“
Elle est retrouvée!
Quoi? -l'Éternité.
C'est la mer allée
Avec le soleil.
”
”
Arthur Rimbaud (Une saison en enfer suivi de Illuminations et autres textes (1873-1875))
“
Tu sais… quand on est tellement triste on aime les couchers de soleil…
-Le jour des quarante-trois fois tu étais donc tellement triste? Mais le petit prince ne répontit pas.
”
”
Antoine de Saint-Exupéry (The Little Prince)
“
Ma jeunesse ne fut qu'un ténébreux orage, Traversé çà et là par de brillants de soleils; Le tonnerre et la pluie ont fait un tel ravage, Qu'il reste en mon jardin bien peu de fruits vermeils.
”
”
Charles Baudelaire (Les Fleurs du Mal)
“
Mais vrai, j'ai trop pleuré. Les Aubes sont navrantes. Toute lune est atroce et tout soleil amer: L'âcre amour m'a gonflé de torpeurs enivrantes. O que ma quille éclate! O que j'aille à la mer!
”
”
Arthur Rimbaud (Des Ardennes au désert (Oeuvres))
“
Un jour, j'ai vu le soleil se coucher quarante-trois fois!»
Et un peu plus tard tu ajoutais:
«Tu sais... quand on est tellement triste on aime les couchers de soleil...
- Le jour des quarante-trois fois tu étais donc tellement triste?
Mais le petit prince ne répondit pas.
”
”
Antoine de Saint-Exupéry (Le Petit Prince)
“
La vérité est comme le soleil, elle fait tout voir et ne se laisse pas regarder.
”
”
Victor Hugo
“
I will have spent my life trying to understand the function of remembering, which is not the opposite of forgetting, but rather its lining. We do not remember. We rewrite memory much as history is rewritten. How can one remember thirst?
”
”
Chris Marker
“
Mademoiselle, you are very kind," he said to Soleil. "But I did not lose my hands for the purpose of making you feel special.
”
”
Rosamund Hodge (Crimson Bound)
“
J'aime bien les couchers de soleil. Allons voir un coucher de soleil...
”
”
Antoine de Saint-Exupéry (The Little Prince)
“
Le soleil mentait, quand il se couchait si doux et si calme, au milieu de la grande sérénité du soir.
”
”
Émile Zola (La Mort d'Olivier Bécaille et autres nouvelles)
“
Adieu, soleil ! s'écria-t-il. Disparais, astre radieux ! Couche-toi sous cette mer libre, et laisse une nuit de six mois étendre ses ombres sur mon nouveau domaine !
”
”
Jules Verne (20,000 Leagues Under the Sea)
“
Who said that time heals all wounds? It would be better to say that time heals everything - except wounds. With time, the hurt of separation loses its real limits. With time, the desired body will soon disappear, and if the desiring body has already ceased to exist for the other, then what remains is a wound, disembodied.
”
”
Chris Marker
“
Donc, il faudra que je meure et flotte comme écume sur la mer et n'entende jamais plus la musique des vagues, ne voit plus les fleurs ravissantes et le rouge soleil. Ne puis-je rien faire pour gagner une vie éternelle?
”
”
Hans Christian Andersen
“
Mais la nature est là qui t'invite et qui t'aime ;
Plonge-toi dans son sein qu'elle t'ouvre toujours
Quand tout change pour toi, la nature est la même,
Et le même soleil se lève sur tes jours.
”
”
Alphonse de Lamartine (Œuvres Poétiques Complètes)
“
Elle est retrouvée Quoi ? – L’Eternité. C’est la mer allée Avec le soleil.
”
”
Arthur Rimbaud
“
J'ai connu et je connais encore, dans ma vie, des bonheurs inouïs. Depuis mon enfance, par exemple, j'ai toujours aimé les concombres salés, pas les cornichons, mais les concombres, les vrais, les seuls et uniques, ceux qu'on appelle concombres à la russe. J'en ai toujours trouvé partout. Souvent, je m'en achète une livre, je m'installe quelque part au soleil, au bord de la mer, ou n'importe où, sur un trottoir ou sur un banc, je mords dans mon concombre et me voilà complètement heureux. Je reste là, au soleil, le cœur apaisé, en regardant les choses et les hommes d'un œil amical et je sais que la vie vaut vraiment la peine d'être vécue, que le bonheur est accessible, qu'il suffit simplement de trouver sa vocation profonde, et de se donner à ce qu'on aime avec un abandon total de soi.
”
”
Romain Gary (Promise at Dawn)
“
Parler une fois. Pour donner un conseil, transmettre ce que l'on sait. Parler. Pour ne pas être de simples bestiaux qui vivent et crèvent sous ce soleil silencieux.
”
”
Laurent Gaudé (The House of Scorta)
“
Mignonne, allons voir si la rose
Qui ce matin avait declose
Sa robe de pourpre au soleil,
A point perdu cetter verpree,
Les plis de sa robe pourpree,
Et son teint au votre pareil
”
”
Pierre de Ronsard (Les amours)
“
Le coucher de soleil, le printemps, le bleu de la mer, les étoiles de la nuit, toutes ces choses que nous disons captivantes n’ont de magie que lorsqu’elles gravitent autour d’une femme, mon garçon… Car la Beauté, la vraie, l’ unique, la beauté phare, la beauté absolue, c ’est la femme. Le reste, tout le reste n ’est qu ’accessoires de charme.
”
”
Yasmina Khadra
“
- [...] On ne doit pas douter de la beauté des choses, même sous un ciel tortionnaire. Si tu n'es pas étonné par le chant du coq ou par la lumière au-dessus des crêtes, si tu ne crois pas en la bonté de ton âme, alors tu ne te bats plus, et c'est comme si tu étais déjà mort.
- Demain, le soleil se lèvera et on essaiera encore, a dit Prothé pour conclure.
”
”
Gaël Faye (Petit pays)
“
Minne, pâle comme une nuit de lune, se réchauffe, un peu blessée, à ce feu de couleurs, et parfois, toute nue au soleil, un miroir à la main, cherche en vain, à travers son corps mince, l'ombre plus noire de son squelette élégant.
”
”
Colette Gauthier-Villars (L'ingénue libertine)
“
The water shines only by the sun. And it is you who are my sun. (L'eau ne brille que par le soleil. - Et c’est toi qui es mon soleil.)
”
”
Charles de Leusse
“
Au-dessus des étangs, au-dessus des vallées,
Des montagnes, des bois, des nuages, des mers,
Par delà le soleil, par delà les éthers,
Par delà les confins des sphères étoilées
”
”
Charles Baudelaire (Les Fleurs du Mal)
“
J'exige un vrai bonheur, un vrai amour, une vraie contrée où le soleil alterne avec la lune, où les saisons se déroulent en ordre, où de vrais arbres portent de vrais fruits, où de vrais poissons habitent les rivières, et de vrais oiseaux le ciel, où la vrai neige découvre de vraies fleurs, où tout sort est vrai, vrai, véritable. J’en ai assez de cette lumière morne, de ces campagnes stériles, sans jour, sans nuit, où ne survivent que les bêtes féroces et rapaces, où les lois de la nature ne fonctionnent pas.
”
”
Jean Cocteau
“
Ci saranno tante cose a cui dovrò abituarmi, e ce ne saranno altrettante di cui dovrò fare a meno...
La luce azzurrina delle terrazze dove non batte mai il sole...Il tramonto riflesso sulle schegge di bottiglie rotte sull'asfalto, che brillano come diamanti. I fari nella notte...
Il rumore dei tuoi passi, il tuo odore che svanisce sul cuscino, la luce del giorno in cui mi hai lasciato sola.
”
”
Valentina D'Urbano (Il rumore dei tuoi passi)
“
[J]e t'ai dressée à te soumettre, de même qu'une fleur subit le soleil et la pluie.
”
”
Pearl S. Buck
“
Le temps a deux visages, deux dimensions, la longueur est au rythme du soleil, l'épaisseur au rythme des passions.
”
”
Amin Maalouf (Samarkand)
“
J'ai tout donné au soleil.
Tout sauf mon ombre
”
”
Guillaume Apollinaire (Alcools)
“
Il y a des journées illuminées de petites choses, des riens du tout qui vous rendent incroyablement heureux ; un après-midi à chiner, un jouet qui surgit de l’enfance sur l’étal d’un brocanteur, une main qui s’attache à la votre, un appel que l’on attendait pas, une parole douce, vote enfant qui vous prend dans ses bras sans rien vous demander d’autre qu’un moment d’amour. Il y a des journées illuminées de petits moments de grâce, une odeur qui vous met l’âme en joie, un rayon de soleil qui entre par la fenêtre, le bruit de l’averse alors qu’on est encore au lit, les trottoirs enneigés ou l’arrivée du printemps et ses premiers bourgeons.
”
”
Marc Levy (Le premier jour)
“
On offre des fleurs parce que dans les fleurs se trouve le sens de l'Amour. Celui qui tente de posséder une fleur verra sa beauté se flétrir. Mais celui qui regarde simplement une fleur dans un champ la gardera pour toujours. Parce qu'elle va avec l'après-midi, le coucher du soleil, l'odeur de terre mouillée et les nuages sur l'horizon.
”
”
Paulo Coelho (Brida)
“
As sure as God laid the stars in the sky for light, He laid love in me to make Lacie shine.
”
”
Sparrow AuSoleil (Light and Wine)
“
Le ciel est bleu, le soleil brille et Aspen aime America. Ainsi va le monde.
”
”
Kiera Cass (The Elite (The Selection, #2))
“
Quelle flamme pourrait égaler le rayon de soleil d’un jour d’hiver ?
”
”
Henry David Thoreau
“
Mais, vrai, j'ai trop pleuré! Les aubes sont navrantes.
Toute lune est atroce et tout soleil amer.
”
”
Arthur Rimbaud
“
Si nous pleurons parce que le soleil n'est plus là, nos larmes nous empêcheront de voir les étoiles
”
”
Mélissa Da Costa (Tout le bleu du ciel)
“
I hold in my arms a moving heaven, who holds within her all of my hope and all of my happiness. Safely enshrined within her slender frame are meaning and purpose an angel would envy.
”
”
Sparrow AuSoleil (Light and Wine)
“
Les grandes âmes apprécient la valeur des autres. Les grands cœurs émettent des jugements positifs. Ils illuminent et enrichissent la vie de ceux qui les entourent ; ils font jaillir des autres le meilleur, grâce aux rayons de soleil de leur appréciation.
”
”
Smith Wigglesworth
“
And what are we to think, I asked,"of the article in Le Soleil?"
"That it is a vast pity its inditer was not born a parrot--in which case he would have been the most illustrious parrot of his race.
”
”
Edgar Allan Poe (The Mystery of Marie Rogêt (C. Auguste Dupin, #2))
“
Te amo, Father,” she whispers. “Te amo in aeternum.
”
”
Sparrow AuSoleil (Light and Wine)
“
Ce fut le temps d'un battement de paupière et elle me regarda sans me voir, et ce fut la gloire et le printemps et le soleil et la mer tiède et sa transparence près du rivage et ma jeunesse revenue, et le monde était né.
”
”
Albert Cohen (Belle du Seigneur)
“
Je traverse des chaos de banquise. La neige a déposé une crème blanche au-dessus des tranches bleues. Je marche dans le gâteau d'un dieu boréal. Parfois le soleil illumine la pointe des glaçons: des étoiles s'allument en plein jour.
”
”
Sylvain Tesson (Dans les forêts de Sibérie)
“
Elle est retrouvée!
-Quoi? -l'Éternité.
C'est la mer mêlée
Au soleil.
Je devins un opéra fabuleux : je vis que tous les êtres ont une fatalité de bonheur : l'action n'est pas la vie, mais une façon de gâcher quelque force, un énervement. La morale est la faiblesse du cerveau.
À chaque être, plusieurs autres vies me semblaient dues. Ce monsieur ne sait pas ce qu'il fait : il est un ange.
”
”
Arthur Rimbaud (Une saison en enfer suivi de Illuminations et autres textes (1873-1875))
“
And at a fruit boutique called Atelier du Soleil, one beautifully proportioned mango was selling for the equivalent of one hundred dollars. "That's not your average supermarket mango," one Tokyo fruit connoisseur told me. "That mango will change your mind forever about mangoes. That mango will blow your damn mind!
”
”
Adam Platt
“
L'anémone et l'ancolie
Ont poussé dans le jardin
Où dort la mélancolie
Entre l'amour et le dédain
Il y vient aussi nos ombres
Que la nuit dissipera
Le soleil qui les rend sombres
Avec elles disparaîtra
Les déités des eaux vives
Laissent couler leurs cheveux
Passe il faut que tu poursuives
Cette belle ombre que tu veux
”
”
Guillaume Apollinaire (Alcools)
“
Les rayons du soleil auréolent deux corps, fondus dans un seul et immense bonheur.
Peau noire, peau blanche, éclat de passion.
Souffle magique.
Qui les emporte.
Edwin et Ellana s’éloignèrent, émus au-delà des larmes. Au-delà des mots.
Ewilan et Salim s’aiment.
”
”
Pierre Bottero (L'Œil d'Otolep (Les Mondes d'Ewilan, #2))
“
Meurs ! tu es l'ennemi de tout ce qui aime ; affaisse-toi sur ta solitude, n'attends pas la vieillesse ; ne laisse pas d'enfant sur la terre, ne féconde pas un sang corrompu ; efface-toi comme la fumée, ne prive pas le grain de blé qui pousse d'un rayon de soleil !
”
”
Alfred de Musset (La confession d'un enfant du siècle)
“
Ah! Comme une existence peut devenir orageuse entre les quatre murs d'une mansarde! L'ame umaine est une fée, elle métamorphose une paille en diamants; sous sa bageutte les palais anchantés éclosent comme les fleurs des champs sous les chauds inspirations du soleil.
”
”
Honoré de Balzac
“
United in Our Father’s favor, we carry infinite love within us just as we always have, fearlessly now, into a brand new day.
”
”
Sparrow AuSoleil (Light and Wine)
“
chaque jour à mon âme
tu ajoutes une flamme
des fleurs à ma corbeille
un rai à mon soleil
”
”
Jean-Robert Léonidas
“
Il est le soleil qui ne se couche jamais sur l'empire de la passivité moderne. Il recouvre toute la surface du monde et baigne indéfiniment dans sa propre gloire.
”
”
Guy Debord
“
Derrière eux, la mer joua quelques minutes avec le soleil comme avec un ballon. Enfin, d'une chiquenaude, elle le fit basculer dans l'hémisphère sud.
”
”
Malika Ferdjoukh (Bettina (Quatre Soeurs, #3))
“
Souvent, en regardant le soleil, je me suis dit « Pourquoi viens-tu chaque jour éclairer tant de souffrances, découvrir tant de douleurs, présider à tant de sottes misères ? »
”
”
Gustave Flaubert (La dernière heure : Conte philosophique inachevé)
“
la pauvreté est comme un mal qu'on endort en soi et qui ne donne pas trop de douleur, à condition de ne pas trop bouger. On s’y habitue, on finit par ne plus y prendre garde tant qu’on reste avec elle tapie dans l’obscurité; mais qu'on s'avise de la sortir au grand jour, et on s'effraie, on la voit enfin, si sordide qu'on hésite à l'exposer au soleil.
(Ch. XIII)
”
”
Gabrielle Roy (The Tin Flute)
“
La terre est bleue
La terre est bleue comme une orange
Jamais une erreur les mots ne mentent pas
Ils ne vous donnent plus à chanter
Au tour des baisers de s’entendre
Les fous et les amours
Elle sa bouche d’alliance
Tous les secrets tous les sourires
Et quels vêtements d’indulgence
À la croire toute nue.
Les guêpes fleurissent vert
L’aube se passe autour du cou
Un collier de fenêtres
Des ailes couvrent les feuilles
Tu as toutes les joies solaires
Tout le soleil sur la terre
Sur les chemins de ta beauté.
”
”
Paul Éluard (Love, Poetry (Translation))
“
and the girl and I get into her car and drive off into the hills and we go to her room and I take off my clothes and lie on her bed and she goes into the bathroom and I wait a couple of minutes and then she finally comes out, a towel wrapped around her, and sits on the bed and I put my hands on her shoulders, and she says stop it and, after I let her go, she tells me to lean against the headboard and I do and then she takes off the towel and she's naked and she reaches into the drawer by her bed and brings out a tube of Bain De Soleil and she hands it to me and then she reaches into the drawer and brings out a pair of Wayfarer sunglasses and she tells me to put them on and I do. And she takes the tube of suntan lotion form me and squeezes some onto her fingers and then touches herself and motions for me to do the same, and I do. After a while I stop and reach over to her and she stops me and says no, and then places my hand back on myself and her hand begins again and after this goes on for a while I tell her that I'm going to come and she tells me to hold on a minute and that she's almost there and she begins to move her hand faster, spreading her legs wider, leaning back against the pillows, and I take the sunglasses off and she tells me to put them back on and I put them back on and it stings when I come and then I guess she comes too. Bowie's on the stereo and she gets up, flushed, and turns the stereo off and turns on MTV. I lie there, naked, sunglasses still on and she hands me a box of Kleenex. I wipe myself off then look through a Vogue that's lying by the side of the bed. She puts a robe on and stares at me. I can hear thunder in the distance and it begins to rain harder. She lights a cigarette and I start to dress ....
”
”
Bret Easton Ellis (Less Than Zero)
“
Life everywhere is life, life is in ourselves and not in the external. There will be people near me, and to be a human being among human beings, and remain one forever, no matter what misfortunes befall, not to become depressed, and not to falter- this is what life is, herein lies its task. I have come to recognize this. This idea has entered into my flesh and blood. Yes, it's true! That head which created, lived b the hightes life of art, which acknowledged and had come to know the highest demands of the spirit, that head has been cut from my shoulders. Memory remains, and the images I have created and still not molded in flesh. They will leave their harsh mark on me, it is true! But my heart is left me, and the same flesh and blood which likewise can love and suffer and desire and remember, and this is, after all, life. on voit le soleil!
”
”
Fyodor Dostoevsky
“
And just like that, I became my mother. We all do, if only for a moment at a time. That person we never think we will be like when we grow up is the person we see in our own reflection. How did that happen so fast?
”
”
Soleil Moon Frye (Happy Chaos: From Punky to Parenting and My Perfectly Imperfect Adventures in Between)
“
les livres ne racontent rien. Rien que tu puisse croire ou enseigner aux autre. Si ce sont des romans, ils parlent d'êtres qui n'existent pas, de produits de l'imagination. Dans le cas contraire, c'est encore pire. Chaque professeur traite l'autre d'idiot. Chaque philosophe essaie de brailler plus fort que son adversaire. Ils galopent tous dans tous les sens, obscurcissant les étoiles, éteignant le soleil. On en sort complètement perdu.
”
”
Ray Bradbury (Fahrenheit 451)
“
On ne demande pas à une mouette apprivoisée pourquoi elle éprouve le besoin de disparaître de temps en temps vers la pleine mer. Elle y va, c’est tout, et c’est aussi simple qu’un rayon de soleil, aussi normal que le bleu du ciel.
”
”
Bernard Moitessier (Longue route (ne) (La): SEUL ENTRE MERS ET CIELS)
“
That part of the press release about me asking your father’s permission to marry you was true—well, partly true, anyway. I didn’t ask permission—I knew you wouldn’t like that, it’s sexist. You’re not your father’s property. But I did see him before we left, to tell him I was going to propose to you this weekend, and ask for his blessing.”
I was stunned. “Wait . . . is this what you meant when you said before we left that you’d talked to my parents?”
“Yes. I spoke to your mother, too, because she played an even bigger role in raising you. I thought it was the right thing to do. How do you think you got out of doing all those events—and birthday Cirque du Soleil with your grandmother—so easily?
”
”
Meg Cabot (Royal Wedding (The Princess Diaries, #11))
“
Oh! je voudrais tant que tu te souviennes
Des jours heureux où nous étions amis
En ce temps-là la vie était plus belle
Et le soleil plus brûlant qu'aujourd'hui.
Les feuilles mortes se ramassent à la pelle
Tu vois, je n'ai pas oublié
Les feuilles mortes se ramassent à la pelle
Les souvenirs et les regrets aussi.
Et le vent du Nord les emporte,
Dans la nuit froide de l'oubli.
Tu vois je n'ai pas oublié,
La chanson que tu me chantais...
Les feuilles mortes se ramassent à la pelle
Les souvenirs et les regrets aussi,
Mais mon amour silencieux et fidèle
Sourit toujours et remercie la vie.
Je t'aimais tant, tu étais si jolie,
Comment veux-tu que je t'oublie?
En ce temps-là la vie était plus belle
Et le soleil plus brûlant qu'aujourd'hui.
Tu étais ma plus douce amie
Mais je n'ai que faire des regrets.
Et la chanson que tu chantais,
Toujours, toujours je l'entendrai.
C'est une chanson qui nous ressemble,
Toi tu m'aimais, moi je t'aimais
Et nous vivions, tous deux ensemble,
Toi qui m'aimais, moi qui t'aimais.
Mais la vie sépare ceux qui s'aiment,
Tout doucement, sans faire de bruit
Et la mer efface sur le sable
Les pas des amants désunis.
C'est une chanson qui nous ressemble,
Toi tu m'aimais et je t'aimais
Et nous vivions tous deux ensemble,
Toi qui m'aimais, moi qui t'aimais.
Mais la vie sépare ceux qui s'aiment,
Tout doucement, sans faire de bruit
Et la mer efface sur le sable
Les pas des amants désunis.
”
”
Jacques Prévert
“
My favorite of all God's gifts takes my hand, and the contact flows through all of me, singing in my veins like red wine.
”
”
Sparrow AuSoleil (Light and Wine)
“
She looks like a Renoir, pale and glowing and mysterious against the midnight-dark canvas of my clerical black.
”
”
Sparrow AuSoleil (Light and Wine)
“
The darkest of men carry the brightest of lights
”
”
Joe Putignano (Acrobaddict)
“
Plus sombre est le chaos, plus belle sera l'étoile
”
”
Nine Gorman (Le Jour où le soleil ne s'est plus levé (La Nuit où les étoiles se sont éteintes, #2))
“
I feel you in my heart,” she says. “My heart never, ever doubts what I feel when we’re together.
”
”
Sparrow AuSoleil (Light and Wine)
“
Come what may, for every day of this life and every moment of the next, I will love you, Lacie.
”
”
Sparrow AuSoleil (Light and Wine)
“
Lacie. My Lacie, long-away and long-awaited. Where was she?
”
”
Sparrow AuSoleil (Light and Wine)
“
The love we carry flows with His divinity. It’s a gift and it’s more than strong. It’s tempting.
”
”
Sparrow AuSoleil (Light and Wine)
“
My chest swells immensely tighter as Heaven’s hands cover me. Her lashes fall and her mouth parts as she feels skin that aches with long-deferred need that knows only her name.
”
”
Sparrow AuSoleil (Light and Wine)
“
Temperee, riante, (comme le sont celles d'automne dans la tres gracieuse ville de Buenos Aires) resplendissait la matinee de ce 28 avril: dix heures venait de sonner aux horloges et, a cet instant, eveillee, gesticulant sous le soleil matinal, la Grande Capitale du Sud etait un epi d'hommes qui se disputaient a grands cris la possession du jour et de la terre.
”
”
Leopoldo Marechal (Adán Buenosayres)
“
-Si elle partage vos sentiments? Quelle différence cela fait-il? Achetez-la, quoi qu'il en soit!
Hélicon secoua la tête.
-On peut acheter de l'or brilliant comme le soleil, et des diamants à l'éclat lunaire. Mais on ne peut pas acheter le soleil, ni posséder la lune.
”
”
David Gemmell
“
Oui, moi aussi, je m'étais souvent demandé: comment font les gents? Et à vrai dire, si ces questions étaient modifiées, elles n'avaient jamais cessé: comment font les gents, pour écrire, aimer, dormir d'une seule traite, varier les menus de leurs enfants, les laisser grandir, les laisser partir sans s'accrocher à eux, aller une fois par an chez le dentiste, faire du sport, rester fidèle, ne pas recommencer à fumer, lire des livres + des bandes dessinées + des magazines + un quotidien, ne pas être totalement dépassé en matière de musique, apprendre à respirer, ne pas s'exposer au soleil sans protection, faire leurs courses une seule fois par semaine sans rien oublier?
”
”
Delphine de Vigan (D'après une histoire vraie)
“
I leaned my head back. "I look worse than I did the night you met me."
"I thought you looked fine."
I rolled my head to the side, so I could see him. Hoping the shadows made it so he couldn't see me. "What are you talking about? I looked like a Cirque du Soleil performer."
"What are you talking about?"
"The black dots around my eyes?"
He shook his head. "I'm lost."
"You were staring--"
"Oh, yeah." He gazed through the windshield. "Sorry about that. I've just never seen eyes as green as yours. I was trying to figure out if you wore contacts."
"You were looking at my eyes?"
"Yeah."
"Not the makeup?"
He turned his attention back to me. "I didn't realize you were wearing any. That night, anyway. Tonight it's pretty obvious."
"Oh." Didn't I feel silly? "I thought--" I shook my head. "Never mind." On second thought...
"You don't like all the makeup?"
"I just don't think you need it. I mean, you look pretty without it."
Oh, really? That was totally unexpected.
”
”
Rachel Hawthorne (The Boyfriend League)
“
Je me souviens qu'à un moment, m'étend appuyée à la machine, j'avais regardé le disque se lever, lentement, pour aller se poser de biais contre le saphir, presque tendrement, comme une joue. Et, je ne sais pourquoi, j'avais été envahie d'un violent sentiment de bonheur; de l'intuition physique, débordante, que j'allais mourir un jour, qu'il n'y aurait plus ma main sur ce rebord de chrome, ni ce soleil dans mes yeux.
”
”
Françoise Sagan (A Certain Smile)
“
L'image la plus simple de la vie organique unie à la rotation est la marée. Du mouvement de la mer, coït uniforme de la terre avec la lune, procède le coït polymorphe et organique de la terre et du soleil.
Mais la première forme de l'amour solaire est un nuage qui s'élève au-dessus de l'élément liquide. Le nuage érotique devient parfois orage et reombe vers la terre sous forme de pluie pendant que la foudre défonce les couches de l'atmosphère. La pluie se redresse aussitôt sous forme de plante immobile.
La vie animale est entièrement issue du mouvement des mers et, à l'intérieur des corps, la vie continue à sortir de l'eau salée.
La mer a jouée ainsi le rôle de l'organe femelle qui devient liquide sous l'excitation.
La mer se branle continuellement.
Les éléments solides contenus et brassés par l'eau animée d'un mouvemnet érotique en jaillissent sous forme de poissons volants.
”
”
Georges Bataille (The Solar Anus)
“
Les hiboux
Sous les ifs noirs qui les abritent,
Les hiboux se tiennent rangés,
Ainsi que des dieux étrangers,
Dardant leur oeil rouge. Ils méditent.
Sans remuer ils se tiendront
Jusqu'à l'heure mélancolique
Où, poussant le soleil oblique,
Les ténèbres s'établiront.
Leur attitude au sage enseigne
Qu'il faut en ce monde qu'il craigne
Le tumulte et le mouvement,
L'homme ivre d'une ombre qui passe
Porte toujours le châtiment
D'avoir voulu changer de place.
”
”
Charles Baudelaire (Les Fleurs du Mal)
“
Tout en pensant, il marche à grands pas. Tout en marchant, il réfléchit à grands traits. Il atteint Ombre blanche au moment où le soleil bascule derrière l'horizon, teintant les Causses d'une somptueuse lumière orangée. Un frémissement dans ses bras lui fait baisser la tête. La fille a bougé.
Elle ouvre les yeux.
Échange fugace.
Échange parfait.
Maximilien se noie dans le violet de son regard et en ressort grandi.
Le dernier des Caussenards a trouvé son destin.
”
”
Pierre Bottero (La Forêt des captifs (Les Mondes d'Ewilan, #1))
“
I wish I could have stayed there, holding her and listening to her. I wish I had told her how badly I missed her and how frequently I’ve thought of the way we parted the night before she left, how it’s been like walking on shards of regret for haste I allowed.
”
”
Sparrow AuSoleil (Light and Wine)
“
I forgive and I am forgiven.
I accept and am accepted.
I need and am needed.
I love, and I am so loved.
”
”
Sparrow AuSoleil (Light and Wine)
“
I want to live and die and reside forever in heartbeats wrapped in the most intimate song I've ever heard.
”
”
Sparrow AuSoleil (Light and Wine)
“
Blessed, bound, and beloved, the heart that was born to hold mine whispers a small sigh from her open mouth to mine.
”
”
Sparrow AuSoleil (Light and Wine)
“
Shes's vibrating from within, like her veins carry incandescence instead of blood.
”
”
Sparrow AuSoleil (Light and Wine)
“
Si votre pensée s’élance dans l’espace et dans le temps ; si elle embrasse l’infinie simultanéité des faits qui se passent sur toute la surface de la terre, qui n’est qu’une planète tournant autour du soleil, – qui n’est lui-même qu’un centre particulier au milieu de l’espace ; si vous songez que cet infini simultané n’est qu’un instant de l’éternité, qui est un autre infini, que tout cela vous apparaît différemment, suivant le point de vue où vous vous placez, et qu’il y en a une infinité de points de vue ; si vous songez que la raison de tout cela, l’essence de toutes ces choses vous est inconnue, et si vous agitez dans votre esprit ces éternels problèmes, qu’est-ce que tout cela ? que suis-je moi-même au milieu de cet infini?
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”
Pierre Loti (Aziyadé : suivi de Fantôme d'Orient)
“
La raison qui m’a conduit à proférer de la poésie (shi‘r) est que j’ai vu en songe un ange qui m’apportait un morceau de lumière blanche ; on eût dit qu’il provenait du soleil. « Qu’est-ce que cela ? », Demandai-je. « C’est la sourate al-shu‘arâ (Les Poètes) » me fut-il répondu. Je l’avalai et je sentis un cheveu (sha‘ra) qui remontait de ma poitrine à ma gorge, puis à ma bouche. C’était un animal avec une tête, une langue, des yeux et des lèvres. Il s’étendit jusqu’à ce que sa tête atteigne les deux horizons, celui d’Orient et celui d’Occident. Puis il se contracta et revint dans ma poitrine ; je sus alors que ma parole atteindrait l’Orient et l’Occident. Quand je revins à moi, je déclamai des vers qui ne procédaient d’aucune réflexion ni d’aucune intellection. Depuis lors cette inspiration n’a jamais cessé.
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”
Ibn ʿArabi
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Je cherchais une âme qui et me ressemblât, et je ne pouvais pas la trouver. Je fouillais tous les recoins de la terre; ma persévérance était inutile. Cependant, je ne pouvais pas rester seul. Il fallait quelqu’un qui approuvât mon caractère; il fallait quelqu’un qui eût les mêmes idées que moi. C’était le matin; le soleil se leva à l’horizon, dans toute sa magnificence, et voilà qu’à mes yeux se lève aussi un jeune homme, dont la présence engendrait les fleurs sur son passage. Il s’approcha de moi, et, me tendant la main: "Je suis venu vers toi, toi, qui me cherches. Bénissons ce jour heureux." Mais, moi: "Va-t’en; je ne t’ai pas appelé: je n’ai pas besoin de ton amitié."
C’était le soir; la nuit commençait à étendre la noirceur de son voile sur la nature. Une belle femme, que je ne faisais que distinguer, étendait aussi sur moi son influence enchanteresse, et me regardait avec compassion; cependant, elle n’osait me parler. Je dis: "Approche-toi de moi, afin que je distingue nettement les traits de ton visage; car, la lumière des étoiles n’est pas assez forte, pour les éclairer à cette distance." Alors, avec une démarche modeste, et les yeux baissés, elle foula l’herbe du gazon, en se dirigeant de mon côté. Dès que je la vis: "Je vois que la bonté et la justice ont fait résidence dans ton coeur: nous ne pourrions pas vivre ensemble. Maintenant, tu admires ma beauté, qui a bouleversé plus d’une; mais, tôt ou tard, tu te repentirais de m’avoir consacré ton amour; car, tu ne connais pas mon âme. Non que je te sois jamais infidèle: celle qui se livre à moi avec tant d’abandon et de confiance, avec autant de confiance et d’abandon, je me livre à elle; mais, mets-le dans ta tête, pour ne jamais l’oublier: les loups et les agneaux ne se regardent pas avec des yeux doux."
Que me fallait-il donc, à moi, qui rejetais, avec tant de dégoût, ce qu’il y avait de plus beau dans l’humanité!
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Comte de Lautréamont (Les Chants de Maldoror)
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Lorsqu'on se baigne dans le Langage Universel, il est facile de comprendre qu'il y a toujours dans le monde une personne qui en attend une autre, que ce soit en plein désert ou au cœur des grandes villes. Et quand ces deux personnes se rencontrent, et que leurs regards se croisent, tout le passé et tout le futur sont désormais sans la moindre importance, seul existe ce moment présent, et cette incroyable certitude que toute chose sous la voûte du ciel a été écrite par la même Main. La Main qui fait naître l'Amour, et qui a créé une âme sœur pour chaque être qui travaille, se repose, et cherche des trésors sous la lumière du soleil.
”
”
Paulo Coelho (The Alchemist)
“
C’est alors que tout a vacillé. La mer a charrié
un souffle épais et ardent. Il m’a semblé que le ciel s’ouvrait sur
toute son étendue pour laisser pleuvoir du feu. Tout mon être
s’est tendu et j’ai crispé ma main sur le revolver. La gâchette a
cédé, j’ai touché le ventre poli de la crosse et c’est là, dans le
bruit à la fois sec et assourdissant, que tout a commencé. J’ai
secoué la sueur et le soleil. J’ai compris que j’avais détruit
l’équilibre du jour, le silence exceptionnel d’une plage où j’avais
été heureux. Alors, j’ai tiré encore quatre fois sur un corps inerte où les balles s’enfonçaient sans qu’il y parût. Et c’était comme
quatre coups brefs que je frappais sur la porte du malheur
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Albert Camus (The Stranger)
“
Tous ceux, tous ceux, tous ceux
Qui me viendront, je vais vous les jeter, en touffe
Sans les mettre en bouquet : je vous aime, j'étouffe
Je t'aime, je suis fou, je n'en peux plus, c'est trop ;
Ton nom est dans mon cœur comme dans un grelot,
Et comme tout le temps, Roxane, je frissonne,
Tout le temps, le grelot s'agite, et le nom sonne !
De toi, je me souviens de tout, j'ai tout aimé :
Je sais que l'an dernier, un jour, le douze mai,
Pour sortir le matin tu changeas de coiffure !
J'ai tellement pris pour clarté ta chevelure
Que, comme lorsqu'on a trop fixé le soleil,
On voit sur toute chose ensuite un rond vermeil,
Surtout, quand j'ai quitté les feux dont tu m'inondes,
Mon regard ébloui pose des taches blondes !
”
”
Edmond Rostand (Cyrano de Bergerac)
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Hier j'étais au soleil couchant dans une bruyère pierreuse où croissent des chênes très petits et tordus, dans le fond une ruine sur la colline, et dans le vallon du blé. C'était romantique, on ne peut davantage, à la Monticelli, le soleil versait des rayons très jaunes sur les buissons et le terrain, absolument une pluie d'or. Et toutes les lignes étaient belles, l'ensemble d'une noblesse charmante. On n'aurait pas du tout été surpris de voir surgir soudainement des cavaliers et des dames, revenant d'une chasse au faucon, ou d'entendre la voix d'un vieux troubadour provençal. Les terrains semblaient violets, les lointains bleus. J'en ai rapporté une étude d'ailleurs, mais qui reste bien en dessous de ce que j'avais voulu faire.
”
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Vincent van Gogh (Dear Theo)
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Some days our friends don’t feel as loved as they should, so they spread that hurt around. We’re lucky we have a family that loves each other and is kind to each other. Sometimes we hurt each other’s feelings, too, but we apologize and then we come back around.
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Soleil Moon Frye (Happy Chaos: From Punky to Parenting and My Perfectly Imperfect Adventures in Between)
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It is in the times when we feel most broken that we can discover how to be better parents, and it is in the pauses and dashes in between when we are able to fill life with all of the delicious discoveries, images, and snapshots that we will carry with us throughout our lifetimes.
”
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Soleil Moon Frye (Happy Chaos: From Punky to Parenting and My Perfectly Imperfect Adventures in Between)
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Parfois, le destin ressemble à une tempête de sable qui se déplace sans cesse. Tu modifies ton allure pour lui échapper. Mais la tempête modifie aussi la sienne. Tu changes à nouveau le rythme de ta marche, et la tempête change son rythme elle aussi. C'est sans fin, cela se répète un nombre incalculable de fois, comme une danse macabre avec le dieu de la Mort, juste avant l'aube. Pourquoi ? parce que la tempête n'est pas un phénomène venu d'ailleurs sans aucun lien avec toi. Elle est toi même et rien d'autre. elle vient de l'intérieur de toi. Alors la seule chose que tu puisses faire, c'est pénétrer délibérément dedans, fermer les yeux et te boucher les oreilles afin d'empêcher le sable d'y entrer, et la traverser pas à pas. Au coeur de cette tempête, il n'y a pas de soleil, il n'y a pas de lune, pas de repère dans l'espace ; par moments, même, le temps n'existe plus. Il n'y a que du sable blanc et fin comme des os broyés qui tourbillonne haut dans le ciel. Voilà la tempête de sable que tu dois imaginer.
”
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Haruki Murakami (Kafka on the Shore)
“
L'Amour qui n'est pas un mot
Mon Dieu jusqu'au dernier moment
Avec ce coeur débile et blême
Quand on est l'ombre de soi-même
Comment se pourrait-il comment
Comment se pourrait-il qu'on aime
Ou comment nommer ce tourment
Suffit-il donc que tu paraisses
De l'air que te fait rattachant
Tes cheveux ce geste touchant
Que je renaisse et reconnaisse
Un monde habité par le chant
Elsa mon amour ma jeunesse
O forte et douce comme un vin
Pareille au soleil des fenêtres
Tu me rends la caresse d'être
Tu me rends la soif et la faim
De vivre encore et de connaître
Notre histoire jusqu'à la fin
C'est miracle que d'être ensemble
Que la lumière sur ta joue
Qu'autour de toi le vent se joue
Toujours si je te vois je tremble
Comme à son premier rendez-vous
Un jeune homme qui me ressemble
M'habituer m'habituer
Si je ne le puis qu'on m'en blâme
Peut-on s'habituer aux flammes
Elles vous ont avant tué
Ah crevez-moi les yeux de l'âme
S'ils s'habituaient aux nuées
Pour la première fois ta bouche
Pour la première fois ta voix
D'une aile à la cime des bois
L'arbre frémit jusqu'à la souche
C'est toujours la première fois
Quand ta robe en passant me touche
Prends ce fruit lourd et palpitant
Jettes-en la moitié véreuse
Tu peux mordre la part heureuse
Trente ans perdus et puis trente ans
Au moins que ta morsure creuse
C'est ma vie et je te la tends
Ma vie en vérité commence
Le jour que je t'ai rencontrée
Toi dont les bras ont su barrer
Sa route atroce à ma démence
Et qui m'as montré la contrée
Que la bonté seule ensemence
Tu vins au coeur du désarroi
Pour chasser les mauvaises fièvres
Et j'ai flambé comme un genièvre
A la Noël entre tes doigts
Je suis né vraiment de ta lèvre
Ma vie est à partir de toi
”
”
Louis Aragon
“
Le Métèque
Avec ma gueule de métèque, de juif errant, de pâtre grec
Et mes cheveux aux quatre vents
Avec mes yeux tout délavés, qui me donnent l'air de rêver
Moi qui ne rêve plus souvent.
Avec mes mains de maraudeur, de musicien et de rôdeur
Qui ont pillé tant de jardins
Avec ma bouche qui a bu, qui a embrassé et mordu
Sans jamais assouvir sa faim
Avec ma gueule de métèque, de juif errant, de pâtre grec
De voleur et de vagabond
Avec ma peau qui s'est frottée au soleil de tous les étés
Et tout ce qui portait jupon
Avec mon coeur qui a su faire souffrir autant qu'il a souffert
Sans pour cela faire d'histoire
Avec mon âme qui n'a plus la moindre chance de salut
Pour éviter le purgatoire.
Avec ma gueule de métèque, de juif errant, de pâtre grec
Et mes cheveux aux quatre vents
Je viendrai ma douce captive, mon âme soeur, ma source vive
Je viendrai boire tes vingt ans
Et je serai prince de sang, rêveur, ou bien adolescent
Comme il te plaira de choisir
Et nous ferons de chaque jour, toute une éternité d'amour
Que nous vivrons à en mourir.
Et nous ferons de chaque jour, toute une éternité d'amour
Que nous vivrons à en mourir.
”
”
Georges Moustaki
“
J’aime beaucoup les cimetières, moi, ça me repose et me mélancolise j’en ai besoin. Et puis, il y a aussi de bons amis là dedans, de ceux qu’on ne va plus voir ; et j’y vais encore, moi, de temps en temps.
Justement, dans ce cimetière Montmartre, j’ai une histoire de cœur, une maîtresse qui m’avait beaucoup pincé, très ému, une charmante petite femme dont le souvenir, en même temps qu’il me peine énormément, me donne des regrets… des regrets de toute nature. Et je vais rêver sur sa tombe… C’est fini pour elle.
Et puis, j’aime aussi les cimetières, parce que ce sont des villes monstrueuses, prodigieusement habitées. Songez donc à ce qu’il y a de morts dans ce petit espace, à toutes les générations de Parisiens qui sont logés là, pour toujours, troglodytes définitifs enfermés dans leurs petits caveaux, dans leurs petits trous couverts d’une pierre ou marqués d’une croix, tandis que les vivants occupent tant de place et font tant de bruit, ces imbéciles.
Me voici donc entrant dans le cimetière Montmartre, et tout à coup imprégné de tristesse, d’une tristesse qui ne faisait pas trop, de mal, d’ailleurs, une de ces tristesses qui vous font penser, quand on se porte bien : « Ça n’est pas drôle, cet endroit-là, mais le moment n’en est pas encore venu pour moi… »
L’impression de l’automne, de cette humidité tiède qui sent la mort des feuilles et le soleil affaibli, fatigué, anémique, aggravait en la poétisant la sensation de solitude et de fin définitive flottant sur ce lieu, qui sent la mort des hommes.
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Guy de Maupassant (La Maison Tellier)
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Je me suis figuré qu’une femme devait faire plus de cas de son âme que de son corps, contre l’usage général qui veut qu’elle permette qu’on l’aime avant d’avouer qu’elle aime, et qu’elle abandonne ainsi le trésor de son coeur avant de consentir à la plus légère prise sur celui de sa beauté. J’ai voulu, oui, voulu absolument tenter de renverser cette marche uniforme ; la nouveauté est ma rage. Ma fantaisie et ma paresse, les seuls dieux dont j’aie jamais encensé les autels, m’ont vainement laissé parcourir le monde, poursuivi par ce bizarre dessein ; rien ne s’offrait à moi. Peut-être je m’explique mal. J’ai eu la singulière idée d’être l’époux d’une femme avant d’être son amant. J’ai voulu voir si réellement il existait une âme assez orgueilleuse pour demeurer fermée lorsque les bras sont ouverts, et livrer la bouche à des baisers muets ; vous concevez que je ne craignais que de trouver cette force à la froideur. Dans toutes les contrées qu’aime le soleil, j’ai cherché les traits les plus capables de révéler qu’une âme ardente y était enfermée : j’ai cherché la beauté dans tout son éclat, cet amour qu’un regard fait naître ; j’ai désiré un visage assez beau pour me faire oublier qu’il était moins beau que l’être invisible qui l’anime ; insensible à tout, j’ai résisté à tout,... excepté à une femme, – à vous, Laurette, qui m’apprenez que je me suis un peu mépris dans mes idées orgueilleuses ; à vous, devant qui je ne voulais soulever le masque qui couvre ici-bas les hommes qu’après être devenu votre époux. – Vous me l’avez arraché, je vous supplie de me pardonner, si j’ai pu vous offenser.
( Le prince )
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Alfred de Musset (La nuit vénitienne)
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Attends. Laisse-moi dire adieu à cette légèreté sans tache qui fut la mienne. Laisse-moi dire adieu à ma jeunesse. Il y a des soirs, des soirs de Corinthe ou d'Athènes, pleins de chants et d'odeurs qui ne m'appartiendront plus jamais. Des matins, pleins d'espoir aussi... Allons adieu! adieu! (Il vient vers Electre.) Viens, Electre, regarde notre ville. Elle est là, rouge sous le soleil, bourdonnante d'hommes et de mouches, dans l'engourdissement têtu d'un après-midi d'été; elle me repousse de tous ses murs, de tous ses toits, de toutes ses portes closes. Et pourtant elle est à prendre, je le sens depuis ce matin. Et toi aussi, Electre, tu es à prendre. Je vous prendrai. Je deviendrai hache et je fendrai en deux ces murailles obstinées, j'ouvrirai le ventre de ces maisons bigotes, elles exhaleront par leurs plaies béantes une odeur de mangeaille et d'encens; je deviendrai cognée et je m enfoncerai dans le cœur de cette ville comme la cognée dans le cœur d'un chêne.
”
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Jean-Paul Sartre (The Flies (SparkNotes Literature Guide Series))
“
Les Poets de Sept ans
Et la Mère, fermant le livre du devoir,
S'en allait satisfaite et très fière sans voir,
Dans les yeux bleus et sous le front plein d'éminences,
L'âme de son enfant livrée aux répugnances.
Tout le jour, il suait d'obéissance ; très
Intelligent ; pourtant des tics noirs, quelques traits
Semblaient prouver en lui d'âcres hypocrisies.
Dans l'ombre des couloirs aux tentures moisies,
En passant il tirait la langue, les deux poings
A l'aine, et dans ses yeux fermés voyait des points.
Une porte s'ouvrait sur le soir : à la lampe
On le voyait, là-haut, qui râlait sur la rampe,
Sous un golfe de jour pendant du toit. L'été
Surtout, vaincu, stupide, il était entêté
A se renfermer dans la fraîcheur des latrines:
Il pensait là, tranquille et livrant ses narines.
Quand, lavé des odeurs du jour, le jardinet
Derrière la maison, en hiver, s'illunait ,
Gisant au pied d'un mur, enterré dans la marne
Et pour des visions écrasant son oeil darne,
Il écoutait grouiller les galeux espaliers.
Pitié ! Ces enfants seuls étaient ses familiers
Qui, chétifs, fronts nus, oeil déteignant sur la joue,
Cachant de maigres doigts jaunes et noirs de boue
Sous des habits puant la foire et tout vieillots,
Conversaient avec la douceur des idiots !
Et si, l'ayant surpris à des pitiés immondes,
Sa mère s'effrayait, les tendresses profondes,
De l'enfant se jetaient sur cet étonnement.
C'était bon. Elle avait le bleu regard, - qui ment!
A sept ans, il faisait des romans, sur la vie
Du grand désert où luit la Liberté ravie,
Forêts, soleils, rives, savanes ! - Il s'aidait
De journaux illustrés où, rouge, il regardait
Des Espagnoles rire et des Italiennes.
Quand venait, l'Oeil brun, folle, en robes d'indiennes,
-Huit ans -la fille des ouvriers d'à côté,
La petite brutale, et qu'elle avait sauté,
Dans un coin, sur son dos, en secouant ses tresses,
Et qu'il était sous elle, il lui mordait les fesses,
Car elle ne portait jamais de pantalons;
- Et, par elle meurtri des poings et des talons,
Remportait les saveurs de sa peau dans sa chambre.
Il craignait les blafards dimanches de décembre,
Où, pommadé, sur un guéridon d'acajou,
Il lisait une Bible à la tranche vert-chou;
Des rêves l'oppressaient, chaque nuit, dans l'alcôve.
Il n'aimait pas Dieu; mais les hommes qu'au soir fauve,
Noirs, en blouse, il voyait rentrer dans le faubourg
Où les crieurs, en trois roulements de tambour,
Font autour des édits rire et gronder les foules.
- Il rêvait la prairie amoureuse, où des houles
Lumineuses, parfums sains, pubescences d'or,
Font leur remuement calme et prennent leur essor !
Et comme il savourait surtout les sombres choses,
Quand, dans la chambre nue aux persiennes closes,
Haute et bleue, âcrement prise d'humidité,
Il lisait son roman sans cesse médité,
Plein de lourds ciels ocreux et de forêts noyées,
De fleurs de chair aux bois sidérals déployées,
Vertige, écroulement, déroutes et pitié !
- Tandis que se faisait la rumeur du quartier,
En bas, - seul et couché sur des pièces de toile
Écrue et pressentant violemment la voile!
”
”
Arthur Rimbaud
“
L'isolement
Souvent sur la montagne, à l'ombre du vieux chêne,
Au coucher du soleil, tristement je m'assieds ;
Je promène au hasard mes regards sur la plaine,
Dont le tableau changeant se déroule à mes pieds.
Ici gronde le fleuve aux vagues écumantes ;
Il serpente, et s'enfonce en un lointain obscur ;
Là le lac immobile étend ses eaux dormantes
Où l'étoile du soir se lève dans l'azur.
Au sommet de ces monts couronnés de bois sombres,
Le crépuscule encor jette un dernier rayon ;
Et le char vaporeux de la reine des ombres
Monte, et blanchit déjà les bords de l'horizon.
Cependant, s'élançant de la flèche gothique,
Un son religieux se répand dans les airs :
Le voyageur s'arrête, et la cloche rustique
Aux derniers bruits du jour mêle de saints concerts.
Mais à ces doux tableaux mon âme indifférente
N'éprouve devant eux ni charme ni transports ;
Je contemple la terre ainsi qu'une ombre errante
Le soleil des vivants n'échauffe plus les morts.
De colline en colline en vain portant ma vue,
Du sud à l'aquilon, de l'aurore au couchant,
Je parcours tous les points de l'immense étendue,
Et je dis : " Nulle part le bonheur ne m'attend. "
Que me font ces vallons, ces palais, ces chaumières,
Vains objets dont pour moi le charme est envolé ?
Fleuves, rochers, forêts, solitudes si chères,
Un seul être vous manque, et tout est dépeuplé !
Que le tour du soleil ou commence ou s'achève,
D'un oeil indifférent je le suis dans son cours ;
En un ciel sombre ou pur qu'il se couche ou se lève,
Qu'importe le soleil ? je n'attends rien des jours.
Quand je pourrais le suivre en sa vaste carrière,
Mes yeux verraient partout le vide et les déserts :
Je ne désire rien de tout ce qu'il éclaire;
Je ne demande rien à l'immense univers.
Mais peut-être au-delà des bornes de sa sphère,
Lieux où le vrai soleil éclaire d'autres cieux,
Si je pouvais laisser ma dépouille à la terre,
Ce que j'ai tant rêvé paraîtrait à mes yeux !
Là, je m'enivrerais à la source où j'aspire ;
Là, je retrouverais et l'espoir et l'amour,
Et ce bien idéal que toute âme désire,
Et qui n'a pas de nom au terrestre séjour !
Que ne puîs-je, porté sur le char de l'Aurore,
Vague objet de mes voeux, m'élancer jusqu'à toi !
Sur la terre d'exil pourquoi resté-je encore ?
Il n'est rien de commun entre la terre et moi.
Quand là feuille des bois tombe dans la prairie,
Le vent du soir s'élève et l'arrache aux vallons ;
Et moi, je suis semblable à la feuille flétrie :
Emportez-moi comme elle, orageux aquilons !
”
”
Alphonse de Lamartine (Antologija francuskog pjesništva)