Cher Burlesque Quotes

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Sang bleu rougeĂątre Moi, en tant que fils de rois, De princes et de nobles, Tous de la haute noblesse, SanctifiĂ©e par Dieu, sang divin, Ou, peut-ĂȘtre, Ne suis-je pas Dieu lui-mĂȘme, ou, Qui sait, suis-je au-dessus de lui? La mĂ©tadivinitĂ© bourgeoise, Cette divinisation de la saletĂ© la plus immonde, Et ils regardent le peuple : Oh Dieu ! Pourquoi as-tu fait Cette populace insensĂ©e ? Cette masse, souriante, Qui se bĂ©nit de bonheur, Trouve dans les Ă©gouts, Si moi, Ni tout l'or africain, Ni toute la beautĂ© des femmes de l'Orient Ne me satisfont plus, Ni la bonne odeur de l'encens, ni les palais, Ah, comme je dĂ©teste la populace, Alors que je verse mes larmes en regardant les tragĂ©dies, Ils rient de la comĂ©die la plus burlesque, Que veux-tu ? Ô Souverain du Monde ? Rappelle-moi que je viens de ces crĂ©atures, Que ma blancheur vient du charbon, Que ma lumiĂšre de l'obscuritĂ©, Que mon sang n'est que de l'eau, Tu veux me rappeler que je ne suis que de la poussiĂšre vaniteuse, Sages Ă©taient les Romains, Qui, lors des festivitĂ©s, Transformaient les esclaves en patriciens, Et les patriciens en esclaves, Pour se rappeler l'ancienne rĂšgle, Le vieux pacte lupin, Car tous faits d'argile, Et lavĂ©s dans le sang... CĂ©sar, mon cher CĂ©sar, N'oublie pas que, Ainsi toujours les tyrans, Et, ainsi, toujours les patriciens, Tous tomberont, Et dĂ©pĂ©riront, Car Celui qui a vĂ©cu, Dans sa mort, N'est pas encore revenu.
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Geverson Ampolini
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À Ion Ghica, Jassy 2 janvier 1861, Mon cher vieux, Les chasse-neige et les dĂ©gels m’ont retenu jusqu’à ce jour dans cette maudite ville de Jassy qui depuis deux ans prend un caractĂšre de ville de province Ă  faire crisper les sĂ©paratistes. Voici dĂ©jĂ  deux mois que ma valise est faite et que j’attends un caprice favorable du baromĂštre pour me mettre en route, mais pendant que cet instrument fallacieux indique le beau fixe, il pleut, il neige, il vente, il gĂšle, il dĂ©gĂšle, bref il fait un temps ultra. Force m’a Ă©tĂ© donc de m’armer de patience et de fourrure pour attendre un moment plus opportun, car la Galicie m’inspire des terreurs de 1793. J’ai profitĂ© de ce contretemps pour revoir le Prince, avec lequel j’ai longuement parlĂ© de toi. Je ne rapporterai pas tout ce que le Prince m’a dit de flatteur sur ton compte, je crois devoir te faire part de son Ă©tonnement Ă  la vue d’un certain rapprochement qui se serait produit derniĂšrement entre toi et les Bratiano et consorts. Un pareil accouplement est-il possible ? Je dĂ©clare que non, car si l’on a vu s'accoupler des carpes avec des lapins (la chose est encore en doute dans le monde la science) on n'a pas encore vu se produire ce phĂ©nomĂšne monstrueux entre des hommes sensĂ©s comme toi et des sauteurs burlesques comme les Berlikoko et Jean Bratiano. La politique serait-elle donc une entremetteuse aussi adroite ? J’ai appris aussi que notre ami Balaciano serait montĂ© actuellement au plus haut degrĂ© de l’échelle de la colĂšre au sujet de la question hongroise. Voudrait-il par hasard que le Prince se rendĂźt solidaire des mouvements magyars au dĂ©triment probable des intĂ©rĂȘts roumains de la Transylvaine ? Le Prince n’est pas le geĂŽlier de l’Autriche et certainement son gouvernement ne commettra jamais l’infamie de rendre les Ă©migrĂ©s hongrois aux autoritĂ©s autrichiennes. Mais est-ce Ă  dire pour cela qu’il jette son va-tout en l’air, au risque de compromettre la situation politique du pays ? Quoiqu’il en soit Balaciano peut compter que rien ne sera entrepris contre l'honneur et les vĂ©ritables intĂ©rĂȘts des PrincipautĂ©s. Il rĂ©pondra Ă  cela des choses spirituelles, tant mieux pour lui, plus il Ă©vacuera de l’esprit, et plus il sera soulagĂ© ! J’ai envoyĂ©, comme tu sais, plusieurs piĂšces de théùtre Ă  Millo. Qu’en a-t-il fait ? A-t-il l'intention de les monter ? Fais-moi le plaisir de lui demander de me rĂ©pondre de suite pour que ta lettre me trouve encore Ă  Jassy. Envoie-moi aussi par la premiĂšre occasion un numĂ©ro de « Păcală » oĂč se trouve insĂ©rĂ©e « La Complainte du conservateur ». Adieu mon cher vieux je t’embrasse et te prie de prĂ©senter mes amitiĂ©s Ă  Madame Ghica ainsi qu’à tous nos amis et connaissances. Tout Ă  toi, V. Alecsandri.
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Vasile Alecsandri (Opere, IX)