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opération. Et nous ne voulons pas de casse, ni chez vos hommes, ni pour nous, d’autant que Tel Aviv niera son implication si ça tourne mal. Mais, il y a moins de cinq ans, j’ai moi-même égorgé un responsable du Esbollah qui faisait partie de la liste de l’opération Colère de Dieu. Au passage, j’ai tué quatre de ses gardes du corps à l’arme blanche. Je vous rappelle, que nous sommes sous mandat direct de la Knesset, et qu’il s’agit justement d’une prolongation de Colère de Dieu. Les ordres donnés aux terroristes arabes à Munich en 72 l’ont été depuis ici. Donc, je viens. Je suis garante des compétences d’Eve, quant au jeune blanc bec derrière vous, Ezra, c’est notre meilleur homme de terrain. - Il nous faut une personne en support logistique, quoiqu’il arrive, conclut le militaire vexé. Donc, démerdez-vous comme vous voulez, à la courte paille si ça vous amuse. Mais, j’en emmène deux sur les trois. Pas les trois. - Au fait, ça vous sera probablement utile dit Eve, en tendant les plans et compte-rendu de Menouha. C’est assez parcellaire comme informations, mais, elle a quand même fait un bon boulot. 29 Août 1990 – Rio de Janeiro – Brésil Sarah préparait Thomas dans la salle de bain. - Il est où papa ? - Il est parti jouer au golf avec le monsieur qui nous a aidés à guérir ta sœur. - Il rentre quand ? - Ce soir. Nous, on va aller à la plage avec Chloé. Le petit garçon échappa aux mains de sa mère qui venait de lui enfiler son t-shirt et courut dans le salon. - Isabella, tu viens avec nous à la plage ? - Je ne sais pas mon grand, répondit la jeune infirmière. Maman veut peut-être rester seule avec ses deux bambins. - Non. Isabella, vous pouvez venir avec nous. Cela fera plaisir aux enfants, répondit Sarah depuis la salle de bain. Le temps était magnifique. Thomas courait devant, son ballon à la main, dans le sable blanc de la plage d’Ipanema. Sarah et Isabella portèrent Chloé qui arrivait maintenant à marcher sur des sols durs, mais pas encore dans le sable. Les deux jeunes femmes s’installèrent non loin de l’eau dans une zone surveillée par un maitre-nageur. Thomas s’était arrêté devant un petit groupe de brésiliens à peine plus vieux que lui qui jouait au football sur un terrain improvisé. Il aurait voulu jouer avec eux mais, il n’osait pas demander. Isabella s’approcha des enfants et en quelques mots leur fit comprendre qu’avec un joueur de plus, ils seraient en nombre pair, ce qui rendrait leur partie intéressante. - Mais, non… chuchota Thomas à l’oreille de la jeune infirmière. Regarde comme ils jouent bien. Ils vont se moquer de moi. - Je suis certaine que non. Et, puis, si c’est le cas et que ça ne te convient pas, tu auras toujours la possibilité de revenir nous voir sous le parasol. Mais, si tu n’essaies pas, si tu ne te confrontes pas à eux, tu ne sauras jamais s’ils étaient vraiment meilleurs que toi, s’il s’agit d’enfants moqueurs ou de futurs copains. Tu comprends petit Thomas. Il faut tenter. Prendre des risques, sinon, on n’apprend rien. Allez, va. Ils t’attendent...
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