Ton Sourire Quotes

We've searched our database for all the quotes and captions related to Ton Sourire. Here they are! All 26 of them:

“
As-tu dĂ©jĂ  Ă©tĂ© amoureux? C'est horrible non? Ca rend si vulnĂ©rable. Ca t'ouvre la poitrine et le coeur en grand et du coup, n'importe qui peut venir te bousiller de l'intĂ©rieur. On se forge des dĂ©fenses, on se fabrique une belle armure pour que rien ne puisse jamais nous atteindre, et voilĂ  qu'un imbĂ©cile, pas bien diffĂ©rent des autres s'immisce dans notre imbĂ©cile de vie... On lui offre un morceau de soi alors que l'autre n'a rien demandĂ©. Il a juste fait un truc dĂ©bile un jour, genre t'embrasser ou te sourire, mais, depuis, ta vie ne t'appartient plus. L'amour te prend en otage. Il s'insinue en toi. Il te dĂ©vore de l'intĂ©rieur et te laisse tout seul Ă  chialer dans le noir, au point qu'un simple phrase comme "je crois qu'on devrait rester amis" te fait l'effet d'un Ă©clat de verre qu'on t'aurait plantĂ© dans le coeur. Ca fait mal. Pas juste dans ton imagination. Pas juste dans ta tĂȘte. C'est une douleur Ă  fendre l'Ăąme, qui s'incruste en toi et te dĂ©chire du dedans. Je hais l'amour.
”
”
Neil Gaiman (The Sandman, Vol. 9: The Kindly Ones)
“
Le sourire ajoute de la valeur à ton visage, l'amour ajoute de la valeur à ton cƓur, le respect ajoute de la valeur à ton attitude et les amis ajoutent de la valeur à ta vie.
”
”
Christopher Haddad
“
- Offre ton identitĂ© au Conseil, jeune apprentie. La voix Ă©tait douce, l’ordre sans appel. - Je m’appelle Ellana Caldin. - Ton Ăąge. Ellana hĂ©sita une fraction de seconde. Elle ignorait son Ăąge exact, se demandait si elle n’avait pas intĂ©rĂȘt Ă  se vieillir. Les apprentis qu’elle avait discernĂ©s dans l’assemblĂ©e Ă©taient tous plus ĂągĂ©s qu’elle, le Conseil ne risquait-il pas de la considĂ©rer comme une enfant ? Les yeux noirs d’Ehrlime fixĂ©s sur elle la dissuadĂšrent de chercher Ă  la tromper. - J’ai quinze ans. Des murmures Ă©tonnĂ©s s’élevĂšrent dans son dos. Imperturbable, Ehrlime poursuivit son interrogatoire. - Offre-nous le nom de ton maĂźtre. - Jilano AlhuĂŻn. Les murmures, qui s’étaient tus, reprirent. Plus marquĂ©s, Ehrlime leva une main pour exiger un silence qu’elle obtint immĂ©diatement. - Jeune Ellana, je vais te poser une sĂ©rie de questions. A ces questions, tu devras rĂ©pondre dans l’instant, sans rĂ©flĂ©chir, en laissant les mots jaillir de toi comme une cascade vive. Les mots sont un cours d’eau, la source est ton Ăąme. C’est en remontant tes mots jusqu’à ton Ăąme que je saurai discerner si tu peux avancer sur la voie des marchombres. Es-tu prĂȘte ? - Oui. Une esquisse de sourire traversa le visage ridĂ© d’Ehrlime. - Qu’y a-t-il au sommet de la montagne ? - Le ciel. - Que dit le loup quand il hurle ? - Joie, force et solitude. - À qui s’adresse-t-il ? - À la lune. - OĂč va la riviĂšre ? L’anxiĂ©tĂ© d’Ellana s’était dissipĂ©e. Les questions d’Ehrlime Ă©taient trop imprĂ©vues, se succĂ©daient trop rapidement pour qu’elle ait d’autre solution qu’y rĂ©pondre ainsi qu’on le lui avait demandĂ©. Impossible de tricher. Cette Ă©vidence se transforma en une onde paisible dans laquelle elle s’immergea, laissant Ehrlime remonter le cours de ses mots jusqu’à son Ăąme, puisque c’était ce qu’elle dĂ©sirait. - Remplir la mer. - À qui la nuit fait-elle peur ? - À ceux qui attendent le jour pour voir. - Combien d’hommes as-tu dĂ©jĂ  tuĂ©s ? - Deux. - Es-tu vent ou nuage ? - Je suis moi. - Es-tu vent ou nuage ? - Vent. - MĂ©ritaient-ils la mort ? - Je l’ignore. - Es-tu ombre ou lumiĂšre ? - Je suis moi. - Es-tu ombre ou lumiĂšre ? - Les deux. - OĂč se trouve la voie du marchombre ? - En moi. Ellana s’exprimait avec aisance, chaque rĂ©ponse jaillissant d’elle naturellement, comme une expiration aprĂšs une inspiration. FluiditĂ©. Le sourire sur le visage d’Ehrlime Ă©tait revenu, plus marquĂ©, et une pointe de jubilation perçait dans sa voix ferme. - Que devient une larme qui se brise ? - Une poussiĂšre d’étoiles. - Que fais-tu devant une riviĂšre que tu ne peux pas traverser ? - Je la traverse. - Que devient une Ă©toile qui meurt ? - Un rĂȘve qui vit. - Offre-moi un mot. - Silence. - Un autre. - Harmonie. - Un dernier. - FluiditĂ©. - L’ours et l’homme se disputent un territoire. Qui a raison ? - Le chat qui les observe. - Marie tes trois mots. - Marchombre.
”
”
Pierre Bottero (Ellana (Le Pacte des MarchOmbres, #1))
“
Et que faudrait-il faire ? Chercher un protecteur puissant, prendre un patron, Et comme un lierre obscur qui circonvient un tronc Et s'en fait un tuteur en lui lĂ©chant l'Ă©corce, Grimper par ruse au lieu de s'Ă©lever par force ? Non, merci ! DĂ©dier, comme tous ils le font, Des vers aux financiers ? se changer en bouffon Dans l'espoir vil de voir, aux lĂšvres d'un ministre, NaĂźtre un sourire, enfin, qui ne soit pas sinistre ? Non, merci ! DĂ©jeuner, chaque jour, d'un crapaud ? Avoir un ventre usĂ© par la marche ? une peau Qui plus vite, Ă  l'endroit des genoux, devient sale ? ExĂ©cuter des tours de souplesse dorsale ?... Non, merci ! D'une main flatter la chĂšvre au cou Cependant que, de l'autre, on arrose le chou, Et donneur de sĂ©nĂ© par dĂ©sir de rhubarbe, Avoir son encensoir, toujours, dans quelque barbe ? Non, merci ! Se pousser de giron en giron, Devenir un petit grand homme dans un rond, Et naviguer, avec des madrigaux pour rames, Et dans ses voiles des soupirs de vieilles dames ? Non, merci ! Chez le bon Ă©diteur de Sercy Faire Ă©diter ses vers en payant ? Non, merci ! S'aller faire nommer pape par les conciles Que dans des cabarets tiennent des imbĂ©ciles ? Non, merci ! Travailler Ă  se construire un nom Sur un sonnet, au lieu d'en faire d'autres ? Non, Merci ! Ne dĂ©couvrir du talent qu'aux mazettes ? Être terrorisĂ© par de vagues gazettes, Et se dire sans cesse : "Oh ! pourvu que je sois Dans les petits papiers du Mercure François" ?... Non, merci ! Calculer, avoir peur, ĂȘtre blĂȘme, PrĂ©fĂ©rer faire une visite qu'un poĂšme, RĂ©diger des placets, se faire prĂ©senter ? Non, merci ! non, merci ! non, merci ! Mais... chanter, RĂȘver, rire, passer, ĂȘtre seul, ĂȘtre libre, Avoir l'Ɠil qui regarde bien, la voix qui vibre, Mettre, quand il vous plaĂźt, son feutre de travers, Pour un oui, pour un non, se battre, - ou faire un vers ! Travailler sans souci de gloire ou de fortune, À tel voyage, auquel on pense, dans la lune ! N'Ă©crire jamais rien qui de soi ne sortĂźt, Et modeste d'ailleurs, se dire : mon petit, Sois satisfait des fleurs, des fruits, mĂȘme des feuilles, Si c'est dans ton jardin Ă  toi que tu les cueilles ! Puis, s'il advient d'un peu triompher, par hasard, Ne pas ĂȘtre obligĂ© d'en rien rendre Ă  CĂ©sar, Vis-Ă -vis de soi-mĂȘme en garder le mĂ©rite, Bref, dĂ©daignant d'ĂȘtre le lierre parasite, Lors mĂȘme qu'on n'est pas le chĂȘne ou le tilleul, Ne pas monter bien haut, peut-ĂȘtre, mais tout seul !
”
”
Edmond Rostand (Cyrano de Bergerac)
“
Qu’as-tu vu? lui demande-t-il. - Rien. Ton cƓur. - Ce n’est rien? dit-il, faussement outrĂ©. Rien? Comment peux-tu dire une chose pareille?” Elle lui sourit, fait semblant de sourire, mais il lui prend alors la main et la pose sur sa poitrine. “Et ce n’est pas mon cƓur que tu as vu, lui dit-il. Mais le tien.
”
”
Maggie O'Farrell (Hamnet)
“
Hypocrite qui s'enfonce dans la solitude pour se livrer mieux au debordement de ses convoitises! Tu te prives de viandes, de vin, d'etuves, d'esclaves et d'honneurs; mais comme tu laisses ton imagination t'offrir des banquets, des parfums, des femmes nues et des des foules applaudissantes! Ta chastete n'est qu'une corruption plus subtile, et ce mepris du monde l'impuissance de ta haine contre lui! C'est la ce qui rend tes pareils si lugubres, ou peut-etre parce qu'ils doutent. La possession de la verite donne la joie. Est-ce que Jesus etait triste? Il allait entoure d'amis, se reposait a l'ombre de l'olivier, entrait chez le publicain, multipliait les coupes, pardonnant a la pecheresse, guerissant toutes les douleurs. Toi, tu n'as de pitie que pour ta misere. C'est comme un remords qui t'agite et une demence farouche, jusqu'a repousser la caresse d'un chien ou le sourire d'un enfant.
”
”
Gustave Flaubert (The Temptation of St. Antony)
“
— Il s’est passĂ© quelque chose avec Rigel ? Je me rendis compte qu’elle s’était approchĂ©e. Je ne rĂ©pondis pas et elle m’adressa un sourire un peu Ă©mu. — Tu es trĂšs transparente, dit-elle comme si c’était une qualitĂ©. Les Ă©motions se lisent sur ton visage comme sur un lac sans vagues. Tu sais ce qu’on dit des personnes comme toi ? Qu’elles ont un cƓur honnĂȘte. Elle cala une mĂšche derriĂšre mon oreille et chaque parcelle de mon Ăąme se concentra sur ce geste. J’aimais quand elle me touchait avec cette tendresse, comme si j’étais l’une de ses fleurs.
”
”
Erin Doom (The Tearsmith)
“
Rien ne peut t’émouvoir, ĂŽ jeunesse ! Tu sembles possĂ©der tous les trĂ©sors de la terre ; la tristesse elle-mĂȘme te fait sourire, la douleur te pare. Tu es sĂ»re de toi-mĂȘme et, dans ta tĂ©mĂ©ritĂ©, tu clames : « Voyez, je suis seule Ă  vivre !... » Mais les jours s’écoulent, innombrables et sans laisser de trace ; la matiĂšre dont tu es tissĂ©e fond comme cire au soleil, comme de la neige... Et – qui sait ? – il se peut que ton bonheur ne rĂ©side pas dans ta toute-puissance, mais dans ta foi. Ta fĂ©licitĂ© serait de dĂ©penser des Ă©nergies qui ne se trouvent point d’autre issue. Chacun de nous se croit trĂšs sĂ©rieusement prodigue et prĂ©tend avoir le droit de dire : « Oh ! que n’aurais-je fait si je n’avais gaspillĂ© mon temps ! »
”
”
Ivan Turgenev (First Love)
“
Un jour, avec des yeux vitreux, ma mĂšre me dit: « Lorsque tu seras dans ton lit, que tu entendras les aboiements des chiens dans la campagne, cache-toi dans ta couverture, ne tourne pas en dĂ©rision ce qu'ils font: ils ont soif insatiable de l'infini, comme toi, comme moi, comme le reste des humains, Ă  la figure pĂąle et longue. MĂȘme, je te permets de te mettre devant la fenĂȘtre pour contempler ce spectacle, qui est assez sublime » Depuis ce temps, je respecte le voeu de la morte. Moi, comme les chiens, j'Ă©prouve le besoin de l'infini... Je ne puis, je ne puis contenter ce besoin! Je suis fils de l'homme et de la femme, d'aprĂšs ce qu'on m'a dit. Ça m'Ă©tonne... je croyais ĂȘtre davantage! Au reste, que m'importe d'oĂč je viens? Moi, si cela avait pu dĂ©pendre de ma volontĂ©, j'aurais voulu ĂȘtre plutĂŽt le fils de la femelle du requin, dont la faim est amie des tempĂȘtes, et du tigre, Ă  la cruautĂ© reconnue: je ne serais pas si mĂ©chant. Vous, qui me regardez, Ă©loignez-vous de moi, car mon haleine exhale un souffle empoisonnĂ©. Nul n'a encore vu les rides vertes de mon front; ni les os en saillie de ma figure maigre, pareils aux arĂȘtes de quelque grand poisson, ou aux rochers couvrant les rivages de la mer, ou aux abruptes montagnes alpestres, que je parcourus souvent, quand j'avais sur ma tĂȘte des cheveux d'une autre couleur. Et, quand je rĂŽde autour des habitations des hommes, pendant les nuits orageuses, les yeux ardents, les cheveux flagellĂ©s par le vent des tempĂȘtes, isolĂ© comme une pierre au milieu du chemin, je couvre ma face flĂ©trie, avec un morceau de velours, noir comme la suie qui remplit l'intĂ©rieur des cheminĂ©es : il ne faut pas que les yeux soient tĂ©moins de la laideur que l'Etre suprĂȘme, avec un sourire de haine puissante, a mise sur moi.
”
”
Comte de Lautréamont (Les Chants de Maldoror)
“
« Il dit rĂ©solument : « Je ne venais point vous voir parce que cela valait mieux. » Elle demanda, sans comprendre : « Comment ? Pourquoi ? – Pourquoi ? Vous ne devinez pas. – Non, pas du tout. – Parce que je suis amoureux de vous... oh ! un peu, rien qu’un peu... et que je ne veux pas le devenir tout Ă  fait... » Elle ne parut ni Ă©tonnĂ©e, ni choquĂ©e, ni flattĂ©e ; elle continuait Ă  sourire du mĂȘme sourire indiffĂ©rent, et elle rĂ©pondit avec tranquillitĂ© : « Oh ! vous pouvez venir tout de mĂȘme. On n’est jamais amoureux de moi longtemps. » Il fut surpris du ton plus encore que des paroles, et il demanda : « Pourquoi ? – Parce que c’est inutile et que je le fais comprendre tout de suite. Si vous m’aviez racontĂ© plus tĂŽt votre crainte, je vous aurais rassurĂ© et engagĂ© au contraire Ă  venir le plus possible. » Il s’écria, d’un ton pathĂ©tique : « Avec ça qu’on peut commander aux sentiments ! » Elle se tourna vers lui : « Mon cher ami, pour moi un homme amoureux est rayĂ© du nombre des vivants. Il devient idiot, pas seulement idiot, mais dangereux. Je cesse, avec les gens qui m’aiment d’amour, ou qui le prĂ©tendent, toute relation intime, parce qu’ils m’ennuient d’abord, et puis parce qu’ils me sont suspects comme un chien enragĂ© qui peut avoir une crise. Je les mets donc en quarantaine morale jusqu’à ce que leur maladie soit passĂ©e. Ne l’oubliez point. Je sais bien que chez vous l’amour n’est autre chose qu’une espĂšce d’appĂ©tit, tandis que chez moi ce serait, au contraire, une espĂšce de... de... de communion des Ăąmes qui n’entre pas dans la religion des hommes. Vous en comprenez la lettre, et moi l’esprit. Mais... regardez-moi bien en face... » Elle ne souriait plus. Elle avait un visage calme et froid et elle dit en appuyant sur chaque mot : « Je ne serai jamais, jamais votre maĂźtresse, entendez-vous. Il est donc absolument inutile, il serait mĂȘme mauvais pour vous de persister dans ce dĂ©sir... Et maintenant que... l’opĂ©ration est faite... voulez-vous que nous soyons amis, bons amis, mais lĂ , de vrais amis, sans arriĂšre-pensĂ©e ? » Il avait compris que toute tentative resterait stĂ©rile devant cette sentence sans appel. Il en prit son parti tout de suite, franchement, et, ravi de pouvoir se faire cette alliĂ©e dans l’existence, il lui tendit les deux mains : « Je suis Ă  vous, madame, comme il vous plaira. » » (de « Bel-Ami » par Guy de Maupassant)
”
”
Guy de Maupassant
“
― En rĂ©alitĂ©, reprit Elianor qui venait d'avoir un Ă©clair de gĂ©nie, nous sommes un couple libre. Tristan toussa si bruyamment qu'elle eut du mal Ă  contenir son sourire. ― Je vous demande pardon ? souffla la grande brune aprĂšs quelques secondes d'Ă©bahissement. Elianor, la dĂ©marche chaloupĂ©e, alla s'installer sur l'accoudoir du fauteuil de Tristan. Elle fit courir ses doigts jusqu'Ă  son Ă©paule. ― ChĂ©ri, est-ce que tu lui as parlĂ© de notre projet ? De ton fantasme avec les crochets et les pince-tĂ©tons ?
”
”
Elisia Blade (Séduire & Conquérir (Crush Story #5))
“
De ta petite oreille j'oublie les longs secrets, ton sourire d'enfantelet, l'éphémÚre qu'on ose pas baiser, tes paupiÚres aveuglées par mes lÚvres, sources claires du destin, froides, chaudes comme la lune en juin.
”
”
Max Jacob (Derniers poĂšmes en vers et en prose)
“
je rentre ---------- (grains d’amour tremblements des vagues) allez viens ma belle boire un café jusqu’à ce que ce vent mordant quitte la ville allez viens boire ce jus aux copeaux de chocolat tu es toute glacée et ton foulard est minuscule les chiens aboient et pourtant tu dois être sereine pendant que les voitures passent mais elle s’enveloppait encore et encore dans son petit foulard sans fin ne te perds pas dedans je lui ai dit et doucement je lui ai enserré les épaules et elle a esquissé un sourire doux comme un coucher de soleil qui tombe de fatigue des journaux jaunis volaient dans les rues et au tournant une paire de chaussures grinçait des dents ne regarde pas je lui ai dit le monde est ainsi fait le café n’est plus loin et il y fera chaud elle a acquiescé de sa main gantée je te crois je lui ai dit pour la rassurer allez viens sauter ce fossé par lequel passaient les grecs et les romains de la cité d’autrefois d’un pas leste elle fut de l’autre côté et sur ma rive est restée son odeur laisse le parfum à dieu et vas-y je me suis dit il y a encore deux rues à parcourir comme deux contes de fées voilà on y est le café est bondé on voit comme dans un rêve la buée dans laquelle se drapent les gens tu t’installes ma belle et tu m’appelles quand tu deviens réelle d’ici là je rentre sur la terre ferme d’une nébuleuse molle comme un caramel (traduit du roumain par Radu Bata)
”
”
Mircea Țuglea
“
ChÚre Maddie, Peux-tu rendre un service trÚs bizarre à ta mÚre ? Le jour venu, épouse un homme qui te fera rire. Tu ne te doutes pas à quel point c'est important, jusqu'à ce que tu traverses une période sombre et que la seule chose qui peut l'égayer, c'est quelqu'un pour mettre un sourire sur ton visage.
”
”
L.J. Shen (The Devil Wears Black)
“
Chaque jour, le maĂźtre se contentait de le saluer et commençait son cours. Puis il demeurait invisible le reste de la journĂ©e et restait muet lors du dĂźner. Or, ce matin-lĂ , debout prĂšs de la riviĂšre argentĂ©e, le vieil aveugle lui dit : — Yuko, tu deviendras un poĂšte accompli lorsque, dans ton Ă©criture, tu intĂ©greras les notions de peinture, de calligraphie, de musique et de danse. Et surtout lorsque tu maĂźtriseras l’art du funambule. Yuko se mit Ă  sourire. Le maĂźtre n’avait pas oubliĂ©. — Pourquoi l’art du funambule pourrait-il me servir ? Soseki posa sa main sur l’épaule du jeune homme, comme il l’avait dĂ©jĂ  fait un mois plus tĂŽt. — Pourquoi ? En vĂ©ritĂ©, le poĂšte, le vrai poĂšte, possĂšde l’art du funambule. Écrire, c’est avancer mot Ă  mot sur un fil de beautĂ©, le fil d’un poĂšme, d’une Ɠuvre, d’une histoire couchĂ©e sur un papier de soie. Écrire, c’est avancer pas Ă  pas, page aprĂšs page, sur le chemin du livre. Le plus difficile, ce n’est pas de s’élever du sol et de tenir en Ă©quilibre, aidĂ© du balancier de sa plume, sur le fil du langage. Ce n’est pas non plus d’aller tout droit, en une ligne continue parfois entrecoupĂ©e de vertiges aussi furtifs que la chute d’une virgule, ou que l’obstacle d’un point. Non, le plus difficile, pour le poĂšte, c’est de rester continuellement sur ce fil qu’est l’écriture, de vivre chaque heure de sa vie Ă  hauteur du rĂȘve, de ne jamais redescendre, ne serait-ce qu’un instant, de la corde de son imaginaire. En vĂ©ritĂ©, le plus difficile, c’est de devenir un funambule du verbe. Yuko remercia le maĂźtre de lui enseigner l’art d’une façon si subtile, si belle.
”
”
Maxence Fermine
“
« Ô Dieu ! m’écriai-je, comment cela est-il possible ? Ô monstre superbe ! ĂŽ beau reptile, comme tu enlaces ! comme tu ondoies, douce couleuvre, avec ta peau souple et tachetĂ©e ! comme ton cousin le serpent t’a appris Ă  te rouler autour de l’arbre de la vie, avec la pomme dans les lĂšvres ! Ô MĂ©lusine ! ĂŽ MĂ©lusine ! les cƓurs des hommes sont Ă  toi. Tu le sais bien, enchanteresse, avec ta moelleuse langueur qui n’a pas l’air de s’en douter. Tu sais bien que tu perds, tu sais bien que tu noies ; tu sais qu’on va souffrir lorsqu’on t’aura touchĂ©e ; tu sais qu’on meurt de tes sourires, du parfum de tes fleurs, du contact de tes voluptĂ©s ; voilĂ  pourquoi tu te livres avec tant de mollesse, voilĂ  pourquoi ton sourire est si doux, tes fleurs si fraĂźches ; voilĂ  pourquoi tu poses si doucement ton bras sur nos Ă©paules. Ô Dieu ! ĂŽ Dieu ! que veux-tu donc de nous ? »
”
”
Alfred de Musset (La confession d'un enfant du siĂšcle)
“
[...] D’emblĂ©e, nous avons parlĂ© de la Marche Verte annoncĂ©e quelques heures plus tĂŽt. Il ne cachait pas sa colĂšre sans l’extĂ©rioriser brutalement. Il restait trĂšs maĂźtre de lui jusqu’à ce qu’à l’écran apparaissent les images du roi Hassan II prononçant un discours. LĂ , le visage de Boumediene s’est mĂ©tamorphosĂ©. Un mĂ©lange de sourire nerveux et de fureur crispait son visage. Un moment, le roi parle de l’AlgĂ©rie sur un ton conciliant et amical. Le PrĂ©sident lui lance, en arabe, une injure et, Ă  ma stupeur, il avance son bras droit et dĂ©livre un magistral bras d’honneur. Tel un voyou de Bab el Oued. Le PrĂ©sident austĂšre qui se donnait Ă  voir quelques instants plus tĂŽt avait disparu. J’avais devant moi un autre homme. Un jeune garnement des rues prĂȘt Ă  tout. Il s’est levĂ© de son fauteuil et s’est mis Ă  sautiller de façon Ă©trange. Un peu hystĂ©rique. Je ne saurais dire s’il sautait de joie ou de colĂšre, mais, je le revois trĂšs bien, il a bondi Ă  plusieurs reprises. Il trĂ©pignait, comme s’il avait perdu le contrĂŽle de son personnage. Les insultes contre Hassan II pleuvaient. J’étais stupĂ©fait. Jamais je n’avais vu un chef d’Etat dans cet Ă©tat. Ce n’était qu’un torrent d’invectives Ă  un niveau insoutenable de grossiĂšretĂ©, d’obscĂ©nitĂ©, de vulgaritĂ©. Sans transition, ont suivi les menaces. Hassan II ne l’emportera pas au paradis. Il ne sait pas ce qui l’attend. L’AlgĂ©rie ne se fera pas rouler dans la farine. J'Ă©tais d'autant plus abasourdi que l'affaire du Sahara trainait depuis longtemps. Les revendications du Maroc dataient de Mohamed V qui entendait affirmer sa souverainetĂ© non seulement sur le Sahara Occidental mais sur la Mauritanie tout entiĂšre. Je n'oubliais pas, et Boumediene non plus, la dĂ©faite de l'AlgĂ©rie pendant la guerre des sables d'octobre 1963. On sentait le goĂ»t de la revanche, le besoin d'effacer de mauvais souvenirs. Je n'ai plus souvenir des termes exacts mais l'idĂ©e Ă©tait bien celle d'une riposte qui fera regrette Ă  l'agresseur ses rodomontades. L'algĂ©rie ne se laissera pas marcher sur les pieds. Elle rĂ©torquera de tous ses moyens et on verra ce qu'on verra [19 Juillet 2013]
”
”
Jean Daniel
“
« Si pour un instant Dieu oubliait que je suis une marionnette de chiffon et m'offrait un morceau de vie, je profiterais de ce temps du mieux que je pourrais. Sans doute je ne dirais pas tout ce que je pense, mais je penserais tout ce que je dirais. Je donnerais du prix aux choses, non pour ce qu'elles valent, mais pour ce qu'elles reprĂ©sentent. Je dormirais peu, je rĂȘverais plus, sachant qu'en fermant les yeux, Ă  chaque minute nous perdons 60 secondes de lumiĂšre. Je marcherais quand les autres s'arrĂȘteraient, je me rĂ©veillerais quand les autres dormiraient. Si Dieu me faisait cadeau d'un morceau de vie, je m'habillerai simplement, je me coucherais Ă  plat ventre au soleil, laissant Ă  dĂ©couvert pas seulement mon corps, mais aussi mon Ăąme. Aux hommes, je montrerais comment ils se trompent, quand ils pensent qu'ils cessent d'ĂȘtre amoureux parce qu'ils vieillissent, sans savoir qu'ils vieillissent quand ils cessent d'ĂȘtre amoureux ! A l'enfant je donnerais des ailes mais je le laisserais apprendre Ă  voler tout seul. Au vieillard je dirais que la mort ne vient pas avec la vieillesse mais seulement avec l'oubli. J'ai appris tant de choses de vous les hommes
 J'ai appris que tout le monde veut vivre en haut de la montagne, sans savoir que le vrai bonheur se trouve dans la maniĂšre d'y arriver. J'ai appris que lorsqu'un nouveau-nĂ© serre pour la premiĂšre fois, le doigt de son pĂšre, avec son petit poing, il le tient pour toujours. J'ai appris qu'un homme doit uniquement baisser le regard pour aider un de ses semblables Ă  se relever. J'ai appris tant de choses de vous, mais Ă  la vĂ©ritĂ© cela ne me servira pas Ă  grand chose, si cela devait rester en moi, c'est que malheureusement je serais en train de mourir. Dis toujours ce que tu ressens et fais toujours ce que tu penses. Si je savais que c'est peut ĂȘtre aujourd'hui la derniĂšre fois que je te vois dormir, je t'embrasserais trĂšs fort et je prierais pour pouvoir ĂȘtre le gardien de ton Ăąme. Si je savais que ce sont les derniers moments oĂč je te vois, je te dirais 'je t'aime' sans stupidement penser que tu le sais dĂ©jĂ . Il y a toujours un lendemain et la vie nous donne souvent une autre possibilitĂ© pour faire les choses bien, mais au cas oĂč elle se tromperait et c'est, si c'est tout ce qui nous reste, je voudrais te dire combien je t'aime, que jamais je ne t'oublierais. Le lendemain n'est sĂ»r pour personne, ni pour les jeunes ni pour les vieux. C'est peut ĂȘtre aujourd'hui que tu vois pour la derniĂšre fois ceux que tu aimes. Pour cela, n'attends pas, ne perds pas de temps, fais-le aujourd'hui, car peut ĂȘtre demain ne viendra jamais, tu regretteras toujours de n'avoir pas pris le temps pour un sourire, une embrassade, un baiser parce que tu Ă©tais trop occupĂ© pour accĂ©der Ă  un de leur dernier dĂ©sir. Garde ceux que tu aimes prĂšs de toi, dis-leur Ă  l'oreille combien tu as besoin d'eux, aime les et traite les bien, prends le temps pour leur dire 'je regrette' 'pardonne-moi' 's'il te plait' 'merci' et tous les mots d'amour que tu connais. Personne ne se souviendra de toi pour tes pensĂ©es secrĂštes. Demande la force et la sagesse pour les exprimer. Dis Ă  tes amis et Ă  ceux que tu aimes combien ils sont importants pour toi. Monsieur MĂĄrquez a terminĂ©, disant : Envoie cette lettre Ă  tous ceux que tu aimes, si tu ne le fais pas, demain sera comme aujourd'hui. Et si tu ne le fais pas cela n'a pas d'importance. Le moment sera passĂ©. Je vous dis au revoir avec beaucoup de tendresse »
”
”
Gabriel GarcĂ­a MĂĄrquez
“
Cotnar* de Ilarie Voronca La lune, quel fer Ă  repasser les nuages, la lingerie des mers, ton front comme un saut parmi les herbes hautes, quand la saison est servie en taste-vin de Cotnar*, et les eaux se dĂ©couvrent comme les vieilles armes. Tu veux t’attarder comme une charrue dans les champs heure mate dans les gares, heure des adieux et des retours, la forĂȘt se brise dans la clameur, dans l’airain et le ciel change comme les disques de gramophone. Le silence pousse avec les herbes sauvages dans la pensĂ©e voix captive parfois dans les charmilles se dĂ©penser dans le paysage comme un biceps dĂ©tendu ton sourire dans les veines circule ainsi qu’un traĂźneau. Que tu t’empares de moi comme un haĂŻdouk des marais que l’élixir bouillonne dans l’étoile bouleverse mon corps contrebandier pensĂ©e transie non tributaire transgresse mon cƓur comme une frontiĂšre. (Integral, N°10, janvier 1927, traduit par Dan Ion Nasta) *Orthographe actuelle plutĂŽt Cotnari
”
”
Ilarie Voronca
“
Perdue Enfin, te l'ai-je dit ? C'est d'une source claire Que mon cƓur languit C'est d'un sourire-Ă©clair. Le sang s'est refroidi, Mon cri s'est perdu, Mon Ăąme a pĂąli Par l'ardeur vaincue
 En franchissant la dalle Dans mes rĂȘves tu t'enfuis Sur mes jours qui dĂ©valent Et sur mes froides nuits. Tu t'Ă©lĂšves, blessure, Vers l'Ă©ternel poignard Laissant cryptes et voussures, Bois qui pleure larmes du sang
 Je ne sais ton contour, Mais une voix spectrale D'un mortel amour Au sĂ©pulcre t'arrache
 (p. 105)
”
”
Smaranda Cosmin (Viața după Benjamin / La vie aprĂšs Benjamin)
“
Un cadeau tombĂ© du ciel, Emprunte toujours ses tons : ColorĂ©s et lumineux. Comme le sourire et le rire, De l'ĂȘtre pour qui, On donnerait les Ă©toiles.
”
”
Laurie Rebecca Zeitoun (La couleur du jour)
“
Pour tromper le monde, je m’habille avec Ă©lĂ©gance chaque fois que je sors. J’allume mon sourire. Je maquille un peu ma tristesse puis je mets mes lunettes de soleil pour que personne ne remarque ton absence au fond de mes yeux.
”
”
JĂłn Kalman StefĂĄnsson
“
Chacune a son tour prit la parole pour la conseille. L’ainĂ©e des tantes commença : « Ma fille, tu dois te soumettre Ă  ton mari, quoi qu’il arrive. Donne-lui raison pour la paix de ton couple. Qu’il ne manque jamais Ă  manger ni Ă  boire dans ton futur foyer. Sois toujours lĂ  pour l’accueillir, dans une maison propre, qui sente bon, et toujours avec le sourire aux lĂšvres mĂȘme si ta journĂ©e s’est mal passĂ©e. Masse-le et fais-lui de beaux enfants. Beaucoup d’enfants. Fais en sorte de ne jamais le dĂ©cevoir. Respecte ses parents et sa famille comme si c’étaient les tiens. Sois bĂ©nie, ma fille.
”
”
Roukiata Ouedraogo (Le petit mari)
“
N’importe oĂč. Peu importe. Juste... loin de cet endroit. Je veux me rĂ©veiller avec ton sourire.
”
”
Teresa Mummert (Honor Student (Honor, #1))
“
De toute façon, il y avait ton sourire. Peut-ĂȘtre la seule chose qui avait un sens. Y puis-je quelque chose si tu semblais heureuse.
”
”
Marceline Loridan-Ivens (L'Amour aprĂšs)
“
- Chaque clan a ses rĂšgles, Beth, dis-je d'une voix calme. Si je ne m'abuse, les loups sont mĂȘme champions dans ce domaine. - Non. Nous, on ne se serait jamais permis de faire ça. On a trop le sens de l'hospitalitĂ©. - T'as raison. Pas plus tard qu'hier, un de tes petits copains a menacĂ© de ma violer puis ensuite de m'Ă©gorger parce que j'Ă©tais entrĂ©e sur votre territoire. Maurane, elle, au moins, m'a servi des petits gĂąteaux avant de tenter de me droguer avec son thĂ©. - Faut toujours que tu critiques, dit-elle en amorçant un sourire. - Qu'est-ce que tu veux, c'est mon cĂŽtĂ© français, on n'est jamais content, dis-je d'un ton las.
”
”
Cassandra O'Donnell (Traquée (Rebecca Kean, #1))