Tudor Arghezi Quotes

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Lucrurile se înţeleg la marginea cuvintelor, şi cuvintele nu sunt de ajuns ca să le inţelegi: e nevoie de har.
Tudor Arghezi
De-abia plecaseşi. Te-am rugat să pleci. Te urmăream de-a lungul molatecii poteci, Pân-ai pierit, la capăt, prin trifoi. Nu te-ai uitat o dată înapoi! Ţi-as fi făcut un semn, după plecare, Dar ce-i un semn din umbră-n depărtare? Voiam să pleci, voiam şi să rămâi. Ai ascultat de gândul ce-l dintâi. Nu te oprise gândul fără glas. De ce-ai plecat? De ce-ai mai fi rămas? www youtube com/watch?v=Mv8lW_NY5ek
Tudor Arghezi
I open the book, the book moans / I cast for the times, the times are gone
Tudor Arghezi
Oameni... orice ați face, știința voastră rătăcește, și mîndria voastră e un noroi, prin care mintea vă umblă desculță.
Tudor Arghezi (Cimitirul Buna-Vestire)
N-am auzit-o, parcă, de mult… O ascult. Năduşala nopţii curge pe geamuri. Plouă-n golurile din ramuri.
Tudor Arghezi
Spuneai ceva? Spuneai ceva? Spuneam ceva? Se pare. Şoptisei, poate, o-ntrebare, Sau, poate, un răspuns. Dar glasul nostru nu era ascuns? Poate zăream o şoaptă în pleoapa tremurată. A fost atunci? Acum e altădată? Şi tu şi eu tăcusem parcă ani întregi Ştiind că nu-nţelegem ce-ncepi să înţelegi. Zadarnica paradă a tâlcurilor scrise, În jocul de-a sfiala, amuţise. Nu vream să ştim ce suntem, ce am fi fost sau cine. Tu mă numiseşi "Ţie", eu te numisem "Tine". Să te cunosc? Să mă cunoşti? Stam unul lângă altul ca plopii mari - şi proşti.
Tudor Arghezi
Pour Arghezi cependant, l'ultime remède à la souffrance métaphysique n'est pas la mort. Dans un autre chapitre où seront étudiées les valeurs normatives, éthiques, nous verrons que le poète n'envisage pas la mort comme une libératrice. Arghezi trouve son refuge suprême dans la foi qui fait l'objet d'un chapitre spécial. (p. 58)
Șerban Cioculescu (Introducere în poezia lui Tudor Arghezi)
Je me sens, à la nuit tombante comme un abricotier gaulé dont la racine est tenaillée par la poussière de la résine. Et parfois me sens comme branche qui d'elle-même penche et penche qui d'elle-même a long tourment et d'elle-même pleure et chante, et d'elle-même va ployant par peur secrète de l'ondée comme a peur l'oiseau sous la feuille. (Traduit du roumain par Luc–André Marcel)
Tudor Arghezi
Ne serait-ce que quelques débris Ne serait-ce qu'un éclat d'arc-en-ciel, Ne serait-ce qu'un soupçon de duvet d'horizon, Un brin d'innocence, un rien d'éloignement.
Tudor Arghezi
J'aurais voulu recueillir le marc de la rosée Dans un nouvel opuscule, Le parfum de l'ombre et sa cendre. Le rien impalpable je voulus chercher. Celui qui tressaille On ne sait d'où et comment J'ai remué des poussières de fumée…
Tudor Arghezi
Le souper Deux par deux, en convoi, Les voleurs passent dans la boue et le froid, La chaîne aux pieds, avec lenteur, Enlisés dans un bourbier de sueur. Le rata a bouilli. Il pleut. Il fait nuit. Une louche aussi lourde qu'une pelle Puise dans deux chaudrons la soupe rituelle. Quelques-uns ont tué. D'autres ont un vol ou un rêve à expliqué. Pour le même enjeu On abat les nantis, on soulève les gueux. Étranges revenants d'un blanc de plâtre, La hanche torse et le dos fléchissant, Dans l'écuelle où fume une buée roussâtre Ils semblent transporter leur propre sang.
Tudor Arghezi (50 poeme | 50 poèmes)
Psaume N°3 Que je suis seul, Seigneur, et à rebours ! Arbre en exil oublié en plein champ, Le fruit saumâtre et le feuillage lourd, Acharné, vif, hérissé de piquants. Je voudrais tant qu'un passereau disert S'arrête en ma ramenée Et chante en moi, voletant à travers Mon ombre de fumée. J'espère, un peu de grâce et de douceur ; Un pépiement, du moins, de martinet Ou de moineau fluet, Comme tout arbre aux fruits pleins de saveur. Je n'ai pas de nectars roses et tendres, Pas même la senteur du verjus frais. Rivé par force entre éternel et brumes, Nulle chenille par mon tronc ne se plaît. Haut chandelier, sentinelle aux confins, À chaque instant une étoile se dore Sur mes rameaux tendus sur l'autel saint – Et je te sers ; combien de temps encore ? De voir ces feux sacrés, fleurs miennes, luire, De ne mûrir que métaux, patiemment, Selon tes rigoureux commandements Devrait, Seigneur, peut-être me suffire. Seul à ma tâche, abandonné par toi, Je peine, et saigne, et force mes racines. Au moins, de loin, ordonne que parfois Quelque ange enfant, ouvrant son aile fine S'éclaire, blanc, sous la lune au passage Et me redise ta parole sage.
Tudor Arghezi (50 poeme | 50 poèmes)
Entre deux nuits Dans le plancher j'ai enfoncé ma pelle, cette nuit. Dehors sifflait le vent. Dehors tombait la pluie. Et j'ai creusé ma chambre sous terre, longuement. Dehors sifflait la pluie. Dehors soufflait le vent. Par la fenêtre j'ai jeté la terre hors du trou. Bleu le rideau. Noire la terre d'en-dessous. La terre monta vite au-delà des carreaux, Lourde comme le monde. Jésus pleurait en haut. Et se brisa ma pelle en creusant. Dieu le Père Me l'ébrécha lui-même avec ses os de pierre. Il fallut remonter les âges descendus Et retrouver l'ennui avec ma chambre nue. Lors j'ai voulu la cime. À travers le brouillard Une étoile veillait. Au ciel il faisait tard.
Tudor Arghezi (50 poeme | 50 poèmes)
D'où ceux-ci viennent-ils ? De quelle nuit Bourreaux, serfs, apôtres viennent-ils jusqu'à moi ? D'où cette pierre aux facettes de boue Qui lance mille feux d'azur et de rubis ? Je leur dois le repos qui fuit ma paupière ? Je leur dois la vie et le malheur d'exister ? L'humanité, avec moi, Père, va s'éteindre ! Donne-moi la paix et la patience de la chercher et de la chanter.
Tudor Arghezi
Poezia cuprinde însă în esența ei și alte posibilități încă neexplorate îndeajuns până azi. Una dintre ele și poate cea mai importantă este aceea care își face drum clocotitor în poezia modernă și care exprimă revolta pură a poetului în fața injustiției, a inegalităților umane și a convenționalismului stupid. În literatura noastră, „Blestemele” și „Florile de mucigai” ale lui Tudor Arghezi, și mai recent „Poemul invectivă” al poetului Geo Bogza au arătat ce formidabil potențial poetic poate conține această revoltă. (p. 605)
Max Blecher (Opere)
N'oublions ni Mihail Sadoveanu, écrivain prolifique d’une force épique incomparable qui a évoqué toute l'histoire des Roumains dans ses nouvelles et romans, y reflétant aussi les paysages de son pays ; ni Liviu Rebreanu, le plus grand romancier contemporain de Roumanie, auteur du célèbre roman Ion, épopée du paysan de Transylvanie, de l'éternel paysan, déchiré entre son amour de la terre et sa passion ; ni Tudor Arghezi, le grand poète roumain contemporain, qui a enrichi de nouvelles valeurs la langue roumaine et a concentré dans ses vers la tragi-comédie de la vie. Nous pourrions continuer de citer les noms d’au moins dix écrivains roumains modernes, mais il est inutile de dresser une liste de noms tant que l'on ne peut pas parler en détail de chacun. Très peu en sont devenus célèbres à l'étranger. Seul, Panait Istrati, le rhapsode du Danube, du Baragan et des Carpates. Les œuvres de Liviu Rebreanu et de Mihail Sadoveanu ont été traduites en d'autres langues confirmant ainsi le titre qu'on leur a conféré : celui d'écrivains européens. On a également traduit les œuvres de beaucoup d'autres poètes et prosateurs roumains et nous attendons les résultats en toute confiance.
Mircea Eliade
Ton être te vient de la terre pleinement. Tu donnes à chacun, contre serment, Un arpent de terrain et un tombeau. Tu leur donnes le pain et l'eau, Avant de reprendre ton dû Pour nourrir ta malherbe aiguë, tes melons nus, En les mêlant À la boue pleine d'ans, à l'âme aux vifs ferments. (extrait de "La plaine du Bărăgan", page 109)
Tudor Arghezi (Chanter bouche close)
Air de flûte Mon cœur est le chemin avec ses pluies, C’est le chemin poudreux qu’un troupeau d’ovins suit, Entre les arbres, c’est le chemin mort, La vigne aux paisseaux qui se tord, C’est le village et ses chiens, c’est la cour, La cendre au sillon, le labour, C’est le troupeau qui paît la terre, C’est la volée de corbeaux dans les airs, C’est le buffle levé de sa couche de boue, Qui, la tête lourde, debout, Contemple sans fin l’immense vide qui bâille. En tout mon cœur bat et tressaille, Dans le poupard que l’anémie travaille, Aux membres étiolés, Dans l’essaim de mouches qui grouillent Et lui mordent la bouille. Je n’ai pas d’étang net Où abreuver mes bêtes. Mes troupeaux aux paissons Ruminent herbes-de-charbon et oraisons. Cherchant la source aux neuves ondes, J’absorbe un vieux brouet de boue immonde, Mêlé de fange et charogne. Mon cœur est encore dans la cigogne Et sa flèche violette qui au ciel se perd, Il bat avec la scie de fer Des ronciers sur un désert de pierres tombales, Dans les souris des champs élémentales, Dans la guêpe et le taon. Le chant est dissonant Et le mot se soupire, Le bras s’affaisse et tire, L’aile amollie s’abat. Le temps me bat, le jour me bat, l’heure en moi bat.
Tudor Arghezi (Chanter bouche close)
Dans ”Ultima Oră” [La Dernière Heure] du 26 janvier 1929, on peut lire ces lignes tout à fait significatives de la mentalité roumaine d'aujourd'hui et de toujours : ”M. Ion Barbu vient de passer son doctorat en mathématiques, cela lui permet d'affronter sereinement Paul Valéry”. Si l'on suit la logique de ces lignes, ineffables, je conclus que les jeunes critiques de ”Ultima Oră”–encore jeunes et toujours jeunes– étaient dans l'impossibilité ”d'apprécier” M. Tudor Arghezi, spécialiste sans titres et seulement en chimie, alors que M. Ion Barbu est docteur, et en mathématiques encore ! Comment opposer en effet le ”chimiste” Arghezi au "mathématicien" Valéry. La critique lucide des jeunes gens de ”Ultima Oră” formule donc une objection à laquelle jusqu'alors nul critique n'avait pensé. Le hic c'est que Valéry est fonctionnaire et qu'il n'est que licencié en droit. (p. 73)
Eugène Ionesco (Nu)
Que signifient pour nous tous la poésie, la littérature et la pensée politique de [Mihai] Eminescu que nous connaissons. Il serait inutile de nous en rappeler encore une fois. Toute la création qui a suivi, de Nicolae Iorga et Tudor Arghezi, à Vasile Pârvan, Nae Ionescu et Lucian Blaga porte l'empreinte du génie, de son esprit, tout au moins de la langue éminescienne. Rarement un peuple entier s'est retrouvé en un poète avec autant de spontanéité et autant de ferveur que celles avec lesquelles s'est retrouvé le peuple roumain dans l'œuvre de Eminescu. Nous aimons tous [Ion] Creangă nous admirons [Bogdan Petriceicu] Hașdeu nous apprenons écrire avec [Alexandru] Odobescu nous respectons Titu Maiorescu et nous pouvons difficilement laisser passer beaucoup de temps sans relire [Ion Luca] Caragiale. Mais, pour chacun d'entre nous, Eminescu est tout autre. Il nous a révélé d'autres visions et nous a fait connaître d'autres larmes. Lui, et lui seulement, nous a aidé à connaître la bataille du cœur. Il nous a permis de comprendre et de savourer la malchance d'être roumain. Pour nous, Eminescu n'est pas seulement notre plus grand poète et le plus brillant génie qu'aient engendré la terre, les eaux et le ciel roumains. Il est, en quelque sorte, la personnification même de ce ciel et de cette terre, avec toutes les douleurs, les beautés et les espoirs qui y ont poussé. (Mircea Eliade, 1950, p. 305-306)
Bernard Camboulives (La Roumanie littéraire)
S-aştept? S-aştept să vie viaţa cu coşurile pline Şi să-mi aştearnă daruri din zări până la mine? S-aştept în noaptea goală s-aud suind un pas De prieten fără nume, străin şi fără glas? Cu aripi adormite în dimineaţa lunii S-ştept să mi se-ntoarcă în streaşină lăstunii? S-ştept poat-amintirea să-şi mai încerce cheia La poarta dintre dafini, s-aştept cumva scânteia Luminilor pierdute în pulbere şi scrum? La mine nu mai urcă de-a dreptul nici-un drum; De-abia o cărăruie, o dâră ca de fum. Nu intră nici o uşă, n-am prag, n-am pălimar, Doar stelele se-ngână cu noaptea-ntr-un arţar. Ce să aştept să vie şi ce să înţeleg, Când peste mine timpul se prăbuşeşte-ntreg?
Tudor Arghezi
Mi-am împlântat lopata tăioasă în odaie. Afară bătea vântul. Afară era ploaie. Şi mi-am săpat odaia departe subt pământ. Afară bătea ploaia. Afară era vânt. Am aruncat pământul din groapă, pe fereastră. Pământul era negru: perdeaua lui, albastră. S-a ridicat la geamuri pământul până sus. Cât lumea-i era piscul, şi-n pisc plângea Isus. Săpând s-a rupt lopata. Cel ce-o ştirbise, iată-l, Cu moaştele-i de piatră, fusese însuşi Tatăl. Şi m-am întors prin timpuri, pe unde-am scoborât, Şi în odaia goală din nou mi-a fost urât. Şi am voit atuncea să sui şi-n pisc să fiu. O stea era pe ceruri. În cer era târziu.
Tudor Arghezi
Păziți-vă bine oameni, semenii mei de azi și din trecut, de fapte definitive, asupra cărora să nu mai poată reveni decît viața de apoi. ... Voi nu veți cunoaște realitatea sufletului decît într-un moment cînd refacerea erorilor este tardivă. În mijlocul orelor voastre stați de sentinelă ca să nu se ivească pe neștiute ceasul cel rău, ca un măgar subiectiv ieșit la păscutul scînteilor vegetale. Orice ați face, știința voastră rătăcește, și mîndria voastră e un noroi, prin care mintea vă umblă desculță.
Tudor Arghezi (Cimitirul Buna-Vestire)
Învierșunarea, care împinsese la răstignirea lui Iisus un sinod de preoți iudei, a rămas moștenire preoților celui răstignit. Îndată ce un om ca toată lumea și-a închinat viața lui Dumnezeu, el nu mai știe să se îndoiască, să asculte, să argumenteze și să ierte; credința altuia e o jignire personală, o injurie, și ea trebuie pedepsită cu bătaia, cu chinul, cu moartea.
Tudor Arghezi (Cimitirul Buna-Vestire)
Câtă vreme n-a venit M-am uitat cu dor în zare. Orele şi-au împletit Firul lor cu firul mare. Şi acum c-o văd venind Pe potecă solitară, De departe, simt un jind Şi-as voi să mi se pară.
Tudor Arghezi (Cuvinte potrivite. Flori de mucigai)