Yves Bonnefoy Quotes

We've searched our database for all the quotes and captions related to Yves Bonnefoy. Here they are! All 16 of them:

Our hands full or not: The same abundance. Our eyes open or shut: The same light.
Yves Bonnefoy (The Curved Planks: Poems)
Unknowing, let us sleep. Chest against chest, Our breathing mingled, hand in hand without dreams.
Yves Bonnefoy (The Curved Planks: Poems)
Clouds, this evening The same as always, like thirst, The same red dress, unfastened. Imagine, passerby, Our new beginnings, our eagerness, our trust.
Yves Bonnefoy (The Curved Planks: Poems)
Since fire's born of fire, why should we desire To gather up its scattered ash. On the appointed day we surrendered what we were To a vaster blaze, the evening sky.
Yves Bonnefoy (The Curved Planks: Poems)
Let our bodies try To ford a wider time, Our hands not know The other shore.
Yves Bonnefoy (The Curved Planks: Poems)
لكي تحييَ ينبغي عليكِ أن تعبري الموت، فالحضور الأنقى هو الدم المراق.
Yves Bonnefoy (Poèmes: Du mouvement et de l'immobilite de Douve; Hier régnant désert; Pierre écrite, Dans le leurre du seuil)
In each painting, I think, it’s as if  God were giving up on finishing the world.
Yves Bonnefoy
Celle qui ruine l'etre, la beaute . . .
Yves Bonnefoy (New and Selected Poems)
Dreaming is a language
Yves Bonnefoy
Tout voyageur est enclin à rêver puisque ce qu’il voit est nouveau pour lui, ce qui dérange ses façons habituelles de percevoir, de comprendre, et permet donc que des pensées lui reviennent que ces façons réprimaient, parfois depuis son enfance. D’où du désordre dans l’intellect, où les principes de la logique ne prévalent plus, pour un temps, sur l’appréhension des symboles : comme c’est le cas dans le rêve, lorsque c’est l’inconscient qui décide
Yves Bonnefoy (Poems 1959-1975 (English and French Edition))
I sense you in the secret of all the paintings I love. I hear you stumbling at the stony core of the only books I read, the few I know how to read.
Yves Bonnefoy (Second Simplicity: New Poetry and Prose, 1991-2011 (The Margellos World Republic of Letters) (English and French Edition))
La poésie est autant la critique du rêve que sa forme la plus extrême
Yves Bonnefoy (Entretiens sur la poésie)
la poésie aussi a rêvé, tout au long de sa longue histoire, les mots lui assurant même, libres qu’ils sont sur la page, un pouvoir de dénier le fait et d’anticiper le possible auquel l’action ne peut accéder. Et, d’autre part, ces mots ne sont pas que les agents du fantasme ou de l’hypothèse gratuite, ils ont pouvoir de prendre recul, de se souvenir de l’universel dans nos situations de hasard, d’apercevoir entre l’extraordinaire et le décidément impossible l’écart qui permettra une action de type nouveau : le poète est donc le rêveur qui met en cause son rêve et a, combien de fois, tenté à sa façon empirique l’étude des lois du rêve, de ses aspects partageables et praticables par tous. La poésie est l’imaginaire qui se défait de ses chaînes et risque alors de se refermer sur la poursuite d’une chimère, mais c’est tout autant le symbole qui porte relief et ouleur dans la pratique d’une nature qui en redevient une terre. Seule en cela ou presque depuis la fin du sacré, la poésie a compris que l’être n’est pas un fait de la matière ou de Dieu, mais une responsabilité qu’il faut prendre : elle est le dire du sens.
Yves Bonnefoy (Entretiens sur la poésie)
La poésie est active dans toutes les formes de création. C'est elle qui en fait la beauté, laquelle est un éveil, un cri d'alarme.
Yves Bonnefoy
En fait, la poésie, c’est ce qui vise un objet — cet être-ci, en son absolu, ou l’être même, la présence du monde, en son unité — alors même et précisément qu’aucun texte ne peut les dire. Elle est ce qui s’attache, c’est là sa responsabilité, à ce qui ne peut être dénommé avec un mot de la langue : et parce que l’au-delà de la dénomination, c’est l’intensité et la plénitude dont nous avons besoin de nous souvenir. L’Un, la Présence, elle peut y « penser » dans l’écriture, car les relations inusuelles que les formes sonores au sein du vers établissent entre les mots défont les codes, neutralisent les significations conceptuelles, et ouvrent donc comme un champ, pour de l’inconnu, au-delà. Mais même dans un poème les mots formulent, ils substituent la signification, la représentation à l’unité pressentie, et c’est donc l’insatisfaction qui l’emporte. Insatisfaction devant ce fait textuel, où la grande intuition se perd, non sans laisser toutefois le scintillement d’un sillage. La poésie, c’est ce qui descend de niveau en niveau dans son propre texte toujours en métamorphose, descend jusqu’en ce point où, s’étant en somme perdue, dans un pays d’aucun nom ni d’aucune route, elle renonce à aller plus loin, sachant tout de même que l’essentiel, c’est ce qui se dérobe encore, au-delà de ces lieux étranges. Le texte n’est pas son vrai lieu, ce n’est que son chemin de l’heure d’avant, son passé. — Et si quelqu’un, dans ces conditions, lit un poète sans s’obliger à son texte, est-ce là le trahir ? (...) En bref, c’est retrouver de la poésie l’esprit de responsabilité — celle-ci serait-elle velléité, simplement — et la qualité d’espérance. ... Car tout poème est par rapport à « mon semblable, mon frère » un mouvement d’espérance : ce dernier ne va-t-il pas faire un pas, à son tour, vers l’être de finitude ?
Yves Bonnefoy (Entretiens sur la poésie (1972-1990) (Essais) (French Edition))
Mais je ne puis rien te répondre: car les mots Ont ceci de cruel qu'ils se refusent À ceux qui les respectent et les aiment Pour ce qu'ils pourraient être, non ce qu'ils sont.
Yves Bonnefoy (Ce qui fut sans lumière (Poesie) (French Edition))