Escalis Quotes

We've searched our database for all the quotes and captions related to Escalis. Here they are! All 71 of them:

Esprit de l’escalier. Staircase wit; the brilliant thing you should have said, coming to you only as you leave by the stairs
Rebecca Rosenberg (Champagne Widows: First Woman of Champagne, Veuve Clicquot)
Ne tombez plus dans les escaliers, évitez les objets tranchants et surtout, surtout, gardez-vous des personnes peu recommandables, entendu ?
Christelle Dabos (Les Disparus du Clairdelune (La Passe-Miroir, #2))
There's this thing, they have in french: L'espirit d'escalier. The spirit of the stairway. I don't think we have a word for it in English. It means, well, the clever things to say that you only think to yourself when you're on the way out.
Neil Gaiman (Death: The High Cost of Living)
The opposite of esprit d'escalier is the way that life's embarrassments come back to haunt us even after they're long past. I could remember every stupid thing I'd ever said or done, recall them with picture-perfect clarity. Any time I was feeling low, I'd naturally start to remember other times I felt that way, a hit parade of humiliations coming one after another to my mind.
Cory Doctorow (Little Brother (Little Brother, #1))
Devant une facade rose, Sur le marbre d'un escalier.
Oscar Wilde (The Picture of Dorian Gray)
Esprit de l'escalier: spirit of the staircase, wishing you'd said, wishing you'd done. Yet how much more indelible it was when the staircase was the staircase that led to the bedroom.
Martin Amis (The Pregnant Widow)
People in France have a phrase: "Spirit of the Stairway." In French: esprit d'Escalier. It means that moment when you find the answer but it's too late. So you're at a party and someone insults you. You have to say something. So, under pressure, with everybody watching, you say something lame. But the moment you leave the party . . . As you start down the stairway, then - magic. You come up with the perfect thing you should've said. The perfect crippling put down. That's the Spirit of the Stairway.
Chuck Palahniuk
Parfois monter un escalier est la seule façon de savoir où il mène.
Antoine Bello (Les falsificateurs)
Je suppose que quelqu'un, quelque part, le connaît - l'a baptisé ainsi, l'a gueulé dans l'escalier à l'heure du petit-déj
Hugh Laurie (The Gun Seller)
People in France have a phrase: "Spirit of the Stairway." In French: Esprit de l'escalier. It means that moment when you find the answer, but it's too late. Say you're at a party and someone insults you. You have to say something. So under pressure, with everybody watching, you say something lame. But the moment you leave the party… As you start down the stairway, then -- magic. You come up with the perfect thing you should've said. The perfect crippling put-down. That's the Spirit of the Stairway. The trouble is even the French don't have a phrase for the stupid things you actually do say under pressure. Those stupid, desperate things you actually think or do. Some deeds are too low to even get a name. Too low to even get talked about.
Chuck Palahniuk (Guts)
Devant une facade rose,     Sur le marbre d'un escalier.
Oscar Wilde (The Picture of Dorian Gray)
Ray dearly wanted to make a satirical reply to this, but at the moment, when he really needed something snappy to say, nothing came to mind. What did the French call it? Ah, yes, l’esprit de l’escalier, the spirit of the staircase. It’s when you think of what you wish you would have said only when you’re standing on the staircase outside the room where, a moment ago, you should have said it.
James Allen Moseley (The Duke of D.C.: The American Dream)
Maintenant tu n'as plus de refuges. Tu as peur, tu attends que tout s'arrête, la pluie, les heures, le flot des voitures, la vie, les hommes, le monde, que tout s'écroule, les murailles, les tours, les planchers et les plafonds; que les hommes et les femmes, les vieillards et les enfants, les chiens, les chevaux, les oiseaux, un à un, tombent à terre, paralysés, pestiférés, épileptiques; que le marbre s'effrite, que le bois se pulvérise, que les maisons s'abattent en silence, que les pluies diluviennes dissolvent les peintures, disjoignent les chevilles des armoires centenaires, déchiquettent les tissus, fassent fondre l'encre des journaux; q'un feu sans flammes ronge les marches des escaliers; que les rues s'effondrent en leur exact milieu, découvrant le labyrinthe béant des égouts; que la rouille et la brume envahissent la ville.
Georges Perec (Un homme qui dort)
...unfortunately, I am incapable of thinking up perfectly biting, split-second retorts, in any language. The French even have a word for this: l'esprit de l'escalier; staircase wit, something you only think of on the way out.
Tania Aebi (I've Been Around)
Des milliers de filles ont monté un escalier, frappé à une porte derrière laquelle il y avait une femme dont elles ne savaient rien, à qui elles allaient abandonner leur sexe et leur ventre. Et cette femme, la seule personne alors capable de faire passer le malheur, ouvrait la porte, en tablier et en pantoufles à pois, un torchon à la main : "C'est pour quoi, mademoiselle?
Annie Ernaux (L'Événement)
In't Frans bestaat zo'n uitdrukking: l'esprit d'escalier. De geest van de trap. Volgens mij hebben wij daar niet eens echt 'n goed woord voor. 'T betekent... Nou ja, alles wat je had kunnen zeggen, maar pas bedenkt als je alweer weg bent. Al die bijdehante dingen die je toen eigenlijk had willen zeggen.
Neil Gaiman (Death: The High Cost of Living)
People in France have a phrase: "Spirit of the Stairway." In French, Esprit d'Escalier. It means that moment when you find the answer but it's too late. Say you're at a party and someone insults you. You have to say something. So, under pressure, with everybody watching, you say something lame. But the moment you leave the party...
Chuck Palahniuk (Haunted)
lire cette page brûle moins de calories que monter cinq étages par l'escalier
Roger-Pol Droit
l’esprit de l’escalier,
Steven Pinker (Enlightenment Now: The Case for Reason, Science, Humanism, and Progress)
Un homme était apparu au sommet des escaliers. Il tenait à la main un sabre ruisselant de sang et une détermination effrayante irradiait de ses yeux gris acier. Il ne lui fallut qu'une fraction de seconde pour jauger la situation. Pour que son regard capte celui d'Ellana. Pour qu'il comprenne l'incroyable présent que lui offrait la vie. Pour qu'il en juge l'inestimable valeur et en mesure la terrible fragilité. Pour qu'il bondisse et atterrisse au milieu des mercenaires. Une fraction de seconde. Edwin entreprit de se frayer un passage jusqu'à Ellana.
Pierre Bottero (Ellana, la Prophétie (Le Pacte des MarchOmbres, #3))
No, he should definitely have gone back and said something. Naturally the French had a phrase for it. The art of coming up with a pithy comeback just a bit too late. L'esprit d'escalier. One thing the Daleks had no sense of.
James Goss
She told me the French expression [Esprit de l'escalier]—the spirit of the staircase—for the voice that catches up with you, minutes after the fact, to make fun of whatever you said and come up with the perfect answer you didn't think of. We even had our own code phrase: SOS, we called it.
Francine Prose (Goldengrove)
Ce matin, Marie est restée et je lui ai dit que nous déjeunerions ensemble. Je suis descendu pour acheter de la viande. En remontant, j'ai entendu une voix de femme dans la chambre de Raymond. Un peu après, le vieux Salamano a grondé son chien, nous avons entendu un bruit de semelles et de griffes sur les marches en bois de l'escalier et puis : « Salaud, charogne », ils sont sortis dans la rue. J'ai raconté à Marie l'histoire du vieux et elle a ri. Elle avait un de mes pyjamas dont elle avait retroussé les manches. Quand elle a ri, j'ai eu encore envie d'elle. Un moment après, elle m'a demandé si je l'aimais. Je lui ai ré-pondu que cela ne voulait rien dire, mais qu'il me semblait que non. Elle a eu l'air triste. Mais en préparant le déjeuner, et à propos de rien, elle a encore ri de telle façon que je l'ai embrassée. C'est à ce moment que les bruits d'une dispute ont éclaté chez Raymond.
Albert Camus (L'Étranger / La Peste)
Orpheus asks his mother. She tells him the obvious: the entrance to hell is always in your own house, silly billy.
Catherynne M. Valente (L'Esprit de L'Escalier)
Sur une gamme chromatique, Le sein de peries ruisselant, La Venus de l’Adriatique Sort de l’eau son corps rose et blanc. Les domes, sur l’azur des ondes Suivant la phrase au pur contour, S’enflent comme des gorges rondes Que souleve un soupir d’amour. L’esquif aborde et me depose, Jetant son amarre au pilier, Devant une facade rose, Sur le marbre d’un escalier.
Oscar Wilde (The Picture of Dorian Gray)
La muraille de l’escalier où je vis monter le reflet de sa bougie n’existe plus depuis longtemps. En moi aussi bien des choses ont été détruites que je croyais devoir durer toujours, et de nouvelles se sont édifiées, donnant naissance à des peines et à des joies nouvelles que je n’aurais pu prévoir alors, de même que les anciennes me sont devenues difficiles à comprendre.
Marcel Proust (A la recherche du temps perdu)
DÉCOR : Un salon dans la maison des Murray, vieille demeure triste et en mauvais état, dans un lointain quartier de Londres. Cependant, la pièce est vaste et conserve un certain aspect de grandeur. Un escalier au fond de la pièce conduit au premier étage, dont on entrevoit le palier. À droite, une porte donnant dans le vestibule. Une large fenêtre occupe la plus grande partie du côté droit.
Arthur Conan Doyle (Sherlock Holmes)
Un Français qui habite Palerme et que je n’ose nommer, en cas de réaction, m’amène un malheureux auquel on a donné la torture. Le moindre des supplices qu’on lui a fait subir a été de le lier en boule et de le faire rouler du haut en bas des escaliers du palais royal en semant ces escaliers de clous placés sur la tête et de couteaux placés sur le dos – le moindre de ses supplices, entendez-vous ?
Alexandre Dumas (Alexandre Dumas - Oeuvres Complètes Illustrées - Partie II : Voyages, Histoire, Théâtre, Causeries, Divers lci-5 (Version Illustrée Standard 90Mo) (French Edition))
Régine traversa le palier et descendit l'escalier silencieux où luisaient des bassinoires de cuivre ; elle avait horreur de s'endormir ; pendant qu'on dormait, il y avait toujours d'autres gens qui veillaient, et on n'avait plus aucune prise sur eux. Elle poussa la porte du jardin : une pelouse verte entourée d'allées de gravier et enserrée par quatre murs où grimpait une maigre vigne vierge. Elle s'étendit sur une chaise longue. L'homme n'avait pas cillé. Il ne semblait rien voir ni rien entendre. Je l'envie. Il ne sait pas que la terre est si vaste et la vie si courte ; il ne sait pas que d'autres gens existent. Il se satisfait de ce carré de ciel au-dessus de sa tête. Moi je voudrais que chaque chose m'appartienne comme si je n'aimais qu'elle au monde ; mais je les veux toutes ; et mes mains sont vides. Je l'envie. Il ignore sûrement ce qu'est l'ennui.
Simone de Beauvoir (All Men Are Mortal)
[...] Pierre de la Coste : Comme par exemple Stephen Hawking dans l'un de ces derniers livres dit "j'ai pas besoin de dieu pour expliquer l'univers, il me suffit des lois de la gravitation" Etienne Klein : Ne me faites pas rire... [...] Il a écrit un livre il y a quelques années qui s'appelle une brève histoire du temps, et c'est toujours le même truc, il fait 180 pages sur la théorie des cordes, puis dernière page, Dieu arrive, on sait pas pourquoi, il arrive comme ça. Dans le premier livre, c'était "bientôt grâce à la théorie des cordes, nous connaîtrons la pensée de Dieu" - On apprend là que Dieu pense... ce qui est en soit une information théologique de première importance..., et puis il y a une espèce de naïveté comme ça à parler de Dieu sans dire que quel Dieu on parle... Et puis là dans le dernier livre que vous citez, effectivement, pareil, 180 pages sur la théorie des cordes... puis dernière page, "finalement, on a pas besoin de Dieu pour créer l'univers, les lois de la gravitation ont suffit pour le faire" - mais vous voyez la naïveté du truc...? Et après ça fait la Une du Times, ça fait la Une de la presse française... Et prenons le au sérieux, imaginons qu'effectivement, au début entre guillemets, il n'y avait pas d'espace, pas de temps, pas de matière, pas d’énergie, pas de rayonnement, mais il y avait les lois de la gravitation...- Alors les lois de la gravitation sont là, transcendantes, et "pof" elle créent l'univers. ça veut dire que, si vous définissez Dieu comme étant celui qui a créé l'univers, vous devez admettre que les lois de la gravitation c'est Dieu... et à ce moment là, quand vous tombez dans les escaliers, sous l'effet de la gravitation, sans le savoir vous accomplissez une action de grâce... et donc, vous voyez cette naïveté là est quand même coupable [...] "Les Rendez-vous du futur Étienne Klein [20m45]"
Étienne Klein
Le développement des connaissances préhistoriques et archéologiques tend à étaler dans l'espace des formes de civilisation que nous étions portés à imaginer comme échelonnées dans le temps. Cela signifie deux choses : d'abord que le "progrès" (si ce terme convient encore pour désigner une réalité très différente de celle à laquelle on l'avait d'abord appliqué) n'est ni nécessaire, ni continue ; il procède par sauts, par bonds, ou, comme diraient les biologistes, par mutations. Ces sauts et ces bonds ne consistent pas à aller toujours plus loin dans la même direction ; ils s'accompagnent de changements d'orientation, un peu à la manière du cavalier des échecs qui a toujours à sa disposition plusieurs progressions mais jamais dans le même sens. L'humanité en progrès ne ressemble guère à un personnage gravissant un escalier, ajoutant par chacun de ses mouvements une marche nouvelle à toutes celles dont la conquête lui est acquise ; elle évoque plutôt le joueur dont la chance est répartie sur plusieurs dés et qui, chaque fois qu'il les jette, les voit s'éparpiller sur le tapis, amenant autant de comptes différents. Ce que l'on gagne sur un, on est toujours exposé à le perdre sur l'autre, et c'est seulement de temps à autre que l'histoire est cumulative, c'est-à-dire que les comptes s'additionnent pour former une combinaison favorable. (p.29-30)
Claude Lévi-Strauss (Race et histoire)
Aquella cosa demasiado horrible para ponerle un nombre. Los franceses tienen una expresión: "Espíritu de escalera". En francés: Espirit d'Escalier. Se refiere a ese momento en que uno encuentra la respuesta pero ya es demasiado tarde. Digamos que estás en una fiesta y alguien te insulta. Tienes que decir algo. Así que bajo presión y con todo el mundo mirando, dices algo cutre. Pero en cuanto te marchas de la fiesta... Mientras empiezas a bajar la escalera... magia. Se te ocurre exactamente lo que tendrías que haber dicho. La perfecta réplica que habría desarmado al otro. Ese es el espíritu de la escalera. El problema es que ni siquiera los franceses tienen una expresión para denominar las estupideces que dices bajo presión.
Chuck Palahniuk (Haunted)
But did you ever ask her?” “Ask her what?” “If she wanted to come back.” “Why the hell would I ask her? Nobody wants to be dead. I did the right thing. For us. For her. You were there. It was heroic. I was selfless. I was strong.” “Were you? Or could you just … not accept that something pretty was taken from you? Did you know her? Or was she hot and rich and uncomplicated?
Catherynne M. Valente (L'Esprit de L'Escalier)
Ayant entendu pendant la nuit des bruits étranges dans la cage d'escalier, elle acheta le lendemain au marché noir un 7 x 57 mm Mauser et des munitions et annonça à son mari, qui la regardait en fronçant les sourcils, qu'elle abattrait sans sommation tout inconnu qui franchirait le seuil de son appartement sans son autorisation. Quand Léon lui fit remarquer qu'un pistolet accroché au mur au premier acte devait servir à faire feu au second acte, elle haussa les épaules en répliquant que la vraie vie obéissait à d'autres lois que les pièces de théâtres russes. Et quand il voulut savoir pourquoi elle avait choisi précisément une arme allemande, elle lui répondit que les inspecteurs allemands, s'ils trouvaient des balles allemandes dans un cadavre allemand, chercheraient très probablement le coupable parmi les Allemands.
Alex Capus (Léon und Louise)
Un quart d'heures plus tard, elle pénétrait dans la chambre après avoir gravi un escalier de service très raide, suivi d'un couloir obscur sur lequel donnait beaucoup de portes numérotées, toutes semblables derrières lesquelles devait vivre tant bien que mal une jeunesse venue d'un peu partout pur tenter la grande aventure de la capitale et qui devait être fière d'avoir enfin réussi - après d'innombrables difficultés -à trouver un gite, même celui-ci était misérable ...
Guy des Cars (Sang d'Afrique)
Lentement, en silence, au milieu du parfum de la menthe, de la sauge et des orties, ils descendirent vers la rivière Soupir. En suivant l’escalier. Le long d’un ruisseau qui se nommait Murmure.   ***
Andrzej Sapkowski (La Dame du lac (La Saga du Sorceleur, #5))
Seul un idiot permettrait que dans une pouponnière les fenêtres n'aient pas de barres d'appui, ou que la cheminée reste sans garde-feu. Pourtant, trop souvent, des jeunes enthousiastes de l'autonomie viennent nous rendre visite et sont surpris de notre manque de liberté parce que nous enfermons les fioles marquées "poison" dans un placard du laboratoire ou parce que nous défendons aux élèves de jouer dans l'escalier de secours de l'école. Le mouvement en faveur de la liberté est gâché et rendu détestable parce qu'un trop grand nombre de ses adeptes n'ont pas les pieds sur terre. (p. 149)
A.S. Neill (Summerhill: A Radical Approach to Child Rearing)
Nous ne voulons plus vivre hors les murs, relégués dans les banlieues, nous ne piétinerons pas indéfiniment sur la rive de l'attente, nous ne nous contenterons plus longtemps des cages d'escalier, des hangars humides, des garages insalubres. Nous allons descendre en ville, la tête bouillante, la bouche pleine de mots durs comme des cailloux
Tahar Ben Jelloun (Les Raisins de la galère)
Venise, dix heures du soir (samedi) A bord de la Vénus, Loyd autrichien. On est déjà vraiment en Autriche ; le matelot qui m'a conduit à ma cabine m'a demandé : "Erste Klasse ? ..." Sur la table du salon où j'écris, j'ai des journaux allemands tout autour de moi ; des vues du Tyrol, des visages d'actrices du Trianon-Theater de Berlin. Mon regard, promené au hasard, tombe sur un poème : Blauer Forellenbach La Vénus sous pression tremble toute : on sera demain matin à sept heures à Trieste. La promenade dans les petits coins du navire est toujours amusante ; c'est très propre et très brillant : tout luit, à l'intérieur ; le vernis blanc des cabines, les bois et les glaces des salons, les branches métalliques des lampes. Des avis affichés font penser, rédigés en grec, en serbe, en allemand, en italien, à toute l'activité maritime de l'Adriatique. C'est l'Orient et l'Occident mêlés. Et si l'on se sent en pays allemand au fond de ce steamer, on n'a qu'à remonter sur le pont pour retrouver, tout près, l'Italie. Des gondoles approchent, chargées de passagers et de bagages : les faisceaux des becs électriques au quai des Esclavons, allongeant des reflets blancs sur la lagune pareille à du papier glacé noir, éclairent assez distinctement le Jardin Royal, le palais rose des Doges, la façade rouge du Daniéli, et, en face, la Piazetta. L'embarquement se fait sans bruit ; les gondolent viennent frôler le flanc du navire tourné vers la ville, et les porteurs montent, sans cris, les grosses malles, le long du petit escalier qui pend sur l'eau. De Venise, toujours silencieuse, aucune rumeur ne vient, et les flots sont trop faibles et trop lents pour clapoter ... Pleine de chanteurs, une gondole s'arrête au bas de l'escalier volant. La légère musique italienne : les cordes pincées d'une mandoline, deux voix d'hommes et une voix de femme se mettent à courir de ce brave petit pas alerte et tremblant que l'on connaît si bien.
Valery Larbaud (Journal)
Il grimpa l'escalier menant à son appartement dont il avait été si éloigné durant les deux ans et demi passés que le lieu semblait s'être retourné contre lui, ne plus vouloir être son chez-lui.
Jonathan Franzen (Freedom)
Il paraissait certain, quand on ouvrait la porte et voyait l’escalier, plein d’un calme implacable, impersonnel et sans couleur, un escalier qui ne semblait pas avoir gardé la moindre trace des gens qui l’avaient parcouru, pas le moindre souvenir de leur passage, quand on se mettait derrière la fenêtre de la salle à manger et qu’on regardait les façades des maisons, les boutiques, les vieilles femmes et les petits enfants qui marchaient dans la rue, il paraissait certain qu’il fallait le plus longtemps possible — attendre, demeurer ainsi immobile, ne rien faire, ne pas bouger, que la suprême compréhension, que la véritable intelligence, c’était cela, ne rien entreprendre, remuer le moins possible, ne rien faire.
Nathalie Sarraute (Tropismes)
Reflecting on this experience in 1773, Diderot wrote, “A sensitive man, such as myself, overwhelmed by the argument leveled against him, becomes confused and can only think clearly again [when he reaches] the bottom of the stairs.”2 And so he coined the phrase l’esprit d’escalier—the spirit of the stairs, or staircase wit. In Yiddish it’s trepverter. Germans call it treppenwitz. It’s been called elevator wit, which has a sentimental resonance for me. My personal favorite is afterwit. But the idea is the same—it’s the incisive remark you come up with too late. It’s the hindered comeback. The orphaned retort. And it carries with it a sense of regret, disappointment, humiliation. We all want a do-over. But we’ll never get one. Apparently
Amy Cuddy (Presence: Bringing Your Boldest Self to Your Biggest Challenges)
Ce ne sont pas les enfants chéris qui reçoivent beaucoup de noms. Ce sont les enfants trouvés à qui l'on donne plusieurs noms. Ceux que l'on trouve sur les marches d'un escalier. Ceux dont on ignore les origines. Ceux qui flottent dans le vide.
Jostein Gaarder (Through a Glass, Darkly)
Bien qu’ils aient joué un rôle capital pendant le siège, on n’a pas sans doute assez insisté sur l’aide précieuse que les chiens de guet ont apportée aux défenseurs du Mont. On le comprendra mieux si l’on observe que, en plus des remparts couvrant la partie est et sud-est du Mont, il fallait aussi surveiller, de nuit surtout pour éviter toute surprise, les escarpements rocheux de l’ouest, et la pente nord, de part et d’autre de l’escalier fortifié de la fontaine Saint-Aubert (le petit bois qui la couvre n’existait pas alors) ; et que, pour la surveillance d’un aussi vaste périmètre, les hommes astreints au guet étaient peu nombreux. C’est pourquoi de tout temps, des chiens de garde, que l’on lâchait la nuit autour du Mont, complétaient les rondes et surveillaient les grèves sur tout le pourtour de l’île. Ces chiens étaient vraisemblablement des dogues. Le document le plus détaillé que nous ayons sur eux est de quelques années postérieur au siège. C’est le mandement que signa Louis XI, après son troisième pèlerinage au Mont en 1473 : « (Le sire du Bouchage) nous a dit et remontré que, pour la garde et sûreté de notre place du Mont-Saint-Michel, on a de tout temps accoutumé avoir et nourrir audit lieu certain nombre de grands chiens, lesquels sont par jour attachés et liés, et de nuit sont menés tous détachés hors de ladite place et à l’entour d’icelle pour, au long de la nuit, servir au guet et garde d’icelle place ; nous avons veu à l’ueil et congneu que la nourriture et entretien desdits chiens est très fort utile et profittable à la garde de la place dudit Mont-Saint-Michel, pour ces causes… avons voulu et octroyé par ces présentes… que le lieutenant dudit seigneur… ayt et praigne dorénavant par chacun an de la somme de 25 livres tournois des deniers de la revenue de notre vicomté d’Avranches… ».
Nicolas Goujon (Le Mont Saint-Michel : Mille Ans d'Histoire et de Ferveur)
Allô ? dit April, le portable coincé contre son épaule alors qu’elle dévalait l’escalier de Marthe.
Michelle Gable (L'appartement oublié)
Cette demi-seconde suffit à April pour éprouver cette sensation d’amour et de protection qui lui manquait depuis si longtemps et pour en reconnaître l’authenticité. C’était ce que Marthe avait cherché toute sa vie et qu’elle avait attendu de Boldini quand elle l’avait rencontré. Voilà qu’April le trouvait elle aussi ici, à Paris. Du coup, elle embrassa Luc de nouveau. Et ce fut lui qui recula cette fois-ci. — Vous n’auriez pas bu trop de champagne ? demanda-t-il en essayant de sourire, mais il avait l’air à la fois un peu affligé et confus et il vacilla en s’écartant d’elle. — Non, je me sens même les idées très claires. Plus claires que ces derniers mois. Il laissa échapper un humph… et fit un pas en arrière, non pas parce qu’il voulait s’éloigner mais parce que c’était de son devoir de le faire. — Vous devriez m’accompagner jusqu’en haut, continua-t-elle. Allez savoir quel vagabond ou quel bon à rien pourraient rôder dans mon escalier. — Avril, murmura-t-il d’une voix rauque, je ne veux pas vous mettre dans une situation délicate…
Michelle Gable (L'appartement oublié)
Je vise la normalité, elle est mon but ultime, seulement je l’ai déjà oubliée. Quelle impression cela fait-il de se mouvoir librement ? De courir ? Sauter ? Monter une marche d’escalier ou la descendre ? Se lever de son lit ? Simplement, marcher ? Je voudrais me remémorer ces sensations pour stimuler mon cerveau à les retrouver, mais je n’en ai aucune trace, je n’y prêtais pas attention lorsque j’étais valide. Quel dommage ! Hier, ces gestes m’étaient des banalités ; aujourd’hui, ils me seraient des miracles. Si j’avais su, ils auraient suffi à mon bonheur.
Carine Alexandre (Mily)
Nous rencontrons à Harman, peu après être sorti de Brașov, la première de ces églises fortifiées, d'aspect austère et inexpugnable. Le gardien nous accueille par un „Grüss Gott" ! aussi peu roumain que possible. Il nous raconte, en allemand, l'histoire de ce village saxon, fondé au XIIIe siècle et restée en partie de langue germanique. L'église, protégée par son enceinte circulaire, fut assiégée 47 fois, jamais prise. Des balcons à balustrade de bois, des escaliers, des passerelles relient les pièces d'habitation installées dans les murailles. Au village ne restent, aujourd'hui, que 250 Allemands sur les 1200 qui le peuplaient jusqu'à la chute de Ceaușescu.
Dominique Fernandez (Romanian Rhapsody: An Overlooked Corner of Europe)
Félix dévala l'escalier comme un fou, entra dans toutes les pièces et découvrit Marina à la cuisine. –Où est mademoiselle Otilia ? lui demanda-t-il. –Comment, vous ne savez pas ? Elle est partie au petit matin, en voiture, avec ses valises et tout, Dieu sait où. Félix resta longtemps dans un état de prostration totale. Puis, se remettant un peu, il sentit le besoin de courir, erra à travers les rues, poussa jusqu'à la Chaussée [Kisseleff], et se décida finalement à aller chez Pascalopol. Il y appris que celui-ci était parti pour Paris avec « mademoiselle ». Deux semaines plus tard, il recevait une carte postale illustrée où il lut ces lignes : « Celui qui a pu faire preuve d'une telle maîtrise de soi est également capable de vaincre un amour qui n'est pas fait pour son grand avenir. Otilia» Félix ne devait plus jamais revoir Otilia. (extrait du dernier chapitre)
George Călinescu (Enigma Otiliei)
L'escalier qui monte de la cuisine aux chambres s'est révélé trop étroit pour le passage du cercueil.
Annie Ernaux (La Place)
Des milliers de filles ont monté un escalier, frappé à une porte derrière laquelle il y avait une femme dont elles ne savaient rien, à qui elles allaient abandonner leur sexe et leur ventre. Et cette femme, la seule personne alors capable de faire passer le malheur, ouvrait la porte, en tablier et en pantoufles à pois, un torchon à la main : « C'est pour quoi, mademoiselle ? »
Annie Ernaux
Chancelant, il monta les blancs escaliers qui conduisaient à cette chambre où, le matin même, il avait couché dans un cercueil de velours et enveloppé de violettes, en des flots de batiste, sa dame de volupté, sa pâlissante épousée, Véra, son désespoir.
Auguste de Villiers de l'Isle-Adam (Contes cruels)
In his diary, Nicholson reported of the party: 'A swell affair. Proust is white, unshaven, grubby, slip-faced. He asks me questions. Will I please tell him how committees work. I say, "Well, we generally meet at 10.00, there are secretaries behind…" "Mais non, mais non, vous allez trop vite. Recommencez. Vous prenez la voiture de la Délégation. Vous descendez au Quai d'Orsay. Vous montez l'escalier. Et alors? Précisez, mon cher, précisez." So I tell him everything. The sham cordiality of it all: the handshakes: the maps: the rustle of papers: the tea in the next room: the macaroons. He listens enthralled, interrupting from time to time – "Mais précisez, mon cher Monsieur, n'allez pas trop vite." ' It might be a Proustian slogan: n'allez pas trop vite. And an advantage of not going by too fast is that the world has a chance of becoming more interesting in the process. For Nicholson, an early morning that had been summed up in the terse statement, "Well, we generally meet at 10.00" had been expanded to reveal handshakes and maps, rustling papers and macaroons – the macaroon acting as a useful symbol, in its seductive sweetness, of what gets noticed when we don't go by "trop vite.
Alain de Botton (How Proust Can Change Your Life)
esprit de l'escalier (French) and Theppenwitz (German) Clever remark that comes to mind when it is too late to utter it. [nouns] The French said it first when they came up with a name for that special kind of unspoken word or phrase, the clever rejoinder to the public insult, or the brilliantly witty remark that comes into your mind only after you have left the party: Esprit de l'escalier (ehs-PREE duh les-kall-YAY) literally means "the spirit of the staircase." Sometimes, this feeling about what you ought to have said at a crucial moment can haunt you for the rest of your life. If it happens to you or a friend, and if you are feeling Continental, the French idiom is probably appropriate. In other cases, however, the German derivative Treppenwitz (TRAP-pen-vitz, rhymes with "Jack and Fritz") may prevail, since it carries the concept further, to historical dimensions. In addition to referring to the kind of remark that occurs to a person when it is too late, it also applies to events that appear to be the result of a joke played by fate or history. The Battle of New Orleans in the War of 1812 is a classic example. Andrew Jackson led his irregulars to the war's greatest victory for the Americans, but because of the slow communications of the era, it was fought two weeks after the British and Americans had signed a peace treaty!
Howard Rheingold (They Have a Word for It: A Lighthearted Lexicon of Untranslatable Words & Phrases)
Moite revint dans le bâtiment, gravit quatre à quatre l'escalier vers son bureau, ferma la porte, se fourra son mouchoir dans la bouche et pleurnicha doucement quelques secondes jusqu'à ce qu'il se sente mieux.
Terry Pratchett
Un chou disons l’insecte du chou je me trompe encore dans la formulation de ma poésie je me trompe grammaticalement on dit que la poésie s’écrit avec des mots j’ignore si ma « patho » est la « patho » de ma poésie ou bien l’étranger psychotique dort dans ma chambre j’ignore dans quelle mesure ces mots dans les propositions ces propositions dans la phrase ces phrases du texte signifient quelque chose pour la poésie ma « patho » je sais que parfois je reste ainsi porté à un point fixe et les mots s’étiolent jusqu’à ce que pour moi chaque mot s’étiolant d’autres parties du mot étiolé ait la même signification une répétition incommensurable je suis un poète illettré en vie qui apprend avec envie à écrire et à lire peut-être que si la poésie était filtrée par la parole ou peut-être inavouée j’aurais été le fou en bas de l’escalier de l’immeuble je me devais dire à propos de ce quelque chose que j’ignore aussi des calamités des obsessions des insuffisances je t’attire et quelle bonne humeur quand je n’ai plus rien à trans-écrire je crois être un tuyau rouillé qui traverse un insectarium (traduit du roumain par Gabrielle Danoux)
Emil Iulian Sude (Chiar NU)
Once, I’d rather you offered to dance for me.” “Oh, Felix,” said Dirk. What a confusion, to feel flat and alert at the same time. Of that notion of Felix’s about the possession of musical wit—it seemed to Dirk that Felix had had a capacity, while Dirk could feel in himself an absence of wit nearly as firmly as he imagined he felt its presence. He struggled for words. “You only needed to ask me.” “L’esprit de l’escalier. I did try to ask you.
Gregory Maguire (Hiddensee: A Tale of the Once and Future Nutcracker)
Un jour j'accompagnerai le soleil dévalant l'escalier du ciel afin de dormir dans la mer
Yahya Achour
There's a lovely French phase to describe the regret of not saying the right thing at the right time: l'esprit de l'escalier - 'staircase wit', thinking of the reply too late, when we are already halfway down or up the staircase.
Fleur Anderson (On Sleep)
Rien que pour y accéder, il faut emprunter un escalier des plus traîtres et suivre un tunnel tendu de tapisseries égyptiennes.
Michelle Gable (L'appartement oublié)
La pente qui mène à la source est à pic, très à pic. Pour descendre y puiser de l'eau, il y a l'ascenseur, l'escalier, l'échelle ou la corde. Les richissimes prennent l'ascenseur, les riches prennent l'escalier, les gens de la classe moyenne prennent l'échelle, et les pauvres prennent la corde. Quand l'ascenseur est en panne, les richissimes paient les pauvres pour qu'ils leur rapportent de l'eau. En utilisant la corde, bien sûr. Les richissimes ne prennent jamais la corde. Sauf pour pendre les pauvres. Si tout le monde avait le choix entre l'ascenseur, l'escalier, l'échelle ou la corde, là, et seulement là, nous pourrions dire qu'il y a justice.
Ghislain Taschereau (TAG)
I am often tongue-tied with strangers and have what the philosopher Monsieur Diderot calls l’esprit de l’escalier, staircase wit: only long after a remark is made to me will my imagination supply the thing I should have said in reply.
Debra Dean (The Mirrored World)
En ce temps-là, le musée Guimet était un temple. C’est ainsi qu’il se dresse, maintenant, au fond de ma mémoire. Je vois un large escalier de pierre s’élevant entre des murs couverts de fresques. Tout en gravissant les degrés, l’on rencontre successivement un brahmine altier versant une offrande dans le feu sacré ; des moines bouddhistes vêtus de toges jaunes s’en allant quêter, bol en main, leur nourriture quotidienne ; un temple japonais posé sur un promontoire auquel conduit, par-delà un torii rouge, une allée bordée de cerisiers en fleur. D’autres figures, d’autres paysages de l’Asie sollicitent encore l’attention du pèlerin montant vers le mystère de l’Orient [...]. A droite, est une toute petite salle de lecture où les fervents de l’orientalisme s’absorbent en de studieuses recherches, oublieux de Paris dont les bruits heurtent en vain les murs du musée-temple, sans parvenir à troubler l’atmosphère de quiétude et de rêve qu’ils enclosent. Dans cette petite chambre, des appels muets s’échappent des pages que l’on feuillette. L’Inde, la Chine, le Japon, tous les points de ce monde qui commence au-delà de Suez sollicitent les lecteurs... Des vocations naissent... la mienne y est née. Tel était le musée Guimet quand j’avais vingt ans".
Alexandra David-Néel (L'Inde où j'ai vécu)
party it's like your birthday tout le temps trop vite mon escalier tu le connais et le whisky quand il descend déboule mes marches je n'arrive plus à marcher droit trop de monde me remonte
Daphné B. (Bluetiful)
Diderot was so flustered by the affront that he only thought of a clever retort as he was walking down the stairs on his way out. The encounter led him to devise the term “l’esprit d’escalier,” “the wit of the staircase,” for the experience of thinking of a witty comeback only after it is too late to deliver it.
James Geary (Wit's End: What Wit Is, How It Works, and Why We Need It)
objet qui pouvait lui passer sous la main. Elle avait flanqué suffisamment d’hommes à la porte de son auberge au fil des ans pour que chacun sache qu’il valait mieux ne pas la chercher. Fiona fut ravie d’apprendre que Findley avait enfin décidé d’entendre raison et de se marier. Elle exprima son approbation en lui donnant une grosse claque dans le dos avant de serrer Maggy dans ses bras. Beyton, en revanche, lança à Findley un regard apitoyé, l’air de dire : « Profite de ta lune de miel. Ça n’ira pas en s’arrangeant. » Beyton et Fiona n’en crurent pas leurs yeux quand ils apprirent que la jeune femme qui se tenait devant eux était la mère des quatre garçons. Findley leur expliqua brièvement qu’elle ne les avait pas tous enfantés. Ne sachant pas si Malcolm Buchannan avait des hommes postés à Renfrew, il ne se répandit pas en détails. On leur assigna trois chambres. Deux pour les hommes de Findley et les garçons, et la troisième, pour lui et Maggy. Fiona refusa de grimper les deux volées de marches de l’escalier avec plusieurs cuves et l’eau nécessaire pour les remplir, donc il fut convenu que Findley, ses hommes et les garçons se baigneraient dans une salle attenante aux cuisines. Mais d’abord, elle sollicita leur aide pour transporter la baignoire de Maggy à l’étage. Fiona guida le groupe à travers la
Suzan Tisdale (La Belle de Findley (The Clan MacDougall t. 2) (French Edition))
Basque aussi, mais de l'autre côté de la frontiére, Biarritz n'était à l'époque de Victor Hugo qu'un village de pécheurs. Mais le grand homme voyait loin : «Je n'ai qu'une peur, écrivait-il, c'est qu'il ne devienne la mode. Déjà on y vient de Madrid, bientôt on y viendra de Paris. [ ...] Biarritz mettra des rampes à ses dunes, des escaliers ses précipices, des kiosques à ses rochers, des bancs ses grottes, des pantalons ses baigneuses ... »
Sabine Arque (The Grand Tour: The Golden Age of Travel)
Bakushan had only been open for a couple of months, but expectations were already sky-high. Still, few people had mentioned the food. Instead, everyone was writing about the up-and-coming chef, Pascal Fox. According to nearly every article, he'd dropped out of college and worked at top French restaurants around the world. Then, at twenty-five and on every "30 under 30" list in existence, he had received an offer to take over L'Escalier, a cathedral-ceilinged white-tablecloth institution in Midtown. But just as New York was ready to inaugurate him into a realm of Immortal Chefs synonymous with a certain level of luxurious precision, Pascal had said he would open a place on his own. He didn't have a location or a concept- or so he'd said in his interviews- just a conviction that he didn't want to fall into the trap of being yet another French chef at another fancy restaurant. So there we were, in front of his brand-new place. It was hard to label it. I had read neo-modernist and Asian-American eclectic. The food was hard to pin down, but the inside was just cool, at least from my sidewalk vantage point. It was 5:45 and already there was a forty-five-minute wait for a spot at one of the communal, no-reservation tables. I looked at the crowd while we waited and saw a couple of girls dressed in tight, short dresses. One of them held a food magazine with Pascal Fox's face on the cover against a blurred kitchen background. I stole a peek at the photo. His eyes were a deep black-brown with a streak of gold. His hair was charmingly messed up, longish bits going every which way, casting shadows on his sculpted cheekbones. That was the other thing. Pascal was exceedingly good-looking. I hadn't paid attention to the hype around his looks, but seeing these girls swoon over his photo made his handsomeness hard to ignore. And... the pictures. I'm only human.
Jessica Tom (Food Whore)
L'esprit de l’escalier, lo llaman los franceses: el pensamiento justo que llega en el momento incorrecto, cuando la tarde ha terminado ya y bajas las escaleras para volver a casa. Cuando la oportunidad de decir o de hacer lo apropiado se ha esfumado.
Fabiano Massimi (El ángel de Múnich (Spanish Edition))
Il n'a jamais frappé ma mère, mais : l'a menacée de disparition, traitée de connasse et de vioque une bonne centaine de fois, a tendu son poing au-dessus d'elle, lui a agrippé les seins de colère et d'excitation mêlées dans la cuisine, lui a rappelé qu'elle n'était pas bonne à grand chose, puis lui a rappelé le contraire, qu'elle pouvait tout faire, qu'elle était bien plus intelligente et talentueuse qu'elle n'osait se le figurer. L'a comblée et humiliée, parfois dans une même phrase, un même geste, l'a tordue. Une seule chose était certaine : sans lui, elle ne s'en sortirait pas. Il ne m'a jamais frappée avec ses poings, mais : m'a jetée d'un coup de pied du haut de l'escalier, pris le bras entre ses deux mains, tordant ma peau d'enfant sous la sienne, plus rêche, plus marquée par la vie, m'a menacée surtout, souvent, pour m'apprendre la vie, m'a dit et répété que j'allais le payer, plus tard, que je paierais tout, même ce que je n'avais pas fait, que tout se payait, son poing au-dessus de mon visage, m'a dit et répété cela, me parlant d'une voix fauve, comme on montre les crocs.
Blandine Rinkel (Vers la violence)
Un troupeau de théières sauvages Les théières aussi ont disparu. Félicité ne peut pas leur en vouloir. C'est insultant, pour un troupeau choisi, choyé, de servir de seaux à pluie. Surtout quand elles n'ont pas de théière-mère pour les encourager, comme un général saurait persuader ses soldats qu'il est noble de crever pour les délires d'un autre, de l'eau sableuse plein les plaies. Là, les théières, elles ont dû se regarder avec leurs becs en l'air et se dire que les sacrifices, très peu pour elles. J'imagine qu'elles ont descendu l'escalier et sont parties dans les rues de Nice. Tout un troupeau de théières redevenu sauvage, bondissant et claquant sur les pavés. Sans mère, sans bergère. Libres, en somme.
Chris Vuklisevic (Du thé pour les fantômes)