Une Maman Quotes

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Quelqu'un que l'on aime, que l'on aime vraiment, faut parfois oser le laisser partir loin. Ou savoir l'attendre longtemps. C'est une vraie preuve d'amour, la seule, peut-être.
Michel Bussi (Maman a tort)
- D'après toi, pourquoi es-tu ici, Oskar ? - Je suis ici, docteur, parce que maman est inquiète que la vie me mette devant des difficultés insurmontables. - Est-ce qu'elle a raison de s'inquiéter ? - Pas vraiment. La vie est une difficulté insurmontable.
Jonathan Safran Foer
Vous savez, une pute, c'est une belle qui a grandi trop vite. Même si vous pensez que c'est juste une pute, je le sais et je vous le dis, une pute, c'est une maman aussi
Sofia Aouine (Rhapsodie des oubliés)
J'ai l'impression d'être une grenade, maman. Je suis une grenade dégoupillée et, à un moment donné, je vais exploser. Alors j'aimerais autant limiter le nombre de victimes, OK ? Je suis une grenade. Je ne veux pas voir de gens. Je veux lire des livres, réfléchir et être avec vous, parce-que vous, je ne peux pas faire autrement que de vous faire du mal, vous être déjà dedans jusqu'au cou. Alors laissez-moi faire ce que je veux. Je ne fais pas une dépression. Je n'ai pas besoin de sortir. Et je ne peux pas être une ado normale parce-que je suis une grenade.
John Green (The Fault in Our Stars)
Si monsieur votre père daigne éjaculer quelquefois dans votre petite bouche, acceptez cela les yeux baissés, et comme un grand honneur dont vous n’êtes pas digne. Surtout n’allez pas ensuite vous en vanter comme une sotte à l’oreille de votre maman.
Pierre Louÿs (The Young Girl's Handbook of Good Manners for Use in Educational Establishments (Wakefield Handbooks))
Cela pose un problème que...?" "Que tu ne sois pas juif? Pas le moins du tout, dit maman en riant. Ni mon mari ni moi n'accordons d'importance à la différence de l'autre. Bien au contraire, nous avons toujours pensé que'elle était passionnante et source de multiples bonheurs. Le plus important, quand on veut vivre à deux toute une vie, est d'etre sur que l'on ne s'ennuiera pas ensemble. L'ennui dans un couple, c'est lui qui tue l'amour. Tant que tu feras rire Alice, tant que tu lui donneras l'envie de te retrouver, alors que tu viens à peine de la quitter pour aller travailler, tant que tu seras celui dont elle partage les confidences et à qui elle aime aussi se confier, tant que tu vivras tes reves avec elle, meme ceux que tu ne pourras pas réaliser, alors je suis certaine que quelles que soient tes origines, la seule chose qui sera étrangère à votre couple sera le monde et ses jaloux.
Marc Levy (Les Enfants de la liberté)
- Viens t’agenouiller avec moi près de la fenêtre, David, et prions pour que ta maman se sente bien demain, et que rien n’arrive à ton papa ce soir, et que toi et moi… que toi et moi ne souffrions pas trop, ni demain, ni jamais. Cela m’avait l’air d’une prière magnifique, alors j’ai regardé par la fenêtre et j’ai commencé, mais mes yeux sont tombés sur la Bible de néon, en dessous de nous, et je n’ai pas pu continuer. Et puis j’ai vu les étoiles du ciel qui brillaient autant que la belle prière et j’ai recommencé, et la prière est venue sans que j’aie à réfléchir, et je l’ai offerte aux étoiles et au ciel de la nuit.
John Kennedy Toole (The Neon Bible)
Certes, le beau visage de ma mère brillait encore de jeunesse ce soir-là où elle me tenait si doucement les mains et cherchait à arrêter mes larmes ; mais justement il me semblait que cela n’aurait pas dû être, sa colère eût été moins triste pour moi que cette douceur nouvelle que n’avait pas connue mon enfance ; il me semblait que je venais d’une main impie et secrète de tracer dans son âme une première ride et d’y faire apparaître un premier cheveu blanc. Cette pensée redoubla mes sanglots, et alors je vis maman, qui jamais ne se laissait aller à aucun attendrissement avec moi, être tout d’un coup gagnée par le mien et essayer de retenir une envie de pleurer.
Marcel Proust (Swann’s Way (In Search of Lost Time, #1))
Tout ce que je ressens est décuplé. Je grouille d’émotions, je fourmille de sentiments. Je pleure souvent. De tristesse, de joie, de rage. Je m’oublie au bénéfice des autres. J’ai tellement d’empathie, je peux tellement comprendre les autres que j’en suis influençable. Je suis incapable d’avoir un avis tranché. Je ne m’aime pas. Mais ce n’est pas grave, tant que les autres m’aiment. Je me juge constamment. Avec sévérité. Mon cerveau n’est jamais au repos, mon imagination est une machine de guerre. Quand je regarde un film, quand j’utilise un objet, je me demande ce que font les comédiens à cet instant précis, quelle est la vie de celui qui l’a fabriqué, qui vit là. Je suis toujours en hypervigilance. Je sursaute quand je croise maman dans le couloir, je crie quand Lily entre dans la salle de bains sans frapper. Lorsque j’entends parler d’un fait divers, je me mets à la place des victimes. Je vis les scènes comme si j’y étais. Je suis lucide. Trop.
Virginie Grimaldi (Il est grand temps de rallumer les étoiles)
- Maman, pourquoi les nuages vont dans un sens et nous dans l'autre ? Isaya sourit, caressa la joue de sa fille du bout des doigts. - Il y a deux réponses à ta question. Comme à toutes les questions, tu le sais bien. Laquelle veux-tu entendre ? - Les deux. -Laquelle en premier alors ? La fillette plissa le nez. - Celle du savant. - Nous allons vers le nord parce que nous cherchons une terre où nous établir. Un endroit où construire une belle maison, élever des coureurs et cultiver des racines de niam. C'est notre rêve depuis des années et nous avons quitté Al-Far pour le vivre. - Je n’aime pas les galettes de niam... - Nous planterons aussi des fraises, promis. Les nuages, eux, n'ont pas le choix. Ils vont vers le sud parce que le vent les pousse et, comme ils sont très très légers, il sont incapables de lui résister. - Et la réponse du poète ? - Les hommes sont comme les nuages. Ils sont chassés en avant par un vent mystérieux et invisible face auquel ils sont impuissants. Ils croient maîtriser leur route et se moquent de la faiblesse des nuages, mais leur vent à eux est mille fois plus fort que celui qui souffle là-haut. La fillette croisa les bras et parut se désintéresser de la conversation afin d'observer un vol de canards au plumage chatoyant qui se posaient sur la rivière proche. Indigo, émeraude ou vert pâle, ils se bousculaient dans une cacophonie qui la fit rire aux éclats. Lorsque les chariots eurent dépassé les volatiles, elle se tourna vers sa mère. - Cette fois, je préfère la réponse du savant. -Pourquoi ? demande Isaya qui avait attendu sereinement la fin de ce qu'elle savait être une intense réflexion. - J'aime pas qu'on me pousse en cachette.
Pierre Bottero (Ellana (Le Pacte des MarchOmbres, #1))
On apprend rien à l’école que des sottises raisonnantes, anémiantes, médiocrisantes, l’air de tourner con râbacheur. Regardez les petits enfants, les premières années… ils sont tout charme, tout poésie, tout espiègle guilleretterie… À partir de dix, douze ans, finie la magie de primesaut ! mués louches sournois butés cancers, petits drôles plus approchables, assommants, pervers grimaciers, garçons et filles, ragoteux, crispés, stupides, comme papa maman. Une faillite ! Presque déjà parfait vieillard à l’âge de douze ans ! Une culbute des étoiles en nos décombres et nos fanges ! Un désastre de féerie.
Louis-Ferdinand Céline (Les Beaux Draps)
Je me suis rendu compte que je n’avais pas vu l’eau depuis quatre jours et que je portais toujours les mêmes vêtements, avec les reliefs de fourmis. Elle, en revanche, portait une autre robe, blanche, à ras du cou, qui la couvrait entièrement. La robe ne comportait ni motifs ni inscriptions ; ce qui ne laissait pas de m’étonner, car maman n’avait jamais porté que d’affreux corsages, immanquablement couverts d’inscriptions. Je la regardais aller et venir dans la cuisine, comme un métronome sorti de son axe. Elle était blanche et cylindrique, et j’imaginais sa robe se transformer en un tube coiffé d’un petit couvercle dans lequel je la tiendrais captive et dont je ne la libérerais que de loin en loin. Le matin ou le soir, ou à la fin de la semaine, ou pour Noël. Ou, ce qui serait le mieux, seulement à la fin, pour qu’elle meure. Maman-tube de dentifrice. Maman-œsophage. Maman-ascaride. Maman-câble. Maman-craie. Maman-os. Maman-fil. Maman-comète. Maman-bougie.
Tatiana Țîbuleac (El verano en que mi madre tuvo los ojos verdes)
C’est que les soirs où des étrangers, ou seulement M. Swann, étaient là, maman ne montait pas dans ma chambre. Je dînais avant tout le monde et je venais ensuite m’asseoir à table, jusqu’à huit heures où il était convenu que je devais monter ; ce baiser précieux et fragile que maman me confiait d’habitude dans mon lit au moment de m’endormir, il me fallait le transporter de la salle à manger dans ma chambre et le garder pendant tout le temps que je me déshabillais, sans que se brisât sa douceur, sans que se répandît et s’évaporât sa vertu volatile, et, justement ces soirs-là où j’aurais eu besoin de le recevoir avec plus de précaution, il fallait que je le prisse, que je le dérobasse brusquement, publiquement, sans même avoir le temps et la liberté d’esprit nécessaires pour porter à ce que je faisais cette attention des maniaques qui s’efforcent de ne pas penser à autre chose pendant qu’ils ferment une porte, pour pouvoir, quand l’incertitude maladive leur revient, lui opposer victorieusement le souvenir du moment où ils l’ont fermée.
Marcel Proust (Swann’s Way (In Search of Lost Time, #1))
Ainsi, pour la première fois, ma tristesse n’était plus considérée comme une faute punissable mais comme un mal involontaire qu’on venait de reconnaître officiellement, comme un état nerveux dont je n’étais pas responsable ; j’avais le soulagement de n’avoir plus à mêler de scrupules à l’amertume de mes larmes, je pouvais pleurer sans péché. Je n’étais pas non plus médiocrement fier vis-à-vis de Françoise de ce retour des choses humaines, qui, une heure après que maman avait refusé de monter dans ma chambre et m’avait fait dédaigneusement répondre que je devrais dormir, m’élevait à la dignité de grande personne et m’avait fait atteindre tout d’un coup à une sorte de puberté du chagrin, d’émancipation des larmes. J’aurais dû être heureux : je ne l’étais pas. Il me semblait que ma mère venait de me faire une première concession qui devait lui être douloureuse, que c’était une première abdication de sa part devant l’idéal qu’elle avait conçu pour moi, et que pour la première fois, elle, si courageuse, s’avouait vaincue.
Marcel Proust (Du côté de chez Swann / À l'ombre des jeunes filles en fleurs / Le Côté de Guermantes)
je lui tendis les trois pommes vertes que je venais de voler dans le verger. Elle les accepta et m'annonça, comme en passant : — Janek a mangé pour moi toute sa collection de timbres-poste. C'est ainsi que mon martyre commença. Au cours des jours qui suivirent, je mangeai pour Valentine plusieurs poignées de vers de terre, un grand nombre de papillons, un kilo de cerises avec les noyaux, une souris, et, pour finir, je peux dire qu'à neuf ans, c'est-à-dire bien plus jeune que Casanova, je pris place parmi les plus grands amants de tous les temps, en accomplissant une prouesse amoureuse que personne, à ma connaissance, n'est jamais venu égaler. Je mangeai pour ma bien-aimée un soulier en caoutchouc. Ici, je dois ouvrir une parenthèse. Je sais bien que, lorsqu'il s'agit de leurs exploits amoureux, les hommes ne sont que trop portés à la vantardise. A les entendre, leurs prouesses viriles ne connaissent pas de limite, et ils ne vous font grâce d'aucun détail. Je ne demande donc à personne de me croire lorsque j'affirme que, pour ma bien-aimée, je consommai encore un éventail japonais, dix mètres de fil de coton, un kilo de noyaux de cerises — Valentine me mâchait, pour ainsi dire, la besogne, en mangeant la chair et en me tendant les noyaux — et trois poissons rouges, que nous étions allés pêcher dans l'aquarium de son professeur de musique. Dieu sait ce que les femmes m'ont fait avaler dans ma vie, mais je n'ai jamais connu une nature aussi insatiable. C'était une Messaline doublée d'une Théodora de Byzance. Après cette expérience, on peut dire que je connaissais tout de l'amour. Mon éducation était faite. Je n'ai fait, depuis, que continuer sur ma lancée. Mon adorable Messaline n'avait que huit ans, mais son exigence physique dépassait tout ce qu'il me fut donné de connaître au cours de mon existence. Elle courait devant moi, dans la cour, me désignait du doigt tantôt un tas de feuilles, tantôt du sable, ou un vieux bouchon, et je m'exécutais sans murmurer. Encore bougrement heureux d'avoir pu être utile. A un moment, elle s'était mise à cueillir un bouquet de marguerites, que je voyais grandir dans sa main avec appréhension — mais je mangeai les marguerites aussi, sous son oeil attentif — elle savait déjà que les hommes essayent toujours de tricher, dans ces jeux-là — où je cherchais en vain une lueur d'admiration. Sans une marque d'estime ou de gratitude, elle repartit en sautillant, pour revenir, au bout d'un moment, avec quelques escargots qu'elle me tendit dans le creux de la main. Je mangeai humblement les escargots, coquille et tout. A cette époque, on n'apprenait encore rien aux enfants sur le mystère des sexes et j'étais convaincu que c'était ainsi qu'on faisait l'amour. J'avais probablement raison. Le plus triste était que je n'arrivais pas à l'impressionner. J'avais à peine fini les escargots qu'elle m'annonçait négligemment : — Josek a mangé dix araignées pour moi et il s'est arrêté seulement parce que maman nous a appelés pour le thé. Je frémis. Pendant que j'avais le dos tourné, elle me trompait avec mon meilleur ami. Mais j'avalai cela aussi. Je commençais à avoir l'habitude. (La promesse de l'aube, ch.XI)
Romain Gary (Promise at Dawn)
opération. Et nous ne voulons pas de casse, ni chez vos hommes, ni pour nous, d’autant que Tel Aviv niera son implication si ça tourne mal. Mais, il y a moins de cinq ans, j’ai moi-même égorgé un responsable du Esbollah qui faisait partie de la liste de l’opération Colère de Dieu. Au passage, j’ai tué quatre de ses gardes du corps à l’arme blanche. Je vous rappelle, que nous sommes sous mandat direct de la Knesset, et qu’il s’agit justement d’une prolongation de Colère de Dieu. Les ordres donnés aux terroristes arabes à Munich en 72 l’ont été depuis ici. Donc, je viens. Je suis garante des compétences d’Eve, quant au jeune blanc bec derrière vous, Ezra, c’est notre meilleur homme de terrain. - Il nous faut une personne en support logistique, quoiqu’il arrive, conclut le militaire vexé. Donc, démerdez-vous comme vous voulez, à la courte paille si ça vous amuse. Mais, j’en emmène deux sur les trois. Pas les trois. - Au fait, ça vous sera probablement utile dit Eve, en tendant les plans et compte-rendu de Menouha. C’est assez parcellaire comme informations, mais, elle a quand même fait un bon boulot. 29 Août 1990 – Rio de Janeiro – Brésil Sarah préparait Thomas dans la salle de bain. - Il est où papa ? - Il est parti jouer au golf avec le monsieur qui nous a aidés à guérir ta sœur. - Il rentre quand ? - Ce soir. Nous, on va aller à la plage avec Chloé. Le petit garçon échappa aux mains de sa mère qui venait de lui enfiler son t-shirt et courut dans le salon. - Isabella, tu viens avec nous à la plage ? - Je ne sais pas mon grand, répondit la jeune infirmière. Maman veut peut-être rester seule avec ses deux bambins. - Non. Isabella, vous pouvez venir avec nous. Cela fera plaisir aux enfants, répondit Sarah depuis la salle de bain. Le temps était magnifique. Thomas courait devant, son ballon à la main, dans le sable blanc de la plage d’Ipanema. Sarah et Isabella portèrent Chloé qui arrivait maintenant à marcher sur des sols durs, mais pas encore dans le sable. Les deux jeunes femmes s’installèrent non loin de l’eau dans une zone surveillée par un maitre-nageur. Thomas s’était arrêté devant un petit groupe de brésiliens à peine plus vieux que lui qui jouait au football sur un terrain improvisé. Il aurait voulu jouer avec eux mais, il n’osait pas demander. Isabella s’approcha des enfants et en quelques mots leur fit comprendre qu’avec un joueur de plus, ils seraient en nombre pair, ce qui rendrait leur partie intéressante. - Mais, non… chuchota Thomas à l’oreille de la jeune infirmière. Regarde comme ils jouent bien. Ils vont se moquer de moi. - Je suis certaine que non. Et, puis, si c’est le cas et que ça ne te convient pas, tu auras toujours la possibilité de revenir nous voir sous le parasol. Mais, si tu n’essaies pas, si tu ne te confrontes pas à eux, tu ne sauras jamais s’ils étaient vraiment meilleurs que toi, s’il s’agit d’enfants moqueurs ou de futurs copains. Tu comprends petit Thomas. Il faut tenter. Prendre des risques, sinon, on n’apprend rien. Allez, va. Ils t’attendent...
Eric TERRIEN (Mein Grand-Père: Roman d espionnage historique (French Edition))
Ah ! Vous dirai-je maman Ce qui cause mon tourment? Papa veut que je raisonne Comme une grande personne Moi je dis que les bonbons Valent mieux que la raison.
Anonymous
Une nouvelle variété de fruits Au cours d’un repas, Toto s’interroge : - Dis-moi, Papa, les abricots, ça n’a pas de pattes ? - Bien sûr que non, Toto ! répond Papa étonné. - Eh bien, je pense que tu viens de manger une bestiole parfum abricot ! 74) La politesse À la fin du repas, Toto a encore faim : - Maman, je peux ravoir de la tarte ? - Et qu’est-ce qu’on dit, Toto ? demande Maman agacée. S’il... - S’il en reste, bien sûr ! dit Toto 75) L’estomac mal en point Toute la famille se met à table. Comme c’est l’anniversaire de Papa, Maman a préparé un gâteau pour l’occasion. Alors que tout le monde commence à manger l’entrée, Toto, lui, entame le gâteau : - Tu peux m’expliquer ce que tu fais, Toto ? demande
100blagues.fr (500 blagues de Toto et histoires drôles: Un moment de pure rigolade ! (100blagues.fr t. 8) (French Edition))
Les godillots de ma mère J’ignorais tout des godillots de Van Gogh. Je connaissais les godillots de ma mère. Je savais combien de fois ils avaient été réparés, Je connaissais les semelles usées, le nombre de nœuds qu’avaient les lacets, la pointe d’un clou qui, une fois, était entrée dans mon talon droit. Maman travaillait un jour sur deux, c’est-à-dire qu’un jour elle travaillait et un jour elle restait à la maison. Ils étaient ainsi ses horaires. Le jour où elle restait à la maison j’allais à l’école. Avec ses godillots. Maman mettait à l’intérieur, tout au bout des boulettes de finette faites avec de vieux pyjamas. Elle choisissait toujours des motifs floraux, et seulement de la finette blanche. Elle mettait aussi sur les semelles amincies des godillots, d’autres morceaux de finette blanche pour que je ne sente pas les fines couches de glace. C’est ainsi que j’allais à l’école. Avec ses godillots. Le bâtiment de l’école était un ange. L’ange se penchait et attachait mieux mes lacets puis il essuyait la boue sur les godillots avec une boule de duvet et des plumes d’ange. De ses ailes. Puis il se levait et me regardait. Il commençait à pleurer. Moi, je ne pleurais pas. L’ange me conduisait jusqu’à la porte de la classe. C’est comme ça que j’ai appris pour les godillots de Van Gogh. Mais aujourd’hui, je n’ai plus les godillots de ma mère. L’ange les a pris pour les porter lui-même. (Ghetele mamei, traduit du roumain par Gabrielle Danoux)
Clelia Ifrim
L’avenir serait écrit dans les lignes de la main ? Nous porterions notre « roman personnel » sur ces traits qui s’entremêlent ? Cela pourrait être aussi simple ? Mais alors, où sont nos choix ? Elle prit le couteau le plus aiguisé. – Regarde, il suffit que je fasse ça. Elle se coupa et la ligne qu’elle avait désignée comme étant la ligne de vie se mit à saigner. – Qu’est-ce que tu fais, maman ! – J’utilise mon libre arbitre pour modifier moi-même ma vie. Voilà, s’il y a un roman de ma propre vie inscrit quelque part et relié à mes lignes de la main, je viens d’en modifier un passage. Elle laissa couler le sang de la plaie, consciente que cette blessure était le prix à payer pour qu’il comprenne une leçon importante : le libre arbitre surpasse tout.
Bernard Werber (Le Sixième sommeil)
.. Et protège, mon Dieu, Vitea et Lulu, et papi et babouchka. Et prends soin, mon Dieu, de l'âme de maman et de papa et d'Archimède... où qu'il soit, parce que papi et babouchka y tenaient comme à la prunelle de leurs yeux, car il avait coûté très cher. Quand ils ont vendu toutes ces choses qui brillaient dans la boîte que nous avons sauvée de la vieille maison, quand maman nous a quittés. La bague à la pierre verte avec laquelle on a acheté la vache, la petite chaîne en or pour le fourrage, la montre de papi, celle avec un couvercle gravé, qui est partie pour deux sacs de farine de maïs, et la parure de perles qui s'est transformée en Archimède - même si, en réalité, il ne s'appelait pas comme ça, car il n'y avait que papi qui connaissait son vrai nom, et lorsqu'il le lui chuchotait à l'oreille, qu'est-ce qu'il était content, le cochon, comme un petit chien, il faisait même le beau. Quand ils l'ont tué, babouchka s'est fâchée si fort qu'elle en a encore pris une cuite. Elle pleurait et criait : Flambez Joseph Vissarionovitch, brûlez-le, que le feu de l'enfer le brûle ! Elle criait si fort qu'il a fallu que Sacha et papi la ramènent de force à la maison, pour qu'elle arrête de pleurer sur le sort du pauvre Archimède. Et, mon Dieu, prends soin aussi de l'âme de papi, même si babouchka ne l'a pas aimé aussi fort qu'Archimède, parce qu'elle n'a presque pas pleuré lorsqu'il est parti. Même qu'elle n'a plus parlé avec personne pendant près de trois semaines, et qu'elle a cessé de nous disputer pour un rien. Et après elle est partie de la maison sans rien dire. Et pardonne-nous, mon Dieu, de nous être tellement réjouis quand elle nous a laissés avec Sacha. Mais jusqu'à la fin elle nous a manqué, parce que Sacha ne nous donnait pas tellement à manger et nous laissait seuls la nuit, et le jour il dormait et ne jouait plus avec nous, comme il le faisait dans l'autre maison. Et je te remercie, mon Dieu, de nous avoir ramené babouchka, même si maigre et avec des taches violettes et vertes sur le visage. Parce que nous l'aimions, même chauve, même si elle était moche et ressemblait à Baba Yaga. Mais mon Dieu, tu peux oublier Lulu, qui m'a mordu fort quand je lui ai dit que maman était un ange, et qui s'est roulé par terre en hurlant. Il me poursuivait partout et il a balancé des pierres sur mon saule, celui où Vitea et moi avions fait une chaumière de petites branches, pour que je puisse m'exercer chaque jour, comme j'ai promis à maman, là, dans la vieille maison, sur la terrasse, quand nous regardions le soir ce long chemin noir et plein de pierres, sur lequel passaient sans cesse des hommes et des bêtes. Les pauvres, ils marchaient très lentement, et certains s'arrêtaient devant notre porte, et babouchka leur donnait à manger - mais pas à tous. Après, elle les chassait et papi tirait un coup de fusil en l'air, mais ils revenaient, ils revenaient et ça ne s'arrêtait pas...
Alina Nelega (Amalia respiră adânc)
Je contrarie maman. Une cible facile. On se sent livre d'être méchant avec sa mère, c'est la seule personne qui vous aime d'un amour inconditionnel et qui ne vous tournera pas le dos.
Nicolas Robin (La Claque)
Se laisser lire, c' est ici se laisser vivre. Quand, en expliquant à ma fille ce que devrait ètre un livre d'histoire, je lui décris une machine à transporter dans le temps et l'espace, je décris l'outil de conquête du monde des lettres. Quel plus grand achèvement ! Je chéris le jour où ma fille a lu ses premiers mots : l’un d’eux était "papa". J’honore l’œuvre bénie de sa maman puis de sa maîtresse qui l’ont accompagnée dans ce nouvel univers ! Ces premières phrases, ces paragraphes et ces livres sont les briques dont elle ces disposera pour former sa bibliothèque idéale, le monde intellectuel avec lequel elle affrontera la vie et la mort, construira sa vie de famille et contribuera à sa réussite sentimentale.
Julien Pélissier (Lectures à vivre: suivi de Vies à écrire (French Edition))
Enfin, j'enfilai une robe légère, aussi couvrante que possible, et descendis à la table du petit-déjeuner. - Irene, tu as une mine affreuse ! déclara ma mere en levant les yeux du petit ouvrage en cuir vert qu'elle lisait depuis des mois déjà. - Merci, Maman ! répondis-je. Ce doit être l'air de la mer !
Irene Adler (The Dark Lady (Sherlock, Lupin, and Me, #1))
Maman est venue. Hier, elle a accroché une icône dans ma chambre d'hôpital. Elle chuchote dans le coin, devant l'icône, se met à genoux. Tout le monde se tait : le professeur, les médecins, les infirmières. Ils pensent que je ne devine pas... Que je ne sais pas que je vais bientôt mourir... Ils ne savent pas que, la nuit, j'apprends à voler...
Svetlana Alexievich
Le mariage, Jacopo, est un contrat absurde qui humilie à la fois l'homme et la femme. Pour moi, si on rencontre un homme qui vous plaît, on l'aime jusqu'à ce que, eh bien, tant que ça dure… Et puis on se laisse, si possible, en bons amis. Oh, Jacopo, parler avec toi est une fontaine d'intuitions pour ta putain de mère ! Tu sais que m'est venue une idée sur l'amour ? - Quelle idée, maman, dis-moi ? - Si tu étais obligé de rester toujours seul en ta propre compagnie, comment t'en trouverais-tu ? - Oh là, je préfère ne pas y penser ! Je deviendrais fou, je m'ennuierais. - Voilà ! Je crois que, à part l'attraction des sens qui est une chose encore plus obscure que tout ce qu'on a pu en dire… Schopenhauer, aussi… - Ah oui, que dit-il ? - Tu verras toi-même, je n'ai pas envie d'en parler maintenant… À part… non ! pas à part, parce que les sens suivant l'intelligence et inversement, il me semble qu'on tombe amoureux parce qu'avec le temps on se lasse de soi-même et on veut entrer en un autre. Mais pas pour cette idée magnifique mais trop fatale de la pomme de Platon, tu sais, non ? - Oui, oui. - On veut entrer en un "autre" inconnu pour le connaître, le faire sien, comme un livre, un paysage. Et puis, quand on l'a absorbé, qu'on s'est nourri de lui jusqu'à ce qu'il soit devenu une part de nous-même, on recommence à s'ennuyer. Tu lirais toujours le même livre, toi ? (p. 479)
Goliarda Sapienza (L'arte della gioia)
« Maman ! hurle Carmen, en voyant que je partais et que j'avais déjà un pied dehors. Ne t'en va donc pas comme ça ! Laisse-nous quelque chose, en attendant que Lucien trouve du travail ! » « Tout ce que j'peux vous laisser, c'est ça ! » que j'leurs dis , en levant une jambe et en lâchant un pet.
Romain Gary (Le Vin des morts)
Je pense à ce que mon bébé doit ressentir, à ce que mon corps lui communique malgré moi, et à ce que peut bien goûter la tristesse et l’angoisse dans le lait d’une maman.
Mélanie Boulay (La naissance d’une mère)
-Tu n'as rien à te reprocher, disait-on à la petite Kazu. 'C'est moi qui ai préparé le café de maman...' Cette vérité demeurait, indélébile, dans l'esprit de la fillette. Au fil des jours, une conclusion s'était dessinée, de plus en plus nette : 'C'est moi qui ai tué maman...
Toshikazu Kawaguchi (Tales from the Café (Before the Coffee Gets Cold, #2))
Moi, j’aime bien les bisous. Maman dit toujours qu’un baiser chaque jour, c’est une pomme d’amour
Angèle Delaunois (Les bisous)
Elle était allongée par terre, dans la cuisine, devant le four. Le gratin cuisait. J'ai essayé de la relever, je l'ai secouée, je lui ai tapoté les joues, j'ai crié, j'ai supplié, j'ai pleuré. Une maman, ça se réveille toujours quand son enfant pleure.
Virginie Grimaldi (Il est grand temps de rallumer les étoiles)
În calitate de astroloagă amatoare, mama prevăzuse revoluția din decembrie 1989, care avea să-i ducă la pierzanie pe Ceaușescu și consoarta sa, și la triumf pe câțiva indivizi mieroși și ahtiați după diplome, insigne și orgasme ale Puterii. Astfel încât prăbușirea comunismului a adus destulă libertate, dar și anarhie, mâl, frustrări înțepătoare, tabuuri stâlcite. Sexualitatea s-a ivit mai întâi pe picioroange, apoi a căzut în trombă pe captele tuturor, facând să se strepezească dinții, să sticlească ochii, să se electrizeze pornografia într-o industrie la fel de performantă precum cea cinematografică. Revoluția din decembrie 1989 m-a prins cu lenjeria de adolescent în vine, iar destinul meu s-a derulat aproape firesc până am consumat tot ce era de știut despre astronautică. Dar apoi s-a ivit pofta aceea teribilă de fornicațiune, ca o toxicomanie epidermică. Traduction de Laure Hinckel dans « Seine et Danube » : En sa qualité d'astrologue amateur, maman avait prévu la révolution de décembre 1989 menant à leur perte les époux Ceaușescu et le triomphe de quelques individus mielleux et bavant d'envie pour les récompenses, les insignes et les orgasmes du Pouvoir. C'est ainsi que l'effondrement du communisme alla de pair avec pas mal de liberté mais aussi d'anarchie, de fange, de frustrations aiguës, de tabous malmenés. La sexualité fit alors son apparition en nous regardant de haut avant de fondre sur nos têtes en provoquant notre agacement. Puis elle fit briller les yeux et enfin elle transforma la pornographie en une industrie aussi performante que celle du cinéma. La révolution de décembre 1989 m'a surpris avec le caleçon sur les chevilles et mon destin a suivi un cours à peu près correct le temps d'absorber tout ce que j'avais à savoir sur l'astronautique. Mais ensuite est apparue cette terrible soif de fornication, comme une toxicomanie de l'épiderme.
Maxim Crocer (Amo(u)r)
Elle m’a demandé si je voulais du pop-corn ; j’en voulais. Et de la bière ? Et de la bière. C’était notre petit déjeuner préféré – certes malsain, mais qui se souciait de santé dans notre cas ? Un corps rongé par le cancer et un cerveau malade. Cet été-là, nous nous sommes autodétruits plus que toutes les autres années mais nous n’avons jamais été aussi pleins de vie. Maman ressemblait à une plante d’intérieur qu’on avait sortie sur le balcon. Moi, à un criminel lobotomisé. En fin de compte, nous avions fini par être une famille.
Tatiana Țîbuleac (El verano en que mi madre tuvo los ojos verdes)
Je cherchais à comprendre pourquoi tous ces événements s’étaient déroulés comme ils s’étaient déroulés. Je me suis demandé si cet été passé avec maman faisait partie d’un plan plus vaste et, si oui, lequel. J’avais du mal à croire que ce fût un plan de Dieu – c’est-à-dire du Dieu polonais, je n’en connaissais pas d’autre –, le même qui avait perdu Mika comme on perd une paire de gants, qui avait rendu grand-mère aveugle et qui avait affecté à maman un cancer enragé. Mais, d’un autre côté, je crois que cela a été notre été.
Tatiana Țîbuleac (El verano en que mi madre tuvo los ojos verdes)
Philosophie Les vacances en Roumanie étaient finies et nous étions de retour en France depuis deux jours environ. Nous n’étions pas encore retournés au travail, il nous restait une bonne semaine à profiter de l’oisiveté. Un jour, l’Accélérateur de particules, interrompit son programme atomique quotidien, s’approcha de ma meilleure moitié et lui demanda sur un ton sérieux : — Maman, c’était bien pour toi les vacances ? — Oui, mon chéri, bien sûr ! répondit mon épouse. — Bien, vraiment bien ? insista-t-il — Oui, mon chéri ! — Et papa aussi ? — Papa aussi ! Mais toi ? Pour toi aussi c’était bien ? dit mon épouse pour essayer de passer aux réponses. — Je me suis très bien senti ! sourit-il à pleines dents. — D’aaaccord... et alors pourquoi tu demandes ? — Ben, puisque c’était bien pour tout le monde, ne restons plus à la maison et partons dans d’autres vacances ! (Page 68 traduite par mes soins avec l’aimable accord des éditions Junimea et de l’auteur)
Adrian Voicu (Despre ce vorbesc porumbeii când stau pe sârmă și se uită la oameni)
– Qu'est-ce que la Philosophie, maman ? – Je n'ai jamais entendu ce mot. Une herbe médicinale ? – Un jeune homme me l'a dit qui sait lire et écrire. Il dit l'aimer plus que lui-même. – Alors c'est une femme, une étrangère, une Turque ou pire, une juive. Une infâme ! – Il dit qu'il l'aime plus que la richesse. – Alors, elle est très belle et très licencieuse… – Il dit qu'elle vivra en lui éternellement… – Elle est donc très experte, pour mieux le séduire… Et toi, comment le connais-tu ce jeune homme ? – Je l'ai vu par hasard une seule fois… – Bien ! Ce n'est pas l'un des nôtres… – Et moi, pourquoi je n'écris pas ? – Parce que les pauvres n'ont pas besoin d'écrire… – Et pourquoi je ne lis pas ? – Pareil. Tu n'es qu'une femme ! Ce n'est pas la peine…
Claudia Patuzzi (La Rive interdite)
Maman, j’ai tout accepté, j’ai toujours été de ton côté, je t’ai donné raison jusque dans tes injustices les plus flagrantes, j’ai supporté ta jalousie parce que je comprenais que tu attendais davantage de l’existence, j’ai enduré que tu m’en veuilles des compliments des autres et que tu me le fasses payer, j’ai toléré que tu montres ta tendresse à mon frère alors que tu ne m’en as jamais témoigné une miette, mais là, ce que tu fais devant moi, c’est mal. Une seule fois, tu m’as aimée, et j’ai su qu’il n’y avait rien de meilleur en ce monde. Je pensais que ce qui t’empêchait de me manifester ton amour, c’était que je sois une fille. Or, à présent, sous mes yeux, l’être que tu arroses de l’amour le plus profond que tu aies jamais manifesté, c’est une fille. Mon explication de l’univers s’écroule. Et je comprends que, tout simplement, tu m’aimes à peine, tu m’aimes si peu que tu ne penses même pas à dissimuler un rien ta passion folle pour ce bébé. La vérité, maman, c’est que s’il est une vertu qui te manque, c’est le tact.
Amélie Nothomb (Frappe-toi le cœur)
L’été fut un enfer. Il n’y avait pas la diversion de l’école. Chaque jour, il fallait reprendre conscience de cette abjection, maman qui arrivait au petit déjeuner en gazouillant avec Célia qu’elle ne lâchait presque jamais, à chaque minute il fallait lutter contre l’appel du gouffre dans la poitrine, il fallait ne pas haïr ce bébé qui n’était pas responsable de la débauche de cet amour maternel, même si elle ne pouvait s’empêcher de lui trouver de la complaisance – mais qui pouvait lui garantir qu’à sa place elle n’en eût pas fait autant, il fallait ne pas haïr maman qui se laissait aller à ces débordements sans l’ombre d’une pudeur envers son entourage – toujours ce cruel manque de tact.
Amélie Nothomb (Frappe-toi le cœur)
Pourquoi devrais-je attendre que l’on s’intéresse à moi ? Pourquoi devrais-je m’identifier à un modèle qui ne me ressemble pas ? Quand tu ne te vois pas, c’est comme si tu n’existais pas.
Diariatou Kebe (Maman noire et invisible: Grossesse, maternité et réflexion d'une maman noire dans un monde blanc (Témoignage et document) (French Edition))
– Papa m’a promis de m’apprendre à voler, il me dit que je suis une coccinelle, une bête à bon Dieu, que j’irai me poser sur les bras des enfants malheureux pour leur apporter du bonheur. On aime bien les histoires de Coccinelle, même si on sait que ce n’est pas vrai, on fait semblant d’y croire. En tout cas, j’ai trouvé que son réveil était le plus beau. Ce doit être chouette d’avoir un « papapillon » et une maman « libellune ». Moi aussi j’aimerais bien voler, mais comme je suis toute menue, j’ai peur que le vent m’emporte loin de mes parents et de mon papi Chandelle.
Yves Montmartin (Brindille)
L’image de maman Légère, douce maman, légère, Tu pouvais marcher Sur les semences qui voltigent Entre les cieux et la terre ! Dans tes regards une sorte d'inquiétude Or tu es pourtant heureuse – L'herbe sait comment tu t'appelles, L'étoile sait ce que tu penses. (Grigore Vieru, traduit par Stéphanie Clech, p. 224)
Valerie Rusu (Eloge du village roumain)
Les textes qui suivent sont en réalité des transcriptions d'une enfance considérée comme une somme d’oscillations de la mémoire affective. Ce qui me reste de mon enfance n'est pas l'empreinte du goût de la madeleine, premièrement parce que maman ne nous a jamais préparé quelque chose de semblable et ensuite parce qu'au salon de thé non plus ne se trouvait pas le gâteau de la littérature moderne. Je me souviens cependant de la criée de Ștefan Mihăilescu-Brăila dans les ruelles d'une bourgade de province, dans un film dont je ne me rappelle plus du titre. Il braillait comme un fou: Pistacacaovanille! À chaque fois que je me souvenais de cette « criasserie » de laquelle je pouvais éventuellement extraire quelque animal fantastique, je me retrouvais aussitôt en train de donner l’assaut au chariot à glaces Polar. Autrement que dans le film où les personnages avaient affaire à de la vraie crème glacée, j'ingurgitais sans cesse les substituts ou plutôt les dilapidateurs de fantasmes. [Textele care urmează sunt de fapt transcrieri ale unei copilării considerată ca o sumă de oscilații ale memoriei afective. Din copilărie nu mi-a rămas întipărit gustul madlenei, în primul rând pentru că mama nu ne-a pregătit vreodată așa ceva, și apoi pentru că nici la cofetărie nu puteam găsi prăjitura literaturii moderne. Îmi amintesc însă strigătul lui Ștefan Mihăilescu-Brăila pe străduțele unui orășel de provincie, într-un film al cărui nume nu-l mai știu. Zbiera ca un apucat: Fiiiiiisticacaovanil! De fiecare dată când îmi aminteam „țipuitura”, din care eventual puteam extrage silueta sonoră a vreunui animal fantastic, mă trezeam deja pornit spre toneta cu înghețată Polar. Altfel decât în filmul cu personaje ce aveau de-a face cu înghețată adevărată, eu îngurgitam necontenit înlocuitorii degrabă risipitori de fantasme.] (p. 41, „Fiiiiisticacaovanil!”)
Cosmin Manolache (Cartea cu EURI)
—Tu ne te souviens pas, maman? Il n'y a pas si longtemps, tu dansais encore très bien. —Ah, c'est possible. —Je t'assure. Tu as toujours aimé danser. Autre mère, autre fille. Je vois dans ce couple mère-fille le reflet l'une de l'autre: la fille, belle femme dans un tailleur élégant, telle que j'imagine la mère il y a vingt-cinq ans; la mère, telle que pourrait être la fille dans vingt-cinq ans.
Nicole Balvay-Haillot
–Tu ne te souviens pas, maman? Il n'y a pas si longtemps, tu dansais encore très bien. —Ah, c'est possible. Je t'assure. Tu as toujours aimé danser. Autre mère, autre fille. Je vois dans ce couple mère-fille le reflet l'une de l'autre: la fille, belle femme dans un tailleur élégant, telle que j'imagine la mère il y a vingt-cinq ans; la mère, telle que pourrait être la fille dans vingt-cinq ans. Je les trouve belles dans leur tendresse, mais elle me font mal. La fille a mon âge, elle pourrait être moi. C'est ma soeur dans la douleur. Comme moi, elle sait que nous avons peur de l'image que nous renvoie notre mère. Comme moi, elle a peur de vieillir. Pas peur de devenir grand-mère et d'avoir des cheveux blancs et un visage flétri! Non. Peur de perdre son autonomie et sa dignité. Comme moi, elle accepte que cela puisse être, mais comme moi, elle angoisse. Car j'angoisse.
Nicole Balvay-Haillot
Si une femme va à l'école, disaient-ils, c'est fini, elle va parler le gros français de France, elle va dire NON à tout moment comme les femmes blanches qui sont capables d'engueuler leur mari sans être frappés. Or, même si maman Pauline n'est pas allée à l'école, elle est plus intelligente qu'Idi Amin Dada qui a tué plus de trois cent mille personnes et qui a mangé certaines avec du sel et du piment. Pourquoi on ne l'a pas attrapé au lieu de le laisser s'enfuir et se réfugier aujourd'hui dans les pays musulmans?
Alain Mabanckou (Demain j'aurai vingt ans)
Tout le monde a rigolé, et puis Mme Moucheboume a dit qu’elle s’en voudrait d’avoir donné du travail à maman, qui devait déjà être tellement occupée avec sa petite famille. Mais maman a dit que non, que c’était un plaisir, et qu’elle avait été bien aidée par la bonne. – Vous avez de la chance, a dit Mme Moucheboume. Moi j’ai un mal avec les domestiques ! C’est bien simple, chez moi, elles ne restent pas. – Oh, celle-ci est une perle, a dit maman. Elle est depuis longtemps avec nous et, ce qui est très important, elle adore l’enfant. Et puis, la dame en noir avec le tablier blanc est entrée et elle a dit que maman était servie. Et ça, ça m’a étonné, parce que je ne
René Goscinny (Le Petit Nicolas a des ennuis (French Edition))
En général, vous savez, les gens, les femmes, me plaisent pour des raisons extérieurs, des raisons qui n'ont rien à voir avec elles, posées sur elles comme une robe de chambre ou un manteau qu'on peut poser sur une autre. Une femme me plait par exemple, parce-qu'elle a joué dans un film de Bresson ou bien parce-qu'un homme que j'admire est amoureux d'elle.
Jean Eustache (La Maman et la Putain)
Ma mère - Est une forme incertaine Elle s'égare quand elle se promène Et moi j'emprunte ses contours Et l’on s'assoie dans la vallée Et je l'abrite à mon amour Elle marche toujours un peu pressée Ma mère Est un ciel déchiré Qu'exhale nuit et jour Sa beauté. Ma mère - Est le parfum de cent roses Et la souffrance de tant de choses Ma mère N'est plus qu'un songe - je suppose De ceux qu'on dit à lèvres closes Et derrière son voile Elle dort - ma mère - Et son étoile Ne doute plus de sa lumière.
Emmanuelle Soni-Dessaigne
15) Le miroir Un soir, le papa de Toto se contemple devant le miroir : - Il n’y a pas à dire, si j’avais deux centimètres de plus, je serai le roi des rois ! - Ce qui est sûr, répond Maman, c’est que si tu avais deux centimètres de moins, tu serais une belle reine !
100blagues.fr (500 blagues de Toto et histoires drôles: Un moment de pure rigolade ! (100blagues.fr t. 8) (French Edition))
On ne fait pas des enfants pour qu'ils restent sagement assis à côté de nous. On doit se réjouir de les voir entreprendre ce qui les rendra heureux, ou ce qui leur permettra d'avancer. Elle est loin, c'est vrai, mais elle est heureuse, et c'est la plus belle chose qu'une maman puisse espérer pour ses enfants.
Julia Nole (Comment j'ai boycotté Noël (et survécu à l'Alaska))
Maman considérait l'intelligence livresque comme la forme de compétence intellectuelle la plus ras des pâquerettes. N'importe qui pouvait lire des livres et répéter des citations comme un abruti à tout bout de champ. Ce qui comptait ce n'était pas d'accumuler du savoir, c'était d'en faire quelque chose, de s'en nourrir pour mieux comprendre le monde, d'en retirer de l'empathie pour l'espèce humaine, une vue d'ensemble, d'élargir l'horizon de sa conscience.
Violaine Huisman (Fugitive parce que reine)
[Jules] était intrigué sur l'utilité [du nombril]. [...] pour que tu gardes une trace de ta maman, toujours avec toi, même quand elle n'est pas là.
Aurélie Valognes (Minute, papillon ! (French Edition))
Quelle maladie contagieuse avait bien pu attraper Speciosa ? J’ai insisté. Je lui répétais : « Speciosa est mon’ amie. Pourquoi est-ce que je ne pourrais pas la voir ? » Elle à fini par céder en disant que, de toute façon, bientôt, il m’arriverait ce qui est arrivé à Speciosa. Je suis entrée dans la maison. Speciosa était sur son lit. On avait ajouté une couche de paille fraîche. Quand Speciosa m’a vue, elle s’est mise à pleurer. Elle s’est soulevée. J’ai vu les herbes tout imprégnées de sang. « Tu vois, dit-elle, c’est mon sang. C’est comme ça que l’on devient femme. Tous les mois, je serai enfermée. Maman m’a dit que c’est comme ça pour les femmes. Elle prend la paille que j’ai souillée. Elle la brûle, en cachette, dans la huit. Elle enterre profondément les cendres. Elle a peur qu’on sorcier vienne la voler pour ses maléfices et que nos champs se dessèchent et que moi et mes sœurs soyons stériles à cause de ce premier sang qui pourrait mettre toute la famille en péril. On ne pourra plus s’amuser comme avant. À présent, je suis une femme, avec un pagne de femme, je me sens vraiment malheureuse. » Nous n’avons plus jamais joué ensemble.
Scholastique Mukasonga (Our Lady of the Nile)
Quand ils sont arrivés à la maison, ils étaient tous les deux sales et fatigués. La femme à tout faire était partie et leur avait laissé la marmite sur la gazinière. La soupe s’était figée en refroidissant. Il n’a plus eu envie de manger, il s’est allongé sur le lit et ses pensées tournaient dans sa tête exactement comme la roue de la voiture dans la fange. Il a revu la chambre dans laquelle il dormait et il apprenait durant son enfance et soudain elle lui sembla terriblement petite. Son père entra brusquement par la porte. – As-tu appris qui m’a balancé ? Il ne s’attendait pas à cette question. Il souleva le devant de son corps prenant appui sur ses coudes et le regarda clignant des yeux. La figure du père se constitua lentement devant lui. – Il portait le nom de code l’Ours, lui a-t-il dit. – D’accord, soit, mais as-tu appris quel est son véritable nom ? – Il y avait plusieurs noms là-bas. Petroviceanu, je crois. – Mouais, lui répondit le père en se dirigeant vers la porte. Tu es sûr de ne pas vouloir de la soupe ? – Non. Ou bien Petroveanu. Quelque chose dans ce genre. Son père s’arrêta de marcher et se retourna le visage vers lui. – Petroveanu était un type qui travaillait aux serres et c’était mon patient tandis qu’avec Petroviceanu j’ai été camarade au lycée. Il se rendit alors compte qu’il ne savait plus et précisément ce dont il craignait ne l’avait pas épargné. – Je ne sais plus, maintenant. J’ai lu des dizaines de pages hier et il y a n’a eu beaucoup qui ont donné des notes informatives sur toi et sur maman. Son père fronça les sourcils. – De toute façon, tu disais que cela ne t’intéresse guère. – Cela ne m’intéresse guère. Je t’ai juste demandé si tu as appris son nom. J’ai voulu vérifier si tu sais de qui tu dois te méfier. Ils se sont tu, tous les deux, pendant un instant, décontenancés. – Je vais me méfier de tous les deux, lui a répondu le fils. – Très bien, lui a répondu le père. Moi je vais me réchauffer une portion. Cette femme cuisine à merveille. Il lui a semblé qu’à ce moment-là il était devenu un peu plus joyeux. – Tu en es où avec le rhume ? lui a demandé le fils. – Toujours pareil, a répondu le père balayant de sa main en signe de lassitude. (fin de la nouvelle « Le Refroidissement », traduite du roumain par Gabrielle Danoux)
Augustin Cupşa (Marile bucurii și marile tristeți)
Maman savait depuis le printemps qu’elle avait un cancer et nous étions déjà en juillet. Les médecins lui ont laissé entre trois et cinq mois d’espérance de vie, et l’ont incitée à signer une décharge indiquant qu’elle refusait tout traitement. Maman n’a pas signé, mais elle est partie sur une idée fixe, mourir en France, qui était le plus beau pays du monde. Il ne lui restait qu’à me convaincre de l’accompagner, mais cela, vous le savez déjà.
Tatiana Țîbuleac (El verano en que mi madre tuvo los ojos verdes)
I was not with Maman when she died, and although I had been with three people when they were actually dying, it was when I was at her bedside that I saw Death, the Death of the dance of death, with its bantering grin, the Death of fireside tales that knocks on the door, a scythe in its hand, the Death that comes from elsewhere, strange and inhuman: it had the very face of Maman when she showed her gums in a wide smile of unknowing-ness.
Simone de Beauvoir (Une mort douce)
L’image de maman Légère, douce maman, légère, Tu pouvais marcher Sur les semences qui voltigent Entre les cieux et la terre ! Dans tes regards une sorte d'inquiétude Or tu es pourtant heureuse – L'herbe sait comment tu t'appelles, L'étoile sait ce que tu penses. (traduit par Stéphanie Clech)
Grigore Vieru
J’ai bandé les yeux J'ai bandé les yeux aux arbres Avec un fichu de couleur verte Et je leur ai dit de me trouver Et ils m'ont trouvé immédiatement Avec un éclat de feuilles J'ai bandé les yeux aux oiseaux Avec un fichu de nuages Et je leur ai dit de me trouver Et ils m’ont trouvé avec une chanson J'ai bandé les yeux à la tristesse Avec un sourire Et la tristesse me trouva le lendemain Dans un amour J’ai bandé les yeux au soleil Avec mes nuits Et je lui ai dit de me trouver Tu es là-bas a dit le soleil Derrière ce temps Ne te cache plus, ne te cache plus M’ont dit toutes les choses Et tous les sentiments pour lesquels j'avais tenté de leur bander les yeux. (Traduit par Laurence Maman)
Marin Sorescu