Jeter Quotes

We've searched our database for all the quotes and captions related to Jeter. Here they are! All 100 of them:

If you meet a woman of whatever complexion who sails her life with strength and grace and assurance, talk to her! And what you will find is that there has been a suffering, that at some time she has left herself for hanging dead.
Sena Jeter Naslund (Ahab's Wife, or The Star-Gazer)
Great minds may have cold hearts. Form but no color. It is an incompleteness. And so they are afraid of any woman who both thinks and feels deeply.
Sena Jeter Naslund (Ahab's Wife, or The Star-Gazer)
Where we choose to be, where we choose to be--we have the power to determine that in our lives. We cannot reel time backward or forward, but we can take ourselves to the place that defines our being.
Sena Jeter Naslund (Ahab's Wife, or The Star-Gazer)
She seemed imprisoned in her sadness.
Sena Jeter Naslund (Four Spirits)
Jeter de l'huile sur le feu.
Rebecca Rosenberg (Madame Pommery, Creator of Brut Champagne)
Every body has a tickle spot, somtimes you just have to find it.
Derek Jeter
Jeter de l’huile sur le feu Adding insult to injury As Reynard Wolfe supervises the inventory that determines the company’s fate, I shuffle through correspondence in Louis’s rolltop desk. Louise plays with my chatelaine tools on the Aubusson rug at my feet. She unreels the measuring tape, draws with the pencil, and winds the timepiece. My husband’s gift is useful after all. As
Rebecca Rosenberg (Madame Pommery, Creator of Brut Champagne)
la possibilité de jeter le masque en toutes choses est l'un des rares avantages que je trouve à vieillir
Marguerite Yourcenar (Memoirs of Hadrian)
If you don’t believe in yourself, why should anyone else believe in you? We can be our own best friends or our own worst enemies. I have always vowed to be my own best friend by exhibiting a positive attitude.
Derek Jeter (The Life You Imagine: Life Lessons for Achieving Your Dreams)
Yankee Stadium is my favorite stadium; I'm not going to lie to you. There's a certain feel you get in Yankee Stadium.
Derek Jeter
That's the way it is in life. You let go of what is beautiful and unique. You pursue something new and don't even know that the wind of your own running is a thief.
Sena Jeter Naslund (Ahab's Wife : Or the Star Gazer)
Where there is a lack of other connections, of meaningful moments, in our lives, music can often full the gap.
Sena Jeter Naslund (Abundance)
Chaque jour et partout dans le monde il y a des hommes en cercle autour d’une femme, prêts à lui jeter la pierre.
Annie Ernaux (Mémoire de fille)
I'm sorry to burden you,' she said. She felt like a crybaby. 'What can we do with our stories,' he said, 'but tell them?
Sena Jeter Naslund (Four Spirits)
Avec l'amour maternel, la vie vous fait, à l'aube, une promesse qu'elle ne tient jamais. Chaque fois qu'une femme vous prend dans ses bras et vous serre sur son coeur, ce ne sont plus que des condoléances. On revient toujours gueuler sur la tombe de sa mère comme un chien abandonné. Jamais plus, jamais plus, jamais plus. Des bras adorables se referment autour de votre cou et des lèvres très douces vous parlent d'amour, mais vous êtes au courant. Vous êtes passé à la source très tôt et vous avez tout bu. Lorsque la soif vous reprend, vous avez beau vous jeter de tous côtés, il n'y a plus de puits, il n'y a que des mirages. Vous avez fait, dès la première lueur de l'aube, une étude très serrée de l'amour et vous avez sur vous de la documentation. Je ne dis pas qu'il faille empêcher les mères d'aimer leurs petits. Je dis simplement qu'il vaut mieux que les mères aient encore quelqu'un d'autre à aimer. Si ma mère avait eu un amant, je n'aurais pas passé ma vie à mourir de soif auprès de chaque fontaine. Malheureusement pour moi, je me connais en vrais diamants.
Romain Gary (Promise at Dawn)
Il faut exiger de chacun ce que chacun peut donner, reprit le roi. L’autorité repose d’abord sur la raison. Si tu ordonnes à ton peuple d’aller se jeter à la mer, il fera la révolution. J’ai le droit d’exiger l’obéissance parce que mes ordres sont raisonnables.
Antoine de Saint-Exupéry (Le Petit Prince)
Is it not the case that many a life journey starts out in the opposite direction to its destiny?
Sena Jeter Naslund (Ahab's Wife, or The Star-Gazer)
Pardon me, dear human self, capable of the most heinous degradation, capable of soaring.
Sena Jeter Naslund (Ahab's Wife, or The Star-Gazer)
Personne ne pouvait tirer un trait sur son passé sans avoir envie de jeter un ultime coup d’œil en arrière.
Pierre Bottero (L'île du destin (La Quête d'Ewilan, #3))
Penser à toi, c'est comme jeter des flocons dans un feu. Il est une certaine forme de bonheur qui me fait peur à peu près pour toujours.
Mathias Malzieu (Le plus petit baiser jamais recensé)
I’ve even taught them a bit of French.” Chase read aloud from the board. “‘Donnez-nous le butin, ou nous vous ferons jeter par-dessus bord.’ What does that mean?” She hedged. “Hand over the booty, or you’ll walk the plank.
Tessa Dare (The Governess Game (Girl Meets Duke, #2))
Surround yourself with good people. People who are going to be honest with you and look out for your best interests.
Derek Jeter
Je pense, lui dis-je, que nous voilà, tous tant que nous sommes, à manger et à boire pour conserver notre précieuse existence et qu’il n’y a rien, rien, aucune raison d’exister… L’autodidacte répondit que la vie a un sens si on veut bien lui en donner un. Il faut d’abord agir, se jeter dans une entreprise. Il y a un but, Monsieur, il y a un but… il y a les hommes.
Jean-Paul Sartre (Nausea)
Mortality is a cause for humility, she said to me. None of us knows when he might be taken, as your blessed father was taken. Death, like birth, comes to us all, regardless of rank or station in life.
Sena Jeter Naslund (Abundance)
If you remembered somebody was as real as yourself, how could you kill anybody?
Sena Jeter Naslund (Four Spirits)
Her eyes were as green as the sea, and forever I forgave the sea for not appearing blue.
Sena Jeter Naslund (Ahab's Wife, or The Star-Gazer)
C’est une folie de haïr toutes les roses parce que une épine vous a piqué, d’abandonner tous les rêves parce que l’un d’entre eux ne s’est pas réalisé, de renoncer à toutes les tentatives parce qu’on a échoué… C‘est une folie de condamner toutes les amitiés parce qu’une d’elles vous a trahi, de ne croire plus en l’amour juste parce qu’un d’entre eux a été infidèle, de jeter toutes les chances d’être heureux juste parce que quelque chose n’est pas allé dans la bonne direction. Il y aura toujours une autre occasion, un autre ami, un autre amour, une force nouvelle. Pour chaque fin il y a toujours un nouveau départ.
Antoine de Saint-Exupéry
Affronter Edwin Til'Illan, un sabre à la main, revient à se jeter nu entre les griffes d'un tigre des prairies affamé. C'est ce que prétendent de nombreux spécialistes sans savoir de quoi ils parlent. On peut vaincre un tigre affamé !
Pierre Bottero (Les Frontières de glace (La Quête d'Ewilan, #2))
What is humor?' one of their professors had posed, and he had answered, ''nondangerous, unexpectedly inappropriate juxtaposition.
Sena Jeter Naslund (Four Spirits)
Where there is a lack of other connections, of meaningful moments, in our lives, music can often fill the gap.
Sena Jeter Naslund (Abundance)
There are two things without limit – the stupidity of Man and the mercy of God.
K.W. Jeter (Infernal Devices (Infernal Devices, #1))
Y-a-t-il rien de plus sot que de vouloir porter continuellement un fardeau qu'on veut toujours jeter par terre?
Voltaire (Candide)
A Mademoiselle Oui, femmes, quoi qu'on puisse dire, Vous avez le fatal pouvoir De nous jeter par un sourire Dans l'ivresse ou le désespoir. Oui, deux mots, le silence même, Un regard distrait ou moqueur, Peuvent donner à qui vous aime Un coup de poignard dans le coeur. Oui, votre orgueil doit être immense, Car, grâce à notre lâcheté, Rien n'égale votre puissance, Sinon votre fragilité. Mais toute puissance sur terre Meurt quand l'abus en est trop grand, Et qui sait souffrir et se taire S'éloigne de vous en pleurant. Quel que soit le mal qu'il endure, Son triste rôle est le plus beau. J'aime encore mieux notre torture Que votre métier de bourreau.
Alfred de Musset
Le temps perdu est comme le pain oublié sur la table, le pain sec. On peut le donner aux moineaux. On peut aussi le jeter. On peut encore le manger, comme dans l'enfance le pain perdu : trempé dans du lait pour l'adoucir, recouvrir de jaune d’œuf et de sucre, et cuit dans une poêle. Il n'est pas perdu, le pain perdu, puisqu'on le mange. Il n'est pas perdu le temps perdu, puisqu'on y touche à la fin des temps et qu'on y mange à sa mort, à chaque seconde, à chaque bouchée. (p90)
Christian Bobin (La part manquante)
Time is something of an enemy" she opined, "for us mortals. And yet I love it" - she fluttered her fingers in the air - "I love this moment, and it's a child of time.
Sena Jeter Naslund (Ahab's Wife, or The Star-Gazer)
Je voulus cent fois me tuer, mais j'aimais encore la vie. Cette faiblesse ridicule est peut-être un de nos penchants les plus funestes : car y a-t-il rien de plus sot que de vouloir porter continuellement un fardeau qu'on veut toujours jeter par terre ? D'avoir son être en horreur, et de tenir à son être ? Enfin de caresser le serpent qui nous dévore, jusqu'à ce qu'il nous ait mangé le cœur ?
Voltaire (Candide)
That's what you get,' he said, nodding towards a group of the men engaged in some close-order military drill, 'when you give people Bibles and guns. You should give 'em either one or the other, but not both. It just messes up their brains.
K.W. Jeter
That night, though I was weary with the day, I took to the roof again.... My fingertips rested lightly on the wooden rail. I could not know if stars were equal to each other, but if they were, then the dim ones must be far and farther away, and toward those reaches I hurled my soul.
Sena Jeter Naslund (Ahab's Wife, or The Star-Gazer)
A qui écris-tu? -A toi. En fait, je ne t'écris pas vraiment, j'écris ce que j'ai envie de faire avec toi... Il y avait des feuilles partout. Autour d'elle, à ses pieds, sur le lit. J'en ai pris une au hasard: "...Pique-niquer, faire la sieste au bord d'une rivière, manger des pêches, des crevettes, des croissants, du riz gluant, nager, danser, m'acheter des chaussures, de la lingerie, du parfum, lire le journal, lécher les vitrines, prendre le métro, surveiller l'heure, te pousser quand tu prends toute la place, étendre le linge, aller à l'Opéra, faire des barbecues, râler parce que tu as oublié le charbon, me laver les dents en même temps que toi, t'acheter des caleçons, tondre la pelouse, lire le journal par-dessus ton épaule, t'empêcher de manger trop de cacahuètes, visiter les caves de la Loire, et celles de la Hunter Valley, faire l'idiote, jacasser, cueillir des mûres, cuisiner, jardiner, te réveiller encore parce que tu ronfles, aller au zoo, aux puces, à Paris, à Londres, te chanter des chansons, arrêter de fumer, te demander de me couper les ongles, acheter de la vaisselle, des bêtises, des choses qui ne servent à rien, manger des glaces, regarder les gens, te battre aux échecs, écouter du jazz, du reggae, danser le mambo et le cha-cha-cha, m'ennuyer, faire des caprices, bouder, rire, t'entortiller autour de mon petit doigt, chercher une maison avec vue sur les vaches, remplir d'indécents Caddie, repeindre un plafond, coudre des rideaux, rester des heures à table à discuter avec des gens intéressants, te tenir par la barbichette, te couper les cheveux, enlever les mauvaises herbes, laver la voiture, voir la mer, t'appeler encore, te dire des mots crus, apprendre à tricoter, te tricoter une écharpe, défaire cette horreur, recueillir des chats, des chiens, des perroquets, des éléphants, louer des bicyclettes, ne pas s'en servir, rester dans un hamac, boire des margaritas à l'ombre, tricher, apprendre à me servir d'un fer à repasser, jeter le fer à repasser par la fenêtre, chanter sous la pluie, fuire les touristes, m'enivrer, te dire toute la vérité, me souvenir que toute vérité n'est pas bonne à dire, t'écouter, te donner la main, récupérer mon fer à repasser, écouter les paroles des chansons, mettre le réveil, oublier nos valises, m'arrêter de courir, descendre les poubelles, te demander si tu m'aimes toujours, discuter avec la voisine, te raconter mon enfance, faire des mouillettes, des étiquettes pour les pots de confiture..." Et ça continuais comme ça pendant des pages et des pages...
Anna Gavalda (Someone I Loved (Je l'aimais))
Tut, tut. We can't let mere sentiment intrude. This is Science.
K.W. Jeter (Infernal Devices (Infernal Devices, #1))
Ahab was neither my first husband nor my last
Sena Jeter Naslund (Ahab's Wife, or The Star-Gazer)
Marty Kaufman,
Derek Jeter (Hit & Miss (The Contract, #2))
Derek Jeter
Derek Jeter (Hit & Miss (The Contract, #2))
Of our pasts we seemed to know all we needed to know. Nothing was concealed, and though nothing was overtly revealed, all was known. In guilt and in forgiveness we counted ourselves equals, and always had. The sun himself envied us.
Sena Jeter Naslund (Ahab's Wife, or The Star-Gazer)
And if I were to open you up - would you see anything less remarkable? Less intricately dazzling, in its squelching, spongy way? Lungs and heart and spleen, and all the rest - ticking away, as it were? Yet you walk down the boulevard, and pass any number of such wonderful devices, all ticking away as they walk, and think it no great marvel.
K.W. Jeter (Infernal Devices (Infernal Devices, #1))
J'aurais dû traverser l'existence avec ce privilège que donne la beauté, de pouvoir prendre les hommes et les jeter. Au lieu de quoi c'étaient eux qui m'abandonnaient ou mouraient. Ou bien se mariaient.
Ian McEwan (Sweet Tooth)
What is the future going to be like, then?' 'Hey, it's gonna be a gas,' Scape assured me. 'If you're into machines and stuff - like I am - you'd go for it. People are gonna have all kinds of shit. Do whatever they want with it. That's why it didn't faze me when ol' Bendray first told me about wanting to blow up the world. Hey - in the Future, everybody will want to!
K.W. Jeter (Infernal Devices (Infernal Devices, #1))
Is beauty enhanced or adulterated by utility?
Sena Jeter Naslund (Ahab's Wife, or The Star-Gazer)
Life's nothing but the beating you take before you die. And I've died so many times already. Killed and lost so much. The remains.
K.W. Jeter (Dr. Adder)
Age, like wealth is but a mental abstraction, my boy"~ Herr Doktor Pavel
K.W. Jeter (Clockwork Fairy Tales: A Collection of Steampunk Fables)
If you are connected you're fucked.
K.W. Jeter
What can we do with our stories,' he said, 'but tell them?
Sena Jeter Naslund (Four Spirits)
You are my Easter.
Sena Jeter Naslund (Ahab's Wife, or The Star-Gazer)
I had always thought myself to be a man of moderate passions indistinguishable in that respect from most Englishmen born to our logical and mannered times.
K.W. Jeter (Morlock Night)
wreck but Trot Nixon’s fair ball nestled in his glove.
The New York Times (Derek Jeter: Excellence and Elegance (The New York Times Collection))
Et la jeune fille s’était dressée comme pour aller à son tour se tuer, se jeter à son tour dans la mer et après elle avait pleuré parce qu’elle avait pensé à cet homme de Cholen et elle n’avait pas été sûre tout à coup de ne pas l’avoir aimé d’un amour qu’elle n’avait pas vu parce qu’il s’était perdu dans l’histoire comme l’eau dans le sable et qu’elle le retrouvait seulement maintenant à cet instant de la musique jetée à travers la mer. Comme plus tard l’éternité du petit frère à travers la mort
Marguerite Duras (The Lover)
Indoors, the evening gets you’d say festive, with Maxine riding Horst for the better part of an hour, not that it’s anybody’s business of course, and coming a number of times, at last fiercely in sync with Horst, not long after which, owing to some extrasensory cue from the television, whose mute feature has been engaged, they surface from their post-orgy daze in time to witness Derek Jeter’s clutch tenth-inning homer and another trademark Yankee win. “Yes!” Horst beginning to scream in delighted disbelief. “And it better be Keanu Reeves in the biopic!
Thomas Pynchon (Bleeding Edge)
Do you think yourself a string too short to save? Do you think that you are lank and straight, a linear bit with no connection fore or aft? Fear not your insignificance. Nature has a drawer for you. Yes, nature garners all the string too short to save, and mice visit that drawer. Here’s nesting material! Yes, you will be interwoven, be it now or later.
Sena Jeter Naslund (Ahab's Wife, or The Star-Gazer)
Over the vistas broke a cold gray light, such as seen in those false dawns that are neither night nor true morning, when the world and all its contents seem but shapes of mist, formed in vain hope and desire... If you awake from troubled sleep at such a time, you can only sit by the window and think of those that have been lost to you, those that followed your parents into those cold and heartless regions below the grass, silent and dark. Eventually, morning comes and the world resumes its solidity, but another tiny thread of ice has been stitched into your heart forever.
K.W. Jeter (Morlock Night)
La seule chose qu'on écrit pour soi, c'est la liste des courses. Elle sert à vous rappeler ce que vous devez acheter, et une fois vos achats accomplis, vous pouvez la jeter car elle ne sert plus à personne. Tout ce que vous écrivez d'autre, vous l'écrivez pour dire quelque chose à quelqu'un.
Umberto Eco (On Literature)
sometimes when we look forward to an event with great and happy anticipation, the event itself may disappoint or be in import so different from what we have expected that we can say the anticipated event did not occur at all but some other experience.
Sena Jeter Naslund
He turned away from me, the better to hide the exclamation of annoyance which he muttered under his breath; I caught only what seemed to be the syllable cog (perhaps a reference to my mechanical trade) and the word succour (a prayer for divine assistance?).
K.W. Jeter (Infernal Devices (Infernal Devices, #1))
I turned from my window. Suddenly it seemed odd for my neighbors on both sides to have visitors while I had none. For the first time, I felt lonely at 'Sconset. "Let's cook," Frannie said energetically. "We will smell so good that they'll all come running." She picked up a bowl, filled it with apples from the barrel, and immediately began to cut them up. I put water to boil, got out cinnamon, cloves, nutmeg, lard, flour, sugar, salt, saleratus, vinegar, and all the other things for apple pies. We both laughed happily. How easy it is, we thought, to make a decision, to implement a remedy, to act.
Sena Jeter Naslund (Ahab's Wife, or The Star-Gazer)
les chiens montent la garde au cas où des sirènes sortiraient du trou pour se jeter sur moi. Je suis empereur d'une berge, seigneur de mes chiots, roi des Cèdres du Nord, protecteur des mésanges, allié des lynx et frère des ours. Je suis surtout un peu gris parce que après deux heures d'abattage de bois, je viens de m'envoyer un fond de vodka.
Sylvain Tesson (L'Axe du loup)
On devrait vider nos cœurs comme on vide un grenier. Jeter les vieilles querelles qui l’encombrent, les tristesses qui prennent trop de place. On devrait teindre nos cœurs avec des couleurs vives, quand les années les ont rendus trop ternes. Et faire du rangement pour laisser de la place à tous les autres cœurs qu’on va croiser sur notre route.
Ondine Khayat (Le Pays Sans Adultes)
Honesty, like any inclination, can become a ruling passion, a monomania almost.
Sena Jeter Naslund (Ahab's Wife, or The Star-Gazer)
Americans are artisans in freedom.
Derrick G. Jeter
Creff, my factotum, interrupted the breakfast he had brought me only a few minutes earlier and announced that a crazed Ethiope was at the door, presumably to buy a watch.
K.W. Jeter (Infernal Devices (Infernal Devices, #1))
It's one thing to face great odds, but even the smallest struggle, if undertaken without hope, looms and swells with the fatal poisons of despair.
K.W. Jeter (Morlock Night)
Adventures, I reflected, are all very fine but a certain amount of civilised comfort forms the true kernel of our desires.
K.W. Jeter (Morlock Night)
Debería tener la capacidad de ser feliz conmigo misma, de estar satisfecha con lo que soy. No como reina, sino con lo que soy.
Sena Jeter Naslund (Abundance)
« Exister, c’est oser se jeter dans le monde. »
Simone de Beauvoir
Like pretty much every cat I’ve ever met, Jeter swings back and forth between loving me and trying to murder me, so I never know exactly what I’m getting.
Matthew Norman (We're All Damaged)
Jeter’s work ethic, kneaded into the dough and manifesting itself in the leavening of his metric loaf, has already nourished the dossier with which his contracts are negotiated.
Lonnie Wheeler (Intangiball: The Subtle Things That Win Baseball Games)
Peut-être d'ailleurs aime-t-il entendre cette voix parce que précisément il ne peut comprendre les mots qu'elle prononce, et qu'ainsi il est sûr qu'ils ne le blesseront pas, qu'ils ne lui diront pas ce qu'il ne veut pas entendre, qu'ils ne poseront pas de questions douloureuses, qu'ils ne viendront pas dans le passé pour l'exhumer avec violence et le jeter à ses pieds comme une dépouille sanglante.
Philippe Claudel
the unwashed and unworthy Red Sox finished off a sweep of the Cardinals and won their first World Series title since 1918. Edgar Renteria made the final St. Louis out, and he was wearing Ruth’s number, 3, when he did.
Ian O'Connor (The Captain: The Journey of Derek Jeter)
I feel only sorrow that I have failed to please. Sorrow-and not resentment-for my mother says that resentment is the most readily visible of all the sinful emotions, but sorrow can enhance one's sweetness and appeal. Resentment, the empress says, is like a snake that nests in the bosom, and it can turn and strike her who harbors it.
Sena Jeter Naslund (Abundance)
How the excitement comes upon me to tell it all! In the quest of writing, the heart can speed up with anticipation--as it does, indeed, during the chase itself of whales. I can swear it, having done both, and I will tell YOU though other writers may not. My heart is beating fast; I am in pursuit; I want my victory--that you should see and hear and above all feel the reality behind these words. For they are but a mask. Not the mask that conceals, not a mask that I would have you strike through as mere appearance, or, worse, deceitful appearance. Words need not be that kind of mask, but a mask such as the ancient Greek actors wore, a mask that expresses rather than conceals the inner drama. (But do you know me? Una? You have shipped long with me in the boat that is this book. Let me assure you and tell you that I know you, even something of your pain and joy, for you are much like me. The contract of writing and reading requires that we know each other. Did you know that I try on your mask from time to time? I become a reader, too, reading over what I have just written. If I am your shipbuilder and captain, from time to time I am also your comrade. Feel me now, standing beside you, just behind your shoulder?)
Sena Jeter Naslund
Placée plus près du plafond que ne le sont d'habitude les simples mortels, Tonia sombrait dans la brume des souffrances qu'elle avait traversées, elle paraissait nimbée d'épuisement. Elle s'élevait au milieu de la salle comme, au milieu d'une baie, un navire qui viendrait de jeter l'ancre et se serait vidé de son chargement d'âmes nouvelles, amenées on ne sait d'où sur le continent de la vie à travers l'océan de la mort. Elle venait seulement de débarquer l'une de ces âmes, et maintenant elle était en rade et se reposait, de toute la vacuité de ses flancs allégés. Ses agrès et sa carène abîmés et surmenés se reposaient en même temps qu'elle, ainsi que son oubli, le souvenir effacé de l'endroit d'où elle venait, de sa traversée et de son arrivée à bon port. Et comme personne ne connaissait la géographie du pays sous le pavillon duquel elle était amarrée, on ne savait dans quelle langue lui adresser la parole.
Boris Pasternak (Doctor Zhivago)
Once, while living in New York City in the early 2000s, I was asked to leave a sports bar because the Yankees were playing my hometown Red Sox on TV and I lost my cool at a guy who was loudly dissing them. I yelled, “Derek Jeter is baseball’s Hitler!
Mindy Kaling (Why Not Me?)
the Yankees were playing my hometown Red Sox on TV and I lost my cool at a guy who was loudly dissing them. I yelled, “Derek Jeter is baseball’s Hitler!” This was in New York City. In a room full of Jewish sports fans. I don’t even really like baseball that much! I have problems.
Mindy Kaling (Why Not Me?)
Phoebe asked me, "Tell me, what do you think of the afterlife?" I was a bit nonplussed. I had no idea what she thought, but I knew that the question must be of greater interest to someone of her age than to me. But our conversation had been completely honest, and before I could speak, honesty and tact had joined hands in my answer. "I have no faith at all," I said, "but sometimes I have hope." I rather think," she replied, "that total annihilation is the most comfortable position." I was shaken. The horse clopped on. The children laughed behind us. When I die," she said, "I don't expect to see any of my loved ones again. I'll just become a part of all this." She waved her hand at the surrounding countryside. "That's all right with me.
Sena Jeter Naslund (Ahab's Wife, or The Star-Gazer)
She sat still, I thought, and yet she traveled. And when one stitches, the mind travels, not the way men do, with ax and oxen through the wilderness, but surely our traveling counted too, as motion. And I thought of the patience of the stitches. Writing a book, I thought, which men often do, but women only rarely, has the posture of sewing. One hand leads, and the other hand helps. And books, like quilts, are made, one word at a time, one stitch at a time.
Sena Jeter Naslund (Ahab's Wife, or The Star-Gazer)
I believe it " announced Tafe complacently. "That my dear " said Ambrose "is because you grew up in a rough and violent world here just managing to live from day to day is easily considered a miracle. You are able to accept the truth no matter how astonishing its guise. Whereas our friend Hocker here is steeped in the overweening rationalism of his time and could mentally dismiss a mastodon in front of him if it happened to be wearing the wrong school tie.
K.W. Jeter (Morlock Night)
What, in nature," Kit asked, "is the most beautiful thing you've seen? Or the most terrible?" "The Dismals," Giles answered promptly. "A beautiful aberration in the lay of the land--North Alabama. A section mysteriously lowered, strewn with boulders, ferny, mossy, cooler--the vegetation, they say, typical of Canada. There the creek runs clear, but all other Alabama rivers and waterways are muddy with sediment. I even like the name--the Dismals. An eternal place, disjunct with the climate, the time, and its location." "You think being dismal is an attractive association with eternity?" I asked. "It is a cool Eden in the Southern summer heat. What's yours, Una?" "The Kentucky hills in spring. Layers of pink and white--redbud and dogwood." "And you?" Giles asked Kit. "Stars," he said. That was all.
Sena Jeter Naslund (Ahab's Wife, or The Star-Gazer)
S IS THE SOUND of the sea. Her surge and suck, her spray and surf. Sometimes she seethes. She knows the sound of smooth. With her s, the sea marries the shore, and then there is scamper and slush in the sand. With curling s’s the sea rises to stroke the side of her superior, the sky, who loves and meets her in the s of spray, spawned in liquid and air.
Sena Jeter Naslund (Ahab's Wife, or The Star-Gazer)
Beware the treachery of words... Words seem to be well-woven baskets ready to hold your meaning, but they betray you with rotted corners and splintered stays.
Sena Jeter Naslund (Ahab's Wife, or The Star-Gazer)
Tous ceux, tous ceux, tous ceux Qui me viendront, je vais vous les jeter, en touffe Sans les mettre en bouquet : je vous aime, j'étouffe Je t'aime, je suis fou, je n'en peux plus, c'est trop ; Ton nom est dans mon cœur comme dans un grelot, Et comme tout le temps, Roxane, je frissonne, Tout le temps, le grelot s'agite, et le nom sonne ! De toi, je me souviens de tout, j'ai tout aimé : Je sais que l'an dernier, un jour, le douze mai, Pour sortir le matin tu changeas de coiffure ! J'ai tellement pris pour clarté ta chevelure Que, comme lorsqu'on a trop fixé le soleil, On voit sur toute chose ensuite un rond vermeil, Surtout, quand j'ai quitté les feux dont tu m'inondes, Mon regard ébloui pose des taches blondes !
Edmond Rostand (Cyrano de Bergerac)
Les joues, jusqu’ici restées colorées, devinrent livides, les yeux semblèrent jeter des étincelles venant tout droit de l’enfer, les rides qui apparurent sur le front ressemblaient aux replis des serpents de la Méduse, et la charmante bouche aux lèvres brillantes de sang s’ouvrit presque en forme de carré, comme dans ces masques grecs ou japonais qui représentent la colère.
Bram Stoker (Dracula)
Je me mis dès lors à lire avec avidité et bientôt la lecture fut ma passion. Tous mes nouveaux besoins, toutes mes aspirations récentes, tous les élans encore vagues de mon adolescence qui s’élevaient dans mon âme d’une façon si troublante et qui étaient provoqués par mon développement si précoce, tout cela, soudainement, se précipita dans une direction, parut se satisfaire complètement de ce nouvel aliment et trouver là son cours régulier. Bientôt mon cœur et ma tête se trouvèrent si charmés, bientôt ma fantaisie se développa si largement, que j’avais l’air d’oublier tout ce qui m’avait entourée jusqu’alors. Il semblait que le sort lui même m’arrêtât sur le seuil de la nouvelle vie dans laquelle je me jetais, à laquelle je pensais jour et nuit, et, avant de m’abandonner sur la route immense, me faisait gravir une hauteur d’où je pouvais contempler l’avenir dans un merveilleux panorama, sous une perspective brillante, ensorcelante. Je me voyais destinée à vivre tout cet avenir en l’apprenant d’abord par les livres ; de vivre dans les rêves, les espoirs, la douce émotion de mon esprit juvénile. Je commençai mes lectures sans aucun choix, par le premier livre qui me tomba sous la main. Mais, le destin veillait sur moi. Ce que j’avais appris et vécu jusqu’à ce jour était si noble, si austère, qu’une page impure ou mauvaise n’eût pu désormais me séduire. Mon instinct d’enfant, ma précocité, tout mon passé veillaient sur moi ; et maintenant ma conscience m’éclairait toute ma vie passée. En effet, presque chacune des pages que je lisais m’était déjà connue, semblait déjà vécue, comme si toutes ces passions, toute cette vie qui se dressaient devant moi sous des formes inattendues, en des tableaux merveilleux, je les avais déjà éprouvées. Et comment pouvais-je ne pas être entraînée jusqu’à l’oubli du présent, jusqu’à l’oubli de la réalité, quand, devant moi dans chaque livre que je lisais, se dressaient les lois d’une même destinée, le même esprit d’aventure qui règnent sur la vie de l’homme, mais qui découlent de la loi fondamentale de la vie humaine et sont la condition de son salut et de son bonheur ! C’est cette loi que je soupçonnais, que je tâchais de deviner par toutes mes forces, par tous mes instincts, puis presque par un sentiment de sauvegarde. On avait l’air de me prévenir, comme s’il y avait en mon âme quelque chose de prophétique, et chaque jour l’espoir grandissait, tandis qu’en même temps croissait de plus en plus mon désir de me jeter dans cet avenir, dans cette vie. Mais, comme je l’ai déjà dit, ma fantaisie l’emportait sur mon impatience, et, en vérité, je n’étais très hardie qu’en rêve ; dans la réalité, je demeurais instinctivement timide devant l’avenir.
Fyodor Dostoevsky (Netochka Nezvanova)
Creff was visibly agitated by the stranger's appearance at our door. Memory calls to mind the anxious wringing of his hands, resembling two furless pink badgers wrestling for each other's throats...
K.W. Jeter
What was the golden motto embroidered on the hem of my baby's silk dress? We are kin to stars. I reach my hands toward them, spread my fingers and see those diamonds in the black V's between my fanning fingers. To think that I could gather them into my hands, stuff them in my pockets, is folly. But I can reach. It is I, myself, alive now, who reach into the night toward stars. Their light is on my hands. Their light is in my hands. I gasp in the crisp air of earth and know that I am made of what makes stars! Those atoms are burning bright--I lower my hands--why, they are here within me. I am as old as they and will continue as long as they, and after our demise, we will all be born again, eons from now. What atoms they have I cannot know. I cannot call their names, but they are not strangers to me. I know them in my being, and they know me. Little scrap, little morsel, the stars sing to me, we are the same.
Sena Jeter Naslund
Yet intact Ahab, back from his first voyage, once said of just such a changeable breeze, This contrast is the way of life itself. All playfully, he added, But were I God, then would every day be invariantly good. Then he asked me if he might be the god of my world.
Sena Jeter Naslund (Ahab's Wife, or The Star-Gazer)
[On] a accoutumé les peuples à croire que leur intérêt consistait à ruiner tous leurs voisins ; chaque nation en est venue à jeter un oeil d'envie sur la prospérité de toutes les nations avec lesquelles elle commerce, et à regarder tout ce qu'elles gagnent comme une perte pour elle. Le commerce, qui naturellement devait être, pour les nations comme pour les individus, une lien de concorde et d'amitié, est devenu la source la plus féconde des haines et des querelles. Pendant ce siècle et le précédent, l'ambition capricieuse des rois et des ministres n'a pas été plus fatale au repos de l'Europe, que la sotte jalousie des marchands et des manufacturiers. L'humeur injuste et violente de ceux qui gouvernent les hommes est un mal d'ancienne date, pour lequel j'ai bien peur que la nature des choses humaines ne comporte pas de remède ; mais quant à cet esprit de monopole, à cette rapacité basse et envieuse des marchands et des manufacturiers, qui ne sont, ni les uns ni les autres, chargés de gouverner les hommes, et qui ne sont nullement faits pour en être chargés, s'il n'y a peut-être pas moyen de corriger ce vice, au moins est-il bien facile d'empêcher qu'il ne puisse troubler la tranquillité de personne, si ce n'est de ceux qui en sont possédés.
Adam Smith (An Inquiry into the Nature and Causes of the Wealth of Nations)
I spiraled slowly down the steps, the soft way a milkweed seed sometimes twirls to earth. I wanted time for any vague thought to come to mind that mind should want. No new ones came, but the pace seemed a meditative winding, and what I was winding was like yarn on an oblong skein, softly enfolding a quiet center that was myself.
Sena Jeter Naslund (Ahab's Wife, or The Star-Gazer)
...in an area such as this the possibility of violence for the sake of robbery or even mere amusement is always something to be reckoned with. Our little expeditionary party had tried to dress as plainly as possible, but our great-cloaks simply by their cleanliness attracted the sinister attention of the loiterers on the street.
K.W. Jeter (Morlock Night)
On a dit qu’une cité dont les membres auront une égale répartition de bien et d'éducation présentera aux regards de la Divinité un spectacle au-dessus du spectacle de la cité de nos pères. La folie du moment est d'arriver à l'unité des peuples et de ne faire qu’un seul homme de l'espèce entière, soit ; mais en acquérant des facultés générales, toute une série de sentiments privés ne périra-t-elle pas ? Adieu les douceurs du foyer ; adieu les charmes de la famille ; parmi tous ces êtres blancs, jaunes, noirs, réputés vos compatriotes, vous ne pourriez vous jeter au cou d’un frère. N’y avait-il rien dans la vie d’autrefois, rien dans cet espace borné que vous aperceviez de votre fenêtre encadrée de lierre ? Au-delà de votre horizon vous soupçonniez des pays inconnus dont vous parlait à peine l’oiseau du passage, seul voyageur que vous aviez vu à l’automne. C’était bonheur de songer que les collines qui vous environnaient ne disparaîtraient pas à vos yeux ; qu’elles renfermeraient vos amitiés et vos amours ; que le gémissement de la nuit autour de votre asile serait le seul bruit auquel vous vous endormiriez ; que jamais la solitude de votre âme ne serait troublée, que vous y rencontreriez toujours les pensées qui vous y attendent pour reprendre avec vous leur entretien familier. Vous saviez où vous étiez né, vous saviez où était votre tombe ; en pénétrant dans la forêt vous pouviez dire : Beaux arbres qui m’avez vu naître, Bientôt vous me verrez mourir
François-René de Chateaubriand (Mémoires d'Outre-Tombe)
je n'ai jamais contemplé l'inceste sous cette terrible lueur de caveau et de damnation éternelle qu'une fausse morale s'est délibérément appliquée à jeter sur une forme d'exubérance sexuelle qui, pour moi, n'occupe qu'une place extrêmement modeste dans l'échelle monumentale de nos dégradations. Toutes les frénésies de l'inceste me paraissent infiniment plus acceptables que celles d'Hiroshima, de Buchenwald, des pelotons d'exécution, de la terreur et de la torture policières, mille fois plus aimables que les leucémies et autres belles conséquences génétiques probables des efforts de nos savants. Personne ne me fera jamais voir dans le comportement sexuel des êtres le critère du bien et du mal. La funeste physionomie d'un certain physicien illustre recommandant au monde civilisé de poursuivre les explosions nucléaires m'est incomparablement plus odieuse que l'idée d'un fils couchant avec sa mère. A côté des aberrations intellectuelles, scientifiques, idéologiques de notre siècle, toutes celles de la sexualité éveillent dans mon coeur les plus tendres pardons. Une fille qui se fait payer pour ouvrir ses cuisses au peuple me paraît une soeur de charité et une honnête dispensatrice de bon pain lorsqu'on compare sa modeste vénalité à la prostitution des savants prêtant leurs cerveaux à l'élaboration de l'empoisonnement génétique et de la terreur atomique. A côté de la perversion de l'âme, de l'esprit et de l'idéal à laquelle se livrent ces traîtres à l'espèce, nos élucubrations sexuelles, vénales ou non, incestueuses ou non, prennent, sur les trois humbles sphincters dont dispose notre anatomie, toute l'innocence angélique d'un sourire d'enfant. (La promesse de l'aube, ch. X)
Romain Gary (Promise at Dawn)
Maintenant je le savais, maintenant j'allais le faire. Je suis remonté là-haut en courant, avec la bouteille d'eau bénite, un idiot muni d'eau bénite, je le savais, je savais que j'étais idiot, mais je m'en moquais. Je devais les avertir de mon arrivée. Je devais au moins les prévenir, ils avaient droit à ça. J'ai gueulé : "Eau bénite !" "L'eau bénite arrive !" "Voilà l'eau bénite !" Quand je me suis rué dans l'entrée de la mine, ils étaient tous immobiles sur le sol, blancs et nus et paralysés, figés comme de blâmes cadavres. "Attention à l'eau bénite ! Voici l'homme qui détient l'eau bénite ! Un truc super puissant !" J'ai ai éclaboussé un peu partout, elle glougloutait hors de la bouteille en giclant sur leurs cadavres blancs. "C'est l'eau bénite, les amis ! Un truc super-puissant !" Sur leurs visages, leurs poitrines, leurs parties poilues, jeter l'eau bénite, chasser le diable, tuer le diable, sauver mon père, libérer mon père !
John Fante (L'Orgie (suivi de 1933 fut une mauvaise année))
Les deux femmes, vêtues de noir, remirent le corps dans le lit de ma sœur, elles jetèrent dessus des fleurs et de l’eau bénite, puis, lorsque le soleil eut fini de jeter dans l’appartement sa lueur rougeâtre et terne comme le regard d’un cadavre, quand le jour eut disparu de dessus les vitres, elles allumèrent deux petites bougies qui étaient sur la table de nuit, s’agenouillèrent et me dirent de prier comme elles. Je priai, oh ! bien fort, le plus qu’il m’était possible ! mais rien… Lélia ne remuait pas ! Je fus longtemps ainsi agenouillé, la tête sur les draps du lit froids et humides, je pleurais, mais bas et sans angoisses ; il me semblait qu’en pensant, en pleurant, en me déchirant l’âme avec des prières et des vœux, j’obtiendrais un souffle, un regard, un geste de ce corps aux formes indécises et dont on ne distinguait rien si ce n’est, à une place, une forme ronde qui devait être La tête, et plus bas une autre qui semblait être les pieds. Je croyais, moi, pauvre naïf enfant, je croyais que la prière pouvait rendre la vie à un cadavre, tant j’avais de foi et de candeur ! Oh ! on ne sait ce qu’a d’amer et de sombre une nuit ainsi passée à prier sur un cadavre, à pleurer, à vouloir faire renaître le néant ! On ne sait tout ce qu’il y a de hideux et d’horrible dans une nuit de larmes et de sanglots, à la lueur de deux cierges mortuaires, entouré de deux femmes aux chants monotones, aux larmes vénales, aux grotesques psalmodies ! On ne sait enfin tout ce que cette scène de désespoir et de deuil vous remplit le cœur : enfant, de tristesse et d’amertume ; jeune homme, de scepticisme ; vieillard, de désespoir ! Le jour arriva. Mais quand le jour commença à paraître, lorsque les deux cierges mortuaires commençaient à mourir aussi, alors ces deux femmes partirent et me laissèrent seul. Je courus après elles, et me traînant à leurs pieds, m’attachant à leurs vêtements : — Ma sœur ! leur dis-je, eh bien, ma sœur ! oui, Lélia ! où est-elle ? Elles me regardèrent étonnées. — Ma sœur ! vous m’avez dit de prier, j’ai prié pour qu’elle revienne, vous m’avez trompé ! — Mais c’était pour son âme ! Son âme ? Qu’est-ce que cela signifiait ? On m’avait souvent parlé de Dieu, jamais de l’âme. Dieu, je comprenais cela au moins, car si l’on m’eût demandé ce qu’il était, eh bien, j’aurais pris La linotte de Lélia, et, lui brisant la tête entre mes mains, j’aurais dit : « Et moi aussi, je suis Dieu ! » Mais l’âme ? l’âme ? qu’est-ce cela ? J’eus la hardiesse de le leur demander, mais elles s’en allèrent sans me répondre. Son âme ! eh bien, elles m’ont trompé, ces femmes. Pour moi, ce que je voulais, c’était Lélia, Lélia qui jouait avec moi sur le gazon, dans les bois, qui se couchait sur la mousse, qui cueillait des fleurs et puis qui les jetait au vent ; c’était Lelia, ma belle petite sœur aux grands yeux bleus, Lélia qui m’embrassait le soir après sa poupée, après son mouton chéri, après sa linotte. Pauvre sœur ! c’était toi que je demandais à grands cris, en pleurant, et ces gens barbares et inhumains me répondaient : « Non, tu ne la reverras pas, tu as prié non pour elle, mais tu as prié pour son âme ! quelque chose d’inconnu, de vague comme un mot d’une langue étrangère ; tu as prié pour un souffle, pour un mot, pour le néant, pour son âme enfin ! » Son âme, son âme, je la méprise, son âme, je la regrette, je n’y pense plus. Qu’est-ce que ça me fait à moi, son âme ? savez-vous ce que c’est que son âme ? Mais c’est son corps que je veux ! c’est son regard, sa vie, c’est elle enfin ! et vous ne m’avez rien rendu de tout cela. Ces femmes m’ont trompé, eh bien, je les ai maudites. Cette malédiction est retombée sur moi, philosophe imbécile qui ne sais pas comprendre un mot sans L’épeler, croire à une âme sans la sentir, et craindre un Dieu dont, semblable au Prométhée d’Eschyle, je brave les coups et que je méprise trop pour blasphémer.
Gustave Flaubert (La dernière heure : Conte philosophique inachevé)