Avant Toi Quotes

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Avant et maintenant c'est l'amour entre toi et moi. Ce sera ce que tu voudrais, toi, que tu sois.
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Marguerite Duras (No More)
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Avant d'ouvrir la bouche, assure-toi que ce que tu vas dire est plus beau que le silence.
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Confucius
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Avant il voulait te voir morte, maintenant il peut mourir pour toi
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Sarah Rivens
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Simplement te dire que, plusieurs fois, j'aurais aimĂ© ĂȘtre un personnage de fiction. Parce que dans un roman ou dans un film, le hĂ©ros aurait Ă©tĂ© moins maladroit pour faire comprendre Ă  l'hĂ©roĂŻne qu'elle lui plaisait vraiment, qu'il aimait parler avec elle et qu'il Ă©prouvait quelque chose de spĂ©cial lorsqu'il la regardait. Un mĂ©lange de douceur, de douleur et d'intensitĂ©. Une complicitĂ© troublante, une intimitĂ© bouleversante. Quelque chose de rare, qu'il n'avait jamais ressenti avant. Quelque chose dont il ne soupçonnait mĂȘme pas l'existence.
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Guillaume Musso (Que serais-je sans toi?)
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Ne regarde ni en avant ni en arriĂšre, regarde en toi-mĂȘme, sans peur ni regret. Nul ne descend en soi tant qu'il demeure esclave du passĂ© ou de l'avenir.
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Emil M. Cioran (The Trouble With Being Born)
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— Avant de te rencontrer, je fantasmais sur toi. — Mais tu ne savais pas Ă  quoi je ressemblais. — Tu Ă©tais Misha. Ça suffisait.
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Penelope Douglas (Punk 57)
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Sache donc, toi aussi, que tu ne verras pas s'achever beaucoup de jours avant que ne périsse un de ceux qui sont nés de toi. Tu donneras un mort en échange des morts.
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Sophocle (Antigone (The Theban Plays, #3))
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Elle devait partir, suivre son propre chemin. Grandir. Mais auparavant, elle voulait lui parler. Lui dire. Ces phrases qu'elle avait si souvent Ă©touffĂ©es : « Tu m'as sauvĂ©e, Jilano AlhuĂŻn. Tu m'as tirĂ©e de la nuit, tu m'as offert un toit, une protection, une prĂ©sence. Tu m'as rĂ©conciliĂ©e avec la vie, avec les hommes, avec moi-mĂȘme et, lorsque j'ai Ă©tĂ© guĂ©rie, tu t'es ouvert pour que je puise en toi, pour que je comble mes vides, pour que j'avance. Toujours plus loin. Ce que je sais, ce que je suis, je te le dois. Non, c'est plus que cela. Je te dois tout, Jilano AlhuĂŻn. Tout. » Il lui barra les lĂšvres d'un doigt avant qu'elle ait prononcĂ© le moindre mot. — C'est moi qui te remercie, Ellana. Pour la lumiĂšre et le sens dont tu as parĂ© ma vie. Le reste n'a aucune importance.
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Pierre Bottero (Ellana, l'Envol (Le Pacte des MarchOmbres, #2))
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Ne laisse point le chagrin s'emparer de toi ; Ni ennui et tristesse assombrir tes jours. N'abandonne ni le livre, ni le bord du ruisseau, ni la lisiĂšre du champ, Avant que la terre ne te prenne dans son sein.
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Omar KhayyĂĄm (۱ۚۧŰčÙŠŰ§ŰȘ ŰźÙŠŰ§Ù…)
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Les orages,les brumes, la neige, quelquefois ça t'embĂȘtera. Pense alors Ă  tous ceux qui ont connu ça avant toi, et dis toi simplement : ce que d'autres ont rĂ©ussi, on peut toujours le rĂ©ussir." le camarade Guillaumet
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Antoine de Saint-Exupéry
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Il rĂ©pandait la confiance comme une lampe rĂ©pandait la lumiĂšre. " Les orages, la brume, la neige, quelquesfois ça t' embĂȘtera. Pense alors Ă  tous ceux qui connu ça avant toi, et dis-moi toi simplement : ce que d'autres ont rĂ©ussi, on peut toujours le rĂ©ussir.
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Antoine de Saint-ExupĂ©ry (ĐŸĐ»Đ°ĐœĐ”Ń‚Đ° люЎДĐč)
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Un piĂšge. DressĂ© non pour Ellana mais pour lui. Jilano bondit vers la porte. VerrouillĂ©e, elle l'aurait Ă  peine ralenti. Elle s'ouvrit sans difficultĂ©. Sur un mur de pierre. Il leva les yeux. La mĂȘme substance huileuse qui l'avait fait glisser recouvrait tous les murs. La gouttiĂšre gisait au sol. Inutile de l'observer pour savoir qu'elle avait Ă©tĂ© sabotĂ©e. Du joli travail. Jilano inspira profondĂ©ment, ralentissant son rythme cardiaque jusqu'Ă  ce que son corps Ă©limine l'injonction de survie induite par le danger. Ce n'Ă©tait plus la peine. Il s'assit en tailleur contre un mur et attendit que la silhouette apparaisse au-dessus de lui. Elle ne tarda pas. Un sourire pĂąle erra sur les lĂšvres du maĂźtre marchombre lorsqu’il reconnut l'assassin. La guilde Ă©tait donc tombĂ©e si bas ? Il faillit parler, non pas pour tenter de convaincre, encore moins pour supplier, mais pour chercher Ă  comprendre. Il prĂ©fĂ©ra dĂ©tourner les yeux afin de se concentrer sur l'essentiel. Alors que l'assassin bandait son arc, les pensĂ©es de Jilano s'envolĂšrent vers Ellana. Bonheur. Gratitude. Amour. - Garde-toi, murmura-t-il, et que ta route soit belle. - Madame ! Que vous arrive-t-il ? Ellana Ă©tait brusquement devenue livide. Elle poussa un cri rauque, leva la main Ă  son cƓur et, avant qu'Aoro ait pu intervenir, elle s'effondra.
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Pierre Bottero (Ellana, l'Envol (Le Pacte des MarchOmbres, #2))
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Lorsque tu entres dans un lieu inconnu, tu es la cible de tous les regards. Ceux-ci se détournent ensuite quelques secondes avant de revenir sur toi pour ne plus te lùcher. Ces secondes durant lesquelles tu es invisible sont les secondes du marchombre. Elles sont ton temps, ton monde, ta liberté.
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Pierre Bottero (L'ƒil d'Otolep (Les Mondes d'Ewilan, #2))
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Alors voilĂ , nous y sommes. Tu es gravĂ©e dans mon coeur, Clark. Tu l'as Ă©tĂ© dĂšs le premier jour oĂč tu es arrivĂ©e avec tes fringues Ă  la con, tes blagues moisies et ton incapacitĂ© absolue Ă  dissimuler ce que tu ressens. Tu as changĂ© ma vie infiniment plus que cet argent ne pourra changer la tienne.
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Jojo Moyes
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Dans la marche du temps, il y aura toujours, oĂč que tu te places, un avant et un aprĂšs, des choses qui seront derriĂšre toi, et d'autres qui seront Ă  l'horizon, et qui ne viendront Ă  toi que lentement, jour aprĂšs jour. Tu ne peux jamais tout embrasser d'un mĂȘme regard. À moins que tu ne sois Dieu...
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Amin Maalouf (Ű§Ù„ŰȘŰ§ŰŠÙ‡ÙˆÙ†)
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Je voudrais te rejoindre dans l'idéal d'un art simple, accessible, qui charme d'abord, bouleverse ensuite. Comme toi, je crois que la science, le métier, l'érudition, la virtuosité technique doivent disparaßtre sous l'apparence d'un naturel aimable.Il nous faut plaire avant tout, mais plaire sans complaire, en fuyant les recettes éprouvées. en refusant de flatter les émotions convenues, en élevant, pas en abaissant. Plaire, c'est-à-dire intéresser, intriguer, soutenir l'attention, donner du plaisir, procurer des émotions, du rire aux larmes en passant par les frissons, emmener loin, ailleurs...
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Éric-Emmanuel Schmitt
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Parfois, le destin ressemble Ă  une tempĂȘte de sable qui se dĂ©place sans cesse. Tu modifies ton allure pour lui Ă©chapper. Mais la tempĂȘte modifie aussi la sienne. Tu changes Ă  nouveau le rythme de ta marche, et la tempĂȘte change son rythme elle aussi. C'est sans fin, cela se rĂ©pĂšte un nombre incalculable de fois, comme une danse macabre avec le dieu de la Mort, juste avant l'aube. Pourquoi ? parce que la tempĂȘte n'est pas un phĂ©nomĂšne venu d'ailleurs sans aucun lien avec toi. Elle est toi mĂȘme et rien d'autre. elle vient de l'intĂ©rieur de toi. Alors la seule chose que tu puisses faire, c'est pĂ©nĂ©trer dĂ©libĂ©rĂ©ment dedans, fermer les yeux et te boucher les oreilles afin d'empĂȘcher le sable d'y entrer, et la traverser pas Ă  pas. Au coeur de cette tempĂȘte, il n'y a pas de soleil, il n'y a pas de lune, pas de repĂšre dans l'espace ; par moments, mĂȘme, le temps n'existe plus. Il n'y a que du sable blanc et fin comme des os broyĂ©s qui tourbillonne haut dans le ciel. VoilĂ  la tempĂȘte de sable que tu dois imaginer.
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Haruki Murakami (Kafka on the Shore)
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L'Amour qui n'est pas un mot Mon Dieu jusqu'au dernier moment Avec ce coeur dĂ©bile et blĂȘme Quand on est l'ombre de soi-mĂȘme Comment se pourrait-il comment Comment se pourrait-il qu'on aime Ou comment nommer ce tourment Suffit-il donc que tu paraisses De l'air que te fait rattachant Tes cheveux ce geste touchant Que je renaisse et reconnaisse Un monde habitĂ© par le chant Elsa mon amour ma jeunesse O forte et douce comme un vin Pareille au soleil des fenĂȘtres Tu me rends la caresse d'ĂȘtre Tu me rends la soif et la faim De vivre encore et de connaĂźtre Notre histoire jusqu'Ă  la fin C'est miracle que d'ĂȘtre ensemble Que la lumiĂšre sur ta joue Qu'autour de toi le vent se joue Toujours si je te vois je tremble Comme Ă  son premier rendez-vous Un jeune homme qui me ressemble M'habituer m'habituer Si je ne le puis qu'on m'en blĂąme Peut-on s'habituer aux flammes Elles vous ont avant tuĂ© Ah crevez-moi les yeux de l'Ăąme S'ils s'habituaient aux nuĂ©es Pour la premiĂšre fois ta bouche Pour la premiĂšre fois ta voix D'une aile Ă  la cime des bois L'arbre frĂ©mit jusqu'Ă  la souche C'est toujours la premiĂšre fois Quand ta robe en passant me touche Prends ce fruit lourd et palpitant Jettes-en la moitiĂ© vĂ©reuse Tu peux mordre la part heureuse Trente ans perdus et puis trente ans Au moins que ta morsure creuse C'est ma vie et je te la tends Ma vie en vĂ©ritĂ© commence Le jour que je t'ai rencontrĂ©e Toi dont les bras ont su barrer Sa route atroce Ă  ma dĂ©mence Et qui m'as montrĂ© la contrĂ©e Que la bontĂ© seule ensemence Tu vins au coeur du dĂ©sarroi Pour chasser les mauvaises fiĂšvres Et j'ai flambĂ© comme un geniĂšvre A la NoĂ«l entre tes doigts Je suis nĂ© vraiment de ta lĂšvre Ma vie est Ă  partir de toi
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Louis Aragon
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Un jour viendra, ai-je dit, oĂč nous serons tous morts. Tous. Un jour viendra oĂč il ne restera plus aucun ĂȘtre humain pour se rappeler l'existence des hommes. Un jour viendra oĂč il ne restera plus personne pour se souvenir d'Aristote ou de ClĂ©opĂątre, encore moins de toi. Tout ce qui a Ă©tĂ© fait, construit, Ă©crit, pensĂ© ou dĂ©couvert sera oubliĂ©, et tout ça, ai-je ajoutĂ© avec un geste large, n'aura servi Ă  rien. Ce jour viendra bientĂŽt ou dans des millions d'annĂ©es. Quoi qu'il arrive, mĂȘme si nous survivons Ă  la fin du soleil, nous ne survivrons pas toujours. Du temps s'est Ă©coulĂ© avant que les organismes acquiĂšrent une conscience et il s'en Ă©coulera aprĂšs. Alors si l'oubli inĂ©luctable de l'humanitĂ© t'inquiĂšte, je te conseille de ne pas y penser. C'est ce que tout le monde fait.
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John Green (The Fault in Our Stars)
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Allez, en avant ! Il faut que tout s'accĂ©lĂšre. Ce soir j'en ai plus rien Ă  foutre des rĂȘves et de la rĂ©alitĂ©. Dormir, manger et toutes ces conneries d'ĂȘtre vivant, je veux plus en entre parler, fermez vos gueules, les morts, je me tire. Venez, les Ă©toiles, je vous prends une par une ! Allez, venez vous enfoncer dans ma bouche, je suis vide, j'ai de la place. Hantez, faĂźtes comme chez vous ! Brillez !
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Mathias Malzieu (Maintenant qu'il fait tout le temps nuit sur toi)
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etre ou ne pas etre se demandait shakspear .y'a t'il plus de puissance d'ame a subir . ou bien s' armer contre les vagues de douleurs. avant que les maux spirituelles du vertige demeurent . avnt que laterre dit sa parole aux milles tortures naturelles . avant que le seigneur devient en colére . souvient toi de ta naissance prmiére . le jour ou on t'a apris la priére . ton coeur etait brave trés propre .tu cherchait la paix pour mieucx vivre alors que la paix. cest s'offrir le luxe e ne plus souffrir . inconscient tu était du terme mourir . l'agonie de la mort va te couvrir .cette heure tu connaitras une valeure . a quoi sert de vivre deux heures sans savoir que le destin c'est l'enfer .etre ou ne pas etre se demandait un jeune asperger .telle est la question du grand mistére. reveille toi pour ne pl us dormir . car la cloche de la restruction va te couvrir.
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cherine hamaidi savant
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Nous allons te parler de gens qui vivaient en notre temps, soit il y a plus de cent ans, et ne sont guĂšre plus pour toi que des noms inscrits sur des croix inclinĂ©es ou des pierres tombales fissurĂ©es. D'une vie et de souvenirs qui ont disparu en vertu de l'implacable loi du temps. En cela, nous allons le changer. Nos paroles sont telles des brigades de sauveteurs qui jamais ne renoncent Ă  leur quĂȘte, leur but est d'arracher des Ă©vĂ©nements passĂ©s et des vies Ă©teintes au trou noir de l'oubli et cela n'a rien d'une petite entreprise, mais il se peut aussi qu'elles glanent en chemin quelques rĂ©ponses et qu'elles nous dĂ©livrent de l'endroit oĂč nous nous tenons avant qu'il ne soit trop tard. Contentons-nous de cela pour l'instant, nous t'envoyons ces mots, ces brigades de sauveteurs dĂ©semparĂ©es et Ă©parses. Elles sont incertaines de leur rĂŽle, toutes les boussoles sont hors d'usage, les cartes de gĂ©ographie dĂ©chirĂ©es ou obsolĂštes, mais rĂ©serve-leur tout de mĂȘme bon accueil. Ensuite, nous verrons bien. (p. 4)
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JĂłn Kalman StefĂĄnsson (HimnarĂ­ki og helvĂ­ti)
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- Tu crois ça ? Alors, pour toi, les choses sont simples : il y a les bons et les méchants ? Quelle chance tu as ! Tiens, si tu avais le choix au moment des élections entre trois candidats : le premier à moitié paralysé par la polio, souffrant d'hypertension, d'anémie et de nombreuses pathologies lourdes, menteur à l'occasion, consultant une astrologue, trompant sa femme, fumant des cigarettes à la chaßne et buvant trop de martinis ; le deuxiÚme obÚse, ayant déjà perdu trois élections, fait une dépression et deux crises cardiaques, fumant des cigares et s'imbibant le soir au champagne, au porto, au cognac et au whisky avant de prendre deux somnifÚres ; le troisiÚme enfin un héros de guerre décoré, respectant les femmes, aimant les animaux, ne buvant qu'une biÚre de temps en temps et ne fumant pas, lequel choisirais-tu ? Servaz sourit. - Je suppose que vous vous attendez à ce que je réponde le troisiÚme ? - Eh bien bravo, tu viens de rejeter Roosevelt et Churchill et d'élire Adolf Hitler. Tu vois : les choses ne sont jamais ce qu'elles paraissent.
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Bernard Minier
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Ce n’est point la pauvretĂ© qui valait aux Ă©migrants ce lĂ©ger dĂ©dain du personnel. Ce n’est point d’argent qu’ils manquaient, mais de densitĂ©. Ils n’étaient plus l’homme de telle maison, de tel ami, de telle responsabilitĂ©. Ils jouaient le rĂŽle, mais ce n’était plus vrai. Personne n’avait besoin d’eux, personne ne s’apprĂȘtait Ă  faire appel Ă  eux. Quelle merveille que ce tĂ©lĂ©gramme qui vous bouscule, vous fait lever au milieu de la nuit, vous pousse vers la gare : « Accours ! J’ai besoin de toi ! » Nous nous dĂ©couvrons vite des amis qui nous aident. Nous mĂ©ritons lentement ceux qui exigent d’ĂȘtre aidĂ©s. Certes, mes revenants, personne ne les haĂŻssait, personne ne les jalousait, personne ne les importunait. Mais personne ne les aimait du seul amour qui comptĂąt. Je me disais : « ils seront pris, dĂšs l’arrivĂ©e, dans les cocktails de bienvenue, les dĂźners de consolation. » Mais qui Ă©branlera leur porte en exigeant d’ĂȘtre reçu : « Ouvre ! C’est moi ! » Il faut allaiter longtemps un enfant avant qu’il exige. Il faut longtemps cultiver un ami avant qu’il rĂ©clame son dĂ» d’amitiĂ©. Il faut s’ĂȘtre ruinĂ© durant des gĂ©nĂ©rations Ă  rĂ©parer le vieux chĂąteau qui croule, pour apprendre Ă  l’aimer.
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Antoine de Saint-Exupéry (Lettre à un otage)
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Lady Maccon se leva pour l’aider Ă  passer sa cape, mais se rassit avant de pouvoir le faire. Elle ne tenait toujours pas bien sur ses jambes. Lord Maccon cessa aussitĂŽt de secouer le vĂȘtement pour le dĂ©plier et s’agenouilla, nu, devant elle. « Qu’est-ce qui ne va pas ? cria-t-il presque. — Quoi ? » Ivy se retourna pour voir ce qui se passait, aperçut le derriĂšre nu du comte, poussa un cri aigu et se dĂ©tourna en s’éventant avec une main gantĂ©e. « Ne t’inquiĂšte pas, Conall. Tu troubles Ivy, grommela lady Maccon. — Il y a toujours quelque chose pour troubler Mlle Hisselpenny. Toi, c’est diffĂ©rent. Tu ne fais pas ce genre de choses, femme. Tu n’es pas fĂ©minine Ă  ce point.
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Gail Carriger (Changeless (Parasol Protectorate, #2))
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Puisque tu existes, comme toi seule sais exister, il n'Ă©tait peut-ĂȘtre pas trĂšs nĂ©cessaire que ce livre existĂąt. J'ai cru pouvoir en dĂ©cider autrement, en souvenir de la conclusion que je voulais lui donner avant de te connaĂźtre et que ton irruption dans ma vie n'a pas Ă  mes yeux rendue vaine. Cette conclusion ne prend mĂȘme son vrai sens et toute sa force qu'Ă  travers toi.
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André Breton (Nadja)
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Sophie lut: « Va prendre l'Ă©toile tombĂ©e Et fais enfanter la mandragore, cette racine pure. Dis-moi oĂč sont donc les annĂ©es Ă©coulĂ©es Ou qui du diable le sabot fend. Apprends-moi Ă  entendre des sirĂšnes le chant Ou Ă  retenir de l'envie les morsures Et trouve cĂ©ans Quel bon vent Permet Ă  l'esprit honnĂȘte d'aller de l'avant. DĂ©cide de ce qu'il en est Et le second couplet toi-mĂ©mĂ© Ă©criras. »
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Diana Wynne Jones
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« Je ne veux pas continuer ! Tu ne comprends donc pas ? Personne en ce monde ne veut donc le comprendre, maudits ? Suis-je le seul Ă  ĂȘtre hantĂ© ? » Un trĂ©molo furieux modula son timbre. « Tout ce que j'ai fait – tout ce que j'Ă©tais – tout ce que je suis, c'est Ă  cause de lui. Il Ă©tait dĂ©jĂ  quelqu'un avant moi. Je ne suis personne sans lui. J'en ai marre de vivre sans lui Ă  mes cĂŽtĂ©s. Il m'a dĂ©laissĂ© au profit de ce livre et, par le Saint, je lui en veut profondĂ©ment. Je lui en veux chaque minute de chaque jour. » Sa voie se brisa. « Vous, les Lasians, vous croyez en la vie aprĂšs la mort, n'est-ce-pas ? » Laya le considĂ©ra. « Certains d'entre nous, oui. L'VergĂ© des divinitĂ©s, confirma-t-elle. Il t'attend p'tĂȘt lĂ -bas. Ou Ă  la Grande Table du Saint. Ou p'tĂȘt qu'il est nulle part. Quoi qu'il en soit, toi, t'es encore lĂ . Et c'est pas sans raison. » Elle porta une main cailleuse Ă  sa joue. « T'as un fantĂŽme, Niclays, N'en devient pas un toi-mĂȘme. »
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Samantha Shannon (The Priory of the Orange Tree (The Roots of Chaos, #1))
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Parfois, le destin ressemble Ă  une tempĂȘte de sable qui se dĂ©place sans cesse. Tu modifies ton allure pour lui Ă©chapper. Mais la tempĂȘte modifie aussi la sienne. Tu changes Ă  nouveau le rythme de ta marche, et la tempĂȘte change son rythme elle aussi. C'est sans fin, cela se rĂ©pĂšte un nombre incalculable de fois, comme une danse macabre avec le dieu de la Mort, juste avant l'aube. Pourquoi? Parce que cette tempĂȘte n'est pas un phĂ©nomĂšne venu d'ailleurs, sans aucun lien avec toi. Elle est toi-mĂȘme, et rien d'autre. Elle vient de l'intĂ©rieur de toi. Alors, la seule chose que tu puisses faire, c'est pĂ©nĂ©trer dĂ©libĂ©rĂ©ment dedans, fermer les yeux et te boucher les oreilles afin d"empĂȘcher le sale d'y rentrer, et la traverser pas Ă  pas. Au coeur de cette tempĂȘte, il n'y a pas de soleil, il n'y a pas de lune, pas de repĂšres dans l'espace ; par moments, mĂȘme le temps n'existe plus. Il n'y a que du sable blanc et fin comme des os broyĂ©s qui tourbillonne haut dans le ciel. VoilĂ  la tempĂȘte de sable que tu dois imaginer.
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Haruki Murakami (Kafka on the Shore)
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Tu viens d'incendier la BibliothĂšque ? - Oui. J'ai mis le feu lĂ . - Mais c'est un crime inouĂŻ ! Crime commis par toi contre toi-mĂȘme, infĂąme ! Mais tu viens de tuer le rayon de ton Ăąme ! C'est ton propre flambeau que tu viens de souffler ! Ce que ta rage impie et folle ose brĂ»ler, C'est ton bien, ton trĂ©sor, ta dot, ton hĂ©ritage Le livre, hostile au maĂźtre, est Ă  ton avantage. Le livre a toujours pris fait et cause pour toi. Une bibliothĂšque est un acte de foi Des gĂ©nĂ©rations tĂ©nĂ©breuses encore Qui rendent dans la nuit tĂ©moignage Ă  l'aurore. Quoi! dans ce vĂ©nĂ©rable amas des vĂ©ritĂ©s, Dans ces chefs-d'oeuvre pleins de foudre et de clartĂ©s, Dans ce tombeau des temps devenu rĂ©pertoire, Dans les siĂšcles, dans l'homme antique, dans l'histoire, Dans le passĂ©, leçon qu'Ă©pelle l'avenir, Dans ce qui commença pour ne jamais finir, Dans les poĂštes! quoi, dans ce gouffre des bibles, Dans le divin monceau des Eschyles terribles, Des HomĂšres, des jobs, debout sur l'horizon, Dans MoliĂšre, Voltaire et Kant, dans la raison, Tu jettes, misĂ©rable, une torche enflammĂ©e ! De tout l'esprit humain tu fais de la fumĂ©e ! As-tu donc oubliĂ© que ton libĂ©rateur, C'est le livre ? Le livre est lĂ  sur la hauteur; Il luit; parce qu'il brille et qu'il les illumine, Il dĂ©truit l'Ă©chafaud, la guerre, la famine Il parle, plus d'esclave et plus de paria. Ouvre un livre. Platon, Milton, Beccaria. Lis ces prophĂštes, Dante, ou Shakespeare, ou Corneille L'Ăąme immense qu'ils ont en eux, en toi s'Ă©veille ; Ébloui, tu te sens le mĂȘme homme qu'eux tous ; Tu deviens en lisant grave, pensif et doux ; Tu sens dans ton esprit tous ces grands hommes croĂźtre, Ils t'enseignent ainsi que l'aube Ă©claire un cloĂźtre À mesure qu'il plonge en ton coeur plus avant, Leur chaud rayon t'apaise et te fait plus vivant ; Ton Ăąme interrogĂ©e est prĂȘte Ă  leur rĂ©pondre ; Tu te reconnais bon, puis meilleur; tu sens fondre, Comme la neige au feu, ton orgueil, tes fureurs, Le mal, les prĂ©jugĂ©s, les rois, les empereurs ! Car la science en l'homme arrive la premiĂšre. Puis vient la libertĂ©. Toute cette lumiĂšre, C'est Ă  toi comprends donc, et c'est toi qui l'Ă©teins ! Les buts rĂȘvĂ©s par toi sont par le livre atteints. Le livre en ta pensĂ©e entre, il dĂ©fait en elle Les liens que l'erreur Ă  la vĂ©ritĂ© mĂȘle, Car toute conscience est un noeud gordien. Il est ton mĂ©decin, ton guide, ton gardien. Ta haine, il la guĂ©rit ; ta dĂ©mence, il te l'ĂŽte. VoilĂ  ce que tu perds, hĂ©las, et par ta faute ! Le livre est ta richesse Ă  toi ! c'est le savoir, Le droit, la vĂ©ritĂ©, la vertu, le devoir, Le progrĂšs, la raison dissipant tout dĂ©lire. Et tu dĂ©truis cela, toi ! - Je ne sais pas lire.
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Victor Hugo
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MOI, TROUBADOUR Moi troubadour et la fille d'amour Nous errons la nuit autour des lanternes ; Signes de mouchoir, adieu sans retour À toi notre Ă©toile, astre de dĂ©veine. Nous allons ailleurs vers un sort meilleur Avant que le blĂ© ne sorte des graines Avant que les fleurs ne perdent couleur. Moi troubadour et la fille d'amour Qui de son caveau tirons la beautĂ© Marcherons Ă  prĂ©sent rompus, hĂ©bĂ©tĂ©s Par la vie, par l'astre et par la rengaine. Aux portes de l'ombre allons-nous buter Avant que le blĂ© ne sorte des graines Avant que le temps des moissons ne vienne ? Et dans le cƓur blanc des nuits de septembre Nous nous blottirons, icĂŽnes sans voix, Dans les coins perdus, dans l'oubli des chambres Nous rappellerons, frappant de nos doigts, Que de notre vie sont mortes les branches Avant que le blĂ© ne sorte des graines Avant que le temps des moissons ne vienne. Vous entendrez des mots silencieux Assis pensifs dans l'ombre et dans l'absence Mille soleils brĂ»leront dans vos cieux Hommes Ă  genoux dans un rĂȘve immense, Et ce jour viendra pour tous ceux, tous ceux Dont la vie fleurit, dont la vie commence Avant que le blĂ© ne sorte des graines Avant que le temps des moissons ne vienne. (p. 406-407 de L'Anthologie de la poĂ©sie yiddish de Charles Dobzynski)
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Itzik Manger
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Chanson Attrape une Ă©toile filante, Fais qu'une Mandragore enfante, Dis-moi oĂč sont les ans passĂ©s, Qui du Diable a fendu le pied, M’enseigne Ă  ouĂŻr les SirĂšnes À parer les dards de la haine, M’apprends Quel vent Pousse un cƓur honnĂȘte en avant. Si tu es nĂ© pour l'impossible, Pour voir des choses invisibles, Cours si loin que sur toi le Temps Fasse neiger des cheveux blancs. Tu me diras Ă  ta rentrĂ©e. Les merveilles qu'as rencontrĂ©es. Et puis Qu'ici Il n’est belle fidĂšle aussi. S'il en est une, Ă©cris : je gage Que ce fĂ»t doux PĂšlerinage ; Et pourtant non, je n'irais point, DussĂ©-je la trouver non loin : Quand Ă©crivant tu l'aurais vue FidĂšle, jusqu'Ă  ma venue Je crois Ma foi Qu’elle en trompera deux ou trois. (p. 103)
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John Donne
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tu n'es peut ĂȘtre pas son premier,son dernier ou son unique. Elle a aimĂ© avant,elle pourra aimer Ă  nouveau. Mais si elle t'aimes maintenant qu'est ce qui importe? Elle n'est pas parfaite,toi non plus.Et vous ne serez peut ĂȘtre jamais parfaits ensembles,mais si elle peut te faire rire,rĂ©flĂ©chir deux fois et qu'elle admet qu'elle est humaine et qu'elle fait des erreurs. Accroche toi Ă  elle et donne lui tout ce que tu as Ă  donner.Elle peut ne pas penser Ă  toi chaque seconde de sa journĂ©e. Mais elle te donnera un part d'elle qu'elle sait que tu pourrais briser son coeur. Donc ne la blesse pas,ne l'analyse pas et n'attend pas d'elle plus que ce qu'elle peut t'offrir. Souris quand elle te rend heureux,fais lui savoir quand elle te déçoit,et qu'elle te manque quand elle n'est pas lĂ .
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Abir Berrahal
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Cependant, au milieu de ces circonstances, la rĂ©solution de quitter la vie avait pris toujours plus de force dans l’urne de Werther. Depuis son retour auprĂšs de Charlotte, cette rĂ©solution avait toujours Ă©tĂ© sa perspective et son espĂ©rance suprĂȘme ; mais il s’était dit que ce ne devait pas ĂȘtre une action soudaine, prĂ©cipitĂ©e ; qu’il voulait faire ce pas avec la plus sĂ©rieuse conviction, avec la rĂ©solution la plus calme. Ses doutes, ses combats intĂ©rieurs se rĂ©vĂšlent dans un petit billet, qui paraĂźt ĂȘtre le commencement d’une lettre Ă  Wilhelm, et qui s’est trouvĂ©, sans date, parmi ses papiers. « Sa prĂ©sence, sa destinĂ©e, l’intĂ©rĂȘt qu’elle prend Ă  la mienne, expriment la derniĂšre larme de mon cerveau calcinĂ©. « Lever le rideau et passer derriĂšre
. voilĂ  tout ! Et pourquoi craindre et balancer ? Parce qu’on ne sait pas ce qu’il y a derriĂšre ? parce qu’on n’en revient pas ? et que c’est le propre de notre esprit d’imaginer que tout est confusion et tĂ©nĂšbres, aux lieux dont nous ne savons rien de certain ? » Enfin il s’accoutuma et se familiarisa toujours plus avec cette triste pensĂ©e, et l’on trouve un tĂ©moignage de sa rĂ©solution ferme et irrĂ©vocable dans cette lettre ambiguĂ«, qu’il Ă©crivait Ă  son ami : 20 dĂ©cembre. « Je rends grice Ă  ton amitiĂ©, Wilhelm, d’avoir entendu ce mot comme tu l’as fait. Oui, tu as raison : le meilleur pour moi serait de partir. La proposition que tu me fais de retourner auprĂšs de vous ne me plaĂźt pas tout Ă  fait ; du moins je voudrais faire encore un dĂ©tour, d’autant plus que nous pouvons espĂ©rer une gelĂ©e soutenue et de bons chemins. Il m’est aussi trĂšsagrĂ©able que tu veuilles venir me chercher : seulement, laisse encore passer quinze jours, et attends encore une lettre de moi avec d’autres avis. Il ne faut rien cueillir avant qu’il soit mĂ»r, et quinze jours de plus ou de moins font beaucoup. Tu diras Ă  ma mĂšre de prier pour son fils, et de vouloir bien me pardonner tous les chagrins que je lui ai faits. C’était ma destinĂ©e d’affliger ceux que le devoir m’appelait Ă  rendre heureux. Adieu, mon trĂšs-cher ami. Que le ciel rĂ©pande sur toi toutes ses bĂ©nĂ©dictions ! Adieu. »
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Johann Wolfgang von Goethe (The Sorrows of Young Werther)
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Te voilĂ  bien fier, hein ? Oui, je sers un fou, Mais toi, qui sers-tu ? La vertu ? je vais te dire ce que j'en pense. Je suis nĂ© esclave. Alors, l'air de la vertu, honnĂȘte homme, je l'ai d'abord dansĂ© sous le fouet. CaĂŻus, lui, ne m'a pas fait de discours. Il m'a affranchi et pris dans son palais. C'est ainsi que j'ai pu vous regarder, vous les vertueux. Et j'ai vit que vous aviez sale mine et pauvre odeur, l'odeur fade de ceux qui n'ont jamais rien souffert ni risquĂ©. J'ai vu les dra-pĂ©s nobles, mais l'usure au coeur, le visage avare, la main fuyante. Vous, des juges ? Vous qui tenez boutique de vertu, qui rĂȘvez de sĂ©curitĂ© comme la jeune fille rĂȘve d'amour, quiallez pourtant mourir dans l'effroi sans mĂȘme savoir que vous avez menti toute votre vie, vous vous mĂȘleriez de juger celui qui a souffert sans compter, et qui saigne tous les jours de mille nouvelles blessures ? Vous me frapperez avant, sois-en sĂ»r ! MĂ©prise l'esclave, Cherea ! Il est au-dessus de ta vertu puisqu'il peut encore aimer ce maĂźtre mi-sĂ©rable qu'il dĂ©fendra contre vos nobles mensonges, vos bouches parjures...
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Albert Camus (Caligula)
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C'est alors que Samilia descendit de cheval et s'avança vers Sango Kerim. Il Ă©tait blĂȘme. Il ne pouvait croire qu'elle Ă©tait lĂ . Devant lui. - Ne souris pas en ton Ăąme, Sango Kerim, lui dit-elle, car c'est le malheur qui se prĂ©sente Ă  toi. Si tu m'offres l'hospitalitĂ© de ton campement, il n'y aura plus de trĂȘve. La guerre sera fĂ©roce. Et Kouame, comme un sanglier furieux, n'aura de cesse qu'il ne t'ouvre le ventre et ne fourrage tes viscĂšres. Il me l'a dit. Et il faut le croire. Je me prĂ©sente Ă  toi et te demande l'hospitalitĂ© mais je ne serai pas ta femme. Pas avant que cette guerre ne s'achĂšve. Je serai lĂ . Je partagerai ces instants avec toi. Je veillerai sur toi, mais tu ne pourras jouir de moi avant que tout cela soit fini. Tu le vois, Sango Kerim, c'est le malheur qui se prĂ©sente Ă  toi et te demande l'hospitalitĂ©. Tu peux me chasser. Il n'y aurait pas de honte Ă  cela. Cela serait mĂȘme le geste d'un grand roi car tu sauverais ainsi la vie de milliers d'hommes. Sango Kerim s'agenouilla et baisa la terre qui Ă©tait entre lui et Samilia. Puis, en regardant cette femme avec le dĂ©sir de toutes ces annĂ©es accumulĂ©es, il lui dit : - Ce campement est Ă  toi. Tu y rĂ©gneras comme ton pĂšre rĂ©gnait sur Massaba. Je t'offre mon armĂ©e. Je t'offre mon corps. Et chacune de mes pensĂ©es. Et si tu t'appelles malheur, alors oui, je veux Ă©treindre le malheur tout entier et ne vivre que de cela.
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Laurent Gaudé (La Mort du roi Tsongor)
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Mon pÚre suppliait du regard; il demandait encore une heur, encore quelques minutes, il avait encore quelque chose à me dire -je demande que ton pardon me soit accordé... AprÚs celui qui possÚde mon ame pourra l'emporter ou il veut, dans ses jardin fleuris, dans ses riviÚres paisibles, ou la jeter dans le cratÚre d'un volcan. mais avant, accorde-moi la grùce de l'oublie. c'est cela le pardon, tu es libre à présent. va-t'en, quitte cette maison maudite, fais des voyages, vis!... vis! ... et ne retourne pas pour voir le désastre que je laisse. oublie et prends le temps de vivre... oublie cette ville... en cette nuit j'ai su que ton déstin serais meilleurs que celui de toutes les femmes de ce pays. je suis lucide, je n'invente rien. je vois ton visage auréollé d'une lumiÚre extraordinaire. tu viens de naitre, cette nuit... tu es une femme... laisse ta beauté te guider. il n'y a plus rien à craindre. la nuit du destin te nome Zahra, enfant de l'éternité tu ees le temps qui se maintient dans le versant du silence... sur le sommet du feu ...parmi les arbres... c'est toi que je vois ma fille c'est toi qui me tend la main Mon pÚre suppliait du regard; il demandait encore une heur, encore quelques minutes, il avait encore quelque chose à me dire -je demande que ton pardon me soit accordé... AprÚs celui qui possÚde mon ame pourra l'emporter ou il veut, dans ses jardin fleuris, dans ses riviÚres paisibles, ou la jeter dans le cratÚre d'un volcan. mais avant, accorde-moi la grùce de l'oublie. c'est cela le pardon, tu es libre à présent. va-t'en, quitte cette maison maudite, fais des voyages, vis!... vis! ... et ne retourne pas pour voir le désastre que je laisse. oublie et prends le temps de vivre... oublie cette ville... en cette nuit j'ai su que ton déstin serais meilleurs que celui de toutes les femmes de ce pays. je suis lucide, je n'invente rien. je vois ton visage auréollé d'une lumiÚre extraordinaire. tu viens de naitre, cette nuit... tu es une femme... laisse ta beauté te guider. il n'y a plus rien à craindre. la nuit du destin te nome Zahra, enfant de l'éternité tu ees le temps qui se maintient dans le versant du silence... sur le sommet du feu ...parmi les arbres... c'est toi que je vois ma fille c'est toi qui me tend la main
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Tahar Ben Jelloun
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Mon pÚre suppliait du regard; il demandait encore une heur, encore quelques minutes, il avait encore quelque chose à me dire -je demande que ton pardon me soit accordé... AprÚs celui qui possÚde mon ame pourra l'emporter ou il veut, dans ses jardin fleuris, dans ses riviÚres paisibles, ou la jeter dans le cratÚre d'un volcan. mais avant, accorde-moi la grùce de l'oublie. c'est cela le pardon, tu es libre à présent. va-t'en, quitte cette maison maudite, fais des voyages, vis!... vis! ... et ne retourne pas pour voir le désastre que je laisse. oublie et prends le temps de vivre... oublie cette ville... en cette nuit j'ai su que ton déstin serais meilleurs que celui de toutes les femmes de ce pays. je suis lucide, je n'invente rien. je vois ton visage auréollé d'une lumiÚre extraordinaire. tu viens de naitre, cette nuit... tu es une femme... laisse ta beauté te guider. il n'y a plus rien à craindre. la nuit du destin te nome Zahra, enfant de l'éternité tu ees le temps qui se maintient dans le versant du silence... sur le sommet du feu ...parmi les arbres... c'est toi que je vois ma fille c'est toi qui me tend la main
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Tahar Ben Jelloun (L'enfant de sable / La nuit sacrée)
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En revenant de faire les courses avec sa mĂšre, alors qu'elles tendaient le bras pour hĂ©ler un taxi, elles avaient aperçu un escargot rĂ©fugiĂ© sur le bord de l'avenue, rĂ©tractĂ© sous sa coquille, tentant de passer inaperçu sous une feuille morte. Sa mĂšre s'Ă©tait penchĂ©e, l'avait ramassĂ© et lui avait fait traverser l'avenue. .../... Hortense avait secouĂ© la tĂȘte, exaspĂ©rĂ©e. - T'es obligĂ©e de t'occuper de tous les escargots que tu rencontres? - Mais il se serait fait Ă©craser en traversant! - Qu'est-ce que t'en sais? peut-ĂȘtre qu'il a mis trois semaines pour franchir la chaussĂ©e, qu'il se reposait, soulagĂ©, avant d'aller retrouver sa copine et toi, en dix secondes, tu le ramĂšnes Ă  son point de dĂ©part!
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Katherine Pancol (La valse lente des tortues (Joséphine, #2))
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Vous vous rendez compte, quelle vie cette vie. Vous vous rendez compte, quel monde ce monde," Mais oui, je me rends compte. Je ne fais que ça, me rendre compte et en rendre compte. C'est bien ce que je souhaite. J'ai souvent recontrĂ©, au cours de ces annĂ©es, ce mĂȘme regard d'Ă©tonnement absolu qu'a eu ce viellard qui allait mourir, juste avant de mourir. J'avoue, d'ailleurs, n'avoir jamais bien compris pourquoi tant de types s'Ă©tonnaient tellement, Peut-ĂȘtre parce que j'ai une plus longue habitude de la mort sur les routes, des foules en marche sur les routes, avec la mort aux trousses. Peut-ĂȘtre que je n'arrive pas Ă  m'Ă©toner parce que je ne vois que ça, depuis juillet 1936. Ils m'Ă©nervent, souvent, tous ces Ă©tonnĂ©s. Ils reviennent de l'interrogatoire, Ă©berluĂ©s. "Vous vous rendez compte, ils m'ont tabassĂ©. -- Mais que voulez-vous qu'ils fassent, nom de dieu? Vous ne saviez donc pas que ce sont des nazis?" Ils hochaient la tĂȘte, ils ne savaient pas trĂšs bien ce qu'il leur arrivait. "Mais bon dieu, vous ne saviez pas Ă  qui nous avons affaire?" Ils m'Ă©nervent souvent, ces Ă©berluĂ©s. Peut-ĂȘtre parce que j'ai vu les avions de chasse italiens et allemands survoler les routes Ă  basse altitude et mitrailler la foule, bien tranquillement, sur les routes de mon pays. À moi cetter charrette avex la femme en noir et le bĂ©bĂ© qui pleure. À moi ce bourricot et la gran-mĂšre sur le bourricot. À toi cette fiancĂ©e de neige et de feu qui marche comme une princesse sur la route brĂ»lante. Peut-ĂȘtre qui'ils m'Ă©nervent, tous ces Ă©tonnĂ©s, Ă  cause des villages en marche sur les routes de mon pays, fuyant ces mĂȘmes S.S., our leurs semblables, leurs frĂšres. Ainsi, Ă  cette question: "Vous vous rendez compte?" j'ai une rĂ©ponse toute faite, comme dirairt le gars de Semur. Mais oui, je me rends compte, je ne fais que ça. Je me rends compte et j'essaie d'en rendre compte, tel est mon propos.
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Jorge SemprĂșn (The Long Voyage)
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[...] et, malgré tout cela, j'ai couru derriÚre toi dÚs que je t'ai vu tourner le coin de la rue, malgré tous les cons qu'il y a dans la rue, dans les cafés, dans les sous-sols de café, ici, partout, malgré la pluie et les fringues mouillées, j'ai couru, pas seulement pour la chambre, pas seulement pour la partie de nuit pour laquelle je cherche une chambre, mais j'ai couru, couru, couru, pour que cette fois, tourné dans le coin, je ne me trouve pas dans une rue vide de toi, pour que cette fois je ne me retrouve pas face à la pluie, la pluie, la pluie, pour que cette fois je te retrouve toi[...]
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Bernard-Marie KoltĂšs (La nuit juste avant les forĂȘts)
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— Je suis un demi-dieu, une divinitĂ© mineure, un archange
 Choisis le terme que tu prĂ©fĂšres. Tu peux t’adresser Ă  moi en m’appelant « maĂźtre », car tu n’as pas le droit de connaĂźtre mon nom. (Il se laissa tomber en position assise.) J’ai choisi cette forme parce qu’elle m’amuse et ne t’effraie pas. Wallie ne fut pas impressionnĂ©. — Pourquoi jouer avec moi ? J’aurais pu croire en toi beaucoup plus tĂŽt si tu t’étais prĂ©sentĂ© sous un aspect plus divin – ou mĂȘme avec un simple halo
 Il avait dĂ©passĂ© les bornes. Les joues de l’enfant se gonflĂšrent sous le coup de la colĂšre. — TrĂšs bien, puisque c’est ton souhait. Voici un petit aperçu. Wallie cria et se couvrit les yeux, mais trop tard. La caverne Ă©tait dĂ©jĂ  brillante, mais elle s’enflamma soudain d’un Ă©clat magnificent aussi aveuglant que celui d’un soleil. L’enfant Ă©tait demeurĂ© un enfant, mais une infime partie de sa divinitĂ© flamboya un bref instant – et ce fut assez pour plonger un simple mortel dans une terreur sans nom. Dans ce fragment de majestĂ©, Wallie vit que l’ñge de cet ĂȘtre dĂ©passait l’imagination – il existait bien avant la formation des galaxies et perdurerait bien aprĂšs la disparition de feux d’artifice aussi Ă©phĂ©mĂšres ; son quotient intellectuel se mesurait en trillions et il Ă©tait capable de connaĂźtre chaque pensĂ©e de chaque crĂ©ature dans l’univers ; sa puissance aurait pu dĂ©truire une planĂšte aussi facilement qu’on se cure les ongles ; comparĂ©s Ă  sa noblesse et Ă  sa puretĂ©, les ĂȘtres humains ressemblaient Ă  des bĂȘtes infĂąmes et inutiles ; rien n’était capable de rĂ©sister Ă  ses objectifs froids et inĂ©branlables ; sa compassion dĂ©passait l’entendement humain et connaissait la souffrance des mortels ainsi que leurs raisons d’ĂȘtre, mais il ne pouvait pas la supprimer sans supprimer l’essence mortelle Ă  la base de cette douleur. Wallie sentit aussi quelque chose de plus profond et de plus terrible encore, une prĂ©sence que nul mot ne pouvait dĂ©crire, mais qu’un mortel aurait apparentĂ©e Ă  l’ennui ou Ă  la rĂ©signation. Il y avait des cĂŽtĂ©s nĂ©gatifs Ă  l’immortalité : le fardeau de l’omniscience et l’absence de futur limitĂ©, plus la moindre surprise, plus de fin mĂȘme aprĂšs la fin des temps, Ă  jamais et Ă  jamais
 Wallie rĂ©alisa qu’il Ă©tait Ă  plat
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Dave Duncan (Le Guerrier de la déesse (La septiÚme épée, #1))
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lĂ -dedans. Et toi, Gail, oĂč en es-tu ? Gail sursauta d’un air coupable. — Je m’apprĂȘtais Ă  dresser les tables, marmonna-t-elle avec raideur avant de s’éloigner, poussant devant elle la desserte Ă  couverts.
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Lindsay Armstrong (La brûlure d'un baiser)
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Ce qui m'intĂ©resse, c'est de savoir qui paie les RĂ©dempteurs, pas de me dĂ©barrasser d'une poignĂ©e de bouchers qui seront remplacĂ©s par d'autres avant mĂȘme que j'aie le temps de me rĂ©jouir.(...) - Qu'est-ce qui te fait croire que quelqu'un les paie? - Ils ne volent rien, n'emportent rien, ni argent, ni bijoux, ni chevaux. Si c'Ă©tait juste un ramassis d'enragĂ©s, il se serviraient sur les cadavres, ils pilleraient les chariots... - Ce sont des fanatiques, rĂ©torqua Leth Marek, tentant d'oublier que lui-mĂȘme s'Ă©tait fait la mĂȘme rĂ©flexion. Ils tuent au nom de la DĂ©esse, c'est tout ce qui les motive. Annoa eut un sourire dĂ©sabusĂ©. - Tu crois vraiment qu'ils sortent de nulle part, avec leur armement de guerre? Que des fanatiques du culte de la Nature se seraient rassemblĂ©s spontanĂ©ment pour crĂ©er une force de frappe? Que des gens comme toi et moi auraient abandonnĂ© leur famille, leur travail, pour consacrer leur vie Ă  harceler des "infidĂšles"? - Peut-ĂȘtre pas, admit Leth Marek. - Les RĂ©dempteurs sont des hors-la-loi. Kyrenia a mis une prime sur leurs tĂȘtes, et pourtant ils continuent Ă  frapper depuis presque un an. Pour ça, il faut que quelqu'un les paie, et les paie bien.
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Gabriel Katz (La Marche du prophĂšte (Aeternia #1))
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N'aie pas peur. Ferme Tes yeux, donne-moi Ta main et viens, je vais Te montrer tous les sentiers de l'amour que je connais, des sentiers jamais foulĂ©s. Sauvage, le pollen des nuits passera au-dessus de nous et de nos reins monteront les baisers. Viens, dĂ©pĂȘchons-nous. Quelqu'un guette au coin du lit. Un pressentiment s'Ă©parpille sur les draps qui ont l'air de linceuls. Oh, oĂč fuir, dans quelle courbure de Ton corps m'enfouir et comment T'Ă©treindre pour ne pas mourir - pour ne pas mourir avant d'avoir joui de Toi tout entiĂšre. ~ P 52 - 53
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Nikos Kazantzakis (Le lys et le serpent)
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- C'est important de savoir ce que tu ressens. Ça t'aiderait Ă  faire le tri dans cette petite tĂȘte d'adolescente. Et en matiĂšre d'amour, les autres ne peuvent pas te dicter ton comportement. Tu dois suivre ton cƓur. Mais tu dois te rappeler que celui que tu choisiras doit donner de la valeur Ă  ta vie. Tu ne peux pas ĂȘtre avec quelqu'un seulement parce que quelqu'un d'autre ne veut pas sortir avec toi. Ce n'est juste pour personne. - Si tu ne peux pas avoir ce que tu veux, contente-toi de ce que tu as, je rĂ©cite. - Il paraĂźt. Mais, mon cƓur, avant de te rĂ©signer Ă  rester avec le garçon que tu as, assure-toi d'avoir fait tout ton possible pour obtenir le garçon que tu veux.
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Alina Not (Sin miedo (Bad Ash, #2))
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Mlle HiraĂŻ sentit son coeur se serrer. Kumi avait donc bien des aspirations, elle aussi. Des choses qu'elle voulait faire dans sa vie. Par Ă©goĂŻsme, Mlle HiraĂŻ l'avait privĂ©e d'un rĂȘve auquel elle tenait au point d'en pleurer. Elle lui demanda d'une voix faible : - De quoi rĂȘvais-tu ? Kumi, les yeux rougis, prit une profonde inspiration avant de rĂ©pondre : - De m'occuper de l'auberge avec toi... A ces mots, son visage dĂ©formĂ© par les pleurs s'Ă©tait illuminĂ©. Mlle HiraĂŻ n'avait jamais vu sa soeur afficher un sourire aussi heureux.
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Toshikazu Kawaguchi (Before the Coffee Gets Cold (Before the Coffee Gets Cold, #1))
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- Avant toute chose, LĂ©a, vous me tutoyez ou tu me vouvoies ? - Avec toi, j'aime bien le vous !
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RĂ©gine Deforges (La Bicyclette bleue: La Bicyclette bleue - 101 avenue Henri Martin - Le Diable en rit encore)
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- Avant la guerre, soit. Mais les choses auront changĂ©. Il est impossible qu'une certaine grandeur ne rĂ©sulte pas d'Ă©vĂ©nements aussi exceptionnels. - Il n'y a eu de grandeur que devant la mort. L'homme qui ne s'est pas sondĂ© jusqu'au fond des entrailles, qui n'a pas envisagĂ© d'ĂȘtre dĂ©pecĂ© par l'obus qui allait venir ne peur pas parler de grandeur. - Tu es injuste pour certains chefs... - Parfait ! Attendris-toi, remercie, esclave ! Tu sais bien que les chefs font une carriĂšre, une partie de poker. Ils jouent leur rĂ©putation. La belle affaire ! Gagnants, ils sont immortels. Perdants, ils se retirent avec de bonnes rentes et passent le reste de leur vie Ă  se justifier dans leurs mĂ©moires. Il est trop facile d'ĂȘtre sincĂšre en se tenant Ă  l'abri.
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Gabriel Chevallier (Fear)
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Depuis toi, je vois approcher les 8 avec mĂ©fiance, je les redoute, ils ont la figure de ton absence. Le corps prĂ©cĂšde l'esprit, avant mĂȘme d'avoir remarquĂ© la date, il se fait plus lourd, Ă©corchĂ©, et les images surgissent, comme d'hier, le coup de fil, le couloir, la course, et le reste derriĂšre la porte.
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Virginie Grimaldi (Plus grand que le ciel)
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Tu as eu le courage de t'en aller : maintenant nous comptons sur toi. Il faut que tu fasses savoir lĂ -bas que nous existons et Ă  quel prix nous survivons, qu'il ne faut pas qu'on nous oublie... (p. 14)
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Anca Visdéi (L'Avant-scÚne théùtre, N° 1086 : Puck en Roumanie)
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Il n'y a que Shakespeare et toi à féliciter. (p. 16)
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Anca Visdéi (L'Avant-scÚne théùtre, N° 1086 : Puck en Roumanie)
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Un jour, le grand poĂšte Nichita Stănescu se vit poser la question suivante : « Quel est le plus beau poĂšme que vous ayez jamais Ă©crit ? » À quoi il rĂ©pondit : « C’est l’Ode en mĂštre antique de Mihai Eminescu*. » Mais, c’est quoi, cette histoire ? s’interrogea SimĂ©on, longtemps aprĂšs cela. Qu’est-ce que le grand poĂšte voulait dire au juste par lĂ  ? Et c’est l’un de ses clients, venu lui confier une paire de chaussures Ă  ressemeler, qui finit par lui fournir la rĂ©ponse : « Rien, sinon qu’il fallĂ»t, avant de lire l’Ode en mĂštre antique, l’avoir d’abord Ă©crite par-devers toi, c’est-Ă -dire, avoir hĂ©bergĂ© au moins une petite Ă©tincelle de l’ñme d’Eminescu, l’avoir laissĂ© emmĂ©nager dans ton Ăąme. [...]» (p. 249)
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Petru Cimpoeșu (Simion liftnicul)
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SUR LA ROUTE UN ARBRE Sur la route il est un arbre Qui reste ployĂ© Et tous les oiseaux de l'arbre Se sont Ă©gaillĂ©s. Trois vers l'ouest et trois vers l'est Et le reste au sud Laissant l'arbre Ă  la tempĂȘte À la solitude. Je dis Ă  ma mĂšre : Ă©coute Si tu n'y fais rien, Ni une ni deux, ma mĂšre Oiseaux je deviens ! Je veux m'asseoir sur cet arbre Je le bercerai, L'hiver de belles complaintes Le consolerai. MĂšre dit : nenni, mon fils ! Et ses pleurs ruissellent Tu pourrais, hĂ©las, sur l'arbre Prendre froid mortel ! Je dis : MĂšre, c'est dommage Pour tes yeux si beaux Et avant qu'on s'en avise Je suis un oiseau. Geint la mĂšre : Itsik, mon Ăąme, Au nom de Dieu, tiens, Prends au moins ce petit chĂąle Et couvre-t'en bien, Emporte avec toi tes bottes Rude, l'hiver vient, Mets ton bonnet de fourrure Quel malheur est mien ! Emporte aussi ton chandail Et mets-le, vaurien, Si tu ne veux ĂȘtre l'hĂŽte De tous les dĂ©funts ! Qu'il est dur de lever mes ailes, Trop de choses, trop Tu mis sur le corps, ma mĂšre, Du fragile oiseau. Et tristement je regarde En ses yeux si beaux, Son amour mĂȘme m'empĂȘche De devenir oiseau. (p. 418-419 de L'Anthologie de la poĂ©sie yiddish de Charles Dobzynski)
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Itzik Manger
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Une discothĂšque. La nuit. Nina danse avec Éli Hooker, un jeune homme. NINA.– Tu es si lĂ©ger. ÉLI.– J'aime danser. J'aime aussi prendre un bon livre de temps en temps. Entre Zigui. Il va s'asseoir Ă  l'Ă©cart, commence Ă  manger des cacahouĂštes tout en les observant. ÉLI.– Qu'est-ce que tu fais dans la vie ? NINA.– Rien de particulier. Je lis moi aussi. Et je sculpte. ÉLI.– Tu auscultes ? Et qu'est-ce que tu auscultes ? NINA.– Je sculpte. Je fais de la poterie. ÉLI.– Ah. NINA.– Je prends mon temps, je ne cours pas. Pourquoi me prĂ©cipiter comme tout le monde ? À quoi bon cette fuite en avant, Ă  quoi bon ? À quoi bon, je te le demande ? ÉLI.– Tu as raison. NINA.– Et toi, qu'est-ce que tu fais dans la vie ? ÉLI.– Je lis un peu, j'Ă©cris un peu. NINA.– Des poĂšmes ? ÉLI.– Pour moi, la nuit. NINA.– Et le matin ? ÉLI.– Je suis mĂ©decin. NINA.– Tu dis « mĂ©decin » avec un tel dĂ©dain. Tu n'es vraiment pas comme les autres, toi. ÉLI.– Parce que c'est quoi un mĂ©decin ? Un mythe, rien de plus. NINA.– Tu es vraiment diffĂ©rent. (p. 133, extrait de Sur les valises)
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Hanoch Levin (Théùtre choisi Tome 4: Comédies grinçantes)
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Quand tu auras envie de critiquer quelqu’un, songe que tout le monde n’a pas joui des mĂȘmes avantages que toi.
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HonorĂ© de Balzac (50 Chefs-D'Ɠuvre Que Vous Devez Lire Avant De Mourir: Vol 2 (French Edition))
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Tu sais, avant que tu disparaisses j’étais entiĂšrement acquis Ă  ta cause. J’aurais dĂ©crochĂ© la Lune pour toi, je n’aurais pas hĂ©sitĂ© un instant Ă  Ă©liminer la premiĂšre personne qui aurait osĂ© s’en prendre Ă  toi, ou simplement te regarder de travers. Et toi, tu as tout foutu en l’air. Il va falloir que tu me donnes une bonne de raison de croire que tu n’avais vĂ©ritablement pas le choix...
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J. Bree (Savage Bonds (The Bonds That Tie, #2))
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Avant, il voulait te voir morte ; maintenant il pourrait mourrir pour toi.
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Sarah Rivens (Captive (Captive, #1))
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Ton histoire, on ne la trouve pas dans les polars aux intrigues bien ficelĂ©es. Il est inutile d’avoir du flair, d’ĂȘtre intelligent pour dĂ©couvrir le meurtrier, tu n’as pas besoin de creuser dans ce qu’il te reste de cervelle pour le deviner. Ce n’est pas la peine de connaĂźtre l’auteur et le titre du livre. Avant mĂȘme de lire la premiĂšre phrase, tu as dĂ©jĂ  dĂ©busquĂ© le coupable. C’est toi, tu le sais bien, il n’y en a pas d’autre et tu n’as aucun alibi, aucun prĂ©texte Ă  invoquer, aucune excuse Ă  faire
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Abdelkader DjemaĂŻ (Un moment d'oubli (CADRE ROUGE) (French Edition))
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— Attends, je t’avoue mes sentiments et tu me rejettes ? — Micka, je ne vais pas inventer des sentiments qui n’existent pas ! LĂąche-moi maintenant, je dois retourner Ă  l’intĂ©rieur ! — Tu me cĂ©deras, crois-moi ! Tu deviendras mienne ! — Je te conseille de me lĂącher avant de te prendre un coup de pied ! — Je suis entraĂźnĂ© Ă  recevoir n’importe quel coup, mĂȘme bas ! — LĂąche-moi ! Un toussotement fait reculer Micka de la jeune femme. — Je crois que tu devrais reprendre ton poste immĂ©diatement ! — Oui, Darren, j’y vais ! Micka regarde Hope. — Je n’en ai pas fini avec toi !
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Lola Blood (La Saga des Wingleton - Tome 2: Darren (French Edition))
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Spoiler - Souvent quand je marche seule maintenant, dans la forĂȘt, il m'arrive de parler Ă  Lynx comme avant. Je le fais sans m'en rendre compte jusqu'Ă  ce que quelque chose me fasse sursauter, et m'oblige Ă  me taire. Je tourne la tĂȘte et e crois apercevoir le reflet brun-roux d'un pelage. Mais le chemin reste dĂ©sert, des buissons dĂ©nudĂ©s et des roches humides. Je ne suis pas surprise d'entendre Ă  tout moment craquer derriĂšre moi des branches sous ses pattes lĂ©grĂšres. En quel autre lieu pourrait errer sa petite Ăąme de chien si ce n'est sur mes traces ? C'et un fantĂŽme aimable et je n'en ai pas peur. Lynx mon brave et beau chien, mon chien, il est probable que c'est seulement dans ma pauvre tĂȘte qu'existe le bruit de tes pas, le reflet de ton pelage. Tant que je vivrai, tu suivras ma trace, affamĂ© et consumĂ© de dĂ©sir comme moi-mĂȘme, affamĂ©e et consumĂ© de dĂ©sir, je suis d'invisibles traces. Ni toi ni moi ne mettrons jamais notre gibier Ă  l'arrĂȘt.
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Marlen Haushofer (The Wall)
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Il y a quelques annĂ©es, toi et moi, Ernest, tu t'en souviens, avant que tu ne revendes Plou-Gouzan L'Ic, nous avons Ă©tĂ© pĂȘcher. Tu avais achetĂ© un Ă©quipement de pĂȘche Ă  la ligne dont tu n'etais jamais servi et nous sommes partis pĂȘcher la truite, la carpe, ou je ne sais quel poisson d'eau douce dans une riviĂšre prĂšs de ta maison. Sur le sentier, on Ă©tait absurdement heureux. Je n'avais jamais pĂȘchĂ©, et toi non plus, hormis quelques crustacĂ©s du bord de mer. Au bout d'une demi-heure, peut-ĂȘtre moins, ça a mordu. Tu t'es mis Ă  tirer, fou de joie - je crois mĂȘme t'avoir aidĂ© - et on a vu se tortiller au bout de la ligne un petit poisson effrayĂ©. Et ça a nous effrayĂ©s en retour Ernest, tu m'as dit, qu'est ce qu'on fait? qu'est ce qu'on fait? J'ai criĂ©, relĂąche-le, relĂąche-le! Tu a reussi Ă  le libĂ©rer et Ă  le remettre dans l'eau. On a aussitĂŽt repliĂ© bagage. Sur le chemin du retour, pas un mot, plus ou moins accablĂ©s. Soudain tu t'es arrĂȘtĂ© et tu m'as dit: deux titans.
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Yasmina Reza (Happy Are the Happy)