Mon Roi Quotes

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Je suis sa reine, mais il n’est pas mon roi. (I am his queen, but he is not my king)
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Charlotte Brontë (Villette)
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Je confiai mes peines Ă  un vieil Arabe qui me dit: Mon fils, ne dĂ©sespĂ©rez pas; il y avait autrefois un grain de sable qui se lamentait d'ĂȘtre un atome ignorĂ© dans les dĂ©serts; au bout de quelques annĂ©es il devint diamant, et il est Ă  prĂ©sent le plus bel ornement de la couronne du roi des Indes.
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Voltaire (Zadig ou La Destinée: Voltaire (French Edition))
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Mon cƓur s'est Ă©garĂ© sur une Ă©toile ; comment pourrait-il se plaire avec la lune ? Celui Ă  qui convient la poussiĂšre ne regarde pas la rose, quoique la rose soit plus prisĂ©e que la poussiĂšre ; et quiconque trouve pour son cƓur un remĂšde dans le vinaigre ne trouverait dans le miel qu'une augmentation de douleur.
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Abolqasem Ferdowsi (ShĂąhnĂąmeh : Le Livre des Rois persans)
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Sagesse (I,X) Non. Il fut gallican, ce siĂšcle, et jansĂ©niste ! C'est vers le Moyen Age Ă©norme et dĂ©licat Qu'il faudrait que mon cƓur en panne naviguĂąt, Loin de nos jours d'esprit charnel et de chair triste. Roi, politicien, moine, artisan, chimiste, Architecte, soldat, mĂ©decin, avocat, Quel temps ! Oui, que mon cƓur naufragĂ© rembarquĂąt Pour toute cette force ardente, souple, artiste ! Et lĂ  que j'eusse part - quelconque, chez les rois Ou bien ailleurs, n'importe, - Ă  la chose vitale, Et que je fusse un saint, actes bons, pensers droits, Haute thĂ©ologie et solide morale, GuidĂ© par la folie unique de la Croix Sur tes ailes de pierre, ĂŽ folle CathĂ©drale !
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Paul Verlaine (Sagesse / Amour / Bonheur)
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Dans le royaume des aveugles les borgnes sont rois. Tous ces gens-lĂ , voyez-vous, sont des mĂ©diocres, parce qu’ils ont l’esprit entre deux murs, – l’argent et la politique. – Ce sont des cuistres, mon cher, avec qui il est impossible de parler de rien, de rien de ce que nous aimons. Leur intelligence est Ă  fond de vase, ou plutĂŽt Ă  fond de dĂ©potoir, comme la Seine Ă  AsniĂšres.
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Guy de Maupassant (Bel-Ami)
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Je suis un de ces ĂȘtres exceptionnels, oui, monsieur, et je crois que, jusqu'Ă  ce jour, aucun homme ne s'est trouvĂ© dans une position semblable Ă  la mienne. Les royaumes des rois sont limitĂ©s, soit par des montagnes, soit par des riviĂšres, soit par un changement de mƓurs, soit par une mutation de langage. Mon royaume, Ă  moi, est grand comme le monde, car je ne suis ni Italien, ni Français, ni Indou, ni AmĂ©ricain, ni Espagnol: je suis cosmopolite.
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Alexandre Dumas (The Son of Monte-Cristo; Volume I)
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Les rois, comme les femmes, croient que tout leur est dĂ». Quelque triste que soit ce principe, il est vrai, mais ne dĂ©flore point l'Ăąme. Placez vos sentiments purs en des lieux inaccessibles oĂč leurs fleurs soient passionnĂ©ment admirĂ©es, oĂč l'artiste rĂȘvera presque amoureusement au chef-d'Ɠuvre. Les devoirs, mon ami, ne sont pas des sentiments. Faire ce qu'on doit n'est pas faire ce qui plaĂźt. Un homme doit aller mourir froidement pour son pays, et peut donner avec bonheur sa vie Ă  une femme.
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Honoré de Balzac (Le Lys dans la vallée)
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«Regardez, regardez, continua le comte en saisissant chacun des deux jeunes gens par la main, regardez, car, sur mon Ăąme, c'est curieux, voilĂ  un homme qui Ă©tait rĂ©signĂ© Ă  son sort, qui marchait Ă  l'Ă©chafaud, qui allait mourir comme un lĂąche, c'est vrai, mais enfin il allait mourir sans rĂ©sistance et sans rĂ©crimination: savez-vous ce qui lui donnait quelque force? savez-vous ce qui le consolait? savez-vous ce qui lui faisait prendre son supplice en patience? c'est qu'un autre partageait son angoisse; c'est qu'un autre allait mourir comme lui; c'est qu'un autre allait mourir avant lui! Menez deux moutons Ă  la boucherie, deux bƓufs Ă  l'abattoir, et faites comprendre Ă  l'un d'eux que son compagnon ne mourra pas, le mouton bĂȘlera de joie, le bƓuf mugira de plaisir mais l'homme, l'homme que Dieu a fait Ă  son image, l'homme Ă  qui Dieu a imposĂ© pour premiĂšre, pour unique, pour suprĂȘme loi, l'amour de son prochain, l'homme Ă  qui Dieu a donnĂ© une voix pour exprimer sa pensĂ©e, quel sera son premier cri quand il apprendra que son camarade est sauvĂ©? un blasphĂšme. Honneur Ă  l'homme, ce chef-d'Ɠuvre de la nature, ce roi de la crĂ©ation!»
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Alexandre Dumas (Le Comte de Monte-Cristo, Tome II (The Count of Monte Cristo, part 2 of 4))
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Oh ! aimer une femme ! ĂȘtre prĂȘtre ! ĂȘtre haĂŻ ! l’aimer de toutes les fureurs de son Ăąme, sentir qu’on donnerait pour le moindre de ses sourires son sang, ses entrailles, sa renommĂ©e, son salut, l’immortalitĂ© et l’éternitĂ©, cette vie et l’autre ; regretter de ne pas ĂȘtre roi, gĂ©nie, empereur, archange, dieu, pour lui mettre un plus grand esclave sous les pieds ; l’étreindre nuit et jour de ses rĂȘves et de ses pensĂ©es ; et la voir amoureuse d’une livrĂ©e de soldat ! et n’avoir Ă  lui offrir qu’une sale soutane de prĂȘtre dont elle aura peur et dĂ©goĂ»t ! Être prĂ©sent, avec sa jalousie et sa rage, tandis qu’elle prodigue Ă  un misĂ©rable fanfaron imbĂ©cile des trĂ©sors d’amour et de beautĂ© ! Voir ce corps dont la forme vous brĂ»le, ce sein qui a tant de douceur, cette chair palpiter et rougir sous les baisers d’un autre ! Ô ciel ! aimer son pied, son bras, son Ă©paule, songer Ă  ses veines bleues, Ă  sa peau brune, jusqu’à s’en tordre des nuits entiĂšres sur le pavĂ© de sa cellule, et voir toutes les caresses qu’on a rĂȘvĂ©es pour elle aboutir Ă  la torture ! N’avoir rĂ©ussi qu’à la coucher sur le lit de cuir ! Oh ! ce sont lĂ  les vĂ©ritables tenailles rougies au feu de l’enfer ! Oh ! bienheureux celui qu’on scie entre deux planches, et qu’on Ă©cartĂšle Ă  quatre chevaux ! — Sais-tu ce que c’est que ce supplice que vous font subir, durant les longues nuits, vos artĂšres qui bouillonnent, votre cƓur qui crĂšve, votre tĂȘte qui rompt, vos dents qui mordent vos mains ; tourmenteurs acharnĂ©s qui vous retournent sans relĂąche, comme sur un gril ardent, sur une pensĂ©e d’amour, de jalousie et de dĂ©sespoir ! Jeune fille, grĂące ! trĂȘve un moment ! un peu de cendre sur cette braise ! Essuie, je t’en conjure, la sueur qui ruisselle Ă  grosses gouttes de mon front ! Enfant ! torture-moi d’une main, mais caresse-moi de l’autre ! Aie pitiĂ©, jeune fille ! aie pitiĂ© de moi !
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Victor Hugo (Notre-Dame de Paris (French Edition))
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Jusqu'Ă  prĂ©sent, lecteur, suivant l'antique usage, Je te disais bonjour Ă  la premiĂšre page. Mon livre, cette fois, se ferme moins gaiement ; En vĂ©ritĂ©, ce siĂšcle est un mauvais moment. Tout s'en va, les plaisirs et les moeurs d'un autre Ăąge, Les rois, les dieux vaincus, le hasard triomphant, Rosafinde et Suzon qui me trouvent trop sage, Lamartine vieilli qui me traite en enfant. La politique, hĂ©las ! voilĂ  notre misĂšre. Mes meilleurs ennemis me conseillent d'en faire. Être rouge ce soir, blanc demain, ma foi, non. Je veux, quand on m'a lu, qu'on puisse me relire. Si deux noms, par hasard, s'embrouillent sur ma lyre, Ce ne sera jamais que Ninette ou Ninon.
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Alfred de Musset
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Seigneur, voyez l’état oĂč vous me rĂ©duisez. J’ai vu mon pĂšre mort, et nos murs embrasĂ©s; J’ai vu trancher les jours de ma famille entiĂšre, Et mon Ă©poux sanglant traĂźnĂ© sur la poussiĂšre, Son fils seul avec moi, rĂ©servĂ© pour les fers. Mais que ne peut un fils! Je respire, je sers. J’ai fait plus; je me suis quelquefois consolĂ©e Qu’ici, plutĂŽt qu’ailleurs, le sort m’eĂ»t exilĂ©e; Qu’heureux dans son malheur, le fils de tant de rois, Puisqu’il devait servir, fĂ»t tombĂ© sous vos lois; J’ai cru que sa prison deviendrait son asile. Jadis Priam soumis fut respectĂ© d’Achille: J’attendais de son fils encor plus de bontĂ©. Pardonne, cher Hector, Ă  ma crĂ©dulitĂ©! Je n’ai pu soupçonner ton ennemi d’un crime : MalgrĂ© lui-mĂȘme enfin je l’ai cru magnanime. Ah! s’il l’était assez pour nous laisser du moins Au tombeau qu’à ta cendre ont Ă©levĂ© mes soins, Et que, finissant lĂ  sa haine et nos misĂšres, Il ne sĂ©parĂąt point des dĂ©pouilles si chĂšres!
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Jean Racine (Andromaque)
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Mais oui, maĂźtresse... Tenez ! juste au-dessus de nous, voilĂ  le Chemin de saint Jacques (la Voie lactĂ©e). Il va de France droit sur l’Espagne. C’est saint Jacques de Galice qui l’a tracĂ© pour montrer sa route au brave Charlemagne lorsqu’il faisait la guerre aux Sarrasins. Plus loin, vous avez le Char des Ames (la Grande Ourse) avec ses quatre essieux resplendissants. Les trois Ă©toiles qui vont devant sont les Trois BĂȘtes, et cette toute petite contre la troisiĂšme c’est le Charretier. Voyez-vous tout autour cette pluie d’étoiles qui tombent ? Ce sont les Ăąmes dont le bon Dieu ne veut pas chez lui... Un peu plus bas, voici le RĂąteau ou les Trois Rois (Orion). C’est ce qui nous sert d’horloge, Ă  nous autres. Rien qu’en les regardant, je sais maintenant qu’il est minuit passĂ©. Un peu plus bas, toujours vers le midi, brille Jean de Milan, le flambeau des astres (Sirius). Sur cette Ă©toile-lĂ , voici ce que les bergers racontent. Il paraĂźt qu’une nuit Jean de Milan, avec les Trois Rois et la PoussiniĂšre (la PlĂ©iade), furent invitĂ©s Ă  la noce d’une Ă©toile de leurs amies. PoussiniĂšre, plus pressĂ©e, partit, dit-on, la premiĂšre, et prit le chemin haut. Regardez-la, lĂ -haut, tout au fond du ciel. Les Trois Rois coupĂšrent plus bas et la rattrapĂšrent ; mais ce paresseux de Jean de Milan, qui avait dormi trop tard, resta tout Ă  fait derriĂšre, et furieux, pour les arrĂȘter, leur jeta son bĂąton. C’est pourquoi les Trois Rois s’appellent aussi le BĂąton de Jean de Milan... Mais la plus belle de toutes les Ă©toiles, maĂźtresse, c’est la nĂŽtre, c’est l’Etoile du Berger, qui nous Ă©claire Ă  l’aube quand nous sortons le troupeau, et aussi le soir quand nous le rentrons. Nous la nommons encore Maguelonne, la belle Maguelonne qui court aprĂšs Pierre de Provence (Saturne) et se marie avec lui tous les sept ans
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Alphonse Daudet (Lettres de mon moulin)
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Le Roi des Aulnes Quel est ce chevalier qui file si tard dans la nuit et le vent ? C'est le pĂšre avec son enfant ; Il serre le petit garçon dans son bras, Il le serre bien, il lui tient chaud. « Mon fils, pourquoi caches-tu avec tant d'effroi ton visage ? — PĂšre, ne vois-tu pas le Roi des Aulnes ? Le Roi des Aulnes avec sa traĂźne et sa couronne ? — Mon fils, c'est un banc de brouillard. — Cher enfant, viens, pars avec moi ! Je jouerai Ă  de trĂšs beaux jeux avec toi, Il y a de nombreuses fleurs de toutes les couleurs sur le rivage, Et ma mĂšre possĂšde de nombreux habits d'or. — Mon pĂšre, mon pĂšre, et n'entends-tu pas, Ce que le Roi des Aulnes me promet Ă  voix basse ? — Sois calme, reste calme, mon enfant ! C'est le vent qui murmure dans les feuilles mortes. — Veux-tu, gentil garçon, venir avec moi ? Mes filles s'occuperont bien de toi Mes filles mĂšneront la ronde toute la nuit, Elles te berceront de leurs chants et de leurs danses. — Mon pĂšre, mon pĂšre, et ne vois-tu pas lĂ -bas Les filles du Roi des Aulnes dans ce lieu sombre ? — Mon fils, mon fils, je vois bien : Ce sont les vieux saules qui paraissent si gris. — Je t'aime, ton joli visage me charme, Et si tu ne veux pas, j'utiliserai la force. — Mon pĂšre, mon pĂšre, maintenant il m'empoigne ! Le Roi des Aulnes m'a fait mal ! » Le pĂšre frissonne d'horreur, il galope Ă  vive allure, Il tient dans ses bras l'enfant gĂ©missant, Il arrive Ă  grand-peine Ă  son port ; Dans ses bras l'enfant Ă©tait mort.
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Charles Nodier
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Mon efficacitĂ© dans le combat concret et le corps Ă  corps brutal apparaĂźt ridicule en comparaison de celle d'Edo. Certes. Mais moi, je sais creuser des gouffres de peines chez l'ĂȘtre le plus insensible. Je parviens Ă  faire naĂźtre le dĂ©sir cruel, l'envie aliĂ©nante, la frustration implacable. J'obsĂšde, j'Ă©nerve, je tends et j'agace. Je fascine, j'excite, je dĂ©truis et rends dĂ©ment. Je suis le roi de l'artifice. Je fais exploser dans le ciel de ma victime des comĂštes hallucinatoires, des soleils dĂ©lirants et des Ă©clairs de folie avant de laisser tomber sur ses jours une nuit noire Ă©paisse et dense, qui ne prĂ©cĂšde aucune aurore prometteuse. Et si je suis vraiment d'humeur fouillis-souillonne comme maintenant, je peux en tirer un plaisir indĂ©cent quasi onaniste. Que l'on se rassure : je ne vais pas casser le jouet de mes petits camarades. Juste m'amuser un peu avec...
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Eli Esseriam (Oméga (Apocalypsis, #5))
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Viens mon roi. Ceins ta couronne de flammes blanches et de soufre bleu d'ou s'Ă©chappe une pluie Ă©tincelante de diamants et de saphyrs
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George Sande
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Je croyais savoir ce que ça signifiait d'ĂȘtre dĂ©passĂ©e par la beautĂ© des choses, quand j'Ă©tais plus jeune, de m'Ă©touffer sur elle comme on mange une vague en pleine face, mais j'avais pas encore appris que, derriĂšre le chaos, il y avait l'harmonie. Que mĂȘme si j'arrivais pas encore Ă  la trouver, j'avais forcĂ©ment une place, juste Ă  moi, dans la chorĂ©graphie incomprĂ©hensible de l'univers. Pas une place importante, on s'entend, du moins pas plus que n'importe quelle grenouille qui pondait de la glu dans le ruisseau longeant mon terrain, mais une place quand mĂȘme, qui ne prenait son sens que lorsqu'on regardait la Terre de trĂšs haut, de trĂšs loin, et que par consĂ©quent j'avais le droit d'exister.
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Gabrielle Lisa Collard (La mort de Roi)
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Si j'examine crûment mes forces et mes faiblesses, je n'ai d'autre arme que mon esprit. Mon frÚre a son épée, le Roi Robert sa masse d'armes, moi mon esprit... et l'esprit a autant besoin de livres qu'une épée de pierre à aiguiser pour conserver son tranchant.
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George R.R. Martin (A Game of Thrones 1: Le TrÎne De Fer L'intégrale)
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Ainsi, j'avais appris comment mon pays avait Ă©tĂ© conquis par la France. On ne m'en avait jamais parlĂ©. Ce n'Ă©tait pas que nos aĂźnĂ©s voulaient dissimuler ce pan de notre histoire peu glorieux mais ils en Ă©taient ignorants. Un coup d'Ă©ventail. Le dey Hussein d'Alger - sorte d'administrateur -, qui gĂ©rait l'AlgĂ©rie pour le compte de l'empire ottoman, avait exigĂ© du reprĂ©sentant du roi Charles X qu'il honore la dette de son pays. À l'Ă©poque, l'AlgĂ©rie Ă©tait le premier exportateur de cĂ©rĂ©ales pour la France. Le reprĂ©sentant de Charles X avait mĂ©prisĂ© Hussein, arguant qu'un sous-fifre ne donnait pas d'ordre au roi de France. Hussein, humiliĂ© et ridiculisĂ© devant sa cour, l'avait souffletĂ© trois fois avec son Ă©ventail. Quelques mois plus tard, Charles X envoyait son armada corriger la piĂštre armĂ©e du Dey Hussein. Battu sans livrer combat, il avait Ă©tĂ© chassĂ© comme un malpropre d'Alger. Quatre-vingt-dix ans plus tard, des hommes comme moi se retrouvaient Ă  porter l'uniforme pour dĂ©fendre cette France qui nous avait mis Ă  genoux.
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Akli Tadjer (d'Amour et de Guerre)
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9 juin 1992, Ă  Rabat, Alexandre de Marenches, ancien patron des Services secrets français [ et proche d’Hassan II ] me dit : Sa MajestĂ© chĂ©rifienne vous attend 
 Pressez-vous ! Le roi m’attend, debout dans la salle du trĂŽne et aprĂšs quelques propos sur la formation de techniciens marocains pour la gestion des ressources en eau, il attaque un tout autre sujet : - Pourquoi n’aimez-vous pas Lyautey ? - Sire, j’aime Lyautey ! - Pas vous, mais les Ă©lites françaises 
 - C’est Ă  cause du colonialisme 
 - Mais Lyautey, ce n’est pas le colonialisme ! C’est la colonisation ! Le marĂ©chal fut un colonisateur tombĂ© amoureux du colonisĂ©. Nous, les Marocains, nous aimons Lyautey. Quand il mourut en 1934, mon pĂšre pleura et tint Ă  aller Ă  Thorey**, en Lorraine, s’incliner devant sa dĂ©pouille. Lyautey Ă©tait l’ami de la dynastie alaouite. Il avait de la grandeur. Ce fut un seigneur. »
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Philippe de Villiers (Le moment est venu de dire ce que j'ai vu)
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LibertĂ© Sur mes cahiers d'Ă©colier Sur mon pupitre et les arbres Sur le sable de neige J'Ă©cris ton nom Sur toutes les pages lues Sur toutes les pages blanches Pierre sang papier ou cendre J'Ă©cris ton nom Sur les images dorĂ©es Sur les armes des guerriers Sur la couronne des rois J'Ă©cris ton nom Sur la jungle et le dĂ©sert Sur les nids sur les genĂȘts Sur l'Ă©cho de mon enfance J'Ă©cris ton nom Sur les merveilles des nuits Sur le pain blanc des journĂ©es Sur les saisons fiancĂ©es J'Ă©cris ton nom Sur tous mes chiffons d'azur Sur l'Ă©tang soleil moisi Sur le lac lune vivante J'Ă©cris ton nom Sur les champs sur l'horizon Sur les ailes des oiseaux Et sur le moulin des ombres J'Ă©cris ton nom Sur chaque bouffĂ©es d'aurore Sur la mer sur les bateaux Sur la montagne dĂ©mente J'Ă©cris ton nom Sur la mousse des nuages Sur les sueurs de l'orage Sur la pluie Ă©paisse et fade J'Ă©cris ton nom Sur les formes scintillantes Sur les cloches des couleurs Sur la vĂ©ritĂ© physique J'Ă©cris ton nom Sur les sentiers Ă©veillĂ©s Sur les routes dĂ©ployĂ©es Sur les places qui dĂ©bordent J'Ă©cris ton nom Sur la lampe qui s'allume Sur la lampe qui s'Ă©teint Sur mes raisons rĂ©unies J'Ă©cris ton nom Sur le fruit coupĂ© en deux Du miroir et de ma chambre Sur mon lit coquille vide J'Ă©cris ton nom Sur mon chien gourmand et tendre Sur ses oreilles dressĂ©es Sur sa patte maladroite J'Ă©cris ton nom Sur le tremplin de ma porte Sur les objets familiers Sur le flot du feu bĂ©ni J'Ă©cris ton nom Sur toute chair accordĂ©e Sur le front de mes amis Sur chaque main qui se tend J'Ă©cris ton nom Sur la vitre des surprises Sur les lĂšvres attendries Bien au-dessus du silence J'Ă©cris ton nom Sur mes refuges dĂ©truits Sur mes phares Ă©croulĂ©s Sur les murs de mon ennui J'Ă©cris ton nom Sur l'absence sans dĂ©sir Sur la solitude nue Sur les marches de la mort J'Ă©cris ton nom Sur la santĂ© revenue Sur le risque disparu Sur l'espoir sans souvenir J'Ă©cris ton nom Et par le pouvoir d'un mot Je recommence ma vie Je suis nĂ© pour te connaĂźtre Pour te nommer LibertĂ©
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Paul Éluard
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Je suis un ĂȘtre trĂšs ancien, voyez-vous. J'ai provoquĂ© la chute d'empires et me suis tenu au chevet de rois sur leur lit de mort. Des nations qui ont disparu dans les limbes de l'Histoire se sont affrontĂ©es pour le secret de mon nom.
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Margaret Rogerson (Sorcery of Thorns (Sorcery of Thorns, #1))
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Pourtant, aujourd'hui encore, quand la douleur se fait trop prĂ©sente et qu'aucun simple ne parvient Ă  l'apaiser, quand je regarde le corps qui enferme mon esprit, je me rappelle mes jours de Loup ; pour moi ils ne durĂšrent pas quelques journĂ©es mais toute une saison de vie. Leur souvenir me rĂ©conforte et me tente aussi. Viens, viens chasser avec moi, souffle une voix dans mon cƓur ; dĂ©pouille-toi de ta souffrance, que ta vie soit tienne Ă  nouveau ; il est un lieu oĂč tout temps est maintenant, oĂč les choix sont simples et ne sont jamais ceux d'un autre. Les Loups n'ont pas de roi.
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Robin Hobb
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Cendrillon Ô mon intime amour, timide Cendrillon Qui chante dans mon Ăąme au cri-cri du grillon, Seule prĂšs du foyer dĂ©sert ! quand par le monde Les passions, tes sƓurs, mĂšnent leur folle ronde, J'entends fluer le bruit tournant de ton fuseau Comme un gazouillement d'onde autour du roseau. Dans l'ombre que ta robe en haillons illumine, Ta quenouille s'appuie au creux de ta poitrine, Tu prends la cendre et l'or Ă©pars dans tes cheveux Pour les mĂȘler au fil de ton travail frileux ; Le froid ne te fait rien ni l'obscure demeure, Car, lorsque le clocher s'Ă©meut et te dit l'heure, Ta marraine la fĂ©e apparaĂźt sur le seuil ; Tu dĂ©pouilles alors tes vĂȘtements de deuil, Et par ton doux dĂ©sir tendrement poursuivie Tu marches dans la fĂȘte et l'ardeur de la Vie. Mignonne ! Il est minuit, de grĂące, hĂąte-toi ! Car il t'attend lĂ -bas, le pĂąle fils du roi, Il s'accoude au balcon de son palais de songe Pour voir venir vers lui le radieux mensonge, Ton char aĂ©rien et tes frĂȘles coursiers, Et, tel un rais de lune au front bleu des glaciers, Le frisson de ta robe oĂč la neige se joue. L'attente de l'aurore attriste un peu ta joue, Et, comme un noble amour qui souffre d'ĂȘtre humain, Ta grĂące sait cacher la crainte du destin. Ô ma Cendrillon, cours vers la fĂȘte rapide, Ris de voir scintiller ta parure Ă©vanide, Et tourne sous les yeux des passions, tes sƓurs ! Toi qui flottes en moi par les soirs oppresseurs, Belle crĂ©ation de mon Ăąme enfantine, Symbole dont le sens Ă  m'enivrer s'obstine, Rien ne t'empĂȘchera d'ĂȘtre reine et d'aimer. Quand les Ă©toiles sont au cĂ©leste verger Comme des fruits pendus Ă  d'invisibles branches, Tu passes dans l'air noir avec des robes blanches.
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Elena Văcărescu (Cßntec Romùnesc)
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La grenouille (prĂ©cipitamment) : AmĂšne-moi Ă  la cour du roi, je suis lĂ  depuis un siĂšcle, c'est humide tu ne peux pas savoir, nausĂ©abond avec ça, et trĂšs mal frĂ©quentĂ© ! Ça grouille de cracra lĂ -dedans, ça chante, ça s'empiffre de petites bĂȘtes immondes ! Marie : O joie ! Vite, mon prince donne ta bouche que je la baise et te dĂ©livre. La grenouille : Non non non non, je prĂ©fĂšre qu'on fasse cela dans les rĂšgles en prĂ©sence de la cour, du roi et de la princesse. Marie : Le roi, hĂ©las, est mort ce soir. La grenouille : Chouette, ainsi rĂ©gnerai-je illico. Comment est la fille du roi ? A-t-elle beau visage et large croupe ? La dote ? Comment est la dote ? Le royaume est-il bien prospĂšre ? Marie (l'interrompant) : La fille du roi, c'est moi.
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Jean-Claude Grumberg (Marie des Grenouilles)
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paroxysme de mon affection pour le roi ne correspond pas Ă  l’étreinte ni mĂȘme Ă  sa prĂ©sence, mais aux heures suivant son dĂ©part durant lesquelles je pense ne pas survivre tant le manque est violent.
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Elizabeth Lemay (Daddy Issues (French Edition))
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Le roi Hiang (Xiang Yu n.n.) avait Ă©tabli son camp et Ă©levĂ© des retranchements Ă  Kai-hia : ses soldats Ă©taient mal nourris et Ă©puisĂ©s. L’armĂ©e de Han et les troupes des seigneurs renfermĂšrent dans un cercle de plusieurs rangs d'Ă©paisseur. De nuit, le roi Hiang entendit que de toutes parts, dans l’armĂ©e de Han, on chantait des chants de Tch’ou ; il en fut fort effrayĂ© et dit : « Han a-t-il gagnĂ© Ă  lui toute la population de Tch’ou ? Comment va-t-il tant de gens de Tch’ou ? » Le roi Hiang se leva alors pendant la nuit pour boire dans sa tente ; il avait une belle femme, nommĂ©e Yu qui toujours l’accompagnait, et un excellent cheval nommĂ© Tchoei, que toujours il montait ; le roi Hiang chanta donc tristement ses gĂ©nĂ©reux regrets; il fit sur lui-mĂȘme ces vers : « Ma force dĂ©racinait les montagnes ; mon Ă©nergie dominait le monde ; Les temps ne me sont plus favorables ; Tchoei ne court plus ; Si Tchoei ne court plus, que puis-je faire ? Yu ! Yu ! Qu'allez-vous devenir ? » Il chanta plusieurs stances et sa belle femme chantait avec lui. Le roi Hiang versait d’abondantes larmes ; tous les assistants pleuraient et aucun d’eux ne pouvait lever la tĂȘte pour le regarder. Puis le roi Hiang monta Ă  cheval, et, avec une escorte d’environ huit cents cavaliers excellents de sa garde, il rompit, Ă  la tombĂ©e de la nuit, le cercle qui l’enserrait, sortit du cĂŽtĂ© du sud, et galopa jusqu’au jour

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China, Sima Qian, Xiang Yu
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Le roi Hiang (Xiang Yu n.n.) avait Ă©tabli son camp et Ă©levĂ© des retranchements Ă  Kai-hia : ses soldats Ă©taient mal nourris et Ă©puisĂ©s. L’armĂ©e de Han et les troupes des seigneurs renfermĂšrent dans un cercle de plusieurs rangs d'Ă©paisseur. De nuit, le roi Hiang entendit que de toutes parts, dans l’armĂ©e de Han, on chantait des chants de Tch’ou ; il en fut fort effrayĂ© et dit : « Han a-t-il gagnĂ© Ă  lui toute la population de Tch’ou ? Comment va-t-il tant de gens de Tch’ou ? » Le roi Hiang se leva alors pendant la nuit pour boire dans sa tente ; il avait une belle femme, nommĂ©e Yu qui toujours l’accompagnait, et un excellent cheval nommĂ© Tchoei, que toujours il montait ; le roi Hiang chanta donc tristement ses gĂ©nĂ©reux regrets; il fit sur lui-mĂȘme ces vers : « Ma force dĂ©racinait les montagnes ; mon Ă©nergie dominait le monde ; Les temps ne me sont plus favorables ; Tchoei ne court plus ; Si Tchoei ne court plus, que puis-je faire ? Yu ! Yu ! Qu'allez-vous devenir ? » Il chanta plusieurs stances et sa belle femme chantait avec lui. Le roi Hiang versait d’abondantes larmes ; tous les assistants pleuraient et aucun d’eux ne pouvait lever la tĂȘte pour le regarder. Puis le roi Hiang monta Ă  cheval, et, avec une escorte d’environ huit cents cavaliers excellents de sa garde, il rompit, Ă  la tombĂ©e de la nuit, le cercle qui l’enserrait, sortit du cĂŽtĂ© du sud, et galopa jusqu’au jour

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Sima Qian (MĂ©moires historiques - DeuxiĂšme Section (French Edition))
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— Laisse-moi rejoindre ma femme et mes hommes : il n'y a pas de place pour deux rois sur mon trîne.
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Olivia Gometz (Les Carmidor : Trahir et Survivre (Les Carmidor, #1))
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Parce que j'ai toujours rĂȘvĂ© qu'on vienne m'arracher de ma solitude depuis toute petite, et que c'est exactement ce qu'il a fait. Son geste a recollĂ© quelques morceaux Ă©pars de mon cƓur meurtri.
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Maloria Cassis (Mon beau sapin roi des embrouilles)
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Dans la mĂȘme collection en numĂ©rique Les MisĂ©rables Le messager d’AthĂšnes Candide L’Etranger RhinocĂ©ros Antigone Le pĂšre Goriot La Peste Balzac et la petite tailleuse chinoise Le Roi Arthur L’Avare Pierre et Jean L’Homme qui a sĂ©duit le soleil Alcools L’Affaire CaĂŻus La gloire de mon pĂšre L’Ordinatueur Le mĂ©decin malgrĂ© lui La riviĂšre Ă  l’envers - Tomek Le Journal d’Anne Frank Le monde perdu Le royaume de KensukĂ© Un Sac De Billes Baby-sitter blues Le fantĂŽme de maĂźtre Guillemin Trois contes Kamo, l’agence Babel Le Garçon en pyjama rayĂ© Les Contemplations Escadrille 80 Inconnu Ă  cette adresse La controverse de Valladolid Les Vilains petits canards Une partie de campagne Cahier d’un retour au pays natal Dora Bruder L’Enfant et la riviĂšre Moderato Cantabile Alice au pays des merveilles Le faucon dĂ©nichĂ© Une vie Chronique des Indiens Guayaki Je voudrais que quelqu’un m’attende quelque part La nuit de Valognes ƒdipe Disparition ProgrammĂ©e Education europĂ©enne L’auberge rouge L’Illiade Le voyage de Monsieur Perrichon LucrĂšce Borgia Paul et Virginie Ursule MirouĂ«t Discours sur les fondements de l’inĂ©galitĂ© L’adversaire La petite Fadette La prochaine fois Le blĂ© en herbe Le MystĂšre de la Chambre Jaune Les Hauts des Hurlevent Les perses Mondo et autres histoires Vingt mille lieues sous les mers 99 francs Arria Marcella Chante Luna Emile, ou de l’éducation Histoires extraordinaires L’homme invisible La bibliothĂ©caire La cicatrice La croix des pauvres La fille du capitaine Le Crime de l’Orient-Express Le Faucon maltĂ© Le hussard sur le toit Le Livre dont vous ĂȘtes la victime Les cinq Ă©cus de Bretagne No pasarĂĄn, le jeu Quand j’avais cinq ans je m’ai tuĂ© Si tu veux ĂȘtre mon amie Tristan et Iseult Une bouteille dans la mer de Gaza Cent ans de solitude Contes Ă  l’envers Contes et nouvelles en vers Dalva Jean de Florette L’homme qui voulait ĂȘtre heureux L’üle mystĂ©rieuse La Dame aux camĂ©lias La petite sirĂšne La planĂšte des singes La Religieuse 35 kilos d’espoir
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Amandine Lilois (Le petit Nicolas: Analyse complĂšte de l'oeuvre (French Edition))
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Le Roi est mort, Vivre Dieu et mon pĂšre!
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Petra Hermans
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Quand aux traditions «prĂ©-hindoues» dans l’Inde, je me suis sans doute insuffisamment expliquĂ©. Il est bien entendu que tous les peuples sont ou ont Ă©tĂ© en possession de traditions qui dĂ©rivent d’une source unique, mais de façon plus ou moins distincte. Les traditions summĂ©riennes, dravidiennes, etc., paraissent procĂ©der de formes se rattachant plus spĂ©cialement Ă  certains centres secondaires, tandis que la tradition «hindoue», venue du Nord, est celle qui provient le plus directement de la Tradition primordiale (pour notre Manvantara), indiquĂ© partout comme «polaire» Ă  l’origine. Ceci a naturellement un lien direct avec la question du «Paradis Terrestre» Ă  laquelle vous faĂźtes allusion, et dont j’ai dĂ©jĂ  parlĂ© dans mon livre «Le Roi du Monde», ce qui n’empĂȘche que j’y reviendrai peut-ĂȘtre encore quelque jour comme vous le me suggĂ©rez. - Pour ce qui est de l’analogie des Ă©vĂ©nements historiques avec les principes, d’oĂč leur valeur symbolique (qui n’exclue aucunement leur rĂ©alitĂ© de fait), j’y ai insistĂ© souvent; c’est lĂ  une chose que les occidentaux semblent avoir beaucoup de peine Ă  comprendre en gĂ©nĂ©ral. [lettre Ă  Ananda Coomaraswamy 24 juin 1935]
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René Guénon
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C'est alors que Samilia descendit de cheval et s'avança vers Sango Kerim. Il Ă©tait blĂȘme. Il ne pouvait croire qu'elle Ă©tait lĂ . Devant lui. - Ne souris pas en ton Ăąme, Sango Kerim, lui dit-elle, car c'est le malheur qui se prĂ©sente Ă  toi. Si tu m'offres l'hospitalitĂ© de ton campement, il n'y aura plus de trĂȘve. La guerre sera fĂ©roce. Et Kouame, comme un sanglier furieux, n'aura de cesse qu'il ne t'ouvre le ventre et ne fourrage tes viscĂšres. Il me l'a dit. Et il faut le croire. Je me prĂ©sente Ă  toi et te demande l'hospitalitĂ© mais je ne serai pas ta femme. Pas avant que cette guerre ne s'achĂšve. Je serai lĂ . Je partagerai ces instants avec toi. Je veillerai sur toi, mais tu ne pourras jouir de moi avant que tout cela soit fini. Tu le vois, Sango Kerim, c'est le malheur qui se prĂ©sente Ă  toi et te demande l'hospitalitĂ©. Tu peux me chasser. Il n'y aurait pas de honte Ă  cela. Cela serait mĂȘme le geste d'un grand roi car tu sauverais ainsi la vie de milliers d'hommes. Sango Kerim s'agenouilla et baisa la terre qui Ă©tait entre lui et Samilia. Puis, en regardant cette femme avec le dĂ©sir de toutes ces annĂ©es accumulĂ©es, il lui dit : - Ce campement est Ă  toi. Tu y rĂ©gneras comme ton pĂšre rĂ©gnait sur Massaba. Je t'offre mon armĂ©e. Je t'offre mon corps. Et chacune de mes pensĂ©es. Et si tu t'appelles malheur, alors oui, je veux Ă©treindre le malheur tout entier et ne vivre que de cela.
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Laurent Gaudé (La Mort du roi Tsongor)
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Dans l’intemporel, la libertĂ© prĂȘtĂ©e aux ĂȘtres individuels retourne Ă  sa source divine ; en « ce jour-lĂ  », Dieu seul est le « Roi absolu » : l’essence mĂȘme du libre arbitre », son fond inconditionnĂ©, s’identifie dĂšs lors Ă  l’Acte divin. C’est en Dieu seul que la libertĂ©, l’acte et la vĂ©ritĂ© coĂŻncident, et c’est pour cela que certains Soufis disent que les ĂȘtres, au jugement dernier, se jugeront eux-mĂȘmes en Dieu, conformĂ©ment d’ailleurs Ă  un texte coranique selon lequel ce sont les membres de l’homme qui accusent ce dernier. L’homme est jugĂ© d’aprĂšs sa tendance essentielle ; celle-ci peut ĂȘtre conforme Ă  l’attraction divine, elle peut ĂȘtre opposĂ©e Ă  elle ou encore indĂ©cise entre les deux directions ; ce sont lĂ  respectivement les voies de « ceux sur lesquels est Ta grĂące », de « ceux qui subissent Ta colĂšre », et de « ceux qui errent », c’est-Ă -dire qui se dispersent dans l’indĂ©finitĂ© de l’existence, oĂč ils tournent pour ainsi dire en rond. En parlant de ces trois tendances, le ProphĂšte dessina une croix : la « voie droite » est la verticale ascendante ; la « colĂšre divine » agit en sens inverse ; la dispersion de ceux qui « errent » est dans l’horizontale. Les mĂȘmes tendances fondamentales se retrouvent dans tout l’univers ; elles constituent les dimensions ontologiques de la « hauteur » (at-tĂ»l), de la « profondeur » (al-’umq) et de l’« ampleur » (al-’urd). L’Hindouisme dĂ©signe ces trois tendances cosmiques (gĂ»nas) par les noms de sattva, rajas et tamas, sattva exprimant la conformitĂ© au Principe, rajas la dispersion centrifuge et tamas la chute, non seulement dans un sens dynamique et cyclique, bien entendu, mais aussi dans un sens statique et existentiel. On peut dire Ă©galement qu’il n’y a, pour l’homme, qu’une seule tendance essentielle, celle qui le ramĂšne vers sa propre Essence Ă©ternelle ; toutes les autres tendances ne sont que l’expression de l’ignorance crĂ©aturielle, aussi seront-elles retranchĂ©es, jugĂ©es. La demande que Dieu nous conduise sur la voie droite n’est donc rien d’autre que l’aspiration vers notre propre Essence prĂ©temporelle. Selon l’exĂ©gĂšse Ă©sotĂ©rique, la « voie droite » (aç-çirĂąt al-mustaqĂźm) est l’Essence unique des ĂȘtres, comme l’indique ce verset de la sourate HĂ»d : « Il n’y a pas d’ĂȘtre vivant que Lui (Dieu) ne tienne par la mĂšche de son front ; en vĂ©ritĂ©, mon Seigneur est sur une voie droite ». Ainsi cette priĂšre correspond Ă  la demande essentielle et fonciĂšre de toute crĂ©ature ; elle est exaucĂ©e par lĂ  mĂȘme qu’elle est profĂ©rĂ©e. L’aspiration de l’homme vers Dieu comporte les deux aspects qu’exprime le verset: « C’est Toi que nous adorons [ou servons], et c’est auprĂšs de Toi que nous cherchons refuge [ou aide] » ; l’adoration, c’est l’effacement de la volontĂ© individuelle devant la VolontĂ© divine, qui se rĂ©vĂšle extĂ©rieurement par la Loi sacrĂ©e et intĂ©rieurement par les mouvements de la GrĂące ; le recours Ă  l’aide divine, c’est la participation Ă  la RĂ©alitĂ© divine par la GrĂące et, plus directement, par la Connaissance. En derniĂšre analyse, les mots : « C’est Toi que nous adorons » correspondent Ă  l’« extinction » (al-fanĂą), et les mots « c’est auprĂšs de Toi que nous cherchons refuge » Ă  la « subsistance » (al-baqĂą) dans l’Être pur. Le verset que nous venons de mentionner est ainsi l’« isthme » (al-barzakh) entre les deux « ocĂ©ans » de l’Être (absolu) et de l’existence (relative).
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Titus Burckhardt (Introduction to Sufi Doctrine (Spiritual Classics))
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Va jusqu'en leur pays leur reporter la guerre, Commander mon armée, et ravager leur terre, A ce nom seul de Cid ils tremblerons d'effroi, Ils t'ont nommé Seigneur, et te voudront pour roi.
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Pierre Corneille (Le Cid)
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Va jusqu'en leur pays leur reporter la guerre, Commander mon armée, et ravager leur terre : A ce nom seul de Cid ils tremblerons d'effroi ; Ils t'ont nommé Seigneur, et te voudront pour roi. - Don Fernand à Don Rodrigue.
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Pierre Corneille (Le Cid)