Moi Quotes

We've searched our database for all the quotes and captions related to Moi. Here they are! All 100 of them:

I am very interested and fascinated how everyone loves each other, but no one really likes each other.
Stephen Chbosky (The Perks of Being a Wallflower)
Au milieu de l'hiver, j'ai découvert en moi un invincible été.
Albert Camus
I have decided that maybe I want to write when I grow up. I just don't know what I would write.
Stephen Chbosky (The Perks of Being a Wallflower)
C’est moi, c’est moi,’tis I,' I told him. It seemed appropriately melodramatic, though I didn’t know if he’d catch the reference. I shouldn’t have worried. Unexpectedly, he laughed. “Trust you to quote Lancelot rather than Guinevere.
Patricia Briggs (Moon Called (Mercy Thompson, #1))
Something really is wrong with me. And I don't know what it is.
Stephen Chbosky
Ne marche pas devant moi, je ne suivrai peut-être pas. Ne marche pas derrière moi, je ne te guiderai peut-être pas. Marche juste à côté de moi et sois mon ami.
Albert Camus
Just a moment," David said, planting a finger on the page to mark his place in his book. "What was your name ?" "Yuri Vedenen, moi soverenyi." "Yuri Veneden, if you upset my wife again, I will kill you where you stand." The monk swallowed. "Yes, moi soverenyi." "Oh, David," Genya said, taking his hand. "You've never theatened to murder anyone for me before." "Haven't I?" He murmured distractedly, placed a kiss on her knuckles, and continued reading.
Leigh Bardugo (King of Scars (King of Scars, #1))
I just wish that God or my parents or Sam or my sister or someone would just tell me what's wrong with me. Just tell me how to be different in a way that makes sense. To make this all go away.
Stephen Chbosky (The Perks of Being a Wallflower)
كانت تعشق القراءة لكن الكتب لاتحمى من الخوف ,ولاتجعل الانسان قويا
غيوم ميسو (Sauve-moi)
Tu n’es encore pour moi qu’un petit garçon tout semblable à cent mille petits garcons. Et je n’ai pas besoin de toi. Et tu n’as pas besoin de moi non plus. Je ne suis pour toi qu’un renard semblable à cent mille renards. Mais, si tu m’apprivoises, nous aurons besoin l’un de l’autre. Tu seras pour moi unique au monde. Je serai pour toi unique au monde.
Antoine de Saint-Exupéry (Le Petit Prince)
He knows she’s his daughter, twit. (Artemis) Twit? Moi? The Simi? Why, I do believe the bitch-goddess has done gone and gotten herself confused. She thinks she’s me, not that I blame her. All women want to be me because of my beautoneousness and the fact that I have such stylish clothing and sparklies. But believe me, I ain’t no heifer-goddess. (Simi)
Sherrilyn Kenyon (Devil May Cry (Dark-Hunter, #11))
Oliver was Oliver,' I said, as if that summed things up. 'Parce que c'était lui, parce que c'était moi,' my father added, quoting Montaigne's all-encompassing explanation for his friendship with Etienne de la Boétie. I was thinking, instead, of Emily Brontë's words: because 'he's more myself than I am.
André Aciman (Call Me by Your Name)
You're up to something," I said. He turned, eyes wide, long fingers pressed to his heart. "Moi?" "Yeah, you,
Laurell K. Hamilton (Bloody Bones (Anita Blake, Vampire Hunter, #5))
Şi a găsit-o printre miile de oameni indiferenţi. I-a zărit mai întâi ochii verzi cu luminile calde si moi. S-a cutremurat până în temeliile fiinţei lui, ca şi când i s-ar fi lămurit fulgerător toate misterele vieţii. Apoi li s-au încrucişat privirile şi din uimirea ei a înţeles că şi ea l-a recunoscut, deşi nu l-a mai văzut niciodată.
Liviu Rebreanu (Adam și Eva)
De quoi ai-je peur? De toi, enfin de moi sans toi.
Mathias Malzieu (La Mécanique du cœur)
She said she didn't love him, and he said it didn't matter, and the poverty of their words brought tears to their eyes.
Françoise Sagan (Dans un mois, dans un an)
Parce que c'était lui, parce que c'était moi.
Michel de Montaigne
لاشئ اكثر زيفا من الصور :يظن ان المرء أ؟نه يمسك بلحظة سعيدة الى الابد ,فى حين انه لايخلق سوى الحنين
غيوم ميسو (Sauve-moi)
Vous me compliquez la vie avec votre rancœur, nous devons impérativement nous réconcilier. Je n'ai pas le droit de pénétrer dans le gynécée : retrouvez-moi à l'intendance, insultez-moi, giflez-moi, cassez-moi une assiette sur la tête si ça vous chante, et puis n'en parlons plus.
Christelle Dabos (Les Disparus du Clairdelune (La Passe-Miroir, #2))
Ma vie est un désastre, mais personne ne le voit car je suis très poli : je souris tout le temps. Je souris parce que je pense que si l'on cache sa souffrance elle disparaît. Et dans un sens, c'est vrai : elle est invisible donc elle n'existe pas, puisque nous vivons dans le monde du visible, du vérifiable, du matériel. Ma douleur n'est pas matérielle ; elle est occultée. Je suis un négationniste de moi-même
Frédéric Beigbeder
Rien n’est plus trompeur qu’une photo : on croit fixer un moment heureux pour l’éternité alors qu’on ne crée que de la nostalgie
Guillaume Musso (Sauve-moi)
Tell him to leave me alone, Astrid. Else I’ll have to barbecue him and make akri angry at me. I don’t want to make akri angry. (Simi) Simi? Is that you? (Astrid) Yes. C’est moi. The little demon with hornays. (Simi)
Sherrilyn Kenyon (Dance with the Devil (Dark-Hunter, #3))
لماذا نصادف الاف الاشخاص.... لكننا لانلتفت الا لشخص واحد
غيوم ميسو (Sauve-moi)
La religion pour moi est un transport collectif que je ne prends pas. J’aime aller vers ce Dieu, à pied s’il le faut, mais pas en voyage organisé.
Kamel Daoud
Oui, je veux être aimé moi-même, ou pas du tout!
Edmond Rostand (Cyrano de Bergerac)
Tu m’as dit ‘’Je t’aime’’, je t’ai dit ‘’Attends’’. J’allais dire ‘’Prends-moi’’, tu m’as dit ‘’Va-t-en
François Truffaut (Jules Et Jim (French Edition))
Tout s’achète : l’amour, l’art, la planète Terre, vous, moi.
Frédéric Beigbeder (99 francs)
Pardonnez-moi, monsieur. Je ne l’ai pas fait exprès
Marie Antoinette
Mon Kate, qui était à moi, qui n'est plus à moi," he whispers as he kisses me. And then he says it in English. "My Kate, who was mine, who is no longer mine" -- he tiredly rubs his bloodshot eyes -- " because now you belong to fate.
Amy Plum (If I Should Die (Revenants, #3))
لسنا مصنوعين الا من اولئك الذين نحبهم ولاشئ غيرهم كريستيان
غيوم ميسو (Sauve-moi)
Moi?", said I, in perfect fucking French.
Christopher Moore (Fool)
Negative? Moi? I think realistic might be a better word. You mean to tell me we can drive all the way here from L.A. and see maybe ten thousand square miles of shopping malls, and you don't have maybe just the weentsiest inkling that something, somewhere has gone very very cuckoo?
Douglas Coupland (Generation X: Tales for an Accelerated Culture)
La liberté de penser, et de mal penser et de penser peu, la liberté de choisir moi-même ma vie, de me choisir moi-même. Je ne peux dire ˝d´être moi-même˝, puisque je n´étais rien qu´une pâte modelable, mais celle de refuser les moules.
Françoise Sagan (Bonjour tristesse)
On dit souvent qu'il faut sauver les apparences. Moi je dis qu'il faut les assassiner car c'est le seul moyen d'être sauvé.
Frédéric Beigbeder (L'amour dure trois ans (Marc Marronnier, #3))
Montre-les-moi.
Christelle Dabos (La Mémoire de Babel (La Passe-Miroir, #3))
Moi?” He put his hand over his heart and did his best wounded-innocent look. “You must be thinking of some other uncouth jackass. Which makes me jealous, by the way.
Rachel Caine (Black Dawn (The Morganville Vampires, #12))
Ma fleur est éphémère, se dit le petit prince, et elle n'a que quatre épines pour se défendre contre le monde! Et je l'ai laissée toute seule chez moi!
Antoine de Saint-Exupéry (The Little Prince)
Devant cette nuit chargée de signes et d’étoiles, je m’ouvrais pour la première fois à la tendre indifférence du monde. De l’éprouver si pareil à moi, si fraternel enfin, j’ai senti que j’avais été heureux, et que je l’étais encore. Pour que tout soit consommé, pour que je me sente moins seul, il me restait à souhaiter qu’il y ait beaucoup de spectateurs le jour de mon exécution et qu’ils m’accueillent avec des cris de haine
Albert Camus (The Stranger)
إن معالجة الناس لا تقتصر على البحث عن أسباب مرضهم, بل هي إعطاؤهم الأمل بأن الغد يمكن أن يكون أفضل من الأمس
غيوم ميسو (Sauve-moi)
نعتقد اننا نحب شخصا لذاتة ,ولكننا لانحب من خلاله غير فكرة الحب
غيوم ميسو (Sauve-moi)
Ce matin, l'idée m'est venue pour la première fois que mon corps, ce fidèle compagnon, cet ami plus sûr, mieux connu de moi que mon âme, n'est qu'un monstre sournois qui finira par dévorer son maître.
Marguerite Yourcenar (Memoirs of Hadrian)
Quant à moi, maintenant, j'ai fermé mon âme. Je ne dis plus à personne ce que je crois, ce que je pense et ce que j'aime. Me sachant condamné à l'horrible solitude, je regarde les choses, sans jamais émettre mon avis. Que m'importent les opinions, les querelles, les plaisirs, les croyances ! Ne pouvant rien partager avec personne, je me suis désintéressé de tout. Ma pensée, invisible, demeure inexplorée. J'ai des phrases banales pour répondre aux interrogations de chaque jour, et un sourire qui dit "oui", quand je ne veux même pas prendre la peine de parler.
Guy de Maupassant (Le Horla et autres nouvelles fantastiques)
ô mon corps, fait toujours de moi un homme qui s'interroge.
Frantz Fanon (Black Skin, White Masks)
Où tu veux, Camille, chuchota-t-il. J'irai où tu voudras. Je te suivrai partout, même dans les étoiles... Je veux juste que tu saches que vivre sans toi m'est impossible. Alors je t'en supplie, ne meurs plus, parce que sinon, moi, je vais mourir pour de bon... Parce que sans tes yeux, je suis aveugle. Sans tes mots, je me perds. Parce que sans toi, mon âme est nue. Sans toi, je ne suis rien... Parce que... je t'aime...
Pierre Bottero (Les Frontières de glace (La Quête d'Ewilan, #2))
Je ne veux pas que tu aimes "ça en moi", je veux que tu aimes "moi tout entier".
Mathias Malzieu (La Mécanique du cœur)
Passer les miroirs, ça demande de s'affronter soi-même. Il faut des tripes, t'sais, pour se regarder droit dans les mirettes, se voir tel qu'on est, plonger dans son propre reflet. Ceux qui se voilent la face, ceux qui se mentent à eux-mêmes, ceux qui se voient mieux qu'ils sont, ils pourront jamais. Alors crois-moi, ça ne court pas les trottoirs !
Christelle Dabos (Les Fiancés de l'hiver (La Passe-Miroir, #1))
الشر كله يكمن ف التفاصيل
غيوم ميسو (Sauve-moi)
[...]maintenant je n'ai plus de regrets,parce que les choses qui n'existent pas pour moi,il me semble qu'elles n'existent absolument pas.
Simone de Beauvoir (She Came to Stay)
Moi qui pour mon malheur ai toujours eu une curiosité passionnée pour les choses de l'esprit...
Stefan Zweig (Chess Story)
Longtemps, mon seul but dans la vie était de m'autodétruire. Puis, une fois, j'ai eu envie de bonheur. C'est terrible, j'ai honte, pardonnez-moi : un jour, j'ai eu cette vulgaire tentation d'être heureux. Ce que j'ai appris depuis, c'est que c'était la meilleure manière de me détruire.
Frédéric Beigbeder (L'amour dure trois ans (Marc Marronnier, #3))
On la connaît tous... Cette solitude qui nous mine parfois. Qui sabote notre sommeil ou pourrit nos petits matins. C'est la tristesse du premier jour d'école. C'est lorsqu'il embrasse une fille plus belle dans la cour du lycée. C'est Orly ou la gare de l'Est à la fin d'un amour. C'est l'enfant qu'on ne fera jamais ensemble. C'est quelquefois moi. C'est quelquefois vous. Mais il suffit parfois d'une rencontre...
Guillaume Musso (Que serais-je sans toi?)
Vous me dégoûtez tous avec votre bonheur ! Avec votre vie qu’il faut aimer coûte que coûte… Moi, je veux tout, tout de suite, et que ce soit entier, ou alors je refuse! Je ne veux pas être modeste , moi, et de me contenter d’un petit morceau, si j’ai été bien sage.
Jean Anouilh (Antigone)
Slowly, Genya stood, and silence fell around her. "How old are you, Yuri ?" "Eighteen, moi soverenyi" "When i was a year older than you, the Darkling set his mosnters on me, creatures born of the power you venerate so much. They had a taste for human flesh. He had to force them to stop." "Then he was not so cruel-" Genya held up a hand, and Nikolai was glad to see Yuri shut is mouth. "The Darkling didn't want me to die. He wante me to live - like this." "More fool of him,"sais Nikolai quietly, "to let such soldier survive.
Leigh Bardugo (King of Scars (King of Scars, #1))
هناك أسئلة تظل بلا أجوبة هكذا, وينبغي أن يقبلها كما هي
غيوم ميسو (Sauve-moi)
Dans ta tête, tu avais donné un nom au maître. Tu n’osais l’employer en sa présence, bien entendu. Tu l’appelais «Mygale», en souvenir de tes terreurs passées. Mygale, un nom à consonance féminine, un nom d’animal répugnant qui ne cadrait pas à son sexe ni au raffinement extrême qu’il savait montrer dans le choix de tes cadeaux… Mais Mygale car il était telle l’araignée, lente et secrète, cruelle et féroce, avide et insaisissable dans ses desseins, caché quelque part dans cette demeure où il te séquestrait depuis des mois, une toile de luxe, un piège doré dont il était le geôlier et toi le détenu.
Thierry Jonquet (Mygale)
Talk English to me, Tommy. Parlez francais avec moi, Nicole. But the meanings are different-- in French you can be heroic and gallant with dignity, and you know it. But in English you can't be heroic and gallant without being a little absurd, and you know that too.
F. Scott Fitzgerald (Tender Is the Night)
It is a known fact that every man's heart is set on having a daughter.
Françoise Sagan (Dans un mois, dans un an)
أن الثواني الاولي في العلاقة هي الأجمل عادة
غيوم ميسو (Sauve-moi)
She'd like to be indispensable; that's what every woman wants...
Françoise Sagan (Dans un mois, dans un an)
Curiosity is the beginning of wisdom.
Françoise Sagan (Dans un mois, dans un an)
بعض الحروف تكون جملة بسيطة لكن تداعيتها مقلقة
غيوم ميسو (Sauve-moi)
What we love we may also despise.
Françoise Sagan (Dans un mois, dans un an)
لا يشعر المرء بالحياة أبدا مثل شعوره بها لما يكون على حافة الموت
غيوم ميسو (Sauve-moi)
Rien n'est plus trompeur qu'une photo : On croit fixer un moment heureux pour l'éternité alors qu'on ne crée que de la nostalgie. On appuie sur le déclencheur, et hop, une seconde plus tard, l'instant à disparu.
Guillaume Musso (Sauve-moi)
كفاك اسى على حظك العاثر
غيوم ميسو (Sauve-moi)
ان مقاومة المجري الحتمى للاشياء عبث
غيوم ميسو (Sauve-moi)
لما يكون المرء عاشقا ....تتخذ الحياه في عينية الوانا مختلفة
غيوم ميسو (Sauve-moi)
هناك جروحا لاتندمل ولاتشفى
غيوم ميسو (Sauve-moi)
Excellent, I think I see a few veela cousins,” said George, craning his neck for a better look. “They’ll need help understanding our English customs, I’ll look after them. . . .” “Not so fast, Your Holeyness,” said Fred, and darting past the gaggle of middle-aged witches heading the procession, he said, “Here — permettez-moi to assister vous,” to a pair of pretty French girls, who giggled and allowed him to escort them inside. George was left to deal with the middle-aged witches.
J.K. Rowling (Harry Potter and the Deathly Hallows (Harry Potter, #7))
What about a teakettle? What if the spout opened and closed when the steam came out, so it would become a mouth, and it could whistle pretty melodies, or do Shakespeare, or just crack up with me? I could invent a teakettle that reads in Dad’s voice, so I could fall asleep, or maybe a set of kettles that sings the chorus of “Yellow Submarine,” which is a song by the Beatles, who I love, because entomology is one of my raisons d’être, which is a French expression that I know. Another good thing is that I could train my anus to talk when I farted. If I wanted to be extremely hilarious, I’d train it to say, “Wasn’t me!” every time I made an incredibly bad fart. And if I ever made an incredibly bad fart in the Hall of Mirrors, which is in Versailles, which is outside of Paris, which is in France, obviously, my anus would say, “Ce n’étais pas moi!” What about little microphones? What if everyone swallowed them, and they played the sounds of our hearts through little speakers, which could be in the pouches of our overalls? When you skateboard down the street at night you could hear everyone's heartbeat, and they could hear yours, sort of like sonar. One weird thing is, I wonder if everyone's hearts would start to beat at the same time, like how women who live together have their menstrual periods at the same time, which I know about, but don't really want to know about. That would be so weird, except that the place in the hospital where babies are born would sound like a crystal chandelier in a houseboat, because the babies wouldn't have had time to match up their heartbeats yet. And at the finish line at the end of the New York City Marathon it would sound like war.
Jonathan Safran Foer
انا متيقن ان الانسان يستسلم للموت اذا لم يعد شئ الى الحياه فى هذا العالم
غيوم ميسو (Sauve-moi)
We are born crying, and for good reason,' he reflected. 'And the rest of our lives is bound to be a muted reiteration of that cry.
Françoise Sagan (Dans un mois, dans un an)
Je crois que c'est moi qui ai changé: c'est la solution la plus simple. La plus désagréable aussi. Mais einfin je dois reconnaître que je suis sujet à ces transformations soudaines. Ce qu'il y a, c'est que je pense très rarement; alors une foule depetites métamorphoses s'accumulent en moi sans que j'y prenne garde et puis, un beau jour, il se produit une véritable révolution. C'est ce qui a donné à ma vie cet aspect huerté, incohérent.
Jean-Paul Sartre (Nausea)
Crois-moi, il n'y a pas de grande douleur, pas de grands repentirs, de grands souvenirs. Tout s'oublie même les grandes amours. C'est ce qu'il y a de triste et d'exaltant à la fois dans la vie. Il y a seulement une certaine façon de voir les choses et elle surgit de temps en temps. C'est pour ça qu'il est bon quand même d'avoir eu un grand amour, une passion malheureuse dans sa vie. Ça fait du moins un alibi pour les désespoirs sans raison dont nous sommes accablés.
Albert Camus (A Happy Death)
Le Chat Viens, mon beau chat, sur mon coeur amoureux; Retiens les griffes de ta patte, Et laisse-moi plonger dans tes beaux yeux, Mêlés de métal et d'agate. Lorsque mes doigts caressent à loisir Ta tête et ton dos élastique, Et que ma main s'enivre du plaisir De palper ton corps électrique, Je vois ma femme en esprit. Son regard, Comme le tien, aimable bête, Profond et froid, coupe et fend comme un dard, Et, des pieds jusques à la tête, Un air subtil, un dangereux parfum, Nagent autour de son corps brun.
Charles Baudelaire (Les Fleurs du Mal)
comme il n'existe point de marchands d'amis, les hommes n'ont plus d'amis. Si tu veux un ami, apprivoise-moi! Que faut-il faire? Dit le petit prince. Il faut être très patient, répondit le renard. Tu t'assoiras d'abord un peu loin de moi, comme ça, dans l'herbe. Je te regarderai du coin de l'œil et tu ne diras rien. Le langage est source de malentendus. Mais, chaque jour, tu pourras t'asseoir un peu plus près...
Antoine de Saint-Exupéry (Le Petit Prince)
There is a certain kind of stupidity reserved for women's dealings with men.
Françoise Sagan (Dans un mois, dans un an)
Vous êtes belles mais vous êtes vides, leur dit-il encore. On ne peut pas mourir pour vous. Bien sûr, ma rose à moi, un passant ordinaire croirait qu'elle vous ressemble. Mais à elle seule elle est plus importante que vous toutes, puisque c'est elle que j'ai arrosée. Puisque c'est elle que j'ai abritée par le paravent. Puisque c'est elle dont j'ai tué les chenilles (sauf les deux ou trois pour les papillons). Puisque c'est elle que j'ai écoutée se plaindre, ou se vanter, ou même quelquefois se taire. Puisque c'est ma rose.
Antoine de Saint-Exupéry (The Little Prince)
Il ne fait aucun doute pour moi que la sagesse est le but principal de la vie et c'est pourquoi je reviens toujours aux stoïciens. Ils ont atteint la sagesse, on ne peut donc plus les appeler des philosophes au sens propre du terme. De mon point de vue, la sagesse est le terme naturel de la philosophie, sa fin dans les deux sens du mot. Une philosophie finit en sagesse et par là même disparaît.
Emil M. Cioran (Oeuvres)
Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne, Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m'attends. J'irai par la forêt, j'irai par la montagne. Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps. Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées, Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit, Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées, Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit. Je ne regarderai ni l'or du soir qui tombe, Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur, Et quand j'arriverai, je mettrai sur ta tombe Un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur.
Victor Hugo (Les Contemplations)
Avec l'amour maternel, la vie vous fait, à l'aube, une promesse qu'elle ne tient jamais. Chaque fois qu'une femme vous prend dans ses bras et vous serre sur son coeur, ce ne sont plus que des condoléances. On revient toujours gueuler sur la tombe de sa mère comme un chien abandonné. Jamais plus, jamais plus, jamais plus. Des bras adorables se referment autour de votre cou et des lèvres très douces vous parlent d'amour, mais vous êtes au courant. Vous êtes passé à la source très tôt et vous avez tout bu. Lorsque la soif vous reprend, vous avez beau vous jeter de tous côtés, il n'y a plus de puits, il n'y a que des mirages. Vous avez fait, dès la première lueur de l'aube, une étude très serrée de l'amour et vous avez sur vous de la documentation. Je ne dis pas qu'il faille empêcher les mères d'aimer leurs petits. Je dis simplement qu'il vaut mieux que les mères aient encore quelqu'un d'autre à aimer. Si ma mère avait eu un amant, je n'aurais pas passé ma vie à mourir de soif auprès de chaque fontaine. Malheureusement pour moi, je me connais en vrais diamants.
Romain Gary (Promise at Dawn)
Comprendre... Vous n'avez que ce mot-là à la bouche, tous, depuis que je suis toute petite. Il fallait comprendre qu'on ne peut pas toucher à l'eau, à la belle eau fuyante et froide parce que cela mouille les dalles, à la terre parce que cela tache les robes. Il fallait comprendre qu'on ne doit pas manger tout à la fois, donner tout ce qu'on a dans ses poches au mendiant qu'on rencontre, courir, courir dans le vent jusqu'à ce qu'on tombe par terre et boire quand on a chaud et se baigner quand il est trop tôt ou trop tard, mais pas juste quand on en a envie ! Comprendre. Toujours comprendre. Moi, je ne veux pas comprendre. Je comprendrai quand je serai vieille [...]. Si je deviens vieille. Pas maintenant.
Jean Anouilh (Antigone (The Theban Plays, #3))
Il y a tant de gens qui poussent la sophistication jusqu'à lire sans lire. Comme des hommes grenouilles, ils traversent les livres sans prendre une goutte d'eau.... - Ce sont les lecteurs-grenouilles. Ils forment l'immense majorité des lecteurs humains, et pourtant je n'ai découvert leur existence que très tard. Je suis d'une telle naïveté. Je pensais que tout le monde lisait comme moi; moi, je lis comme je mange.
Amélie Nothomb (Hygiène de l'assassin)
ان هذا البحث عن بديل للواقع يمثل بلاشك ظاهرة مرضية
غيوم ميسو (Sauve-moi)
...a woman's voice said, "if you've reached this message and you weren't trying to contact Regin the Radient" - Regin? -"then I know three things about you. One of my half sisters just tooled your ass and never wants to see you again. B. You're pop-culturally illiterate enough not to know this number is a song. And three, you'll never tell another male about this humiliating prank, so the number trick can be continued indefinitely. If however, you called for moi, then say something to amuse me after the beep." ..Just as he was about to unleash his wrath in a message, a computerized voice said, "Mailbox is full.
Kresley Cole (Deep Kiss of Winter (Includes: Immortals After Dark, #7; Alien Huntress, #3.5))
Tous les hommes sont menteurs, inconstants, faux, bavards, hypocrites, orgueilleux et lâches, méprisables et sensuels ; toutes les femmes sont perfides, artificieuses, vaniteuses, curieuses et dépravées ; le monde n'est qu'un égout sans fond où les phoques les plus informes rampent et se tordent sur des montagnes de fange ; mais il y a au monde une chose sainte et sublime, c'est l'union de deux de ces êtres si imparfaits et si affreux. On est souvent trompé en amour, souvent blessé et souvent malheureux ; mais on aime, et quand on est sur le bord de sa tombe, on se retourne pour regarder en arrière ; et on se dit : " J'ai souffert souvent, je me suis trompé quelquefois, mais j'ai aimé. C'est moi qui ai vécu, et non pas un être factice créé par mon orgueil et mon ennui.
Alfred de Musset (On ne badine pas avec l'amour)
On s'ennuie de tout, mon ange, c'est une loi de la nature; ce n'est pas ma faute. Si donc, je m'ennuie aujourd'hui d'une aventure qui m'a occupé entièrement depuis quatre mortels mois, ce n'est pas ma faute. Si, par exemple, j'ai eu juste autant d'amour que toi de vertu, et c'est surement beaucoup dire, il n'est pas étonnant que l'un ait fini en même temps que l'autre. Ce n'est pas ma faute. Il suit de là, que depuis quelque temps je t'ai trompée: mais aussi ton impitoyable tendresse m'y forçait en quelque sorte! Ce n'est pas ma faute. Aujourd'hui, une femme que j'aime éperdument exige que je te sacrifie. Ce n'est pas ma faute. Je sens bien que voilà une belle occasion de crier au parjure: mais si la Nature n'a accordé aux hommes que la constance, tandis qu'elle donnait aux femmes l'obstination, ce n'est pas ma faute. Crois-moi, choisis un autre amant, comme j'ai fait une maîtresse. Ce conseil est bon, très bon; si tu le trouve mauvais, ce n'est pas ma faute. Adieu, mon ange, je t'ai prise avec plaisir, je te quitte sans regrets: je te reviendrai peut-être. Ainsi va le monde. Ce n'est pas ma faute.
Pierre Choderlos de Laclos (Les liaisons dangereuses)
Le problème c'est que ma tête n'est jamais reposée. Mon cerveau est une maison de campagne pour démons. Ils y viennent souvent et de plus en plus nombreux. Ils se font des apéros à la liqueur de mes angoisses. Ils se servent de mon stress car ils savent que j'en ai besoin pour avancer. Tout est question de dosage. Trop de stress et mon corps explose. Pas assez, je me paralyse. Mais le démon le plus violent, c'est bien moi. Surtout depuis que j'ai perdu la guerre mondiale de l'amour
Mathias Malzieu (Le plus petit baiser jamais recensé)
In addition to her boulangerie and fromagerie French, she knew enough of the language to realize that the title of Rodin’s sculpture, Le Baiser in French, was part of its subversion. For baiser in French could mean either the innocence of a kiss or the animalistic quality of a f*ck. One could say le baiser and refer to a kiss, but if one said, Baise-moi, one was begging to be f*cked. Both innocence and begging were wrapped up in the embrace of these two lovers whose lips never touched: frozen together, yet separated for all eternity. Julia wanted to free them from their frozen embrace, and she secretly hoped her thesis would allow her to do so.
Sylvain Reynard (Gabriel's Inferno (Gabriel's Inferno, #1))
Et moi aussi, je me suis senti prêt à tout revivre. Comme si cette grande colère m'avait purgé du mal, vidé d'espoir, devant cette nuit chargée de signes et d'étoiles, je m'ouvrais pour la première fois à la tendre indifférence du monde. De l'éprouver si pareil à moi, si fraternel enfin, j'ai senti que j'avais été heureux, et que je l'étais encore. Pour que tout soit consommé, pour que je me sente moins seul, il me restait à souhaiter qu'il y ait beaucoup de spectateurs le jour de mon exécution et qu'ils m'accueillent avec des cris de haine.
Albert Camus (The Stranger)
Fifteen Ways to Stay Alive 1. Offer the wolves your arm only from the elbow down. Leave tourniquet space. Do not offer them your calves. Do not offer them your side. Do not let them near your femoral artery, your jugular. Give them only your arm. 2. Wear chapstick when kissing the bomb. 3. Pretend you don’t know English. 4. Pretend you never met her. 5. Offer the bomb to the wolves. Offer the wolves to the zombies. 6. Only insert a clean knife into your chest. Rusty ones will cause tetanus. Or infection. 7. Don’t inhale. 8. Realize that this love was not your trainwreck, was not the truck that flattened you, was not your Waterloo, did not cause massive haemorrhaging from a rusty knife. That love is still to come. 9. Use a rusty knife to cut through most of the noose in a strategic place so that it breaks when your weight is on it. 10. Practice desperate pleas for attention, louder calls for help. Learn them in English, French, Spanish: May Day, Aidez-Moi, Ayúdame. 11. Don’t kiss trainwrecks. Don’t kiss knives. Don’t kiss. 12. Pretend you made up the zombies, and only superheroes exist. 13. Pretend there is no kryptonite. 14. Pretend there was no love so sweet that you would have died for it, pretend that it does not belong to someone else now, pretend like your heart depends on it because it does. Pretend there is no wreck — you watched the train go by and felt the air brush your face and that was it. Another train passing. You do not need trains. You can fly. You are a superhero. And there is no kryptonite. 15. Forget her name.
Daphne Gottlieb
Les liens se font et se défont, c'est la vie. Un matin, l'un reste et l'autre part, sans que l'on sache toujours pourquoi. Je ne peux pas tout donner à l'autre avec cette épée de Damoclès au-dessus de la tête. Je ne veux pas bâtir ma vie sur les sentiments parce que les sentiments changent. Ils sont fragiles et incertains. Tu les crois profonds et ils sont soumis à une jupe qui passe, à un sourire enjôleur. Je fais de la musique parce que la musique ne partira jamais de ma vie. J'aime les livres, parce que les livres seront toujours là. Et puis... des gens qui s'aiment pour la vie, moi, je n'en connais pas.
Guillaume Musso (La fille de papier)
So now I’ve decided to privilege women, in the books I read, the films I watch, the culture I imbibe, and in my close friendships, so that men just aren’t that important any more. Instead I privilege this sisterhood, which is so supportive, which nourishes me – in my creativity, my radicalism, my thinking both about myself and about society – in so many areas of my life, where, I’ve finally realised, I have no need of men to shape the person I am.
Pauline Harmange (Moi les hommes, je les déteste)
que ferais-je sans ce monde que ferais-je sans ce monde sans visage sans questions où être ne dure qu'un instant où chaque instant verse dans le vide dans l'oubli d'avoir été sans cette onde où à la fin corps et ombre ensemble s'engloutissent que ferais-je sans ce silence gouffre des murmures haletant furieux vers le secours vers l'amour sans ce ciel qui s'élève sur la poussieère de ses lests que ferais-je je ferais comme hier comme aujourd'hui regardant par mon hublot si je ne suis pas seul à errer et à virer loin de toute vie dans un espace pantin sans voix parmi les voix enfermées avec moi Translation... what would I do without this world what would I do without this world faceless incurious where to be lasts but an instant where every instant spills in the void the ignorance of having been without this wave where in the end body and shadow together are engulfed what would I do without this silence where the murmurs die the pantings the frenzies towards succour towards love without this sky that soars above its ballast dust what would I do what I did yesterday and the day before peering out of my deadlight looking for another wandering like me eddying far from all the living in a convulsive space among the voices voiceless that throng my hiddenness
Samuel Beckett (Collected Poems in English and French)
Rien n'est jamais acquis à l'homme Ni sa force Ni sa faiblesse ni son coeur Et quand il croit Ouvrir ses bras son ombre est celle d'une croix Et quand il croit serrer son bonheur il le broie Sa vie est un étrange et douloureux divorce Il n'y a pas d'amour heureux Sa vie Elle ressemble à ces soldats sans armes Qu'on avait habillés pour un autre destin A quoi peut leur servir de se lever matin Eux qu'on retrouve au soir désoeuvrés incertains Dites ces mots Ma vie Et retenez vos larmes Il n'y a pas d'amour heureux Mon bel amour mon cher amour ma déchirure Je te porte dans moi comme un oiseau blessé Et ceux-là sans savoir nous regardent passer Répétant après moi les mots que j'ai tressés Et qui pour tes grands yeux tout aussitôt moururent Il n'y a pas d'amour heureux Le temps d'apprendre à vivre il est déjà trop tard Que pleurent dans la nuit nos coeurs à l'unisson Ce qu'il faut de malheur pour la moindre chanson Ce qu'il faut de regrets pour payer un frisson Ce qu'il faut de sanglots pour un air de guitare Il n'y a pas d'amour heureux Il n'y a pas d'amour qui ne soit à douleur Il n'y a pas d'amour dont on ne soit meurtri Il n'y a pas d'amour dont on ne soit flétri Et pas plus que de toi l'amour de la patrie Il n'y a pas d'amour qui ne vive de pleurs Il n'y a pas d'amour heureux Mais c'est notre amour à tous les deux
Louis Aragon (La Diane française: En Étrange Pays dans mon pays lui-même)
Elle se mordit la langue quand Thorn pressa sa bouche contre la sienne. Sur le moment, elle ne comprit plus rien. Elle sentit sa barbe lui piquer le menton, son odeur de désinfectant lui monter à la tête, mais la seule pensée qui la traversa, stupide et évidente, fut quenelle avait une botte plantée dans son tibia. Elle voulut se reculer; Thorn l’en empêcha. Il referma ses mains de part et d’autre de son visage, les doigts dans ses cheveux, prenant appui sur sa nuque avec une urgence qui les déséquilibra tous les deux. La bibliothèque déversa une pluie de documents sur eux. Quand Thorn s’écarte finalement, le souffle court, ce fut pour clouer un regard de fer dans ses lunettes. - je vous préviens. Les mots que vous m’avez dits, je ne vous laisserai pas revenir dessus. Sa voix était âpre, mais sous l’autorité des paroles il y avait comme une fêlure. Ophélie pouvait percevoir le pouls précipité des mains qu’il appuyait maladroitement sur ses joues. Elle devait reconnaître que son propre cœur jouait à la balançoire. Thorn était sans doute l’homme le plus déconcertant qu’elle avait jamais rencontré, mais il l’a faisait se sentir formidablement vivante. - je vous aime, répéta-y-elle d’un ton inflexible. C’est ce que j’aurais du vous répondre quand vous vouliez connaître la raison de ma présence à Babel c’est ce que j’en aurais du vous répondre chaque fois que vous vouliez savoir ce que j’en avais vraiment à vous dire. Bien sûr que je désire percer les mystères de Dieu et reprendre le contrôle de ma vie, mais... vous faites partie de ma vie, justement. Je vous ai traité d’égoïste et à aucun moment je ne me suis mise, moi, à votre place. Je vous demande pardon. 
Christelle Dabos (La Mémoire de Babel (La Passe-Miroir, #3))
Come, Paul!" she reiterated, her eye grazing me with its hard ray like a steel stylet. She pushed against her kinsman. I thought he receded; I thought he would go. Pierced deeper than I could endure, made now to feel what defied suppression, I cried - "My heart will break!" What I felt seemed literal heart-break; but the seal of another fountain yielded under the strain: one breath from M. Paul, the whisper, "Trust me!" lifted a load, opened an outlet. With many a deep sob, with thrilling, with icy shiver, with strong trembling, and yet with relief - I wept. "Leave her to me; it is a crisis: I will give her a cordial, and it will pass," said the calm Madame Beck. To be left to her and her cordial seemed to me something like being left to the poisoner and her bowl. When M. Paul answered deeply, harshly, and briefly - "Laissez-moi!" in the grim sound I felt a music strange, strong, but life-giving. "Laissez-moi!" he repeated, his nostrils opening, and his facial muscles all quivering as he spoke. "But this will never do," said Madame, with sternness. More sternly rejoined her kinsman - "Sortez d'ici!" "I will send for Père Silas: on the spot I will send for him," she threatened pertinaciously. "Femme!" cried the Professor, not now in his deep tones, but in his highest and most excited key, "Femme! sortez à l'instant!" He was roused, and I loved him in his wrath with a passion beyond what I had yet felt. "What you do is wrong," pursued Madame; "it is an act characteristic of men of your unreliable, imaginative temperament; a step impulsive, injudicious, inconsistent - a proceeding vexatious, and not estimable in the view of persons of steadier and more resolute character." "You know not what I have of steady and resolute in me," said he, "but you shall see; the event shall teach you. Modeste," he continued less fiercely, "be gentle, be pitying, be a woman; look at this poor face, and relent. You know I am your friend, and the friend of your friends; in spite of your taunts, you well and deeply know I may be trusted. Of sacrificing myself I made no difficulty but my heart is pained by what I see; it must have and give solace. Leave me!" This time, in the "leave me" there was an intonation so bitter and so imperative, I wondered that even Madame Beck herself could for one moment delay obedience; but she stood firm; she gazed upon him dauntless; she met his eye, forbidding and fixed as stone. She was opening her lips to retort; I saw over all M. Paul's face a quick rising light and fire; I can hardly tell how he managed the movement; it did not seem violent; it kept the form of courtesy; he gave his hand; it scarce touched her I thought; she ran, she whirled from the room; she was gone, and the door shut, in one second. The flash of passion was all over very soon. He smiled as he told me to wipe my eyes; he waited quietly till I was calm, dropping from time to time a stilling, solacing word. Ere long I sat beside him once more myself - re-assured, not desperate, nor yet desolate; not friendless, not hopeless, not sick of life, and seeking death. "It made you very sad then to lose your friend?" said he. "It kills me to be forgotten, Monsieur," I said.
Charlotte Brontë (Villette)
The children in my dreams speak in Gujarati turn their trusting faces to the sun say to me care for us nurture us in my dreams I shudder and I run. I am six in a playground of white children Darkie, sing us an Indian song! Eight in a roomful of elders all mock my broken Gujarati English girl! Twelve, I tunnel into books forge an armor of English words. Eighteen, shaved head combat boots - shamed by masis in white saris neon judgments singe my western head. Mother tongue. Matrubhasha tongue of the mother I murder in myself. Through the years I watch Gujarati swell the swaggering egos of men mirror them over and over at twice their natural size. Through the years I watch Gujarati dissolve bones and teeth of women, break them on anvils of duty and service, burn them to skeletal ash. Words that don't exist in Gujarati : Self-expression. Individual. Lesbian. English rises in my throat rapier flashed at yuppie boys who claim their people “civilized” mine. Thunderbolt hurled at cab drivers yelling Dirty black bastard! Force-field against teenage hoods hissing F****ing Paki bitch! Their tongue - or mine? Have I become the enemy? Listen: my father speaks Urdu language of dancing peacocks rosewater fountains even its curses are beautiful. He speaks Hindi suave and melodic earthy Punjabi salty rich as saag paneer coastal Kiswahili laced with Arabic, he speaks Gujarati solid ancestral pride. Five languages five different worlds yet English shrinks him down before white men who think their flat cold spiky words make the only reality. Words that don't exist in English: Najjar Garba Arati. If we cannot name it does it exist? When we lose language does culture die? What happens to a tongue of milk-heavy cows, earthen pots jingling anklets, temple bells, when its children grow up in Silicon Valley to become programmers? Then there's American: Kin'uh get some service? Dontcha have ice? Not: May I have please? Ben, mane madhath karso? Tafadhali nipe rafiki Donnez-moi, s'il vous plait Puedo tener….. Hello, I said can I get some service?! Like, where's the line for Ay-mericans in this goddamn airport? Words that atomized two hundred thousand Iraqis: Didja see how we kicked some major ass in the Gulf? Lit up Bagdad like the fourth a' July! Whupped those sand-niggers into a parking lot! The children in my dreams speak in Gujarati bright as butter succulent cherries sounds I can paint on the air with my breath dance through like a Sufi mystic words I can weep and howl and devour words I can kiss and taste and dream this tongue I take back.
Shailja Patel (Migritude)
- Offre ton identité au Conseil, jeune apprentie. La voix était douce, l’ordre sans appel. - Je m’appelle Ellana Caldin. - Ton âge. Ellana hésita une fraction de seconde. Elle ignorait son âge exact, se demandait si elle n’avait pas intérêt à se vieillir. Les apprentis qu’elle avait discernés dans l’assemblée étaient tous plus âgés qu’elle, le Conseil ne risquait-il pas de la considérer comme une enfant ? Les yeux noirs d’Ehrlime fixés sur elle la dissuadèrent de chercher à la tromper. - J’ai quinze ans. Des murmures étonnés s’élevèrent dans son dos. Imperturbable, Ehrlime poursuivit son interrogatoire. - Offre-nous le nom de ton maître. - Jilano Alhuïn. Les murmures, qui s’étaient tus, reprirent. Plus marqués, Ehrlime leva une main pour exiger un silence qu’elle obtint immédiatement. - Jeune Ellana, je vais te poser une série de questions. A ces questions, tu devras répondre dans l’instant, sans réfléchir, en laissant les mots jaillir de toi comme une cascade vive. Les mots sont un cours d’eau, la source est ton âme. C’est en remontant tes mots jusqu’à ton âme que je saurai discerner si tu peux avancer sur la voie des marchombres. Es-tu prête ? - Oui. Une esquisse de sourire traversa le visage ridé d’Ehrlime. - Qu’y a-t-il au sommet de la montagne ? - Le ciel. - Que dit le loup quand il hurle ? - Joie, force et solitude. - À qui s’adresse-t-il ? - À la lune. - Où va la rivière ? L’anxiété d’Ellana s’était dissipée. Les questions d’Ehrlime étaient trop imprévues, se succédaient trop rapidement pour qu’elle ait d’autre solution qu’y répondre ainsi qu’on le lui avait demandé. Impossible de tricher. Cette évidence se transforma en une onde paisible dans laquelle elle s’immergea, laissant Ehrlime remonter le cours de ses mots jusqu’à son âme, puisque c’était ce qu’elle désirait. - Remplir la mer. - À qui la nuit fait-elle peur ? - À ceux qui attendent le jour pour voir. - Combien d’hommes as-tu déjà tués ? - Deux. - Es-tu vent ou nuage ? - Je suis moi. - Es-tu vent ou nuage ? - Vent. - Méritaient-ils la mort ? - Je l’ignore. - Es-tu ombre ou lumière ? - Je suis moi. - Es-tu ombre ou lumière ? - Les deux. - Où se trouve la voie du marchombre ? - En moi. Ellana s’exprimait avec aisance, chaque réponse jaillissant d’elle naturellement, comme une expiration après une inspiration. Fluidité. Le sourire sur le visage d’Ehrlime était revenu, plus marqué, et une pointe de jubilation perçait dans sa voix ferme. - Que devient une larme qui se brise ? - Une poussière d’étoiles. - Que fais-tu devant une rivière que tu ne peux pas traverser ? - Je la traverse. - Que devient une étoile qui meurt ? - Un rêve qui vit. - Offre-moi un mot. - Silence. - Un autre. - Harmonie. - Un dernier. - Fluidité. - L’ours et l’homme se disputent un territoire. Qui a raison ? - Le chat qui les observe. - Marie tes trois mots. - Marchombre.
Pierre Bottero (Ellana (Le Pacte des MarchOmbres, #1))
Lorsque j’ai commencé à voyager en Gwendalavir aux côtés d'Ewìlan et de Salim, je savais que, au fil de mon écriture, ma route croiserait celle d'une multitude de personnages. Personnages attachants ou irritants, discrets ou hauts en couleurs, pertinents ou impertinents, sympathiques ou maléfiques... Je savais cela et je m'en réjouissais. Rien, en revanche, ne m'avait préparé à une rencontre qui allait bouleverser ma vie. Rien ne m'avait préparé à Ellana. Elle est arrivée dans la Quête à sa manière, tout en finesse tonitruante, en délicatesse remarquable, en discrétion étincelante. Elle est arrivée à un moment clef, elle qui se moque des serrures, à un moment charnière, elle qui se rit des portes, au sein d’un groupe constitué, elle pourtant pétrie d’indépendance, son caractère forgé au feu de la solitude. Elle est arrivée, s'est glissée dans la confiance d'Ewilan avec l'aisance d'un songe, a capté le regard d’Edwin et son respect, a séduit Salim, conquis maître Duom... Je l’ai regardée agir, admiratif ; sans me douter un instant de la toile que sa présence, son charisme, sa beauté tissaient autour de moi. Aucun calcul de sa part. Ellana vit, elle ne calcule pas. Elle s'est contentée d'être et, ce faisant, elle a tranquillement troqué son statut de personnage secondaire pour celui de figure emblématique d'une double trilogie qui ne portait pourtant pas son nom. Convaincue du pouvoir de l'ombre, elle n'a pas cherché la lumière, a épaulé Ewilan dans sa quête d'identité puis dans sa recherche d'une parade au danger qui menaçait l'Empire. Sans elle, Ewilan n'aurait pas retrouvé ses parents, sans elle, l'Empire aurait succombé à la soif de pouvoir des Valinguites, mais elle n’en a tiré aucune gloire, trop équilibrée pour ignorer que la victoire s'appuyait sur les épaules d'un groupe de compagnons soudés par une indéfectible amitié. Lorsque j'ai posé le dernier mot du dernier tome de la saga d'Ewilan, je pensais que chacun de ses compagnons avait mérité le repos. Que chacun d'eux allait suivre son chemin, chercher son bonheur, vivre sa vie de personnage libéré par l'auteur après une éprouvante aventure littéraire. Chacun ? Pas Ellana. Impossible de la quitter. Elle hante mes rêves, se promène dans mon quotidien, fluide et insaisissable, transforme ma vision des choses et ma perception des autres, crochète mes pensées intimes, escalade mes désirs secrets... Un auteur peut-il tomber amoureux de l'un de ses personnages ? Est-ce moi qui ai créé Ellana ou n'ai-je vraiment commencé à exister que le jour où elle est apparue ? Nos routes sont-elles liées à jamais ? — Il y a deux réponses à ces questions, souffle le vent à mon oreille. Comme à toutes les questions. Celle du savant et celle du poète. — Celle du savant ? Celle du poète ? Qu'est-ce que... — Chut... Écris.
Pierre Bottero (Ellana (Le Pacte des MarchOmbres, #1))