Coup De Chance Quotes

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Certaines familles sortent grandies des épreuves qu'elles traversent, Jan. Tandis que d'autres volent en éclats. C'est tout l'un ou tout l'autre. Il n'y a pas une famille au monde où la vie continue normalement après un coup dur. Pas une. Et quand une famille ne reste pas unie dans le malheur, c'est en général qu'elle avait de bonnes chances d'imploser tôt ou tard.
Rita Falk (Hannes)
Tout paysage nous sort du temps. La nature nous fait le plus souvent déserter la temporalité. Chaque fois que nous nous abandonnons à ce rêve de la matière qu’est la nature, nous éprouvons une étrange sensation—tourment et charme indéfinissables à la fois—, à savoir que rien n’a jamais été. Un jour de grand soleil, regardez un arbre dans l’air immobile, avec ses feuilles ressemblant aux broderies d’un cœur printanier. Vous comprendrez alors que tous les problèmes s’effacent devant la croissance indifférente de la nature, devant son inconscience en dehors de laquelle tout est douleur, malédiction, esprit. Ou bien, si vous avez la chance ou la malchance de voir tous les jours un sapin qui se dresse devant votre maison comme une dénégation ou une démonstration de la vie contre elle-même, l’inutilité de l’effort vous sautera aux yeux et vous souhaiterez tomber sous la coupe de la vie innommée de la nature. Qui n’a jamais envié les plantes ignore ce que signifie la terreur de la conscience. Lorsqu’on l’a en horreur, on a un faible pour la nature. Lorsqu’on n’est plus attiré par l’esprit, on aime le silence de la plante : pas de questions ni de réponses.
Emil M. Cioran (Solitude et destin)
Alors voilà. On faisait des mômes, ils chopaient la rougeole, et tombaient de vélo, avaient les genoux au mercurochrome et récitaient des fables et puis ce corps de sumo miniature qu'on avait baigné dans un lavabo venait à disparaître, l'innocence était si tôt passée, et on n'en avait même pas profité tant que ça. Il restait heureusement des photos, cet air surpris de l'autre côté du temps, et un Babyphone au fond d'un tiroir qu'on ne pouvait se résoudre à jeter. Des jours sans lui, des jours avec, l'amour en courant discontinu. Mais le pire était encore à venir. Car il arrivait cela, qu'une petite brute à laquelle vous supposiez des excuses socioéconomiques et des parents à la main leste s'en prenait à votre gamin. La violence venait d'entrer dans sa vie et on se demandait comment s'y prendre. Car après tout, c'était le jeu. Lui aussi devait apprendre à se défendre. C'était en somme le début d'une longue guerre. On cherchait des solutions, lui enseigner l'art de foutre des coups de pied et prendre rendez-vous avec la maîtresse, pour finalement en arriver là : avoir tout simplement envie de casser la gueule à un enfant dont on ne savait rien sinon qu'il était en CE1 et portait des baskets rouges. [...] Certains dimanches soirs, quand Christophe le laissait devant chez sa mère, et le regardait traverser la rue avec son gros sac sur le dos, il pouvait presque sentir l'accélération jusque dans ses os. En un rien de temps, il aurait dix, douze, seize ans, deviendrait un petit con, un ado, il n'écouterait plus les conseils et ne penserait plus qu'à ses potes, il serait amoureux, il en baverait parce que l'école, les notes, le stress déjà, il le tannerait pour avoir un sac Eastpak, une doudoune qui coûte un bras, un putain de scooter pour se tuer, il fumerait des pet, roulerait des pelles, apprendrait le goût des clopes, de la bière et du whisky, se ferait emmerder par des plus costauds, trouverait d'autres gens pour l'écouter et lui prendre la main, il voudrait découcher, passer des vacances sans ses parents, leur demanderait toujours plus de thune et les verrait de moins en moins. Il faudrait aller le chercher au commissariat ou payer ses amendes, lire dans un carnet de correspondance le portrait d'un total étranger, créature capable de peloter des filles ou d'injurier un CPE, à moins qu'il ne soit effacé, souffre-douleur, totalement transparent, on ne savait quelle calamité craindre le plus. Un jour, avec un peu de chance, à l'occasion d'un trajet en bagnole ou dans une cuisine tard le soir, cet enfant lui raconterait un peu de sa vie. Christophe découvrirait alors qu'il ne le connaissait plus. Qu'il avait fait son chemin et qu'il était désormais plus fort que lui, qu'il comprenait mieux les objets et les usages, et il se moquerait gentiment de l'inadéquation de son père avec l'époque. Christophe découvrirait que le petit le débordait maintenant de toute part et ce serait bien la meilleure nouvelle du monde. Simplement, il n'aurait rien vu passer. Gabriel aurait grandi à demi sans lui. Ce temps serait définitivement perdu.
Nicolas Mathieu (Connemara)
La première fois que j’ai eu affaire à la pleine conscience, ça m’a vraiment mis le stress. Ma femme, Katharina, voulait m’obliger à me détendre. Pour que je travaille sur mon manque de disponibilité, de fiabilité et mes valeurs tordues. Pour redonner une chance à notre mariage. Elle voulait récupérer le jeune homme équilibré, ambitieux et plein d’idéaux dont elle était tombée amoureuse dix ans plus tôt. Si, à un moment quelconque, j’avais osé dire à ma femme que j’aurais bien aimé moi aussi retrouver le corps dont j’étais tombé amoureux dix ans avant, notre mariage se serait terminé là. Avec raison, évidemment. Le temps peut bien sûr laisser des traces sur le corps d’une femme. Mais pas sur l’âme d’un homme, apparemment. Du coup, au lieu que ma femme aille chez le chirurgien esthétique avec son corps, j’ai emmené mon âme à un entraînement à la pleine conscience.
Karsten Dusse (Achtsam morden (Achtsam morden #1))
On croit savoir. Alors on baisse la garde et on fait comme si tout est au mieux. Avec le temps, on finit par ne plus prêter attention aux choses comme il se doit. On est confiant. Que peut-on exiger de plus? La vie nous sourit, la chance aussi. On aime et on est aimé. On a les moyens de ses rêves. Tout baigne, tout nous bénit… Puis, sans crier gare, le ciel nous tombe dessus. Une fois les quatre fers en l’air, nous nous apercevons que la vie, toute la vie – avec ses hauts et ses bas, ses peines et ses joies, ses promesses et ses choux blancs ne tient qu’à un fil aussi inconsistant et imperceptible que celui d’une toile d’araignée. D’un coup, le moindre bruit nous effraie, et on n’a plus envie de croire à quoi que ce soit. Tout ce qu’on veut, c’est fermer les yeux et ne penser à rien.
Yasmina Khadra
pot /po/ I. nm 1. (récipient, contenu) container; (en verre) jar; (en plastique) carton, tub; (en faïence, terre) pot; (pichet) jug • ~ de verre | glass jar • mettre qch en ~ | to put [sth] into jars [confiture, fruits]; to pot [plante] • plante en ~ | potted plant • ~ de marmelade | jar of marmalade • ~ de yaourt (en verre) jar of yoghurt; (en plastique) carton of yoghurt • acheter un ~ de peinture | to buy a tin of paint • garder les ~s de confiture | to save jam jars • réutiliser les ~s de peinture | to re-use the paint tins • il a fallu trois ~s de peinture | it took three tins of paint voir aussi: cuiller 2. (de chambre) pot; (de bébé) potty • aller sur le ~ (ponctuellement) to go on the potty • depuis un mois il va sur le ~ | he's been potty-trained for a month now 3. ○(boisson) drink • prendre un ~ | to have a drink 4. ○(réunion) do (familier) (GB), drinks party • ~ d'accueil/d'adieu | welcoming/farewell party 5. ○(chance) luck • elle n'a pas eu de ~ | she hasn't had much luck • avoir du ~ | to be lucky • avoir un coup de ~ | to have a stroke of luck • (par un) coup de ~, la porte était ouverte | as luck would have it, the door was open 6. (argent commun) kitty • ramasser le ~ | (Jeux) to win the kitty II. Idiomes 1. payer les pots cassés | to pick up the pieces 2. c'est le pot de terre contre le pot de fer | it's an unequal contest 3. ce sera à la fortune du pot | you'll have to take pot luck 4. découvrir le pot aux roses | to stumble on what's been going on 5. être sourd comme un pot○ | to be as deaf as a post 6. tourner autour du pot | to beat about the bush 7. payer plein pot○ | to pay full price 8. partir or démarrer plein pot○ | to be off ou go off like a shot (familier) pot catalytique catalytic converter pot de chambre chamber pot pot de colle (lit) pot of glue; (fig) informal leech pot à eau water jug (GB), pitcher (US) pot d'échappement (silencieux) silencer (GB), muffler (US); (système) exhaust
Synapse Développement (Oxford Hachette French - English Dictionary (French Edition))
Je veux te parler des longues heures de queue qu'on faisait ensemble, en sortant du travail, après t'avoir récupérée à la crèche. Les longues files d'attente debout, avec toi dans les bras, ces queues larges qui ressemblaient plutôt à des manifestations, stagnant devant les magasins alimentaires fermés, en attendant l'ouverture. On se battait pour être parmi les premiers, car il n'y avait jamais assez pour tout le monde, et ceux qui formaient la queue de la queue partaient à coup sûr la queue entre les jambes. Mais ils restaient quand même, croyant, espérant un miracle. Pouvait-on se permettre de laisser passer une chance, aussi petite soit-elle? Tiens, je me rappelle d'une queue particulièrement longue, une queue que j'ai quittée en pleurant. Tu avais deux, trois ans. J'avais les règles et un mal au ventre et aux reins terrible. Il me tardait de rentrer à la maison, me doucher et m'allonger un peu. Mais en descendant du bus, j'ai vu des gens se ruer à travers la place, vers le côté opposé du centre-ville. Ventre ou pas ventre, j'ai suivi la foule en courant, toi dans les bras. Il fallait toujours, toujours, suivre une foule en déplacement au pas de charge, car personne ne courait pour rien, là-bas. C'est seulement ici, en France, que j'ai vu des gens courir pour rien: ils font du footing, pour ne pas être trop gros. Là-bas, on courait pour ne pas être trop maigre. Là-bas, ça se passait comme ça: je ne saurai jamais comment, quelqu'un arrivait à avoir une formation (fondée ou non), et il donnait l'alerte: « ils vont vendre des œufs à tel endroit », ou du fromage, ou des poulets, (ça, les poulets, c'était plus rare et la plupart du temps une chimère). Ou du dentifrice, ou du papier cul. Tout était bon à prendre car on ne pouvait pas savoir quand un autre arrivage viendrait.
Cristina Andreescu (Du communisme au capitalisme Lettre à ma fille (French Edition))
When de Gaulle and Bohlen met at the Elysee a few days after the coup the French leader spoke in harsh tones. "You will be blamed for the deaths of Diem and Nhu," he told the American. "You may do and say what you like; no one will believe you. It is you who will be held responsible.
Fredrik Logevall (Choosing War: The Lost Chance for Peace and the Escalation of War in Vietnam)
expliquer /ɛksplike/ I. vtr 1. (enseigner) to explain • explique-leur comment marche le chauffage | explain to them how the heating works 2. (donner la raison) to explain • je vais tout t'~ | I'll explain everything 3. (être la raison) to account for • le hasard n'explique pas tout | chance doesn't account for everything 4. to comment on, to analyze [passage] II. vpr 1. (comprendre) s'expliquer qch • to understand sth • je m'explique/ne m'explique pas pourquoi il a menti | I understand ou see/I can't understand ou see why he lied • je m'explique qu'elle veuille rester | I can quite see that she might want to stay 2. (être compréhensible) to be understandable • leur amertume s'explique | their bitterness is understandable • tout s'explique par le fait que les habitudes ont changé | it's understandable, because times have changed • tout finira par s'~ | everything will become clear • la chose s'explique d'elle-même | it is self-explanatory 3. (exposer sa pensée) • je m'explique | let me explain • elle s'explique bien/mal | she expresses herself well/badly • sans doute me suis-je mal expliqué | perhaps I didn't make myself clear • expliquez-vous sur ce point | what do you mean exactly? 4. (se justifier) to explain (oneself) (auprès de, devant "to") • le secrétaire devra s'~ auprès du comité | the secretary will have to explain himself to the committee • s'~ sur son retard | to explain one's late arrival 5. (résoudre un conflit) • ils se sont expliqués | they talked things through • allez vous ~ ailleurs | go and sort it out somewhere else • s'~ à coups de poings | to fight it out • s'~ à coups de revolver | to shoot it out
Synapse Développement (Oxford Hachette French - English Dictionary (French Edition))
Je viens rapporter avec l’exactitude la plus rigoureuse les faits que j’ai pu observer. Je tiens d’abord à signaler que Languille a fait montre d’un sang-froid extraordinaire et d’un grand courage du moment où on lui a annoncé que sa dernière heure était venue, jusqu’au moment où il s’est dirigé d’un pas ferme vers l’échafaud. Sa tête est tombée d’un coup et j’ai eu la chance de pouvoir faire une très bonne observation. Immédiatement après la décapitation, les paupières et les lèvres du condamné se sont contractées pendant 5 à 6 secondes. J’ai attendu quelques secondes encore et ces spasmes ont cessé. Son visage s’est détendu. Ses paupières étaient à moitié fermées et je ne voyais plus que le blanc de ses yeux. Il ressemblait à tous les morts que nous avons l’occasion de voir chaque jour dans l’exercice de notre profession. A ce moment-là, j’ai crié d’une voix forte : « Languille ! Peux-tu m’entendre ? ». J’ai vu alors ses yeux s’ouvrir lentement. Le mouvement était net et distinct. Son regard n’était pas vide et c’était indiscutablement des yeux vivants qui me regardaient. Après quelques secondes, les paupières se sont fermées à nouveau, lentement et progressivement. [Rapport du docteur Gabriel Beaurieux, médecin chef à l’hôtel-Dieu d’Orléans, 1905]
Gabriel Beaurieux
Il est très difficile d'être jeune et ambitieux. C'est du moins ce que j'ai éprouvé pendant longtemps. Je ne pouvais pas partager ces tourments avec Renato, il en aurait tiré parti lors de nos fréquentes disputes. Quand je rencontrai le Maître, j'eus l'impression d'avoir attrapé un gros poisson. J'avais connu plusieurs artistes, mais lui semblait fait pour mon esprit tordu. Il me donna, je ne sais comment dire, il me donna la chance d'être normale, comme une gamine, parfois même il m'incitait à être stupide, c'est-à-dire « bonne ». Il ne me leurra pas à coups de douces paroles. Que je vous explique mieux : dans mes rêves de gloire, cachés, je me voyais grand écrivain. J'avais essayé aussi le dessin, mais l'écriture m'attirait davantage. Aussi loin que je me souvienne, la seule chose que je fais avec plaisir est de lire. Lorsque je lui apportai quelques-unes de mes créations, le Maître me poussa à lui tailler une pipe, après quoi il reconnut avec franchise qu'il n'avait pas aimé un seul mot tout ce que j'avais écrit là. (p. 163)
Cecilia Ştefănescu (LIAISONS MORBIDES)