“
Recette pour aller mieux. Répéter souvent ces trois phrases : le bonheur n'existe pas. L'amour est impossible. Rien n'est grave.
”
”
Frédéric Beigbeder (L'amour dure trois ans (Marc Marronnier, #3))
“
Vanity's a debilitating affliction. You’re so absorbed in yourself it’s impossible to love anyone other than oneself, leaving you weak without realization of it. It’s quite sad. You’ve no idea what you’re missing either. You will never know real love and your life will pas you by.
”
”
Fisher Amelie (Vain (The Seven Deadly, #1))
“
Aimer, ce n'est pas se regarder l'un l'autre, c'est regarder ensemble dans la même direction.
”
”
Antoine de Saint-Exupéry (Wind, Sand and Stars)
“
It is a pure soul who can hold true the innocence and timelessness of passion in another soul. Each unveiling the greatest pieces of the other, locked together at the heart for eternity
”
”
Christine Zolendz (Saving Grace (Mad World, #2))
“
Rien n'est plus beau qu'un corps nu. Le plus beau vêtement qui puisse habiller une femme ce sont les bras de l'homme qu'elle aime. Mais, pour celles qui n'ont pas eu la chance de trouver ce bonheur, je suis là.
”
”
Yves Saint-Laurent
“
Je ne veux pas que tu aimes "ça en moi", je veux que tu aimes "moi tout entier".
”
”
Mathias Malzieu (La Mécanique du cœur)
“
Aimer ou avoir aimée, cela suffit. Ne demandez rien ensuite. On n'a pas d'autre perle à trouver dans les plis ténébreux de la vie. Aimer est un accomplissement.
”
”
Victor Hugo (Les Misérables: Marius (Les Misérables, #3))
“
Je t'inventerai
Des mots insensés
Que tu comprendras
Je te parlerai
De ces amants-là
Qui ont vue deux fois
Leurs coeurs s'embraser
Je te raconterai
L'histoire de ce roi
Mort de n'avoir pas
Pu te rencontrer
Ne me quitte pas
Ne me quitte pas
Ne me quitte pas
”
”
Jacques Brel
“
Ma bouche n'avait pas dit une chose
que deja ton coeur avait repondu.
”
”
Victor Hugo (Les Miserables (Stepping Stones))
“
L’amour n’est pas consolation, il est lumière.
”
”
Simone Weil (Gravity and Grace)
“
...Je n’ai pas cessé de l’être si c’est d’être jeune que d’aimer toujours !... L’humanité n’est pas un vain mot. Notre vie est faite d’amour, et ne plus aimer c’est ne plus vivre."
(I have never ceased to be young, if being young is always loving... Humanity is not a vain word. Our life is made of love, and to love no longer is to live no longer.)
”
”
George Sand (The George Sand-Gustave Flaubert Letters)
“
Car j'ai vécu de vous attendre,
Et mon coeur n'était que vos pas.
”
”
Paul Valéry
“
Je ne vois pas la raison.
Je ne regrette rien.
Je m'en fous.
”
”
Nicolas Barreau (The Ingredients of Love)
“
Je t'aime tant, je ne peux pas trouver la fin de mon amour pour toi
(I love you so thar I can't find the end of my love for you)
”
”
Válgame (Poemas y canciones para el mal de amores Volumen1)
“
Valentine clears his throat. "So. Why can't you just say it?"
"Say what?"
"You know what."
"It's hardly the time or place."
"It is if you're dying."
"I can't."
"You're a dick. Just fucking say it!"
"I can't! I'm... English."
"What am I, a Martian? I say it all the time. I know you love me, why can't you say it?"
"If you know, then why do I have to?"
"You're missing the point a bit."
"I took your bullet, you little twat, don't you dare question whether I love you."
"Yeah, but you could say it."
The throb of the gunshots is pounding all down his arm and body. The pain's so bad he wants to cry, like he's five and he's skinned his knee coming off his bike.
"Je t'aime," he says, through gritted teeth, to shut the kid up. "Je ne sais pas pourquoi. Tu es... complètement bête, tu t'habilles comme une pute travestie, je hais ta musique, tu es fou, tu me rends fou, mais je suis fou de toi et je pense à toi tout le temps et je t'aime, oui. Tu comprends? Je t'aime. Seulement... pas en anglais. Je ne peux pas."
Valentine's shifting about like he's uncomfortable. "I ain't got no idea what you just said but I think I need to change my pants."
"Maintenant, ta gueule.
”
”
Richard Rider (Stockholm Syndrome (Stockholm Syndrome, #1))
“
Ne tente pas de résister aux changements qui s'imposent à toi. Au contraire, laisse la vie continuer en toi. Comment sais-tu que le sens auquel tu es habitué est meilleur que celui à venir?
”
”
Elif Shafak (The Forty Rules of Love)
“
What about a teakettle? What if the spout opened and closed when the steam came out, so it would become a mouth, and it could whistle pretty melodies, or do Shakespeare, or just
crack up with me? I could invent a teakettle that reads in Dad’s voice, so I could fall asleep, or maybe a set of kettles that sings the chorus of “Yellow Submarine,” which is a song by the Beatles, who I love, because entomology is one of my raisons d’être, which
is a French expression that I know. Another good thing is that I could train my anus to talk when I farted. If I wanted to be extremely hilarious, I’d train it to say, “Wasn’t me!” every time I made an incredibly bad fart. And if I ever made an incredibly bad fart in the Hall of Mirrors, which is in Versailles, which is outside of Paris, which is in France, obviously, my anus would say, “Ce n’étais pas moi!”
What about little microphones? What if everyone swallowed them, and they played the sounds of our hearts through little speakers, which could be in the pouches of our overalls? When you skateboard down the street at night you could hear everyone's heartbeat, and they could hear yours, sort of like sonar. One weird thing is, I wonder if everyone's hearts would start to beat at the same time, like how women who live together have their menstrual periods at the same time, which I know about, but don't really want to know about. That would be so weird, except that the place in the hospital where babies are born would sound like a crystal chandelier in a houseboat, because the babies wouldn't have had time to match up their heartbeats yet. And at the finish line at the end of the New York City Marathon it would sound like war.
”
”
Jonathan Safran Foer
“
Je le regardai : je ne l'avais jamais aimé. Je l'avais trouvé bon et attirant; j'avais aimé le plaisir qu'il me donnait; mais je n'avais pas besoin de lui.
”
”
Françoise Sagan (Bonjour tristesse)
“
Michel en a marre d'être seul. Alors il s'est amputé d'une partie de son cerveau, histoire de ne pas voir la fille comme elle était: une emmerdeuse de premier ordre.
”
”
Virginie Despentes (Bye Bye Blondie)
“
(...) il fallait séparer nos souffles, s'écarter, s'espacer, se lever, se dédoubler, et c'est toujours autant de perdu. Quand on a deux corps, il vient des moments où l'on est à moitié.
- Est-ce que je suis envahissante?
- Terriblement, lorsque tu n'es pas là.
”
”
Romain Gary (Clair de femme)
“
Je le sais désormais, en tant que lecteur, il faut faire confiance à l'auteur, au poète. Ils savent comment s'y prendre pour nous extirper de notre vie ordinaire et nous envoyer tanguer dans un autre monde dont nous n'avions même pas soupçonné l'existence. C'est ce que font les auteurs de talent. C'est ce que me fit M. Baudelaire.
”
”
Tatiana de Rosnay (The House I Loved)
“
And somewhere in that crimson-colored never-never land where i pirouetted madly, in a wild and crazy effort to exhaust myself into insensibility, i saw that man, shadowy and distant, half-hidden behind towering white columns that rose clear up to a purple sky. In a passionate pas de deux he danced with me, forever apart, no matter how hard i sought to draw nearer and leap into his arms, where i could feel them protective about me, supporting me ... and with him i'd find, at last, a safe place to live and love.
”
”
V.C. Andrews (Flowers in the Attic (Dollanganger, #1))
“
En effet: je mourais déjà. Je venais d'apprendre cette nouvelle horrible que tout humain apprend un jour ou l'autre: ce que tu aimes, tu vas le perdre. "Ce qui t'a été donné te sera repris." Face à la découverte de cette spoliation future, il y a deux attitudes possibles: soit on décide de ne pas s'attacher aux êtres et aux choses, afin de rendre l'amputation moins douloureuse; soit on décide, au contraire, d'aimer d'autant plus les êtres et les choses, d'y mettre le paquet - "puisque nous n'aurons pas beaucoup de temps ensemble, je vais te donner en un an tout l'amour que j'aurais pu te donner en une vie.
”
”
Amélie Nothomb (Métaphysique des tubes)
“
Elle lui semblait si belle, si séduisante, si différente des gens du commun qu'il ne comprenait pas pourquoi personne n'était comme lui bouleversé par le chant de castagnette de ses talons sur les pavés de la rue, ni pourquoi les cœurs ne battaient pas la chamade aux soupirs de ses volants, ni pourquoi personne ne devenait fou d'amour sous la caresse de ses cheveux, l'envol de ses mains, l'or de son sourire.
”
”
Gabriel García Márquez (Love in the Time of Cholera)
“
Elle se répète: "change de tactique, ma fille, cesse de souffrir, t'es pas obligée de ramasser autant." Mais rien n'y fait. Il y a des gens qui se torturent mieux que d'autres. Dans cette catégorie, au moins, elle se sent championne absolue.
”
”
Virginie Despentes (Bye Bye Blondie)
“
Moi je suis comme un cerf-volant, si quelqu’un ne tient pas la bobine, pfft, je m’envole… Et toi, c’est drôle, je me dis souvent que tu es assez fort pour me retenir et assez intelligent pour me laisser filer…
”
”
Anna Gavalda (Someone I Loved (Je l'aimais))
“
A force de peindre la vie des autres, il avait oublié de peindre la sienne."
On ne se tue pas pour une femme (2000)
”
”
Olivier Weber
“
Je sais très bien, depuis longtemps, que j’ai un cœur déraisonnable, mais, de le savoir, ça ne m’arrête pas du tout.
”
”
Colette Gauthier-Villars (Claudine at School)
“
Ah! On est toujours en faute, ou parce qu'on n'aime pas assez, ou parce qu'on aime trop.
”
”
Kenizé Mourad (De la part de la princesse morte)
“
Jatuh cinta itu nggak pake milih. Nggak milih waktu yang tepat, atau momen yang pas. Tahu-tahu, kamu udah jatuh cinta. Kalau kamu beruntung, kamu akan tahu begitu saja. Kalau kamu beruntung, orang itu akan membalas perasaanmu.
”
”
Winna Efendi (Happily Ever After)
“
L'amour est comme une fièvre qui va et vient tout à fait indépendamment de la volonté. ... Il n'y a pas de limite d'âge pour l'amour. ... L'amour ne voit pas avec les yeux, mais avec l'esprit.
”
”
Stendhal (Love)
“
Ne pleure jamais pour quelqu'un qui ne mérite pas t'es larmes rappelle toi la vie est jolie tout comme toi.
”
”
Ariadna Athanasopulos
“
Je t’aime, it said: I love you. Un peu, beaucoup, passionnément, pas du tout: A little, a lot, passionately—not at all.
”
”
Diana Gabaldon (The Fiery Cross (Outlander, #5))
“
Mais c'est cela l'amour, tout donner, tout sacrifier sans espoir de retour. [...] A certaines heure je me demande si l'amour n'est pas autre chose, s'il peut cesser d'être un monologue, et s'il n'y a pas une réponse quelquefois.
”
”
Albert Camus (Les Justes)
“
Ma vision de l'amour n'a pas changé, mais ma vision du monde, oui. C'est super agréable d'être lesbienne. Je me sens moins concernée par la féminité, par l'approbation des hommes, par tous ces trucs qu'on s'impose pour eux. Et je me sens aussi moins préoccupée par mon âge : c'est plus dur de vieillir quand on est hétéro. La séduction existe entre filles, mais elle est plus cool, on n'est pas déchue à 40 ans.
”
”
Virginie Despentes
“
Le pire n'est pas que l'on se brûle, mais que le feu s'éteint.
”
”
Natalie Clifford Barney
“
Il y avait ces cent sous entre nous . Ça suffit pour haïr, cent sous, et désirer qu'ils crèvent tous. Pas d'amour à perdre dans ce monde, tant qu'il y aura cent sous .
”
”
Louis-Ferdinand Céline (Journey to the End of the Night)
“
Insensé, dit-il, le jour où j'avais résolu de me venger, de ne pas m'être arraché le cœur !
”
”
Alexandre Dumas (Le Comte de Monte Cristo Tome 2 : la vengeance)
“
Vous qui étiez si contente et si agitée, vous qui n'avez pas de tête, vous devenez cérébrale et triste.
”
”
Françoise Sagan (Bonjour tristesse)
“
Non, ce n'était pas moi qui comptais, ni le monde, mais seulement l'accord et le silence qui de lui à moi faisait naître l'amour.
”
”
Albert Camus (Noces suivi de L'été)
“
Parle, n'aie pas honte de ce que tu ressens, exprime tes doutes, tes peurs. Dis à ceux que tu aimes ce que tu as dans le cœur, ils te seront à jamais reconnaissants.
”
”
Joris Chamblain (Le Livre d'Hector (Les Carnets de Cerise, #2))
“
J’ai réfléchi, je ne me fais pas d’illusions, je t’aime mais je n’ai pas confiance en toi. Puisque ce que nous vivons n’est pas réel, alors c’est un jeu. Je n’ai plus l’âge de jouer à chat. Ne cherche pas à m’appeler, ni à savoir où je suis, ni comment je vis, je crois que ce n’est plus le problème. J’ai réfléchi, je pense que c’est la meilleure solution, faire comme toi, vivre de mon côté en t’aimant bien mais de loin. Je ne veux pas attendre tes coups de téléphone, je ne veux pas m’empêcher de tomber amoureuse. J’ai réfléchi, je veux bien essayer. C’est à prendre ou à laisser…
”
”
Anna Gavalda (Someone I Loved (Je l'aimais))
“
Numai moartea e o forță la fel de absolută, dar în lupta de veacuri dintre aceste două puteri, dragostea este cea care ia moartea de gât, îi pune genunchiul în piept, o bate ziua și noaptea, o învinge în fiecare primăvară, o urmărește pas cu pas și-n fiecare groapă pe care aceasta o sapă, dragostea aruncă sămânța unei vieți noi.
”
”
Henryk Sienkiewicz (Fără ideal)
“
que ferais-je sans ce monde
que ferais-je sans ce monde sans visage sans questions
où être ne dure qu'un instant où chaque instant
verse dans le vide dans l'oubli d'avoir été
sans cette onde où à la fin
corps et ombre ensemble s'engloutissent
que ferais-je sans ce silence gouffre des murmures
haletant furieux vers le secours vers l'amour
sans ce ciel qui s'élève
sur la poussieère de ses lests
que ferais-je je ferais comme hier comme aujourd'hui
regardant par mon hublot si je ne suis pas seul
à errer et à virer loin de toute vie
dans un espace pantin
sans voix parmi les voix
enfermées avec moi
Translation...
what would I do without this world
what would I do without this world faceless incurious
where to be lasts but an instant where every instant
spills in the void the ignorance of having been
without this wave where in the end
body and shadow together are engulfed
what would I do without this silence where the murmurs die
the pantings the frenzies towards succour towards love
without this sky that soars
above its ballast dust
what would I do what I did yesterday and the day before
peering out of my deadlight looking for another
wandering like me eddying far from all the living
in a convulsive space
among the voices voiceless
that throng my hiddenness
”
”
Samuel Beckett (Collected Poems in English and French)
“
Le temps n'existe plus pour moi, Niniane. Je t'attendais. Je t'attends. Je t'attendrai.Où que tu sois, je suis à tes côtés. Ma prison a un centre mais n'a pas de frontières. Tu es le centre de mon ETERNITE.
”
”
Valérie Guinot (Le sortilège du vent (Azilis, #3))
“
Aimer, ce n'est pas se regarder l'un l'autre, c'est regarder ensemble dans la même direction.” (Love doesn’t mean gazing at each other, but looking, together, in the same direction.) Antoine de Saint-Exupéry
”
”
E.M. Lindsey (Verismo (Magnum Opus, #1))
“
All men are liars, inconstant, hollow, talkative, hypocrites, proud and cowards, contemptible and sensual; all woman are perfidious, artificial, vain, curious and depraved; the world is nothing but a bottomless sewer where the most shapeless seals crawl and wriggle on mountains of muck; but there one single thing in this world, saint and sublime, it’s the union of these two beings so imperfect and dreadful. We are often deceived in love, often wounded and often miserable; but we love, and when we are on of the verge of the grave, we look back, and we say: I often suffered, I erred sometimes: but I loved. It is me who lived and not a factitious being created by my pride and my boredom.
”
”
Alfred de Musset (On ne badine pas avec l'amour)
“
- De toute ma vie, je ne me suis jamais sentie aussi bien. Et toi ?
- Moi ? - Step l'embrasse très fort. Super super bien.
- Au point de pouvoir toucher le ciel avec un doigt ?
- Non, pas à ce point.
- Comment ça pas à ce point ?
- Beaucoup plus. Au moins trois mètres au-dessus du ciel.
”
”
Federico Moccia (Tre metri sopra il cielo)
“
Écoute ton cœur, ma chérie, s'il te plaît, essaie de ne pas trop réfléchir. Détend-toi, amuse-toi. Tu es tellement jeune, mon chou. Tu as encore tellement de chose à vivre. Laisse-toi aller. Tu mérites ce qu'il y a de mieux en tout.
”
”
E.L. James
“
D’une main tremblante, elle lui caressa les cheveux. Son cœur se brisait une nouvelle fois. Et ce n’était pas parce qu’il lui confiait qu’elle était la pire chose qui lui soit arrivé. Son cœur saignait pour le petit garçon qu’il avait été, entouré de richesses et pourtant si seul. Ignoré par son père, rejeté par sa belle-mère.
”
”
Elisia Blade (Séduire & Conquérir (Crush Story #4))
“
A qui écris-tu?
-A toi. En fait, je ne t'écris pas vraiment, j'écris ce que j'ai envie de faire avec toi...
Il y avait des feuilles partout. Autour d'elle, à ses pieds, sur le lit. J'en ai pris une au hasard:
"...Pique-niquer, faire la sieste au bord d'une rivière, manger des pêches, des crevettes, des croissants, du riz gluant, nager, danser, m'acheter des chaussures, de la lingerie, du parfum, lire le journal, lécher les vitrines, prendre le métro, surveiller l'heure, te pousser quand tu prends toute la place, étendre le linge, aller à l'Opéra, faire des barbecues, râler parce que tu as oublié le charbon, me laver les dents en même temps que toi, t'acheter des caleçons, tondre la pelouse, lire le journal par-dessus ton épaule, t'empêcher de manger trop de cacahuètes, visiter les caves de la Loire, et celles de la Hunter Valley, faire l'idiote, jacasser, cueillir des mûres, cuisiner, jardiner, te réveiller encore parce que tu ronfles, aller au zoo, aux puces, à Paris, à Londres, te chanter des chansons, arrêter de fumer, te demander de me couper les ongles, acheter de la vaisselle, des bêtises, des choses qui ne servent à rien, manger des glaces, regarder les gens, te battre aux échecs, écouter du jazz, du reggae, danser le mambo et le cha-cha-cha, m'ennuyer, faire des caprices, bouder, rire, t'entortiller autour de mon petit doigt, chercher une maison avec vue sur les vaches, remplir d'indécents Caddie, repeindre un plafond, coudre des rideaux, rester des heures à table à discuter avec des gens intéressants, te tenir par la barbichette, te couper les cheveux, enlever les mauvaises herbes, laver la voiture, voir la mer, t'appeler encore, te dire des mots crus, apprendre à tricoter, te tricoter une écharpe, défaire cette horreur, recueillir des chats, des chiens, des perroquets, des éléphants, louer des bicyclettes, ne pas s'en servir, rester dans un hamac, boire des margaritas à l'ombre, tricher, apprendre à me servir d'un fer à repasser, jeter le fer à repasser par la fenêtre, chanter sous la pluie, fuire les touristes, m'enivrer, te dire toute la vérité, me souvenir que toute vérité n'est pas bonne à dire, t'écouter, te donner la main, récupérer mon fer à repasser, écouter les paroles des chansons, mettre le réveil, oublier nos valises, m'arrêter de courir, descendre les poubelles, te demander si tu m'aimes toujours, discuter avec la voisine, te raconter mon enfance, faire des mouillettes, des étiquettes pour les pots de confiture..."
Et ça continuais comme ça pendant des pages et des pages...
”
”
Anna Gavalda (Someone I Loved (Je l'aimais))
“
J'étais bien. Je regardais les miens. Je pouvais sentir battre leur cœur et respirer leur souffle. Auprès d'eux je me sentais en paix. J'avais le sentiment qu'ils protégeaient ma vie, tous les trois à leur façon. Je voulais qu'ils sachent à quel point je les aimais.
”
”
Jean-Paul Dubois (Tous les hommes n'habitent pas le monde de la meme facon)
“
Tu t'imagines qu'un mensonge en vaut un autre, mais tu as tort. Je peux inventer n'importe quoi, me payer la tête des gens, monter toutes sortes de mystifications, faire toutes sortes de blagues, je n'ai pas l'impression d'être un menteur ; ces mensonges-là, si tu veux appeler cela des mensonges, c'est moi, tel que je suis ; avec ces mensonges-là, je ne dissimule rien, avec ces mensonges-là je dis en fait la vérité. Mais il y a des choses à propos desquelles je ne peux pas mentir. IL y a des choses que je connais à fond, dont j'ai compris le sens, et que j'aime. Je ne plaisante pas avec ces choses-là. Mentir là-dessus, ce serait m'abaisser moi-même, et je ne le peux pas, n'exige pas ça de moi, je ne le ferai.
”
”
Milan Kundera (Laughable Loves)
“
La Courbe de tes yeux
La courbe de tes yeux fait le tour de mon coeur,
Un rond de danse et de douceur,
Auréole du temps, berceau nocturne et sûr,
Et si je ne sais plus tout ce que j'ai vécu
C'est que tes yeux ne m'ont pas toujours vu.
Feuilles de jour et mousse de rosée,
Roseaux du vent, sourires parfumés,
Ailes couvrant le monde de lumière,
Bateaux chargés du ciel et de la mer,
Chasseurs des bruits et sources des couleurs,
Parfums éclos d'une couvée d'aurores
Qui gît toujours sur la paille des astres,
Comme le jour dépend de l'innocence
Le monde entier dépend de tes yeux purs
Et tout mon sang coule dans leurs regards.
”
”
Paul Éluard (Capital of Pain)
“
Bientôt ou dans un cycle, ce sera de nouveau son tour de me prouver la qualité de son feu. Je ne lui manquerai pas, elle ne me manquera pas--et tout sera consumé.
”
”
Natalie Clifford Barney
“
Peut être que j'avais besoin de lui pour me montrer que même les anges n'échappent pas à la guillotine.
”
”
Malak El Halabi
“
Se vi odiassi vi farei un regalo. E’ quello che cercate, ma rispondere all’odio con la collera sarebbe cedere alla stessa ignoranza che ha fatto di voi quello che siete.
”
”
Antoine Leiris (Vous n'aurez pas ma haine)
“
Mieux vaut être haï pour ce que l'on est, qu'aimé pour ce que l'on n'est pas.
”
”
André Gide
“
L'amour, ça ne se prévoit pas.
Et c'est aussi pour ça que c'est beau.
”
”
Valérie Chevalier (Les petites tempêtes)
“
Il s’était tant de fois entendu dire ces choses, qu’elles n’avaient pour lui rien d’original. Emma ressemblait à toutes les maîtresses ; et le charme de la nouveauté, peu à peu tombant comme un vêtement, laissait voir à nu l’éternelle monotonie de la passion, qui a toujours les mêmes formes et le même langage. Il ne distinguait pas, cet homme si plein de pratique, la dissemblance des sentiments sous la parité des expressions. Parce que des lèvres libertines ou vénales lui avaient murmuré des phrases pareilles, il ne croyait que faiblement à la candeur de celles-là ; on en devait rabattre, pensait-il, les discours exagérés cachant les affections médiocres ; comme si la plénitude de l’âme ne débordait pas quelquefois par les métaphores les plus vides, puisque personne, jamais, ne peut donner l’exacte mesure de ses besoins, ni de ses conceptions, ni de ses douleurs, et que la parole humaine est comme un chaudron fêlé où nous battons des mélodies à faire danser les ours, quand on voudrait attendrir les étoiles.
”
”
Gustave Flaubert (Madame Bovary)
“
Aimer, ça ne veut pas dire se ressembler. Aimer, ça ne veut pas dire être pareils, se conduire comme des jumeux, croire qu’on est inséparables. Aimer, c’est ne pas avoir peur de se quitter ou de cesser de s’aimer. Aimer c’est accepter de tomber, tout seul, et de se relever, tout seul.
”
”
Justine Lévy (Nothing Serious)
“
L’amour, tu sais, ce dont il a le plus besoin, c’est l’imagination. Il faut que chacun invente l’autre avec toute son imagination, avec toutes ses forces et qu’il ne cède pas un pouce du terrain à la réalité ; alors, là, lorsque deux imaginations se rencontrent… Il n’y a rien de plus beau.
”
”
Romain Gary (Les enchanteurs)
“
(..) la jeune fille leva les yeux pour voir qui passait devant la fenêtre et
ce coup d'œil fortuit fut l'origine d'un cataclysme d'amour qui, un demi-siècle plus tard, ne s'était pas encore apaisé.
”
”
Gabriel García Márquez (Love in the Time of Cholera)
“
La terre est bleue
La terre est bleue comme une orange
Jamais une erreur les mots ne mentent pas
Ils ne vous donnent plus à chanter
Au tour des baisers de s’entendre
Les fous et les amours
Elle sa bouche d’alliance
Tous les secrets tous les sourires
Et quels vêtements d’indulgence
À la croire toute nue.
Les guêpes fleurissent vert
L’aube se passe autour du cou
Un collier de fenêtres
Des ailes couvrent les feuilles
Tu as toutes les joies solaires
Tout le soleil sur la terre
Sur les chemins de ta beauté.
”
”
Paul Éluard (Love, Poetry (Translation))
“
La vie est une succession de moments qui ne cessent de changer, comme les pensées. Parfois ça va, parfois ça ne va pas. Même si c'est dans la nature humaine de ruminer, il ne faut pas se laisser envahir par une pensée négative, parce que les pensées sont comme des invités, ou des amies des bons jours. Sitôt arrivées, certaines peuvent s'évaporer, et même celles que l'on rumine longtemps peuvent disparaître en un instant. Les moments sont précieux. Parfois ils trainent, d'autres fois ils nous échappent, et cependant on pourrait tant en profiter. Il suffit de les saisir...
”
”
Cecelia Ahern (How to Fall in Love)
“
On n'a rien compris à la maladie, tant qu'on n'a pas reconnu son étrange ressemblance avec la guerre et l'amour: ses compromis, ses feintes, ses exigences, ce bizarre et unique amalgame produit par le mélange d'un tempérament et un mal.
”
”
Marguerite Yourcenar (Memoirs of Hadrian)
“
je finirai bien par te rencontrer quelque part
bon dieu!
et contre tout ce qui me rend absent et douloureux
par le mince regard qui me reste au fond du froid
j'affirme ô mon amour que tu existes
je corrige notre vie
nous n'irons plus mourir de langueur
à des milles de distance dans nos rêves bourrasques
des filets de sang dans la soif craquelée de nos lèvres
les épaules baignées de vols de mouettes
non
j'irai te chercher nous vivrons sur la terre
la détresse n'est pas incurable qui fait de moi
une épave de dérision, un ballon d'indécence
un pitre aux larmes d'étincelles et de lésions profondes
frappe l'air et le feu de mes soifs
coule-moi dans tes mains de ciel de soie
la tête la première pour ne plus revenir
”
”
Gaston Miron (L'Homme rapaillé)
“
Elle aurait écouté des heures durant cette parole arrachée à l'épaisseur des jours. Parce que le temps passé à se parler ainsi n'est pas du temps, c'est de la lumière. Le temps passé à se parler ainsi, c'est de l'eau qui lave l'âme, le bon ange.
”
”
Yanick Lahens (Bain de lune)
“
Your name is Do Kyungsoo. You have short-term memory loss, antesomething amnesia, so you won’t remember what happened last night. But let me help you out.
Last night I put my head on this pillow and my arms around your waist. My name’s Kim Jongin. I call you hyung. Yesterday you loved me. Today you’ll love me again.
This is where you undressed me.
This is where I undressed you.
And here I pushed you up against the wall and kissed you really hard (approximately, it was kind of dark) and we thought we should have sex.
Here you sat, dangling your legs. I put my palm on your kneecap and you bent forward and kissed me first.
We talked about ballet. You hummed a tune and my fingers did an arabresque here, grand jeté onto the floor, fouetté en tourant and then sissonne on the back of your hand. Pas de valse fast up your arm and you smiled.
I leaned on this and read your green sticky notes while you went around cleaning up invisible messes. It came to me that all the green looks like grass, and grass is boring without daisies. So I hope you like yellow?
And here’s Kim Jongin. Say hello to me?
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Changdictator (Anterograde Tomorrow)
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A 21 h 15, j'arrive enfin chez moi et je m'affale littéralement sur le canapé. Et là, je sais que je vais vous décevoir mais non, il n'y a pas de chat qui vient se frotter contre mes jambes (avouez que vous l'attendiez). Je n'ai pas plus de chat que de petit ami, de chien, de poisson rouge et même de plantes. De toute façon, elles crèvent au bout de deux jours en ma compagnie.
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Cécile Chomin (Hot Love Challenge (Hot Love, #1))
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On Friday night, you stole the life of an exceptional being, the love of my life, the mother of my son, but you will not have my hate. I don’t know who you are and I don’t want to know. You are dead souls. If that God for whom you blindly kill made us in his image, every bullet in my wife’s body will have been a wound in his heart.
So, no, I will not give you the satisfaction of hating you. That is what you want, but to respond to your hate with anger would be to yield to the same ignorance that made you what you are. You want me to be scared, to see my fellow citizens through suspicious eyes, to sacrifice my freedom for security. You have failed. I will not change.
I saw her this morning. At last, after days and nights of waiting. She was as beautiful as when she went out on Friday evening, as beautiful as when I fell madly in love with her more than twelve years ago. Of course I’m devastated by grief, I grant you that small victory, but it will be short-lived. I know that she will be with us every day and that we will see each other in the paradise of free souls to which you will never have access.
There are only two of us – my son and myself – but we are stronger than all the armies of the world. Anyway, I don’t have any more time to waste on you, as I must go to see Melvil, who is waking up from his nap. He is only seventeen months old. He will eat his snack as he does every day, then we will play as we do every day, and all his life this little boy will defy you by being happy and free. Because you will not have his hate either.
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Antoine Leiris (Vous n'aurez pas ma haine)
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Mais comment l'avez-vous remarquée? Vous allez à la mosquée mais vous prêtez plus d'attention aux gens qui vous entourent qu'à Dieu. Si vous étiez les bons croyants que vous prétendez être, vous ne vous seriez même pas aperçu de la présence de cette femme, eut-elle été nue.
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Elif Shafak (The Forty Rules of Love)
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Cela pose un problème que...?"
"Que tu ne sois pas juif? Pas le moins du tout, dit maman en riant. Ni mon mari ni moi n'accordons d'importance à la différence de l'autre. Bien au contraire, nous avons toujours pensé que'elle était passionnante et source de multiples bonheurs. Le plus important, quand on veut vivre à deux toute une vie, est d'etre sur que l'on ne s'ennuiera pas ensemble. L'ennui dans un couple, c'est lui qui tue l'amour. Tant que tu feras rire Alice, tant que tu lui donneras l'envie de te retrouver, alors que tu viens à peine de la quitter pour aller travailler, tant que tu seras celui dont elle partage les confidences et à qui elle aime aussi se confier, tant que tu vivras tes reves avec elle, meme ceux que tu ne pourras pas réaliser, alors je suis certaine que quelles que soient tes origines, la seule chose qui sera étrangère à votre couple sera le monde et ses jaloux.
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Marc Levy (Les Enfants de la liberté)
“
Le sentiment d'être élu est présent, par exemple, dans toute relation amoureuse. car l'amour, par définition, est un cadeau non mérité ; être aimé sans mérite, c'est même la preuve d'un vrai amour. Si une femme me dit : je t'aime parce que tu es intelligent, parce que tu es honnête, parce que tu m'achètes des cadeaux, parce que tu ne dragues pas, parce que tu fais la vaiselle, je suis déçu ; cet amour a l'air de quelque chose d'intéressé. Combien il est plus beau d'entendre : je suis folle de toi bien que tu ne sois ni intelligent ni honnête, bien que tu sois menteur, égoïste, salaud. (chapitre 15)
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Milan Kundera (Slowness)
“
Elle avait supplié Dieu de lui concéder au moins un instant afin qu'il ne s'en allât pas sans savoir combien elle l'avait aimé par-delà leurs doutes à tous les deux, et senti un désir irrésistible de recommencer sa vie avec lui depuis le début afin qu'ils pussent se dire tout ce qu'autrefois ils avaient peut-être mal fait.
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Gabriel García Márquez (Love in the Time of Cholera)
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Venerdì sera avete rubato la vita di una creatura eccezionale, l'amore della mia vita, la madre di mio figlio, ma non avrete il mio odio. Non so chi siete e non voglio saperlo. Siete anima morte. Se quel Dio per quale uccidete ciecamente ci ha fatto a sua immagine, ogni proiettile nel corpo di mia moglie sarà stata una ferita al cuore per lui.
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Antoine Leiris (Vous n'aurez pas ma haine)
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Aucun couple, même le meilleur, ne peut encourager à l'amour, ce n'est pas vrai.
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Marguerite Duras (Les petits chevaux de Tarquinia)
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[...] De toute façon, les hommes sont trop plates!' 'Tu les aimes, pourtant.' 'J'en ai besoin! C'est pas pareil!
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Michel Tremblay (La duchesse et le roturier (Chroniques du Plateau Mont-Royal, #3))
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Tomber amoureux l'hiver n'est pas une bonne idée. Les symptômes sont plus sublimes et plus douloureux.
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Amélie Nothomb (Le Voyage d'hiver)
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Je suis sa reine, mais il n’est pas mon roi. (I am his queen, but he is not my king)
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Charlotte Brontë (Villette)
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Elle ne les a pas quittés des yeux, persuadée que personne ne pourrait les protéger aussi bien qu'elle.
Depuis qu'ils sont nés, elle a peur de tout. Surtout, elle a peur qu'ils meurent.
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Leïla Slimani (Chanson douce)
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Je me suis dit cette fille, je ne l`aimais pas. Je me suis mis à la voir comme un agencement habile d`organs, de muscles, de tubes, de conduits, de reflexes de toutes sortes et ça m`a fichu une nausée terrible. Tu vois, avec Scapone, je ne vois pas les organes, je vois au delà de ça. Ce que je vois c`est son âme et son âme me réchauffele coeur. La chair n`a rien à voir là-dedans.
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Thomas Gunzig (Mort d'un parfait bilingue)
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Chère Marika,
Le vieux Volks n'est pas là, et moi non plus, mais vous pouvez entrer quand même. Ça me réjouirait le coeur de savoir que vous êtes entrée, que vous avez bu du café ou du chocolat et mangé des biscuits, assise à ma place ou encore debout en regardant par la fenêtre. Simplement de savoir que vous êtes venue, je serais heureux. Même sans vous voir. A bientôt.
Votre voisin, Jim
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Jacques Poulin (Le Vieux Chagrin)
“
Dieu c'est l'essence même, tandis qu'Édouard n'a jamais rien trouvé d'essentiel ni dans ses amours, ni dans son métier, ni dans ses idées. Il est trop honnête pour admettre qu'il trouve l'essentiel dans l'inessentiel, mais il est trop faible pour ne pas désirer secrètement l'essentiel.
Ah, mesdames et messieurs, comme il est triste de vivre quand on ne peut rein prendre au sérieux, rien ni personne !
C'est pourquoi Edouard éprouve le désir de Dieu, car seul Dieu est dispensé de l'obligation de paraître et peut se contenter d'être ; car lui seul constitue (lui seul, unique et non existant) l'antithèse essentielle de ce monde d'autant plus existant qu'il est inessentiel.
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Milan Kundera (Laughable Loves)
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Après tout, on ne juge le monde que d'après son propre coeur. L'avare seul voit les gens menés par l'intérêt, le luxurieux par l'obsession du désir. Pour Madame Angellier, un Allemand n'était pas un homme, c'était une personnification de la cruauté, de la perversité et de la haine. Que d'autres eussent un jugement différent était impossible, invraisemblable... Elle ne pouvait pas plus se répresenter Lucile amoureuse d'un Allemand qu'elle n'eût imaginé l'accouplement d'une femme et d'une bête fabuleuse, comme la licorne, le dragon ou la tarasque.
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Irène Némirovsky (Suite Française)
“
mais je crois qu’elle aurait tout autant de chances d’être heureuse, si elle épousait Mr. Bingley demain que si elle se met à étudier son caractère pendant une année entière ; car le bonheur en ménage est pure affaire de hasard. La félicité de deux époux ne m’apparaît pas devoir être plus grande du fait qu’ils se connaissaient à fond avant leur mariage ; cela n’empêche pas les divergences de naître ensuite et de provoquer les inévitables déceptions. Mieux vaut, à mon avis, ignorer le plus possible les défauts de celui qui partagera votre existence !
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Jane Austen
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Often he vanished for days down the spiral staircase into the engine-room to overhaul the weary machinery, leaving me with a curt note tacked to his then-favourite aspen, the Aspen Laura-Anne, a white-limbed thing with noisy leaves: 'A due-south drift, please, love, for a day or two, n'est-ce pas?
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Stanley Crawford (Log of the S.S. the Mrs. Unguentine)
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But why bother? Why exert all this effort to focus totally on the boring prattlings of a six-year-old?
First, your willingness to do so is the best possible concrete evidence of your esteem you can give your child. If you give your child the same esteem you would give a great lecturer, then the child will know him- or herself to be valued and therefore will feel valuable. There is no better and ultimately no other way to teach your children that they are valuable people than by valuing them.
Second, the more children feel valuable, the more they will begin to say things of value. They will rise to your expectation of them.
Third, the more you listen to your child, the more you will realize that in amongst the pauses, the stutterings, the seemingly innocent chatter, your child does indeed have valuable things to say. The dictum that great wisdom comes from "the mouths of babes" is recognized as an absolute fact by anyone who truly listens to children. Listen to your child enough and you will come to realize that he or she is quite an extraordinary individual. And the more extraordinary you realize your child to be, the more you will be willing to listen. And the more you will learn.
Fourth, the more you know about your child, the more you will be able to teach. Know little about your children, and usually you will be teaching things that either they are not ready to learn or they already know and perhaps understand better than you.
Finally, the more children know that you value them, that you consider them extraordinary people, the more willing they will be to listen to you and afford you the same esteem. And the more appropriate your teaching, based on your knowledge of them, the more eager your children will be to learn from you. And the more they learn, the more extraordinary they will become. If the reader senses the cyclical character of this process, he or she is quite correct and is appreciating the truth of the reciprocity of love. Instead of a vicious downward cycle, it is a creative upward cycle of evolution and growth. Value creates value. Love begets love. Parents and child together spin forward faster and faster in the pas de deux of love.
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M. Scott Peck (The Road Less Traveled: A New Psychology of Love, Traditional Values and Spiritual Growth)
“
[...] vous savez bien que je n'en voudrai pas de cet homme car je ne veux que ce que je ne peux pas avoir, comme vous par exemple, je vous veux parce je ne vous aurai jamais, c'est simple et sans issue, c'est désespérément logique, le désir qui ne connaît de réalité que lui-même, et vous voyez bien que je mérite la mort pour cet entêtement de rat qui ne sait pas rebrousser chemin, pour cet acharnement de bestiole aveugle qui finira par crever d'avoir trop avancé, vous verrez bien, je mourrai de ce compromis que je ne veux pas faire, et tant pis pour tous les hommes sains et équilibrés qui m'aimeront et tant pis pour moi surtout qui en aimerai d'autres, on finit tous par mourir de la discordance de nos amours.
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Nelly Arcan (Putain)
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- Votre personne, vos moindres mouvements, me semblaient avoir dans le monde une importance extra-humaine. Mon coeur, comme de la poussière, se soulevait derrière vos pas. Vous me faisiez l'effet d'un clair de lune par une nuit d'été, quand tout est parfums, ombres douces, blancheurs, infini ; et les délices de la chair et de l'âme étaient contenus pour moi dans votre nom que je me répétais, en tâchant de le baiser sur mes lèvres. Je n'imaginais rien au delà. C'était Mme Arnoux telle que vous étiez, avec ses deux enfants, tendre, sérieuse, belle à éblouir, et si bonne ! Cette image-là effaçait toutes les autres. Est-ce que j'y pensais, seulement ! puisque j'avais toujours au fond de moi-même la musique de votre voix et la splendeur de vos yeux !
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Gustave Flaubert (Sentimental Education)
“
Plus tard, entre le rêve éveillé et la léthargie, elle sentit un courant d’air très frais derrière elle, avant qu’une douce chaleur irradie le long de son dos. Un bras fort se resserra autour de sa taille et elle se sentit lovée contre un torse ferme et agréablement chaud. Elle n’eut même pas à réfléchir pour reconnaître la silhouette de Tristan. Tout son être le reconnaissait.
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Elisia Blade (Séduire & Conquérir (Crush Story #4))
“
Dans l'attente amoureuse des jeunes femmes, dans cette passion purifiée par l'absence, on touche à quelque chose comme la folie. Aucun homme ne s'aventure dans ces terres isolées de l'amour. Aucun homme ne sait répondre à la parole silencieuse. Les hommes retiennent toujours quelque chose auprès d'eux. Jusque dans les ruines, ils maintiennent une certitude - comme l'enfant garde une bille dans le fond de ses poches. Quand ils attendent, c'est quelque chose de précis qu'ils attendent. Quand ils perdent, c'est une seule chose qu'ils perdent. Les femmes espèrent tout, et puisque tout n'est pas possible elles le perdent en une seule fois - comme une manière de jouir de l'amour dans son manque. Elles continuent d'attendre ce qu'elles ne croient plus. C'est plus fort qu'elles. C'est bien plus fort que toute pensée. (p15)
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Christian Bobin (La part manquante)
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And criticism - what place is that to have in our culture? Well, I think that the first duty of an art critic is to hold his tongue at all times, and upon all subjects: C'EST UN GRAND AVANTAGE DE N'AVOIR RIEN FAIT, MAIS IL NE FAUT PAS EN ABUSER.
It is only through the mystery of creation that one can gain any knowledge of the quality of created things. You have listened to PATIENCE for a hundred nights and you have heard me for one only. It will make, no doubt, that satire more piquant by knowing something about the subject of it, but you must not judge of aestheticism by the satire of Mr. Gilbert. As little should you judge of the strength and splendour of sun or sea by the dust that dances in the beam, or the bubble that breaks on the wave, as take your critic for any sane test of art. For the artists, like the Greek gods, are revealed only to one another, as Emerson says somewhere; their real value and place time only can show. In this respect also omnipotence is with the ages. The true critic addresses not the artist ever but the public only. His work lies with them. Art can never have any other claim but her own perfection: it is for the critic to create for art the social aim, too, by teaching the people the spirit in which they are to approach all artistic work, the love they are to give it, the lesson they are to draw from it.
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Oscar Wilde (The English Renaissance of Art)
“
Je ne vois pas pourquoi l'amour entre une mère et un fils ne serait pas exactement comme les autres amours. Pourquoi on ne pourrait pas cesser de s'aimer. Pourquoi on ne pourrait pas rompre. Je ne vois pas pourquoi on ne pourrait pas s'en foutre, une fois pour toutes, de l'amour, de l'amour prétendu, de toutes les formes d'amour, même de celui-là, pourquoi il faudrait absolument qu'on s'aime, dans les familles et ailleurs, qu'on se le raconte sans cesse, les uns aux autres ou à soi-même. Je me demande qui a inventé ça, de quand ça date, si c'est une mode, une névrose, un toc, du délire, quels sont les intérêts économiques, les ressorts politiques. Je me demande ce qu'on nous cache, ce qu'on veut de nous avec cette grande histoire de l'amour. Je regarde les autres et je ne vois que des mensonges et je ne vois que des fous. Quand est-ce qu'on arrête avec l'amour ? Pourquoi on ne pourrait pas ? Il faudrait que je sache. Je me pose la question.
”
”
Constance Debré (Love Me Tender)
“
O dieses ist das Tier, das es nicht giebt.
Sie wußtens nicht und habens jeden Falls
– sein Wandeln, seine Haltung, seinen Hals,
bis in des stillen Blickes Licht – geliebt.
Zwar war es nicht. Doch weil sie’s liebten, ward
ein reines Tier. Sie ließen immer Raum.
Und in dem Raume, klar und ausgespart,
erhob es leicht sein Haupt und brauchte kaum
zu sein
È questo l’animale favoloso,
che non esiste. Non veduto mai,
ne amaron le movenze, il collo, il passo:
fino la luce dello sguardo calmo.
Pure “non era”. Ma perchè lo amarono,
divenne. Intatto. Gli lasciavan sempre
più spazio. E in quello spazio chiaro, etereo:
serbato a lui – levò, leggiero, il capo.
And here we have the creature that is not.
But they did not allow this , and as it happens
- his gait and bearing, his arched neck,
even the light in his eyes - they loved it all.
Yet truly he was not. But because they loved him
the beast was seen. And always they made room.
And in that space, empty and unbounded,
he raised an elegant head, yet hardly fought
for his existence.
Oh ! C'est elle, la bête qui n'existe pas.
Eux, ils n'en savaient rien, et de toutes façons
- son allure et son port, son col et même la lumière
calme de son regard - ils l'ont aimée.
Elle, c'est vrai, n'existait point. Mais parce qu'ils l'aimaient
bête pure, elle fut. Toujours ils lui laissaient l'espace.
Et dans ce clair espace épargné, doucement,
Elle leva la tête, ayant à peine besoin d'être.
”
”
Rainer Maria Rilke
“
Depuis que je suis née je n'ai pas vu d'hommes qui se donnassent entièrement à la femme qu'ils aimaient. Et je n'ai jamais vu d'hommes qui ne cherchent dans leur compagnie quelque chose de soumis, d'agréable, d'odorant, de nourricier, d'approbateur, une enveloppe tiède et douce, une part de sa reproduction, un souvenir de mère. Les absentes sont toujours là. Les grandes absentes sont de jour en jour plus hautes et l'ombre qu'elles portent plus opaque. Ce qui a été perdu a toujours raison.
”
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Pascal Quignard
“
Aunt Lotty had gone, and Laura and Mary were tired and cross. They were at the woodpile, gathering a pan of chips to kindle the fire in the morning. They always hated to pick up chips, but every day they had to do it. Tonight they hated it more than ever.
Laura grabbed the biggest chip, and Mary said:
“I don’t care. Aunt Lotty likes my hair best, anyway. Golden hair is lots prettier than brown.”
Laura’s throat swelled tight, and she could not speak. She knew golden hair was prettier than brown. She couldn’t speak, so she reached out quickly and slapped Mary’s face.
Then she heard Pa say, “Come here, Laura.”
She went slowly, dragging her feet. Pa was sitting just inside the door. He had seen her slap Mary.
“You remember,” Pa said, “I told you girls you must never strike each other.”
Laura began, “But Mary said--”
“That makes no difference,” said Pa. “It is what I say that you must mind.”
Then he took down a strap from the wall, and he whipped Laura with the strap.
Laura sat on a chair in the corner and sobbed. When she stopped sobbing, she sulked. The only thing in the whole world to be glad about was that Mary had to fill the chip pan all by herself.
At last, when it was getting dark, Pa said again, “Come here, Laura.” His voice was kind, and when Laura came he took her on his knee and hugged her close. She sat in the crook of his arm, her head against his shoulder and his long brown whiskers partly covering her eyes, and everything was all right again.
She told Pa all about it, and she asked him, “You don’t like golden hair better than brown, do you?”
Pa’s blue eyes shone down at her, and he said, “Well, Laura, my hair is brown.”
She had not thought of that. Pa’s hair was brown, and his whiskers were brown, and she thought brown was a lovely color. But she was glad that Mary had had to gather all the chips.
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Laura Ingalls Wilder (Little House in the Big Woods (Little House, #1))
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De fait, la relation entre l’amour et la nuit n’est pas seulement un thème bien connu de la poésie romantique. Elle a aussi un soubassement existentiel diversement attesté. Universellement, c’est surtout la nuit qu’hommes et femmes s’unissent sexuellement. Même lorsqu’il s’agit d'une simple aventure, la formule typique et la promesse seront toujours une « nuit d'amour » — dans ce contexte une « matinée d’amour » ferait l'effet d une fausse note.
[...] Et si souvent les femmes — certaines femmes — désirent encore maintenant cette condition, c’est parce qu’agit en elles, plus que la pudeur, un lointain reflet instinctif du phénomène servant de fondement aux dispositions ou usages rituels dont on a parlé et leur conférant une signification qui n’a rien de saugrenu. Hathor, déesse égyptienne de l’amour, eut aussi le nom de «Maîtresse de la Nuit», et l’on peut peut-être saisir un lointain écho de tout cela dans ce vers de Baudelaire : «Tu charmes comme le soir — Nymphe ténébreuse et chaude».
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Julius Evola (Eros and the Mysteries of Love: The Metaphysics of Sex)
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Esther n'était certainement pas bien éduquée au sens habituel du terme, jamais l'idée ne lui serait venue de vider un cendrier ou de débarrasser le relief de ses repas, et c'est sans la moindre gêne qu'elle laissait la lumière allumée derrière elle dans les pièces qu'elle venait de quitter (il m'est arrivé, suivant pas à pas son parcours dans ma résidence de San Jose, d'avoir à actionner dix-sept commutateurs); il n'était pas davantage question de lui demander de penser à faire un achat, de ramener d'un magasin où elle se rendait une course non destinée à son propre usage, ou plus généralement de rendre un service quelconque. Comme toutes les très jolies jeunes filles elle n'était au fond bonne qu'à baiser, et il aurait été stupide de l'employer à autre chose, de la voir autrement que comme un animal de luxe, en tout choyé et gåté, protégé de tout souci comme de toute tâche ennuyeuse ou pénible afin de mieux pouvoir se consacrer à son service exclusivement sexuel. Elle n'en était pas moins très loin d'être ce monstre d'arrogance, d'égoïsme absolu et froid, au, pour parler en termes plus baudelairiens, cette infernale petite salope que sont la plupart des très jolies jeunes filles; il y avait en elle la conscience de la maladie, de la faiblesse et de la mort. Quoique belle, très belle, infiniment érotique et désirable, Esther n'en était pas moins sensible aux infirmités animales, parce qu'elle les connaissait ; c'est ce soir-là que j'en pris conscience, et que je me mis véritablement à l'aimer. Le désir physique, si violent soit-il, n'avait jamais suffi chez moi à conduire à l'amour, il n'avait pu atteindre ce stade ultime que lorsqu'il s'accompagnait, par une juxtaposition étrange, d'une compassion pour l'être désiré ; tout être vivant, évidemment, mérite la compassion du simple fait qu'il est en vie et se trouve par là-même exposé à des souffrances sans nombre, mais face à un être jeune et en pleine santé c'est une considération qui paraît bien théorique. Par sa maladie de reins, par sa faiblesse physique insoupçonnable mais réelle, Esther pouvait susciter en moi une compassion non feinte, chaque fois que l'envie me prendrait d'éprouver ce sentiment à son égard. Étant elle-même compatissante, ayant même des aspirations occasionnelles à la bonté, elle pouvait également susciter en moi l'estime, ce qui parachevait l'édifice, car je n'étais pas un être de passion, pas essentiellement, et si je pouvais désirer quelqu'un de parfaitement méprisable, s'il m'était arrivé à plusieurs reprises de baiser des filles dans l'unique but d'assurer mon emprise sur elles et au fond de les dominer, si j'étais même allé jusqu'à utiliser ce peu louable sentiment dans des sketches, jusqu'à manifester une compréhension troublante pour ces violeurs qui sacrifient leur victime immédiatement après avoir disposé de son corps, j'avais par contre toujours eu besoin d'estimer pour aimer, jamais au fond je ne m'étais senti parfaitement à l'aise dans une relation sexuelle basée sur la pure attirance érotique et l'indifférence à l'autre, j'avais toujours eu besoin, pour me sentir sexuellement heureux, d'un minimum - à défaut d'amour - de sympathie, d'estime, de compréhension mutuelle; l'humanité non, je n'y avais pas renoncé. (La possibilité d'une île, Daniel 1,15)
”
”
Michel Houellebecq
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Elizabeth?” Ian said in a clipped voice.
She whirled around, her heart slamming against her ribs, her hand flying to her throat, her knees turning to jelly.
“What’s wrong?” he asked.
“You-you startled me,” she said as he strolled up to her, his expression oddly impassive. “I didn’t expect you to come here,” she added nervously.
“Really?” he mocked. “Whom did you expect after that note-the Prince of Wales?”
The note! Crazily, her first thought after realizing ti was from him, not Valerie, was that for an articulate man his handwriting verged on the illiterate. Her second thought was that he seemed angry about something. He didn’t keep her long in doubt as to the reason.
“Suppose you tell me how, during the entire afternoon we spent together, you neglected to mention that you are Lady Elizabeth?”
Elizabeth wondered a little frantically how he’d feel if he knew she was the Countess of Havenhurst, not merely the eldest daughter of some minor noble or knight.
“Start talking, love. I’m listening.”
Elizabeth backed away a step.
“Since you don’t want to talk,” he bit out, reaching for her arms, “is this all you wanted from me?”
“No!” she said hastily, backing out of his reach. “I’d rather talk.”
He stepped forward, and Elizabeth took another step backward, exclaiming, “I mean, there are so many interesting topics for conversation, are there not?”
“Are there?” he asked, moving forward again.
“Yes,” she exclaimed, taking two steps back this time. Snatching at the first topic she could think of, she pointed to the table of hyacinths beside her and exclaimed, “A-Aren’t these hyacinths lovely?”
“Lovely,” he agreed without looking at them, and he reached for her shoulders, obviously intending to draw her forward.
Elizabeth jumped back so swiftly that his fingers merely grazed the gauze fabric of her gown. “Hyacinths,” she babbled with frantic determination as he began stalking her step for step, pas the table of potted pansies, past the table of potted lilies, “are part of genus Hyacinthus, although the cultivated variety, which we have here, is commonly called the Dutch hyacinth, which is part of H. orientalis-“
“Elizabeth,” he interrupted silkily, “I’m not interested in flowers.” He reached for her again, and Elizabeth, in a frantic attempt to evade his grasp, snatched up a pot of hyacinths and dumped it into his outstretched hands.
“There is a mythological background to hyacinths that you may find more interesting than the flower itself,” she continued fiercely, and an indescribable expression of disbelief, amusement, and fascination suddenly seemed to flicker across his face. “You see, the hyacinth is actually named for a handsome Spartan youth-Hyacinthus-who was loved by Apollo and by Zephyrus, god of the west wind. One day Zephyrus was teaching Hyacinthus to throw the discus, and he accidentally killed him. It is said that Hyacinthus’s blood caused a flower to spring up, and each petal was inscribed with the Greek exclamation of sorrow.” Her voice trembled a little as he purposefully set the pot of hyacinths on the table. “A-Actually, the flower that sprang up would have been the iris or larkspur, not the modern hyacinth, but that is how it earned its name.”
“Fascinating.” His unfathomable eyes locked onto hers.
Elizabeth knew he was referring to her and not the history of the hyacinth, and though she commanded herself to move out of his reach, her legs refused to budge.
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Judith McNaught (Almost Heaven (Sequels, #3))