Bout De Souffle Quotes

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Alors le nomade dans tout ça ? Il est dĂ©jĂ  loin. Il a contournĂ© l'horizon. Difficile de la coincer vivant et de livrer sa moelle sous la forme d'une brique de pages imprimĂ©es. Difficile de le mettre en mots. MĂȘme avec des mots ronds, des mots chauds, des mots caresses, des mots mappe-mondes. Ne reste plus qu'Ă  se faire libre-rĂȘveur Ă  dĂ©faut de le suivre Ă  la trace sur les routes, les chemins buissonniers, les lacets qui montent et descendent Ă  bout de souffle.
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Abdourahman A. Waberi
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- Maman, pourquoi les nuages vont dans un sens et nous dans l'autre ? Isaya sourit, caressa la joue de sa fille du bout des doigts. - Il y a deux rĂ©ponses Ă  ta question. Comme Ă  toutes les questions, tu le sais bien. Laquelle veux-tu entendre ? - Les deux. -Laquelle en premier alors ? La fillette plissa le nez. - Celle du savant. - Nous allons vers le nord parce que nous cherchons une terre oĂč nous Ă©tablir. Un endroit oĂč construire une belle maison, Ă©lever des coureurs et cultiver des racines de niam. C'est notre rĂȘve depuis des annĂ©es et nous avons quittĂ© Al-Far pour le vivre. - Je n’aime pas les galettes de niam... - Nous planterons aussi des fraises, promis. Les nuages, eux, n'ont pas le choix. Ils vont vers le sud parce que le vent les pousse et, comme ils sont trĂšs trĂšs lĂ©gers, il sont incapables de lui rĂ©sister. - Et la rĂ©ponse du poĂšte ? - Les hommes sont comme les nuages. Ils sont chassĂ©s en avant par un vent mystĂ©rieux et invisible face auquel ils sont impuissants. Ils croient maĂźtriser leur route et se moquent de la faiblesse des nuages, mais leur vent Ă  eux est mille fois plus fort que celui qui souffle lĂ -haut. La fillette croisa les bras et parut se dĂ©sintĂ©resser de la conversation afin d'observer un vol de canards au plumage chatoyant qui se posaient sur la riviĂšre proche. Indigo, Ă©meraude ou vert pĂąle, ils se bousculaient dans une cacophonie qui la fit rire aux Ă©clats. Lorsque les chariots eurent dĂ©passĂ© les volatiles, elle se tourna vers sa mĂšre. - Cette fois, je prĂ©fĂšre la rĂ©ponse du savant. -Pourquoi ? demande Isaya qui avait attendu sereinement la fin de ce qu'elle savait ĂȘtre une intense rĂ©flexion. - J'aime pas qu'on me pousse en cachette.
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Pierre Bottero (Ellana (Le Pacte des MarchOmbres, #1))
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Vous avez Ă©tĂ© enfant, lecteur, et vous ĂȘtes peut-ĂȘtre assez heureux pour l'ĂȘtre encore. Il n'est pas que vous n'ayez plus d'une fois (et pour mon compte j'y ai passĂ© des journĂ©es entiĂšres, les mieux employĂ©es de ma vie) suivi de broussaille en broussaille, au bord d'une eau vive, par un jour de soleil, quelque belle demoiselle verte ou bleue, brisant son vol Ă  angles brusques et baisant le bout de toutes les branches. Vous vous rappelez avec quelle curiositĂ© amoureuse votre pensĂ©e et votre regard s'attachaient Ă  ce petit tourbillon sifflant et bourdonnant, d'ailes de pourpre et d'azur, au milieu duquel flottait une forme insaisissable voilĂ©e par la rapiditĂ© mĂȘme de son mouvement. L'ĂȘtre aĂ©rien qui se dessinait confusĂ©ment Ă  travers ce frĂ©missement d'ailes vous paraissait chimĂ©rique, imaginaire, impossible Ă  toucher, impossible Ă  voir. Mais lorsque enfin la demoiselle se reposait Ă  la pointe d'un roseau et que vous pouviez examiner, en retenant votre souffle, les longues ailes de gaze, la longue robe d'Ă©mail, les deux globes de cristal, quel Ă©tonnement n'Ă©prouviez-vous pas et quelle peur de voir de nouveau la forme s'en aller en ombre et l'ĂȘtre en chimĂšre ! Rappelez-vous ces impressions, et vous vous rendrez aisĂ©ment compte de ce que ressentait Gringoire en contemplant sous sa forme visible et palpable cette Esmeralda qu'il n'avait entrevue jusque-lĂ  qu'Ă  travers un tourbillon de danse, de chant et de tumulte.
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Victor Hugo (Notre-Dame de ParĂ­s)
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Mais j’avais revu tantĂŽt l’une, tantĂŽt l’autre, des chambres que j’avais habitĂ©es dans ma vie, et je finissais par me les rappeler toutes dans les longues rĂȘveries qui suivaient mon rĂ©veil ; chambres d’hiver oĂč quand on est couchĂ©, on se blottit la tĂȘte dans un nid qu’on se tresse avec les choses les plus disparates : un coin de l’oreiller, le haut des couvertures, un bout de chĂąle, le bord du lit, et un numĂ©ro des DĂ©bats roses, qu’on finit par cimenter ensemble selon la technique des oiseaux en s’y appuyant indĂ©finiment ; oĂč, par un temps glacial, le plaisir qu’on goĂ»te est de se sentir sĂ©parĂ© du dehors (comme l’hirondelle de mer qui a son nid au fond d’un souterrain dans la chaleur de la terre), et oĂč, le feu Ă©tant entretenu toute la nuit dans la cheminĂ©e, on dort dans un grand manteau d’air chaud et fumeux, traversĂ© des lueurs des tisons qui se rallument, sorte d’impalpable alcĂŽve, de chaude caverne creusĂ©e au sein de la chambre mĂȘme, zone ardente et mobile en ses contours thermiques, aĂ©rĂ©e de souffles qui nous rafraĂźchissent la figure et viennent des angles, des parties voisines de la fenĂȘtre ou Ă©loignĂ©es du foyer et qui se sont refroidies ; – chambres d’étĂ© oĂč l’on aime ĂȘtre uni Ă  la nuit tiĂšde, oĂč le clair de lune appuyĂ© aux volets entr’ouverts, jette jusqu’au pied du lit son Ă©chelle enchantĂ©e, oĂč on dort presque en plein air, comme la mĂ©sange balancĂ©e par la brise Ă  la pointe d’un rayon – ; parfois la chambre Louis XVI, si gaie que mĂȘme le premier soir je n’y avais pas Ă©tĂ© trop malheureux, et oĂč les colonnettes qui soutenaient lĂ©gĂšrement le plafond s’écartaient avec tant de grĂące pour montrer et rĂ©server la place du lit ; parfois au contraire celle, petite et si Ă©levĂ©e de plafond, creusĂ©e en forme de pyramide dans la hauteur de deux Ă©tages et partiellement revĂȘtue d’acajou, oĂč, dĂšs la premiĂšre seconde, j’avais Ă©tĂ© intoxiquĂ© moralement par l’odeur inconnue du vĂ©tiver, convaincu de l’hostilitĂ© des rideaux violets et de l’insolente indiffĂ©rence de la pendule qui jacassait tout haut comme si je n’eusse pas Ă©tĂ© là ; – oĂč une Ă©trange et impitoyable glace Ă  pieds quadrangulaires barrant obliquement un des angles de la piĂšce se creusait Ă  vif dans la douce plĂ©nitude de mon champ visuel accoutumĂ© un emplacement qui n’y Ă©tait pas prĂ©vu ; – oĂč ma pensĂ©e, s’efforçant pendant des heures de se disloquer, de s’étirer en hauteur pour prendre exactement la forme de la chambre et arriver Ă  remplir jusqu’en haut son gigantesque entonnoir, avait souffert bien de dures nuits, tandis que j’étais Ă©tendu dans mon lit, les yeux levĂ©s, l’oreille anxieuse, la narine rĂ©tive, le cƓur battant ; jusqu’à ce que l’habitude eĂ»t changĂ© la couleur des rideaux, fait taire la pendule, enseignĂ© la pitiĂ© Ă  la glace oblique et cruelle, dissimulĂ©, sinon chassĂ© complĂštement, l’odeur du vĂ©tiver et notablement diminuĂ© la hauteur apparente du plafond.
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Marcel Proust (Du cÎté de chez Swann (à la recherche du temps perdu #1))
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I'm shutting my eyes tight so everything goes black. But I can't do it. It's never entirely black.
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François Truffaut, À bout de souffle (1960)
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- Quelle est votre ambition dans la vie ?” “- Devenir immortel, puis mourir.
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Henry Miller
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— ARRÊTE-TOI, ESPÈCE DE CHOU FARCI À LA CANNELLE ! AprĂšs trois-allers retours et au moins autant de points de cĂŽtĂ©, je suis la premiĂšre Ă  abandonner la course, Ă  bout de souffle. Ma condition physique ne me permet pas de courir plus de cinq minutes sans m’effondrer. Encore sept secondes, et c’était le malaise assurĂ© !
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Tiphaine Bleuvenn (Mes Amours Ă©ponymes 1)
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La danse du stylo Les pas au bout de la rime pompes et son hip-hop style des sauts aux performances un air rĂ©tro dans le flow les muscles dopĂ©s burpees une graphie au corps courbĂ© l'entorse scandĂ©e des mots le verbe pulse ses mĂ©taphores gainage des souffles traction au sol salto arriĂšre crunch abdos pour les virtuoses le sens dĂ©colle la langue s'Ă©tire mouvement au bout des lignes tendons s'habillent novelangue beatboxing gĂ©ants et les platines smurf mĂȘme Ă  genou le stylo fou gratte la feuille AthlĂšte au rythme US rapper in-utĂ©ro pour les adeptes un rendez-vous soupçon mĂ©galo virevolte dans l'air du temps
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Aline Recoura (Cardio poĂšmes)
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Le mouvement se fatigue au millimĂštre parcouru Et le souffle au bout de tes lĂšvres ne sort plus
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Camille Tillet (Le cheval bleu)
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Patricia: “Quelle est votre plus grande ambition dans la vie?” Le romancier Parvulesco: “Devenir immortel... et puis... mourir.
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Jean-Luc Godard, À bout de souffle
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Ce pays de toujours guettĂ© oĂč perdure l'enfance, ne l'as-tu pas dĂ©sertĂ© ? Tu l'avais approchĂ© Ă  force de parole, de silence, pays maintenant hors de portĂ©e, entr'ouvert aux marĂ©es, aux sĂ©ismes, Ă  ce qui rĂ©sistait toutefois. Pays Ă  bout de souffle et qui s'effondre soudain comme pour justifier l'empreinte du temps. extrait du long poĂšme « La neige a tout effacé  » [in « Autre Sud, PoĂ©sie d'aujourd'hui : Roumanie - France : Voix croisĂ©es », 2005, p. 91]
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Jean-Max Tixier