Dora Bruder Quotes

We've searched our database for all the quotes and captions related to Dora Bruder. Here they are! All 38 of them:

In writing this book, I send out signals, like a lighthouse beacon in whose power to illuminate the darkness, alas, I have no faith. But I live in hope.
Patrick Modiano (Dora Bruder)
Perhaps it was one of those mild, sunny winter days when you have a feeling of holiday and eternity-the illusory feeling that the course of time is suspended, and that you need only slip through this breach to escape the trap that is closing around you.
Patrick Modiano (Dora Bruder)
Ever since, the Paris wherein I have tried to retrace her steps has remained as silent and deserted as it was on that day. I walk through empty streets. For me, they are always empty, even at dusk, during the rush hour, when the crowds are hurrying towards the mouths of the métro. I think of her in spite of myself, sensing an echo of her presence in this neighborhood or that.
Patrick Modiano (Dora Bruder)
But I am a patient man. I can wait for hours in the rain.
Patrick Modiano (Dora Bruder)
Il faut longtemps pour que resurgisse à la lumière ce qui a été effacé. Des traces subsistent dans des registres et l'on ignore où ils sont cachés et quels gardiens veillent sur eux et si ces gardiens consentiront à vous les montrer. Ou peut-être ont-ils oublié tout simplement que ces registres existaient
Patrick Modiano (Dora Bruder)
That is her secret. A poor and precious secret that not even the executioners, the decrees, the occupying authorities, the Depot, the barracks, the camps, History, time-everything that defiles and destroys you-have been able to take away from her.
Patrick Modiano (Dora Bruder)
Je pense à Dora Bruder. Je me dis que sa fugue n'était pas aussi simple que la mienne une vingtaine d'années plus tard, dans un monde redevenu inoffensif. Cette ville de décembre 1941, son couvre-feu, ses soldats, sa police, tout lui était hostile et voulait sa perte. A seize ans, elle avait le monde entier contre elle, sans qu'elle sache pourquoi.
Patrick Modiano (Dora Bruder)
… il semble que ce qui vous pousse brusquement à la fugue, ce soit un jour de froid et de grisaille qui vous rend encore plus vive la solitude et vous fait sentir encore plus fort qu’un étau se resserre.
Patrick Modiano (Dora Bruder)
… l’un de ces dimanches doux et ensoleillés d’hiver où vous éprouvez un sentiment de vacance et d’éternité – le sentiment illusoire que le cours du temps est suspendu, et qu’il suffit de se laisser glisser par cette brèche pour échapper à l’étau qui va se refermer sur vous.
Patrick Modiano (Dora Bruder)
Existen casualidades, encuentros y coincidencias que se ignorarán siempre…
Patrick Modiano (Dora Bruder)
Dicen que los lugares conservan por lo menos cierta huella de las personas que los han habitado.
Patrick Modiano (Dora Bruder)
Depuis, le Paris où j'ai tenté de retrouver sa trace est demeuré aussi désert et silencieux que ce jour-là. Je marche à travers les rues vides. Pour moi, elles le restent, même le soir, à l'heure des embouteillages, quand les gens se pressent vers les bouches de métro. Je ne peux pas m'empêcher de penser à elle et de sentir un écho de sa présence dans certains quartiers.
Patrick Modiano (Dora Bruder)
La fugue – paraît-il – est un appel au secours et quelquefois une forme de suicide. Vous éprouverez quand même un bref sentiment d’éternité. Vous n’avez pas seulement tranché les liens avec le monde, mais aussi avec le temps.
Patrick Modiano (Dora Bruder)
Ignorarei para todo o sempre de que modo ela passava os dias, onde se escondia, qual era a sua companhia durante os meses de Inverno aquando da sua primeira fuga e no decurso das pouca semana de primavera em que escapulira de novo. Eis o seu segredo. Um pobre e precioso segredo que os carrascos, os decretos, as autoridades ditas de Ocupação, o depósito de presos, as casernas, os campos, a história, o tempo –tudo o que nos macula e destrói – não puderam roubar-lhe.
Patrick Modiano (Dora Bruder)
Altri, come lui, proprio prima della mia nascita, avevano patito pene di ogni sorta per consentire a noi di provare soltanto piccoli dispiaceri.
Patrick Modiano (Dora Bruder)
— Je m'appelle Rebecca et je vous aime. Je ne sus que répondre. — Voilà, m'expliqua-t-elle, ils vont vous tuer. Il faut que vous partiez dès ce soir. Je m'en occupe. Je suis officier de l'armée israélienne, et je n'ai pas de compte à rendre au commandant du camp. [...] Je vous aime, je vous aime. Je vous ferai appeler dans mon bureau ce soir à huit heures. Rompez!
Patrick Modiano (Dora Bruder)
Somos classificados nas mais estranhas categorias, das quais nunca ouvimos falar, e que não correspondem ao que somos, em absoluto. Convocam-nos. Internam-nos. Bem que gostaríamos de saber o motivo.
Patrick Modiano (Dora Bruder)
Mas parece que o que nos impulsiona de uma hora para outra a uma fuga é um dia frio e cinzento, que aumenta nossa solidão, que nos faz sentir com mais força que algo vai explodir.
Patrick Modiano (Dora Bruder)
Si yo no diera fe de ello, no quedaría huella de la presencia de esa desconocida y de la de mi padre en un coche celular en febrero de 1942, en los Campos elíseos. Sólo serían personas —muertas o vivas— a las que se clasifica en la categoría de “individuos no identificados
Patrick Modiano (Dora Bruder)
Son seres que dejan pocas huellas tras de sí. Personas casi anónimas. Nunca se alejan de ciertas calles de París, de ciertos paisajes de suburbio donde descubrí, por casualidad que habían vivido. Lo que se sabe de ellas se resume en una simple dirección. Y esta precisión topográfica contrasta con todo lo que se igonrará para siempre de su vida... ese vacío, ese bloque de desconocimiento y silencio.
Patrick Modiano (Dora Bruder)
El éxtasis no dura mucho, sin embargo. No tiene porvenir. Pronto nuestro impulso es frenado en seco.
Patrick Modiano (Dora Bruder)
On avait tout anéanti pour construire une sorte de village suisse dont on ne pouvait plus mettre en doute la neutralité.
Patrick Modiano (Dora Bruder)
On se dit qu’au moins les lieux gardent une légère empreinte des personnes qui les ont habités. Empreinte : marque en creux ou en relief. Pour Ernest et Cécile Bruder, pour Dora, je dirai : en creux. J’ai ressenti une impression d’absence et de vide, chaque fois que je me suis trouvé dans un endroit où ils avaient vécu. 
Modiano Patrick
 On se dit qu’au moins les lieux gardent une légère empreinte des personnes qui les ont habités. Empreinte : marque en creux ou en relief. Pour Ernest et Cécile Bruder, pour Dora, je dirai : en creux. J’ai ressenti une impression d’absence et de vide, chaque fois que je me suis trouvé dans un endroit où ils avaient vécu. 
Modiano Patrick (Dora Bruder)
On vous classe dans des catégories bizarres dont vous n’avez jamais entendu parler et qui ne correspondent pas à ce que vous êtes réellement. 
Patrick Modiano (Dora Bruder)
La nuit tombe tôt et cela vaut mieux : elle efface la grisaille et la monotonie de ces jours de pluie où l’on se demande s’il fait vraiment jour et si l’on ne traverse pas un état intermédiaire, une sorte d’éclipsé morne, qui se prolonge jusqu’à la fin de l’après-midi.
Patrick Modiano (Dora Bruder)
Par moments, le lien s’amenuise et risque de se rompre, d’autres soirs la ville d’hier m’apparaît en reflets furtifs derrière celle d’aujourd’hui.
Patrick Modiano (Dora Bruder)
Cette sensation d’étrangeté est la même que celle qui vous prend lorsque vous marchez en rêve dans un quartier inconnu. Au réveil, vous réalisez peu à peu que les rues de ce quartier étaient décalquées sur celles qui vous sont familières le jour.
Patrick Modiano (Dora Bruder)
Je me rends compte aujourd’hui qu’il m’a fallu écrire deux cents pages pour capter, inconsciemment, un vague reflet de la réalité.
Patrick Modiano (Dora Bruder)
Mais il semble que ce qui vous pousse brusquement à la fugue, c’est un jour de froid et de grisaille qui vous rend encore plus vive la solitude et vous fait sentir encore plus fort qu’un étau se resserre.
Patrick Modiano (Dora Bruder)
Peut-être l’un de ces dimanches doux et ensoleillés d’hiver où vous éprouvez un sentiment de vacance et d’éternité – le sentiment illusoire que le cours du temps est suspendu, et qu’il suffit de se laisser glisser par cette brèche pour échapper à l’étau qui va se refermer sur vous.
Patrick Modiano (Dora Bruder)
C’était l’ivresse de trancher, d’un seul coup, tous les liens : rupture brutale et volontaire avec la discipline qu’on vous impose, le pensionnat, vos maîtres, vos camarades de classe. Désormais, vous n’aurez plus rien à faire avec ces gens-là ; rupture avec vos parents qui n’ont pas su vous aimer et dont vous vous dites qu’il n’y a aucun recours à espérer d’eux ; sentiment de révolte et de solitude porté à son incandescence et qui vous coupe le souffle et vous met en état d’apesanteur. Sans doute l’une des rares occasions de ma vie où j’ai été vraiment moi-même et où j’ai marché à mon pas. Cette extase ne peut durer longtemps. Elle n’a aucun avenir. Vous êtes très vite brisé net dans votre élan. La fugue – paraît-il – est un appel au secours et quelquefois une forme de suicide. Vous éprouvez quand même un bref sentiment d’éternité. Vous n’avez pas seulement tranché les liens avec le monde, mais aussi avec le temps. Et il arrive qu’à la fin d’une matinée, le ciel soit d’un bleu léger et que rien ne pèse plus sur vous. Les aiguilles de l’horloge du jardin des Tuileries sont immobiles pour toujours. Une fourmi n’en finit pas de traverser la tache de soleil. 
Patrick Modiano (Dora Bruder)
 Ils avaient été emmenés vers l’inconnu, après avoir vu ce film, un samedi soir qui avait été une trêve pour eux. On oubliait, le temps d’une séance, la guerre et les menaces du dehors. Dans l’obscurité d’une salle de cinéma, on était serrés les uns contre les autres, à suivre le flot des images de l’écran, et plus rien ne pouvait arriver. Et tous ces regards, par une sorte de processus chimique, avaient modifié la substance même de la pellicule, la lumière, la voix des comédiens. 
Patrick Modiano (Dora Bruder)
 comme si l’hiver de cette année-là séparait les gens les uns des autres, brouillait et effaçait leurs itinéraires, au point de jeter un doute sur leur existence. Et il n’y a aucun recours. Ceux-là même qui sont chargés de vous chercher et de vous retrouver établissent des fiches pour mieux vous faire disparaître ensuite – définitivement.
Patrick Modiano (Dora Bruder)
 Des photos comme il en existe dans toutes les familles. Le temps de la photo, ils étaient protégés quelques secondes et ces secondes sont devenues une éternité.
Patrick Modiano (Dora Bruder)
Friedo Lampe. Au bord de la nuit. Ce nom et ce titre m’évoquaient les fenêtres éclairées dont vous ne pouvez pas détacher le regard. Vous vous dites que, derrière elles, quelqu’un que vous avez oublié attend votre retour depuis des années ou bien qu’il n’y a plus personne. Sauf une lampe qui est restée allumée dans l’appartement vide. 
Patrick Modiano (Dora Bruder)
Dans la même collection en numérique Les Misérables Le messager d’Athènes Candide L’Etranger Rhinocéros Antigone Le père Goriot La Peste Balzac et la petite tailleuse chinoise Le Roi Arthur L’Avare Pierre et Jean L’Homme qui a séduit le soleil Alcools L’Affaire Caïus La gloire de mon père L’Ordinatueur Le médecin malgré lui La rivière à l’envers - Tomek Le Journal d’Anne Frank Le monde perdu Le royaume de Kensuké Un Sac De Billes Baby-sitter blues Le fantôme de maître Guillemin Trois contes Kamo, l’agence Babel Le Garçon en pyjama rayé Les Contemplations Escadrille 80 Inconnu à cette adresse La controverse de Valladolid Les Vilains petits canards Une partie de campagne Cahier d’un retour au pays natal Dora Bruder L’Enfant et la rivière Moderato Cantabile Alice au pays des merveilles Le faucon déniché Une vie Chronique des Indiens Guayaki Je voudrais que quelqu’un m’attende quelque part La nuit de Valognes Œdipe Disparition Programmée Education européenne L’auberge rouge L’Illiade Le voyage de Monsieur Perrichon Lucrèce Borgia Paul et Virginie Ursule Mirouët Discours sur les fondements de l’inégalité L’adversaire La petite Fadette La prochaine fois Le blé en herbe Le Mystère de la Chambre Jaune Les Hauts des Hurlevent Les perses Mondo et autres histoires Vingt mille lieues sous les mers 99 francs Arria Marcella Chante Luna Emile, ou de l’éducation Histoires extraordinaires L’homme invisible La bibliothécaire La cicatrice La croix des pauvres La fille du capitaine Le Crime de l’Orient-Express Le Faucon malté Le hussard sur le toit Le Livre dont vous êtes la victime Les cinq écus de Bretagne No pasarán, le jeu Quand j’avais cinq ans je m’ai tué Si tu veux être mon amie Tristan et Iseult Une bouteille dans la mer de Gaza Cent ans de solitude Contes à l’envers Contes et nouvelles en vers Dalva Jean de Florette L’homme qui voulait être heureux L’île mystérieuse La Dame aux camélias La petite sirène La planète des singes La Religieuse 35 kilos d’espoir
Amandine Lilois (Le petit Nicolas: Analyse complète de l'oeuvre (French Edition))
„Написах тези страници през 1996 година. Дните често са дъждовни. Нощта се спуска и така е по-добре… Тогава уличните лампи, витрините, кафенетата светват, вечерният въздух е по-свеж, контурите на нещата стават по-чисти, има задръствания на кръстовищата, хората изпълват улиците. И сред всичките тези светлини ми е трудно да повярвам, че се намирам в същия град, в който са живели Дора и родителите ѝ, както и баща ми, когато е бил двайсет години по-млад. Имам чувството, че съм единственият, който прави връзка между Париж от онези времена и днешния, че само аз си спомням всичките тези подробности. Понякога нишката изтънява и сякаш всеки момент ще се скъса, други вечери градът от миналото затрептява със смътните си отражения зад днешния.
Патрик Модиано (Dora Bruder)