Le Silence De La Mer Quotes

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Certes, sous les silences d'antan, -comme, sous la calme surface des eaux, la mêlée des bêtes dans la mer, -je sentais bien grouiller la vie sous-marine des sentiments cachés, des désirs et des pensées qui se nient et qui luttent.
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Vercors (Le Silence de la mer)
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La sincérité toujours surmonte les obstacles.
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Vercors (Le Silence de la mer)
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It was difficult, but I managed. When I had money, I'd buy film and we'd shoot. I think your first film should be made with your own blood. [On producing his first full length film, Le Silence de la Mer (1949) himself]
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Jean-Pierre Melville (Melville on Melville (Cinema one, 16))
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- Offre ton identité au Conseil, jeune apprentie. La voix était douce, l’ordre sans appel. - Je m’appelle Ellana Caldin. - Ton âge. Ellana hésita une fraction de seconde. Elle ignorait son âge exact, se demandait si elle n’avait pas intérêt à se vieillir. Les apprentis qu’elle avait discernés dans l’assemblée étaient tous plus âgés qu’elle, le Conseil ne risquait-il pas de la considérer comme une enfant ? Les yeux noirs d’Ehrlime fixés sur elle la dissuadèrent de chercher à la tromper. - J’ai quinze ans. Des murmures étonnés s’élevèrent dans son dos. Imperturbable, Ehrlime poursuivit son interrogatoire. - Offre-nous le nom de ton maître. - Jilano Alhuïn. Les murmures, qui s’étaient tus, reprirent. Plus marqués, Ehrlime leva une main pour exiger un silence qu’elle obtint immédiatement. - Jeune Ellana, je vais te poser une série de questions. A ces questions, tu devras répondre dans l’instant, sans réfléchir, en laissant les mots jaillir de toi comme une cascade vive. Les mots sont un cours d’eau, la source est ton âme. C’est en remontant tes mots jusqu’à ton âme que je saurai discerner si tu peux avancer sur la voie des marchombres. Es-tu prête ? - Oui. Une esquisse de sourire traversa le visage ridé d’Ehrlime. - Qu’y a-t-il au sommet de la montagne ? - Le ciel. - Que dit le loup quand il hurle ? - Joie, force et solitude. - À qui s’adresse-t-il ? - À la lune. - Où va la rivière ? L’anxiété d’Ellana s’était dissipée. Les questions d’Ehrlime étaient trop imprévues, se succédaient trop rapidement pour qu’elle ait d’autre solution qu’y répondre ainsi qu’on le lui avait demandé. Impossible de tricher. Cette évidence se transforma en une onde paisible dans laquelle elle s’immergea, laissant Ehrlime remonter le cours de ses mots jusqu’à son âme, puisque c’était ce qu’elle désirait. - Remplir la mer. - À qui la nuit fait-elle peur ? - À ceux qui attendent le jour pour voir. - Combien d’hommes as-tu déjà tués ? - Deux. - Es-tu vent ou nuage ? - Je suis moi. - Es-tu vent ou nuage ? - Vent. - Méritaient-ils la mort ? - Je l’ignore. - Es-tu ombre ou lumière ? - Je suis moi. - Es-tu ombre ou lumière ? - Les deux. - Où se trouve la voie du marchombre ? - En moi. Ellana s’exprimait avec aisance, chaque réponse jaillissant d’elle naturellement, comme une expiration après une inspiration. Fluidité. Le sourire sur le visage d’Ehrlime était revenu, plus marqué, et une pointe de jubilation perçait dans sa voix ferme. - Que devient une larme qui se brise ? - Une poussière d’étoiles. - Que fais-tu devant une rivière que tu ne peux pas traverser ? - Je la traverse. - Que devient une étoile qui meurt ? - Un rêve qui vit. - Offre-moi un mot. - Silence. - Un autre. - Harmonie. - Un dernier. - Fluidité. - L’ours et l’homme se disputent un territoire. Qui a raison ? - Le chat qui les observe. - Marie tes trois mots. - Marchombre.
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Pierre Bottero (Ellana (Le Pacte des MarchOmbres, #1))
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C’est alors que tout a vacillé. La mer a charrié un souffle épais et ardent. Il m’a semblé que le ciel s’ouvrait sur toute son étendue pour laisser pleuvoir du feu. Tout mon être s’est tendu et j’ai crispé ma main sur le revolver. La gâchette a cédé, j’ai touché le ventre poli de la crosse et c’est là, dans le bruit à la fois sec et assourdissant, que tout a commencé. J’ai secoué la sueur et le soleil. J’ai compris que j’avais détruit l’équilibre du jour, le silence exceptionnel d’une plage où j’avais été heureux. Alors, j’ai tiré encore quatre fois sur un corps inerte où les balles s’enfonçaient sans qu’il y parût. Et c’était comme quatre coups brefs que je frappais sur la porte du malheur
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Albert Camus (The Stranger)
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- Qu'y-a-t-il au sommet de la montagne ? - Le ciel. - Que dit le loup quand il hurle ? - Joie, force et solitude. - A qui s'adresse-t-il ? - A la lune. - Où va la rivière ? - Remplir la mer. - A qui la nuit fait-elle peur ? - A ceux qui attendent le jour pour voir. - Es-tu vent ou nuage ? - Je suis moi. - Es-tu vent ou nuage ? - Vent. - Es-tu ombre ou lumière ? - Je suis moi. - Es-tu ombre ou lumière ? - Les deux. - Que devient une lame qui se brise ? - Une poussière d'étoile. - Que fais-tu devant une rivière que tu ne peux pas traverser ? - Je le traverse. - Que devient une étoile qui meurt ? - Un rêve qui vit. - Offre moi un mot. - Silence. - Un autre. - Harmonie. - Un dernier. - Fluidité. - L'ours et le chien se disputent un territoire, qui a raison ? - Le chat qui les observe. - Marie tes trois mots. - Marchombre.
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Pierre Bottero (Ellana (Le Pacte des MarchOmbres, #1))
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Les deux coudes sur la table, j'enfouis mon visage dans mes paumes. Au fond de ces ténèbres, je pensai à la mer sous la pluie. Il pleuvait sans bruit sur le vaste océan à l'insu du monde entier. Les gouttes frappaient la surface des eaux en silence, et même les poissons n'en avaient pas conscience.
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Haruki Murakami (South of the Border, West of the Sun)
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Le soleil, plus bas, semblait saigner; et une large traînée lumineuse, une route éblouissante courait sur l'eau depuis la limite de l'Océan jusqu'au sillage de la barque. Les derniers souffles de vent tombèrent; toute ride s'aplanit; et la voile immobile était rouge. Une accalmie illimitée semblait engourdir l'espace, faire le silence autour de cette rencontre d'éléments : tandis que, cambrant sous le ciel son ventre luisant et liquide, la mer, fiancée monstrueuse, attendait l'amant de feu qui descendait vers elle. Il précipitait sa chute, empourpré comme par le désir de leur embrassement. Il la joignit; et, peu à peu, elle le dévora. Alors de l'horizon une fraîcheur accourut; un frisson plissa le sein mouvant de l'eau comme si l'astre englouti eût jeté sur le monde un soupir d'apaisement.
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Guy de Maupassant (Une vie)
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Qui vous le dit, qu’elle (la vie) ne vous attend pas ? Certes, elle continue, mais elle ne vous oblige pas à suivre le rythme. Vous pouvez bien vous mettre un peu entre parenthèses pour vivre ce deuil… accordez-vous le temps. *** Parce que ҫa me fait plaisir. Parce que je sais aussi que l’entourage peut se montrer très discret dans pareille situation, et que de se changer les idées de temps en temps fait du bien. Parce que je sais que vous aimez la montagne et que vous n’iriez pas toute seule. *** Oui. Si vous perdez une jambe, ҫa se voit, les gens sont conciliants. Et encore, pas tous. Mais quand c’est un morceau de votre cœur qui est arraché, ҫa ne se voit pas de l’extérieur, et c’est au moins aussi douloureux… Ce n’est pas de la faute des gens. Ils ne se fient qu’aux apparences. Il faut gratter pour voir ce qu’il y a au fond. Si vous jetez une grosse pierre dans une mare, elle va faire des remous à la surface. Des gros remous d'abord, qui vont gifler les rives, et puis des remous plus petits, qui vont finir par disparaître. Peu à peu, la surface redevient lisse et paisible. Mais la grosse pierre est quand même au fond. La grosse pierre est quand même au fond. *** La vie s’apparente à la mer. Il y a les bruit des vagues, quand elles s’abattent sur la plage, et puis le silence d’après, quand elles se retirent. Deux mouvement qui se croissent et s’entrecoupent sans discontinuer. L’un est rapide, violent, l’autre est doux et lent. Vous aimeriez vous retirer, dans le même silence des vagues, partir discrètement, vous faire oublier de la vie. Mais d’autres vague arrivent et arriveront encore et toujours. Parce que c’est ҫa la vie… C’est le mouvement, c’est le rythme, le fracas parfois, durant la tempête, et le doux clapotis quand tout est calme. Mais le clapotis quand même Un bord de mer n'est jamais silencieux, jamais. La vie non plus, ni la vôtre, ni la mienne. Il y a les grains de sables exposés aux remous et ceux protégés en haut de la plage. Lesquels envier? Ce n'est pas avec le sable d'en haut, sec et lisse, que l'on construit les châteaux de sable, c'est avec celui qui fraye avec les vagues car ses particules sont coalescentes. Vous arriverez à reconstruire votre château, vous le construirez avec des grains qui vous ressemblent, qui ont aussi connu les déferlantes de la vie, parce qu'avec eux, le ciment est solide.. *** « Tu ne sais jamais à quel point tu es fort jusqu’au jour où être fort reste la seule option. » C’est Bob Marley qui a dit ҫa. *** Manon ne referme pas violemment la carte du restaurant. Elle n’éprouve pas le besoin qu’il lui lise le menu pour qu’elle ne voie pas le prix, et elle trouvera égal que chaque bouchée vaille cinq euros. Manon profite de la vie. Elle accepte l’invitation avec simplicité. Elle défend la place des femmes sans être une féministe acharnée et cela ne lui viendrait même pas à l’idée de payer sa part. D’abord, parce qu’elle sait que Paul s’en offusquerait, ensuite, parce qu’elle aime ces petites marques de galanterie, qu’elle regrette de voir disparaître avec l’évolution d’une société en pertes de repères.
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Agnès Ledig (Juste avant le bonheur)
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Devant eux, la nuit était sans limites. Rieux, qui sentait sous ses doigts le visage grêlé des rochers, était plein d'un étrange bonheur. Tourné vers Tarrou, il devina, sur le visage calme et grave de son ami, ce même bonheur qui n'oubliait rien, pas même l'assassinat. Ils se déshabillèrent. Rieux plongea le premier. Froides d'abord, les eaux lui parurent tièdes quand il remonta. Au bout de quelques brasses, il savait que la mer, ce soir-là, était tiède, de la tiédeur des mers d'automne qui reprennent à la terre la chaleur emmagasinée pendant de longs mois. Il nageait régulièrement. Le battement de ses pieds laissait derrière lui un bouillonnement d'écume, l'eau fuyait le long de ses bras pour se coller à ses jambes. Un lourd clapotement lui apprit que Tarrou avait plongé. Rieux se mit sur le dos et se tint immobile, face au ciel renversé, plein de lune et d'étoiles. Il respira longuement. Puis il perçut de plus en plus distinctement un bruit d'eau battue, étrangement clair dans le silence et la solitude de la nuit. Tarrou se rapprochait, on entendit bientôt sa respiration. Rieux se retourna, se mit au niveau de son ami, et nagea dans le même rythme. Tarrou avançait avec plus de puissance que lui et il dut précipiter son allure. Pendant quelques minutes, ils avancèrent avec la même cadence et la même vigueur solitaires, loin du monde, libérés enfin de la ville et de la peste. Rieux s'arrêta le premier et ils revinrent lentement, sauf à un moment où ils entrèrent dans un courant glacé. Sans rien dire, ils précipitèrent tous deux leur mouvement, fouettés par cette surprise de la mer. Habillés de nouveau, ils repartirent sans avoir prononcé un mot. Mais ils avaient le même cœur et le souvenir de cette nuit leur était doux. Quand ils aperçurent de loin la sentinelle de la peste, Rieux savait que Tarrou se disait, comme lui, que la maladie venait de les oublier, que cela était bien, et qu'il fallait maintenant recommencer.
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Albert Camus (The Plague)
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« Je gardais le silence ou grognais n’importe quoi ; – les mots ne me sortaient plus. Forcément, mon gosier n’était plus apte à former des sons mais exclusivement des pierres. Elles me harcelaient toutes cependant, comme elles harcelaient les autres hommes, ne sachant pas à quoi elles s’exposaient : j’étais prêt à vomir un torrent de pierres. »
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Mohammed Dib (Qui se souvient de la mer (Minos t. 52) (French Edition))
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Liberté Sur mes cahiers d'écolier Sur mon pupitre et les arbres Sur le sable de neige J'écris ton nom Sur toutes les pages lues Sur toutes les pages blanches Pierre sang papier ou cendre J'écris ton nom Sur les images dorées Sur les armes des guerriers Sur la couronne des rois J'écris ton nom Sur la jungle et le désert Sur les nids sur les genêts Sur l'écho de mon enfance J'écris ton nom Sur les merveilles des nuits Sur le pain blanc des journées Sur les saisons fiancées J'écris ton nom Sur tous mes chiffons d'azur Sur l'étang soleil moisi Sur le lac lune vivante J'écris ton nom Sur les champs sur l'horizon Sur les ailes des oiseaux Et sur le moulin des ombres J'écris ton nom Sur chaque bouffées d'aurore Sur la mer sur les bateaux Sur la montagne démente J'écris ton nom Sur la mousse des nuages Sur les sueurs de l'orage Sur la pluie épaisse et fade J'écris ton nom Sur les formes scintillantes Sur les cloches des couleurs Sur la vérité physique J'écris ton nom Sur les sentiers éveillés Sur les routes déployées Sur les places qui débordent J'écris ton nom Sur la lampe qui s'allume Sur la lampe qui s'éteint Sur mes raisons réunies J'écris ton nom Sur le fruit coupé en deux Du miroir et de ma chambre Sur mon lit coquille vide J'écris ton nom Sur mon chien gourmand et tendre Sur ses oreilles dressées Sur sa patte maladroite J'écris ton nom Sur le tremplin de ma porte Sur les objets familiers Sur le flot du feu béni J'écris ton nom Sur toute chair accordée Sur le front de mes amis Sur chaque main qui se tend J'écris ton nom Sur la vitre des surprises Sur les lèvres attendries Bien au-dessus du silence J'écris ton nom Sur mes refuges détruits Sur mes phares écroulés Sur les murs de mon ennui J'écris ton nom Sur l'absence sans désir Sur la solitude nue Sur les marches de la mort J'écris ton nom Sur la santé revenue Sur le risque disparu Sur l'espoir sans souvenir J'écris ton nom Et par le pouvoir d'un mot Je recommence ma vie Je suis né pour te connaître Pour te nommer Liberté
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Paul Éluard
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Bientôt, le soir tombe sur le joli port de Mytilène. Tandis que la jeunesse grecque envahit bruyamment les cafés du front de mer, des dizaines de familles afghanes, syriennes ou africaines s’agglutinent de nouveau autour de la capitainerie pour passer la nuit dans un silence feutré. Une étrange cohabitation qui se répète de jour en jour et laisse le goût amer d’une vie à deux vitesses.
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Anonymous
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Le premier bonheur du jour C'est un ruban de soleil Qui s'enroule sur ta main Et caresse mon épaule C'est le souffle de la mer Et la plage qui attend C'est l'oiseau qui a chanté Sur la branche du figuier Le premier chagrin du jour C'est la porte qui se ferme La voiture qui s'en va Le silence qui s'installe Mais bien vite tu reviens Et ma vie reprend son cours Le dernier bonheur du jour C'est la lampe qui s'éteint.
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Jean Gaston Renard et Frank Gerald
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Ainsi, ces docteurs en vert occupent nos jours et au gré des ravissements et des stupeurs se dresse, inévitable, latente, la question de l'extrémité. Jusqu'où faudra-t-il aller ? Un jour, c'est certain, le fleuve s'arrêtera, aucun d'eux n'est infini. Il aura assez remué la terre comme ça. Le capitaine Ubac et son équipage arriveront à la mer, souhaitons que la navigation soit calme, les embouchures sont parfois chaotiques. Le radeau découvrira devant lui cette immensité plus grande que nous tous réunis, aux surfaces lumineuses mais immensément sombres et il sera alors le temps que chacun s'interroge sur l'opportunité de poursuivre. Entre amour et indécence, les hommes pour eux déjà s'interrogent, mais pour le chien c'est d'autant plus là, vite, imparable, que l'on fait dire ce que l'ont veut aux volontés dernières de la bête et à sa propre définition de l'acceptable, le silence égare autant qu'il vient en aide.
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Cédric Sapin-Defour (Son odeur après la pluie)
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Cotnar* de Ilarie Voronca La lune, quel fer à repasser les nuages, la lingerie des mers, ton front comme un saut parmi les herbes hautes, quand la saison est servie en taste-vin de Cotnar*, et les eaux se découvrent comme les vieilles armes. Tu veux t’attarder comme une charrue dans les champs heure mate dans les gares, heure des adieux et des retours, la forêt se brise dans la clameur, dans l’airain et le ciel change comme les disques de gramophone. Le silence pousse avec les herbes sauvages dans la pensée voix captive parfois dans les charmilles se dépenser dans le paysage comme un biceps détendu ton sourire dans les veines circule ainsi qu’un traîneau. Que tu t’empares de moi comme un haïdouk des marais que l’élixir bouillonne dans l’étoile bouleverse mon corps contrebandier pensée transie non tributaire transgresse mon cœur comme une frontière. (Integral, N°10, janvier 1927, traduit par Dan Ion Nasta) *Orthographe actuelle plutôt Cotnari
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Ilarie Voronca
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L’autre court ! Il a peur et il le dit. Il n’a pas sa maîtrise, il est dans la folie ! Nous, nous sommes devenus sages. Nous sommes administrés. Mais dans le silence des bureaux, nous écoutons un long cri contenu qui est celui des cœurs séparés et qui nous parle de la mer sous le soleil de midi, de l’odeur des roseaux dans le soir, des bras frais de nos femmes. Nos faces sont scellées, nos comptés, nos heures ordonnées, mais notre cœur refuse le silence. Il refuse les listes et les matricules, les murs qui n’en finissent pas, les barreaux aux fenêtres, les petits matins hérissés de fusils. Il refuse comme celui-ci qui court pour atteindre une maison, fuyant ce décor d’ombres et de chiffres, pour retrouver enfin un refuge. Mais le seul refuge est la mer dont ces murs nous séparent. Que le vent se lève et nous pourrons enfin respirer…
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Albert Camus (L'état de siège)