gens se ruer Ă  travers la place, vers le cĂŽtĂ© opposĂ© du centre-ville. Ventre ou pas ventre, j'ai suivi la foule en courant, toi dans les bras. Il fallait toujours, toujours, suivre une foule en dĂ©placement au pas de charge, car personne ne courait pour rien, lĂ -bas. C'est seulement ici, en France, que j'ai vu des gens courir pour rien: ils font du footing, pour ne pas ĂȘtre trop gros. LĂ -bas, on courait pour ne pas ĂȘtre trop maigre. LĂ -bas, ça se passait comme ça: je ne saurai jamais comment, quelqu'un arrivait Ă  avoir une formation (fondĂ©e ou non), et il donnait l'alerte: « ils vont vendre des Ɠufs Ă  tel endroit », ou du fromage, ou des poulets, (ça, les poulets, c'Ă©tait plus rare et la plupart du temps une chimĂšre). Ou du dentifrice, ou du papier cul. Tout Ă©tait bon Ă  prendre car on ne pouvait pas savoir quand un autre arrivage viendrait.
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Cristina Andreescu (Du communisme au capitalisme Lettre Ă  ma fille (French Edition))
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Le gouverneur : Votre gouverneur vous salue et se rĂ©jouit de vous voir assemblĂ©s comme de coutume en ces lieux, au milieu des occupations qui font la richesse et la paix de Cadix. Non, dĂ©cidĂ©ment, rien n’est changĂ© et cela est bon ! Le changement m’irrite, j’aime mes habitudes ! Un homme du peuple : Non, gouverneur, rien n’est vraiment changĂ©, nous autres, pauvres, pouvons te l’assurer. Les fins de mois sont bien justes. L’oignon, l’olive et le pain font notre subsistance et quant Ă  la poule au pot, nous sommes contents de savoir que d’autres que nous la mangent toujours le dimanche. Ce matin, il y a eu du bruit dans la ville et au-dessus de la ville. En vĂ©ritĂ©, nous avons eu peur. Nous avons eu peur que quelque chose fĂ»t changĂ©, et que tout d’un coup les misĂ©rables fussent contraints Ă  se nourrir de chocolat. Mais par tes soins, bon gouverneur, on nous annonça qu’il ne s’était rien passĂ© et que nos oreilles avaient mal entendu. Du coup, nous voici rassurĂ©s avec toi.
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Albert Camus (L'Ă©tat de siĂšge)
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Or, ce texte, compte tenu du moment oĂč il est publiĂ© et du fait mĂȘme de son apparente stupiditĂ©, a l’air d’un message codĂ©. Qui, vraisemblablement, serait adressĂ© Ă  la fraction de la Securitate acquise Ă  la conspiration. Pour pouvoir l’analyser, il faudrait avoir percĂ© le code. On pourrait nĂ©anmoins tenter ici une interprĂ©tation hypothĂ©tique, au risque de laisser sceptiques les lecteurs peu familiers des messages cryptĂ©s. Il s’agit probablement de mots d’ordre visant l’extension du mouvement de Timișoara Ă  tout le pays (le « bronzage sur tout le corps »), en passant progressivement d’une ville Ă  l’autre et en agissant de maniĂšre graduelle Ă  l’intĂ©rieur de chaque ville (il ne faut quand mĂȘme pas que le mouvement dĂ©gĂ©nĂšre, Ă©chappant Ă  tout contrĂŽle). (p. 53)
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Radu Portocală (Autopsie du coup d'état roumain : Au pays du mensonge triomphant (Histoire contemporaine))