Pas Quotes

We've searched our database for all the quotes and captions related to Pas. Here they are! All 100 of them:

La plus belle des ruses du diable est de vous persuader qu'il n'existe pas." ("The devil's finest trick is to persuade you that he does not exist.")
Charles Baudelaire (Paris Spleen)
Never touch your idols: the gilding will stick to your fingers." (Il ne faut pas toucher aux idoles: la dorure en reste aux mains.)
Gustave Flaubert (Madame Bovary)
Quand tu veux construire un bateau, ne commence pas par rassembler du bois, couper des planches et distribuer du travail, mais reveille au sein des hommes le desir de la mer grande et large. If you want to build a ship, don't drum up people together to collect wood and don't assign them tasks and work, but rather teach them to long for the endless immensity of the sea.
Antoine de Saint-Exupéry
Il n'est pas certain que tout soit incertain. (Translation: It is not certain that everything is uncertain.)
Blaise Pascal (Pascal's Pensees)
Nowadays what isn't worth saying is sung. (Aujourd'hui ce qui ne vaut pas la peine d'être dit, on le chante.)
Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais (Le Barbier de Séville)
Aujourd'hui, maman est morte. Ou peut-être hier, je ne sais pas.
Albert Camus (The Stranger)
Quand je vous ai dit que vous aviez une prédisposition surnaturelle aux catastrophes, ce n'était pas une invitation à me donner raison.
Christelle Dabos (Les Disparus du Clairdelune (La Passe-Miroir, #2))
On ne naît pas femme: on le devient.
Simone de Beauvoir (Le deuxième sexe, Tome II)
Ne marche pas devant moi, je ne suivrai peut-être pas. Ne marche pas derrière moi, je ne te guiderai peut-être pas. Marche juste à côté de moi et sois mon ami.
Albert Camus
Recette pour aller mieux. Répéter souvent ces trois phrases : le bonheur n'existe pas. L'amour est impossible. Rien n'est grave.
Frédéric Beigbeder (L'amour dure trois ans (Marc Marronnier, #3))
On ne découvre pas de terre nouvelle sans consentir à perdre de vue, d'abord et longtemps, tout rivage. (One doesn't discover new lands without consenting to lose sight, for a very long time, of the shore.)
André Gide (The Counterfeiters)
Le véritable voyage de découverte ne consiste pas à chercher de nouveaux paysages, mais à avoir de nouveaux yeux.
Marcel Proust
...Penjelasan akan tiba pada waktu yg pas, tempat yg cocok, dan dari orang yg tepat.
Tere Liye (Negeri Di Ujung Tanduk)
Tu sais… quand on est tellement triste on aime les couchers de soleil… -Le jour des quarante-trois fois tu étais donc tellement triste? Mais le petit prince ne répontit pas.
Antoine de Saint-Exupéry (The Little Prince)
Vanity's a debilitating affliction. You’re so absorbed in yourself it’s impossible to love anyone other than oneself, leaving you weak without realization of it. It’s quite sad. You’ve no idea what you’re missing either. You will never know real love and your life will pas you by.
Fisher Amelie (Vain (The Seven Deadly, #1))
Ce n'est rien de mourir, C'est affreux de ne pas vivre.
Victor Hugo (Les Misérables)
Perdre quelqu'un qu'on a aimé est terrible, mais le pire serait de ne pas l'avoir rencontré.
Marc Levy (Le premier jour)
Tu n’es encore pour moi qu’un petit garçon tout semblable à cent mille petits garcons. Et je n’ai pas besoin de toi. Et tu n’as pas besoin de moi non plus. Je ne suis pour toi qu’un renard semblable à cent mille renards. Mais, si tu m’apprivoises, nous aurons besoin l’un de l’autre. Tu seras pour moi unique au monde. Je serai pour toi unique au monde.
Antoine de Saint-Exupéry (Le Petit Prince)
The pas has no power to stop you from being present now. Only your grievance about the past can do that.
Eckhart Tolle (A New Earth: Awakening to Your Life's Purpose)
But it is a pipe." "No, it's not," I said. It's a drawing of a pipe. Get it? All representations of a thing are inherently abstract. It's very clever.
John Green (The Fault in Our Stars)
Je ne veux pas gagner ma vie, je l'ai.
Boris Vian (L'Écume des jours)
-Ça ne fait rien, disait monsieur Ibrahim. Ton amour pour elle, il est à toi. Il t'appartient. Même si elle le refuse, elle ne peut rien y changer. Elle n'en profite pas, c'est tout. Ce que tu donnes, Momo, c'est à toi pour toujours; ce que tu gardes, c'est perdu à jamais!
Éric-Emmanuel Schmitt (Monsieur Ibrahim and The Flowers of the Qur'an)
On ne se souvient pas des jours, on se souvient des instants.
Cesare Pavese
Cred că cea mai mare invenţie a omenirii nu a fost roata,ci tocul. Ceea ce s-a întâmplat cu primul bărbat care a văzut gamba acelei femei tensionată în pantoful cu toc trebuie să fie echivalat cu primul pas pe Lună. Pentru mine,tocul si tot ce vine odată cu el reprezintă esenţa feminităţii. Odată cu ridicarea pe tocuri,femeia proiectează în ochii noştri superioritatea rasei sale. Bărbaţii n-au beneficiat nicicând de o asemenea invenţie,fie că vorbim de pumnal,sabie,ceas,smoching sau joben.
Tudor Chirilă (Exerciţii de echilibru)
n'oublie pas, dit le renard, c'est le temps que tu as perdu pour ta rose qui fait ta rose si importante. -c'est le temps que j'ai perdu pour ma rose... fit le petit prince, afin de souvenir...
Antoine de Saint-Exupéry (The Little Prince: Pangeran Kecil)
Deux choses sont infinies : l’Univers et la bêtise humaine. Mais, en ce qui concerne l’Univers, je n’en ai pas encore acquis la certitude absolue.
Albert Einstein
Ce qui m'interesse, ce n'est pas le bonheur de tous les hommes, c'est celui de chacun.
Boris Vian (L'Écume des jours)
E prea mică lumea. Întâlnim la fiecare pas numai umbre.
Marin Sorescu (Iona)
On croit que j'imagine — ce n'est pas vrai — je me souviens. [They say I imagine — it is not true — I remember.]
Irving Stone (Lust for Life)
Napoleon, when hearing about Laplace's latest book, said, 'M. Laplace, they tell me you have written this large book on the system of the universe, and have never even mentioned its creator.' Laplace responds, 'Je n'avais pas besoin de cette hypothèse-là. (I had no need of that hypothesis.)
Pierre-Simon Laplace
Je ne give a damn pas about le français, Les filles en France ne wear pas les pantelons
John Knowles (A Separate Peace)
Nous, les Arabes, ne sommes pas paresseux. Nous prenons seulement le temps de vivre. Ce qui n'est pas le cas des Occidentaux. Pour eux, le temps, c'est de l'argent. Pour nous, le temps ça n'a pas de prix. Un verre de thé suffit à notre bonheur, alors qu'aucun bonheur ne leur suffit. Toute la différence est là.
Yasmina Khadra (Ce que le jour doit à la nuit)
Je n'ai pas besoin d'être réconcilié avec Dieu, mon conflit est avec les hommes.
Charlie Chaplin
Je vous préviens. Les mots que vous m'avez dits, je ne vous laisserai pas revenir dessus.
Christelle Dabos (La Mémoire de Babel (La Passe-Miroir, #3))
Ce monde, tel qu'il est fait, n'est pas supportable. J'ai donc besoin de la lune, ou du bonheur, ou de l'immortalité, de quelque chose qui soit dément peut-être, mais qui ne soit pas de ce monde.
Albert Camus (Caligula)
Notre grande erreur est d'essayer d'obtenir de chacun en particulier les vertus qu'il n'a pas, et de négliger de cultiver celles qu'il possède.
Marguerite Yourcenar (Memoirs of Hadrian)
Il n'y a qu'un problème philosophique vraiment sérieux: c'est le suicide. Juger que la vie vaut ou ne vaut pas la peine d'être vécue, c'est répondre à la question fondamentale de la philosophie.
Albert Camus (Le Mythe De Sisyphe: Essai Sur L'absurde)
Les mots sont des armes, les mots sont des dons, les mots ne se gaspillent pas.
Pierre Bottero (Ellana (Le Pacte des MarchOmbres, #1))
Il me semble que je serais toujours bien la ou je ne suis pas. It seems to me that I will always be happy in the place where I am not.
Charles Baudelaire
Le temps n’efface pas tout, certains instants restent intacts en nos mémoires, sans que l’on sache pourquoi ceux-là plus que d’autres. Peut-être sont-ce là quelques confidences subtiles que la vie nous livre en silence.
Marc Levy (Le premier jour)
Pas a pas, se va luenh. Step by step, we make our way.
Kate Mosse
n OthI n g can s urPas s the m y SteR y of s tilLnes s
E.E. Cummings (Selected Poems)
Le verbe lire ne supporte pas l’impératif. Aversion qu’il aime partager avec quelques autres : le verbe « aimer »… le verbe « rêver »…
Daniel Pennac (Comme un roman)
Vous me compliquez la vie avec votre rancœur, nous devons impérativement nous réconcilier. Je n'ai pas le droit de pénétrer dans le gynécée : retrouvez-moi à l'intendance, insultez-moi, giflez-moi, cassez-moi une assiette sur la tête si ça vous chante, et puis n'en parlons plus.
Christelle Dabos (Les Disparus du Clairdelune (La Passe-Miroir, #2))
Ma vie est un désastre, mais personne ne le voit car je suis très poli : je souris tout le temps. Je souris parce que je pense que si l'on cache sa souffrance elle disparaît. Et dans un sens, c'est vrai : elle est invisible donc elle n'existe pas, puisque nous vivons dans le monde du visible, du vérifiable, du matériel. Ma douleur n'est pas matérielle ; elle est occultée. Je suis un négationniste de moi-même
Frédéric Beigbeder
Dieu est le seul être qui, pour règner, n'a même pas besoin d'exister.
Charles Baudelaire
Les hommes construisent trop de murs et pas assez de ponts.
Isaac Newton
I stopped the blade two inches before it touched Andrea’s neck. Because she was my best friend, and sticking knives into your best friend’s windpipe was generally considered to be a social faux pas.
Ilona Andrews (Magic Strikes (Kate Daniels, #3))
Il n'est pas de chagrin qu'un livre ne puisse consoler.
Michel de Montaigne
Quand on ne trouve pas la solution à son malheur, on lui cherche un coupable.
Yasmina Khadra (Ce que le jour doit à la nuit)
Il n'y a pas de hors-texte.
Jacques Derrida (Of Grammatology)
Le livre est un morceau de silence dans les mains du lecteur. Celui qui écrit se tait. Celui qui lit ne rompt pas le silence.
Pascal Quignard
There's an Old Gallish phrase my father used to say whenever he'd have to leave for a little while. He'd hold my hand just like this and whisper, 'Tu ne me manque pas. Je ne te manque pas.' It means 'You're not missing from me. I'm not missing from you.
Kathryn Purdie (Bone Crier's Moon (Bone Grace, #1))
La beauté sera CONVULSIVE ou ne sera pas.
André Breton (Nadja)
«Celui qui n'a pas le goût de l'absolu se contente d'une médiocrité tranquille»
Paul Cézanne
Si tu veux pleurer, pleure; si tu veux espérer, prie, mais, de grâce, ne cherche pas de coupable là où tu ne trouves pas de sens à ta douleur.
Yasmina Khadra (Ce que le jour doit à la nuit)
Je ne parlerai pas, je ne penserai rien : Mais l'amour infini me montera dans l'âme, Et j'irai loin, bien loin, comme un bohémien, Par la Nature, -- heureux comme avec une femme.
Arthur Rimbaud
On ne reste pas parce qu'on aime certaines personnes; on s'en va parce qu'on en déteste d'autres. Il n'y a que le moche qui vous fasse agir. On est lâches.
Boris Vian (L'arrache-coeur)
Rien n'est plus dangereux qu'une société qui ne lit pas
Mouloud Benzadi
Voilà, ma petite Amélie, vous n'avez pas des os en verre. Vous pouvez vous cogner à la vie. Si vous laissez passer cette chance, alors avec le temps, c'est votre cœur qui va devenir aussi sec et cassant que mon squelette. Alors, allez-y, nom d'un chien!
Jean-Pierre Jeunet
L'homme est un apprenti, la douleur est son maître. Et nul ne se connaît tant qu'il n'a pas souffert. C'est une dure loi, mais une loi suprême, vieille comme le monde et la fatalité, qu'il nous faut du malheur recevoir le baptême et qu'à ce triste prix tout doit être acheté...
Alfred de Musset
Les droits imprescriptibles du lecteur : 1. Le droit de ne pas lire. 2. Le droit de sauter des pages. 3. Le droit de ne pas finir un livre. 4. Le droit de relire. 5. Le droit de lire n'importe quoi. 6. Le droit au bovarysme (maladie textuellement transmissible). 7. Le droit de lire n'importe où. 8. Le droit de grappiller. 9. Le droit de lire à haute voix. 10. Le droit de nous taire.
Daniel Pennac
Un jour, j'ai vu le soleil se coucher quarante-trois fois!» Et un peu plus tard tu ajoutais: «Tu sais... quand on est tellement triste on aime les couchers de soleil... - Le jour des quarante-trois fois tu étais donc tellement triste? Mais le petit prince ne répondit pas.
Antoine de Saint-Exupéry (Le Petit Prince)
It is a pure soul who can hold true the in­no­cence and time­less­ness of pas­sion in an­oth­er soul. Each un­veil­ing the great­est pieces of the oth­er, locked to­geth­er at the heart for eter­ni­ty
Christine Zolendz (Saving Grace (Mad World, #2))
Tu as compté les heures, observant avec ravissement la course des aiguilles. Le temps était fictif : était-il dix heures ou vingt-deux heures, mardi ou dimanche ? Cela n’avait pas d’importance ; de nouveau tu pouvais régulariser ta vie, à midi j’ai faim, à minuit sommeil. Un rythme, quelque chose à quoi se raccrocher.
Thierry Jonquet (Mygale)
Rien n'est plus beau qu'un corps nu. Le plus beau vêtement qui puisse habiller une femme ce sont les bras de l'homme qu'elle aime. Mais, pour celles qui n'ont pas eu la chance de trouver ce bonheur, je suis là.
Yves Saint-Laurent
Tapi mencari suami memang seperti melihat toko perabot untuk setelan meja makan yang pas buat ruangan dan keuangan. Kita datang dengan sejumlah syarat geometri dan bujet. Sedangkan kekasih muncul seperti sebuah lukisan yang tiba-tiba membuat kita jatuh hati. Kita ingin mendapatkannya, dan mengubah seluruh desain kamar agar turut padanya. Laila selalu jatuh cinta pada lukisan, bukan meja makan.
Ayu Utami (Saman)
Le savant doit ordonner ; on fait la science avec des faits comme une maison avec des pierres ; mais une accumulation de faits n'est pas plus une science qu'un tas de pierres n'est une maison. The Scientist must set in order. Science is built up with facts, as a house is with stones. But a collection of facts is no more a science than a heap of stones is a house.
Henri Poincaré (Science and Hypothesis)
On rêve d'un idéal, on le prie, on l'appelle, on le guette, et puis le jour où il se dessine, on découvre la peur de le vivre, celle de ne pas être à la hauteur de ses propres rêves, celle encore de les marier à une réalité dont on devient responsable.
Marc Levy (Où es-tu ?)
Ophélie contempla l'obscurité chaude où elle se tenait blottie. A cette seconde, elle sut avec une absolue certitude où se trouvait sa place. Ce n'était pas au Pôle, ce n'était pas sur Anima. C'était à l'endroit précis où elle se tenait maintenant.
Christelle Dabos
L'amour le plus fort est celui qui n'est pas partagé. J'aurais préféré ne jamais le savoir, mais telle est la vérité: il n'y a rien de pire que d'aimer quelqu'un qui ne vous aime pas - et en même temps c'est la chose la plus belle qui me soit jamais arrivée. Aimer quelqu'un qui vous aime aussi, c'est du narcissisme. Aimer quelqu'un qui ne vous aime pas,ça, c'est de l'amour.
Frédéric Beigbeder (L'amour dure trois ans (Marc Marronnier, #3))
Doar un pas ne desparte. Nu ştiu dacă pasul absent e al meu sau al tău. Tu stai pe un mal al lui eu pe altul şi între noi curge noaptea. Ca să ajungem atât de aproape ca să rămânem atât de departe doar un pas ne desparte şi între noi curge noaptea continuu prin pasul absent.
Octavian Paler
La rayuela se juega con una piedrita que hay que empujar con la punta del zapato. Ingredientes: una acera, una piedrita, un zapato, y un bello dibujo con tiza, preferentemente de colores. En lo alto está el Cielo, abajo está la Tierra, es muy difícil llegar con la piedrita al Cielo, casi siempre se calcula mal y la piedra sale del dibujo. Poco a poco, sin embargo, se va adquiriendo la habilidad necesaria para salvar las diferentes casillas (rayuela caracol, rayuela rectangular, rayuela de fantasía, poco usada) y un día se aprende a salir de la Tierra y remontar la piedrita hasta el Cielo, hasta entrar en el Cielo, (Et tous nos amours, sollozó Emmanuèle boca abajo), lo malo es que justamente a esa altura, cuando casi nadie ha aprendido a remontar la piedrita hasta el Cielo, se acaba de golpe la infancia y se cae en las novelas, en la angustia al divino cohete, en la especulación de otro Cielo al que también hay que aprender a llegar. Y porque se ha salido de la infancia (Je n'oublierai pas le temps des cérises, pataleó Emmanuèle en el suelo) se olvida que para llegar al Cielo se necesitan, como ingredientes, una piedrita y la punta de un zapato.
Julio Cortázar (Hopscotch)
Quant à moi, maintenant, j'ai fermé mon âme. Je ne dis plus à personne ce que je crois, ce que je pense et ce que j'aime. Me sachant condamné à l'horrible solitude, je regarde les choses, sans jamais émettre mon avis. Que m'importent les opinions, les querelles, les plaisirs, les croyances ! Ne pouvant rien partager avec personne, je me suis désintéressé de tout. Ma pensée, invisible, demeure inexplorée. J'ai des phrases banales pour répondre aux interrogations de chaque jour, et un sourire qui dit "oui", quand je ne veux même pas prendre la peine de parler.
Guy de Maupassant (Le Horla et autres nouvelles fantastiques)
He smiled, "Why, you will go home and then you will find that home is not home anymore. Then you will really be in trouble. As long as you stay here, you can always think: One day I will go home." He played with my thumb and grinned. "N'est-ce pas?" "Beautiful logic," I said. "You mean I have a home to go to as long as I don't go there?" He laughed. "Well, isn't it true? You don't have a home until you leave it and then, when you have left it, you never can go back.
James Baldwin (Giovanni’s Room)
...tout compte fait, je crois que mon tort était de ne pas avoir eu le courage de mes convictions. Je pouvais me trouver toutes les excuses du monde, aucune d'elles ne me donnerait raison. En réalité maintenant que j'avais perdu la face , je me cherchais un masque. Pareil à un défiguré, je me cachais derrière mes pansements qui me servaient aussi de moucharabiehs. Je regardais en cachette la vérité des autres, en abusais pour distancer la mienne
Yasmina Khadra (Ce que le jour doit à la nuit)
Mengapa saya tidak bekerja? Bukankah saya dokter? Memang. Dan sangat mungkin bagi saya untuk bekerja pada waktu itu. Namun, saya pikir buat apa uang tambahan dan kepuasan batin yang barangkali cukup banyak itu jika akhirnya diberikan pada seorang perawat pengasuh anak bergaji tinggi dengan risiko kami sendiri kehilangan kedekatan pada anak sendiri? Apa artinya tambahan uang dan kepuasan profesional jika akhirnya anak saya tidak dapat saya timang dan saya bentuk sendiri pribadinya? Anak saya akan tidak mempunyai ibu. Seimbangkah anak kehilangan ibu bapak? Seimbangkah orangtua kehilangan anak dengan uang dan kepuasan pribadi tambahan karena bekerja? Itulah sebabnya saya memutuskan menerima hidup pas-pasan. Tiga setengah tahun kami bertiga hidup begitu. (Ainun Habibie, Tahun-tahun Pertama)
A. Makmur Makka, dkk. (Ainun Habibie: Kenangan Tak Terlupakan Di Mata Orang-Orang Terdekat)
Passer les miroirs, ça demande de s'affronter soi-même. Il faut des tripes, t'sais, pour se regarder droit dans les mirettes, se voir tel qu'on est, plonger dans son propre reflet. Ceux qui se voilent la face, ceux qui se mentent à eux-mêmes, ceux qui se voient mieux qu'ils sont, ils pourront jamais. Alors crois-moi, ça ne court pas les trottoirs !
Christelle Dabos (Les Fiancés de l'hiver (La Passe-Miroir, #1))
Presque tous les malheurs de la vie viennent des fausses idées que nous avons sur ce qui nous arrive. Connaître à fond les hommes, juger sainement des événements, est donc un grand pas vers le bonheur." ("Almost all our misfortunes in life come from the wrong notions we have about the things that happen to us. To know men thoroughly, to judge events sanely, is, therefore, a great step towards happiness.") [Journal entry, 10 December 1801]
Stendhal (The Private Diaries of Stendhal)
L'amour est quelque chose de trop abstrait et d'indiscernable. Il est dépendant de nous perçu et vécu par nous. Si nous n'existions pas, il n'existerait pas. Et nous sommes tellement changeants... Alors l'amour ne peut que l'être aussi. L'amour s'enflamme, trépasse, se brise, nous brise, se ranime...: nous ranime. L'amour n'est peut-être pas éternel mais nous, il nous rend éternels... Par-delà notre mort, l'amour que nous avons éveillé continue d’accomplir son chemin.
Jul Maroh (Le bleu est une couleur chaude)
There are certain bad habits we've groomed our whole life -- from personality flaws to fashion faux pas. And it has been the role of parents and friends, outside of some minor tweaking, to reinforce the belief that we're okay just as we are. But it's not enough to just be yourself. You have to be your best self. And that's a tall order if you haven't found your best self yet.
Neil Strauss (The Game: Penetrating the Secret Society of Pickup Artists)
Quand j'arrive à la gare de l'Est, j'espère toujours secrètement qu'il y aura quelqu'un pour m'attendre. C'est con. J'ai beau savoir que ma mère est encore au boulot à cette heure-là et que Marc est pas du genre à traverser la banlieue pour porter mon sac, j'ai toujours cet espoir débile. [...] Je voudrais que quelqu'un m'attende quelque part... C'est quand même pas compliqué.
Anna Gavalda (I Wish Someone Were Waiting for Me Somewhere)
L'essentiel est de lire beaucoup. N'importe quoi. Ce qu'on a envie de lire. Le tri se fait après. Et même la mauvaise littérature est nourricière. La seule littérature stérilisante, la littérature prétentieuse, philosophisante, cuistre, est sans danger pour les enfants parce qu'ils ne peuvent pas pénétrer dedans. Ils la rejettent, comme ils tournent le bouton de la T.V. au moment des discours politiques. Ce sont des sages.
René Barjavel
Dans ta tête, tu avais donné un nom au maître. Tu n’osais l’employer en sa présence, bien entendu. Tu l’appelais «Mygale», en souvenir de tes terreurs passées. Mygale, un nom à consonance féminine, un nom d’animal répugnant qui ne cadrait pas à son sexe ni au raffinement extrême qu’il savait montrer dans le choix de tes cadeaux… Mais Mygale car il était telle l’araignée, lente et secrète, cruelle et féroce, avide et insaisissable dans ses desseins, caché quelque part dans cette demeure où il te séquestrait depuis des mois, une toile de luxe, un piège doré dont il était le geôlier et toi le détenu.
Thierry Jonquet (Mygale)
Kate?” I have a superior reaction time. That was why although I shot out of my chair, jumped onto my desk, and attempted to stab the intruder into my office in the throat, I stopped the blade two inches before it touched Andrea’s neck. Because she was my best friend, and sticking knives into your best friend’s windpipe was generally considered to be a social faux pas. Andrea stared at the black blade of the throwing dagger. “That was great,” she said. “What will you do for a dollar?
Ilona Andrews (Magic Strikes (Kate Daniels, #3))
Niciodată nu te voi trăda de tot, deşi te-am trădat şi te voi trăda la fiecare pas; Când te-am urât nu te-am putut uita; Te-am blestemat, ca să te suport; Te-am refuzat, ca să te schimbi; Te-am chemat şi n-ai venit, am urlat şi nu mi-ai zâmbit, am fost trist şi nu m-ai mângâiat. Am plâns şi nu mi-ai îndulcit lacrimile. Deşert ai fost rugăminţilor mele. Ucis-am în gând întâia clipă a vieţii şi fulgerat-am începuturile tale, secetă în fructe, uscăciune în flori şi secarea izvoarelor dorit-a sufletul meu. Dar recunoscător îţi este sufletul meu pentru zâmbetul ce l-a văzut doar el şi nimeni altul; recunoscător pentru acea întâlnire, de nimeni aflată; acea întâlnire nu se uită, ci cu credinţa ascunsă în tine răsună în tăcere, înverzeşte pustiuri, îndulceşte lacrimi şi înseninează singurătăţi. Îţi jur că niciodată nu vei cunoaşte marea mea trădare. Jur pe tot ce poate fi mai sfânt: pe zâmbetul tău, că nu mă voi despărţi niciodată de tine.
Emil M. Cioran
Tu as tout à apprendre, tout ce qui ne s'apprend pas: la solitude, l'indifférence, la patience, le silence. Tu dois te déshabituer de tout: d'aller à la rencontre de ceux que si longtemps tu as côtoyés, de prendre tes repas, tes cafés à la place que chaque jour d'autres ont retenue pour toi, ont parfois défendue pour toi, de traîner dans la complicité fade des amitiés qui n'en finissent pas de se survivre, dans la rancoeur opportuniste et lâche des liaisons qui s'effilochent.
Georges Perec (Un Homme qui dort)
Valentine clears his throat. "So. Why can't you just say it?" "Say what?" "You know what." "It's hardly the time or place." "It is if you're dying." "I can't." "You're a dick. Just fucking say it!" "I can't! I'm... English." "What am I, a Martian? I say it all the time. I know you love me, why can't you say it?" "If you know, then why do I have to?" "You're missing the point a bit." "I took your bullet, you little twat, don't you dare question whether I love you." "Yeah, but you could say it." The throb of the gunshots is pounding all down his arm and body. The pain's so bad he wants to cry, like he's five and he's skinned his knee coming off his bike. "Je t'aime," he says, through gritted teeth, to shut the kid up. "Je ne sais pas pourquoi. Tu es... complètement bête, tu t'habilles comme une pute travestie, je hais ta musique, tu es fou, tu me rends fou, mais je suis fou de toi et je pense à toi tout le temps et je t'aime, oui. Tu comprends? Je t'aime. Seulement... pas en anglais. Je ne peux pas." Valentine's shifting about like he's uncomfortable. "I ain't got no idea what you just said but I think I need to change my pants." "Maintenant, ta gueule.
Richard Rider (Stockholm Syndrome (Stockholm Syndrome, #1))
What about a teakettle? What if the spout opened and closed when the steam came out, so it would become a mouth, and it could whistle pretty melodies, or do Shakespeare, or just crack up with me? I could invent a teakettle that reads in Dad’s voice, so I could fall asleep, or maybe a set of kettles that sings the chorus of “Yellow Submarine,” which is a song by the Beatles, who I love, because entomology is one of my raisons d’être, which is a French expression that I know. Another good thing is that I could train my anus to talk when I farted. If I wanted to be extremely hilarious, I’d train it to say, “Wasn’t me!” every time I made an incredibly bad fart. And if I ever made an incredibly bad fart in the Hall of Mirrors, which is in Versailles, which is outside of Paris, which is in France, obviously, my anus would say, “Ce n’étais pas moi!” What about little microphones? What if everyone swallowed them, and they played the sounds of our hearts through little speakers, which could be in the pouches of our overalls? When you skateboard down the street at night you could hear everyone's heartbeat, and they could hear yours, sort of like sonar. One weird thing is, I wonder if everyone's hearts would start to beat at the same time, like how women who live together have their menstrual periods at the same time, which I know about, but don't really want to know about. That would be so weird, except that the place in the hospital where babies are born would sound like a crystal chandelier in a houseboat, because the babies wouldn't have had time to match up their heartbeats yet. And at the finish line at the end of the New York City Marathon it would sound like war.
Jonathan Safran Foer
Usu­al­ly, very ear­ly in the morn­ing. Ger­man la­bor­ers were go­ing to work. They would stop and look at us with­out sur­prise. One day when we had come to a stop, a work­er took a piece of bread out of his bag and threw it in­to a wag­on. There was a stam­pede. Dozens of starv­ing men fought des­per­ate­ly over a few crumbs. The work­er watched the spec­ta­cle with great interest. Years later, I witnessed a sim­ilar spec­ta­cle in Aden. Our ship’s pas­sen­gers amused them­selves by throw­ing coins to the “natives,” who dove to retrieve them. An el­egant Parisian la­dy took great plea­sure in this game. When I no­ticed two chil­dren des­perate­ly fighting in the wa­ter, one try­ing to stran­gle the oth­er, I implored the la­dy: “Please, don’t throw any more coins!” “Why not?” said she. “I like to give char­ity…
Elie Wiesel (Night (The Night Trilogy, #1))
J'ai connu et je connais encore, dans ma vie, des bonheurs inouïs. Depuis mon enfance, par exemple, j'ai toujours aimé les concombres salés, pas les cornichons, mais les concombres, les vrais, les seuls et uniques, ceux qu'on appelle concombres à la russe. J'en ai toujours trouvé partout. Souvent, je m'en achète une livre, je m'installe quelque part au soleil, au bord de la mer, ou n'importe où, sur un trottoir ou sur un banc, je mords dans mon concombre et me voilà complètement heureux. Je reste là, au soleil, le cœur apaisé, en regardant les choses et les hommes d'un œil amical et je sais que la vie vaut vraiment la peine d'être vécue, que le bonheur est accessible, qu'il suffit simplement de trouver sa vocation profonde, et de se donner à ce qu'on aime avec un abandon total de soi.
Romain Gary (Promise at Dawn)
Avec l'amour maternel, la vie vous fait, à l'aube, une promesse qu'elle ne tient jamais. Chaque fois qu'une femme vous prend dans ses bras et vous serre sur son coeur, ce ne sont plus que des condoléances. On revient toujours gueuler sur la tombe de sa mère comme un chien abandonné. Jamais plus, jamais plus, jamais plus. Des bras adorables se referment autour de votre cou et des lèvres très douces vous parlent d'amour, mais vous êtes au courant. Vous êtes passé à la source très tôt et vous avez tout bu. Lorsque la soif vous reprend, vous avez beau vous jeter de tous côtés, il n'y a plus de puits, il n'y a que des mirages. Vous avez fait, dès la première lueur de l'aube, une étude très serrée de l'amour et vous avez sur vous de la documentation. Je ne dis pas qu'il faille empêcher les mères d'aimer leurs petits. Je dis simplement qu'il vaut mieux que les mères aient encore quelqu'un d'autre à aimer. Si ma mère avait eu un amant, je n'aurais pas passé ma vie à mourir de soif auprès de chaque fontaine. Malheureusement pour moi, je me connais en vrais diamants.
Romain Gary (Promise at Dawn)
Comprendre... Vous n'avez que ce mot-là à la bouche, tous, depuis que je suis toute petite. Il fallait comprendre qu'on ne peut pas toucher à l'eau, à la belle eau fuyante et froide parce que cela mouille les dalles, à la terre parce que cela tache les robes. Il fallait comprendre qu'on ne doit pas manger tout à la fois, donner tout ce qu'on a dans ses poches au mendiant qu'on rencontre, courir, courir dans le vent jusqu'à ce qu'on tombe par terre et boire quand on a chaud et se baigner quand il est trop tôt ou trop tard, mais pas juste quand on en a envie ! Comprendre. Toujours comprendre. Moi, je ne veux pas comprendre. Je comprendrai quand je serai vieille [...]. Si je deviens vieille. Pas maintenant.
Jean Anouilh (Antigone (The Theban Plays, #3))
As-tu déjà été amoureux? C'est horrible non? Ca rend si vulnérable. Ca t'ouvre la poitrine et le coeur en grand et du coup, n'importe qui peut venir te bousiller de l'intérieur. On se forge des défenses, on se fabrique une belle armure pour que rien ne puisse jamais nous atteindre, et voilà qu'un imbécile, pas bien différent des autres s'immisce dans notre imbécile de vie... On lui offre un morceau de soi alors que l'autre n'a rien demandé. Il a juste fait un truc débile un jour, genre t'embrasser ou te sourire, mais, depuis, ta vie ne t'appartient plus. L'amour te prend en otage. Il s'insinue en toi. Il te dévore de l'intérieur et te laisse tout seul à chialer dans le noir, au point qu'un simple phrase comme "je crois qu'on devrait rester amis" te fait l'effet d'un éclat de verre qu'on t'aurait planté dans le coeur. Ca fait mal. Pas juste dans ton imagination. Pas juste dans ta tête. C'est une douleur à fendre l'âme, qui s'incruste en toi et te déchire du dedans. Je hais l'amour.
Neil Gaiman (The Sandman, Vol. 9: The Kindly Ones)
Tu n'as rien appris, sinon que la solitude n'apprend rien, que l'indifférence n'apprend rien: c'était un leurre, une illusion fascinante et piégée. Tu étais seul et voilà tout et tu voulais te protéger: qu'entre le monde et toi les ponts soient à jamais coupés. Mais tu es si peu de chose et le monde est un si grand mot: tu n'as jamais fait qu'errer dans une grande ville, que longer sur quelques kilomètres des façades, des devantures, des parcs et des quais. L'indifférence est inutile. Tu peux vouloir ou ne pas vouloir, qu'importe! Faire ou ne pas faire une partie de billard électrique, quelqu'un, de toute façon, glissera une pièce de vingt centimes dans la fente de l'appareil. Tu peux croire qu'à manger chaque jour le même repas tu accomplis un geste décisif. Mais ton refus est inutile. Ta neutralité ne veut rien dire. Ton inertie est aussi vaine que ta colère.
Georges Perec (Un Homme qui dort)
Of the thousands of patients I have seen, only two or three have ever claimed to be unhappy: all the rest have said that they were depressed. This semantic shift is deeply significant, for it implies that dissatisfaction with life is itself pathological, a medical condition, which it is the responsibility of the doctor to alleviate by medical means. Everyone has a right to health; depression is unhealthy; therefore everyone has a right to be happy (the opposite of being depressed). This idea in turn implies that one’s state of mind, or one’s mood, is or should be independent of the way that one lives one’s life, a belief that must deprive human existence of all meaning, radically disconnecting reward from conduct. A ridiculous pas de deux between doctor and patient ensues: the patient pretends to be ill, and the doctor pretends to cure him. In the process, the patient is wilfully blinded to the conduct that inevitably causes his misery in the first place.
Theodore Dalrymple (Our Culture, What's Left Of It)
On s'ennuie de tout, mon ange, c'est une loi de la nature; ce n'est pas ma faute. Si donc, je m'ennuie aujourd'hui d'une aventure qui m'a occupé entièrement depuis quatre mortels mois, ce n'est pas ma faute. Si, par exemple, j'ai eu juste autant d'amour que toi de vertu, et c'est surement beaucoup dire, il n'est pas étonnant que l'un ait fini en même temps que l'autre. Ce n'est pas ma faute. Il suit de là, que depuis quelque temps je t'ai trompée: mais aussi ton impitoyable tendresse m'y forçait en quelque sorte! Ce n'est pas ma faute. Aujourd'hui, une femme que j'aime éperdument exige que je te sacrifie. Ce n'est pas ma faute. Je sens bien que voilà une belle occasion de crier au parjure: mais si la Nature n'a accordé aux hommes que la constance, tandis qu'elle donnait aux femmes l'obstination, ce n'est pas ma faute. Crois-moi, choisis un autre amant, comme j'ai fait une maîtresse. Ce conseil est bon, très bon; si tu le trouve mauvais, ce n'est pas ma faute. Adieu, mon ange, je t'ai prise avec plaisir, je te quitte sans regrets: je te reviendrai peut-être. Ainsi va le monde. Ce n'est pas ma faute.
Pierre Choderlos de Laclos (Les liaisons dangereuses)
When the fiddle had stopped singing Laura called out softly, “What are days of auld lang syne, Pa?” “They are the days of a long time ago, Laura,” Pa said. “Go to sleep, now.” But Laura lay awake a little while, listening to Pa’s fiddle softly playing and to the lonely sound of the wind in the Big Woods. She looked at Pa sitting on the bench by the hearth, the firelight gleaming on his brown hair and beard and glistening on the honey-brown fiddle. She looked at Ma, gently rocking and knitting. She thought to herself, “This is now.” She was glad that the cosy house, and Pa and Ma and the firelight and the music, were now. They could not be forgotten, she thought, because now is now. It can never be a long time ago.
Laura Ingalls Wilder (Little House in the Big Woods (Little House, #1))
[Adapted and condensed Valedictorian speech:] I'm going to ask that you seriously consider modeling your life, not in the manner of the Dalai Lama or Jesus - though I'm sure they're helpful - but something a bit more hands-on, Carassius auratus auratus, commonly known as the domestic goldfish. People make fun of the goldfish. People don't think twice about swallowing it. Jonas Ornata III, Princeton class of '42, appears in the Guinness Book of World Records for swallowing the greatest number of goldfish in a fifteen-minute interval, a cruel total of thirty-nine. In his defense, though, I don't think Jonas understood the glory of the goldfish, that they have magnificent lessons to teach us. If you live like a goldfish, you can survive the harshest, most thwarting of circumstances. You can live through hardships that make your cohorts - the guppy, the neon tetra - go belly-up at the first sign of trouble. There was an infamous incident described in a journal published by the Goldfish Society of America - a sadistic five-year-old girl threw hers to the carpet, stepped on it, not once but twice - luckily she'd done it on a shag carpet and thus her heel didn't quite come down fully on the fish. After thirty harrowing seconds she tossed it back into its tank. It went on to live another forty-seven years. They can live in ice-covered ponds in the dead of winter. Bowls that haven't seen soap in a year. And they don't die from neglect, not immediately. They hold on for three, sometimes four months if they're abandoned. If you live like a goldfish, you adapt, not across hundreds of thousands of years like most species, having to go through the red tape of natural selection, but within mere months, weeks even. You give them a little tank? They give you a little body. Big tank? Big body. Indoor. Outdoor. Fish tanks, bowls. Cloudy water, clear water. Social or alone. The most incredible thing about goldfish, however, is their memory. Everyone pities them for only remembering their last three seconds, but in fact, to be so forcibly tied to the present - it's a gift. They are free. No moping over missteps, slip-ups, faux pas or disturbing childhoods. No inner demons. Their closets are light filled and skeleton free. And what could be more exhilarating than seeing the world for the very first time, in all of its beauty, almost thirty thousand times a day? How glorious to know that your Golden Age wasn't forty years ago when you still had all you hair, but only three seconds ago, and thus, very possibly it's still going on, this very moment." I counted three Mississippis in my head, though I might have rushed it, being nervous. "And this moment, too." Another three seconds. "And this moment, too." Another. "And this moment, too.
Marisha Pessl
A qui écris-tu? -A toi. En fait, je ne t'écris pas vraiment, j'écris ce que j'ai envie de faire avec toi... Il y avait des feuilles partout. Autour d'elle, à ses pieds, sur le lit. J'en ai pris une au hasard: "...Pique-niquer, faire la sieste au bord d'une rivière, manger des pêches, des crevettes, des croissants, du riz gluant, nager, danser, m'acheter des chaussures, de la lingerie, du parfum, lire le journal, lécher les vitrines, prendre le métro, surveiller l'heure, te pousser quand tu prends toute la place, étendre le linge, aller à l'Opéra, faire des barbecues, râler parce que tu as oublié le charbon, me laver les dents en même temps que toi, t'acheter des caleçons, tondre la pelouse, lire le journal par-dessus ton épaule, t'empêcher de manger trop de cacahuètes, visiter les caves de la Loire, et celles de la Hunter Valley, faire l'idiote, jacasser, cueillir des mûres, cuisiner, jardiner, te réveiller encore parce que tu ronfles, aller au zoo, aux puces, à Paris, à Londres, te chanter des chansons, arrêter de fumer, te demander de me couper les ongles, acheter de la vaisselle, des bêtises, des choses qui ne servent à rien, manger des glaces, regarder les gens, te battre aux échecs, écouter du jazz, du reggae, danser le mambo et le cha-cha-cha, m'ennuyer, faire des caprices, bouder, rire, t'entortiller autour de mon petit doigt, chercher une maison avec vue sur les vaches, remplir d'indécents Caddie, repeindre un plafond, coudre des rideaux, rester des heures à table à discuter avec des gens intéressants, te tenir par la barbichette, te couper les cheveux, enlever les mauvaises herbes, laver la voiture, voir la mer, t'appeler encore, te dire des mots crus, apprendre à tricoter, te tricoter une écharpe, défaire cette horreur, recueillir des chats, des chiens, des perroquets, des éléphants, louer des bicyclettes, ne pas s'en servir, rester dans un hamac, boire des margaritas à l'ombre, tricher, apprendre à me servir d'un fer à repasser, jeter le fer à repasser par la fenêtre, chanter sous la pluie, fuire les touristes, m'enivrer, te dire toute la vérité, me souvenir que toute vérité n'est pas bonne à dire, t'écouter, te donner la main, récupérer mon fer à repasser, écouter les paroles des chansons, mettre le réveil, oublier nos valises, m'arrêter de courir, descendre les poubelles, te demander si tu m'aimes toujours, discuter avec la voisine, te raconter mon enfance, faire des mouillettes, des étiquettes pour les pots de confiture..." Et ça continuais comme ça pendant des pages et des pages...
Anna Gavalda (Someone I Loved (Je l'aimais))