Que Sera Sera Quotes

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What would come, would come...and you would have to meet it, when it did.
J.K. Rowling (Harry Potter and the Goblet of Fire (Harry Potter, #4))
The Waking I wake to sleep, and take my waking slow. I feel my fate in what I cannot fear. I learn by going where I have to go. We think by feeling. What is there to know? I hear my being dance from ear to ear. I wake to sleep, and take my waking slow. Of those so close beside me, which are you? God bless the Ground! I shall walk softly there, And learn by going where I have to go. Light takes the Tree; but who can tell us how? The lowly worm climbs up a winding stair; I wake to sleep, and take my waking slow. Great Nature has another thing to do To you and me, so take the lively air, And, lovely, learn by going where to go. This shaking keeps me steady. I should know. What falls away is always. And is near. I wake to sleep, and take my waking slow. I learn by going where I have to go.
Theodore Roethke (The Collected Poems)
Not a whit, we defy augury: there's a special providence in the fall of a sparrow. If it be now, 'tis not to come; if it be not to come, it will be now; if it be not now, yet it will come: the readiness is all.
William Shakespeare (Hamlet)
Esta sera mi venganza: Que un dia llegue a tus manos el libro de un poeta famoso y leas estas lineas que el autor escribio para ti y tu no lo sepas!
Ernesto Cardenal
Il y a toujours une histoire, une histoire qui attend. Qui existe à peine. À laquelle on ne s'attache que peu à peu et qu'on nourrit. On découvre la carapace qui contiendra notre personnage et le mettra à l'épreuve. On trouve alors le chemin que sera sa vie. (p.179)
Michael Ondaatje (The Cat's Table)
My love, we can close our eyes but we cannot stop the sunrise.
Kamand Kojouri
J'ai besoin que tu aies besoin de moi, c'est aussi élémentaire que ça. Et je sais pertinemment que, dans ce conflit d'intérêts qui nous oppose, je suis condamné à être le perdant. Parce que je suis plus possessif que tu ne le seras jamais et parce qu'il y a des choses que je ne peux pas remplacer.
Christelle Dabos (La Tempête des échos (La Passe-Miroir, #4))
Je passe mes jours et mes nuits à tenter d'oublier Claire. C'est un travail à plein temps. Le matin, en me réveillant, je sais que telle sera ma seule occupation jusqu'au soir. J'ai un nouveau métier: oublieur de Claire. L'autre jour, à déjeuner, Jean Marie Périer m'a asséné : -Quand tu sais pourquoi tu aimes quelqu'un , c'est que tu ne l'aimes pas.
Frédéric Beigbeder (L'Égoïste romantique)
Tu seras aimé le jour où tu pourras montrer tes faiblesses sans que l'autre s'en serve pour augmenter sa force.
Cesare Pavese
Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne, Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m'attends. J'irai par la forêt, j'irai par la montagne. Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps. Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées, Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit, Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées, Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit. Je ne regarderai ni l'or du soir qui tombe, Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur, Et quand j'arriverai, je mettrai sur ta tombe Un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur.
Victor Hugo (Les Contemplations)
Gauvin reprit : -Et la femme? qu'en faites-vous? Cimourdain répondit: -Ce qu'elle est. La servante de l'homme. -Oui. À une condition. -Laquelle? -C'est que l'homme sera le serviteur de la femme. -Y penses-tu? s'écria Cimourdain, l'homme serviteur! Jamais. L'homme est maître . Je n'admet qu'une royauté, celle du foyer. L'homme chez lui est roi. -Oui. À une condition. -Laquelle? -C'est que la femme y sera reine.
Victor Hugo (Ninety-Three)
Avant et maintenant c'est l'amour entre toi et moi. Ce sera ce que tu voudrais, toi, que tu sois.
Marguerite Duras (No More)
L'avenir n'est pas aussi sombre que tu le crois. L'avenir sera ce que tu décideras aujourd’hui d'en faire.
Khaoula Hosni (Le Cauchemar Du Bathyscaphe)
En effet: je mourais déjà. Je venais d'apprendre cette nouvelle horrible que tout humain apprend un jour ou l'autre: ce que tu aimes, tu vas le perdre. "Ce qui t'a été donné te sera repris." Face à la découverte de cette spoliation future, il y a deux attitudes possibles: soit on décide de ne pas s'attacher aux êtres et aux choses, afin de rendre l'amputation moins douloureuse; soit on décide, au contraire, d'aimer d'autant plus les êtres et les choses, d'y mettre le paquet - "puisque nous n'aurons pas beaucoup de temps ensemble, je vais te donner en un an tout l'amour que j'aurais pu te donner en une vie.
Amélie Nothomb (Métaphysique des tubes)
Je rêve parfois de ce que diront de nous les historiens futurs. Une phrase leur suffira pour l'homme moderne : il forniquait et lisait des journaux. Après cette forte définition, le sujet sera, si j'ose dire, épuisé.
Albert Camus (La Chute)
Savoir simplement que tu es là quelque part sur cette terre sera, dans mon enfer, mon petit coin de paradis.
Marc Levy (Seven Days for an Eternity)
Messieurs, il faut aimer son aigle, l'aimer pour qu'il devienne beau ; car c'est parce qu'il sera beau que vous devez aimer votre aigle...
André Gide (Prometheus Illbound (Le Prométhée mal enchaîné))
Ton bonheur ne sera pas accru grâce à la quantité de biens que tu pourras être amené à posséder, mais par le nombre des êtres qui se réjouiront en même temps que toi du résultat atteint.
K.O. Schmidt (Le Hasard n'existe pas (French Edition))
S'il y a une chose à laquelle tu tiens par-dessus tout, n'essaie pas de la retenir. Si elle te revient, elle sera à toi pour toujours. Si elle ne te revient pas, c'est que dès le départ elle n'étais pas à toi
Guillaume Musso (Que serais-je sans toi?)
Que significa 'amar'? Durante anios he pensado que significa conocer a la otra persona..., conocerla perfectamente, con todos sus secretos; conocer cada rincon de su cuerpo, cada reflejo; conocer a fondo su alma, cada una de sus emociones... Quizas sea eso, quizas conocer sea lo mismo que amar. Pero eso solo es una teoria. Despues de todo, que quiere decir conocer? Cuanto se puede conocer a un ser humano? Hasta donde se puede seguir a un alma desconocida? Hasta sus suenios? Y luego adonde? No se puede acompaniar a nadie a su inconsciente. Ni siquiera es necesario esperar a que ella cierre los ojos, se despida de mi y se retire a ese otro mundo, al mundo que llamamos de la noche... Porque existen dos mundos y uno esta mas alla del espacio conocido en el que vivimos, y quizas en ese otro mundo vivamos de manera mas real que en el espacio y en el tiempo...Ahora ya se con certeza que hay otro lugar que es solo nuestro, la propiedad privada de cada uno. (...) Aunque todavia sigo sin saber lo que significa amar... Acaso se puede saber? Y de que sirve saberlo? No tiene nada que ver con la razon. Seguramente el amor es algo mas que el conocimiento. Conocer a alguien no es mucho, tiene unos limites... Amar debe ser algo parecido a seguir el mismo ritmo, una casualidad tan maravillosa como si en el universo hubiese dos meteoros con la misma trayectoria, la misma orbita y la misma materia. Una casualidad tal que no se puede ni calcular ni prever. Tal vez ni exista siquiera (...) Dos personas a las que les gustan las mismas comidas y la misma musica, que caminan al mismo ritmo por la calley que se buscan al mismo ritmo en la cama: quizas sea eso el amor. Que cosa mas rara debe de ser! Como un milagro... Yo imagino que los encuentros de ese tipo deben de ser misticos. La vida real no se basa en tales probabilidades. Creo que las personas que siguen el mismo ritmo, que segregan sus hormonas al mismo tiempo, que piensan lo mismo de las cosas y lo expresan con palabras identicas... bueno, creo que eso no existe. Una de las dos sera mas lenta y la otra mas rapida, una es timida, la otra osada, una ardiente, la otra tibia. Asi es como hay que tomar la vida, los encuentros... Hay que aceptar la felicidad asi, en su estado imperfecto.
Sándor Márai (Divorce à Buda)
Ce mot d'amour était sublime d'enfantillage. Et, quelles que soient les passions que j'éprouve dans la suite, jamais ne sera plus possible l'émotion adorable de voir une fille de dix-neuf ans pleurer parce qu'elle se trouve trop vieille.
Raymond Radiguet (Le Diable au corps)
Tant que l'homme sera mortel, il ne sera jamais décontracté.
Woody Allen
Los poderes de nuestras familias son muy antiguos. Descendemos de los ángeles. Y tu que eres? Una humana patetica infectada por un parásito. Un monstruo" "Seras siempre increíblemente poderosa, Sophie me dijo la directora. Esperemos que como tu padre sepas utilizar este poder al servicio del Concilio
Rachel Hawkins (Hex Hall (Hex Hall, #1))
C'est vrai, la vie est comme ça... Tantôt un tourbillon qui nous émerveille, comme un tour de manège pendant l'enfance. Tantôt un tourbillon d'amour et d'ivresse, lorsqu'on s'endort dans les bras l'un de l'autre dans un lit trop étroit puis qu'on prend son petit déjeuner à midi parce qu'on a fait l'amour longtemps. Tantôt un tourbillon dévastateur, un typhon violent qui cherche à nous entraîner vers le fnd lorsque, pris par la tempête dans une coquille de noix, on comprend qu'on sera seul pour affronter la vague. Et que l'on a peur.
Guillaume Musso (Que serais-je sans toi?)
Eh bien, soit! Que ma guerre contre l'homme s'éternise, puisque chacun reconnait dans l'autre sa propre dégradation... puisque les deux sont ennemis mortels. Que je doive remporter une victoire désastreuse ou succomber, le combat sera beau: moi, seul, contre l'humanité.
Comte de Lautréamont (Les Chants de Maldoror)
- Peut-être, dit Athos; mais, en tout cas, écoutez bien ceci: assassinez ou faites assassiner le duc de Buckingham, peut m'importe! je ne le connais pas, d'ailleurs c'est un Anglais; mais ne touchez pas du bout du doigt à un seul cheveux de d'Artagnan, qui est un fidèle ami qu j'aime et que je défends, ou je vous le jure sur la tête de mon père, le crime que vous aurez commis sera le dernier.
Alexandre Dumas (Les Trois Mousquetaires)
Ce n’est pas que notre cœur ne doive éprouver lui aussi, quand la séparation sera consommée, les effets analgésiques de l’habitude ; mais jusque-là il continuera de souffrir.
Marcel Proust (A la recherche du temps perdu)
[...] tant que le corps ne sera considéré que comme une mécanique à réparer, il manquera un ingrédient essentiel à la Guérison totale.
Anne Meurois-Givaudan (Formes Pensées)
Que sera sera
Bon Rose
No trates a la gente por lo que diga, sino por lo que haga. Las acciones no valen más que por la intención que las inspira, y cada hombre sera juzgado por sus intenciones y no por sus actos.
Anonymous (El libro de las mil noches y una noche)
Sache seulement que si,comme je le crains,le malheur s'abat sur cette ville,si les hommes y perdent le droit,unique au monde,de penser librement,c'est tout l'avenir de l'humanité qui sera menacé.
Jacques Attali (La confrérie des éveillés)
When I was just a little girl I asked my mother, what will I be Will I be pretty, will I be rich? Here’s what she said to me เมื่อตอนฉันยังเป็นเด็กเล็กๆ ฉันถามคุณแม่ฉันว่าโตขึ้นจะได้เป็นอะไร ฉันจะได้เป็นคนสวยหรือคนรวยไหม? คุณแม่ก็ตอบฉันว่า…….. Que sera, sera Whatever will be, will be The future’s not ours to see Que sera, sera What will be, will be เค เซรา เซร่า อะไรจะเกิด ก็ให้มันเกิด อนาคตเราไม่สามารถล่วงรู้ได้ เค เซรา เซร่า ให้มันเป็นไป ปล่อยมันเป็นไป… When I grew up, I fell in love I asked my sweetheart what lies ahead Will we have rainbows day after day? Here’s what my sweetheart said เมื่อฉันโตขึ้นและมีความรัก ฉันถามแฟนฉันว่าเราจะเป็นอย่างไรในวันข้างหน้า จะมีสายรุ้งในทุกๆวันไหม? แฟนฉันก็ตอบฉันว่า….. Que sera, sera Whatever will be, will be The future’s not ours to see Que sera, sera What will be, will be เค เซรา เซร่า อะไรจะเกิด ก็ให้มันเกิด อนาคตเราไม่สามารถล่วงรู้ได้ เค เซรา เซร่า ให้มันเป็นไป ปล่อยมันเป็นไป… Now I have children of my own They ask their mother, what will I be Will I be handsome, will I be rich? I tell them tenderly และตอนนี้ที่ฉันมีลูก เขาถามแม่ของเขาว่า ผมจะได้เป็นอะไร ผมจะเป็นคนหล่อ หรือคนรวยไหม? ฉันก็บอกกับเขาเบาๆว่า…… Que sera, sera Whatever will be, will be The future’s not ours to see Que sera, sera What will be, will be Que sera, sera…….. เค เซรา เซร่า อะไรจะเกิด ก็ให้มันเกิด อนาคตเราไม่สามารถล่วงรู้ได้ เค เซรา เซร่า ให้มันเป็นไป ปล่อยมันเป็นไป เค เซรา เซร่า…….
Doris Day
S'il y a une chose à laquelle tu tiens par-dessus tout, n'essaie pas de la retenir. Si elle te revient, elle sera à toi pour toujours. Si elle ne te revient pas, c'est que dès le départ elle n'étais pas à toi.
Guillaume Musso (Que serais-je sans toi?)
«Vivez donc et soyez heureux, enfants chéris de mon cœur, et n'oubliez jamais que, jusqu'au jour où Dieu daignera dévoiler l'avenir à l'homme, toute la sagesse humaine sera dans ces deux mots: «Attendre et espérer!
Alexandre Dumas (Le Comte de Monte-Cristo)
Les feuilles tombent, la figue sèche, remplace la figue fraîche, le raisin sec la grappe mûre, voilà selon toi des paroles de mauvaise augure ! Mais il n’y a là que la transformation d’états antérieurs en d’autres ; il n’y a pas de destruction, mais un aménagement et une disposition bien réglée. L’émigration n’est qu’un petit changement. La mort en est un plus grand, mais il ne va pas de l’être actuel au non-être, mais au non-être de l’être actuel. Alors ne serais-je plus ? Tu ne seras pas ce que tu es mais autre chose dont le monde aura alors besoin.
Epictetus
Je ne connaîtrai pas la peur car la peur tue l'esprit. La peur est la petite mort qui conduit à l'oblitération totale. J'affronterai ma peur. Je lui permettrai de passer sur moi, au travers de moi. Et lorsqu'elle sera passée, je tournerai mon œil intérieur sur son chemin. Et là où elle sera passée, il n'y aura plus rien. Rien que moi.
Frank Herbert
C'est peut-être, sur l'amour, la phrase la plus bouleversante que je connaisse. Dans Minima Moralia, Adorno écrit ceci:"Tu seras aimé lorsque tu pourras montrer ta faiblesse sans que l'autre s'en serve pour affirmer sa force.
André Comte-Sponville
Femelle, je te traiterai en femelle, et c'est bassement que je te séduirai, comme tu le mérites et comme tu le veux. A notre prochaine rencontre, et ce sera bientôt, en deux heures je te séduirai par les moyens qui leur plaisent à toutes, les sales, sales moyens, et tu tomberas en grand imbécile amour, et ainsi vengerai-je les vieux et les laids, et tous les naïfs qui ne savent pas vous séduire, et tu partiras avec moi, extasiée et les yeux frits !
Albert Cohen (Belle du Seigneur)
Les jours reprennent leur cours mais tu les traverses autrement. Portée par le courant. Tu sais maintenant que tu as un ailleurs. Ce que tu ne sais pas, c'est que tu en auras toujours un, et jamais le même. Ce sera ta tragédie.
Anaïs Barbeau-Lavalette (La femme qui fuit)
[...]ta vie ne devient pas plate et bête parce que tu sais que la lutte sera sans succés. Il serait bien pls plat, Harry, de lutter pour quelque bel idéal en cryant que tu l'atteindrais. Les idéals sont'ils là pour être atteints?
Hermann Hesse (Steppenwolf)
Aime avec ton coeur grand ouvert, comme s'il n'avait jamais été blessé. Ce sera ta plus grande force, et le cadeau le plus précieux que tu puisses t'offrir. Aimer sans compter, sans attendre est la plus belle façon d'aimer, et surtout la moins décevante !
Valérie Chevalier (Les petites tempêtes)
C'est ce que je veux, je veux d'autres tourments, des maux réels, des manifestations physiques d'un comportement précis. La cause de mon mal sera l'alcool ; pas la vérité, l'alcool. Je préfère une maladie qui tient dans les limites d'une bouteille plutôt qu'une maladie immatérielle et toute-puissante sur laquelle je ne peux pas mettre de nom ("Comment je suis devenu stupide", p37)
Martin Page (Comment je suis devenu stupide)
Siempre hay un momento, justo antes de empezar a leer, en el que el corazón me da un vuelco y me pregunto: «Sera hoy?». No lo se, de hecho nunca lo se de antemano, aunque en el fondo eso tampoco importa. Es la posibilidad lo que me mantiene con esperanza, no la garantía; es como una apuesta que me hago a mi mismo. Y a pesar de que quizás alguien me llame loco o soñador, creo que en la vida todo es posible.
Nicholas Sparks (The Notebook (The Notebook, #1))
nos besoins sont nos petits rêves quotidiens. Ce sont nos petites choses à faire, qui nous projettent à demain, à après-demain, dans le futur ; ces petits rien qu’on achètera la semaine prochaine et qui nous permettent de penser que la semaine prochaine, on sera encore vivants.
Grégoire Delacourt (La Liste de mes envies)
If you were a country," I said, "what would your national anthem be?" I meant a pre-existing song -- "What a Wonderful World" or "Que Sera, Sera" or something to make it a joke, like "Hey Ya!" ("I would like, more than anything else, for my nation to be shaken like a Polaroid picture.")
David Levithan (The Lover's Dictionary)
Je resterai assis à côté de toi tant que tu seras devant cette rivière. Et si tu vas dormir, je dormirai devant ta porte. Et si tu t'en vas loin, je suivrai tes pas. Jusqu'à ce que tu me dises: Va-t'en. Alors je m'en irai. Mais je ne pourrai cesser de t'aimer jusqu'à la fin de mes jours.
Paulo Coelho
Représente-toi l´inconscient comme une usine de forces motrices dans laquelle chaque pensée manie un levier lui permettant de mettre en action les énergies qui lui correspondent, créatrices ou destructrices. Le courant d´énergie sera d´autant plus soutenu que la pensée est répétée avec persistance.
K.O. Schmidt (Le Hasard n'existe pas (French Edition))
Canta, hija, canta y trina, si ese es tu camino. Buscate por dentro, hurgate hasta que descubras, sin miedos, quien habita en tu interior. Hablame de tus dudas, de tus fantasias, de tu curiosidad justificada por la reproduccion humana y animal, de tu preocupacion por la politica, de tu interes por las artes: la vida es un abanico de posibilidades de realizacion personal. Encuentra las tuyas, para eso tienes a tu madre, un faro en tu camino, una referencia nocturna de la cual careci yo en mis noches de miedo. No seras un objeto de adorno. Pensaras, construiras, haras, propondras, no callaras, aportaras, disfrutaras la cama y a tu pareja, te reiras con un par de tequilas y sin ellos, seras plena, intensa, exitosa, risueña y enormemente productiva para que el dia que te mueras, espero que sea muy tarde y sobre todo mucho despues de que yo haya partido para siempre, lo puedas hacer con una sonrisa en el rostro.
Francisco Martín Moreno (México ante Dios)
Ma Solitude Pour avoir si souvent dormi Avec ma solitude Je m'en suis fait presqu'une amie Une douce habitude Ell' ne me quitte pas d'un pas Fidèle comme une ombre Elle m'a suivi çà et là Aux quatre coins du monde Non, je ne suis jamais seul Avec ma solitude Quand elle est au creux de mon lit Elle prend toute la place Et nous passons de longues nuits Tous les deux face à face Je ne sais pas vraiment jusqu'où Ira cette complice Faudra-t-il que j'y prenne goût Ou que je réagisse? Non, je ne suis jamais seul Avec ma solitude Par elle, j'ai autant appris Que j'ai versé de larmes Si parfois je la répudie Jamais elle ne désarme Et si je préfère l'amour D'une autre courtisane Elle sera à mon dernier jour Ma dernière compagne Non, je ne suis jamais seul Avec ma solitude
Georges Moustaki
Tant qu’il existera, par le fait des lois et des mœurs, une damnation sociale créant artificiellement, en pleine civilisation, des enfers, et compliquant d’une fatalité humaine la destinée qui est divine; tant que les trois problèmes du siècle, la dégradation de l’homme par le prolétariat, la déchéance de la femme par la faim, l’atrophie de l’enfant par la nuit, ne seront pas résolus; tant que, dans de certaines régions, l’asphyxie sociale sera possible; en d’autres termes, et à un point de vue plus étendu encore, tant qu’il y aura sur la terre ignorance et misère, des livres de la nature de celui-ci pourront ne pas être inutiles.
Victor Hugo (Les Misérables)
Il ne s'agit point de t'offusquer de ce que l'un diffère de l'autre, de ce que les aspirations de l'un s'opposent aux aspirations de l'autre, de ce que le langage de l'un ne soit point le langage de l'autre, il s'agît de t'en réjouir. Car si te voilà créateur tu batiras un temple de portée plus haute qui sera leur commune mesure. Mais je dis aveugle celui-là qui s'imagine créer s'il démonte la cathédrale et aligne dans l'ordre par rang de taille les pierres l'une après l'autre. (chapitre LXXV)
Antoine de Saint-Exupéry (Citadelle)
— Ella sera tu destrucción, ella no es saludable. — Entonces deja que me destruya.
Tarryn Fisher (Thief (Love Me with Lies, #3))
Je suis ambitieux, inquiet, il me faut croire que ce que j'écris est exceptionnel, que ce sera admiré, je m'exalte en le croyant et m'effondre quand je cesse d'y croire.
Emmanuel Carrère (D'autres vies que la mienne)
De même, ces obsédés des points de suspension semblent vous dire : ah, si on me laissait faire, vous verriez cette superbe description que je vous brosserais là, et ce dialogue percutant, et cette analyse brillante. J'ai tout ça au bout des doigts, mais bon je me retiens. pour cette fois ! On a envie de leur suggérer à l'oreille : laissez-vous donc tenter, mon vieux, ne muselez plus ainsi ce génie qu'on devine en vous et qui ne demande qu'à nous exploser à la gueule. Lâchez-vous et le monde de la littérature en sera sous le choc, je vous le garantis.
Anne-Laure Bondoux (Et je danse, aussi)
Un ami te déçoit ? Il cesse d’être ton ami. Le pays te déçoit ? Il cesse d’être ton pays. Et comme tu as la déception facile, tu finiras par te retrouver sans amis, sans patrie. J’aimerais tant que mes paroles aient un quelconque effet sur toi. Qu’elles puissent te persuader de te montrer tolérant avec ce pays, de l’accepter comme il est. Ce sera toujours un pays de factions, de désordre, de passe-droits, de népotisme, de corruption. Mais c’est aussi le pays de la douceur de vivre, de la chaleur humaine, de la générosité. Et de tes amis les plus vrais.
Amin Maalouf (التائهون)
- Mais tu sais, l'alcool ne te guérira pas. Il ne faut pas que tu croies ça. Ça apaisera tes blessures, mais cela t'en donnera d'autres, peut-être pires. Tu ne pourras plus te passer de l'alcool, et même si, au début, tu éprouves une euphorie, un bonheur à boire, ça disparaîtra vite pour ne laisser place qu'à la tyrannie de la dépendance et du manque. Ta vie ne sera que brumes, états de sémi-conscience, hallucinations, paranoïa, crises de delirium tremens, violence contre ton entourage. Ta personnalité se désagrégera... - C'est ce que je veux ! martela Antoine en frappant le comptoir de son petit poing. Je n'ai plus la force d'être moi, plus le courage, plus l'envie d'avoir quelque chose comme une personnalité. Une personnalité, c'est un luxe qui me coûte cher. Je veux être un spectre banal. J'en ai assez de ma liberté de pensée, de toutes mes connaissances, de ma satanée conscience ! ("Comment je suis devenu stupide", p34)
Martin Page (Comment je suis devenu stupide)
« Alors je prends mon stylo pour dire que je l'aime, qu'elle a les plus longs cheveux du monde et que ma vie s'y noie, et si tu trouves ça ridicule pauvre de toi, ses yeux sont pour moi, elle est moi, je suis elle, et quand elle crie je crie aussi et tout ce que je ferai jamais sera pour elle, toujours, toujours je lui donnerai tout et jusqu'à ma mort il n'y aura pas un mation où je me lèverai pour autre chose que pour elle et lui donner envie de m'aimer et m'embrasser encore et encore ses poignets, ses épaules, ses seins et alors je me suis rendu compte que quand on est amoureux on écrit des phrases qui n'ont pas de fin, on n'a plus le temps de mettre des points, il faut continuer à écrire, écrire, courir plus loin que son coeur, et la phrase ne veut pas s'arrêter, l'amour n'a pas de ponctuation, et de larmes de passion dégoulinent, quand on aime on finit toujours par écrire des choses interminables, quand on aime on finit toujours par se prendre pour Albert Cohen. »
Frédéric Beigbeder
Je suis vivant. Et pendant que je mange, je ne fais rien d'autre que manger. Quand je marcherai, je marcherai, c'est tout. Et s'il faut un jour me battre, n'importe quel jour en vaut un autre pour mourir. Parce que je ne vis ni dans mon passé ni dans mon avenir. Je n'ai que le présent, et c'est lui seul qui m'intéresse. Si tu peux demeurer toujours dans le présent, alors tu seras un homme heureux.
Paulo Coelho (The Alchemist)
La mort n'est d'aucune consolation, et si tant est qu'on puisse en trouver une, c'est au cours de la vie. Et pourtant, rien n'est aussi mésestimé que l'existence. Vous maudissez les lundis, la tempête, vos voisins, vous maudissez les mardis, le travail, l'hiver et cela s'évanouira en une fraction de seconde. Tout ce foisonnement sera réduit à néant et remplacé par l'indigence de la mort. Que ce soit dans la veille ou dans le sommeil, vous pensez à des choses insignifiantes, et qui sont à mille lieues de l'essence. Combien de temps vit un être humain en fin de compte, combien connaît-il d'heures limpides, combien de fois existe-t-il avec la même intensité que le courant électrique au point d'illuminer le monde ? L'oiseau chante, le ver se tourne au creux de la terre afin que la vie n'étouffe pas mais, vous, vous maudissez les lundis, vous maudissez les mardis, le nombre des opportunités qui s'offrent à vous diminue et cela rejaillit sur le scintillement argenté qui vous habite. (p. 156-157)
Jón Kalman Stefánsson (Harmur englanna)
Je m'entends dire : "Il y a en moi ce qui se trouve chez beaucoup d'hommes dans le monde, amours, coups de feu, des phrases pleines d'épines, aucune envie d'en parler. Nous sommes ordinaires nous autres hommes. Ce qui est spécial, c'est vivre, regarder le soir le creux de sa main et savoir que le lendemain sera nouveau, que le tailleur de la nuit coud la peau, raccommode les cals, reprise les accrocs et dégonfle la fatigue." (p. 44)
Erri De Luca (Tre cavalli)
En pleno desconcierto, se lamenta por haberse cruzado con el amor porque ahora no sabe como continuar viviendo. Cada dia se convence de que manana todo sera mejor, que el tiempo lo cura todo, pero al dia siguente se hunde todavia mas.
Guillaume Musso (Que serais-je sans toi?)
Et par contre, si je communique à mes hommes l’amour de la marche sur la mer, et que chacun d’eux soit ainsi en pente à cause d’un poids dans le cœur, alors tu les verras bientôt se diversifier selon leurs mille qualités particulières. Celui-là tissera des toiles, l’autre dans la forêt par l’éclair de sa hache couchera l’arbre. L’autre, encore, forgera des clous, et il en sera quelque part qui observeront les étoiles afin d’apprendre à gouverner. Et tous cependant ne seront qu’un. Créer le navire ce n’est point tisser les toiles, forger les clous, lire les astres, mais bien donner le goût de la mer qui est un, et à la lumière duquel il n’est plus rien qui soit contradictoire mais communauté dans l’amour.
Antoine de Saint-Exupéry (Citadelle)
- Les gens ont des étoiles qui ne sont pas les même. Pour les uns, qui voyagent, les étoiles sont des guides. Pour d'autres elles ne sont rien que de petites lumières. Pour d'autres, qui sont savants, elles sont des problèmes.[...] Mais toutes ces étoiles-là se taisent. Toi, tu auras des étoiles comme personne n'en a... - Que veux-tu dire? - Quand tu regarderas le ciel, la nuit, puisque j'habiterai dan l'une d'elles, puisque je rirai dans l'une d'elles, alors ce sera pour toi comme si risaient toutes les étoiles. Tu auras, toi, des étoiles qui savent rire! Et il rit encore. - Et quand tu seras consolé (on se console toujours) tu seras content de m'avoir connu. Tu seras toujours mon ami. Tu auras envie de rire avec moi.
Antoine de Saint-Exupéry (Le Petit Prince (French Edition))
(…) la partie irrationnelle de l’âme sera comme un homme qui vit près d’un sage ; il profite de ce voisinage, et ou bien il devient semblable à lui, ou bien il aurait honte d’oser faire ce que l’homme de bien ne veut pas qu’il fasse. Donc pas de conflit ; il suffit que la raison soit là ; la partie inférieure de l’âme la respecte et, si elle est agitée d’un mouvement violent, c’est elle-même qui s’irrite de ne pas rester en repos quand son maître est là, et qui se reproche sa faiblesse.
Plotinus (The Enneads)
C’était un de ces hommes politiques à plusieurs faces, sans convictions, sans grands moyens, sans audace et sans connaissance sérieuse, avocat de province, joli homme de chef-lieu, gardant un équilibre de finaud entre tous les partis extrêmes, sorte de jésuite républicain et de champignon libéral de nature douteuse, comme il en pousse par centaines sur le fumier populaire du suffrage universel. Son machiavélisme de village le faisait passer pour fort parmi ses collègues, parmi tous les déclassés et les avortés dont on fait les députés. Il était assez soigné, assez correct, assez familier, assez aimable pour réussir. (…) On disait partout de lui « Laroche sera ministre », et il pensait aussi plus fermement que tous les autres que Laroche serait ministre.
Guy de Maupassant
Oh ! qu'on m'aille donc, au lieu de cela, chercher quelque jeune vicaire, quelque vieux curé, au hasard, dans la première paroisse venue, qu'on le prenne au coin de son feu, lisant son livre et ne s'attendant à rien, et qu'on lui dise : – Il y a un homme qui va mourir, et il faut que ce soit vous qui le consoliez. Il faut que vous soyez là quand on lui liera les mains, là quand on lui coupera les cheveux; que vous montiez dans sa charrette avec votre crucifix pour lui cacher le bourreau; que vous soyez cahoté avec lui par le pavé jusqu'à la Grève : que vous traversiez avec lui l'horrible foule buveuse de sang; que vous l'embrassiez au pied de l'échafaud, et que vous restiez jusqu'à ce que la tête soit ici et le corps là. Alors, qu'on me l'amène, tout palpitant, tout frissonnant de la tête aux pieds; qu'on me jette entre ses bras, à ses genoux; et il pleurera, et nous pleurerons, et il sera éloquent, et je serais consolé, et mon cœur se dégonflera dans le sien, et il prendra mon âme, et je prendrais son Dieu.
Victor Hugo (The Last Day of a Condemned Man)
En toute situation, les femmes ont plus de causes de douleur que n’en a l’homme, et souffrent plus que lui. L’homme a sa force et l’exercice de la puissance; il agit, il va, il s’occupe, il pense, il embrasse l’avenir et y trouve des consolations. Mais la femme demeure; elle reste face à face avec le chagrin, dont rien ne la distrait; elle descend jusqu’au fond de l’abîme qu’elle a ouvert, le mesure et souvent le comble de ses vœux et de ses larmes. Sentir, aimer, souffrir, se dévouer, sera toujours le texte de la vie des femmes.
Honoré de Balzac (Eugénie Grandet)
Lorsqu'on me demandait ce que j'espérais trouver en Extrême-Amont, cette question banale posée mille fois, je répondais maintenant : "J'espère trouver mon visage. Quelqu'un là-haut le sculpte à coup de salves dures. Chaque acte que je fais le modifie et l'affine. Mes fautes le balafrent. Mais peu importe : il se fait ; il m'attend, posé sur un socle. Et je le verrai, comme je vous vois devant moi, comme on se regarde dans un miroir enfin exact. Je verrai ce visage que je me suis fait tout au long de ma vie, juste avant de mourir. Ce sera ma récompense.
Alain Damasio (La Horde du Contrevent)
Et à présent, faites le calcul, dit le professeur Wagner. — En travaillant avec mes deux hémisphères cérébraux, je double ma production. En travaillait vingt-quatre heures au lieu de huit, je triple mon temps de travail. Cela signifie que je travaille pour six, et, de plus, sans aucun dommage pour la santé. Par conséquent, pour trente ans de travail dans sa vie, un homme sera en mesure d’effectuer le travail de cent quatre-vingt années. Pour le dire encore autrement, à chaque demi-siècle, l’humanité avancera autant sur la route du progrès qu’en trois siècles !!
Alexandre Beliaïev (L'homme qui ne dormait pas)
Una persona no olvida.no lo superas, solo encuentras una manera de guardar el dolor en un bolsillo en algun lugar interno, pero de vez en cuando algo alguna pequeña e insignificante cosa estupida lo activa, el peor dolor que haz sentido alguna vez, y tienes que comenzar de nuevo, sentir de nuevo la misma angustia que solo viene cuando te daz cuenta, cuando recuerdas que nunca veras su rostro de nuevo, que nunca seras capaz de compartir esa cosa estupida que te lo recordo en primer lugar, el dolor nunca se va, solo se adormese, esperando por otra cosa que lo active240514.
Julie Hockley (Scare Crow (Crow's Row, #2))
Cela pose un problème que...?" "Que tu ne sois pas juif? Pas le moins du tout, dit maman en riant. Ni mon mari ni moi n'accordons d'importance à la différence de l'autre. Bien au contraire, nous avons toujours pensé que'elle était passionnante et source de multiples bonheurs. Le plus important, quand on veut vivre à deux toute une vie, est d'etre sur que l'on ne s'ennuiera pas ensemble. L'ennui dans un couple, c'est lui qui tue l'amour. Tant que tu feras rire Alice, tant que tu lui donneras l'envie de te retrouver, alors que tu viens à peine de la quitter pour aller travailler, tant que tu seras celui dont elle partage les confidences et à qui elle aime aussi se confier, tant que tu vivras tes reves avec elle, meme ceux que tu ne pourras pas réaliser, alors je suis certaine que quelles que soient tes origines, la seule chose qui sera étrangère à votre couple sera le monde et ses jaloux.
Marc Levy (Les Enfants de la liberté)
Que l'ennemi ne sache jamais comment vous avez l'intention de le combattre, ni la manière dont vous vous disposez à l'attaquer, ou à vous défendre. Car, s'il se prépare au front, ses arrières seront faibles ; s'il se prépare à l'arrière, son front sera fragile ; s'il se prépare à sa gauche, sa droite sera vulnérable ; s'il se prépare à sa droite, sa gauche sera affaiblie ; et s'il se prépare en tous lieux, il sera partout en défaut. S'il l'ignore absolument, il fera de grands préparatifs, il tâchera de se rendre fort de tous les côtés, il divisera ses forces, et c'est justement ce qui fera sa perte.
Sun Tzu (The Art of War)
Il y a cette brûlure de ne rien être autorisé à dire, de devoir tout taire, et cette question terrible, cet abîme sous les pieds  : si on n'en parle pas, comment prouver que ça existe  ? Un jour, quand l'histoire sera terminée, puisqu'elle se terminera, nul ne pourra témoigner qu'elle a eu lieu. L'un des protagonistes (lui) pourra aller jusqu'à la nier, s'il le souhaite, jusqu'à s'insurger qu'on puisse inventer pareilles sornettes. L'autre (moi) n'aura que sa parole, elle ne pèserait pas lourd. Cette parole n'adviendra jamais. Non, je n'ai jamais parlé. Sauf aujourd'hui. Dans ce livre. Pour la première fois.
Philippe Besson (" Arrête avec tes mensonges ")
Tant que les hommes continueront à mépriser leur propre sensibilité, à n´être ouverts au monde extérieur que pour le dominer au lieu de s´en imprégner et de communier, rien ne sera possible en ce qui concerne la guérison de notre société. Tout au plus, quelques individus particulier pourront-ils échapper à la décadence générale.
Arnaud Desjardins (Pour une vie réussie, un amour réussi)
C'est beau de se regarder comme ça, de croire ;a plus grand, de croire que parce qu'on se regarde dans les yeux, ce sera plus vrai. Et pourtant. Les plus grands crosseurs que j,ai rencontrés vous planteront leurs yeux dans les vôtres. Le regard qui fuit dit toujours plus de vérités que celui qui confronte. (La foi du braconnier, p.28)
Marc Séguin
Mais toutes ces étoiles-là elles se taisent. Toi, tu auras des étoiles comme personne n’en a... - Que veux-tu dire ? - Quand tu regarderas le ciel, la nuit, puisque j’habiterai dans l’une d’elles, puisque je rirai dans l’une d’elles, alors ce sera pour toi comme si riaient toutes les étoiles. Tu auras, toi, des étoiles qui savent rire ! Et il rit encore. - Et quand tu seras consolé (on se console toujours) tu seras content de m’avoir connu. Tu seras toujours mon ami. Tu auras envie de rire avec moi. Et tu ouvriras parfois ta fenêtre, comme ça, pour le plaisir... Et tes amis seront bien étonnés de te voir rire en regardant le ciel. Alors tu leur diras: "Oui, les étoiles, ça me fait toujours rire !" Et ils te croiront fou.
Antoine de Saint-Exupéry (The Little Prince)
En réalité, la psychanalyse ne peut avoir pour effet que d’amener à la surface, en le rendant clairement conscient, tout le contenu de ces « bas-fonds » de l’être qui forment ce qu’on appelle le « subconscient » ; cet être, d’ailleurs, est déjà psychiquement faible par hypothèse, puisque, s’il en était autrement, il n’éprouverait aucunement le besoin de recourir à un traitement de cette sorte ; il est donc d’autant moins capable de résister à cette « submersion », et il risque fort de sombrer irrémédiablement dans ce chaos de forces ténébreuses imprudemment déchaînées ; si cependant il parvient malgré tout à y échapper, il en gardera du moins, pendant toute sa vie, une empreinte qui sera en lui comme une « souillure » ineffaçable.
René Guénon (Articles Et Comptes Rendus: Tome I,[Parus Dans] Le "Voile D'isis" [Puis Dans Les] Études Traditionnelles])
Un jour viendra, ai-je dit, où nous serons tous morts. Tous. Un jour viendra où il ne restera plus aucun être humain pour se rappeler l'existence des hommes. Un jour viendra où il ne restera plus personne pour se souvenir d'Aristote ou de Cléopâtre, encore moins de toi. Tout ce qui a été fait, construit, écrit, pensé ou découvert sera oublié, et tout ça, ai-je ajouté avec un geste large, n'aura servi à rien. Ce jour viendra bientôt ou dans des millions d'années. Quoi qu'il arrive, même si nous survivons à la fin du soleil, nous ne survivrons pas toujours. Du temps s'est écoulé avant que les organismes acquièrent une conscience et il s'en écoulera après. Alors si l'oubli inéluctable de l'humanité t'inquiète, je te conseille de ne pas y penser. C'est ce que tout le monde fait.
John Green (The Fault in Our Stars)
Pourquoi ne l'as-tu pas tué ? me demanda-t-elle. – Il n'y a pas de fatalité. J'en suis la preuve vivante, et je me sens pareil à cet enfant par les origines. De même que je ne puis avoir la certitude d'être le maître absolu de la destinée d'Arthur, tu ne peux non plus espérer contrôler totalement le devenir de ton fils. Ainsi il n'y a pas de fatalité ni dans la création ni dans la destruction, car deux choses échappent aux calculs les plus subtils de la prévoyance : l'âme et le hasard. Et même si tu parviens à faire de cet être un instrument parfait au service de ta haine de l'homme, il ne pourra nuire que si Arthur et ses pairs de la Table Ronde montrent folie ou faiblesse. Et s'ils sont fous ou faibles, qu'importe la cause de leur ruine, car le coupable ne sera pas toi, ni ton fils, mais eux-mêmes.
Michel Rio (Merlin)
But, you will say, what a dreadful person you are, with your impossible religious notions and idiotic scruples. If my ideas are impossible or idiotic then I would like nothing better than to be rid of them. But this is roughly the way I actually see things. In Le philosophe sous les toits by Souvestre you can read what a man of the people, a simple craftsman, pitiful if you will, thinks of his country: ‘Tu n’as peut-être jamais pensé á ce que c’est la patrie, reprit-il, en me posant une main sur l’épaule; c’est tout ce qui t’entoure, tout ce qui t’a élevé et nourri, tout ce que tu as aimé. Cette campagne que tu vois, ces maisons, ces arbres, ces jeunes filles qui passent lá en riant, c’est la patrie! Les lois qui te protégent, le pain qui paye ton travail, les paroles que tu échanges, la joie et la tristesse qui te viennent des hommes et des choses parmi lesquels tu vis, c’est la patrie! La petite chambre oú tu as autrefois vu ta mere, les souvenirs qu’elle t’a laisses, la terre oú elle repose, c’est la patrie! Tu la vois, tu la respires partout! Figure toi, tes droits et tes devoirs, tes affections et tes besoins, tes souvenirs et ta reconnaissance, réunis tout ça sous un seul nom et ce nom sera la patrie.
Vincent van Gogh
Car ce que les gens ont fait, ils le recommencent indéfiniment. Et qu’on aille voir chaque année un ami qui les premières fois n’a pu venir à votre rendez-vous, ou s’est enrhumé, on le retrouvera avec un autre rhume qu’il aura pris, on le manquera à un autre rendez-vous où il ne sera pas venu, pour une même raison permanente à la place de laquelle il croit voir des raisons variées, tirées des circonstances.
Marcel Proust (A la recherche du temps perdu)
Supongamos que es como yo, Harry. Es una suposicion necesaria para que pueda ayudarte. Primero, el movil. Odio, un odio tan ardiente y en ebullicion. Es lo que permite sobrevivir, es una magma interio, lo que lo mantiene caliente. Y, exactamente igual que el magma, el odio es una condicion para que el viva, para no se convierta en un pedazo de hielo. Al mismo tiempo, la presion de ese calor interno lo conducira implacablemente a la erupcion, a que se desencadene lo destructivo. Y cuanto mas tiempo pase hasta que eso ocurra tanto mayor sera la erupcion. Ahora esta en erupcion, muy potente, por cierto. Lo que me dice que debes retrotraerte mucho en el tiempo para encontrar la causa del odio y resolver este misterio. Sin la causa, la accion no tiene ningun sentido. Ese odio lleva forjandose mucho tiempo, pero la causa es sencilla. Paso algo. Todo depende de ese algo que paso. Averigua de que se trata y ya es tuyo.
Jo Nesbø
Une religion, par exemple, qui doit être transformée en savoir historique, une religion qui doit être étudiée de part en part scientifiquement, une fois cette étape franchie, sera par là même détruite. Toute vérificatiuon historique amène au jour tant de choses fausses, grossières, inhumaines, absurdes, violentes que, forcément, se dissipe l'atmosphère d'illusion pieuse où tout ce qui a le désir de vivre peut seul prospérer. Deuxième Considération intempestive, ch. 7
Friedrich Nietzsche
jeunes, insolents, libres, vrais, puissants, et anonymes et vous avez de la chance car si on sort de notre anonymat on sera pire que Nelson Mandela et on vous fera souffrir encore plus. 1. Arrêtez votre censure - 2. Arrêtez votre répression policière 3. Arrêtez votre injustice. Mais vous savez quoi? nous jeunes tunisiens on vous niquera quand même bande d'enculés de vieux pervers, on attends votre gouvernement pour lui pisser dessus. Sucez nous comme vous avez sucé Ben Ali! Vous aimez ça vieux cons.
Hamza wolf
Laissez moi vous donnez un conseil, mon jeune ami, voire un avertissement, un avertissement très sérieux. S'il vous advenait de quitter ces pièces, faites en sorte de ne pas vous endormir où vous vous trouvez ! Le château est vieux, riche en souvenirs, et celui qui dort où il ne doit pas subira de terribles cauchemars. Si le sommeil veut s'emparer de vous, en quelque endroit que ce soit, hâtez-vous de regagner vos appartements : là seulement votre repos sera calme et protégé. Par contre, si vous méprisez ce conseil...
Bram Stoker
Je ne sais plus quoi dire. La pluie tombe toujours, comme une chute de sable sur la mer. La ville est laide. Il fait froid - l’automne a commencé. Jamais deux personnes ne seront ensemble - la chair est invisible, trop loin de toucher. Tout le monde parle sans rien dire, sans paroles, sans sens. Les mouvements des jambes deviennent ivres. Les anges dansent et la merde est partout. Je ne fais rien. Je n’écris pas, je ne pense pas. Tout est devenu lourd, difficile, pénible. Il n’y a ni commencement de commençant ni fin de finissant. Chaque fois qu’il est détruit, il paraît encore parmi ses propres ruines. Je ne le questionne plus. Une fois fini je retourne et je commence encore. Je me dis, un petit peu plus, n’arrêtes pas maintenant, un petit peu plus et tout changera, et je continue, même si je ne comprends pas porquoi, je continue, et je pense que chaque fois sera la dernière. Oui, je parle, je force les paroles à sonner (à quoi bon?), ces paroles anciennes, qui ne sont plus les miennes, ces paroles qui tombent sans cesse ma bouche…
Paul Auster (Report from the Interior)
Un couple véritable est un couple dans lequel l´homme est reconnaissant à la femme de l´aider à assumer la part féminine de lui-même et la femme reconnaissante à l´homme de l´aider à faire grandir sa part masculine. Tant que les hommes nieront leur part féminine et que les femmes en feront autant à cause des idées prévalant dans la société, la vie de couple sera aussi compromise qu´elle l´est aujourd´hui: une espérance jamais satisfaite, des amours qui se brisent, des malentendus, des querelles, d´intenses souffrances.
Arnaud Desjardins (Pour une vie réussie, un amour réussi)
«Regardez, regardez, continua le comte en saisissant chacun des deux jeunes gens par la main, regardez, car, sur mon âme, c'est curieux, voilà un homme qui était résigné à son sort, qui marchait à l'échafaud, qui allait mourir comme un lâche, c'est vrai, mais enfin il allait mourir sans résistance et sans récrimination: savez-vous ce qui lui donnait quelque force? savez-vous ce qui le consolait? savez-vous ce qui lui faisait prendre son supplice en patience? c'est qu'un autre partageait son angoisse; c'est qu'un autre allait mourir comme lui; c'est qu'un autre allait mourir avant lui! Menez deux moutons à la boucherie, deux bœufs à l'abattoir, et faites comprendre à l'un d'eux que son compagnon ne mourra pas, le mouton bêlera de joie, le bœuf mugira de plaisir mais l'homme, l'homme que Dieu a fait à son image, l'homme à qui Dieu a imposé pour première, pour unique, pour suprême loi, l'amour de son prochain, l'homme à qui Dieu a donné une voix pour exprimer sa pensée, quel sera son premier cri quand il apprendra que son camarade est sauvé? un blasphème. Honneur à l'homme, ce chef-d'œuvre de la nature, ce roi de la création!»
Alexandre Dumas (Le Comte de Monte-Cristo, Tome II (The Count of Monte Cristo, part 2 of 4))
La masse de perdition n'a pas de conscience et n'en aura jamais, le propre de la conscience est d'isoler les êtres et c'est pour fuir leur conscience que les humains s'assemblent. La masse de perdition est leur chemin de fuite, elle est le carrefour des solitudes avortées, elle est toujours coupable et sa damnation sera toujours dans l'ordre, elle enveloppe dans sa perte le d'avortons qui la composent. Le nombre est l'instrument du mal, le mal veut que les hommes multiplient, car plus les hommes surabondent et moins vaut l'homme. Pour être humain l'homme ne sera jamais assez rare. En vérité, nous mourrons par les masses, les masses nous entraîneront dans les abîmes de la démesure et de l'incohérence, le salut et les masses se situent aux antipodes, nous ne pouvons être sauvés. Quoi qu'il arrive, nous sommes légion et ceux qui parmi nous s'isolent, ne changeront plus le destin de l'univers, ils verront seulement à quoi les autres marchent, ils seront plus désespérés que les aveugles et les sourds, ils contempleront face à face une spirale sans visage et vers laquelle l'océan des somnambules roule d'un mouvement inaltérablement égal.
Albert Caraco (Breviario del caos)
Demain, dès l’aube Demain, dès l’aube, à l’heure où blanchit la campagne, Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m’attends. J’irai par la forêt, j’irai par la montagne. Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps. Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées, Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit, Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées, Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit. Je ne regarderai ni l’or du soir qui tombe, Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur, Et quand j’arriverai, je mettrai sur ta tombe Un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur. Tomorrow, At Dawn Tomorrow, at dawn, at the hour when the countryside whitens, I will set out. You see, I know that you wait for me. I will go by the forest, I will go by the mountain. I can no longer remain far from you. I will walk with my eyes fixed on my thoughts, Seeing nothing of outdoors, hearing no noise Alone, unknown, my back curved, my hands crossed, Sorrowed, and the day for me will be as the night. I will not look at the gold of evening which falls, Nor the distant sails going down towards Harfleur, And when I arrive, I will place on your tomb A bouquet of green holly and of flowering heather
Victor Hugo
Alors toi, le moins qu'on puisse dire, c'est que je t'aurais méritée. Primo, ça faisait des années que je t'attendais. Des années que j'avais juste le droit de tremper mes lèvres dans le bonheur et puis pas plus. Deusio, quand je te rencontre il faut que tu sois maquée avec un poulpe qui te colle de partout. Et tertio, quand enfin mademoiselle est dispo, il faut que tu me fasses poireauter des semaines et des semaines, genre laisse-moi digérer mon histoire avec Dudulle et faire mon rot. Tu crois que ça peut être simple ? Comme à la télé ou sur grand écran ? Ils se rencontrent, ils se plaisent, ils s'aiment, allez zou ! emballez, c'est pesé. Eh ben, nan ! Il faut que ça soit compliqué, il faut que mademoiselle prenne tout son temps, qu'elle s'ébroue un peu, qu'elle remette de l'ordre sans sa tête, qu'elle fasse une pose, alors que moi, je suis là, tendu comme un arc, les pieds bien calés dans les starting-blocks, les doigts bien posés sur la ligne, concentré, parce qu'un début d'histoire, faut surtout pas le rater, faut se donner à fond, je le sais, c'est pas une première pour moi, avec toutes les histoires foireuses que je viens d'enquiller, j'ai largement eu le temps de m'entraîner. Comme un sportif, je me suis entraîné. Je suis prêt, moi. Y a plus qu'à donner le départ. Quand mademoiselle sera disposée.
David Thomas (La Patience des buffles sous la pluie)
Jusqu'à présent, lecteur, suivant l'antique usage, Je te disais bonjour à la première page. Mon livre, cette fois, se ferme moins gaiement ; En vérité, ce siècle est un mauvais moment. Tout s'en va, les plaisirs et les moeurs d'un autre âge, Les rois, les dieux vaincus, le hasard triomphant, Rosafinde et Suzon qui me trouvent trop sage, Lamartine vieilli qui me traite en enfant. La politique, hélas ! voilà notre misère. Mes meilleurs ennemis me conseillent d'en faire. Être rouge ce soir, blanc demain, ma foi, non. Je veux, quand on m'a lu, qu'on puisse me relire. Si deux noms, par hasard, s'embrouillent sur ma lyre, Ce ne sera jamais que Ninette ou Ninon.
Alfred de Musset
Rupert Murdoch accepta d’écouter la vision que Jobs avait de Fox News, une chaîne que le P-DG d’Apple considérait comme destructrice pour la nation et dangereuse pour la réputation de son patron. « Vous vous plantez avec Fox News, lui dit-il au cours du dîner. Il n’y a plus d’un côté les libéraux et de l’autre les conservateurs, la ligne de partage dans le pays, c’est entre ceux qui sont constructifs et les destructeurs, et vous avez soutenu à l’antenne assez de personnes destructrices comme ça. La Fox est devenue une force noire dans notre société. Il faut redresser la barre, car si vous n’y prenez pas garde, ce sera votre seul legs aux générations futures. »
Walter Isaacson (Steve Jobs)
Il y a quelqu'un que je n'ai encore jamais eu envie de tuer. C'est toi. Tu peux marcher dans les rues, tu peux boire et marcher dans les rues, je ne te tuerai pas. N'aie pas peur. La ville est sans danger. Le seul danger dans la ville, c'est moi. Je marche, je marche dans les rues, je tue. Mais toi, tu n'as rien à craindre. Si je te suis, c'est parce que j'aime le rythme de tes pas. Tu titubes. C'est beau. On pourrait dire que tu boites. Et que tu es bossu. Tu ne l'es pas vraiment. De temps en temps tu te redresses, et tu marches droit. Mais moi, je t'aime dans les heures avancées de la nuit, quand tu es faible, quand tu trébuches, quand tu te voûtes. Je te suis, tu trembles. De froid ou de peur. Il fait chaud pourtant. Jamais, presque jamais, peut-être jamais il n'avait fait si chaud dans notre ville. Et de quoi pourrais-tu avoir peur? De moi? Je ne suis pas ton ennemi. Je t'aime. Et personne d'autre ne pourrait te faire du mal. N'aie pas peur. je suis là. Je te protège. Pourtant, je souffre aussi. Mes larmes - grosses gouttes de pluie - me coulent sur le visage. La nuit me voile. La lune m'éclaire. Les nuages me cachent. Le vent me déchire. J'ai une sorte de tendresse pour toi. Cela m'arrive parfois. Tres rarement. Pourquoi pour toi? Je n'en sais rien. Je veux te suivre très loin, partout, longtemps. Je veux te voir souffrir encore plus. Je veux que tu en aies assez de tout le reste. Je veux que tu viennes me supplier de te prendre. Je veux que tu me désires. Que tu aies envie de moi, que tu m'aimes, que tu m'appelles. Alors, je te prendrai dans mes bras, je te serrerai sur mon coeur, tu seras mon enfant, mon amant, mon amour. Je t'emporterai. Tu avais peur de naître, et maintenant tu as peur de mourir. Tu as peur de tout. Il ne faut pas avoir peur. Il y a simplement une grande roue qui tourne. Elle s'appelle Éternité. C'est moi qui fais tourner la grande roue. Tu ne dois pas avoir peur de moi. Ni de la grande roue. La seule chose qui puisse faire peur, qui puisse faire mal, c'est la vie, et tu la connais déjà.
Ágota Kristóf
Alors, vous n'avez lu ni Goethe, ni Walter Scott, ni Cooper  ?   - Je n'ai lu ni Goethe, ni Walter Scott, ni Cooper. - Eh bien, lisez-les.   - Et, quand je les aurai lus, que ferai-je  ? - De l'airain de Corinthe, toujours ; seulement, il faudra tâcher d'y mettre un petit ingrédient qu'ils n'ont ni l'un ni l'autre. - Lequel  ?   - La passion... Goethe vous donnera la poésie ; Walter Scott l'étude des caractères ; Cooper la mystérieuse grandeur des prairies, des forêts et des océans ; mais, la passion, vous la chercherez inutilement chez eux.   - Ainsi, l'homme qui sera poète comme Goethe, qui sera observateur comme Walter Scott, descriptif comme Cooper, et passionné avec cela  ?...   - Eh bien, cet homme-là sera à peu près complet.
Alexandre Dumas (Mémoires, Mes (French Edition))
Qu’est-ce qui peut seul être notre doctrine ? — Que personne ne donne à l’homme ses qualités, ni Dieu, ni la société, ni ses parents et ses ancêtres, ni lui-même (— le non-sens de l’« idée », réfuté en dernier lieu, a été enseigné, sous le nom de « liberté intelligible par Kant et peut-être déjà par Platon).Personne n’est responsable du fait que l’homme existe, qu’il est conformé de telle ou telle façon, qu’il se trouve dans telles conditions, dans tel milieu. La fatalité de son être n’est pas à séparer de la fatalité de tout ce qui fut et de tout ce qui sera. L’homme n’est pas la conséquence d’une intention propre, d’une volonté, d’un but ; avec lui on ne fait pas d’essai pour atteindre un « idéal d’humanité », un « idéal de bonheur », ou bien un « idéal de moralité », — il est absurde de vouloir faire dévier son être vers un but quelconque. Nous avons inventé l’idée de « but » : dans la réalité le « but » manque… On est nécessaire, on est un morceau de destinée, on fait partie du tout, on est dans le tout, — il n’y a rien qui pourrait juger, mesurer, comparer, condamner notre existence, car ce serait là juger, mesurer, comparer et condamner le tout…Mais il n’y a rien en dehors du tout ! — Personne ne peut plus être rendu responsable, les catégories de l’être ne peuvent plus être ramenées à une cause première, le monde n’est plus une unité, ni comme monde sensible, ni comme « esprit » : cela seul est la grande délivrance, — par là l’innocence du devenir est rétablie… L’idée de « Dieu » fut jusqu’à présent la plus grande objection contre l’existence… Nous nions Dieu, nous nions la responsabilité en Dieu : par là seulement nous sauvons le monde.
Friedrich Nietzsche (Twilight of the Idols)
Il a beau être décidé à distinguer, comme il dit, des visages. Il a beau dire : "les noms ! les noms ! damnés, j'écris vos noms !" Il sait que c'est le sien, de visage, que l'on verra le plus, à l'arrivé. Il sait que c'est le sien, de nom, qui sera en haut de la page du journal et, le moment venu, sur la couverture du livre qu'il tirera de tout cela. Il a beau être sincère quand, au fond de sa barge, il se dit : "je suis là pour eux, seulement pour eux, je n'ai qu'un parti, celui des endeuillés", il connaît trop la musique, il a trop l'habitude des ruses diaboliques de l'oubli de soi, pour se faire la moindre illusion sur ce qu'il y a de vicié, et d'absurde, dans le système : quand le chroniqueur montre l'horreur, Paris regarde la plume ; quand il dit : "voyez ces vaincus" c'est lui qui sort vainqueur. (ch. 38 BH juge de BHL)
Bernard-Henri Lévy (War, Evil, and the End of History)
« Écoute, Egor Pétrovitch, lui dit-il. Qu’est ce que tu fais de toi ? Tu te perds seulement avec ton désespoir. Tu n’as ni patience ni courage. Maintenant, dans un accès de tristesse, tu dis que tu n’as pas de talent. Ce n’est pas vrai. Tu as du talent ; je t’assure que tu en as. Je le vois rien qu’à la façon dont tu sens et comprends l’art. Je te le prouverai par toute ta vie. Tu m’as raconté ta vie d’autrefois. À cette époque aussi le désespoirte visitait sans que tu t’en rendisses compte. À cette époque aussi, ton premier maître, cet homme étrange, dont tu m’as tant parlé, a éveillé en toi, pour la première fois, l’amour de l’art et a deviné ton talent. Tu l’as senti alors aussi fortement que maintenant. Mais tu ne savais pas ce qui se passait en toi. Tu ne pouvais pas vivre dans la maison du propriétaire, et tu ne savais toi-même ce que tu désirais. Ton maître est mort trop tôt. Il t’a laissé seulement avec des aspirations vagues et, surtout, il ne t’a pas expliqué toimême. Tu sentais le besoin d’une autre route plus large, tu pressentais que d’autres buts t’étaient destinés, mais tu ne comprenais pas comment tout cela se ferait et, dans ton angoisse, tu as haï tout ce qui t’entourait alors. Tes six années de misère ne sont pas perdues. Tu as travaillé, pensé, tu as reconnu et toi-même et tes forces ; tu comprends maintenant l’art et ta destination. Mon ami, il faut avoir de la patience et du courage. Un sort plus envié que le mien t’est réservé. Tu es cent fois plus artiste que moi, mais que Dieu te donne même la dixième partie de ma patience. Travaille, ne bois pas, comme te le disait ton bonpropriétaire, et, principalement, commence par l’a, b, c. « Qu’est-ce qui te tourmente ? La pauvreté, la misère ? Mais la pauvreté et la misère forment l’artiste. Elles sont inséparables des débuts. Maintenant personne n’a encore besoin de toi ; personne ne veut te connaître. Ainsi va le monde. Attends, ce sera autre chose quand on saura que tu as du talent. L’envie, la malignité, et surtout la bêtise t’opprimeront plus fortement que la misère. Le talent a besoin de sympathie ; il faut qu’on le comprenne. Et toi, tu verras quelles gens t’entoureront quand tu approcheras du but. Ils tâcheront de regarder avec mépris ce qui s’est élaboré en toi au prix d’un pénible travail, des privations, des nuits sans sommeil. Tes futurs camarades ne t’encourageront pas, ne te consoleront pas. Ils ne t’indiqueront pas ce qui en toi est bon et vrai. Avec une joie maligne ils relèveront chacune de tes fautes. Ils te montreront précisément ce qu’il y a de mauvais en toi, ce en quoi tu te trompes, et d’un air calme et méprisant ils fêteront joyeusement chacune de tes erreurs. Toi, tu esorgueilleux et souvent à tort. Il t’arrivera d’offenser une nullité qui a de l’amour-propre, et alors malheur à toi : tu seras seul et ils seront plusieurs. Ils te tueront à coups d’épingles. Moi même, je commence à éprouver tout cela. Prends donc des forces dès maintenant. Tu n’es pas encore si pauvre. Tu peux encore vivre ; ne néglige pas les besognes grossières, fends du bois, comme je l’ai fait un soir chez de pauvres gens. Mais tu es impatient ; l’impatience est ta maladie. Tu n’as pas assez de simplicité ; tu ruses trop, tu réfléchis trop, tu fais trop travailler ta tête. Tu es audacieux en paroles et lâche quand il faut prendra l’archet en main. Tu as beaucoup d’amour-propre et peu de hardiesse. Sois plus hardi, attends, apprends, et si tu ne comptes pas sur tes forces, alors va au hasard ; tu as de la chaleur, du sentiment, peut-être arriveras-tu au but. Sinon, va quand même au hasard. En tout cas tu ne perdras rien, si le gain est trop grand. Vois-tu, aussi, le hasard pour nous est une grande chose. »
Fyodor Dostoevsky (Netochka Nezvanova)
Que la langue du génocide ne doive, à aucun prix, se galvauder ; que veiller sur la probité des mots en général et de celui-ci en particulier soit une tâche intellectuelle et politique prioritaire ; qu'il se soit produit à Auschwitz, un événement sans précédent, incomparable à tout autre et que la lutte contre la banalisation, et de la chose, et du mot qui la désigne, soit un impératif, non seulement pour les Juifs, mais pour tous ceux que lèse ce crime (autrement dit, l'humain comme tel ; l'humain en chaque homme, chaque femme, d'aujourd'hui) ; que la Shoah soit le génocide absolu, l'étalon du genre, la mesure même du non-humain ; que cette singularité tienne tant à l'effroyable rationalité des méthodes (bureaucratie, industrie du cadavre, chambre à gaz) qu'à sa non moins terrible part d'irrationalité (l'histoire folle, souvent notée, des trains de déportés qui avaient, jusqu'au dernier jour, priorité sur les convois d'armes et de troupes), à sa systématicité (des armées de tueurs lâchés, dans toute l'Europe, à la poursuite de Juifs qui devaient être traqués, exterminés sans reste, jusqu'au dernier) ou à sa dimension, son intention métaphysique (par-delà les corps les âmes et, par-delà les âmes, la mémoire même des textes juifs et de la loi) - tout cela est évident ; c'est et ce sera de plus en plus difficile à faire entendre, mais c'est établi et évident... (ch. 57 La Shoah au coeur et dans la tête)
Bernard-Henri Lévy (War, Evil, and the End of History)
TOUZENBACH Si vous voulez. De quoi parlerons-nous ? VERCHININE De quoi ? Rêvons ensemble... par exemple de la vie telle qu’elle sera après nous, dans deux ou trois cents ans. TOUZENBACH Eh bien, après nous on s’envolera en ballon, on changera la coupe des vestons, on découvrira peut-être un sixième sens, qu’on développera, mais la vie restera la même, un vie difficile, pleine de mystère, et heureuse. Et dans mille ans, l’homme soupirera comme aujourd’hui : « Ah ! qu’il est difficile de vivre ! » Et il aura toujours peur de la mort et ne voudra pas mourir. VERCHININE, après avoir réfléchi. Comment vous expliquer ? Il me semble que tout va se transformer peu à peu, que le changement s’accomplit déjà, sous nos yeux. Dans deux ou trois cents ans, dans mille ans peut-être, peu importe le délai, s’établira une vie nouvelle, heureuse. Bien sûr, nous ne serons plus là, mais c’est pour cela que nous vivons, travaillons, souffrons enfin, c’est nous qui la créons, c’est même le seul but de notre existence, et si vous voulez, de notre bonheur. Macha rit doucement. TOUZENBACH Pourquoi riez-vous ? MACHA Je ne sais pas. Je ris depuis ce matin. VERCHININE J’ai fait les mêmes études que vous, je n’ai pas été à l’Académie militaire. Je lis beaucoup, mais je ne sais pas choisir mes lectures, peut-être devrais-je lire tout autre chose ; et cependant, plus je vis, plus j’ai envie de savoir. Mes cheveux blanchissent, bientôt je serai vieux, et je ne sais que peu, oh ! très peu de chose. Pourtant, il me semble que je sais l’essentiel, et que je le sais avec certitude. Comme je voudrais vous prouver qu’il n’y a pas, qu’il ne doit pas y avoir de bonheur pour nous, que nous ne le connaîtrons jamais... Pour nous, il n’y a que le travail, rien que le travail, le bonheur, il sera pour nos lointains descendants. (Un temps.) Le bonheur n’est pas pour moi, mais pour les enfants de mes enfants. TOUZENBACH Alors, d’après vous, il ne faut même pas rêver au bonheur ? Mais si je suis heureux ? VERCHININE Non. TOUZENBACH, joignant les mains et riant. Visiblement, nous ne nous comprenons pas. Comment vous convaincre ? (Macha rit doucement. Il lui montre son index.) Eh bien, riez ! (À Verchinine :) Non seulement dans deux ou trois cents ans, mais dans un million d’années, la vie sera encore la même ; elle ne change pas, elle est immuable, conforme à ses propres lois, qui ne nous concernent pas, ou dont nous ne saurons jamais rien. Les oiseaux migrateurs, les cigognes, par exemple, doivent voler, et quelles que soient les pensées, sublimes ou insignifiantes, qui leur passent par la tête, elles volent sans relâche, sans savoir pourquoi, ni où elles vont. Elles volent et voleront, quels que soient les philosophes qu’il pourrait y avoir parmi elles ; elles peuvent toujours philosopher, si ça les amuse, pourvu qu’elles volent... MACHA Tout de même, quel est le sens de tout cela ? TOUZENBACH Le sens... Voilà, il neige. Où est le sens ? MACHA Il me semble que l’homme doit avoir une foi, du moins en chercher une, sinon sa vie est complètement vide... Vivre et ignorer pourquoi les cigognes volent, pourquoi les enfants naissent, pourquoi il y a des étoiles au ciel... Il faut savoir pourquoi l’on vit, ou alors tout n’est que balivernes et foutaises. Comme dit Gogol : « Il est ennuyeux de vivre en ce monde, messieurs. »
Anton Chekhov (The Three Sisters)