Vie Ta Vie Quotes

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Fais de ta vie un rêve, et d'un rêve, une réalité.
Antoine de Saint-Exupéry
Wanted, wanted: Dolores Haze. Hair: brown. Lips: scarlet. Age: five thousand three hundred days. Profession: none, or "starlet" Where are you hiding, Dolores Haze? Why are you hiding, darling? (I Talk in a daze, I walk in a maze I cannot get out, said the starling). Where are you riding, Dolores Haze? What make is the magic carpet? Is a Cream Cougar the present craze? And where are you parked, my car pet? Who is your hero, Dolores Haze? Still one of those blue-capped star-men? Oh the balmy days and the palmy bays, And the cars, and the bars, my Carmen! Oh Dolores, that juke-box hurts! Are you still dancin', darlin'? (Both in worn levis, both in torn T-shirts, And I, in my corner, snarlin'). Happy, happy is gnarled McFate Touring the States with a child wife, Plowing his Molly in every State Among the protected wild life. My Dolly, my folly! Her eyes were vair, And never closed when I kissed her. Know an old perfume called Soliel Vert? Are you from Paris, mister? L'autre soir un air froid d'opera m'alita; Son fele -- bien fol est qui s'y fie! Il neige, le decor s'ecroule, Lolita! Lolita, qu'ai-je fait de ta vie? Dying, dying, Lolita Haze, Of hate and remorse, I'm dying. And again my hairy fist I raise, And again I hear you crying. Officer, officer, there they go-- In the rain, where that lighted store is! And her socks are white, and I love her so, And her name is Haze, Dolores. Officer, officer, there they are-- Dolores Haze and her lover! Whip out your gun and follow that car. Now tumble out and take cover. Wanted, wanted: Dolores Haze. Her dream-gray gaze never flinches. Ninety pounds is all she weighs With a height of sixty inches. My car is limping, Dolores Haze, And the last long lap is the hardest, And I shall be dumped where the weed decays, And the rest is rust and stardust.
Vladimir Nabokov (Lolita)
On meurt toujours trop tôt ― ou trop tard. Et cependant la vie est là, terminée: le trait est tiré, il faut faire la somme. Tu n'es rien d'autre que ta vie.
Jean-Paul Sartre (No Exit)
Tu as compté les heures, observant avec ravissement la course des aiguilles. Le temps était fictif : était-il dix heures ou vingt-deux heures, mardi ou dimanche ? Cela n’avait pas d’importance ; de nouveau tu pouvais régulariser ta vie, à midi j’ai faim, à minuit sommeil. Un rythme, quelque chose à quoi se raccrocher.
Thierry Jonquet (Mygale)
Tu n'es rien d'autre que ta vie.
Jean-Paul Sartre
Chaque jour de ta vie est un feuillet de ton histoire que tu ecris.
Rebecca Rosenberg (Madame Pommery, Creator of Brut Champagne)
As-tu déjà été amoureux? C'est horrible non? Ca rend si vulnérable. Ca t'ouvre la poitrine et le coeur en grand et du coup, n'importe qui peut venir te bousiller de l'intérieur. On se forge des défenses, on se fabrique une belle armure pour que rien ne puisse jamais nous atteindre, et voilà qu'un imbécile, pas bien différent des autres s'immisce dans notre imbécile de vie... On lui offre un morceau de soi alors que l'autre n'a rien demandé. Il a juste fait un truc débile un jour, genre t'embrasser ou te sourire, mais, depuis, ta vie ne t'appartient plus. L'amour te prend en otage. Il s'insinue en toi. Il te dévore de l'intérieur et te laisse tout seul à chialer dans le noir, au point qu'un simple phrase comme "je crois qu'on devrait rester amis" te fait l'effet d'un éclat de verre qu'on t'aurait planté dans le coeur. Ca fait mal. Pas juste dans ton imagination. Pas juste dans ta tête. C'est une douleur à fendre l'âme, qui s'incruste en toi et te déchire du dedans. Je hais l'amour.
Neil Gaiman (The Sandman, Vol. 9: The Kindly Ones)
Il ne sert à rien de regretter sa jeunesse, Ni de maudire la vieillesse, Ni d'avoir peur de la mort, Ta vie, c'est la journée que tu es en train de vivre, Rien d'autre. Alors divertis-toi, sois heureux, Et sois prêt à partir. (p.424)
Amin Maalouf (Orígenes)
En effet: je mourais déjà. Je venais d'apprendre cette nouvelle horrible que tout humain apprend un jour ou l'autre: ce que tu aimes, tu vas le perdre. "Ce qui t'a été donné te sera repris." Face à la découverte de cette spoliation future, il y a deux attitudes possibles: soit on décide de ne pas s'attacher aux êtres et aux choses, afin de rendre l'amputation moins douloureuse; soit on décide, au contraire, d'aimer d'autant plus les êtres et les choses, d'y mettre le paquet - "puisque nous n'aurons pas beaucoup de temps ensemble, je vais te donner en un an tout l'amour que j'aurais pu te donner en une vie.
Amélie Nothomb (Métaphysique des tubes)
Tell me... what is it you plan to do with your one wild and precious life? Dis-moi ce que tu planifies de faire de ta vie si précieuse, et si excitante!
ONE
Alcuni guardano il fango sul fondo dello stagno, altri contemplano il fiore di loto sulla superficie dell'acqua. E' una scelta.
Raphaëlle Giordano (Ta deuxième vie commence quand tu comprends que tu n'en as qu'une)
Les journées qui s'écoulent, les gens que tu rencontres, les expériences auxquelles tu es confrontée forment ce qu'on appelle une vie. Ta vie. Et des vies, Lahira, tu n'en vivras qu'une. C'est à toi de la prendre en main, de lui donner les couleurs que tu aimes et la direction dont tu rêves. A toi et à personne d'autre.
Pierre Bottero (Ellana, l'Envol (Le Pacte des MarchOmbres, #2))
Si tu as peur de te faire mal, tu augmentes les chances, justement, de te faire mal. Regarde les funambules, tu crois qu'ils pensent au fait qu'ils vont peut-être tomber lorsqu'ils marchent sur la corde raide ? Non, ils acceptent ce risque, et goûtent le plaisir que braver le danger leur procure. Si tu passes ta vie à faire attention de ne rien te casser, tu vas terriblement t'ennuyer tu sais...
Mathias Malzieu (La Mécanique du cœur)
Feeling close to Jack Kerouac as I am back to traveling again. The road and the sky feel full of life. Vis ta vie!
Avijeet Das
Le changement est une porte qui ne s'ouvre que de l'intérieur.
Raphaëlle Giordano (Ta deuxième vie commence quand tu comprends que tu n'en as qu'une)
J'étais dans la mort; tu m'as remise dans la vie. Toi là, c'est le ciel à côté de moi. Donne-moi ta main, que je touche Dieu!
Victor Hugo (L'Homme qui rit (24X32) (French Edition))
Dans ta vie tu rencontreras beaucoup de cons. S'ils te blessent, dis-toi que c'est la bêtise qui les pousse à te faire du mal. Ça t'évitera de répondre à leur méchanceté. Car il n'y a rien de pire au monde que l'amertume et la vengeance. .. Reste toujours digne et intègre à toi même.
Marjane Satrapi (The Complete Persepolis)
Dès qu’une image viendra te troubler l’esprit, pense à te dire : « Tu n’es qu’image, et non la réalité dont tu as l’apparence. » Puis, examine-la et soumets-la à l’épreuve des lois qui règlent ta vie : avant tout, vois si cette réalité dépend de nous ou n’en dépend pas ; et si elle ne dépend pas de nous, sois prêt à dire : « Cela ne me regarde pas. »
Epictetus (The Discourses)
Le sourire ajoute de la valeur à ton visage, l'amour ajoute de la valeur à ton cœur, le respect ajoute de la valeur à ton attitude et les amis ajoutent de la valeur à ta vie.
Christopher Haddad
je suis une ombre dans ta vie,tu es bien plus que ça dans la mienne et ça me fait du mal
Marc Levy (Le Voleur d'ombres)
N'aie pas peur que ta vie se termine. Aie peur qu'elle ne commence jamais.
Mélanie Vincelette (Polynie)
- Vous avez lu tous ces livres ? j'ai demandé. - Oui. Certains plusieurs fois, même. Ce sont les grands amours de ma vie. Ils me font rire, pleurer, douter, réfléchir. Ils me permettent de m'échapper. Ils m'ont changée, ont fait de moi une autre personne. - Un livre peut nous changer ? - Bien sûr, un livre peut te changer ! Et même changer ta vie. Comme un coup de foudre. Et on ne peut pas savoir quand la encontre aura lieu. Il faut se méfier des livres, ce sont des génies endormis.
Gaël Faye (Petit pays)
Adevărul e că m-au atras ca un destin cimitirele. De cîte ori am avut timp şi exista un cimitir prin apropiere, încă înainte de a deveni cioplitor de cruci, am umblat ceasuri întregi printre morminte. E plăcut să întîlneşti atîtea nume de oameni faţă de care tu ai o superioritate indiscutabilă: trăieşti. Orice ar fi făcut ei, oricît de mari ar fi fost calităţile lor, mediocritatea ta valorează mai mult: e vie, respiră. În plus, nimeni nu-ţi strigă că nu eşti bun de nimic, deşi într-un cimitir sînt mai numeroşi oameni decît pe stradă. Cu morţii nu rişti niciodată nimic. Ei sînt foarte politicoşi şi discreţi; singurul pericol e să te plictiseşti de atîta discreţie. Cutreierînd printre scaieţi, uitîndu-mă la Stîncile care străluceau în lumină, eram hotărît să-mi dau toată silinţa la cimitirul cel nou, să acopăr prin rîvnă lipsa mea de talent. Mă obişnuisem şi cu ideea că profesia de cioplitor de cruci nu era atît de jenantă cum mi se păruse altădată; la urma urmei, totul se termină sub o piatră funerară, mi-am zis.
Octavian Paler (Un om norocos)
[...]ta vie ne devient pas plate et bête parce que tu sais que la lutte sera sans succés. Il serait bien pls plat, Harry, de lutter pour quelque bel idéal en cryant que tu l'atteindrais. Les idéals sont'ils là pour être atteints?
Hermann Hesse (Steppenwolf)
Page 41 - Alors qu'est ce que tu décides? Tu me suis ou pas? Pitié accepte, ne me force pas à te tuer... - Par simple curiosité, que ferais-tu si je refusais? J'hésitais un instant à répondre mais optai pour la franchise. Clarence n'était pas un mauvais bougre, il avait le droit de savoir ce qui l'attendait. - Je devrais te liquidier, répondis-je d'un ton glacial. Une vie contre des milliers d'autres, le choix n'était pas très compliqué. - Tu sais que tu es pire partenaire que j'aie jamais eue? fit-il non sans humour. Je haussais les épaules. - Pourquoi? Parce que je veux préserver la paix? - Non, parce que tu as une manière très personnelle d'argumenter. - Le moyen le plus efficace de défendre une opinion est de tuer ceux qui ne la partagent pas. - C'est quoi ca? Un extrait du guide du parfait dictateur? - Non, un vieil adage familial, fis je en lui tendant la main pour l'aider à se relever. - Eh ben désolé de te dire ca, mais ta famille craint! fit-il en se redressant. - Oui et encore, t'es très en dessous de la vérité, soupirai-je...
Cassandra O'Donnell (Potion macabre (Rebecca Kean, #3))
Les mots sont la vie.Quoi qu'il puisse t'arriver, tu aurais écrit, même dans ta tête.Écrire, c'est tricoter avec les laines des pensées : formes, couleurs, fils, sensations, idées abstraites. Les agencer, puis les couvrir d'une couette douillette. Ou au contraire, les trancher avec un sabre.
Florence Hinckel (Nos éclats de miroir)
Je suis une ombre dans ta vie, tu es bien plus que ça dans la mienne et ça me fait mal. […] Pourquoi m’avoir laissée entrer dans ta vie si ce n’était qu’en simple visiteuse ? J’ai pensé cent fois te quitter, mais je n’y arrive pas toute seule. Alors je te demande un service, fais-le pour nous, ou si tu crois que nous avons quelque chose à partager, même si ce n’est que pour un temps, donne-nous vraiment les moyens de vivre cette histoire.
Marc Levy (Le Voleur d'ombres)
Tudja, Camille, az élet olyan, mint egy léghajó. Ha magasabbra akarunk szállni, meg kell tanulnunk elszakadni dolgoktól, és kidobni a kosárból azt, ami nem enged felemelkedni.
Raphaëlle Giordano (Ta deuxième vie commence quand tu comprends que tu n'en as qu'une)
Egyedül én vagyok felelős az életemért és a boldogságomért.
Raphaëlle Giordano (Ta deuxième vie commence quand tu comprends que tu n'en as qu'une)
Soha nem mondhatom elégszer: a pozitív gondolkodás lényege hatással van a testre és az elmére.
Raphaëlle Giordano (Ta deuxième vie commence quand tu comprends que tu n'en as qu'une)
Fare quel che ami è la libertà; amare quel che fai è la felicità
Raphaëlle Giordano (Ta deuxième vie commence quand tu comprends que tu n'en as qu'une)
Ah! petit prince, j'ai compris, peu à peu, ainsi, ta petite vie mélancolique. Tu n'avais eu longtemps pour ta distraction que la douceur des couchers du soleil.
Antoine de Saint-Exupéry (Le Petit Prince: [French Edition])
Quel homme n'a jamais transgressé Ta loi, dis? Une vie sans péché, quel goût a-t-elle, dis? Si Tu punis le mal que je fais par le mal, Quelle est le différence entre Toi et moi, dis?
Omar Khayyám
…et puis on recommence encore le lendemain avec seulement la même règle que la veille et qui est d'éviter les grandes joies barbares de même que les gr-andes douleurs comme un crapaud contourne une pierre sur son chemin. Mais toi, pour que tu vives, il te faut conquérir chaque jour à nouveau la vie rétive, la vie qui piafîe et qui renâcle, qui ne veut pas être asservie, dont seul un perpétuel miracle peut te li^T•er la crinière sauvage, les flancs humides et battants et les larges naseaux qui fument. — Toi, il faut que ta vie soit un acte d'amour,
Charles Cros
- Mais tu sais, l'alcool ne te guérira pas. Il ne faut pas que tu croies ça. Ça apaisera tes blessures, mais cela t'en donnera d'autres, peut-être pires. Tu ne pourras plus te passer de l'alcool, et même si, au début, tu éprouves une euphorie, un bonheur à boire, ça disparaîtra vite pour ne laisser place qu'à la tyrannie de la dépendance et du manque. Ta vie ne sera que brumes, états de sémi-conscience, hallucinations, paranoïa, crises de delirium tremens, violence contre ton entourage. Ta personnalité se désagrégera... - C'est ce que je veux ! martela Antoine en frappant le comptoir de son petit poing. Je n'ai plus la force d'être moi, plus le courage, plus l'envie d'avoir quelque chose comme une personnalité. Une personnalité, c'est un luxe qui me coûte cher. Je veux être un spectre banal. J'en ai assez de ma liberté de pensée, de toutes mes connaissances, de ma satanée conscience ! ("Comment je suis devenu stupide", p34)
Martin Page (Comment je suis devenu stupide)
Ce qui est en toi, ce qui fait ta vie, le sait déjà. Il est si bon de savoir qu’en nous réside quelqu'un qui sait tout, qui veut tout ce qui est pour notre bien et l’accomplit mieux que nous-mêmes.
Hermann Hesse (Demian)
Ce qui pèse le plus dans ta vie, ce sont certains êtres que tu as connus. Les livres, la musique, c'est différent. Pour enrichissants qu'ils soient, ils ne sont jamais que des moyens d'accéder aux êtres.
Jorge Semprún (Le grand voyage)
Ne laisse personne te détourner de ton chemin, lui répond-il. Tu dois garder la foi. Ta volonté est grande. Je crois en ta force, en tes capacités. Tu dois persévérer. La vie a prévu de grandes choses pour toi.
Laetitia Colombani (La tresse)
prends femme, Younes. seul l'amour est capable de nous venger des coups bas de la vie. et souvient toi, si une femme t'aimait aucune étoile ne se mettrait hors de ta porté, aucune divinité ne t'arrivera à la cheville
Yasmina Khadra (Ce que le jour doit à la nuit)
prends femme, Younes. seul l'amour est capable de nous venger des coups bas de la vie. et souvient toi, si une femme t'aimait aucune étoile ne se mettrait hors de ta portée, aucune divinité ne t'arriverait à la cheville
Yasmina Khadra (Ce que le jour doit à la nuit)
La plupart des gens que nous croisons sont quelconques, on n'en retient rien, sinon le regret du temps et de l'énergie perdus. Dans la constellation d'étoiles ternes qui traversent nos vies brille pourtant, à de rares et précieuses occasions, un soleil à portée de main. Parfois un parent, souvent un ami ou encore un professeur. Les plus chanceux en croiseront deux ou trois qui marqueront durablement leur personnalité, imprégneront un peu de magnificence dans le tissu de leur psyché.
David Goudreault (Ta mort à moi)
Toute ma vie fut la promesse De cette rencontre avec toi. C’est Dieu qui t’envoie, je le sais Pour me garder jusqu’à la mort… Tu apparaissais dans mes rêves ; Sans te voir je te chérissais Ton regard me faisait languir, Ta voix résonnait dans mon âme Depuis toujours… En vérité Je t’ai reconnu tout de suite. Ce fut pour moi un froid, un feu, Et dans mon cœur, j’ai dit : c’est lui ! Je t’entendais dans le silence, Quand j’allais secourir les pauvres Ou quand la prière apaisait L’angoisse de mon âme en peine.
Alexander Pushkin (Eugene Onegin)
«Ils s'en vont, ils emportent ta naissance, ton nom et ton enfance, les secrets, les rires les chansons qui grésillent sur les postes de radio, l'odeur du café et de la coriandre, l'odeur des marchés et des chèvres, l'odeur de la vie. Ils s'en vont, ils te quittent.»
J.M.G. Le Clézio (Noveller)
L'autre soir un air froid d'opéra m'alita; Son félé -- bien fol est qui s'y fie! Il neige, le décor s'écroule, Lolita! Lolita, qu'ai-je fait de ta vie? Dying, dying, Lolita Haze, Of hate and remorse, I'm dying. And again my hairy fist I raise, And again I hear you crying.
Vladimir Nabokov (Lolita)
Pourquoi, s’écria-t-elle tout-à-coup, rester seule dans cette horrible solitude ? pourquoi ne pas suivre mon amant ? la guerre, les combats ne sauraient m’effrayer ; ce qui m’épouvante, ce sont les lieux où il n’est pas. Vivre ou mourir avec lui !... et peut-être pourrai-je même, aux dépens de ma vie, sauver la sienne. Attends Login, attends, ta Lise vole sur tes pas. » Déjà Lise s’élançait vers lui ; mais l’image de sa mère, de sa mère pauvre, souffrante, abandonnée, se présente à elle, et l’arrête. Elle soupire, tourne ses regards vers la cabane, et s’y traîne en silence.
Nikolaï Karamzine
– Tu dis qu’elle est morte pour que je survive, c’est ça ? Une vie pour une vie ? Non, quand elle est morte, ma vie aussi s’est arrêtée. – Pas du tout, corrige-t-il tranquillement. Peut-être que, quelque part, tu l’aurais souhaité. Quand Georgina est morte, ta vie a juste changé de cap. C’est tout.
Nina de Pass (The Year After You)
Gamberge Tu gamberges. Tu regardes ta vie. Ça ne colle pas. Alors tu déprimes. Combien de vies ratées pour une vie réussie ? C'est quoi, les proportions ? Qu'est-ce que j'ai mal fait pour en arriver là ? C'est quand, que j'ai merdé ? J'ai encore le temps de me rattraper ? Combien de chances il me reste pour m'en sortir pas trop mal ? Elle peut encore changer, ma vie ? Je ne suis pas fait pour cette vie-là ? Ça se change, une vie ? Je veux dire, ça se change vraiment ? C'est quoi, le problème ? C'est ma névrose ? Comment on fait pour tordre une névrose ? J'ai mangé mon pain blanc, alors ? JE l'ai mangé sans m'en rendre compte, c'est ça ? Je vais encore ramer longtemps comme ça ? C'est encore loin, l'Amérique ? Est-ce qu'un jour moi aussi je mâchouillerai un brin d'herbe sous un saule en me disant que la vie est belle ? Qu'elle est sacrement belle ? Faut que j'arrête de gamberger, c'est pas bon.
David Thomas (La Patience des buffles sous la pluie)
Les hommes méconnaissent bien des choses. Une jeune fille préférera toujours un homme malheureux, parce que toute jeune fille est tentée par un amour actif… Tu comprends ? Actif ! Les hommes sont trop occupés, l’amour pour eux est une chose de troisième plan. Bavarder avec sa femme, se promener avec elle au jardin, verser quelques larmes sur sa tombe – c’est tout. Et pour nous, l’amour est la vie même. Je t’aime, cela signifie que je cherche à dissiper ta tristesse, que je veux te suivre au bout du monde… Tu escalades une montagne, je l’escalade avec toi, tu descends dans un ravin, je descends avec toi.
Anton Chekhov (Ivanov (Plays for Performance Series))
Freundschaft, ou quelque chose comme ça. Ta meilleure amie gagne un million au Loto, t'es contente pour elle et, en même temps, tu peux pas t'empêcher de penser avec rage: "Pourquoi pas moi?". J'adore Ariane, mais quand je vois sa vie parfaite, c'est pareil. "Pourquoi pas moi?". J'ai horreur de penser des trucs comme ça.
Agathe Colombier Hochberg (Ce crétin de prince charmant)
L'Amour qui n'est pas un mot Mon Dieu jusqu'au dernier moment Avec ce coeur débile et blême Quand on est l'ombre de soi-même Comment se pourrait-il comment Comment se pourrait-il qu'on aime Ou comment nommer ce tourment Suffit-il donc que tu paraisses De l'air que te fait rattachant Tes cheveux ce geste touchant Que je renaisse et reconnaisse Un monde habité par le chant Elsa mon amour ma jeunesse O forte et douce comme un vin Pareille au soleil des fenêtres Tu me rends la caresse d'être Tu me rends la soif et la faim De vivre encore et de connaître Notre histoire jusqu'à la fin C'est miracle que d'être ensemble Que la lumière sur ta joue Qu'autour de toi le vent se joue Toujours si je te vois je tremble Comme à son premier rendez-vous Un jeune homme qui me ressemble M'habituer m'habituer Si je ne le puis qu'on m'en blâme Peut-on s'habituer aux flammes Elles vous ont avant tué Ah crevez-moi les yeux de l'âme S'ils s'habituaient aux nuées Pour la première fois ta bouche Pour la première fois ta voix D'une aile à la cime des bois L'arbre frémit jusqu'à la souche C'est toujours la première fois Quand ta robe en passant me touche Prends ce fruit lourd et palpitant Jettes-en la moitié véreuse Tu peux mordre la part heureuse Trente ans perdus et puis trente ans Au moins que ta morsure creuse C'est ma vie et je te la tends Ma vie en vérité commence Le jour que je t'ai rencontrée Toi dont les bras ont su barrer Sa route atroce à ma démence Et qui m'as montré la contrée Que la bonté seule ensemence Tu vins au coeur du désarroi Pour chasser les mauvaises fièvres Et j'ai flambé comme un genièvre A la Noël entre tes doigts Je suis né vraiment de ta lèvre Ma vie est à partir de toi
Louis Aragon
Homme, libre penseur ! te crois-tu seul pensant / Dans ce monde où la vie éclate en toute chose ? / Des forces que tu tiens ta liberté dispose, / Mais de tous tes conseils l'univers est absent. Respecte dans la bête un esprit agissant : / Chaque fleur est une âme à la Nature close ; / Un mystère d'amour dans le métal repose ; / 'Tout est sensible !' Et tout sur ton être est puissant. Crains, dans le mur aveugle, un regard qui t'épie : / À la matière même un verbe est attaché... / Ne le fais pas servir à quelque usage impie ! Souvent dans l'être obscur habite un Dieu caché ; / Et comme un oeil naissant couvert par ses paupières, / Un pur esprit s'accroît sous l'écorce des pierres!
Gérard de Nerval
J'ai ri. Il a secoué la tête et m'a regardée. - Quoi ? Ai-je demandé. - Rien, a t-il répondu. - Pourquoi tu me regardes comme ça ? Augustus a eu un petit sourire. - Parce-que tu es belle. J'aime regarder les gens beaux et, depuis un certain temps, j'ai décidé de ne me refuser aucun petit plaisir de la vie. D'autant plus que, comme tu l'as délicieusement fait remarquer, tout ceci tombera dans l'oubli. - Je ne suis pas bel... - Tu es belle comme mille Natalie Portman. Natalie Portman dans V pour Vendetta. (...) - Ah bon ? S'est-il étonné. Fille sublime, cheveux courts, déteste l'autorité et ne peut s'empêcher de craquer pour le garçon qui ne lui apportera que des ennuies. Ta bio, en somme.
John Green (The Fault in Our Stars)
After you’ve distinguished between the things that are up to you and the things that aren’t (ta eph’hemin, ta ouk eph’hemin), and the break comes down to something you don’t control… you’ve got only one option: acceptance. The shot didn’t go in. The stock went to zero. The weather disrupted the shipment. Say it with me: C’est la vie. It’s all fine.
Ryan Holiday (The Obstacle Is the Way: The Timeless Art of Turning Trials into Triumph)
Mida te nimetate õnneks? Kas kirge, mis paneb inimese sellisesse seisukorda nagu Jacques praegu? Näidake talle nüüd mõnda meistriteost, ja ta ei vaataks selle poolegi. Ja selleks et kas või kord veel näha oma kallimat, on ta valmis talluma Tiziani või Raffaeli maalil. Vaat minu kallim on surematu ega reeda mind iialgi. Ta elab Louvre'is ja tema nimi on Mona Lisa.
Henri Murger (The Bohemians of the Latin Quarter: Scenes de la Vie de Boheme)
C’est d’abord à ton pays de tenir, envers toi, un certain nombre d’engagements. Que tu y sois considéré comme un citoyen à part entière, que tu n’y subisses ni oppression, ni discrimination, ni privations indues. Ton pays et ses dirigeants ont l’obligation de t’assurer cela ; sinon, tu ne leur dois rien. Ni attachement au sol, ni salut au drapeau. Le pays où tu peux vivre la tête haute, tu lui donnes tout, tu lui sacrifies tout, même ta propre vie ; celui où tu dois vivre la tête basse, tu ne lui donnes rien. Qu’il s’agisse de ton pays d’accueil ou de ton pays d’origine. La magnanimité appelle la magnanimité, l’indifférence appelle l’indifférence, et le mépris appelle le mépris. Telle est la charte des êtres libres et, pour ma part, je n’en reconnais aucune autre.
Amin Maalouf (The Disoriented)
Eau, tu n’as ni goût, ni couleur, ni arôme, on ne peut pas te définir, on te goûte sans te connaître. Tu n’es pas nécessaire à la vie, tu es la vie ! Tu nous pénètres d’un plaisir qui ne s’explique point par le sens. Avec toi rentrent en nous tous les pouvoirs auxquels nous avions renoncé. Par ta grâce, s’ouvrent en nous toutes les sources taries de notre cœur. Tu es la plus grande richesse qui soit au monde, et tu es aussi la plus délicate, toi si pure au ventre de la Terre. On peut mourir sur une source d’eau magnésienne. On peut mourir à deux pas d’un lac d’eau salée. On peut mourir malgré deux litres de rosée qui retiennent en suspend quelques sels. Tu n’acceptes point de mélange, tu ne supportes point l’altération, tu es une ombrageuse divinité. Mais tu répands en nous un bonheur infiniment simple.
Antoine de Saint-Exupéry (Wind, Sand and Stars)
Lolita, lumière de ma vie, feu de mes reins. Mon péché, mon âme. Lo-li-ta : le bout de la langue fait trois petits pas le long du palais pour taper, à trois, contre les dents. Lo. Li. Ta. Le matin, elle était Lo, simplement Lo, avec son mètre quarante-six et son unique chaussette. Elle était Lola en pantalon. Elle était Dolly à l'école. Elle était Dolorès sur les pointillés. Mais dans mes bras, elle était toujours Lolita.
Vladimir Nabokov (Lolita)
Comme les anges à l'oeil fauve, Je reviendrai dans ton alcôve Et vers toi glisserai sans bruit Avec les ombres de la nuit; Et je te donnerai, ma brune, Des baisers froids comme la lune Et des caresses de serpent Autour d'une fosse rampant. Quand viendra le matin livide, Tu trouveras ma place vide, Où jusqu'au soir il fera froid. Comme d'autres par la tendresse, Sur ta vie et sur ta jeunesse, Moi, je veux régner par l'effroi.
Charles Baudelaire (Les Fleurs du Mal)
- Dites-moi, vous qui êtes sage, qu'est-ce qu'il y a dans votre esprit ? - Dans mon esprit, il y a deux chiens, un noir et un blanc. Le noir est le chien de la haine, de la colère et du pessimisme. Le blanc est celui de l'amour, de la générosité et de l'optimisme. Ils se battent tout le temps. Le disciple est un peu surpris. - Deux chiens ? Qui se battent ? - Oui, pratiquement tout le temps. - Et lequel gagne ? - Celui que je nourris le plus.
Raphaëlle Giordano (Ta deuxième vie commence quand tu comprends que tu n'en as qu'une)
Vieux bureaucrate, mon camarade ici présent, nul jamais ne t'a fait évader et tu n'en es point responsable. Tu as construit ta paix à force d'aveugler de ciment, comme le font les termites, toutes les échappées vers la lumière. Tu t'es roulé en boule dans ta sécurité bourgeoise, tes routines, les rites étouffants de ta vie provinciale, tu as élevé cet humble rempart contre les vents et les marées et les étoiles. Tu ne veux point t'inquiéter des grands problèmes, tu as eu bien assez de mal à oublier ta condition d'homme. Tu n'es point l'habitant d'une planète errante, tu ne te poses point de questions sans réponse : tu es un petit bourgeois de Toulouse. Nul ne t'a saisi par les épaules quand il était temps encore. Maintenant, la glaise dont tu es formé a séché, et s'est durcie, et nul en toi ne saurait désormais réveiller le musicien endormi ou le poète, ou l'astronome qui peut-être t'habitait d'abord.
Antoine de Saint-Exupéry (Wind, Sand and Stars)
Singurătatea nu e o boală, precum nici însoțirea fără socoteală nu e o izbăvire. Așa cum o floare vie se deosebește de o floare ruptă, tot așa o femeie singură va părea mai frumoasă decât o femeie însoțită prost. Nu face caz din însoțirile pripite și nu povesti soțului legiuit despre ce a fost odată, nici de bine, nici de rău. De vei povesti de bine, ai putea trezi gelozia lui, iar de vei povesti de rău, te vei defăima și pe tine, și pe el, făcându-l părtaș la lucrurile nedemne din viața ta.
Savatie Baștovoi (Cartea despre femei)
Combien de fois dans ta vie, Salvatore, as-tu vraiment demandé quelque chose à quelqu'un ? Nous n'osons plus. Nous espérons. Nous rêvons que ceux qui nous entourent devinent nos désirs, que ce ne soit même pas la peine de les exprimer. Nous nous taisons. Par pudeur. Par crainte. Par habitude. Ou nous demandons mille choses que nous ne voulons pas mais qu'il nous faut, de façon urgente et vaine, pour remplir je ne sais quel vide. Combien de fois as-tu vraiment demandé à quelqu'un ce que tu voulais ?
Laurent Gaudé (Eldorado)
C'est un bocal de souvenirs, a-t-elle expliqué. Grâce à lui, tu te rappelleras les baisers qui t'ont rendue heureuse, ceux auxquels tu voudras repenser quand tu seras vieille, comme moi. Les plus beaux. Ceux qui t'ont fait sourire. Chaque fois que le garçon que tu aimes t'offre un baiser, ouvre le bocal et attrape un cœur. Ecris l'endroit où il t'a embrassée. Quand tu seras grand-mère, tu raconteras tes aventures à tes petits-enfants, comme je l'ai fait avec toi. Tu auras un bocal à trésors avec les mille plus beaux baisers de ta vie.
Tillie Cole (A Thousand Boy Kisses (A Thousand Boy Kisses, #1))
Je comprends. On a placé ta froide main dans la main du vassal insolent, décoré des pouvoirs du maître ; la royale procuration, sanctionnée par l’officieux chapelain de Son Excellence, a réuni aux yeux du monde deux êtres inconnus l’un à l’autre. Je suis au fait de ces cérémonies. Et toi, ton coeur, ta tête, ta vie, marchandés par entremetteurs, tout a été vendu au plus offrant ; une couronne de reine t’a faite esclave pour jamais ; et cependant ton fiancé, enseveli dans les délices d’une cour, attend nonchalamment que sa nouvelle épouse... ( RAZETTA )
Alfred de Musset (La nuit vénitienne)
L'Horloge Horloge! dieu sinistre, effrayant, impassible, Dont le doigt nous menace et nous dit: "Souviens-toi! Les vibrantes Douleurs dans ton coeur plein d'effroi Se planteront bientôt comme dans une cible; Le plaisir vaporeux fuira vers l'horizon Ainsi qu'une sylphide au fond de la coulisse ; Chaque instant te dévore un morceau du délice A chaque homme accordé pour toute sa saison. Trois mille six cents fois par heure, la Seconde Chuchote: Souviens-toi! - Rapide, avec sa voix D'insecte, Maintenant dit: Je suis Autrefois, Et j'ai pompé ta vie avec ma trompe immonde! Remember! Souviens-toi, prodigue! Esto memor! (Mon gosier de métal parle toutes les langues.) Les minutes, mortel folâtre, sont des gangues Qu'il ne faut pas lâcher sans en extraire l'or! Souviens-toi que le Temps est un joueur avide Qui gagne sans tricher, à tout coup! c'est la loi. Le jour décroît; la nuit augmente; souviens-toi! Le gouffre a toujours soif; la clepsydre se vide. Tantôt sonnera l'heure où le divin Hasard, Où l'auguste Vertu, ton épouse encor vierge, Où le repentir même (oh! la dernière auberge!), Où tout te dira: Meurs, vieux lâche! il est trop tard!
Charles Baudelaire (Les Fleurs du Mal)
Certainement tu es la sagesse, la vérité ; tu es la bonté, le bonheur, l'éternité; tu es tout ce qui constitue le vrai bien. Toutes ces choses sont nombreuses, mon intelligence étroite et captive ne peut voir tant d'objets d'un seul coup, et jouir de tous à la fois. Comment donc, Seigneur, es-tu tous ces objets? Sont-ils tes diverses parties, ou chacun d'eux n'est-il pas tout entier ton essence? Car, tout ce qui est composé de parties n'est pas véritablement un. Il est, en quelque manière, plusieurs et différent de lui-même ; il peut être désuni et dans le fait et par la pensée, conditions étrangères à ta nature, au-dessus de laquelle on ne saurait rien concevoir. Il n'y a donc point de parties en toi, Seigneur ! Tu n'es pas multiple ; mais tu es tellement un et si complètement semblable à toi-même, que tu ne diffères en aucun point de ta propre nature. Bien plus, tu es l'unité véritable et absolue, indivisible même par la pensée. Ainsi donc, la vie, la sagesse, et toutes les autres vertus que nous avons énumérées, ne sont pas des parties de ton être, mais toutes ensemble ne font qu'un, et chacune est, tout entière, et ton essence et l'essence des autres.
Anselm of Canterbury (Proslogion)
Vis selon la nature, sois patient, & chasse les médecins ; tu n’éviteras pas la mort, mais tu ne la sentiras qu’une fois, tandis qu’ils la portent chaque jour dans ton imagination troublée, & que leur art mensonger, au lieu de prolonger tes jours, t’en ôte la jouissance. Je demanderai toujours quel vrai bien cet art a fait aux hommes. Quelques-unes de ceux qu’il guérit mourraient, il est vrai ; mais des millions qu’il tue resteraient en vie. Homme sensé, ne mets point à cette loterie, où trop de chances sont contre toi. Souffre, meurs ou guéris ; mais surtout vis jusqu’à ta dernière heure.
Jean-Jacques Rousseau (Émile, ou De l’éducation (French Edition))
« C’est la misère, puisque je ne peux pas t’offrir une grande fortune ! » Elle n’avait plus que trente mille livres de rente, sans compter l’hôtel, qui en valait de dix-huit à vingt, peut-être. Bien que ce fût de l’opulence pour Frédéric, il n’en ressentait pas moins une déception. Adieu ses rêves, et toute la grande vie qu’il aurait menée ! L’honneur le forçait à épouser Mme Dambreuse. Il réfléchit une minute ; puis, d’un air tendre : « J’aurai toujours ta personne ! » Elle se jeta dans ses bras ; et il la serra contre sa poitrine, avec un attendrissement où il y avait un peu d’admiration pour lui-même. Mme
Gustave Flaubert (L’Éducation Sentimentale (illustrated) (French Edition))
Vede, Camille, che impatto hanno ancora su di lei gli eventi esterni disturbanti? Permette loro di compromettere il suo benessere. La verità è che non potrà mai controllare del tutto il corso delle cose, e rischia di sentirsi esternamente come un piccolo tappo di sughero sballottato da onde capricciose. Per il saggio, invece, la tempesta può anche scatenarsi in superficie, ma in profondità continua a regnare la calma... Il segreto è riprendere il controllo della propria mente e decidere di vivere bene anche le cose sgradevoli. Trovare il positivo anche nel negativo Vedrà, è un approccio all'esistenza che cambia tutto.
Raphaëlle Giordano (Ta deuxième vie commence quand tu comprends que tu n'en as qu'une)
Au nom d'Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux. 1. Par le Jour Montant ! 2. Et par la nuit quand elle couvre tout ! 3. Ton Seigneur ne t'a ni abandonné, ni détesté. 4. La vie dernière t'est, certes, meilleure que la vie présente.   5. Ton Seigneur t'accordera certes [Ses faveurs], et alors tu seras satisfait. 6. Ne t'a-t-Il pas trouvé orphelin ? Alors Il t'a accueilli ! 7. Ne t'a-t-Il pas trouvé égaré ? Alors Il t'a guidé. 8. Ne t'a-t-Il pas trouvé pauvre ? Alors Il t'a enrichi. 9. Quant à l'orphelin, donc, ne le maltraite pas. 10. Quant au demandeur, ne le repousse pas. 11. Et quant au bienfait de ton Seigneur, proclame-le.
Anonymous (Le Coran)
Qui me reflète sinon toi-même Je me vois si peu Sans toi je ne vois rien Qu’une étendue déserte Entre autrefois et aujourd’hui Il y a eu toutes ces morts Que j’ai franchies Sur de la paille Je n’ai pas pu percer Le mur de mon miroir Il m’a fallu apprendre Mot par mot la vie Comme on oublie Je t’aime pour ta sagesse Qui n’est pas la mienne Pour la santé je t’aime Contre tout ce qui n’est qu’illusion Pour ce cœur immortel Que je ne détiens pas Que tu crois être le doute Et tu n’es que raison Tu es le grand soleil Qui me monte à la tête Quand je suis sûr de moi Quand je suis sûr de moi Tu es le grand soleil Qui me monte à la tête Quand je suis sûr de moi Quand je suis sûr de moi
Paul Éluard
Tu veux rester propre. Tu crois que tu es arrivé couvert de savon et tu crois que tu repartiras couvert de savon, et entre-temps tu ne veux pas risquer de puer, même cinq minutes." Il me saisit par le col de ma chemise, à la fois violent et tendre, souple et du comme l'acier ; la salive sortait de ses lèvres, ses yeux étaient baignés de larmes, mais les os de son visage saillaient et les muscles de ses bras, de son cou, étaient agités d'un tremblement. "Tu veux quitter Giovanni parce qu'avec lui tu pues. Tu veux mépriser Giovanni parce qu'il n'a pas peur de la puanteur de l'amour. Tu veux le tuer au nom de toute ta sale petit morale hypocrite. C'est toi...toi qui est immoral. Tu es de loin l'homme le plus immoral que j'aie jamais rencontré de ma vie.
James Baldwin (Giovanni’s Room)
O DESPĂRŢIRE Înserare ce-ai subminat despărţirea noastră. Înserare tăioasă,încântătoare şi monstruoasă, asemeni unui înger întunecat. Înserare în care gurile noastre au cunoscut intimitatea pură a sărutărilor. Timpul inevitabil se revărsa peste îmbrăţişarea inutilă. Făceam risipă de pasiune împreună,nu pentru noi, ci pentru singurătatea ce curând avea să vină. Lumina ne-a respins;noaptea sosise în mare grabă. Te-am condus acasă în ceasul de gravitate al umbrei pe care numai luceafărul o atenuează. Precum cel ce se-ntoarce dintr-o pajişte pierdută,aşa m-am întors eu desprins din îmbrăţişarea ta. Precum cel ce se-ntoarce dintr-un tărâm de spade,aşa m-am întors eu din lacrimile tale. Înserare ce rămîi vie ca un vis printre celălalte înserări. Aveam să ating apoi şi să las în urmă rând pe rând nopţi şi depărtări.
Jorge Luis Borges (Obra Poética)
« Écoute, Egor Pétrovitch, lui dit-il. Qu’est ce que tu fais de toi ? Tu te perds seulement avec ton désespoir. Tu n’as ni patience ni courage. Maintenant, dans un accès de tristesse, tu dis que tu n’as pas de talent. Ce n’est pas vrai. Tu as du talent ; je t’assure que tu en as. Je le vois rien qu’à la façon dont tu sens et comprends l’art. Je te le prouverai par toute ta vie. Tu m’as raconté ta vie d’autrefois. À cette époque aussi le désespoirte visitait sans que tu t’en rendisses compte. À cette époque aussi, ton premier maître, cet homme étrange, dont tu m’as tant parlé, a éveillé en toi, pour la première fois, l’amour de l’art et a deviné ton talent. Tu l’as senti alors aussi fortement que maintenant. Mais tu ne savais pas ce qui se passait en toi. Tu ne pouvais pas vivre dans la maison du propriétaire, et tu ne savais toi-même ce que tu désirais. Ton maître est mort trop tôt. Il t’a laissé seulement avec des aspirations vagues et, surtout, il ne t’a pas expliqué toimême. Tu sentais le besoin d’une autre route plus large, tu pressentais que d’autres buts t’étaient destinés, mais tu ne comprenais pas comment tout cela se ferait et, dans ton angoisse, tu as haï tout ce qui t’entourait alors. Tes six années de misère ne sont pas perdues. Tu as travaillé, pensé, tu as reconnu et toi-même et tes forces ; tu comprends maintenant l’art et ta destination. Mon ami, il faut avoir de la patience et du courage. Un sort plus envié que le mien t’est réservé. Tu es cent fois plus artiste que moi, mais que Dieu te donne même la dixième partie de ma patience. Travaille, ne bois pas, comme te le disait ton bonpropriétaire, et, principalement, commence par l’a, b, c. « Qu’est-ce qui te tourmente ? La pauvreté, la misère ? Mais la pauvreté et la misère forment l’artiste. Elles sont inséparables des débuts. Maintenant personne n’a encore besoin de toi ; personne ne veut te connaître. Ainsi va le monde. Attends, ce sera autre chose quand on saura que tu as du talent. L’envie, la malignité, et surtout la bêtise t’opprimeront plus fortement que la misère. Le talent a besoin de sympathie ; il faut qu’on le comprenne. Et toi, tu verras quelles gens t’entoureront quand tu approcheras du but. Ils tâcheront de regarder avec mépris ce qui s’est élaboré en toi au prix d’un pénible travail, des privations, des nuits sans sommeil. Tes futurs camarades ne t’encourageront pas, ne te consoleront pas. Ils ne t’indiqueront pas ce qui en toi est bon et vrai. Avec une joie maligne ils relèveront chacune de tes fautes. Ils te montreront précisément ce qu’il y a de mauvais en toi, ce en quoi tu te trompes, et d’un air calme et méprisant ils fêteront joyeusement chacune de tes erreurs. Toi, tu esorgueilleux et souvent à tort. Il t’arrivera d’offenser une nullité qui a de l’amour-propre, et alors malheur à toi : tu seras seul et ils seront plusieurs. Ils te tueront à coups d’épingles. Moi même, je commence à éprouver tout cela. Prends donc des forces dès maintenant. Tu n’es pas encore si pauvre. Tu peux encore vivre ; ne néglige pas les besognes grossières, fends du bois, comme je l’ai fait un soir chez de pauvres gens. Mais tu es impatient ; l’impatience est ta maladie. Tu n’as pas assez de simplicité ; tu ruses trop, tu réfléchis trop, tu fais trop travailler ta tête. Tu es audacieux en paroles et lâche quand il faut prendra l’archet en main. Tu as beaucoup d’amour-propre et peu de hardiesse. Sois plus hardi, attends, apprends, et si tu ne comptes pas sur tes forces, alors va au hasard ; tu as de la chaleur, du sentiment, peut-être arriveras-tu au but. Sinon, va quand même au hasard. En tout cas tu ne perdras rien, si le gain est trop grand. Vois-tu, aussi, le hasard pour nous est une grande chose. »
Fyodor Dostoevsky (Netochka Nezvanova)
Ce te înnebunește nu vine din tine. Nici din mintea, nici din sufletul tău. Ce te înnebunește te înconjoară. Rigiditatea. O rigiditate care te apasă, te sufocă și te mistuie între cer și pământ. Între est și vest. Între lumină și întuneric. Între profan și sfânt. Limite. Mintea ta este vie și mai presus de propria-i viață este nelimitată. Asta dacă nu o pui într-o cutie ca o casă cu pereți de beton fără ferestre sau... ca o lume a regulilor. Nebunia vine din limitarea minții tale. A vieții tale. Încătușarea propriei tale existențe. Este o consecință, nimic mai mult. Nebunia nu poate supraviețui în libertate, doar în cutii. În cutii ca acestea în care suntem cu toții, ca într-un gigant cub rubik. Nebunia este gândirea dincolo de limite iar nebunii sunt cei care reușesc să evadeze din cutii. Restul, prizonierii, sunt normali, acceptați și mai mult decât atât... sunt atotștiutori fără a ști defapt nimic. Totul este pe dos. Toată logica societății este irațională, falsă, nebună! Normalitatea nu se definește prin mulțimi ci prin indivizi, prin universurile individuale create cu atâta migală de universul desăvârșit.", Răspunsul Întunericului de Irina Maria Tracy
Irina Maria Tracy (Răspunsul Întunericului (The Answer of the Darkness))
- Eh bien... je ne suis pas sûr de pourvoir l'expliquer, mais je viens de me rendre compte que j'avais vécu plus longtemps que mon père, ce à quoi je ne m'étais jamais attendu. C'est juste que... cela me fait bizarre, c'est tout. Toi qui as perdu ta mère si jeune, tu n'y penses jamais ? - Si. Mon visage était enfoui contre son torse, ma voix se perdant dans les plis de sa chemise. - ... Autrefois, quand j'étais jeune. C'est comme partir en voyage sans carte. Sa main dans mon dos s'arrêta un instant. - Oui, c'est ça. Je savais plus ou moins ce que signifiait être un homme trentenaire, quadragénaire... mais maintenant ? Il émit un petit bruit, un mélange d'amusement et de perplexité. - Il faut s'inventer soit-même, dis-je doucement. On regarde les autres femmes, ou les autres hommes. On essaie leur vie pour voir si elle nous va. Puis, on cherche à l'intérieur de soi ce qu'on ne trouve pas ailleurs. Et on se demande toujours... toujours... si on a fait ce qu'il fallait. Sa main était lourde et chaude dans mon dos. Il sentit les larmes qui s'étaient brusquement mises à couler du coin de mes yeux sur sa chemise. Son autre main se posa sur ma tête et caressa mes cheveux. - Oui, c'est ça, répéta-t-il tout doucement.
Diana Gabaldon (La Croix de feu / Le Temps des rêves (Le Cercle de Pierre #5-6))
Et toujours ces questions si naturelles, anodines en apparence, ça marche toujours avec lui ? Est-ce que tu comptes te marier ? La désolation de mes parents devant une situation incertaine, "on aimerait bien savoir où ça va te mener tout ça". Obligé que l'amour mène quelque part. Leur peine sourde aussi. Ce serait tellement plus agréable, plus tranquille pour eux de voir se dérouler l'histoire habituelle, les faire-part dans le journal, les questions auxquelles on répond avec fierté, un jeune homme de Bordeaux, bientôt professeur, l'église, la mairie, le ménage qui se "monte", les petits-enfants. Je les prive des espérances traditionnelles. L'affolement de ma mère quand elle apprend, tu couches avec, si tu continues tu vas gâcher ta vie. Pour elle, je suis en train de me faire rouler, des tonnes de romans qui ressortent, filles séduites qu'on n'épouse pas, abandonnées avec un môme. Un combat tannant toutes les semaines entre nous deux. Je ne sais pas encore qu'au moment où l'on me pousse à liquider ma liberté, ses parents à lui jouent un scénario tout aussi traditionnel mais inverse, "tu as bien le temps d'avoir un fil à la patte, ne te laisse pas mettre le grappin dessus !", bien chouchoutée la liberté des mâles.
Annie Ernaux (A Frozen Woman)
Elle est à toi cette chanson Toi l'Auvergnat qui, sans façon, M'a donné quatre bouts de bois Quand dans ma vie il faisait froid. Toi qui m'a donné du feu quand Les croquantes et les croquants Tous les gens bien intentionnés M'avaient fermés la porte au nez. Ce n'était rien qu'un feu de bois Mais il m'avait chauffé le corps Et dans mon âme, il brûle encore À la manière d'un feu de joie... Toi, l'Auvergnat quand tu mourras Quand le croc-mort t'emportera Qu'il te conduise à travers ciel Au père éternel. Elle est à toi cette chanson Toi l'hôtesse qui, sans façon, M'a donné quatre bouts de pain Quand dans ma vie il faisait faim. Toi qui m'ouvrit ta huche quand Les croquantes et les croquants Tous les gens bien intentionnés S'amusaient à me voir jeuner. Ce n'était rien qu'un peu de pain Mais il m'avait chauffé le corps Et dans mon âme, il brûle encore À la manière d'un grand festin... Toi, l'hôtesse quand tu mourras Quand le croc-mort t'emportera Qu'il te conduise à travers ciel Au père éternel. Elle est à toi cette chanson Toi l'étranger qui, sans façon, D'un air malheureux m'a sourit Lorsque les gendarmes m'ont pris. Toi qui n'a pas applaudi quand Les croquantes et les croquants Tous les gens bien intentionnés Riaient de me voir rammené. Ce n'était rien qu'un peu de miel Mais il m'avait chauffé le corps Et dans mon âme, il brûle encore À la manière d'un grand soleil... Toi, l'étranger quand tu mourras Quand le croc-mort t'emportera Qu'il te conduise à travers ciel Au père éternel. Toi, l'étranger quand tu mourras Quand le croc-mort t'emportera Qu'il te conduise à travers ciel Au père éternel. Au
Georges Brassens
En admettant que l’on ait compris ce qu’il y a de sacrilège dans un pareil soulèvement contre la vie, tel qu’il est devenu presque sacro-saint dans la morale chrétienne, on aura, par cela même et heureusement, compris autre chose encore : ce qu’il y a d’inutile, de factice, d’absurde, de mensonger dans un pareil soulèvement. Une condamnation de la vie de la part du vivant n’est finalement que le symptôme d’une espèce de vie déterminée : sans qu’on se demande en aucune façon si c’est à tort ou à raison. Il faudrait prendre position en dehors de la vie et la connaître d’autre part tout aussi bien que quelqu’un qui l’a traversée, que plusieurs et même tous ceux qui y ont passé, pour ne pouvoir que toucher au problème de la valeur de la vie : ce sont là des raisons suffisantes pour comprendre que ce problème est en dehors de notre portée. Si nous parlons de la valeur, nous parlons sous l’inspiration, sous l’optique de la vie : la vie elle-même nous force à déterminer des valeurs, la vie elle-même évolue par notre entremise lorsque nous déterminons des valeurs… Il s’ensuit que toute morale contre nature qui considère Dieu comme l’idée contraire, comme la condamnation de la vie, n’est en réalité qu’une évaluation de vie, — de quelle vie ? de quelle espèce de vie ? Mais j’ai déjà donné ma réponse : de la vie descendante, affaiblie, fatiguée, condamnée. La morale, telle qu’on l’a entendue jusqu’à maintenant — telle qu’elle a été formulée en dernier lieu par Schopenhauer, comme « négation de la volonté de vivre » — cette morale est l’instinct de décadence même, qui se transforme en impératif : elle dit : « va à ta perte ! » — elle est le jugement de ceux qui sont déjà jugés…
Friedrich Nietzsche (Twilight of the Idols)
26 octobre. Oui, mon cher Wilhelm, je me persuade chaque jour davantage que l’existence d’une créature est peu de chose, bien peu de chose. Une amie de Charlotte était venue la voir, et je passai dans la chambre voisine pour prendre un livre, et je ne pouvais lire : alors je pris une plume pour essayer d’écrire. Je les entendais causer doucement : elles se racontaient l’une à l’autre des choses indifférentes, des nouvelles de la ville ; que l’une se mariait, que l’autre était malade, très-malade ; elle avait une toux sèche, la figure décharnée ; il lui prenait des faiblesses. « Je ne donnerais pas un sou de sa vie, » disait l’une. « N. N. est aussi fort mal, » dit Charlotte. « II est enflé, » reprit l’amie Et mon imagination me transportait vivement au chevet de ces malheureux ; je voyais avec quelle répugnance ils tournaient le dos à la vie ; avec quel…. Wilhelm, et mes deux petites dames parlaient de cela précisément comme on parle d’un étranger qui meurt…. Et quand je porte les yeux autour de moi, quand je regarde cette chambre et, tout alentour, les habits de.Charlotte et les papiers d’Albert, et ces meubles auxquels je suis maintenant si accoutumé, même cet encrier, je me dis : « Vois ce que tu es’pour cette maison ! Tout pour tous. Tes amis te considèrent ; tu fais souvent leur joie, et il semble à ton cœur, qu’il ne pourrait vivre sans eux ; et pourtant…, si tu venais à mourir, si tu disparaissais de ce cercle, sentiraient-ils, combien de temps sentiraient-ils, le vide que ta perte ferait dans leur existence ? combien de temps ?… » Ah ! l’homme est si éphémère, qu’aux lieux mêmes où il a l’entière certitude de son être, où il grave la seule véritable impression de sa présence dans le souvenir, dans l’âme de ses amis, là même, il doit s’effacer, disparaître, disparaître promptement !
Johann Wolfgang von Goethe (The Sorrows of Young Werther)
Les brumes s’épaississent sur les cimes du Šar. Les versants se dressent face à Emina, implacables dans le jour déclinant. Les paroles de Feti ricochent en elle, par-dessus la musique qu’il met plus fort dans la voiture. Elles traversent le scherzo du violon dont les volutes tournoient entre eux, alors qu’ils arrivent à Tetovo. Elles dissipent le sourd espoir qui l’a menée ici, au-delà du désir de renouer avec le frère d’Yllka. Elle mesure l’ampleur de son rêve, de ce qu’elle n’a dit à personne là-bas en Allemagne. Ils auraient passé leur bras autour de ses épaules. Ils l’auraient entourée d’une affection mêlée de pitié… Oui, dans l’outremer des montagnes, elle croit apercevoir la trace d’Yllka. Les empreintes fines d’un oiseau sur un sentier couvert de sable. Elles conduiraient à une maison de montagne qui sentirait le bois et le foin à la fin de l’été. Parce qu’Yllka se serait réfugiée quelque part ici. Elle y attendrait Emina, sa fille, Alija, son fils, depuis toutes ces années. Elle-même mue par la conviction que ses enfants finiront par la rejoindre. Car comment pourrait-elle savoir où ils vivent aujourd’hui, si même ils vivent encore ? Comment ? Et c’est la raison de son silence. Il ne peut en être autrement. Preuve de vie ou de mort, Emina ne s’en ira pas d’ici sans l’avoir obtenue. « Je peux juste te parler d’elle. Celle qu’elle fut ici. Ma sœur, ta mère… » Des mots qui lacèrent le ciel très loin au-dessus d’elle. Feti gare sa voiture le long de la rue bordée d’immeubles. S’il se trompait… Si Yllka n’avait pas pu le retrouver lui non plus ? Les feuillages des arbres flamboient sur les trottoirs. Des traînées couleur de fer assombrissent les nuages au-dessus des immeubles. Ils se creusent d’un vaste cratère noirâtre. Des choucas évoluent par centaines sur la ville, alors que le soleil descend à l’horizon. Ils s’insinuent dans les invisibles couloirs ouverts par de secrètes turbulences. Leur vacarme secoue les airs, assourdit Emina. Elle est sur le point de flancher, rattrapée par le lieu et les cris des oiseaux.
Cécile Oumhani (Le café d'Yllka)
Maldoror, écoute-moi. Remarque ma figure, calme comme un miroir, et je crois avoir une intelligence égale à la tienne. Un jour, tu m’appelas le soutien de ta vie. Depuis lors, je n’ai pas démenti la confiance que tu m’avais vouée. Je ne suis qu’un simple habitant des roseaux, c’est vrai ; mais, grâce à ton propre contact, ne prenant que ce qu’il y avait de beau en toi, ma raison s’est agrandie, et je puis te parler. Je suis venu vers toi, afin de te retirer de l’abîme. Ceux qui s’intitulent tes amis te regardent, frappés de consternation, chaque fois qu’ils te rencontrent, pâle et voûté, dans les théâtres, dans les places publiques, ou pressant, de deux cuisses nerveuses, ce cheval qui ne galope que pendant la nuit, tandis qu’il porte son maître-fantôme, enveloppé dans un long manteau noir. Abandonne ces pensées, qui rendent ton cœur vide comme un désert ; elles sont plus brûlantes que le feu. Ton esprit est tellement malade que tu ne t’en aperçois pas, et que tu crois être dans ton naturel, chaque fois qu’il sort de ta bouche des paroles insensées, quoique pleines d’une infernale grandeur. Malheureux ! qu’as-tu dit depuis le jour de ta naissance ? Ô triste reste d’une intelligence immortelle, que Dieu avait créée avec tant d’amour ! Tu n’as engendré que des malédictions, plus affreuses que la vue de panthères affamées ! Moi, je préférerais avoir les paupières collées, mon corps manquant des jambes et des bras, avoir assassiné un homme, que ne pas être toi ! Parce que je te hais. Pourquoi avoir ce caractère qui m’étonne ? De quel droit viens-tu sur cette terre, pour tourner en dérision ceux qui l’habitent, épave pourrie, ballottée par le scepticisme ? Si tu ne t’y plais pas, il faut retourner dans les sphères d’où tu viens. Un habitant des cités ne doit pas résider dans les villages, pareil à un étranger. Nous savons que, dans les espaces, il existe des sphères plus spacieuses que la nôtre, et donc les esprits ont une intelligence que nous ne pouvons même pas concevoir. Eh bien, va-t’en !… retire-toi de ce sol mobile !… montre enfin ton essence divine, que tu as cachée jusqu’ici ; et, le plus tôt possible, dirige ton vol ascendant vers la sphère, que nous n’envions point, orgueilleux que tu es ! Car, je ne suis pas parvenu à reconnaître si tu es un homme ou plus qu’un homme ! Adieu donc ; n’espère plus retrouver le crapaud sur ton passage. Tu es la cause de ma mort. Moi, je pars pour l’éternité, afin d’implorer ton pardon !
Comte de Lautréamont
LE SYLLABUS Tout en mangeant d'un air effaré vos oranges, Vous semblez aujourd'hui, mes tremblants petits anges, Me redouter un peu; Pourquoi ? c'est ma bonté qu'il faut toujours attendre, Jeanne, et c'est le devoir de l'aïeul d'être tendre Et du ciel d'être bleu. N'ayez pas peur. C'est vrai, j'ai l'air fâché, je gronde, Non contre vous. Hélas, enfants, dans ce vil monde, Le prêtre hait et ment; Et, voyez-vous, j'entends jusqu'en nos verts asiles Un sombre brouhaha de choses imbéciles Qui passe en ce moment. Les prêtres font de l'ombre. Ah ! je veux m'y soustraire. La plaine resplendit; viens, Jeanne, avec ton frère, Viens, George, avec ta soeur; Un rayon sort du lac, l'aube est dans la chaumière; Ce qui monte de tout vers Dieu, c'est la lumière; Et d'eux, c'est la noirceur. J'aime une petitesse et je déteste l'autre; Je hais leur bégaiement et j'adore le vôtre; Enfants, quand vous parlez, Je me penche, écoutant ce que dit l'âme pure, Et je crois entrevoir une vague ouverture Des grands cieux étoilés. Car vous étiez hier, ô doux parleurs étranges, Les interlocuteurs des astres et des anges; En vous rien n'est mauvais; Vous m'apportez, à moi sur qui gronde la nue, On ne sait quel rayon de l'aurore inconnue; Vous en venez, j'y vais. Ce que vous dites sort du firmament austère; Quelque chose de plus que l'homme et que la terre Est dans vos jeunes yeux; Et votre voix où rien n'insulte, où rien ne blâme, Où rien ne mord, s'ajoute au vaste épithalame Des bois mystérieux. Ce doux balbutiement me plaît, je le préfère; Car j'y sens l'idéal; j'ai l'air de ne rien faire Dans les fauves forêts. Et pourtant Dieu sait bien que tout le jour j'écoute L'eau tomber d'un plafond de rochers goutte à goutte Au fond des antres frais. Ce qu'on appelle mort et ce qu'on nomme vie Parle la même langue à l'âme inassouvie; En bas nous étouffons; Mais rêver, c'est planer dans les apothéoses, C'est comprendre; et les nids disent les mêmes choses Que les tombeaux profonds. Les prêtres vont criant: Anathème ! anathème ! Mais la nature dit de toutes parts: Je t'aime ! Venez, enfants; le jour Est partout, et partout on voit la joie éclore; Et l'infini n'a pas plus d'azur et d'aurore Que l'âme n'a d'amour. J'ai fait la grosse voix contre ces noirs pygmées; Mais ne me craignez pas; les fleurs sont embaumées, Les bois sont triomphants; Le printemps est la fête immense, et nous en sommes; Venez, j'ai quelquefois fait peur aux petits hommes, Non aux petits enfants.
Victor Hugo (L'Art d'être grand-père)
ROMÉO. — Elle parle : oh, parle encore, ange brillant ! car là où tu es, au-dessus de ma tête, tu me parais aussi splendide au sein de cette nuit que l’est un messager ailé du ciel aux-regards étonnés des mortels ; lorsque rejetant leurs têtes en arrière, on ne voit plus que le blanc de leurs yeux, tant leurs prunelles sont dirigées-en haut pour le contempler, pendant qu’il chevauche sur les nuages à la marche indolente et navigue sur le sein de l’air. JULIETTE. — Ô Roméo, Roméo ! pourquoi es-tu Roméo ? Renie ton père, ou rejette ton nom ; ou si tu ne veux pas, lie-toi seulement par serment à mon amour, et je ne serai pas plus longtemps une Capulet. ROMÉO, à part. — En entendrai-je davantage, ou répondrai-je à ce qu’elle rient de dire JULIETTE. — C’est ton nom seul qui est mon ennemi. Après tout tu es toi-même, et non un Montaigu. Qu’est-ce qu’un Montaigu ? Ce n’est ni une main, ni un pied, ni un bras, ni un, visage, ni toute autre partie du corps appartenant à un homme. Oh ! porte un autre nom ! Qu’y a-t-il dans un nom ? La fleur que nous nommons la rose, sentirait tout aussi bon sous un autre nom ; ainsi Roméo, quand bien même il ne serait pas appelé Roméo, n’en garderait pas moins la précieuse perfection : qu’il possède. Renonce à ton nom Roméo, et en place de ce nom qui ne fait pas partie de toi, prends-moi toute entière. ROMÉO. — Je te prends au mot : appelle-moi seulement : ton amour, et je serai rebaptisé, et désormais je ne voudrai plus être Roméo. JULIETTE. — Qui es-tu, toi qui, protégé par la nuit, viens ainsi surprendre les secrets de mon âme ? ROMÉO. — Je ne sais de quel nom me servir pour te dire qui je suis : mon nom, chère sainte, m’est odieux à moi-même, parce qu’il t’est ennemi ; s’il était écrit, je déchirerais le mot qu’il forme. JULIETTE. — Mes oreilles n’ont pas encore bu cent paroles de cette voix, et cependant j’en reconnais le son n’es-tu pas Roméo, et un Montaigu ? ROMÉO. — Ni l’un, ni l’autre, belle vierge, si l’un ou l’autre te déplaît. JULIETTE. — Comment es-tu venu ici, dis-le-moi, et pourquoi ? Les murs du jardin sont élevés et difficiles à escalader, et considérant qui tu es, cette place est mortelle pour toi, si quelqu’un de mes parents t’y trouve. ROMÉO. — J’ai franchi ces murailles avec les ailes légères de l’amour, car des limites de pierre ne peuvent arrêter l’essor de l’amour ; et quelle chose l’amour peut-il oser qu’il ne puisse aussi exécuter ? tes parents ne me, sont donc pas un obstacle. JULIETTE. — S’ils te voient, ils t’assassineront. ROMÉO. — Hélas ! il y a plus de périls, dans tes yeux que dans vingt de leurs épées : veuille seulement abaisser un doux regard sûr moi, et je suis cuirassé contre leur inimitié. JULIETTE. — Je ne voudrais pas, pour le monde entier, qu’ils te vissent ici. ROMÉO. — J’ai le manteau de la nuit pour me dérober à leur vue et d’ailleurs, à moins que tu ne m’aimes, ils peuvent me trouver, s’ils veulent : mieux vaudrait que leur haine mît fin à ma vie, que si ma mort était retardée, sans que j’eusse ton amour ; JULIETTE. — Quel est celui qui t’a enseigné la direction de cette place ? ROMÉO. — C’est l’Amour, qui m’a excité à la découvrir ; il m’a prêté ses conseils, et je lui ai prêté mes yeux. Je ne suis pas pilote ; cependant fusses-tu aussi éloignée que le vaste rivage baigné par la plus lointaine nier, je m’aventurerais pour une marchandise telle que toi.
William Shakespeare (Romeo and Juliet)
JULIETTE.—Oh! manque, mon coeur! Pauvre banqueroutier, manque pour toujours; emprisonnez-vous, mes yeux; ne jetez plus un seul regard sur la liberté. Terre vile, rends-toi à la terre; que tout mouvement s’arrête, et qu’une même bière presse de son poids et Roméo et toi. LA NOURRICE.—O Tybalt, Tybalt! le meilleur ami que j’eusse! O aimable Tybalt, honnête cavalier, faut-il que j’aie vécu pour te voir mort! JULIETTE.—Quelle est donc cette tempête qui souffle ainsi dans les deux sens contraires? Roméo est-il tué, et Tybalt est-il mort? Mon cousin chéri et mon époux plus cher encore? Que la terrible trompette sonne donc le jugement universel. Qui donc est encore en vie, si ces deux-là sont morts? LA NOURRICE.—Tybalt est mort, et Roméo est banni: Roméo, qui l’a tué, est banni. JULIETTE.—O Dieu! la main de Roméo a-t-elle versé le sang de Tybalt? LA NOURRICE.—Il l’a fait, il l’a fait! O jour de malheur! il l’a fait! JULIETTE.—O coeur de serpent caché sous un visage semblable à une fleur! jamais dragon a-t-il choisi un si charmant repaire? Beau tyran, angélique démon, corbeau couvert des plumes d’une colombe, agneau transporté de la rage du loup, méprisable substance de la plus divine apparence, toi, justement le contraire de ce que tu paraissais à juste titre, damnable saint, traître plein d’honneur! O nature, qu’allais-tu donc chercher en enfer, lorsque de ce corps charmant, paradis sur la terre, tu fis le berceau de l’âme d’un démon? Jamais livre contenant une aussi infâme histoire porta-t-il une si belle couverture? et se peut-il que la trahison habite un si brillant palais? LA NOURRICE.—Il n’y a plus ni sincérité, ni foi, ni honneur dans les hommes; tous sont parjures, corrompus, hypocrites. Ah! où est mon valet? Donnez-moi un peu d’aqua vitæ….. Tous ces chagrins, tous ces maux, toutes ces peines me vieillissent. Honte soit à Roméo! JULIETTE.—Maudite soit ta langue pour un pareil souhait! Il n’est pas né pour la honte: la honte rougirait de s’asseoir sur son front; c’est un trône où on peut couronner l’honneur, unique souverain de la terre entière. Oh! quelle brutalité me l’a fait maltraiter ainsi? LA NOURRICE.—Quoi! vous direz du bien de celui qui a tué votre cousin? JULIETTE.—Eh! dirai-je du mal de celui qui est mon mari? Ah! mon pauvre époux, quelle langue soignera ton nom, lorsque moi, ta femme depuis trois heures, je l’ai ainsi déchiré? Mais pourquoi, traître, as-tu tué mon cousin? Ah! ce traître de cousin a voulu tuer mon époux.—Rentrez, larmes insensées, rentrez dans votre source; c’est au malheur qu’appartient ce tribut que par méprise vous offrez à la joie. Mon époux vit, lui que Tybalt aurait voulu tuer; et Tybalt est mort, lui qui aurait voulu tuer mon époux. Tout ceci est consolant, pourquoi donc pleuré-je? Ah! c’est qu’il y a là un mot, plus fatal que la mort de Tybalt, qui m’a assassinée.—Je voudrais bien l’oublier; mais, ô ciel! il pèse sur ma mémoire comme une offense digne de la damnation sur l’âme du pécheur. Tybalt est mort, et Roméo est….. banni! Ce banni, ce seul mot banni, a tué pour moi dix mille Tybalt. La mort de Tybalt était un assez grand malheur, tout eût-il fini là; ou si les cruelles douleurs se plaisent à marcher ensemble, et qu’il faille nécessairement que d’autres peines les accompagnent, pourquoi, après m’avoir dit: «Tybalt est mort,» n’a-t-elle pas continué: «ton père aussi, ou ta mère, ou tous les deux?» cela eût excité en moi les douleurs ordinaires. Mais par cette arrière-garde qui a suivi la mort de Tybalt, Roméo est banni; par ce seul mot, père, mère, Tybalt, Roméo, Juliette, tous sont assassinés, tous morts. Roméo banni! Il n’y a ni fin, ni terme, ni borne, ni mesure dans la mort qu’apporte avec lui ce mot, aucune parole ne peut sonder ce malheur.
William Shakespeare (Romeo and Juliet)
Te voilà bien fier, hein ? Oui, je sers un fou, Mais toi, qui sers-tu ? La vertu ? je vais te dire ce que j'en pense. Je suis né esclave. Alors, l'air de la vertu, honnête homme, je l'ai d'abord dansé sous le fouet. Caïus, lui, ne m'a pas fait de discours. Il m'a affranchi et pris dans son palais. C'est ainsi que j'ai pu vous regarder, vous les vertueux. Et j'ai vit que vous aviez sale mine et pauvre odeur, l'odeur fade de ceux qui n'ont jamais rien souffert ni risqué. J'ai vu les dra-pés nobles, mais l'usure au coeur, le visage avare, la main fuyante. Vous, des juges ? Vous qui tenez boutique de vertu, qui rêvez de sécurité comme la jeune fille rêve d'amour, quiallez pourtant mourir dans l'effroi sans même savoir que vous avez menti toute votre vie, vous vous mêleriez de juger celui qui a souffert sans compter, et qui saigne tous les jours de mille nouvelles blessures ? Vous me frapperez avant, sois-en sûr ! Méprise l'esclave, Cherea ! Il est au-dessus de ta vertu puisqu'il peut encore aimer ce maître mi-sérable qu'il défendra contre vos nobles mensonges, vos bouches parjures...
Albert Camus (Caligula)
Dans une guerre, chercher à comprendre les ordres qu`on te donne c`est comme chercher un sens à ta vie- ça ne sert qu`à te rendre malheureux.
Thomas Gunzig (Mort d'un parfait bilingue)
Tu es grand quand tu trouves ton plaisir dans le ciel bleu, dans le chevreuil, dans la rosée, dans la musique, dans la danse, quand tu admires tes enfants qui grandissent, la beauté du corps de ta femme ou de ton mari; quand tu te rends au planétarium pour étudier les astres, quand tu lis à la bibliothèque ce que d'autres hommes et femmes ont écrit sur la vie.
Wilhelm Reich (Listen, Little Man!)
— Lou chérie, me gourmanda-t-elle, tu ne peux pas passer ta vie devant ton ordinateur à combattre dieu sait quel extra-terrestre. Elle avait raison bien sûr et je le savais. — Au pire, j’épouserai Cam’, bougonnai-je. — Il ne sera pas d’accord. Tu lui fais beaucoup trop peur. Camille est un gentil garçon. Je grognai. Camille, MON Camille, le fils de Léo, un gentil garçon ? Un trouillard, oui, mais un gentil garçon ?
Roxane Dambre (L'esprit de Lou (Animae, #1))
Psaume 128 1Cantique des degrés. Heureux tout homme qui craint l'Eternel, Qui marche dans ses voies! 2Tu jouis alors du travail de tes mains, Tu es heureux, tu prospères. 3Ta femme est comme une vigne féconde Dans l'intérieur de ta maison; Tes fils sont comme des plants d'olivier, Autour de ta table. 4C'est ainsi qu'est béni L'homme qui craint l'Eternel. 5L'Eternel te bénira de Sion, Et tu verras le bonheur de Jérusalem Tous les jours de ta vie; 6Tu verras les fils de tes fils. Que la paix soit sur Israël!
Anonymous (La Bible (La Sainte Bible - Ancien et Nouveau Testaments, Louis Segond 1910) (French Edition))
sourire de ma vie, soleil de mes jours, lune de mes nuits; je ne te verrai plus jamais, hélas! Ta main fine ne me flattera plus, et ta voix harmonieuse ne me dira plus ces mots d'amitié qui m'étaient aussi doux que vos plus douces musiques. Mais il faut que je te quitte pour ne pas commettre devant toi un crime affreux.
Anonymous
Reprenant une goulée de cervoise, le capitaine s’essuya les lèvres avec sa manche, se pencha vers Célian en posant une main sur la table. Dans ses yeux brillaient une joie écumante, une envie presque palpable de les accompagner, alors qu’il reprenait d’un ton confident : - Tout jeune, il m’a été dévoilé un fait essentiel : il y a toujours deux chemins. Un chemin facile qui est vite parcouru et, un autre, plus difficile. Dur et semé d’embûches mais dont la récompense est à la hauteur des efforts. - C’est vrai, approuva le hérisson picotier-colporteur en replongeant son museau dans une purée de carottes accompagnée de feuilles de laitue. - Choisir le plus dur chemin est éprouvant. On y gagne au moins un caractère bien trempé. Tu verras, Célian, bien des choses dans ta vie… Sache qu’une erreur n’en est pas une si on apprend de celle-ci. - Je tiendrai compte de vos conseils, capitaine Ghyralem, assura sagement le Sorcelier. - Alors ça ira, moussaillon. Le repas se poursuivit et Axys conta une vieille histoire de Chaz à propos d’un lièvre féérique, facile à apercevoir mais impossible à attraper.
Cyrille Mendes (Les Épieurs d'Ombre)
sûr que tu en feras bon usage. Une dernière chose. Il y a ce que la vie fait de toi, il y a ce que toi tu fais de ta vie. Prends les choses en main, je t’aime,               Papa   Lizie
Lawren Schneider (L'heritage de Lizie)
Shonsu, les dieux te sont reconnaissants ! Ta récompense sera fantastique : une vie longue et heureuse, du pouvoir et de grandes réalisations. (Il ricana.) Et de l'amour, évidemment ! Tu gouverneras lorsque Nnanji sera absent. Tu traceras la carte de ce monde et tu verras les cercles se refermer. Tu imposeras le sens de la justice à Katanji, la raison à Thana et la miséricorde à Nnanji. Tu voyageras à travers le Monde en tant qu'ambassadeur et tu chevaucheras au côté de l'empereur quand il retournera à Hann pour remercier la Déesse et saluer ses parents. » Les autres connaîtront gloire et honneur, mais tu gagneras l'amour du Peuple. Et quand l'heure de ta mort sonnera enfin, tes petits-enfants seront près de toi, une foule immense tiendra une veillée silencieuse aux portes de ton domaine et le Monde tout entier pleurera. En attendant ce moment, l'amour de Jja t'appartient et sa beauté ne se flétrira jamais. Elle se souciait peu d'être une esclave, mais toi, tu ne le supportais pas. Elle et son fils sont maintenant libres. Personne en dehors de vous deux ne remarquera le changement – un miracle rétroactif et le dernier. Je viens juste de le lui expliquer. Wallie
Dave Duncan (Le destin de l'épée (La septième épée, #3))
Tu fais ton travail d'auteur, rien d'autre. Tu crées des personnages de toutes pièces, ou bien à partir de la réalité qui t'entoure, et tu mélanges le tout. C'est bien ce que t'a toujours reproché Sue. Elle t'a toujours reproché de distordre la réalité, de la confondre avec la fiction et de ne considérer les autres, justement, que comme de la chair à fiction, de faire de la vie un scénario permanent, de passer ton temps à te faire des films. Elle te reprochait, en somme, d'être qui tu es : un auteur, un inventeur, un créateur, un personnage multiple, tentaculaire et hybride. Protéiforme.
Laurent Bettoni (Écran total)
Le premier bonheur du jour C'est un ruban de soleil Qui s'enroule sur ta main Et caresse mon épaule C'est le souffle de la mer Et la plage qui attend C'est l'oiseau qui a chanté Sur la branche du figuier Le premier chagrin du jour C'est la porte qui se ferme La voiture qui s'en va Le silence qui s'installe Mais bien vite tu reviens Et ma vie reprend son cours Le dernier bonheur du jour C'est la lampe qui s'éteint.
Jean Gaston Renard et Frank Gerald
Il te semble que tu pourrais passer ta vie devant un arbre, sans l'épuiser, sans le comprendre, parce que tu n'as rien à comprendre, seulement à regarder : tout ce que tu peux dire de cet arbre, après tout, c'est qu'il est un arbre ; tout ce que cet arbre peut te dire, c'est qu'il est un arbre, racine, puis tronc, puis branches, puis feuilles. Tu ne peux en attendre d'autre vérité. L’arbre n’a pas de morale à te proposer, n’a pas de message à te délivrer. Sa force, sa majesté, sa vie — si tu espères encore tirer quelque sens, quelque courage, de ces anciennes métaphores — ce ne sont jamais que des images, des bons points, aussi vains que la paix des champs, que la traîtrise de l'eau qui dort, la vaillance des petits sentiers qui grimpent pas bien haut mais tous seuls, le sourire des côteaux où les grappes mûrissent au soleil.
Georges Perec
- Je le tuerai, tu sais. Pour tout ce qu'il m'a fait subir dans cette vie et dans l'autre, pour tout ce qu'il t'a fait subir, et tout ce qu'il a fait en ce monde, je le tuerai. Je le jure. La colère, puissante et implacable... Ce sentiment qu'elle commençait tout juste a réellement expérimenter. Voilà ce qui la ferait avancer, la certitude qu'un jour ou l'autre, et par n'importe quel moyen, elle se vengerait. - Nous le ferons ensemble, déclara le vampire en caressant doucement le genou de sa compagne. A nous deux, nous le détruirons, je t'en fais la promesse, mon ange.
Georgia Caldera (Déliquescences (Les Larmes Rouges, #2))
Il suffit de formuler cette pensée : tu dois vivre toute ta vie avec toi-même. Tu peux te trouver une nouvelle compagne, tu peux quitter ta famille et tes amis, partir, découvrir d'autres villes, d'autres lieux, tu peux vendre tout ce que tu possèdes, te débarrasser de tout ce que tu n'aimes pas, tu ne pourras jamais - aussi longtemps que tu vivras - te débarrasser de toi-même.
Tomas Espedal
Matthew 5 :14 web You are the light of the world. A city located on a hill can't be hidden. vie Các ngươi là sự sáng của thế gian; một cái thành trên núi thì không khi nào bị khuất được: Matthew 5 :15 web Neither do you light a lamp, and put it under a measuring basket, but on a stand; and it shines to all who are in the house. vie cũng không ai thắp đèn mà để dưới cái thùng, song người ta để trên chơn đèn, thì nó soi sáng mọi người ở trong nhà.
Anonymous (English Vietnamese Bible: World English 2000 - Vietnamese 1934 (Parallel Bible Halseth Book 74))