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Il va de soi que nous n’avons pas été toujours et dans toutes circonstances la sœur cadette et chétive de la France. De nombreux Roumains ont fait leurs études en France. Ils ont travaillé dans des instituts de recherche et des laboratoires. Certains ont ajouté quelques noms prestigieux au patrimoine français, roumain et mondial de l’art et de la littérature : Constantin Brancusi, Emil Cioran, Eugène Ionesco, Tristan Tzara, Benjamin Fondane, Georges Enesco. En 1903, Traian Vuia construit le premier avion breveté en France et, quelques années plus tard Henri Condă le premier avion à réaction. N’oublions pas Petrache Poenaru, l’inventeur du stylo : « plume portable sans fin, qui s’alimente elle-même avec de l’encre ». En 1827, son invention a été reconnue et son brevet enregistré sous le n°3208. Il serait peut-être équitable qu’au moment où l’on jette, à juste titre, à la figure les méfaits de nos Tziganes [le livre date de 2013], ceux qui le font se rappellent aussi les noms que nous venons de citer. Rappelons-leur enfin que Hermann Oberth, le père des fusées et des vols spatiaux, est né à Sibiu, que le Roumain Nicolae Paulescu a découvert l’insuline, que depuis très longtemps des têtes couronnées viennent chercher l’énergie du corps et la paix de l’âme à Herculane ou Félix-les-Bains, que les monastères peints de Moldavie sont uniques au monde et que ce n’est certainement pas un hasard si l’héritier de la couronne britannique, le prince Charles, se sent chez lui dans les villages de Transylvanie. Et que dire de cette civilisation du bois et de la pierre unique au monde du Maramureș ?
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