Nouveau Quotes

We've searched our database for all the quotes and captions related to Nouveau. Here they are! All 100 of them:

Plonger au fond du gouffre, Enfer ou Ciel, qu'importe? / Au fond de l'Inconnu pour trouver du NOUVEAU! (rough translation : Into the abyss -- Heaven or Hell, what difference does it make? / To the depths of the Unknown to find the NEW!)
Charles Baudelaire (Les Fleurs du Mal)
Tu as compté les heures, observant avec ravissement la course des aiguilles. Le temps était fictif : était-il dix heures ou vingt-deux heures, mardi ou dimanche ? Cela n’avait pas d’importance ; de nouveau tu pouvais régulariser ta vie, à midi j’ai faim, à minuit sommeil. Un rythme, quelque chose à quoi se raccrocher.
Thierry Jonquet (Mygale)
N'ayez jamais peur de fermer les vieilles portes, d'ouvrir de nouvelles portes, et d'aller découvrir de nouveaux mondes et explorer de nouveaux horizons.
Mouloud Benzadi
La jeunesse vraie, la seule, c'est d'aimer tout le monde sans distinction, cela seulement est vrai, cela seulement est jeune et nouveau.
Louis-Ferdinand Céline (Voyage Au Bout De La Nuit)
Qui a dit que les Arabes étaient incapables de battre des records du monde ? Le Qatar vient d'établir un nouveau record du monde en devenant le premier pays hôte à perdre un match d'ouverture de la Coupe du monde de football.
Mouloud Benzadi
I wish people would spread a Faustian rumor about me.' I leaned over and knocked Sunshine's hand out of Luke's hair. 'A Faustian myth,' I repeated. 'It's so much more interesting than just being that nouveau-poor blond girl who lives in a big house with nobody but her jackass brother with pecs bigger than his brain. Sunshine, if I ever disappear, please tell people that I ran after the Devil, trying to get my soul back.
April Genevieve Tucholke (Between the Devil and the Deep Blue Sea (Between, #1))
Adieu, soleil ! s'écria-t-il. Disparais, astre radieux ! Couche-toi sous cette mer libre, et laisse une nuit de six mois étendre ses ombres sur mon nouveau domaine !
Jules Verne (20,000 Leagues Under the Sea)
It was her first book, an indigo cover with a silver moonflower, an art nouveau flower, I traced my finger along the silver line like smoke, whiplash curves. ... I touched the pages her hands touched, I pressed them to my lips, the soft thick old paper, yellow now, fragile as skin. I stuck my nose between the bindings and smelled all the readings she had given, the smell of unfiltered cigarettes and the espresso machine, beaches and incense and whispered words in the night. I could hear her voice rising from the pages. The cover curled outward like sails.
Janet Fitch (White Oleander)
Lust for possession and greed has ravaged the soul of humanity like a great cancer, metastasizing throughout society in the form of a nouveau post-human, consumer hedonism.
Bryant McGill (Voice of Reason)
Art Nouveau was coil-envy.
China Miéville (Kraken)
Tu demandes d'où vient notre souffle de vie. S'il fallait résumer une trop longue histoire, Je dirais qu'il surgit du fond de l'océan, Puis soudain l'océan l'engloutit à nouveau. Omar Khayyam
Amin Maalouf (Samarkand)
Chaque matin, je me dégage des bras enchanteurs de Morphée, pétrifiée à l'idée de ces heures interminables qui s'égrèneront lentement jusqu'à ce que je puisse me replonger dans l'oubli bienfaisant d'un nouveau sommeil.
Lolita Pille (Hell)
Les utopies apparaissent comme bien plus réalisables qu’on ne le croyait autrefois. Et nous nous trouvons actuellement devant une question bien autrement angoissante : comment éviter leur réalisation définitive ? ... Les utopies sont réalisables. La vie marche vers les utopies. Et peut-être un siècle nouveau commence-t-il, un siècle où les intellectuels et la classe cultivée rêveront aux moyens d’éviter les utopies et de retourner à une société non utopique moins parfaite et plus libre.
Nicolas Berdiaeff
Je passe mes jours et mes nuits à tenter d'oublier Claire. C'est un travail à plein temps. Le matin, en me réveillant, je sais que telle sera ma seule occupation jusqu'au soir. J'ai un nouveau métier: oublieur de Claire. L'autre jour, à déjeuner, Jean Marie Périer m'a asséné : -Quand tu sais pourquoi tu aimes quelqu'un , c'est que tu ne l'aimes pas.
Frédéric Beigbeder (L'Égoïste romantique)
The “Art Nouveau” appeal of smoking: manufacture your own pneuma, spirit. “I’m alive.” “I’m decorative.
Susan Sontag (As Consciousness Is Harnessed to Flesh: Journals and Notebooks, 1964-1980)
They were new money, without a doubt: so new it shrieked. Their clothes looked as it they'd covered themselves in glue, then rolled around in hundred-dollar bills.
Margaret Atwood (The Blind Assassin)
J'ai décidé d'être admirable, en tout, pour tout !
Edmond Rostand (Cyrano de Bergerac: nouveau programme (Classiques & Cie Collège (38)) (French Edition))
Le vieux monde se meurt, le nouveau tarde à apparaître et dans ce clair-obscur surgissent les monstres .
Antonio Gramsci
De nouveau il entendit la porte s'ouvrir, et, calme, du fond de la chambre, il vit venir à lui sa dernière heure.
Julien Gracq (A Dark Stranger)
Gilded palace of Flying Burritos Excellent Nouveau Mexican Cuisine We all got to wear Swank-Ass Nudie Suits I should have known it was a lousy pipe dream Ohhh, Ohhh, what an awesome job Ohhh, Ohhh, what do I do now?? Ohh, Ohhhhh, it's like I've been robbed Spent the last of my paycheque And I'm feelin' pretty downnnnn!!
Bryan Lee O'Malley (Scott Pilgrim vs. The World (Scott Pilgrim, #2))
Design is all about desire, but strangely this desire seems almost subject-less today, or at least lack-less; that is, design seems to advance a new kind of narcissism, one that is all image and no interiority - an apotheosis of the subject that is also its disappearance. Poor little rich man: he is 'precluded from all fuure living and striving, developing and desiring' in the neo-Art Nouveau world of total design and Internet plenitude.
Hal Foster (Design and Crime (And Other Diatribes))
All European writers are ‘slaves of their baptism,’ if I may paraphrase Rimbaud; like it or not, their writing carries baggage from an immense and almost frightening tradition; they accept that tradition or they fight against it, it inhabits them, it is their familiar and their succubus. Why write, if everything has, in a way, already been said? Gide observed sardonically that since nobody listened, everything has to be said again, yet a suspicion of guilt and superfluity leads the European intellectual to the most extreme refinements of his trade and tools, the only way to avoid paths too much traveled. Thus the enthusiasm that greets novelties, the uproar when a writer has succeeded in giving substance to a new slice of the invisible; merely recall symbolism, surrealism, the ‘nouveau roman’: finally something truly new that neither Ronsard, nor Stendahl , nor Proust imagined. For a moment we can put aside our guilt; even the epigones begin too believe they are doing something new. Afterwards, slowly, they begin to feel European again and each writer still has his albatross around his neck.
Julio Cortázar (Around the Day in Eighty Worlds)
If our friend steals our ideas, it proves that he esteems us: He would not take them unless he thought they were good. We are wrong in being annoyed that, for want of children of his own, he adopts ours.
Edmond Rostand (Cyrano de Bergerac: nouveau programme (Classiques & Cie Collège (38)) (French Edition))
L'espace et le silence pèsent d'un seul poids sur le coeur. Un brusque amour, une grande oeuvre, un acte décisif, une pensée qui transfigure à certains moments donnent la même intolérable anxiété, doublée d'un attrait irrésistible. Délicieuse angoisse d'être, proximité exquise d'un danger dont nous ne connaissons pas le nom, vivre, alors, est-ce courir à sa perte ? A nouveau, sans répit, courons à notre perte.
Albert Camus (Noces suivi de L'été)
Et que si les baisers s’envoyaient par écrit, Madame, vous liriez ma lettre avec les lèvres!
Edmond Rostand (Cyrano de Bergerac: nouveau programme (Classiques & Cie Collège (38)) (French Edition))
apprendre une langue, c’est vivre de nouveau
French proverb
Les quatre conditions élémentaires du bonheur sont : la vie en plein air, l'amour d'une femme, le détachement de toute ambition et la création d'un Beau nouveau.
Edgar Allan Poe (The Domain of Arnheim)
The exquisite corpse will drink the young wine. (Le cadavre exquis boira le vin nouveau.)
André Breton
Because once you find what you love, you need to let it consume you and then completely kill you. I dare you to find someone who needs you more than I do. Who wants you more than I do.
B.L. Berry (Love Nouveau (The Art of Falling Duet #1))
C’est une folie de haïr toutes les roses parce que une épine vous a piqué, d’abandonner tous les rêves parce que l’un d’entre eux ne s’est pas réalisé, de renoncer à toutes les tentatives parce qu’on a échoué… C‘est une folie de condamner toutes les amitiés parce qu’une d’elles vous a trahi, de ne croire plus en l’amour juste parce qu’un d’entre eux a été infidèle, de jeter toutes les chances d’être heureux juste parce que quelque chose n’est pas allé dans la bonne direction. Il y aura toujours une autre occasion, un autre ami, un autre amour, une force nouvelle. Pour chaque fin il y a toujours un nouveau départ.
Antoine de Saint-Exupéry
Le chagrin, c'est comme un nouveau-né, les trois premiers mois, c'est l'enfer et, au bout de six mois, on finit par s'avouer vaincu, on réorganise sa vie en fonction de lui, on lui fait de la place.
Ann Brashares (Sisterhood Everlasting (Sisterhood, #5))
Le hasard pur n'engendre que le chaos. Le déterminisme pur ne crée rien de nouveau. C'est l'association de ces deux facteurs qui donne naissance à la richesse et à la variété des formes de la Nature.
Hubert Reeves
Avoir commis, pour te posséder, rapt, violence et adultère, et, pour te conserver, hésiter devant un nouveau crime ?... perdre mon âme pour si peu ? Satan en rirait ; tu es folle ... Non ... non, tu es à moi comme l'homme est au malheur ....
Alexandre Dumas (Antony: Drame en cinq actes)
«Sophie, s'exclama à nouveau Bruno, sais-tu ce que Nietzsche a écrit de Shakespeare? "Ce que cet homme a dû souffrir pour éprouver un tel besoin de faire le pitre!..." Shakespeare m'a toujours paru un auteur surfait; mais c'est, en effet, un pitre considérable.» II s'interrompit, prit conscience avec surprise qu'il commençait réellement à souffrir. Les femmes, parfois, étaient tellement gentilles; elles répondaient à l'agressivité par la compréhension, au cynisme par la douceur. Quel homme se serait comporté ainsi?
Michel Houellebecq (The Elementary Particles)
No one, especially the nouveau riche, turned down the interest of a Knickerbocker, a group of old money New Yorkers with cache, if not cash.
Cara Lynn James (Love on a Dime (Ladies of Summerhill, #1))
Bientôt ou dans un cycle, ce sera de nouveau son tour de me prouver la qualité de son feu. Je ne lui manquerai pas, elle ne me manquera pas--et tout sera consumé.
Natalie Clifford Barney
les gens changent tellement qu'il ya toujours du nouveau à observer.
Jane Austen (Pride and Prejudice)
[...] la quête d'identité [...] est à la source de nos départs et abreuve le nomadisme de ce nouveau siècle par un simple axiome : "Je suis libre de devenir ce que je veux être.
Sébastien Jallade (L'appel de la route)
M. Myriel devait subir le sort de tout nouveau venu dans une petite ville où il y a beaucoup de bouches qui parlent et fort peu de têtes qui pensent.
Victor Hugo (Les Misérables)
[...] je ne savais rien exprimer du transport nouveau de mon cœur; mais je pressais sa tête contre mon cœur et sur son front mes lèvres par où mon âme s'écoulait.
André Gide
Je ne veux pas que mon coeur guérisse. Car s'il guérit, je serai tentée de m'en servir à nouveau.
Nicola Yoon (Everything, Everything)
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Sandrine Louvalmy
Ma propre vie ne me préoccupait plus : je pouvais de nouveau penser au reste des hommes.
Marguerite Yourcenar (Memoirs of Hadrian)
Le baiser frappe comme la foudre, l'amour passe comme un orage, puis la vie, de nouveau, se calme comme le ciel, et recommence ainsi qu'avant. Se souvient- on d'un nuage ?
Guy de Maupassant (Pierre et Jean)
«La prunelle de mes yeux.» L’expression peine à rendre ce qui lie le parent à son nouveau-né. La prunelle de ses yeux, on pouvait la lui arracher sans qu’il tombe – la moelle de mes os s’approcherait davantage, pour dire que ça parcourt tout ce qu’on est, et qu’il s’agit du lien qui s’établit, avant même qu’on soit capable de reconnaître son enfant parmi les autres.
Virginie Despentes (Vernon Subutex 1 (Vernon Subutex, #1))
Et voilà ! Ils sont là ! Ils sont nous ! Ils ont repeuplé le monde, et ils sont aussi cons qu'avant, et prêts à faire de nouveau sauter la baraque. C'est pas beau, ça ? C'est l'homme !
René Barjavel
Every human body has its optimum weight and contour, which only health and efficiency can establish. Whenever we treat women’s bodies as aesthetic objects without function we deform them and their owners. Whether the curves imposed are the ebullient arabesques of the tit-queen or the attenuated coils of art nouveau, they are deformations of the dynamic, individual body, and limitations of the possibilities of being female.
Germaine Greer (The Female Eunuch)
Japonisme was a vertical phenomenon running through a number of successive styles; Art Nouveau was a horizontal, chronologically limited phenomenon that embodied the aim of giving expression to a new experience of life.
Klaus Berger (Japonisme in Western Painting from Whistler to Matisse)
« Nous devons emprisonner les chimères. En tant que créatures magiques, elles n’ont pas leur place dans ce nouveau monde que Nous tentons de créer... Espérons qu’elles ne voient rien venir, car certaines ne sont pas dociles… »
Iman Eyitayo (Le visage de l'ombre (Coeur de Flammes, #1))
...my life is the train wreck. You, my dear, are the conductor on the Hot Mess Express
B.L. Berry (Love Nouveau (The Art of Falling Duet #1))
- Je t'ai déjà dit... Il la prit sur ses genoux. De nouveau, il se sentait complètement heureux. - Je t'ai déjà dit que je t'aimais bien, en gros et en détail. - Alors, détaille, murmura Chloé, en se laissant aller dans les bras de Colin, câline comme une couleuvre.
Boris Vian (L'Écume des jours)
Le cartésien prit la parole, et dit: "L'âme est un esprit pur, qui a reçu dans le ventre de sa mère toutes les idées métaphysiques et qui, en sortant de là, est obligée d'áller à l'école, et d'apprendre tout de nouveau ce qu'elle a si bien su et qu'elle ne saura plus.
Voltaire (Micromegas)
Et rien ne peut faire que ce qui a été vécu dans un monde, celui d'avant 1968, et condamné par les règles de ce monde, puisse changer radicalement de sens dans un autre monde. Cela reste un événement sexuel singulier, dont la honte est insoluble dans la doxa du nouveau siècle.
Annie Ernaux (Mémoire de fille)
I felt it now, reading Ma’s email, wondering how someone who shared my blood could turn into a coxswain, Vineyard Vines-wearing, Niçois salad-ordering, country club-attending, nouveau riche douchebag, who surrounded himself with people named Brock, Chett, and Tripp with two Ps.
Parker S. Huntington (Devious Lies (Cruel Crown, #1))
Le peuple à qui on avait eu tant de peine de démontrer que le marabout ne peut rien à son triste sort, le peuple à peine échappé à l'attrape-nigaud des zaouia, retombait à plein dans le nouveau piège administratif, celui de l'élu qui peut tout, du bulletin de vote qui fait des miracles.
Malek Bennabi (Pourritures)
Bloy was the ultimate weapon against the twentieth century, its mediocrity, its moronic ‘engagement,’ its cloying humanitarianism; against Sartre, and Camus, and all their political playacting; and against all those sickening formalists, the nouveau roman, the pointless absurdity of it all.
Michel Houellebecq (Submission)
I was staying in a house beside the machair. In front of this house was a stretch of lawn, and at the edge of the lawn there was a river. By the riverside, its door wide open, was a shed into which I wandered. Inside the shed was a large art nouveau typesetting machine. I was being called, and I turned away from my discovery of the typesetting machine to make my way back to the house and to our hostess. People in dreams do not always have names, but she did. She was called Mrs. MacGregor.
Alexander McCall Smith (What W. H. Auden Can Do for You (Writers on Writers))
The old Ivy feared parental reaction from each tiny act of defiance. But the new Ivy says, "Fuck 'em all!" a sentiment that Rachel will surely appreciate. My new motto? Be who you are and own that shit-because only with true self-acceptance comes peace and joy.
B.L. Berry (Love Nouveau (The Art of Falling Duet #1))
C’est tout bonnement incroyable, comment un paysage peut changer en l’espace d’une même journée. Le matin, tout paraît frais et nouveau. Même l’air possède une certaine qualité. En revanche, l’après-midi, la lumière devient plus douce et les couleurs sont plus pastel. C’est ce que Bellamy préfère sur Terre pour le moment : la surprise permanente.
Kass Morgan (The 100 (The 100, #1))
I fall into this kiss… Fall into him… Fall for him.
B.L. Berry (Love Nouveau (The Art of Falling Duet #1))
Une fois, j'ai fait une erreur ... et j'ai l'intention de le faire à nouveau.
Jubin Jomon
Je ne me rappelle jamais sans plaisir le temps où vous m'honoriez de noms plus doux. Souvent même je désire de les mériter de nouveau, et de finir par donner, avec vous, un exemple de constance au monde. Mais de plus grands intérêts nous appellent ; conquérir est notre destin ; il faut le suivre : peut-être au bout de la carrière nous rencontrerons-nous encore.
Pierre Choderlos de Laclos (Les Liaisons dangereuses)
…et puis on recommence encore le lendemain avec seulement la même règle que la veille et qui est d'éviter les grandes joies barbares de même que les gr-andes douleurs comme un crapaud contourne une pierre sur son chemin. Mais toi, pour que tu vives, il te faut conquérir chaque jour à nouveau la vie rétive, la vie qui piafîe et qui renâcle, qui ne veut pas être asservie, dont seul un perpétuel miracle peut te li^T•er la crinière sauvage, les flancs humides et battants et les larges naseaux qui fument. — Toi, il faut que ta vie soit un acte d'amour,
Charles Cros
The nouveau riche flaunt their wealth, but the old rich scorn such gauche displays. Minor officials prove their status with petty displays of authority, while the truly powerful show their strength through gestures of magnanimity. People of average education show off the studied regularity of their script, but the well educated often scribble illegibly. Mediocre students answer a teacher’s easy questions, but the best students are embarrassed to prove their knowledge of trivial points. Acquaintances show their good intentions by politely ignoring one’s flaws, while close friends show intimacy by teasingly highlighting them. People of moderate ability seek formal credentials to impress employers and society, but the talented often downplay their credentials even if they have bothered to obtain them. A person of average reputation defensively refutes accusations against his character, while a highly respected person finds it demeaning to dignify accusations with a response.
Avinash K. Dixit (The Art of Strategy: A Game Theorist's Guide to Success in Business and Life)
The internet, although beloved by all including Al Qaeda, went straight from barbarism to decadence without ever encountering a civilisation. It was never utopian, although it was free. Its lawyers are patent trolls. Its political parties are flash mobs in the streets. Its wealthy are nouveau-rich cranks. Its poor are a tidal wave of Third World young people. The Twenty-Teens are quite an interesting cultural period.
Bruce Sterling (The Epic Struggle of the Internet of Things)
Gritting my teeth with determination, I floor the accelerator again, trying to gain as much distance as I can away from Redfin. Third gear it is! The wind is even stronger now and I feel like my hair is going to fly off my head. A strong whipping sound bursts into my ears as I floor the accelerator one more, engaging fourth gear. Nouveau Road is wide and long enough to take the truck and its speed for a little while.
Susan L. Marshall (Adira and the Dark Horse (An Adira Cazon Literary Mystery))
How thoroughly the chimps and bonobos have erased the list of purported human distinctions!-self-awareness, language, ideas and their association, reason, trade, play, choice, courage, love and altruism, laughter, concealed ovulation, kissing, face-to-face sex, female orgasm, division of labor, cannibalism, art, music, politics, and featherless bipedalism, besides tool using, tool making, and much else. Philosophers and scientists confidently offer up traits said to be uniquely human, and the apes casually knock them down--toppling the pretension that humans constitute some sort of biological aristocracy among the beings of Earth. Instead, we are more like the nouveau riche, incompletely accommodated to our recent exalted state, insecure about who we are, and trying to put as much distance as possible between us and our humble origins. It's as if our nearest relatives, by their very existence, refute all our explanations and justifications. So as counterweights to human arrogance and pride, it is good for us that there are still apes on Earth.
Carl Sagan
Il a dû être piégé par le naufrage alors qu'il se trouvait dans sa noire citadelle, sinon, à l'heure qu'il est, le monde entier hurlerait de terreur. Qui peut prévoir la fin ? Ce qui a surgi peut disparaître, et ce qui a sombré peut surgir à nouveau. L'abjection attend son heure en rêvant au fond de la mer, et la mort plane sur les cités chancelantes des hommes. Un jour viendra - mais non, je ne dois ni ne puis y penser !
H.P. Lovecraft (The Call of Cthulhu and Other Weird Stories)
Je m'entends dire : "Il y a en moi ce qui se trouve chez beaucoup d'hommes dans le monde, amours, coups de feu, des phrases pleines d'épines, aucune envie d'en parler. Nous sommes ordinaires nous autres hommes. Ce qui est spécial, c'est vivre, regarder le soir le creux de sa main et savoir que le lendemain sera nouveau, que le tailleur de la nuit coud la peau, raccommode les cals, reprise les accrocs et dégonfle la fatigue." (p. 44)
Erri De Luca (Tre cavalli)
Amants, heureux amants, voulez-vous voyager? Que ce soit aux rives prochaines; Soyez-vous l'un à l'autre un monde toujours beau, Toujours divers, toujours nouveau; Tenez-vous lieu de tout, comptez pour rien le reste.
J.S. La Fontaine
When dealing with the excessively rich and privileged, you’ve got your two basic approaches. One is to go in hard and deliberately working class. A regional accent is always a plus in this. Seawoll has been known to deploy a Mancunian dialect so impenetrable that members of Oasis would have needed subtitles, and graduate entries with double firsts from Oxford practise a credible Estuary in the mirror and drop their glottals with gay abandon when necessary. That approach only works if the subject suffers from residual middle-class guilt – unfortunately the properly posh, the nouveau riche and senior legal professionals are rarely prey to such weaknesses. For them you have to go in obliquely and with maximum Downton Abbey. Fortunately for us we have just the man.
Ben Aaronovitch (Lies Sleeping (Rivers of London, #7))
What reader or dreamer doesn’t imagine the romantic life of a writer, who lingers between the desk and the fridge in the morning and in the evening attends cocktail parties thrown by nouveaux riches and the society ladies who hardly ever have the time to read?
Rawi Hage (Carnival)
She taught them all a song. Learned from a para on French leave from the fighting in Algeria: Demain le noir matin, Je fermerai la porte Au nez des années mortes; J’irai par les chemins. Je mendierai ma vie Sur la terre et sur l’onde, Du vieux au nouveau monde . . . He had been short and built like the island of Malta itself: rock, an inscrutable heart. She’d had only one night with him. Then he was off to the Piraeus. Tomorrow, the black morning, I close the door in the face of the dead years. I will go on the road, bum my way over land and sea, from the old to the new world. . . .
Thomas Pynchon (V.)
Un peu comme lorsque je rentre d'un voyage quelque part et que tout le monde me demande comment c'était : peu à peu mes différentes réponses n'en font plus qu'une, mes impressions se resserrent sur elles-mêmes, ouais, c'est cool, là-bas, et tiens, une anecdote marrante... puis ce discours unique se substitue à la réalité du souvenir. Du coup, j'ai franchement eu peur. J'ai ressenti cette crainte familière, soudainement intense et sincère, qu'une fois toute sensation échappée de ma vie, il ne reste plus de celle-ci qu'un cliché. Et le jour de ma mort, saint Pierre me demanderait : - C'était comment ? - Vraiment super, en bas. J'aimais bien la bouffe. m'enfin, avec la tourista... Bon, les gens sont tous très sympas quand même. Et ça serait tout. (...) Et j'ai décidé de raconter quelque chose de nouveau sur mon séjour à chaque personne qui voudrait que je lui en parle, sans me répéter une seule fois.
Benjamin Kunkel (Indecision)
Codfish aristocracy' is what they call us. Men who've made a fortune in business, but are common-born." "Why codfish?" "It used to refer to the rich merchants who settled the American colonies and made their money in the cod trade. Now it means any successful businessman." "Nouveau riche is another term," Helen added. "It's never used as a compliment, of course. But it should be. Being self-made is something to be admired." As she felt his soundless chuckle, she insisted, "It is." Rhys turned his head to kiss her. "You've no need to flatter my vanity." "I'm not flattering you. I think you're remarkable.
Lisa Kleypas (Marrying Winterborne (The Ravenels, #2))
Si donc les corps premiers sont, comme je l'ai montré, solides et sans vide, ils sont nécessairement doués d'éternité. Du reste si la matière n'avait pas été éternelle, depuis longtemps déjà les choses seraient toutes et tout entières retournées au néant, et c'est du néant que serait né de nouveau tout ce que nous voyons.
De la nature = De rerum natura: Texte original
Si donc les corps premiers sont, comme je l'ai montré, solides et sans vide, ils sont nécessairement doués d'éternité. Du reste si la matière n'avait pas été éternelle, depuis longtemps déjà les choses seraient toutes et tout entières retournées au néant, et c'est du néant que serait né de nouveau tout ce que nous voyons.
Lucretius (De Rerum Natura 1)
C'est de la qu'elle vient, cette sensation de faiblesse dans les jambes, cette peur qu'elle éprouve de nouveau maintenant—le corps ne se trompe jamais: avant la conscience il enregistre, il amplifie, il rassemble et révèle au-dehors avec une implacable brutalité des multitudes d’impressions infimes, insaisissables éparses.
Nathalie Saurraute
Les heures passèrent. Même si la défense et la guerre n'avaient jamais été mon dada, la sécurité des vampires était hautement contextuelle et donc incroyablement intéressante. Il y avait des liens avec l'histoire (les vampires s'étaient fait baiser par le passé!), la politique (La Maison X nous avait baisé par le passé!), la philosophie (pourquoi croyez-vous qu'on nous avait baisé par le passé?) l'éthique (si nous ne buvions pas le sang des humains, nous serions-nous fait baiser par le passé?) et, bien-sûr, la stratégie (comment nous avait-on baisé? Comment pouvait-on éviter de nous faire baiser de nouveau ou, mieux encore, comment pouvions-nous les baiser en premier?)
Chloe Neill (Some Girls Bite (Chicagoland Vampires, #1))
Parfois, le destin ressemble à une tempête de sable qui se déplace sans cesse. Tu modifies ton allure pour lui échapper. Mais la tempête modifie aussi la sienne. Tu changes à nouveau le rythme de ta marche, et la tempête change son rythme elle aussi. C'est sans fin, cela se répète un nombre incalculable de fois, comme une danse macabre avec le dieu de la Mort, juste avant l'aube. Pourquoi ? parce que la tempête n'est pas un phénomène venu d'ailleurs sans aucun lien avec toi. Elle est toi même et rien d'autre. elle vient de l'intérieur de toi. Alors la seule chose que tu puisses faire, c'est pénétrer délibérément dedans, fermer les yeux et te boucher les oreilles afin d'empêcher le sable d'y entrer, et la traverser pas à pas. Au coeur de cette tempête, il n'y a pas de soleil, il n'y a pas de lune, pas de repère dans l'espace ; par moments, même, le temps n'existe plus. Il n'y a que du sable blanc et fin comme des os broyés qui tourbillonne haut dans le ciel. Voilà la tempête de sable que tu dois imaginer.
Haruki Murakami (Kafka on the Shore)
Elle avait failli à un moment... Elle était fatiguée, elle aurait dû poser ses coudes sur le bureau elle aussi, et lui raconter la vérité. Lui dire que si elle ne mangeait plus, ou si peu, c'est parce que des cailloux prenaient toute la place dans son ventre. Qu'elle se réveillait chaque jour avec l'impression de mâcher du gravier, qu'elle n'avait pas encore ouvert les yeux, que déjà, elle étouffait. Que déjà le monde qui l'entourait n'avait plus aucune importance et que chaque nouvelle journée était comme un poids impossible à soulever. Alors, elle pleurait. Non pas qu'elle fut triste, mais pour faire passer tout ça. Les larmes, ce liquide finalement, l'aidaient à digérer sa caillasse et lui permettaient de respirer à nouveau.
Anna Gavalda (Hunting and Gathering)
La solitude est une chose bien étrange. Elle vous envahit, tout doucement et sans faire de bruit, s’assoit à vos côtés dans le noir, vous caresse les cheveux pendant votre sommeil. Elle s’enroule autour de vous, vous serre si fort que vous pouvez à peine respirer, que vous n’entendez presque plus la pulsation du sang dans vos veines, tandis qu’elle file sur votre peau et effleure de ses lèvres le fin duvet de votre nuque. Elle s’installe dans votre cœur, s’allonge près de vous la nuit, dévore comme une sangsue la lumière dans le moindre recoin. C’est une compagne de chaque instant, qui vous serre la main pour mieux vous tirer vers le bas quand vous luttez pour vous redresser. Vous vous réveillez le matin et vous vous demandez qui vous êtes. Vous n’arrivez pas à vous endormir le soir et tremblez comme une feuille. Vous doutez vous doutez vous doutez. je dois je ne dois pas je devrais pourquoi je ne vais pas Et même quand vous êtes prêt à lâcher prise. Quand vous êtes prêt à vous libérer. Quand vous êtes prêt à devenir quelqu’un de nouveau. La solitude est une vieille amie debout à votre côté dans le miroir ; elle vous regarde droit dans les yeux, vous met au défi de mener votre vie sans elle. Vous ne pouvez pas trouver les mots pour lutter contre vous-même, lutter contre les mots qui hurlent que vous n’êtes pas à la hauteur, que vous ne le serez jamais vraiment, jamais vraiment. La solitude est une compagne cruelle, maudite. Parfois, elle ne veut simplement pas vous abandonner
Tahereh Mafi (Unravel Me (Shatter Me, #2))
There is proverbially a mystery among most men of new wealth, how they made their first ten thousand; it is the qualities they showed then, before they became bullies, when every man was someone to be placated, when only hope sustained them and they could count on nothing from the world but what could be charmed from it, that make them, if they survive their triumph, successful with women.
Evelyn Waugh (Brideshead Revisited)
Je découvris qu'en bluffant les psychiatres on pouvait tirer des trésors inépuisables de divertissement gratifiants: vous les menez habilement en bateau, leur cachez soigneusement que vous connaissez toutes les ficelles du métier; vous inventez à leur intention des rêves élaborés, de purs classiques du genre qui provoquent chez eux, ces extorqueurs de rêves, de tels cauchemars qu'ils se réveillent en hurlant; vous les affriolez avec des "scènes primitives" apocryphes; le tout sans jamais leur permettre d'entrevoir si peu que ce soit le véritable état de votre sexualité. En soudoyant une infirmière, j'eus accès à quelques dossiers et découvris, avec jubilation, des fiches me qualifiant d' "homosexuel en puissance" et d' "impuissant invétéré". Ce sport était si merveilleux, et ses résultats - dans mon cas - si mirifiques, que je restai un bon mois supplémentaire après ma guérison complète (dormant admirablement et mangeant comme une écolière). Puis j'ajoutai encore une semaine rien que pour le plaisir de me mesurer à un nouveau venu redoutable, une célébrité déplacée (et manifestement égarée) comme pour son habileté à persuader ses patients qu'ils avaient été témoins de leur propre conception.
Vladimir Nabokov (Lolita)
Comme tous ceux qui possèdent une chose, pour savoir ce qui arriverait s’il cessait un moment de la posséder, il avait ôté cette chose de son esprit, en y laissant tout le reste dans le même état que quand elle était là. Or l’absence d’une chose, ce n’est pas que cela, ce n’est pas un simple manque partiel, c’est un bouleversement de tout le reste, c’est un état nouveau qu’on ne peut prévoir dans l’ancien.
Marcel Proust (À la recherche du temps perdu (Edition intégrale ''Les 7 Tomes'' - Version Entièrement Illustrée))
Souvent ils les ont faites trop subtiles, et ont suivi des idées logiciennes plutôt que l’équité naturelle. Dans la suite elles ont été trouvées trop dures, et par un esprit d’équité on a cru devoir s’en écarter ; mais ce remède était un nouveau mal. Quelles que soient les lois, il faut toujours les suivre, et les regarder comme la conscience publique, à laquelle celle des particuliers doit se conformer toujours.
Montesquieu (Lettres persanes (French Edition))
Deux matelots s'étaient noyés, leurs corps n'avaient jamais été retrouvés et ils étaient allés rejoindre la foule des marins qui errent au fond de la mer, se plaignant entre eux de la lenteur du temps, attendant l'appel suprême que quelqu'un leur avait promis en des temps immémoriaux, attendant que Dieu les hisse vers la surface et les attrape dans son épuisette d'étoiles, qu'il les sèche de son souffle tiède et les laisse entrer à pied sec au royaume des cieux, là, il n'y a jamais de poisson aux repas, disent les noyés qui, toujours aussi optimistes, s'occupent en regardant la quille des bateaux, s'étonnent du nouveau matériel de pêche, maudissent les saloperies que l'homme laisse dans son sillage, mais parfois aussi, pleurent à cause de la vie qui leur manque, pleurent comme pleurent les noyés et voilà pourquoi la mer est salée. (p.199)
Jón Kalman Stefánsson (Himnaríki og helvíti)
Il me semble que ce qui est requis est un délicat équilibre entre deux tendances : celle qui nous pousse à scruter de manière inlassablement sceptique toutes les hypothèses qui nous sont soumises et celle qui nous invite à garder une grande ouverture aux idées nouvelles. Si vous n'êtes que sceptique, aucune idée nouvelle ne parvient jusqu'à vous ; vous n'apprenez jamais quoi que ce soit de nouveau ; vous devenez une détestable personne convaincue que la sottise règne sur le monde - et, bien entendu, bien des faits sont là pour vous donner raison. D'un autre côté, si vous êtes ouvert jusqu'à la crédulité et n'avez même pas une once de scepticisme en vous, alors vous n'êtes même plus capable de distinguer entre les idées utiles et celles qui n'ont aucun intérêt. Si toutes les idées ont la même validité, vous êtes perdu : car alors, aucune idée n'a plus de valeur. Sagan (p. 323)
Normand Baillargeon (Petit cours d'autodéfense intellectuelle)
Un aveu. Je fais autre chose encore, autre chose que visualiser la scène, autre chose que convoquer un souvenir, je me dis  : à quoi Thomas a-t-il pensé, quand ça a été le dernier moment  ? après avoir passé la corde autour de son cou  ? avant de renverser la chaise  ? et d'abord, combien de temps cela a-t-il duré  ? une poignée de secondes  ? puisqu'il ne servait à rien de perdre du temps, la décision avait été prise, il fallait la mettre à exécution, une minute  ? mais c'est interminable, une minute, dans ces circonstances, et alors comment l'a-t-il remplie  ? avec quelles pensées  ? et j'en reviens à ma question. A-t-il fermé les yeux et revu des épisodes de son passé, de la tendre enfance, par exemple son corps étendu en croix dans l'herbe fraîche, tourné vers le bleu du ciel, la sensation de chaleur sur sa joue et sur ses bras  ? de son adolescence  ? une chevauchée à moto, la résistance de l'air contre son torse  ? a-t-il été rattrapé par des détails auxquels il ne s'attendait pas  ? des choses qu'il croyait avoir oubliées  ? ou bien a-t-il fait défiler des visages ou des lieux, comme s'il s'agissait de les emporter avec lui  ? (À la fin, je suis convaincu qu'en tout cas, il n'a pas envisagé de renoncer, que sa détermination n'a pas fléchi, qu'aucun regret, s'il y en a eu, n'est venu contrarier sa volonté.) Je traque cette ultime image formée dans son esprit, surgie de sa mémoire, non pas pour escompter y avoir figuré mais pour croire qu'en la découvrant, je renouerais avec notre intimité, je serais à nouveau ce que nul autre n'a été pour lui.
Philippe Besson (« Arrête avec tes mensonges »)
- Je te croyais morte. La voix d'Edwin avait été un murmure, le premier souffle hésitant d'un espoir qui renaissait. Ellana laissa son regard dériver vers le corps ensanglanté d'Essindra. Une flambée de haine embrasa son cœur et, durant un bref instant, elle souhaita que la mercenaire soit encore vivante pour pouvoir la tuer à nouveau. Puis Essindra disparut de son esprit et elle embrassa Edwin. Un baiser brûlant à l'improbable parfum de miracle. Un baiser douceur tout en promesses d'éternité. Un baiser aveu. Peur, ténèbres et solitude. Passées. Edwin la serra contre lui, enfouit le visage dans son cou, se perdit dans son parfum et les cheveux fous derrière sa nuque. Sentir son corps, percevoir les battements de son cœur... Il revint doucement à la vie. - Je t'aime. Ils avaient chuchoté ensemble. Tressaillirent ensemble en entendant l'autre énoncer ce qui état l'origine, le centre et l'avenir du monde. - Je t'aime. Autour d'eux l'univers avait pâli devant cette évidence. - Je t'aime. - Ne meurs plus jamais. S'il-te-plaît. Plus jamais. - Je ne peux pas mourir, je t'aime. Leur étreinte devint plus pressante, leurs lèvres se cherchèrent pour un nouveau baiser, plus intense, plus sensuel, plus... Destan, coincé entre son père et sa mère, émit un petit cri de protestation. Sans que leurs âmes ne se détachent, Ellana et Edwin s'écartèrent pour contempler leur fils. Peut-on mourir de bonheur ? La question avait déjà été posé. Si les larmes qui embuaient les yeux d'Ellana et celles qui roulaient sur le visage d'Edwin avaient su parler, elles auraient sans doute répondu.
Pierre Bottero (Ellana, la Prophétie (Le Pacte des MarchOmbres, #3))
The story of the “exquisite cadavers” is as follows. In the aftermath of the First World War, a collection of surrealist poets—which included André Breton, their pope, Paul Eluard, and others—got together in cafés and tried the following exercise (modern literary critics attribute the exercise to the depressed mood after the war and the need to escape reality). On a folded piece of paper, in turn, each one of them would write a predetermined part of a sentence, not knowing the others’ choice. The first would pick an adjective, the second a noun, the third a verb, the fourth an adjective, and the fifth a noun. The first publicized exercise of such random (and collective) arrangement produced the following poetic sentence: The exquisite cadavers shall drink the new wine. (Les cadavres exquis boiront le vin nouveau.) Impressive? It sounds even more poetic in the native French. Quite impressive poetry has been produced in such a manner, sometimes with the aid of a computer. But poetry has never been truly taken seriously outside of the beauty of its associations, whether they have been produced by the random ranting of one or more disorganized brains, or the more elaborate constructions of one conscious creator.
Nassim Nicholas Taleb (Fooled by Randomness: The Hidden Role of Chance in Life and in the Markets (Incerto, #1))
- Tu vois, ce n'était pas si difficile. En guise de réponse, Hurj poussa un grommellement inintelligible. Il avait failli tomber une dizaine de fois, s'était ouvert les doigts, entaillé le front, meurti les côtes et, quand une pierre s'était détachée sous son pied et qu'il s'était senti basculer en arrière, il avait couiné. Couiné. Lui, Hurj Ingan, fils d'un des clans thüls les plus puissants du nord-ouest, avait couiné. Il sentait le courroux de ses ancêtres vigilants planer au-dessus de lui tel un nuage sombre, n'attendant qu'un nouveau faux pas pour le plonger dans la honte et le déshonneur. Il avait couiné !
Pierre Bottero (Ellana, l'Envol (Le Pacte des MarchOmbres, #2))
Il serra ses mains en poings et se força à marcher à pas lents et mesurés vers la tombe et commença à haleter. Bon sang, il ne pouvait pas s’écrouler. Il voulait le faire, il avait besoin de le faire, besoin de voir ce qu’il pourrait retirer de ce rappel physique de sa propre mortalité éphémère. Peut-être que cela lui donnerait envie de vivre à nouveau. Il lut les dates de décès marquées sur les pierres tombales, en faisant attention à ne pas marcher sur les tombes des autres pauvres enfants morts, d’année en année, jusqu’à ce qu’il voit son nom. JULIETTE ANNE MARTIN 14 août 1991-9 octobre 2008 Fille bien-aimée. Il n’y avait pas d’ours, de plaques ou même d’anges comme il en avait vu sur les autres pierres tombales, alors qu’il cherchait la sienne. Elle était gris foncé, en marbre et très élégante. Ses jambes se dérobèrent sous lui quand il réalisa que son amie, sa Juliette, gisait à ses pieds, et il atterrit sur la terre molle à côté d’elle. Les fleurs oubliées tombèrent au sol et des sanglots secs ravagèrent son corps. Il ne pleurerait pas, il le savait. Il était incapable de pleurer depuis cette nuit-là. Tout comme il ne supportait plus d’être touché, il ne pouvait éprouver le plus petit soulagement que les pleurs lui auraient accordé.
JP Barnaby (Aaron: Histoire d'un survivant #1 (French Edition))
Mais l idéologie proclamée de Forest Lawn est la même que celle du musée Getty qui est gratuitement ouvert au public. C est l idéologie de la conservation, au Nouveau Monde, des trésors que l imprévoyance et le désintérêt du Vieux Monde sont en train de réduire a néant. Naturellement cette ideologie occulte quelque chose: le desir du profit, dans le cas du cimetiere, et, dans le cas de Getty, le fait que la colonisation affairiste du Nouveau Monde (dont fait partie aussi l empire petrolier de Paul Getty) a affaibli le le Vieux. Cest exactement les larmes de crocodile du patricien romain qui reproduisait les grandeurs de cette Grece que son pays avait rabaissee au rang de colonie.
Umberto Eco (La Guerre du faux)
Place Saint-Germain-des-Près. Devant la sortie de l'église, le jeune homme qui crie son journal. Demandez l'Antijuif! Vient de paraître! Donc c'est un nouveau numéro. Non, défense de l'acheter. Il s'approche, son mouchoir contre son nez, demande l'Antijuif, paye le jeune homme qui lui sourit. Otez le mouchoir, lui parler, le convaincre? Frère, ne comprends tu pas que tu me tortures? Tu es intelligent, ton visage est beau, aimons nous. Demandez l'Antijuif! Il court, traverse, s'engouffre dans une petite rue, brandit la feuille de haine. Demandez l'Antijuif! crie t il dans la rue déserte. Mort aux juifs! crie t il dans une voix folle. Mort à moi! crie t il, le visage illuminé de larmes.
Albert Cohen
As we know, Rilke, under the influence of Auguste Rodin, whom he had assisted between 1905 and 1906 in Meudon as a private secretary, turned away from the art nouveau-like, sensitized-atmospheric poetic approach of his early years to pursue a view of art determined more strongly by the priority of the object. The proto-modern pathos of making way for the object without depicting it in a manner 'true to nature', like that of the old masters, led in Rilke's case to the concept of the thing-poem - and thus to a temporarily convincing new answer to the question of the source of aesthetic and ethical authority. From that point, it would be the things themselves from which all authority would come - or rather: from this respectively current singular thing that turns to me by demanding my full gaze. This is only possible because thing-being would now no longer mean anything but this: having something to say.
Peter Sloterdijk (Du mußt dein Leben ändern)
In the nouveau roman of Robbe-Grillet there is an attempt at a more or less Copernican change in the relation between the paradigm and the text. In Camus the counter-pointing is less doctrinaire; in Dostoevsky there is no evidence of any theoretical stand at all, simply rich originality within or without, as it chances, normal expectations. All these are novels which most of us would agree (and it is by a consensus of this kind only that these matters, quite rightly, are determined) to be at least very good. They represent in varying degrees that falsification of simple expectations as to the structure of a future which constitutes peripeteia. We cannot, of course, be denied an end; it is one of the great charms of books that they have to end. But unless we are extremely naive, as some apocalyptic sects still are, we do not ask that they progress towards that end precisely as we have been given to believe. In fact we should expect only the most trivial work to conform to pre-existent types. It is essential to the drift of all these talks that what I call the scepticism of the clerisy operates in the person of the reader as a demand for constantly changing, constantly more subtle, relationships between a fiction and the paradigms, and that this expectation enables a writer much inventive scope as he works to meet and transcend it. The presence of such paradigms in fictions may be necessary-that is a point I shall be discussing later--but if the fictions satisfy the clerisy, the paradigms will be to a varying but always great extent attenuated or obscured. The pressure of reality on us is always varying, as Stevens might have said: the fictions must change, or if they are fixed, the interpretations must change. Since we continue to 'prescribe laws to nature'--Kant's phrase, and we do--we shall continue to have a relation with the paradigms, but we shall change them to make them go on working. If we cannot break free of them, we must make sense of them.
Frank Kermode (The Sense of an Ending: Studies in the Theory of Fiction)
CYRANO: Thy name is in my heart as in a sheep-bell, And as I ever tremble, thinking of thee, Ever the bell shakes, ever thy name ringeth! All things of thine I mind, for I love all things; I know that last year on the twelfth of May-month, To walk abroad, one day you changed your hair-plaits! I am so used to take your hair for daylight That,--like as when the eye stares on the sun's disk, One sees long after a red blot on all things-- So, when I quit thy beams, my dazzled vision Sees upon all things a blonde stain imprinted. ROXANE (agitated): Why, this is love indeed!. . . CYRANO: Ay, true, the feeling Which fills me, terrible and jealous, truly Love,--which is ever sad amid its transports! Love,--and yet, strangely, not a selfish passion! I for your joy would gladly lay mine own down, --E'en though you never were to know it,--never! --If but at times I might--far off and lonely,-- Hear some gay echo of the joy I bought you! Each glance of thine awakes in me a virtue,-- A novel, unknown valor. Dost begin, sweet, To understand? So late, dost understand me? Feel'st thou my soul, here, through the darkness mounting? Too fair the night! Too fair, too fair the moment! That I should speak thus, and that you should hearken! Too fair! In moments when my hopes rose proudest, I never hoped such guerdon. Naught is left me But to die now! Have words of mine the power To make you tremble,--throned there in the branches? Ay, like a leaf among the leaves, you tremble! You tremble! For I feel,--an if you will it, Or will it not,--your hand's beloved trembling Thrill through the branches, down your sprays of jasmine! (He kisses passionately one of the hanging tendrils.) ROXANE: Ay! I am trembling, weeping!--I am thine! Thou hast conquered all of me! --Cyrano de Bergerac III. 7
Edmond Rostand (Cyrano de Bergerac: nouveau programme (Classiques & Cie Collège (38)) (French Edition))
For Aristotle the literary plot was analogous to the plot of the world in that both were eductions from the potency of matter. Sartre denies this for the world, and specifically denies, in the passage just referred to, that without potentiality there is no change. He reverts to the Megaric view of the matter, which Aristotle took such trouble to correct. But this is not our affair. The fact is that even if you believe in a Megaric world there is no such thing as a Megaric novel; not even Paterson. Change without potentiality in a novel is impossible, quite simply; though it is the hopeless aim of the cut-out writers, and the card-shuffle writers. A novel which really implemented this policy would properly be a chaos. No novel can avoid being in some sense what Aristotle calls 'a completed action.' This being so, all novels imitate a world of potentiality, even if this implies a philosophy disclaimed by their authors. They have a fixation on the eidetic imagery of beginning, middle, and end, potency and cause. Novels, then, have beginnings, ends, and potentiality, even if the world has not. In the same way it can be said that whereas there may be, in the world, no such thing as character, since a man is what he does and chooses freely what he does--and in so far as he claims that his acts are determined by psychological or other predisposition he is a fraud, lâche, or salaud--in the novel there can be no just representation of this, for if the man were entirely free he might simply walk out of the story, and if he had no character we should not recognize him. This is true in spite of the claims of the doctrinaire nouveau roman school to have abolished character. And Sartre himself has a powerful commitment to it, though he could not accept the Aristotelian position that it is through character that plot is actualized. In short, novels have characters, even if the world has not. What about time? It is, effectively, a human creation, according to Sartre, and he likes novels because they concern themselves only with human time, a faring forward irreversibly into a virgin future from ecstasy to ecstasy, in his word, from kairos to kairos in mine. The future is a fluid medium in which I try to actualize my potency, though the end is unattainable; the present is simply the pour-soi., 'human consciousness in its flight out of the past into the future.' The past is bundled into the en-soi, and has no relevance. 'What I was is not the foundation of what I am, any more than what I am is the foundation of what I shall be.' Now this is not novel-time. The faring forward is all right, and fits the old desire to know what happens next; but the denial of all causal relation between disparate kairoi, which is after all basic to Sartre's treatment of time, makes form impossible, and it would never occur to us that a book written to such a recipe, a set of discontinuous epiphanies, should be called a novel. Perhaps we could not even read it thus: the making of a novel is partly the achievement of readers as well as writers, and readers would constantly attempt to supply the very connections that the writer's programme suppresses. In all these ways, then, the novel falsifies the philosophy.
Frank Kermode (The Sense of an Ending: Studies in the Theory of Fiction)
J’ai remarqué souvent que quand deux amis pétersbourgeois se rencontrent quelque part, après s’être salués, ils demandent en même temps : Quoi de neuf ? il y a une tristesse particulière dans leurs voix, quelle qu’ait été l’intonation initiale de leur conversation. En effet, une désespérance totale est liée à cette question à Pétersbourg. Mais le plus agaçant c’est que, très souvent, l’homme qui la pose est tout à fait indifférent, un Pétersbourgeois de naissance, qui connaît très bien la coutume, sait d’avance qu’on ne lui répondra rien, qu’il n’y a rien de nouveau, qu’il a posé cette question peut-être mille fois sans aucun succès ; cependant, il la pose, et il a l’air de s’y intéresser, comme si les convenances l’obligeaient de participer lui aussi à la vie publique, d’avoir des intérêts publics. Mais les intérêts publics... C’est-à-dire nous ne nions pas que nous ayons des intérêts publics ; nous tous aimons ardemment la patrie, nous aimons notre cher Pétersbourg, nous aimons jouer si l’occasion se présente. En un mot il y a beaucoup d’intérêts publics. Mais ce qu’il y a surtout chez nous, ce sont les groupes. On sait que Pétersbourg n’est que la réunion d’un nombre considérable de petits groupes dont chacun a ses statuts, ses conventions, ses lois, sa logique et son oracle. C’est en quelque sorte le produit de notre caractère national qui a encore peur de la vie publique et tient plutôt au foyer. En outre, la vie publique exige un certain art ; il faut s’y préparer ; il faut beaucoup de conditions. Aussi, l’on préfère la maison. Là, tout est plus simple ; il ne faut aucun art ; on est plus tranquille. Dans le groupe, on vous répondra bravement à la question : Quoi de neuf ? La question reçoit tout de suite un sens particulier, et l’on vous répond ou par un potin, ou par un bâillement, ou par quelque chose qui vous force vous-même à bâiller cyniquement, magistralement. Dans le groupe, on peut traîner de la façon la meilleure et la plus douce une vie utile entre le bâillement et le ragot, jusqu’au moment où la grippe, ou bien la fièvre chaude, visite votre demeure ; et vous quittez alors la vie stoïquement, avec indifférence, sans savoir comment et pourquoi tout cela était avec vous jusqu’alors. Aujourd’hui, dans l’obscurité, au crépuscule, après une triste journée, plein d’étonnement que tout se soit arrangé ainsi, il semble qu’on ait vécu, qu’on ait atteint quelque chose, et tout à coup, on ne sait pas pourquoi, il faut quitter ce monde agréable et sans soucis pour émigrer dans un monde meilleur. Dans certains groupes, d’ailleurs, on parle fortement de la cause. Quelques personnes instruites et bien intentionnées se réunissent. On bannit sévèrement tous les plaisirs innocents, comme les potins et la préférence, et, avec un entrain incompréhensible, on parle de différents sujets très importants. Enfin, après avoir bavardé, parlé, résolu quelques questions d’utilité générale, et après avoir réussi à imposer aux uns et aux autres une opinion sur toutes choses, le groupe est saisi d’une irritation quelconque et commence à s’affaiblir considérablement. Finalement, tous se fâchent les uns contre les autres. On se dit quelques dures vérités. Quelques caractères tranchants se font jour et tout se termine par la dislocation totale. Ensuite on se calme ; on fait provision de bon sens et, peu à peu, l’on se réunit de nouveau dans le groupe décrit ci-dessus. Sans doute il est agréable de vivre ainsi. Mais à la longue cela devient irritant ; cela irrite fortement.
Fyodor Dostoevsky