Cap Ou Pas Cap Quotes

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Le "contrat social" de Rousseau n'est donc pas un contrat entre le peuple et le pouvoir, auquel on déléguerait le droit de diriger. C'est un contrat entre le peuple et lui-même, une volonté qui émerge d'un débat conduit collectivement et rationnellement, et aux termes duquel le peuple confie par suffrage à une ou plusieurs personnes non pas le droit de décider mais le devoir d'appliquer les décisions prises. Gouverner c'est tenir le gouvernail, cela n'a rien à voir avec la définition du cap à suivre ! (p. 66)
Jean-Paul Jouary (Rousseau, citoyen du futur)
Canon 21. « Si quelqu’un dit que le juste ait le pouvoir de persévérer sans un secours spécial de Dieu, ou qu’il ne le puisse avec ce secours : qu’il soit anathème. » Canon 25. « Si quelqu’un dit que le juste pèche en toute bonne œuvre véniellement, ou, ce qui est plus insupportable, mortellement, et qu’il mérite la peine éternelle, mais qu’il n’est pas damné, par cette seule raison que Dieu ne lui impute pas ses œuvres à damnation : qu’il soit anathème. » Par où l’on voit, non-seulement que ces paroles, que « les commandemens ne sont pas impossibles aux justes, » sont restreintes à cette condition, quand ils sont secourus par la grâce ; mais qu’elles n’ont que la même force que celles-ci, que « les justes ne pèchent pas en toutes leurs actions ; » et enfin tant s’en faut que le pouvoir prochain soit étendu à tous les justes, qu’il est défendu de l’attribuer à ceux qui ne sont pas secourus de ce secours spécial, qui n’est pas commun à tous, comme il a été expliqué. Concluons donc que tous les Pères ne tiennent pas un autre langage. Saint Augustin et les Pères qui l’ont suivi, n’ont jamais parlé des commandemens, qu’en disant qu’ils ne sont pas impossibles à la charité, et qu’ils ne nous sont faits que pour nous faire sentir le besoin que nous avons de la charité, qui seule les accomplit. « Dieu, juste et bon, n’a pu commander des choses impossibles ; ce qui nous avertit de faire ce qui est facile, et de demander ce qui est difficile. » (Aug., De nat. et grat., cap. LXIX.) « Car toutes choses sont faciles à la charité. » (De perfect. justit., cap. x.) Et ailleurs : « Qui ne sait que ce qui se fait par amour n’est pas difficile? Ceux-là ressentent de la peine à accomplir les préceptes, qui s’efforcent de les observer par la crainte ; mais la parfaite charité chasse la crainte, et rend le joug du précepte doux ; et, bien loin d’accabler par son poids, elle soulève comme si elle nous donnoit des ailes. » Cette charité ne vient pas de notre libre arbitre (si la grâce de Jésus-Christ ne nous secourt), parce qu’elle est infuse et mise dans nos cœurs, non par nous-mêmes, mais par le Saint-Esprit. Et l’Écriture nous avertit que les préceptes ne sont pas difficiles, par cette seule raison, qui est que l’âme qui les ressent pesans, entende qu’elle n’a pas encore reçu les forces par lesquelles ils lui sont doux et légers. « Quand il nous est commandé de vouloir, notre devoir nous est marqué ; mais parce que nous ne pouvons pas l’avoir de nous-mêmes, nous sommes avertis à qui nous devons le demander ; mais toutefois nous ne pouvons pas faire cette demande, si Dieu n’opère en nous de le vouloir. » (Fulg., lib. II, De verit. praedest., cap. iv.) « Les préceptes ne nous sont donnés que par cette seule raison, qui est de nous faire rechercher le secours de celui qui nous commande, » etc. (Prosper, Epist. ad Demetriad.) « Les pélagiens s’imaginent dire quelque chose d’important, quand ils disent que Dieu ne commanderoit pas ce qu’il saurait que l’homme ne pourroit faire. Qui ne sait cela? Mais il commande des choses que nous ne pouvons pas, afin que nous connoissions à qui nous devons le demander. » (Aug., De nat. et grat., cap. xv et xvi.) « O homme! reconnois dans le précepte ce que tu dois ; dans la correction, que c’est par ton vice que tu ne le fais pas ; et dans la prière, d’où tu peux en avoir le pouvoir! (Aug., De corrept., cap. ni.) Car la loi commande, afin que l’homme, sentant qu’il manque de force pour l’accomplir, ne s’enfle pas de superbe, mais étant fatigué, recoure à la grâce, et qu’ainsi la loi l’épouvantant le mène à l’amour de Jésus-Christ » (Aug., De perfect. respons. et ratiocin. xj., cap.
Blaise Pascal (Blaise Pascal - Oeuvres Complètes LCI/40 (25 titres - Annoté, Illustré))
Les Marseillais n'aiment pas les voyages. Tout le monde les croit marins, aventuriers, que leur père ou leur grand-père a fait le tour du monde, au moins une fois. Au mieux, ils étaient allés jusqu'à Niolon, ou au Cap Croisette. Dans les familles bourgeoises, la mer était interdite aux enfants. Le port permettait les affaires, mais la mer, c'était sale. C'est par là qu'arrivait le vice. Et la peste. Dès les beaux jours, on partait vivre dans les terres. Aix et sa campagne, ses mas et ses bastides. La mer, on la laissait aux pauvres.
Jean-Claude Izzo (La trilogie Fabio Montale: Total Khéops, Chourmo, Solea)
Bătrânul și cărțile Bătrânul scriitor era bolnav. La librar, cineva răsfoia ultima lui carte și mi se părea că asist la o licitare de obiecte. Mă așteptam să văd pe coperți nasturii ori monogramele curioase ale cămășilor lui, ochelarii și țigaretul ieftin. Ieri a murit. Cărțile din biblioteca lui, in-folii lucioase, bine hrănite, pergamentele cojite și albumele decolorate vor fi trimise la anticariat, prin frig. Bătrânul nu suporta să le fie frig, ori să fie singure. În ele a rămas poate, cerneala sângelui lui. Acum cărțile se vor risipi, pielea lor se strânge de teamă, oglinzile se descarcă de el, iar hainele se topesc în scrin, și în pachetul de tutun cântă greieri. Cărțile ele, vor pali puțin, și mi le grămădesc cu policioarele roșii, în amintire… Mă sfătuia, cu seninătate, să nu fac dragoste „în prezenta cărților”, și pentru prima oară nu zâmbesc. Ferestrele se sting, motanul, mai vechi ca fotoliile, își ia lumea-n cap, și cobor pe treptele roase din casa bătrânului, în vreme ce fără de veste, spre odaia moartă lunecă pe lângă mine, în lift, aproape strivindu-mă, gleznele fetei lui, în ciorapi negri... * Le vieillard et les livres Le vieil écrivain était malade. On feuilletait chez le libraire son dernier bouquin et il me semblait assister à une vente aux enchères. Sur la couverture, je m'attendais à voir ses boutons, de chemise ou leur chiffre bizarre, ses lunettes et son fume-cigarettes bon marché. C'est hier qu'il est mort. Les livres de sa bibliothèque, des in-folios satinés, bien nourris, des parchemins pelés et des albums pâlis seront expédiés aux bouquinistes, en plein hiver. Le vieux ne supportait pas qu'ils aient froid, ni qu'ils soient seuls. Ils ont gardé peut-être l'encre de son sang. Maintenant tous ces bouquins vont être éparpillés, leur peau se crispe de terreur, les miroirs se déchargent de son image, ses vêtements se liquéfient dans la commode et dans son paquet de tabac chantent les cigales. Désormais ces bouquins vont pâlir un peu et je les empile, rayons compris, dans ma mémoire… Sans broncher, il me conseillait de ne pas faire l'amour « en présence des livres » et c'est la première fois que je ne souris pas. Les fenêtres s'éteignent, le matou, plus décrépit que les fauteuils, s'esquive, et je descends les marches usées de la maison du vieux lorsque soudain, à l'improviste, vers la chambre défunte sortent de l'ascenseur, en me frôlant, m’écrasant presque, les jambes de sa fille, gainées de noir... (p. 201-203, traduit du roumain par Irina Radu)
Gheorghe Tomozei