Venue Car Quotes

We've searched our database for all the quotes and captions related to Venue Car. Here they are! All 39 of them:

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Snack consumption was legal but Joe expected anyone dining on the distracting shit to synchronize chewing with car chases and shootouts regardless of the genre. The Popcorn Pig was treating the space like a pie eating contest. The buttery snack was his instrument and he was doing a sound check with the venue's acoustics.
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Michael Ebner (Movie Game)
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You never had sex in a car.” “Yes, I have. You get ideas at least half the time whenever we’re in the back of one of your limos.” “Not the same at all. That’s a grown-up venue, a limo is. It’s sophisticated sex. And here we are, crammed together in the front seat of a police issue, and the lieutenant is both aroused and mildly embarrassed.” “I am not. Either.” But her pulse jumped, and her breath hitched when his thumbs brushed over the thin cotton covering her breasts. “This is ridiculous. We’re adults, we’re married. The steering wheel is jammed into the base of my spine.” “The first two are irrelevant, the last is part of the buzz. Music on, program five. Skyroof open.” She narrowed her eyes at him. “It’s not going to work. It’s uncomfortable and it’s stupid. And I have to work in this vehicle.” “I can make you come in ten seconds.” She actually smirked at him. “Ten,” she said, “nine, eight, seven, six, five . . . oh shit.” She’d underestimated his quick hands, his skilled fingers. He had her trousers unhooked, had her wet and throbbing. And over.
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J.D. Robb (Salvation in Death (In Death, #27))
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Je cherchais une Ăąme qui et me ressemblĂąt, et je ne pouvais pas la trouver. Je fouillais tous les recoins de la terre; ma persĂ©vĂ©rance Ă©tait inutile. Cependant, je ne pouvais pas rester seul. Il fallait quelqu’un qui approuvĂąt mon caractĂšre; il fallait quelqu’un qui eĂ»t les mĂȘmes idĂ©es que moi. C’était le matin; le soleil se leva Ă  l’horizon, dans toute sa magnificence, et voilĂ  qu’à mes yeux se lĂšve aussi un jeune homme, dont la prĂ©sence engendrait les fleurs sur son passage. Il s’approcha de moi, et, me tendant la main: "Je suis venu vers toi, toi, qui me cherches. BĂ©nissons ce jour heureux." Mais, moi: "Va-t’en; je ne t’ai pas appelĂ©: je n’ai pas besoin de ton amitiĂ©." C’était le soir; la nuit commençait Ă  Ă©tendre la noirceur de son voile sur la nature. Une belle femme, que je ne faisais que distinguer, Ă©tendait aussi sur moi son influence enchanteresse, et me regardait avec compassion; cependant, elle n’osait me parler. Je dis: "Approche-toi de moi, afin que je distingue nettement les traits de ton visage; car, la lumiĂšre des Ă©toiles n’est pas assez forte, pour les Ă©clairer Ă  cette distance." Alors, avec une dĂ©marche modeste, et les yeux baissĂ©s, elle foula l’herbe du gazon, en se dirigeant de mon cĂŽtĂ©. DĂšs que je la vis: "Je vois que la bontĂ© et la justice ont fait rĂ©sidence dans ton coeur: nous ne pourrions pas vivre ensemble. Maintenant, tu admires ma beautĂ©, qui a bouleversĂ© plus d’une; mais, tĂŽt ou tard, tu te repentirais de m’avoir consacrĂ© ton amour; car, tu ne connais pas mon Ăąme. Non que je te sois jamais infidĂšle: celle qui se livre Ă  moi avec tant d’abandon et de confiance, avec autant de confiance et d’abandon, je me livre Ă  elle; mais, mets-le dans ta tĂȘte, pour ne jamais l’oublier: les loups et les agneaux ne se regardent pas avec des yeux doux." Que me fallait-il donc, Ă  moi, qui rejetais, avec tant de dĂ©goĂ»t, ce qu’il y avait de plus beau dans l’humanitĂ©!
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Comte de Lautréamont (Les Chants de Maldoror)
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Car ce que les gens ont fait, ils le recommencent indĂ©finiment. Et qu’on aille voir chaque annĂ©e un ami qui les premiĂšres fois n’a pu venir Ă  votre rendez-vous, ou s’est enrhumĂ©, on le retrouvera avec un autre rhume qu’il aura pris, on le manquera Ă  un autre rendez-vous oĂč il ne sera pas venu, pour une mĂȘme raison permanente Ă  la place de laquelle il croit voir des raisons variĂ©es, tirĂ©es des circonstances.
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Marcel Proust (A la recherche du temps perdu)
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Esther n'Ă©tait certainement pas bien Ă©duquĂ©e au sens habituel du terme, jamais l'idĂ©e ne lui serait venue de vider un cendrier ou de dĂ©barrasser le relief de ses repas, et c'est sans la moindre gĂȘne qu'elle laissait la lumiĂšre allumĂ©e derriĂšre elle dans les piĂšces qu'elle venait de quitter (il m'est arrivĂ©, suivant pas Ă  pas son parcours dans ma rĂ©sidence de San Jose, d'avoir Ă  actionner dix-sept commutateurs); il n'Ă©tait pas davantage question de lui demander de penser Ă  faire un achat, de ramener d'un magasin oĂč elle se rendait une course non destinĂ©e Ă  son propre usage, ou plus gĂ©nĂ©ralement de rendre un service quelconque. Comme toutes les trĂšs jolies jeunes filles elle n'Ă©tait au fond bonne qu'Ă  baiser, et il aurait Ă©tĂ© stupide de l'employer Ă  autre chose, de la voir autrement que comme un animal de luxe, en tout choyĂ© et gĂ„tĂ©, protĂ©gĂ© de tout souci comme de toute tĂąche ennuyeuse ou pĂ©nible afin de mieux pouvoir se consacrer Ă  son service exclusivement sexuel. Elle n'en Ă©tait pas moins trĂšs loin d'ĂȘtre ce monstre d'arrogance, d'Ă©goĂŻsme absolu et froid, au, pour parler en termes plus baudelairiens, cette infernale petite salope que sont la plupart des trĂšs jolies jeunes filles; il y avait en elle la conscience de la maladie, de la faiblesse et de la mort. Quoique belle, trĂšs belle, infiniment Ă©rotique et dĂ©sirable, Esther n'en Ă©tait pas moins sensible aux infirmitĂ©s animales, parce qu'elle les connaissait ; c'est ce soir-lĂ  que j'en pris conscience, et que je me mis vĂ©ritablement Ă  l'aimer. Le dĂ©sir physique, si violent soit-il, n'avait jamais suffi chez moi Ă  conduire Ă  l'amour, il n'avait pu atteindre ce stade ultime que lorsqu'il s'accompagnait, par une juxtaposition Ă©trange, d'une compassion pour l'ĂȘtre dĂ©sirĂ© ; tout ĂȘtre vivant, Ă©videmment, mĂ©rite la compassion du simple fait qu'il est en vie et se trouve par lĂ -mĂȘme exposĂ© Ă  des souffrances sans nombre, mais face Ă  un ĂȘtre jeune et en pleine santĂ© c'est une considĂ©ration qui paraĂźt bien thĂ©orique. Par sa maladie de reins, par sa faiblesse physique insoupçonnable mais rĂ©elle, Esther pouvait susciter en moi une compassion non feinte, chaque fois que l'envie me prendrait d'Ă©prouver ce sentiment Ă  son Ă©gard. Étant elle-mĂȘme compatissante, ayant mĂȘme des aspirations occasionnelles Ă  la bontĂ©, elle pouvait Ă©galement susciter en moi l'estime, ce qui parachevait l'Ă©difice, car je n'Ă©tais pas un ĂȘtre de passion, pas essentiellement, et si je pouvais dĂ©sirer quelqu'un de parfaitement mĂ©prisable, s'il m'Ă©tait arrivĂ© Ă  plusieurs reprises de baiser des filles dans l'unique but d'assurer mon emprise sur elles et au fond de les dominer, si j'Ă©tais mĂȘme allĂ© jusqu'Ă  utiliser ce peu louable sentiment dans des sketches, jusqu'Ă  manifester une comprĂ©hension troublante pour ces violeurs qui sacrifient leur victime immĂ©diatement aprĂšs avoir disposĂ© de son corps, j'avais par contre toujours eu besoin d'estimer pour aimer, jamais au fond je ne m'Ă©tais senti parfaitement Ă  l'aise dans une relation sexuelle basĂ©e sur la pure attirance Ă©rotique et l'indiffĂ©rence Ă  l'autre, j'avais toujours eu besoin, pour me sentir sexuellement heureux, d'un minimum - Ă  dĂ©faut d'amour - de sympathie, d'estime, de comprĂ©hension mutuelle; l'humanitĂ© non, je n'y avais pas renoncĂ©. (La possibilitĂ© d'une Ăźle, Daniel 1,15)
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Michel Houellebecq
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His duty, as he saw it, “was to combine both idealism and efficiency” by working with Platt for the people.5 This was easier said than done, since the interests of the organization and the community were often at variance; but Roosevelt thought he had a solution. “I made up my mind that the only way I could beat the bosses whenever the need to do so arose (and unless there was such a need I did not wish to try) was 
 by making my appeal as directly and emphatically as I knew how to the mass of voters themselves.”6 In other words, he looked as always to publicity as a means to wake up the electorate and ensure governmental responsibility. Men like Platt and Odell did not like to operate “in the full glare of public opinion”; their favorite venues were the closed conference room, the private railroad car, the whispery parlors of the Fifth Avenue Hotel. Roosevelt was willing to meet in all these places with them, but he intended to announce every meeting loudly beforehand, and describe it minutely afterward. He would therefore not be asked to do anything that the organization did not wish the public to know about; but whenever Boss Platt had a reasonable request to make, Roosevelt would gladly comply, and see that the organization got credit for it.7
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Edmund Morris (The Rise of Theodore Roosevelt)
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Tant qu'on va et vient dans la pays natal, on s'imagine que ces rues vous sont indiffĂ©rentes, que ces fenĂȘtres, ces toits et ces portes ne vous sont de rien, que ces murs vous sont Ă©trangers, que ces arbres sont les premiers arbres venue, que ces maisons oĂč l'on n'entre pas vous sont inutiles, que ces pavĂ©s oĂč l'on marche sont des pierres. Plus tard, quand on n'y est plus, on s'aperçoit que ces rues vous sont chĂšres, que ces toits, ces fenĂȘtres et ces portes vous manquent, que ces murailles vous sont nĂ©cessaires, que ces arbres sont vos bien-aimĂ©es, que ces maisons oĂč l'on n'entrait pas on y entrait tous les jours, qu'on a laissĂ© de ses entrailles, de son sang et de son coeur dans ces pavĂ©s. Tous ces lieux qu'on ne voit plus, qu'on ne reverra jamais peut-ĂȘtre, et dont on a gardĂ© l'image, prennent un charme douloureux, vous reviennent avec la mĂ©lancolie d'une apparition, vous font la terre sainte visible, et sont, pour ainsi dire, la forme mĂȘme de la France et on les aime et on les Ă©voque tels qu'ils sont, tels qu'ils Ă©taient, et l'on s'y obstine, et l'on n'y veut rien changer, car on tient Ă  la figure de la patrie comme au visage de sa mĂšre.
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Victor Hugo (Les Misérables)
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Caligula! Toi aussi, toi aussi, tu es coupable. Alors, n'est-ce pas, un peu plus, un peu moins! Mais qui oserait me condamner dans ce monde sans juge, oĂč personne n'est innocent! (Avec tout l'accent de la dĂ©tresse, se pressant contre le miroir.) Tu le vois bien, HĂ©licon n'est pas venu. Je n'aurai pas la lune. Mais qu'il est amer d'avoir raison et de devoir aller jusqu'Ă  la consommation. Car j'ai peur de la consommation. Des bruits d'armes! C'est l'innocence qui prĂ©pare son triomphe. Que ne suis-je Ă  leur place! J'ai peur. Quel dĂ©-goĂ»t, aprĂšs avoir mĂ©prisĂ© les autres, de se sentir la mĂȘme lĂąchetĂ© dans l'Ăąme. Mais cela ne fait rien. La peur non plus ne dure pas. Je vais retrouver ce grand vide oĂč le coeur s'apaise. Tout a l'air si compliquĂ©. Tout est si simple pourtant. Si j'avais eu la lune, si l'amour suffisait, tout serait changĂ©. Mais oĂč Ă©tancher cette soif ? Quel coeur, quel dieu auraient pour moi la profondeur d'un lac ? (S'agenouillant et pleu-rant.) Rien dans ce monde, ni dans l'autre, qui soit Ă  ma me-sure. Je sais pourtant, et tu le sais aussi (il tend les mains vers le miroir en pleurant), qu'il suffirait que l'impossible soit. L'impossible! Je l'ai cherchĂ© aux limites du monde, aux confins de moi-mĂȘme. J'ai tendu mes mains (criant), je tends mes mains et c'est toi que je rencontre, toujours toi en face de moi, et je suis pour toi plein de haine. Je n'ai pas pris la voie qu'il fallait, je n'aboutis Ă  rien. Ma libertĂ© n'est pas la bonne. HĂ©licon! HĂ©licon! Rien! rien encore. Oh, cette nuit est lourde! HĂ©licon ne viendra pas: nous serons coupa-bles Ă  jamais! Cette nuit est lourde comme la douleur hu-maine.
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Albert Camus (Caligula)
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Maldoror, Ă©coute-moi. Remarque ma figure, calme comme un miroir, et je crois avoir une intelligence Ă©gale Ă  la tienne. Un jour, tu m’appelas le soutien de ta vie. Depuis lors, je n’ai pas dĂ©menti la confiance que tu m’avais vouĂ©e. Je ne suis qu’un simple habitant des roseaux, c’est vrai ; mais, grĂące Ă  ton propre contact, ne prenant que ce qu’il y avait de beau en toi, ma raison s’est agrandie, et je puis te parler. Je suis venu vers toi, afin de te retirer de l’abĂźme. Ceux qui s’intitulent tes amis te regardent, frappĂ©s de consternation, chaque fois qu’ils te rencontrent, pĂąle et voĂ»tĂ©, dans les thĂ©Ăątres, dans les places publiques, ou pressant, de deux cuisses nerveuses, ce cheval qui ne galope que pendant la nuit, tandis qu’il porte son maĂźtre-fantĂŽme, enveloppĂ© dans un long manteau noir. Abandonne ces pensĂ©es, qui rendent ton cƓur vide comme un dĂ©sert ; elles sont plus brĂ»lantes que le feu. Ton esprit est tellement malade que tu ne t’en aperçois pas, et que tu crois ĂȘtre dans ton naturel, chaque fois qu’il sort de ta bouche des paroles insensĂ©es, quoique pleines d’une infernale grandeur. Malheureux ! qu’as-tu dit depuis le jour de ta naissance ? Ô triste reste d’une intelligence immortelle, que Dieu avait crĂ©Ă©e avec tant d’amour ! Tu n’as engendrĂ© que des malĂ©dictions, plus affreuses que la vue de panthĂšres affamĂ©es ! Moi, je prĂ©fĂ©rerais avoir les paupiĂšres collĂ©es, mon corps manquant des jambes et des bras, avoir assassinĂ© un homme, que ne pas ĂȘtre toi ! Parce que je te hais. Pourquoi avoir ce caractĂšre qui m’étonne ? De quel droit viens-tu sur cette terre, pour tourner en dĂ©rision ceux qui l’habitent, Ă©pave pourrie, ballottĂ©e par le scepticisme ? Si tu ne t’y plais pas, il faut retourner dans les sphĂšres d’oĂč tu viens. Un habitant des citĂ©s ne doit pas rĂ©sider dans les villages, pareil Ă  un Ă©tranger. Nous savons que, dans les espaces, il existe des sphĂšres plus spacieuses que la nĂŽtre, et donc les esprits ont une intelligence que nous ne pouvons mĂȘme pas concevoir. Eh bien, va-t’en !
 retire-toi de ce sol mobile !
 montre enfin ton essence divine, que tu as cachĂ©e jusqu’ici ; et, le plus tĂŽt possible, dirige ton vol ascendant vers la sphĂšre, que nous n’envions point, orgueilleux que tu es ! Car, je ne suis pas parvenu Ă  reconnaĂźtre si tu es un homme ou plus qu’un homme ! Adieu donc ; n’espĂšre plus retrouver le crapaud sur ton passage. Tu es la cause de ma mort. Moi, je pars pour l’éternitĂ©, afin d’implorer ton pardon !
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Comte de Lautréamont
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ROMÉO. — Elle parle : oh, parle encore, ange brillant ! car lĂ  oĂč tu es, au-dessus de ma tĂȘte, tu me parais aussi splendide au sein de cette nuit que l’est un messager ailĂ© du ciel aux-regards Ă©tonnĂ©s des mortels ; lorsque rejetant leurs tĂȘtes en arriĂšre, on ne voit plus que le blanc de leurs yeux, tant leurs prunelles sont dirigĂ©es-en haut pour le contempler, pendant qu’il chevauche sur les nuages Ă  la marche indolente et navigue sur le sein de l’air. JULIETTE. — Ô RomĂ©o, RomĂ©o ! pourquoi es-tu RomĂ©o ? Renie ton pĂšre, ou rejette ton nom ; ou si tu ne veux pas, lie-toi seulement par serment Ă  mon amour, et je ne serai pas plus longtemps une Capulet. ROMÉO, Ă  part. — En entendrai-je davantage, ou rĂ©pondrai-je Ă  ce qu’elle rient de dire JULIETTE. — C’est ton nom seul qui est mon ennemi. AprĂšs tout tu es toi-mĂȘme, et non un Montaigu. Qu’est-ce qu’un Montaigu ? Ce n’est ni une main, ni un pied, ni un bras, ni un, visage, ni toute autre partie du corps appartenant Ă  un homme. Oh ! porte un autre nom ! Qu’y a-t-il dans un nom ? La fleur que nous nommons la rose, sentirait tout aussi bon sous un autre nom ; ainsi RomĂ©o, quand bien mĂȘme il ne serait pas appelĂ© RomĂ©o, n’en garderait pas moins la prĂ©cieuse perfection : qu’il possĂšde. Renonce Ă  ton nom RomĂ©o, et en place de ce nom qui ne fait pas partie de toi, prends-moi toute entiĂšre. ROMÉO. — Je te prends au mot : appelle-moi seulement : ton amour, et je serai rebaptisĂ©, et dĂ©sormais je ne voudrai plus ĂȘtre RomĂ©o. JULIETTE. — Qui es-tu, toi qui, protĂ©gĂ© par la nuit, viens ainsi surprendre les secrets de mon Ăąme ? ROMÉO. — Je ne sais de quel nom me servir pour te dire qui je suis : mon nom, chĂšre sainte, m’est odieux Ă  moi-mĂȘme, parce qu’il t’est ennemi ; s’il Ă©tait Ă©crit, je dĂ©chirerais le mot qu’il forme. JULIETTE. — Mes oreilles n’ont pas encore bu cent paroles de cette voix, et cependant j’en reconnais le son n’es-tu pas RomĂ©o, et un Montaigu ? ROMÉO. — Ni l’un, ni l’autre, belle vierge, si l’un ou l’autre te dĂ©plaĂźt. JULIETTE. — Comment es-tu venu ici, dis-le-moi, et pourquoi ? Les murs du jardin sont Ă©levĂ©s et difficiles Ă  escalader, et considĂ©rant qui tu es, cette place est mortelle pour toi, si quelqu’un de mes parents t’y trouve. ROMÉO. — J’ai franchi ces murailles avec les ailes lĂ©gĂšres de l’amour, car des limites de pierre ne peuvent arrĂȘter l’essor de l’amour ; et quelle chose l’amour peut-il oser qu’il ne puisse aussi exĂ©cuter ? tes parents ne me, sont donc pas un obstacle. JULIETTE. — S’ils te voient, ils t’assassineront. ROMÉO. — HĂ©las ! il y a plus de pĂ©rils, dans tes yeux que dans vingt de leurs Ă©pĂ©es : veuille seulement abaisser un doux regard sĂ»r moi, et je suis cuirassĂ© contre leur inimitiĂ©. JULIETTE. — Je ne voudrais pas, pour le monde entier, qu’ils te vissent ici. ROMÉO. — J’ai le manteau de la nuit pour me dĂ©rober Ă  leur vue et d’ailleurs, Ă  moins que tu ne m’aimes, ils peuvent me trouver, s’ils veulent : mieux vaudrait que leur haine mĂźt fin Ă  ma vie, que si ma mort Ă©tait retardĂ©e, sans que j’eusse ton amour ; JULIETTE. — Quel est celui qui t’a enseignĂ© la direction de cette place ? ROMÉO. — C’est l’Amour, qui m’a excitĂ© Ă  la dĂ©couvrir ; il m’a prĂȘtĂ© ses conseils, et je lui ai prĂȘtĂ© mes yeux. Je ne suis pas pilote ; cependant fusses-tu aussi Ă©loignĂ©e que le vaste rivage baignĂ© par la plus lointaine nier, je m’aventurerais pour une marchandise telle que toi.
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William Shakespeare (Romeo and Juliet)
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Car l’incapacitĂ© Ă  s’attaquer aux problĂšmes structurels s’accompagne d’une surexposition du trivial, encouragĂ©e par un systĂšme mĂ©diatique qui a perdu la tĂȘte et qui, fidĂšle Ă  la logique du marchĂ©, en est venu Ă  prĂ©fĂ©rer monter en Ă©pingle des conflits futiles plutĂŽt que d’analyser des problĂšmes rĂ©els, surtout en pĂ©riode de baisse des parts de marchĂ© de l’audiovisuel.
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David Van Reybrouck (Contre les Ă©lections)
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search rankings
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Le spécifique pour guérir un évÚnement malheureux (les trois quarts des évÚnements le sont) c'est une décision ; car elle a pour effet, par un brusque renversement de nos pensées, d'interrompre le flux de celles qui viennent de l'événement passé et dont elles prolongent la vibration, de le briser par un flux inverse de pensées inverses, venu du dehors, de l'avenir.
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Marcel Proust (Albertine disparue)
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Then he was told he couldn’t drive it. Such protection was licensed only for the cops and the FBI, and a few VIP commercial business concerns, which excluded working in murder and extortion, loansharking and staging successful stick-ups at newfangled theft-proof venues. Mickey Cohen was aghast. The bootlegger and bodyguard, purveyor of mayhem and mischief, followed through in the American way and in 1949 demanded his rights – his day in court. His legal team received a sympathetic hearing from the judge, who said he understood their client’s needs, given all the bombings and clattering shotguns aimed in the gangster’s direction. He’d make a deal. Mickey Cohen could drive his bulletproof Cadillac if he told the court who had given him permission to have the car tested at the gunnery range of the Los Angeles Police Department (LAPD). But Cohen was no stool pigeon. He’d rather not say.
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Mike Rothmiller (Frank Sinatra and the Mafia Murders)
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La langue d’origine, maternelle, demeure inarrachable. Mon français va donc mourir avant mĂȘme que ne meure mon corps ? Triste vĂ©ritĂ©. Mais je me considĂšrerai comme mort quand je serai mort en français. Car je n’existerai plus alors en tant que ce que j’ai voulu ĂȘtre , ce que je suis devenue de mon propre grĂ©, par ma souveraine dĂ©cision d’épouser la langue française.
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Akira Mizubayashi (Une langue venue d'ailleurs)
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« Personne parmi ceux qui sont venu aprĂšs les compagnons [du ProphĂšte] n'ont pu atteindre leur niveau (aux compagnons). Ceci est du au fait que la plupart des sciences que nous cherchons et sur lesquelles nous nous focalisons jour et nuit, telles la linguistique, la grammaire, la morphologie et les fondements de la jurisprudence, Ă©taient innĂ©s chez eux. Leur haute disposition intellectuelle ainsi que la lumiĂšre de la prophĂ©tie qui les irradiait (Ă  travers le ProphĂšte) les protĂ©geait de l'erreur et des divagations. Ils n'avaient donc pas besoin d'utiliser la logique ou d'autres sciences rationnelles. Lorsqu'AllĂąh a unit leur cƓur et grĂące Ă  Sa bontĂ©, Il a suscitĂ© la fraternitĂ© entre eux, et ils ne leur Ă©tait pas nĂ©cessaire de se prĂ©parer aux dĂ©bats et Ă  l'argumentation. GrĂące Ă  leur science, ils n'avaient pas besoin de sauvegarder ce qu'ils entendaient du Qur°ùn et de la Sunnah par le biais du ProphĂšte. Ils comprenaient rapportaient et appliquaient ce qu'ils entendaient du ProphĂšte de la meilleur des maniĂšres. Aucun des compagnons ne dĂ©battait ni ne polĂ©miquait Ă  propos du Qur°ùn car il n'y avait pas d'Ă©garement ni d'innovations. AprĂšs cette Ă©poque les Suivants (at tĂąbi'Ă»n) Ă©taient proche d'eux si l'on se rĂ©fĂšre Ă  leur rang [auprĂšs d'AllĂąh] et Ă  leur mĂ©thodologie. AprĂšs les Suivants vinrent leurs disciples directs. Le ProphĂšte a tĂ©moignĂ© des vertus de ces trois gĂ©nĂ©rations. Par la suite les Gens de l'Innovation et de l'Egarement qui Ă©taient peu nombreux Ă  l'Ă©poque des trois premiĂšres gĂ©nĂ©rations virent leur nombre augmenter. Ainsi, afin de dĂ©fendre l'IslĂąm, les savants parmi les Ahl Us Sunnah, durent se confronter Ă  eux et dĂ©battre de peur que les faibles d'esprit s'Ă©garent, et qu'on voit s'ajouter des choses qui sont Ă©trangĂšres Ă  la religion. Les arguments des Gens de l'Innovation Ă©taient de plus en plus influencĂ©s par les travaux des logiciens et d'autres Gens de l'HĂ©rĂ©sie qui par la suite prirent l'habitude de crĂ©er beaucoup de doutes pour les utiliser contre nous (les Ahl Us Sunnah). Si nous les avions laissĂ© faire ils auraient convaincu de nombreuses personnes faibles et ignorantes parmi les Musulmans ainsi que les juristes et les savants nĂ©gligents ; la croyance saine aurait Ă©tĂ© alors altĂ©rĂ©e et des Ă©garements auraient Ă©tĂ© introduits. Des innovations blĂąmables et des hĂ©rĂ©sies se seraient alors rĂ©pandues. Il n'Ă©tait pas possible pour un simple individu de leur rĂ©pliquer et il y avait des risques que leur mots ne soient pas compris par tous, car les gens ne s'y intĂ©ressaient pas eux-mĂȘmes. Le point de vue des innovateurs peut ĂȘtre uniquement rĂ©futĂ© par quelqu'un qui les comprends. Tant que l'innovateur n'est pas rĂ©futĂ©, sa croyance devient dominante : les ignorants, les rois, les dirigeants, et ceux en charge de la population se mettent Ă  croire alors que les paroles prononcĂ©es par l'innovateur sont vĂ©ridiques. C'est ce qui s'est justement passĂ© dans plusieurs contrĂ©es dans lesquelles les gens avaient moins d'aspirations [aux sciences religieuses] si on les compare aux gens des gĂ©nĂ©rations prĂ©cĂ©dentes. A cause de cela, il Ă©tait devenu obligatoire pour les gens par le biais desquels AllĂąh Ă  prĂ©servĂ© la croyance de Ses croyants vertueux de repousser les doutes Ă©mis par les hĂ©rĂ©tiques. En effet la rĂ©compense octroyĂ©e est de loin plus grande que la rĂ©compense accordĂ©e Ă  un soldat combattant dans le sentier d'AllĂąh. »
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Il est arrivĂ© que des EuropĂ©ens reviennent Ă  la foi chrĂ©tienne grĂące Ă  la lecture de GuĂ©non, en quoi ils ne paraissent pas avoir Ă©tĂ© dĂ©rangĂ©s par le fait que lui-mĂȘme avait adhĂ©rĂ© Ă  l’Islam et, au Caire oĂč il passa la fin de sa vie, Ă©tait devenu le cheikh Abd el-Wahid Yahya. D’autres de ses lecteurs occidentaux, attirĂ©s par la spiritualitĂ© soufique, devaient accomplir un cheminement semblable, ce qui ne pouvait manquer de leur faire approfondir les valeurs les plus authentiques de l’Islam et le sens de sa mission particuliĂšre Ă  la fin du prĂ©sent cycle cosmique en tant que derniĂšre RĂ©vĂ©lation venue conclure la tradition procĂ©dant d’Abraham (Ibrahim). Car l’un des thĂšmes majeurs traitĂ©s par GuĂ©non se rapporte Ă  l’interprĂ©tation des « signes des temps » dont il souligne la gravitĂ©, ce qui accentue son dĂ©saccord avec la mentalitĂ© moderne et sa croyance au progrĂšs. AprĂšs GuĂ©non, il est devenu plus difficile, mĂȘme en dehors du cercle de ses lecteurs, de regarder l’Islam comme un monde d’obscurantisme et d’arriĂ©ration. D’autres publications se rangeant, malgrĂ© certaines diffĂ©rences d’accentuation et d’interprĂ©tation, dans la mĂȘme perspective « traditionnelle » sont venues en complĂ©ter et en approfondir la comprĂ©hension. De celles-ci, la premiĂšre Ă  citer est Comprendre l’Islam, de Frithjof Schuon, interprĂšte incomparable en notre siĂšcle de la sagesse traditionnelle et des doctrines sacrĂ©es d’Orient et d'Occident. Cet ouvrage, souvent accueilli par les musulmans comme un dĂ©voilement, inattendu venant de l’Ouest, des vĂ©ritables dimensions spirituelles de leur propre religion, aura, plus gĂ©nĂ©ralement, apportĂ© la dĂ©monstration Ă©vidente que l’Islam, en notre temps et Ă  la suite des autres grandes religions rĂ©vĂ©lĂ©es, est expression providentielle de la vĂ©ritĂ© intemporelle et universelle. Cela Ă©tant Ă©tabli, Frithjof Schuon, dans plusieurs de ses autres livres, met en lumiĂšre les divers aspects de la piĂ©tĂ© et de la spiritualitĂ© musulmanes et soufiques, mais relĂšve aussi Ă  l’occasion que l’Islam, en face d’un Occident de plus en plus sĂ©cularisĂ© et promĂ©thĂ©en, n’échappe pas Ă  la dĂ©cadence spirituelle qui a envahi le monde entier et fait dĂ©gĂ©nĂ©rer toutes les religions, mĂȘme s’il en a retardĂ© l’expansion et amorti les effets. Il fournit dĂšs lors des critĂšres dĂ©cisifs pour juger de la vĂ©ritable situation de l’Islam dans le monde actuel et de la rĂ©alitĂ© de ce qui est couramment dĂ©signĂ© comme son « rĂ©veil ». La connaissance de l’Islam en Occident a encore bĂ©nĂ©ficiĂ©, depuis le milieu du siĂšcle, des contributions remarquables, particuliĂšrement en ce qui concerne la civilisation, les arts et le soufisme, de quelques auteurs se rattachant Ă  la mĂȘme « Ă©cole », comme le Suisse Titus Burckhardt, le Britannique Martin Lings ou mĂȘme l’Iranien Seyyed Hossein Nasr, Ă©minent spĂ©cialiste de l’histoire des sciences, dont l’Ɠuvre est largement disponible en langues europĂ©ennes. Plus proches de la perspective ouverte par Massignon se situent les ouvrages d’écrivains comme Louis Gardet, Henry Corbin ou Vincent Mansour Monteil, fort utiles Ă©galement Ă  qui souhaite se faire une idĂ©e objective de l’Islam et du monde musulman. Tout cela ne pouvait manquer d’exercer, bon grĂ© mal grĂ©, quelque influence sur l’islamologie relevant de l’orientalisme officiel et universitaire qui, depuis une trentaine d’annĂ©es, semble s’ĂȘtre un peu aĂ©rĂ©e et dĂ©barrassĂ©e d’un certain nombre de prĂ©jugĂ©s et d’idĂ©es fixes. En tout cas l’EuropĂ©en cultivĂ© d’aujourd’hui a incontestablement moins d’excuses que celui des gĂ©nĂ©rations prĂ©cĂ©dentes s’il persiste Ă  porter sur tout ce que recouvrent les mots « Islam » et « musulman » des jugements systĂ©matiquement dĂ©prĂ©ciatifs et procĂ©dant d’anciens prĂ©jugĂ©s. [...]
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Roger Du Pasquier (L'Islam entre tradition et révolution)
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« Villiers : Sire, vous vous intĂ©ressez au traitĂ© de Maestricht ? Au rĂ©fĂ©rendum ? - Le roi : Oh que oui ! Je suis votre campagne pour le non avec Pasqua et Seguin***. Vous parlez juste. - Nous ne sommes qu’une poignĂ©e. - Vous serez plus nombreux si vous faites comprendre aux Français que ce traitĂ© va dĂ©classer la France et perdre l’Europe. C’est une mauvaise action pour vous mais aussi pour le Maroc, car le centre de gravitĂ© de l’Europe va se dĂ©placer vers le monde anglo-saxon, et finalement vers l’AmĂ©rique. La dĂ©rive nordique Ă©loignera la France de son Histoire originelle, de sa parentĂ© affective : La MĂ©diterranĂ©e 

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Philippe de Villiers (Le moment est venu de dire ce que j'ai vu)
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Un quart d'heures plus tard, elle pĂ©nĂ©trait dans la chambre aprĂšs avoir gravi un escalier de service trĂšs raide, suivi d'un couloir obscur sur lequel donnait beaucoup de portes numĂ©rotĂ©es, toutes semblables derriĂšres lesquelles devait vivre tant bien que mal une jeunesse venue d'un peu partout pur tenter la grande aventure de la capitale et qui devait ĂȘtre fiĂšre d'avoir enfin rĂ©ussi - aprĂšs d'innombrables difficultĂ©s -Ă  trouver un gite, mĂȘme celui-ci Ă©tait misĂ©rable ...
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Guy des Cars (Sang d'Afrique)
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On a coutume, dans le monde occidental, de considĂ©rer l’islamisme comme une tradition essentiellement guerriĂšre et, par suite, lorsqu’il y est question notamment du sabre ou de l’épĂ©e (es-sayf), de prendre ce mot uniquement dans son sens le plus littĂ©ral, sans mĂȘme penser jamais Ă  se demander s’il n’y a pas lĂ  en rĂ©alitĂ© quelque chose d’autre. Il n’est d’ailleurs pas contestable qu’un certain cĂŽtĂ© guerrier existe dans l’islamisme, et aussi que, loin de constituer un caractĂšre particulier Ă  celui-ci, il se retrouve tout aussi bien dans la plupart des autres traditions, y compris le christianisme. Sans mĂȘme rappeler que le Christ lui-mĂȘme a dit : « Je ne suis pas venu apporter la paix, mais l’épĂ©e », ce qui peut en somme s’entendre figurativement, l’histoire de la ChrĂ©tientĂ© au moyen Ăąge, c’est-Ă -dire Ă  l’époque oĂč elle eut sa rĂ©alisation effective dans les institutions sociales, en fournit des preuves largement suffisantes ; et, d’autre part, la tradition hindoue elle-mĂȘme, qui certes ne saurait passer pour spĂ©cialement guerriĂšre, puisqu’on tend plutĂŽt en gĂ©nĂ©ral Ă  lui reprocher de n’accorder que peu de place Ă  l’action, contient pourtant aussi cet aspect, comme on peut s’en rendre compte en lisant la BhagavadgĂźtĂą. À moins d’ĂȘtre aveuglĂ© par certains prĂ©jugĂ©s, il est facile de comprendre qu’il en soit ainsi, car dans le domaine social, la guerre, en tant qu’elle est dirigĂ©e contre ceux qui troublent l’ordre et qu’elle a pour but de les y ramener, constitue une fonction lĂ©gitime, qui n’est au fond qu’un des aspects de la fonction de « justice » entendue dans son acception la plus gĂ©nĂ©rale. Cependant, ce n’est lĂ  que le cĂŽtĂ© le plus extĂ©rieur des choses, donc le moins essentiel : au point de vue traditionnel, ce qui donne Ă  la guerre ainsi comprise toute sa valeur, c’est qu’elle symbolise la lutte que l’homme doit mener contre les ennemis qu’il porte en lui-mĂȘme, c’est-Ă -dire contre tous les Ă©lĂ©ments qui, en lui, sont contraires Ă  l’ordre et Ă  l’unitĂ©. Dans les deux cas, du reste, et qu’il s’agisse de l’ordre extĂ©rieur et social ou de l’ordre intĂ©rieur et spirituel, la guerre doit toujours tendre Ă©galement Ă  Ă©tablir l’équilibre et l’harmonie (et c’est pourquoi elle se rapporte proprement Ă  la « justice »), et Ă  unifier par lĂ  d’une certaine façon la multiplicitĂ© des Ă©lĂ©ments en opposition entre eux. Cela revient Ă  dire que son aboutissement normal, et qui est en dĂ©finitive son unique raison d’ĂȘtre, c’est la paix (es-salĂąm), laquelle ne peut ĂȘtre obtenue vĂ©ritablement que par la soumission Ă  la volontĂ© divine (el-islĂąm), mettant chacun des Ă©lĂ©ments Ă  sa place pour les faire tous concourir Ă  la rĂ©alisation consciente d’un mĂȘme plan ; et il est Ă  peine besoin de faire remarquer combien, dans la langue arabe, ces deux termes, el-islĂąm et es-salĂąm, sont Ă©troitement apparentĂ©s l’un Ă  l’autre.
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René Guénon (Symbols of Sacred Science)
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Oui, notre chasse n'est pas amusante. Nous mourons en silence et sans larmes, sans simagrĂ©e aucune. Et puis aprĂšs ? N'est-ce pas notre droit ? N'est-ce pas assez de mourir ? Faudrait-il encore vous distraire ? Notre souverainetĂ© nous l'interdit. Nous subirons bravement la chasse, voilĂ  tout, aussi bravement que nous pourrons, en bons loups gris qui savent leur mĂ©tier : courir et se taire longtemps. Nous avons de bonnes jambes et parfois du courage. Nous ne nous dĂ©roberons pas. Nous courrons jusqu'au bout de nos forces, au bout de notre vie, au bout de notre peine, « perçant toujours droit en avant ». Et quand nous serons au bout de notre vie, Ă  la fin de nos forces, au terme de nos peines, nous tomberons, haletants. Mais nous jouerons encore au grand jeu de la mort. Nous vous regarderons toujours, avec une insistance dĂ©placĂ©e qui vous mettra, malgrĂ© votre fausse victoire, dans un Ă©tat de profond malaise. Nous sommes durs Ă  mourir, nous les loups. Nous regardons la vĂ©ritĂ© en face. CouchĂ©s Ă  terre, nous verrons luire la lame de l'arme funĂšbre et nous ne broncherons pas. Nous ne chercherons pas Ă  fuir. Nous n'y songerons mĂȘme pas. A peine demeurera-t-il en nous un peu de colĂšre, que vous lirez dans notre regard. Mais vous n'y verrez pas de crainte. Simplement, tandis que vous nous tuerez, nous vous regarderons fixement, de nos yeux perçants qui brillent dans la nuit. Et vous pressentirez alors, avec un frisson d'Ă©pouvante, que de longues annĂ©es plus tard encore, le souvenir de ce regard pĂ©nĂ©trant vous hantera et gĂątera votre sommeil. Car nous vous aurons regardĂ©s sans haine, sans amertume, sans aucune considĂ©ration. Au moment de notre mort, nous vous bouleverserons par notre indiffĂ©rence. Nous vous frapperons d'angoisse, du fond de notre Ă©loignement. Vous porterez en nous la mort mais, par notre seul regard venu de si loin, nous vous frapperons Ă  mort Ă  votre tour. Par ces yeux brillants, devenus vitreux, ne vous voyant mĂȘme pas, vous serez foudroyĂ©s. L'immense Ă©tendue de notre dĂ©tachement vous brisera ! Et, frappĂ©s de terreur, vous n'oserez pas mĂȘme nous manger, chiens !
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Michel Bataille (L'arbre de Noël)
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Une espĂšce suffisamment capable de provoquer le changement climatique est Ă©galement capable d’arrĂȘter le changement climatique, mais seulement si nous rĂ©alisons nos erreurs Ă  temps – et ce moment est venu, car plus tard, il sera trop tard.
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Abhijit Naskar (L'humain Impossible: Cent Sonnets pour Ma Famille Mondiale (French Edition))
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Achats Il me semblait, le souvenir est tellement clair Que j’étais dans un grand magasin alimentaire SaturĂ© de byzantines effluves : Vanille, cannelle, olives. Un magasin comme une citĂ© autour Mais perdu dans le clair-obscur. Palpitaient de temps en temps des lumiĂšres Venant du rayon des denrĂ©es Ă©trangĂšres Vers les boutiques secondaires Avec du linge et des lampadaires quand, a travers la vitre souillĂ©e, Je t’ai vue mĂ©langer une sorte de pĂątĂ©e, Pour assaisonner les harengs ou maquereaux Et soudainement je suis tombĂ© amoureux. Alors tu as souri avec les paupiĂšres, Tu as touchĂ© des soupapes lĂ©gĂšres, Tu as rangĂ© les boites de conserves de goujon, Tu as secouĂ© tes mĂšches, essuyĂ© tes mains au blouson Et devant moi tu es venue. T’étais petite, le regard un peu embu, Tu te tenais, pieds nus et toute rose, Comme dans les photos d’enfance on gardait la pose Et tu m’as dit que mĂȘme si pour moi seul vivais Dans des chambres, magasins, ou tramways, Il ne sera rien de pareil, jamais Car mon ĂȘtre entier Ă©tait changĂ© Et peut-ĂȘtre il ne te reste souvenance Des temps heureux vĂ©cus Ă  l’Assistance La façon dont ensemble on se gaussait En sortant nos doigts de la couette matelassĂ©e. Alors vers les manufactures je me suis tournĂ© Et acheter plein de choses j’ai commencĂ© Sans aucun choix, sans logique, En souvenir des saisons devenues Ă©piques. * traduit du roumain par Cindrel Lupe
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Leonid Dimov
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Le dĂ©sastre commence au stade du faire-part de naissance : ce n'est plus Évelyne et Jacques qui font part de la venue au monde d'Antoine, mais Antoine qui fait savoir qu'il est arrivĂ© chez Évelyne et Jacques. Le parent Ă©merveillĂ© fait circuler sur Internet des photos de famille miĂšvres, montre Ă  qui veut (et qui ne veut pas) des films vidĂ©o de son enfant prenant le bain ou dĂ©ballant des cadeaux de NoĂ«l. Il circule avec un badge « bĂ©bĂ© Ă  bord » sur la lunette arriĂšre de son auto : une sorte d'image pieuse des temps modernes, aussi utile qu'un gri-gri magique pour conjurer le mauvais sort. Il prend au mot toute personne qui lui demande poliment « Comment va le petit ? », comme on dirait « bonjour », sans attendre forcĂ©ment de rĂ©ponse. Car le parent gaga se sent obligĂ© de tenir la terre entiĂšre au courant des progrĂšs fulgurants de sa progĂ©niture (« Oscar va sur le pot », « Alice fait ses nuits », « NoĂ© a dessinĂ© un bonhomme de neige incroyablement ressemblant », « Hier, Ulysse a dit Papa caca », « Malo passe en CM2 »).
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Corinne Maier (No Kid: Quarante raisons de ne pas avoir d'enfant)
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Je vous demandais tout Ă  l'heure si vous aviez aimĂ© ; vous m'avez rĂ©pondu comme un voyageur Ă  qui l'on demanderait s'il a Ă©tĂ© en Italie ou en Allemagne, et qui dirait : oui j'y ai Ă©tĂ© ; puis qui penserait Ă  aller en Suisse, ou dans le premier pays venu. Est-ce donc une monnaie que votre amour pour qu'il puisse passer ainsi de main en main jusqu'Ă  la mort ? Non, ce n'est pas mĂȘme une monnaie ; car la plus mince piĂšce d'or vaut mieux que vous, et dans quelque main qu'elle passe, elle garde son effigie.
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Alfred de Musset (On ne badine pas avec l'amour.)
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La guerre d'indépendance des treize colonies fût un point tournant de notre histoire. Elle a été d'un cÎté bénéfique pour nous car elle mena à l'Acte de Québec, mais d'un autre, avec la venue des loyalistes, elle allait changer à jamais notre visage démographique.
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Sylvain Gauthier
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La guerre d'indépendance des treize colonies fût un point tournant de notre histoire. Elle a été d'un cÎté bénéfique pour nous car elle mena à l'Acte de Québec, mais d'un autre, avec la venue des loyalistes, elle allait changer à jamais le visage de notre démographie.
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Sylvain Gauthier
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The entry to these events is hideously embarrassing. You’re picked up and driven to the venue, where you join a queue of cars some distance away. Someone comes to the window, checks who’s in the car and speaks into a radio. At the appropriate time, your car is allowed to move forward to the drop-off point, and you get out to a barrage of cameras. You then walk the red carpet, where photographers shout at you to look this way and that. It feels very much like being a lesser prize on a game-show conveyor belt. If someone more famous turns up, you’re abandoned, or if you turn up and the person ahead is less famous than you, they abandon them. It all feels coldly brutal, and I genuinely don’t like it, but it’s all part and parcel of going to those events.
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Gary Numan ((R)evolution: The Autobiography)
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If she was to plan this again – which by definition she wouldn't be – she would have taken geography into account more. In particular, she would have selected a virginity-removal partner who came from down the country, or better yet, abroad. That way, they would have their own student digs. Matt, like herself, came from Dublin and hence lived at home. This meant the only venue open to them had been his mother's car.
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Caimh McDonnell (The Day That Never Comes (Dublin Trilogy publication order, #2; Dublin Trilogy chronological order, #7))
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Je veux vous dire qu'il y a dans ce monde des Ăąmes fabuleuses dont on ne soupçonne pas l'existence. Leur destinĂ©e a permis de changer le cours de votre histoire. Certains ĂȘtres sur votre terre ne sont pas encore conscients de leur force ni de leur pouvoir, car ils ont oubliĂ© leur origine, leur source, leurs racines... Avant de vous raconter l'Ă©veil de ces jeunes Ă  leur prĂ©cieux don, je souhaite que vous rĂ©alisiez qu'ils ne sont pas diffĂ©rents de vous. Vous ĂȘtes aussi des Ă©lus accomplissant chaque jour des merveilles dont les Ă©chos se rĂ©percutent partout dans le cosmos. La venue de ce livre dans votre vie n'est pas le fruit du hasard. Il est temps de vous reconnaĂźtre, et d'accepter que vous ĂȘtes l'un d'eux. C'est le moment de diffuser votre lumiĂšre et de la joindre Ă  celle des autres, afin que votre monde puisse se dĂ©ployer, telle une Ă©toile Ă©clairant l'univers! - L'archange Michel
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Lyne Drouin (Mikaelle Angel - Le cercle des initiés (French Edition))
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« Les soixante-et-dix semaines sont abrĂ©gĂ©es sur ton peuple et sur la sainte citĂ©, afin que la prĂ©varication soit consommĂ©e et que le pĂ©chĂ© prenne fin, et que l'iniquitĂ© soit effacĂ©e et expiĂ©e, et que la justice Ă©ternelle paraisse, et que la vision et la prophĂ©tie soient accomplies, et que le saint des saints recoive l'onction. Sache donc et comprends : Depuis cette prophĂ©tie et la rĂ©Ă©dification de JĂ©rusalem jusqu'au Christ roi, il y aura sept semaines et soixante-deux semaines; et de nouveau seront Ă©difiĂ©es la place publique et les murailles, et les temps seront renouvelĂ©s, et aprĂšs soixante-deux semaines le Christ sera mis Ă  mort, et il n'y aura pas de jugement pour lui ; et de concert avec le roi qui doit venir, il dissipera la citĂ© et le sanctuaire ; et un nouveau cataclysme en exterminera les habitants, et jusqu'Ă  la fin de la guerre la destruction les dĂ©cimera; et il confirmera l'alliance Ă  plusieurs dans une semaine, et au milieu d'une semaine l'oblation et le sacrifice cesseront, et l'abomination de la dĂ©solation sera dans le temple, et persĂ©vĂ©rera jusqu'Ă  la consommation des temps. Et au milieu d'une semaine, il ne s'Ă©lĂšvera plus de parfums de l'autel des sacrifices, et la destruction Ă©tendra 82 ses ravages jusqu'Ă  la consommation, et en quelque sorte, jusqu'Ă  l'anĂ©antissement de l'oblation. » Il est donc Ă©vident que le temple a Ă©tĂ© reconstruit dans les sept premiĂšres semaines ; car le fait se trouve dans Esdras. Ainsi, le Christ est devenu roi des Juifs, aprĂšs l'accomplissement des sept semaines ; et durant les soixante-deux semaines la JudĂ©e entiĂšre s'est reposĂ©e dans une paix profonde qu'aucune guerre n'a troublĂ©e; et notre Seigneur JĂ©sus-Christ, le Saint des Saints, Ă©tant alors venu et ayant accompli la vision et la prophĂ©tie, a Ă©tĂ© oint par l'esprit du PĂšre dans la chair qu'il avait revĂȘtue. La royautĂ© du Christ appartient donc Ă  ces soixante-deux semaines et Ă  la semaine unique, comme a dit le prophĂšte. La moitiĂ© de la semaine suivante occupe la fin du rĂšgne de NĂ©ron, et part de l'Ă©poque oĂč cet empereur mit l'abomination dans la ville sainte de JĂ©rusalem ; et la seconde moitiĂ© de cette semaine le vit pĂ©rir lui-mĂȘme, ainsi que Galba, Othon et Vitellius; elle vit Ă©galement l'Ă©lection de Vespasien Ă  l'empire, la destruction de JĂ©rusalem et la dĂ©solation du temple. Pour celui qui peut comprendre, il est Ă©vident que les choses se sont rĂ©alisĂ©es comme le prophĂšte les avait annoncĂ©es.
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Clement of Alexandria (Miscellanies (Stromata))
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Je n'ai jamais vu le Sheikh Ahmed, qui Ă©tait encore trĂšs peu connu Ă  l'Ă©poque dĂ©jĂ  lointaine oĂč j'Ă©tais en AlgĂ©rie [Ă  SĂ©tif, durant l'annĂ©e scolaire 1917-1918], et d'ailleurs je n'ai pas eu l'occasion d'aller dans la province d'Oran; c'est seulement beaucoup plus tard que je suis entrĂ© en correspondance avec Mostaganem par l'entremise de Taillard. Quant au 1er voyage de Sh.[eikh] A.[ĂŻssa] [F. Schuon], voici ce qu'il en est exactement : quand il m'a annoncĂ© qu'il partait pour l'AlgĂ©rie, sa lettre m'est arrivĂ©e trop tard pour qu'une rĂ©ponse puisse encore lui parvenir avant la date de son dĂ©part, de sorte que je n'ai pas pu lui donner alors une indication quelconque; tout ce que j'ai pu faire et ce que j'ai fait Ă©tait d'invoquer pour lui la barakah de Sidi Abul-Hassan [ash-ShĂądhilĂź], en demandant qu'il soit conduit auprĂšs du Sheikh Ahmed, et c'est ce qui est arrivĂ© en effet, Ă  la suite d'un ensemble de circonstances assez singuliĂšres comme vous le savez; je dois dire que lui-mĂȘme n'a jamais rien su de cela, car j'ai trouvĂ© inutile de lui en parler. Pour ce qui est de la suite, c'est lui qui me l'a racontĂ© la 1re fois qu'il est venu ici: Ă  son arrivĂ©e, il n'a pas pu voir le Sheikh Ahmed qui Ă©tait souffrant, et ceux qui l'ont reçu lui ont dĂ©clarĂ© que, ne le connaissant pas, ils ne pouvaient pas l'admettre Ă  sĂ©journer Ă  la zawĂźyah; au cours de la conversation, il lui est arrivĂ© de prononcer mon nom, je ne sais Ă  quel propos, et l'attitude Ă  son Ă©gard a changĂ© aussitĂŽt : on lui a dit alors qu'on venait justement de recevoir une lettre de moi le jour mĂȘme, et, bien que naturellement il n'y ait eu dans cette lettre rien le concernant, cette coĂŻncidence a Ă©tĂ© interprĂ©tĂ©e comme un signe favorable, de sorte qu'on l'a autorisĂ© Ă  rester. Quelques jours plus tard, il m'a Ă©crit pour me faire savoir oĂč il Ă©tait, mais il ne savait pas encore de quoi il s'agissait en rĂ©alitĂ© ni ce que c'Ă©tait que la tarĂźqah; c'est en lui rĂ©pondant que je lui ai donnĂ© des explications qui l'ont dĂ©terminĂ© Ă  demander son rattachement; il ne s'agit donc pas d'une lettre qui lui aurait Ă©tĂ© renvoyĂ©e de France comme vous l'avez entendu dire, puisque je n'avais pas pu lui Ă©crire avant son dĂ©part. Vous voyez par tout cela que je pourrais bien dire, sans exagĂ©ration, que sans moi il n'y aurait jamais eu de Sh. A. ! - Je vous disais la derniĂšre fois qu'il n'y avait aucune diffĂ©rence entre son cas et celui des autres moqaddem qui ont cessĂ© d'entretenir des relations avec Mostaganem; il y en a cependant une qui, en un certain sens, serait Ă  son dĂ©savantage : c'est que les autres avaient Ă©tĂ© nommĂ©s par le Sheikh Ahmed, tandis que lui ne l'a Ă©tĂ© qu'aprĂšs sa mort et par le Sheikh Adda. 16 septembre 1950 [Cahiers de l'UnitĂ© n°13, Stanislas Ibranoff, RenĂ© GuĂ©non et la tradition hindoue par Renaud Fabbri]
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René Guénon
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I usually don't know these women. I literally don't know their names sometimes. More often than not, I meet them when I step into the car my manager sends to pick me up. And then the minute we walk into whatever venue we're going to, they go talk to Leonardo DiCaprio or Andy Cohen, or one of the Desperate Housewives-" "Do you mean the Real Housewives?" she asked as an impish smile overtook her face. "I mean, maybe they're snubbing you to go talk to Teri Hatcher...
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Bethany Turner (Hadley Beckett's Next Dish)
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mon tĂ©moignage est vrai, car je sais d'oĂč je suis venu et oĂč je vais; mais vous, vous ne savez d'oĂč je viens
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Louis Segond (La Bible, è–ç¶“äž­æł•ć°ç…§ç‰ˆ (Chinese-French Bible) (French Edition))
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L'Ă©conomie est devenue le succube de l'homme. Toute notre vie est dĂ©terminĂ©e par l'Ă©conomie. Je pense que la grande bataille de notre avenir sera la bataille contre l'Ă©conomie qui domine nos vies, la bataille pour le retour Ă  une forme de spiritualitĂ© - qu'on peut appeler religiositĂ©, si l'on veut - Ă  laquelle on puisse s'adresser. Car c'est une constante dans l'histoire de l'humanitĂ©, ce dĂ©sir de savoir ce qu'on est venu faire sur Terre. Il nous faut de nouveaux modĂšles de dĂ©veloppement. Pas seulement la croissance, mais Ă©galement la parcimonie. Tu vois, Folco, je dis, moi, qu'il faut se libĂ©rer des dĂ©sirs. Mais, prĂ©cisĂ©ment Ă  cause du systĂšme pervers de notre sociĂ©tĂ© de consommation, notre vie est entiĂšrement axĂ©e autour des jeux, du sport, de la nourriture, des plaisirs. La question est de savoir comment sortir de ce cercle vicieux : petit Ă  petit, l'oiseau fait son nid. Mais, putain, ce systĂšme nous impose des comportements qui sont complĂštement absurdes. On ne veut pas certaines choses, mais le systĂšme de la sociĂ©tĂ© de consommation nous sĂ©duit et nous convainc de dĂ©sirer ces choses-lĂ . Toute notre vie dĂ©pend de ce mĂ©canisme. Il suffit pourtant de dĂ©cider de ne pas participer Ă  ce systĂšme en rĂ©sistant, en jeĂ»nant ; alors, c'est comme si on utilisait la non-violence contre la violence. Finalement, Ă  quoi bon toute cette violence ? Ils ne vont tout de mĂȘme pas nous les enfourner dans la gueule, leurs trucs ! Ce qu'il faut, c'est un effort spirituel profond, une rĂ©flexion profonde, un rĂ©veil profond. Ce qui, du reste, a quelque chose Ă  voir avec la vĂ©ritĂ©, dont plus personne ne se soucie. Et lĂ , une fois de plus, Gandhi Ă©tait extraordinaire. Il cherchait la vĂ©ritĂ©, ce qui est derriĂšre tout. "Avant, je croyais que Dieu Ă©tait la vĂ©ritĂ©. Maintenant, je dirais que la vĂ©ritĂ© est Dieu." (p. 459-460)
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Tiziano Terzani (La fine Ăš il mio inizio)
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Quand tout change pour toi la Nature est la mĂȘme Et le mĂȘme soleil se lĂšve sur tes jours. Ami Vous ĂȘtes mort pour mon amour Et je meurs, ami, de tendresse Car je n’ai pu venir Ă  temps Ni n’ai pu forcer le destin Pour vous guĂ©rir de votre mal. Si je fusse Ă  temps venue La vie je vous eusse rendue Et parlez doucement Ă  vous, De l’amour qui fut entre nous.
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BenoĂźte Groult (La Touche Ă©toile)
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Dans la traduction de Mario Roques (in Âmes en peine, 1946), La rue de l’enfance : II. Quand est venu au monde mon plus jeune frĂšre, la rue l’attendait Ă  la porte. Il ne savait pas : il Ă©tait si petit ! Sa demeure, alors, Ă©tait un berceau blanc ; les mains de sa mĂšre Ă©taient la seule rue par laquelle il pouvait passer ; les yeux de sa mĂšre, les seules fenĂȘtres par lesquelles il pouvait voir. Alors, il savait seulement pousser des cris, et on l’appelait le Prince qui piaille. Bien du temps Ă  passer avant qu’il ne commence Ă  marcher Ă  quatre pattes dans le moelleux domaine du tapis. LĂ , il a vagabondĂ© en libertĂ©, en compagnie d’un agnelet de bois Ă  roulettes, au corps dodu et sombre comme un raisin de laine. Il le conduisait Ă  travers les prairies de tissu, mais on aurait dit que le berger c’était plutĂŽt le petit agneau, car il ne faisait que regarder, tandis que l’enfant semblait brouter le tapis, en mĂąchonnant. LĂ , il s’est Ă©garĂ© Ă  travers la forĂȘt de pieds de chaise et de tables, repaire des ours, des loups, des tigres et d’autres animaux sauvages de peluche ou de carton. LĂ , il a aperçu les premiers oiseaux et il a entendu les premiers gazouillements. C’était les mouches et leur bourdonnement. LĂ , il a peinĂ© en vain pour passer les collines de tabourets, sous lesquels le chat se taillait un tunnel. Combien de fois la queue du matou, telle une fumĂ©e blanche, n’a-t-elle pas provoquĂ© sa colĂšre d’enfant ! LĂ , ses yeux se sont Ă©merveillĂ©s Ă  regarder dans l’ñtre la forĂȘt d’or des flammes qui peu Ă  peu s’apaise, se transforme en automne cuivrĂ© et se rĂ©pand en grenades couleur de rubis pour mourir sous la cendre.
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Ionel Teodoreanu (Uliƣa copilăriei; În casa bunicilor)
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Je m'appelle Ficuța–diminutif roumain de Sophie–ou plutĂŽt, je m'appelais ainsi, car je suis morte. Disparue de ce monde depuis plus d'un demi-siĂšcle dĂ©jĂ , assassinĂ©e sans pitiĂ© par des Allemands en mer Noire. Je dis bien : par des Allemands et non par des Nazis, car le carnage a Ă©tĂ© perpĂ©trĂ© par une unitĂ© de la marine germanique, froidement et en pleine connaissance de ce qu'elle anĂ©antissait ainsi plus de 300 vies d'enfants et d'adultes–pour l'unique raison de notre naissance dans des familles juives
 Les morts ne vivent plus, physiologiquement du moins. Mais moi, je suis privilĂ©giĂ©e – je ne suis certainement pas la seule dans ce cas. J'ai vĂ©cu intensĂ©ment depuis cette nuit terrible du 5 aoĂ»t 1944, Ă  travers mes parents et mon frĂšre que j'ai torturĂ©s malgrĂ© moi par le souvenir, rappel constant des conditions atroces dans lesquelles j'ai quittĂ© la vie terrestre. Je ne suis mĂȘme pas sous terre, puisque je n'ai pas de tombe. Mon corps n'avait vĂ©cu que 19 ans lorsqu'il fut dĂ©chiquetĂ© par des bombes allemandes, trouĂ© par des balles des mitrailleuses maniĂ©es par des marins germaniques, consumĂ© par les flammes de l'embrassement qu'avaient dĂ©clenchĂ© Ă  bord du Mekfure les projectiles allemands, noyĂ©, englouti par les flots de la mer Noire, dĂ©vorĂ© par les poissons
 Je ne suis nulle part, mais j'ai habitĂ© ensuite Ă  tel point mes parents et mon frĂšre qu'il me semble avoir bĂ©nĂ©ficiĂ© d'un prolongement quasi-physiologique. Ce dernier dur encore aujourd'hui Ă  travers mon frĂšre aprĂšs la disparition de nos parents qui ont quittĂ©, eux aussi, ce monde, meurtris qu'ils Ă©taient, atrocement affligĂ©s par mon assassinat, malheureux comme les mots ne peuvent le dire, jusqu'Ă  leur propre fin. Je m'appelle donc Ficuța. Je suis venue au monde un soir de 1925, le 21 mars, jour du printemps, Ă  Bucarest, strada Justiției (rue de la Justice, nom que je n’appellerai pas « prĂ©destiné »). Et voici le tĂ©moignage que je voudrais confier Ă  tous ceux qui ont la chance de vivre en paix dans un monde meilleur que celui damnĂ© qui fut le mien, le nĂŽtre. N'oubliez pas que ce qu'est le passĂ© pour vous fut le prĂ©sent pour nous, ĂȘtres disparus dans la tourmente. Pour nous, l'indicible souffrance n'appartient pas Ă  l'histoire. Nous l'avons vĂ©cue et en sommes morts. Je donne maintenant mandat Ă  mon frĂšre pour dĂ©vider devant vous le fil de ma triste histoire, de mon existence et de ma mise Ă  mort. (Mandat posthume)
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Albert Finkelstein (Etre Ou Ne Pas Naitre: Chronique de L'Holocauste En Roumanie)
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RĂȘve de sang Le temps est venu oĂč, la nuit, je baigne dans la sueur. Le rĂȘve avertit, toujours, sans cesse, trĂšs colorĂ© en rouge : les murs sont de sang. Les murs pour lesquels mon pĂšre, noir et fou, est mort brĂ»lĂ©. À prĂ©sent, lĂ -bas, une race blonde, privĂ©e de douleur, prĂ©pare, sans violence, son silence. Je glisse les mains sous la porte qui, autrefois, m'enfermait avec le fils dans le lieu enseveli dans mes propres poumons, entre mes cuisses malades et humbles qui cachaient la peur : par plaisir. Mais le plaisir, Ă  prĂ©sent, est un vase noir dans lequel j'Ă©goutte mes longues larmes hors de la grotte obscure de la mort ; car la mort est une grotte dans laquelle le temps est devenu l'esclave, enchaĂźnĂ©, qui se tait. Au-delĂ , la forĂȘt de bouleaux, immuable. (traduit du roumain par Alain Paruit)
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Angela Marinescu