Je T Aime Beaucoup Quotes

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En effet: je mourais dĂ©jĂ . Je venais d'apprendre cette nouvelle horrible que tout humain apprend un jour ou l'autre: ce que tu aimes, tu vas le perdre. "Ce qui t'a Ă©tĂ© donnĂ© te sera repris." Face Ă  la dĂ©couverte de cette spoliation future, il y a deux attitudes possibles: soit on dĂ©cide de ne pas s'attacher aux ĂȘtres et aux choses, afin de rendre l'amputation moins douloureuse; soit on dĂ©cide, au contraire, d'aimer d'autant plus les ĂȘtres et les choses, d'y mettre le paquet - "puisque nous n'aurons pas beaucoup de temps ensemble, je vais te donner en un an tout l'amour que j'aurais pu te donner en une vie.
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Amélie Nothomb (Métaphysique des tubes)
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On s'ennuie de tout, mon ange, c'est une loi de la nature; ce n'est pas ma faute. Si donc, je m'ennuie aujourd'hui d'une aventure qui m'a occupĂ© entiĂšrement depuis quatre mortels mois, ce n'est pas ma faute. Si, par exemple, j'ai eu juste autant d'amour que toi de vertu, et c'est surement beaucoup dire, il n'est pas Ă©tonnant que l'un ait fini en mĂȘme temps que l'autre. Ce n'est pas ma faute. Il suit de lĂ , que depuis quelque temps je t'ai trompĂ©e: mais aussi ton impitoyable tendresse m'y forçait en quelque sorte! Ce n'est pas ma faute. Aujourd'hui, une femme que j'aime Ă©perdument exige que je te sacrifie. Ce n'est pas ma faute. Je sens bien que voilĂ  une belle occasion de crier au parjure: mais si la Nature n'a accordĂ© aux hommes que la constance, tandis qu'elle donnait aux femmes l'obstination, ce n'est pas ma faute. Crois-moi, choisis un autre amant, comme j'ai fait une maĂźtresse. Ce conseil est bon, trĂšs bon; si tu le trouve mauvais, ce n'est pas ma faute. Adieu, mon ange, je t'ai prise avec plaisir, je te quitte sans regrets: je te reviendrai peut-ĂȘtre. Ainsi va le monde. Ce n'est pas ma faute.
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Pierre Choderlos de Laclos (Les liaisons dangereuses)
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Je t’aime, it said: I love you. Un peu, beaucoup, passionnĂ©ment, pas du tout: A little, a lot, passionately—not at all.
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Diana Gabaldon (The Fiery Cross (Outlander, #5))
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- Vous parlez beaucoup de CĂ©line. - J'aime la littĂ©rature, monsieur. Ça vous Ă©tonne? - Vous ne l'expurgez pas, lui, je suppose? - Non. C'est lui qui ne cesse de m'expurger. - L'avez-vous rencontrĂ©? - Non, j'ai fait beaucoup mieux: je l'ai lu.
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Amélie Nothomb (HygiÚne de l'assassin)
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Mes amis, j'Ă©cris ce petit mot pour vous dire que je vous aime, que je pars avec la fiertĂ© de vous avoir connus, l'orgueil d'avoir Ă©tĂ© choisi et apprĂ©ciĂ© par vous, et que notre amitiĂ© fut sans doute la plus belle Ɠuvre de ma vie. C'est Ă©trange, l'amitiĂ©. Alors qu'en amour, on parle d'amour, entre vrais amis on ne parle pas d'amitiĂ©. L'amitiĂ©, on la fait sans la nommer ni la commenter. C'est fort et silencieux. C'est pudique. C'est viril. C'est le romantisme des hommes. Elle doit ĂȘtre beaucoup plus profonde et solide que l'amour pour qu'on ne la disperse pas sottement en mots, en dĂ©clarations, en poĂšmes, en lettres. Elle doit ĂȘtre beaucoup plus satisfaisante que le sexe puisqu'elle ne se confond pas avec le plaisir et les dĂ©mangeaisons de peau. En mourant, c'est Ă  ce grand mystĂšre silencieux que je songe et je lui rends hommage. Mes amis, je vous ai vus mal rasĂ©s, crottĂ©s, de mauvaise humeur, en train de vous gratter, de pĂ©ter, de roter, et pourtant je n'ai jamais cessĂ© de vous aimer. J'en aurais sans doute voulu Ă  une femme de m'imposer toutes ses misĂšres, je l'aurais quittĂ©e, insultĂ©e, rĂ©pudiĂ©e. Vous pas. Au contraire. Chaque fois que je vous voyais plus vulnĂ©rables, je vous aimais davantage. C'est injuste n'est-ce pas? L'homme et la femme ne s'aimeront jamais aussi authentiquement que deux amis parce que leur relation est pourrie par la sĂ©duction. Ils jouent un rĂŽle. Pire, ils cherchent chacun le beau rĂŽle. Théùtre. ComĂ©die. Mensonge. Il n'y a pas de sĂ©curitĂ© en l'amour car chacun pense qu'il doit dissimuler, qu'il ne peut ĂȘtre aimĂ© tel qu'il est. Apparence. Fausse façade. Un grand amour, c'est un mensonge rĂ©ussi et constamment renouvelĂ©. Une amitiĂ©, c'est une vĂ©ritĂ© qui s'impose. L'amitiĂ© est nue, l'amour fardĂ©. Mes amis, je vous aime donc tels que vous ĂȘtes.
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Éric-Emmanuel Schmitt (La Part de l'autre)
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Ce qui me dĂ©goĂ»te dans la guerre, c'est son imbĂ©cillitĂ©. J'aime la vie. Je n'aime mĂȘme que la vie. C'est beaucoup, mais je comprends qu'on la sacrifie Ă  une cause juste et belle.
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Jean Giono (Refus d'obéissance)
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Croyez-vous qu'on ne puisse prendre le mal d'amour en touchant l'or et la pourpre? Les privilĂšges dont vous parlez ne sont-ils pas la substance mĂȘme de Jocaste et si Ă©troitement enchevĂȘtrĂ©s Ă  ses organes qu'on ne puisse les dĂ©sunir. De toute Ă©ternitĂ© nous appartenions l'un Ă  l'autre. Son ventre cache les plis et replis d'un manteau de pourpre beaucoup plus royal que celui qu'elle agrafe sur ses Ă©paules. Je l'aime, je l'adore, TirĂ©sias, auprĂšs d'elle il me semble que j'occupe enfin ma vraie place;
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Jean Cocteau (La Machine Infernale)
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PrĂ©face J'aime l'idĂ©e d'un savoir transmis de maĂźtre Ă  Ă©lĂšve. J'aime l'idĂ©e qu'en marge des "maĂźtres institutionnels" que sont parents et enseignants, d'autres maĂźtres soient lĂ  pour dĂ©fricher les chemins de la vie et aider Ă  y avancer. Un professeur d'aĂŻkido cĂŽtoyĂ© sur un tatami, un philosophe rencontrĂ© dans un essai ou sur les bancs d'un amphi-théùtre, un menuisier aux mains d'or prĂȘt Ă  offrir son expĂ©rience... J'aime l'idĂ©e d'un maĂźtre considĂ©rant comme une chance et un honneur d'avoir un Ă©lĂšve Ă  faire grandir. Une chance et un honneur d'assister aux progrĂšs de cet Ă©lĂšve. Une chance et un honneur de participer Ă  son envol en lui offrant des ailes. Des ailes qui porteront l'Ă©lĂšve bien plus haut que le maĂźtre n'ira jamais. J'aime cette idĂ©e, j'y vois une des clefs d'un Ă©quilibre fondĂ© sur la transmission, le respect et l'Ă©volution. Je l'aime et j'en ai fait un des axes du "Pacte des MarchOmbres". Jilano, qui a Ă©tĂ© guidĂ© par EsĂźl, guide Ellana qui, elle-mĂȘme, guidera Salim... Transmission. Ellana, personnage ĂŽ combien essentiel pour moi (et pour beaucoup de mes lecteurs), dans sa complexitĂ©, sa richesse, sa volontĂ©, ne serait pas ce qu elle est si son chemin n avait pas croisĂ© celui de Jilano. Jilano qui a su dĂ©velopper les qualitĂ©s qu'il dĂ©celait en elle. Jilano qui l'a poussĂ©e, ciselĂ©e, enrichie, libĂ©rĂ©e, sans chercher une seule fois Ă  la modeler, la transformer, la contraindre. Respect. q Jilano, maĂźtre marchombre accompli. MaĂźtre accompli et marchombre accompli. Il sait ce qu'il doit Ă  EsĂźl qui l'a formĂ©. Il sait que sans elle, il ne serait jamais devenu l'homme qu'il est. L'homme accompli. Elle l'a poussĂ©, ciselĂ©, enrichi, libĂ©rĂ©, sans chercher une seule fois Ă  le modeler, le transformer, le contraindre. Respect. Évolution. EsĂźl, uniquement prĂ©sente dans les souvenirs de Jilano, ne fait qu'effleurer la trame du Pacte des Marchombres. Nul doute pourtant qu'elle soit parvenue Ă  faire dĂ©couvrir la voie Ă  Jilano et Ă  lui offrir un Ă©lan nĂ©cessaire pour qu'il y progresse plus loin qu'elle. Jilano agit de mĂȘme avec Ellana. Il sait, dĂšs le dĂ©part, qu'elle le distancera et attend ce moment avec joie et sĂ©rĂ©nitĂ©. Ellana est en train de libĂ©rer les ailes de Salim. Jusqu'oĂč s envolera-t-il grĂące Ă  elle ? J'aime cette idĂ©e, dans les romans et dans la vie, d’un maĂźtre transmettant son savoir Ă  un Ă©lĂšve afin qu a terme il le dĂ©passe. J'aime la gĂ©nĂ©rositĂ© qu'elle induit, la confiance qu'elle implique en la capacitĂ© des hommes Ă  s'amĂ©liorer. J'aime cette idĂ©e, mĂȘme si croiser un maĂźtre est une chance rare et mĂȘme s'il existe bien d'autres maniĂšres de prendre son envol. Lire. Écrire. S'envoler. Pierre Bottero
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Pierre Bottero (Ellana, l'Envol (Le Pacte des MarchOmbres, #2))
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- Continuons donc notre excursion, repris-je, mais ayons l’Ɠil aux aguets, quoique l’ile paraisse inhabitĂ©e, elle pourrait renfermer, cependant, quelques individus qui seraient moins difficiles que nous sur la nature du gibier! - He! He! Fit Ned Land, avec un mouvement de mĂąchoire trĂšs significatif. - Eh bien! Ned! S’écria Conseil. - Ma foi, riposta le canadien, je commence Ă  comprendre les charmes de l’anthropophagie! - Ned! Ned! Que dites-vous la! RĂ©plique Conseil. Vous, anthropophage! Mais je ne serai plus en sĂ»retĂ© prĂšs de vous, moi qui partage votre cabine! Devrai-je donc me rĂ©veiller un jour a demi dĂ©vorĂ©? - Ami Conseil, je vous aime beaucoup, mais pas assez pour vous manger sans nĂ©cessitĂ©.
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Jules Verne (VINGT MILLE LIEUES SOUS LES MERS (2))
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J’aime beaucoup les cimetiĂšres, moi, ça me repose et me mĂ©lancolise j’en ai besoin. Et puis, il y a aussi de bons amis lĂ  dedans, de ceux qu’on ne va plus voir ; et j’y vais encore, moi, de temps en temps. Justement, dans ce cimetiĂšre Montmartre, j’ai une histoire de cƓur, une maĂźtresse qui m’avait beaucoup pincĂ©, trĂšs Ă©mu, une charmante petite femme dont le souvenir, en mĂȘme temps qu’il me peine Ă©normĂ©ment, me donne des regrets
 des regrets de toute nature. Et je vais rĂȘver sur sa tombe
 C’est fini pour elle. Et puis, j’aime aussi les cimetiĂšres, parce que ce sont des villes monstrueuses, prodigieusement habitĂ©es. Songez donc Ă  ce qu’il y a de morts dans ce petit espace, Ă  toutes les gĂ©nĂ©rations de Parisiens qui sont logĂ©s lĂ , pour toujours, troglodytes dĂ©finitifs enfermĂ©s dans leurs petits caveaux, dans leurs petits trous couverts d’une pierre ou marquĂ©s d’une croix, tandis que les vivants occupent tant de place et font tant de bruit, ces imbĂ©ciles. Me voici donc entrant dans le cimetiĂšre Montmartre, et tout Ă  coup imprĂ©gnĂ© de tristesse, d’une tristesse qui ne faisait pas trop, de mal, d’ailleurs, une de ces tristesses qui vous font penser, quand on se porte bien : « Ça n’est pas drĂŽle, cet endroit-lĂ , mais le moment n’en est pas encore venu pour moi
 » L’impression de l’automne, de cette humiditĂ© tiĂšde qui sent la mort des feuilles et le soleil affaibli, fatiguĂ©, anĂ©mique, aggravait en la poĂ©tisant la sensation de solitude et de fin dĂ©finitive flottant sur ce lieu, qui sent la mort des hommes.
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Guy de Maupassant (La Maison Tellier)
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Je n’aime pas beaucoup Ă©noncer des gĂ©nĂ©ralitĂ©s mais, pour une fois, et je vous demande de m’excuser, je prĂ©tends qu’au Japon il est sĂ»r et certain que si l’on n’agit pas tout Ă  fait normalement, si l’on se comporte diffĂ©remment des autres, on attire sur soi un flot de rĂ©actions nĂ©gatives. Le Japon (que ce soit un bien ou un mal) est un pays qui pose l’harmonie comme valeur suprĂȘme : on ne doit pas causer de troubles. Il y a aussi une tendance forte Ă  centraliser la culture Ă  l’extrĂȘme.
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Haruki Murakami (Profession romancier)
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Dans la cour attenant au triclinium, des musiciens assemblĂ©s accordaient des lyres et des flĂ»tes pour accompagner en sourdine les conversations. Des parfums intenses, nĂ©s de la nuit chaude, arrivaient par bouffĂ©es. Brigitte, assise au pied du lit de l’impĂ©ratrice Eutropie, s’étonna : — Quel est cet arĂŽme Ă©trange, Ă  la fois si lourd et si doux ? Les narines de NikĂ© palpitĂšrent pour mieux humer l’air parvenant du jardin : — Je sais ! Il provient d’une fleur en forme d’étoile et que l’on dirait sculptĂ©e dans la cire. C’est la fleur d’un arbre fruitier. Elle fleurit sans cesse, d’une lune Ă  l’autre. SĂ©vĂ©rien aime beaucoup cet arbre, qu’il a rapportĂ© d’Afrique. Il l’appelle oranger. — La nuit est tout embaumĂ©e de son parfum. Il est
, il est inoubliable !
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L.N. Lavolle (L'Otage de Rome)
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Ce que je peux adorer les images : celles qu'on me donne à l'école quand j'ai accumulé dix points de bonne conduite, cette monnaie miraculeuse de la sagesse qui fait de l'écolier un petit actionnaire de ses hypocrisies, les vignettes historiques ou naturalistes, les saintes dévorées par les lions, les bestioles les plus inimaginables, le tapir, le sapajou. Mais celles que j'aime encore le plus, ce sont les images cartonnées, beaucoup trop aimablement coloriées, que place le beurre Préval dans ses boßtes demi-sel entre le carton à la glycérine et le fin papier ondulé qui protÚge le bloc de beurre : elles représentent les rois de France, qui sont tous jolis comme des coeurs ou vilains comme des diables, qui ont des airs sournois de levrette efflanquée, des pùleurs d'hémophile, des toques d'empoisonneur, des pourpoints d'hermine, et qui puent délicieusement le beurre. Un texte biographique au dos, explique combien le passage de ce sire dans la constellation des rois a été brÚve et cruelle, une raison de plus pour l'adorer.
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Hervé Guibert (My Parents (Masks))
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Il etait plutot fin, donc, le sable, delie, ne s'agglomerait pas, c'etait de la pierre, en fait, de la pierre pilee, rien a voir ou presque avec la poussiere, c'est ce que je veux dire. Mais plus maintenant. C'est que ca vole, quand meme, le sable. Et il volait, la, sous les pieds des enfants, et partout ca retombait, et pour la premiere fois j'ai vu la plage comme une grande plage de poussiere. Je dis grande parce que j n'avais jamais vu autant de poussiere, meme chez moi, apres le depart de Constance. Et j'ai forcement pense a Laura, mais ce n'est pas ca, je n'ai pas eu a y penser, bien sur, j'y pensais, je ne faisais que ca, mais j'y pensais avec recul, enfin j'essayais, parce que le moins qu'on puisse dire c'est que j'avais besoin de distance, sauf que je n'arrivais pas a' en prendre, de la distance, je souffrais, c'est egalement le moins qu'on puisse dire, et le seul resultat de mes efforts c'etait ca: penser que je m'etais trompe, que Laura en fin de compte n'avait jamais convenu, depuis le debut, ni pour le menage, ni comme femme, donc, comme femme susceptible d'apporter un peu d'order, dans ma vie, et alors j'en trouvais la verfication maintenant, sur le sable, ce sable que je n'avais jamais aime, au fond, pas plus que la poussiere, ou Laura me laissait, jusqu'a la mordre. Et j'ai vu que le gens s'y couchaient, dans ce sable, que n'etait plus que poussiere, maintenant, et je me suis dit je suis comme eux, a cette difference pres qu'ils sont beaucoup plus forts, eux. Parce qu'ils s'entrainen, en fait. A y retourner, donc. A la poussiere, oui. Je pensais ca aussi parce que je me sentais mort, bien sur, mais tout de meme. Et je le pensais encore parce que j n'etais pas pret, moi. Je me sentais mort depuis deux minutes, seulement. Mort, mais supris.
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Christian Oster (Une femme de ménage)
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Il faut que je vous Ă©crive, mon aimable Charlotte, ici, dans la chambre d’une pauvre auberge de village, oĂč je me suis rĂ©fugiĂ© contre le mauvais temps. Dans ce triste gĂźte de D., oĂč je me traĂźne au milieu d’une foule Ă©trangĂšre, tout Ă  fait Ă©trangĂšre Ă  mes sentiments, je n’ai pas eu un moment, pas un seul, oĂč le cƓur in’ait dit de vous Ă©crire : et maintenant, dans cette cabane, dans cette solitude, dans cette prison, tandis que la neige et la grĂȘle se dĂ©chaĂźnent contre ma petite fenĂȘtre, ici, vous avez Ă©tĂ© ma premiĂšre pensĂ©e. DĂšs que je fus entrĂ©, votre image, ĂŽ Charlotte, votre pensĂ©e m’a saisi, si sainte, si vivante ! Bon Dieu, c’est le premier instant de bonheur que je retrouve. Si vous me voyiez, mon amie, dans ce torrent de dissipations ! Comme toute mon Ăąme se dessĂšche ! Pas un moment oĂč le cƓur soit plein ! pas une heure fortunĂ©e ! rien, rien ! Je suis lĂ  comme devant une chambre obscure : je vois de petits hommes et de petits chevaux tourner devant moi, et je me demande souvent si ce n’est pas une illusion d’optique. Je m’en amuse, ou plutĂŽt on s’amuse de moi comme d’une ma"rionnette ; je prends quelquefois mon voisin par sa main de bois, et je recule en frissonnant. Le soir, je fais le projet d’aller voir lever le soleil, et je reste au lit ; le jour, je me promets le plaisir du clair de lune, et je m’oublie dans ma chambre. Je ne sais trop pourquoi je me lĂšve, pourquoi je me coucha. Le levain qui faisait fermenter ma vie, je ne l’ai plus ; le charme qui me tenait Ă©veillĂ© dans les nuits profondes s’est Ă©vanoui ; l’enchantement qui, le matin, m’arrachait au sommeil a fui loin de moi. Je n’ai trouvĂ© ici qu’une femme, une seule, Mlle de B. Elle vous ressemble, ĂŽ Charlotte, si l’on peut vous ressembler. «.Eh quoi ? direz-vous, le voilĂ  qui fait de jolis compliments ! » Cela n’est pas tout Ă  fait imaginaire : depuis quelque temps je suis trĂšs-aimable, parce que je ne puis faire autre chose ; j’ai beaucoup d’esprit, at les dames disent que personne ne sait louer aussi finement
. «Ni mentir, ajouterez-vous, car l’un ne va pas sans l’autre, entendez-vous ?
 » Je voulais parler de Mlle B. Elle a beaucoup d’ñme, on le voit d’abord Ă  la flamme de ses yeux bleus. Son rang lui est Ă  charge ; il ne satisfait aucun des vƓux de son cƓur. Elle aspire Ă  sortir de ce tumulte, et nous rĂȘvons, des heures entiĂšres, au mijieu de scĂšnes champĂȘtres, un bonheur sans mĂ©lange ; hĂ©las ! nous rĂȘvons Ă  vous, Charlotte ! Que de fois n’est-elle pas obligĂ©e de vous rendre hommage !
 Non pas obligĂ©e : elle le fait de bon grĂ© ; elle entend volontiers parler de vous ; elle vous aime. Oh ! si j’étais assis Ă  vos pieds, dans la petite chambre, gracieuse et tranquille ! si nos chers petits jouaient ensemble autour de moi, et, quand leur bruit vous fatiguerait, si je pouvais les rassembler en cercle et les calmer avec une histoire effrayante ! Le soleil se couche avec magnificence sur la contrĂ©e Ă©blouissante de neige ; l’orage est passĂ© ; et moi
. il faut que je rentre dans ma cage
. Adieu. Albert est-il auprĂšs de vous ? Et comment ?
 Dieu veuille me pardonner cette question !
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Johann Wolfgang von Goethe (The Sorrows of Young Werther)
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Je suis content de te savoir brune et dorĂ©e. Fais-toi belle, souris, ne te laisse pas aller. Je veux que tu sois heureuse. Tu n'as jamais Ă©tĂ© plus belle que ce soir oĂč tu m'as dit que tu Ă©tais heureuse (tu te souviens, avec ton amie). Je t'aime de beaucoup de façons, mais surtout comme cela - avec le visage du bonheur et cet Ă©clat de la vie qui me bouleverse toujours. Je ne suis pas fait pour aimer dans le rĂȘve, mais du moins je sais reconnaĂźtre la vie oĂč elle se trouve - et je crois que je l'ai reconnue ce premier jour oĂč dans le costume de Deirdre tu parlais, par-dessus ma tĂȘte, Ă  je ne sais quel amant impossible. »
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Albert Camus
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Vous ĂȘtes une personne trĂšs bien, monsieur Baggins, et je vous aime beaucoup ; mais vous n'ĂȘtes, aprĂšs tout, qu'un minuscule individu dans le vaste monde.
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J.R.R. Tolkien (The Hobbit, or There and Back Again)
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CĂ©line [
] n'aime pas cuisiner. [
] FĂąchĂ©e "Ă  mort" avec sa mĂšre, elle ne voit plus ses parents depuis des lustres. Enfin, ce sont les apparences, car en rĂ©alitĂ© CĂ©line n'a pas rompu la symbiose. L'importance qu'elle donne Ă  sa maman le montre ! En sĂ©ance, elle ne parle que de cette derniĂšre. Bien sĂ»r, elle se rebelle lorsque je le lui souligne. Elle n'aime pas l'idĂ©e d'ĂȘtre dĂ©pendante de sa mĂšre. Mais ne pas voir l'autre physiquement ne signifie pas qu'on n'y soit pas trĂšs attachĂ©(e). En fait, ĂȘtre fĂąchĂ© "Ă  mort" manifeste un sacrĂ© attachement, lequel renvoie Ă  la difficultĂ© de se libĂ©rer d'un nƓud sacrĂ© ou plutĂŽt sacralisĂ© au moyen de la peur par nos parents et, au-delĂ  d'eux, par des gĂ©nĂ©rations et des gĂ©nĂ©rations. Ainsi fĂąchĂ©e, CĂ©line ne peut accepter quelque ressemblance que ce soit avec sa mĂšre. Et comme cette derniĂšre cuisinait beaucoup, CĂ©line s'abstient de toucher la moindre casserole. (p. 50-51)
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Isabelle Filliozat (Un zeste de conscience dans la cuisine)
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Le plus passionnant, ce sont les six volumes suivants de l'Histoire des origines du christianisme, oĂč est racontĂ©e en dĂ©tail cette histoire beaucoup moins connue : comment une petite secte juive, fondĂ©e par des pĂȘcheurs illettrĂ©s, soudĂ©e par une croyance saugrenue sur laquelle aucune personne raisonnable n'aurait misĂ© un sesterce, a en moins de trois siĂšcles dĂ©vorĂ© de l'intĂ©rieur l'Empire romain et, contre toute vraisemblance, perdurĂ© jusqu'Ă  nos jours. Et ce qui est passionnant, ce n'est pas seulement l'histoire en soi extraordinaire que Renan raconte, mais l'extraordinaire honnĂȘtetĂ© avec laquelle il la raconte, je veux dire sa façon d'expliquer au lecteur comment il fait sa cuisine d'historien : de quelles sources il dispose, comment il les exploite et en vertu de quels prĂ©supposĂ©s. J'ai sa façon d'Ă©crire l'histoire, non pas ad probandum, comme il dit, mais ad narrandum : pas pour prouver quelque chose, mais simplement pour raconte ce qui s'est passĂ©. J'aime sa bonne foi tĂȘtue, le scrupule qu'il met Ă  distinguer le certain du probable, le probable du possible, le possible du douteux, et le calme avec lequel il rĂ©pond aux plus violents de ses critiques : " Quant aux personnes qui ont besoin, dans l'intĂ©rĂȘt de leur croyance, que je sois un ignorant, un esprit faux ou un homme de mauvaise foi, je n'ai pas la prĂ©tention de modifier leur opinion. Si ell est nĂ©cessaire Ă  leur repos, je m'en voudrais de les dĂ©sabuser." (p. 176-177)
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Emmanuel CarrĂšre (Le Royaume)
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« Si pour un instant Dieu oubliait que je suis une marionnette de chiffon et m'offrait un morceau de vie, je profiterais de ce temps du mieux que je pourrais. Sans doute je ne dirais pas tout ce que je pense, mais je penserais tout ce que je dirais. Je donnerais du prix aux choses, non pour ce qu'elles valent, mais pour ce qu'elles reprĂ©sentent. Je dormirais peu, je rĂȘverais plus, sachant qu'en fermant les yeux, Ă  chaque minute nous perdons 60 secondes de lumiĂšre. Je marcherais quand les autres s'arrĂȘteraient, je me rĂ©veillerais quand les autres dormiraient. Si Dieu me faisait cadeau d'un morceau de vie, je m'habillerai simplement, je me coucherais Ă  plat ventre au soleil, laissant Ă  dĂ©couvert pas seulement mon corps, mais aussi mon Ăąme. Aux hommes, je montrerais comment ils se trompent, quand ils pensent qu'ils cessent d'ĂȘtre amoureux parce qu'ils vieillissent, sans savoir qu'ils vieillissent quand ils cessent d'ĂȘtre amoureux ! A l'enfant je donnerais des ailes mais je le laisserais apprendre Ă  voler tout seul. Au vieillard je dirais que la mort ne vient pas avec la vieillesse mais seulement avec l'oubli. J'ai appris tant de choses de vous les hommes
 J'ai appris que tout le monde veut vivre en haut de la montagne, sans savoir que le vrai bonheur se trouve dans la maniĂšre d'y arriver. J'ai appris que lorsqu'un nouveau-nĂ© serre pour la premiĂšre fois, le doigt de son pĂšre, avec son petit poing, il le tient pour toujours. J'ai appris qu'un homme doit uniquement baisser le regard pour aider un de ses semblables Ă  se relever. J'ai appris tant de choses de vous, mais Ă  la vĂ©ritĂ© cela ne me servira pas Ă  grand chose, si cela devait rester en moi, c'est que malheureusement je serais en train de mourir. Dis toujours ce que tu ressens et fais toujours ce que tu penses. Si je savais que c'est peut ĂȘtre aujourd'hui la derniĂšre fois que je te vois dormir, je t'embrasserais trĂšs fort et je prierais pour pouvoir ĂȘtre le gardien de ton Ăąme. Si je savais que ce sont les derniers moments oĂč je te vois, je te dirais 'je t'aime' sans stupidement penser que tu le sais dĂ©jĂ . Il y a toujours un lendemain et la vie nous donne souvent une autre possibilitĂ© pour faire les choses bien, mais au cas oĂč elle se tromperait et c'est, si c'est tout ce qui nous reste, je voudrais te dire combien je t'aime, que jamais je ne t'oublierais. Le lendemain n'est sĂ»r pour personne, ni pour les jeunes ni pour les vieux. C'est peut ĂȘtre aujourd'hui que tu vois pour la derniĂšre fois ceux que tu aimes. Pour cela, n'attends pas, ne perds pas de temps, fais-le aujourd'hui, car peut ĂȘtre demain ne viendra jamais, tu regretteras toujours de n'avoir pas pris le temps pour un sourire, une embrassade, un baiser parce que tu Ă©tais trop occupĂ© pour accĂ©der Ă  un de leur dernier dĂ©sir. Garde ceux que tu aimes prĂšs de toi, dis-leur Ă  l'oreille combien tu as besoin d'eux, aime les et traite les bien, prends le temps pour leur dire 'je regrette' 'pardonne-moi' 's'il te plait' 'merci' et tous les mots d'amour que tu connais. Personne ne se souviendra de toi pour tes pensĂ©es secrĂštes. Demande la force et la sagesse pour les exprimer. Dis Ă  tes amis et Ă  ceux que tu aimes combien ils sont importants pour toi. Monsieur MĂĄrquez a terminĂ©, disant : Envoie cette lettre Ă  tous ceux que tu aimes, si tu ne le fais pas, demain sera comme aujourd'hui. Et si tu ne le fais pas cela n'a pas d'importance. Le moment sera passĂ©. Je vous dis au revoir avec beaucoup de tendresse »
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Gabriel GarcĂ­a MĂĄrquez
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Du marchĂ©, j’ai rapportĂ© un cĂ©leri-rave. J’aime beaucoup ces drĂŽles de petites choses plissĂ©es Ă  l’ñme plus underground que leur cousin vert. Cependant, ce cĂ©leri-rave-ci, je vais avoir du mal Ă  le manger. Trop humain, quasi mandragorien. Sa petite bouille me regarde Ă  travers le sac et je craque. Je sais que l’accompagnement de mon repas est fichu lorsque j’entreprends de lui chercher un nom. Arthur ? Ça me rappelle mon vieil oncle Ă©dentĂ© qui tirait sur sa pipe. Il est vrai que mon tubercule lui ressemble un peu, mais j’ai comme une pudeur
 Olivier (j’ai dĂ©jĂ  dĂ©cidĂ© que mon cĂ©leri-rave est un garçon) en l’honneur du cĂ©lĂšbre comĂ©dien avec qui il a en commun la grimace gobeline ? La rĂ©fĂ©rence est trop Ă©vidente, et puis c’est de mauvais goĂ»t de donner Ă  une plante le nom d’une autre. J’opte finalement pour le nom composĂ© Charles-Armand, dont je goĂ»te la subtile allusion non appuyĂ©e. AprĂšs souper, je lui crĂ©erai peut-ĂȘtre un profil sur les rĂ©seaux sociaux.
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Sylvie Bérard (Une sorte de nitescence langoureuse)
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Several letters, written by Nancy to her father in France, survive. She had been learning French after David’s mother told Sydney, ‘There is nothing so inferior as a gentlewoman who has no French.’ In her first attempt at writing to him in French, in April 1916, Nancy tells him of a robin’s nest in their garden, that she had heard a cuckoo, and about her pet goat: ‘Ma chùvre est trùs bonne, elle aime beaucoup le soleil, et elle mange les chous que je lui donnes’. David’s delightful response is in verse: Unusual things have come to pass A goat gets praised for eating grass! A robin in a tree has built! The coo coo has not changed its lilt! And I have no desire to quench My child’s desire for learning French – Might I ask without being rude, Who pays the bill for Bon Chùvre’s food? Are cabbages for goats war diet? Or are they given to keep her quiet. His letters to his children, written in a tidy script, were always laced with fun, and he obviously took with good humour the numerous nicknames they bestowed on him such as ‘jolly old Farve of Victoria Road’ and ‘Toad’ or ‘Toad-catcher’. In turn he had pet names for his children: he called Nancy ‘my little Blobnose’, or more often ‘Koko’ after the character from Mikado, because he considered that her high cheekbones, dark curly hair and green eyes gave her a slightly oriental look. Sydney was able to meet David on at least one occasion while he was on leave in Paris.
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Mary S. Lovell (The Sisters: The Saga of the Mitford Family)
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Je crois beaucoup Ă  l’équilibre. Il y a des pĂ©riodes oĂč le design doit prendre le dessus, et le business doit lui laisser la place. À d’autres moments, ce doit ĂȘtre le contraire. Comme sur une table de mixage il faut toujours chercher le juste Ă©quilibre entre le son et la balance. C’est sans fin. Tout au long d’une chanson, ça va Ă©voluer de nombreuses fois, et c’est ce que je ressens dans les diffĂ©rents rĂŽles que j’assume. Je suis un chorĂ©graphe qui essaie d’atteindre ce mĂ©lange parfait. J’adore ça. J’aime pousser sur ce bouton, Ă©teindre provisoirement celui-lĂ . Pour nous, c’est trĂšs naturel.
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Anonymous
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Je veux que tu sois heureuse. Tu n'as jamais Ă©tĂ© plus belle que ce soir oĂč tu m'as dit que tu Ă©tais heureuse. Je t'aime de beaucoup de façons, mais surtout comme cela - avec le visage du bonheur et cet Ă©clat de la vie qui me bouleverse toujours. Je ne suis pas fait pour aimer dans le rĂȘve, mais du moins je sais reconnaĂźtre la vie oĂč elle se trouve.
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Albert Camus
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ROSIMOND Faites-moi donc la grĂące d'observer que je suis la victime des arrangements de ma mĂšre. DORIMÈNE La victime ! Vous m'Ă©difiez beaucoup, vous ĂȘtes un petit garçon bien obĂ©issant. ROSIMOND Je n'aime pas Ă  la fĂącher, j'ai cette faiblesse-lĂ , par exemple.
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Pierre de Marivaux (Le Petit MaĂźtre corrigĂ© – suivi d'annexes: Nouvelle Ă©dition 2019)
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Je n’aime pas beaucoup les ordres que je ne comprends pas, remarqua Mathieu.
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Evelyne Brisou-Pellen (La Grotte Du Dragon)
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Je t'aime beaucoup." How strange to hear those swinging vowels - all city lights and crusty loaves of bread and blue shutters and expensive perfume - in that place, with its cement floor, with its bone chill and empty cabinets.
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Julie Buntin (Marlena)
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Ici aussi, j'ai beaucoup attendu." "Attendu quoi ?" "Une femme vive. L'incarnation étourdissante d'un mouvement perpétuel. Elle voulait parcourir le monde. Moi, j'étais déjà lourd. Je n'ai su ni la retenir ni la suivre. Je suis juste parvenu à lui faire deux enfants. J'aimais l'amener au Louvre. Un jour, nous étions ici, elle m'a dit... 'Reste là, si tu les aimes tant, ces femmes de pierre. Moi, je reviendrai te voir quand je serais vieille.' Alors voilà. J'attends.
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Étienne Davodeau (Le Chien qui louche (MusĂ©e du Louvre #9))
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Est-ce qu'il t'aime, lui? A-t-il jurĂ© de passer sa vie avec toi? [...] Te tient-il la main trĂšs trĂšs fort en traversant les carrefours? A-t-il l'air sĂ©rieux et attentif quand tu lui racontes les milles petits Ă©vĂ©nements de ta vie? Ses yeux se mouillent-ils en Ă©coutant l'histoire de ton enfance qui, comme toutes les enfances, est parsemĂ©e de joies et d'angoisses? Est-ce que tes larmes qui fatiguaient les tiens par leur frĂ©quence et leur abondance ont par contre beaucoup de pouvoir sur lui? Dans tes moments de tristesse, te serre-t-il dans ses bras, en poussant des soupirs lourds, comme s'il souffrait plus que toi-mĂȘme? Bondit-il comme un enfant en apprenant tes succĂšs? Est-ce qu'il s'empresse de te faire connaĂźtre Ă  ses meilleurs amis et Ă  ses parents? ExagĂšre-t-il quelquefois, poussĂ© par une faiblesse d'amoureux, tes qualitĂ©s devant les autres? Peux-tu lui montrer tous tes caprices et tes dĂ©fauts sans crainte de le faire reculer? [...] Je ne crois pas qu'il existe des amours plus vraies et plus touchantes que le nĂŽtre.
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Ying Chen (Les Lettres Chinoises)
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–Vous avez tort, rĂ©pliquai-je, les Roumains sont un peuple noble et gĂ©nĂ©reux. J'aime beaucoup les Roumains. Dans cette guerre, de tous les peuples latins, les Roumains sont les seuls qui aient fait preuve d'un noble sentiment du devoir et d'une grande gĂ©nĂ©rositĂ© en versant leur sang pour leur Christ et pour leur roi. C'est un peuple simple, un peuple de paysans frustes et fin. Ce n'est pas leur faute si les classes, les familles et les hommes qui devaient leur servir d'exemple ont l'Ăąme pourrie, l'esprit pourri, les os pourris. Le peuple roumain n'est pas responsable des massacres de Juifs. Les pogroms, en Roumanie comme ailleurs, sont organisĂ©s et dĂ©clenchĂ©s par ordre, ou avec la connivence des autoritĂ©s de l'État. Ce n'est pas la faute du peuple si des cadavres de Juifs Ă©ventrĂ©s et suspendus Ă  des crochets comme des veaux sont restĂ©s des jours et des jours exposĂ©s dans de nombreuses boucheries de Bucarest, au milieu des rires des Gardes de Fer. (p. 205 de l'Ă©dition folio)
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Curzio Malaparte (Kaputt)
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Les morts deviennent des Ă©toiles. C'est pourquoi, la nuit oĂč tu mourras, le ciel sera beau. C'est un peu ce que je souhaite. Je t'aime. Et j'aime beaucoup le fait que tu mourras. Qu'un jour, tu ne seras plus qu'os blanchis, Qu'un jour, tu ne seras plus que cendres blanches. Une Ă©toile blanche. Et maintenant, dĂ©teste-moi, vas-y ! (PoĂšme du tĂ©lescope traduit dans ''Le Japon des femmes - Du IIe siĂšcle Ă  nos jours'')
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æœ€æžœă‚żăƒ’ (æ­»ă‚“ă§ă—ăŸă†çł»ăźăŒăă‚‰ă«)
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On dirait que tu n’aimes pas beaucoup le docteur D, fit observer Ted. — Je ne l’ai rencontrĂ©e que deux fois, mais elle m’énerve, avec sa voix aiguĂ« et ses grands gestes des bras. Bonjour, je me prĂ©nomme Denise, mais vous devrez m’appeler docteur D. Ted lĂącha un Ă©clat de rire. — Tu imites son accent Ă  la perfection.
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Robert Muchamore (Cherub (Mission 13) - Le clan Aramov (French Edition))
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«Oui, il y a des Ă©toiles», je lui mens, c'est un cadeau – il n'y a pas la moindre Ă©toile – pourtant elles sont sĂ»rement lĂ , derriĂšre le ciel, elles doivent briller vers l'intĂ©rieur, on les a tournĂ©es Ă  l'envers. J'aime beaucoup les Ă©toiles mais je n'y prĂȘte presque jamais attention. C'est seulement quand on devient aveugle qu'on doit se rendre compte de la quantitĂ© terrible de choses qu'on a oubliĂ© de voir.
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Irmgard Keun (The Artificial Silk Girl)
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«Est-ce qu'on ne pourrait pas enlever ceci?» demanda M. de Charlus Ă  Morel comme Ă  un intermĂ©diaire et pour ne pas s'adresser directement aux garçons. Il dĂ©signait par «ceci» trois roses fanĂ©es dont un maĂźtre d'hĂŽtel bien intentionnĂ© avait cru devoir dĂ©corer la table. «Si..., dit Morel embarrassĂ©. Vous n'aimez pas les roses?--Je prouverais au contraire, par la requĂȘte en question, que je les aime, puisqu'il n'y a pas de roses ici (Morel parut surpris), mais en rĂ©alitĂ© je ne les aime pas beaucoup. Je suis assez sensible aux noms; et dĂšs qu'une rose est un peu belle, on apprend qu'elle s'appelle la Baronne de Rothschild ou la MarĂ©chale Niel, ce qui jette un froid. ["Would it be possible to remove that?" M. de Charlus asked Morel, speaking to him as an intermediary so as not to have to address the waiters directly. By "that", he referred to three withered roses with which a well-intentioned maitre d' had considered it his duty to decorate the table. "Uh, yes..." said Morel, embarrassed. "So you don't like roses?" "On the contrary," replied Charlus, "my request suggests that I do like them, since there are no roses here (Morel seemed surprised), but in point of fact I don't much like them. I am rather sensitive to names; and whenever a rose is on the attractive side, you always discover it's called something like the Baroness de Rothschild or the Lady Niel, which ruins everything."]
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Marcel Proust (Sodome et Gomorrhe II)