Y N Quotes

We've searched our database for all the quotes and captions related to Y N. Here they are! All 100 of them:

The tattoo is just setting below his hp bone. H e l l i s e m p t y a n d a l l t h e d e v i l s a r e h e r e I kiss my way across the words. Kissing away the devils. Kissing away the pain.
Tahereh Mafi (Ignite Me (Shatter Me, #3))
There is only one happiness in life, to love and be loved. (Il n'y a qu'un bonheur dans la vie, c'est d'aimer et d'être aimé.)
George Sand
Il n'y a de réalité que dans l'action. (There is no reality except in action.)
Jean-Paul Sartre (Existentialism is a Humanism)
Il n'y a rien de gentil à laisser de faux espoirs. L'ambiguïté est la source de la douleur.
Amélie Nothomb (Ni d'Ève ni d'Adam)
-Ça ne fait rien, disait monsieur Ibrahim. Ton amour pour elle, il est à toi. Il t'appartient. Même si elle le refuse, elle ne peut rien y changer. Elle n'en profite pas, c'est tout. Ce que tu donnes, Momo, c'est à toi pour toujours; ce que tu gardes, c'est perdu à jamais!
Éric-Emmanuel Schmitt (Monsieur Ibrahim and the Flowers of the Qur'an)
h e l l  i s  e m p t y a n d  a l l  t h e  d e v i l s  a r e  h e r e
Tahereh Mafi (Ignite Me (Shatter Me, #3))
Il n'y a qu'un problème philosophique vraiment sérieux: c'est le suicide. Juger que la vie vaut ou ne vaut pas la peine d'être vécue, c'est répondre à la question fondamentale de la philosophie.
Albert Camus (Le Mythe De Sisyphe: Essai Sur L'absurde)
The other day I was playing Scrabble. I saw that I could close the space in D-E- -Y. I had an N and an F. Which do you think I chose? What was the word I made?
Amy Hempel (The Collected Stories)
n OthI n g can s urPas s the m y SteR y of s tilLnes s
E.E. Cummings (Selected Poems)
Il n'y a pas de hors-texte.
Jacques Derrida (Of Grammatology)
A: Oy! Oy! Oy ba't sumisingit 'yan ha?! Hoy! Mahilig ka ba sa singit? Hoy! B: Hwsht! Pabayaan mo na, tsong... Big time 'yan eh... 'Wag mo na anuhin. Nanay n'yan senador, erpat n'ya general, kapatid n'ya kongresman, kapitbahay nila meyo -- A: Pwes ako anak ng Diyos! Tatay ko Poong Maykapal at utol ko si Hesukristo!! Ano?! Ha?!
Manix Abrera (Alab ng Puso sa Dibdib Mo'y Buhay! (Kikomachine Komix, #5))
A is for Amy who fell down the stairs. B is for Basil assaulted by bears. C is for Clara who wasted away. D is for Desmond thrown out of a sleigh. E is for Ernest who choked on a peach. F is for Fanny sucked dry by a leech. G is for George smothered under a rug. H is for Hector done in by a thug. I is for Ida who drowned in a lake. J is for James who took lye by mistake. K is for Kate who was struck with an axe. L is for Leo who choked on some tacks. M is for Maud who was swept out to sea. N is for Neville who died of ennui. O is for Olive run through with an awl. P is for Prue trampled flat in a brawl. Q is for Quentin who sank on a mire. R is for Rhoda consumed by a fire. S is for Susan who perished of fits. T is for Titus who flew into bits. U is for Una who slipped down a drain. V is for Victor squashed under a train. W is for Winnie embedded in ice. X is for Xerxes devoured by mice. Y is for Yorick whose head was bashed in. Z is for Zillah who drank too much gin.
Edward Gorey
Minsa'y naiisip n'ya na sana kung may operasyon sa utak at may operasyon sa puso sana'y may operasyon din na magbubura ng masasakit na alaala sa utak at puso ng tao magtatanggal sa parte ng utak at puso na sisidlan ng mga gunitang dapat nang kalimutan.
Lualhati Bautista (Desaparesidos)
Il n'y a que l'amour pour sauver ce monde. Pourquoi j'aurais honte d'aimer?
Jul Maroh (Le bleu est une couleur chaude)
What's a flange?" asked Marcia. A what?" A flange. It says here attatch piece Y to the long, upright D, taking care to align holes P and Q with the corrosponding holes N and O in the left-hand flange. I can't see a wrethed flange anywhere.
Angie Sage (Flyte (Septimus Heap, #2))
Voilà, ma petite Amélie, vous n'avez pas des os en verre. Vous pouvez vous cogner à la vie. Si vous laissez passer cette chance, alors avec le temps, c'est votre cœur qui va devenir aussi sec et cassant que mon squelette. Alors, allez-y, nom d'un chien!
Jean-Pierre Jeunet
On ne reste pas parce qu'on aime certaines personnes; on s'en va parce qu'on en déteste d'autres. Il n'y a que le moche qui vous fasse agir. On est lâches.
Boris Vian (L'arrache-coeur)
La vie est amère quand il n'y a pas de sucre au fond
Boris Vian
Il n'y a pas de rapport sexuel.
Jacques Lacan (The Seminar of Jacques Lacan: The Other Side of Psychoanalysis)
La liberté n'induit pas l'égoïsme et il n'y a pas d'homme plus libre que celui qui agit parce qu'il pense ses actes justes.
Pierre Bottero (Ellana, l'Envol (Le Pacte des MarchOmbres, #2))
It says that Moon Child's power ends here. She is the only one who can never set foot in this place. She cannot penetrate to the center of A U R Y N, because she cannot cast off her own self.
Michael Ende (The Neverending Story)
Il n'y a rien comme l'amour pour donner du courage aux jeunes gens.
Émile Zola
Julian's skin was cold, as if he'd been leaning out the window into the night air. She turned his hand and drew with her finger on his bare forearm. It was something they’d done since they were small children and didn't want to get caught talking during lessons. Over the years they'd gotten so good at it that they could map out detailed messages on each other's hands, arms, even their shoulders through their T-shirts. D-I-D Y-O-U E-A-T? she spelled out. Julian shook his head, still staring at Livvy and Ty. His curls were sticking up in tufts as if he’d been raking his hands through his hair. She felt his fingers, light on her upper arm. N-O-T H-U-N-G-R-Y.
Cassandra Clare (City of Heavenly Fire (The Mortal Instruments, #6))
Il n'y a pas d'amour, il n'y a que des preuves d'amour.
Jean Cocteau
L'amour le plus fort est celui qui n'est pas partagé. J'aurais préféré ne jamais le savoir, mais telle est la vérité: il n'y a rien de pire que d'aimer quelqu'un qui ne vous aime pas - et en même temps c'est la chose la plus belle qui me soit jamais arrivée. Aimer quelqu'un qui vous aime aussi, c'est du narcissisme. Aimer quelqu'un qui ne vous aime pas,ça, c'est de l'amour.
Frédéric Beigbeder (L'amour dure trois ans (Marc Marronnier, #3))
La rayuela se juega con una piedrita que hay que empujar con la punta del zapato. Ingredientes: una acera, una piedrita, un zapato, y un bello dibujo con tiza, preferentemente de colores. En lo alto está el Cielo, abajo está la Tierra, es muy difícil llegar con la piedrita al Cielo, casi siempre se calcula mal y la piedra sale del dibujo. Poco a poco, sin embargo, se va adquiriendo la habilidad necesaria para salvar las diferentes casillas (rayuela caracol, rayuela rectangular, rayuela de fantasía, poco usada) y un día se aprende a salir de la Tierra y remontar la piedrita hasta el Cielo, hasta entrar en el Cielo, (Et tous nos amours, sollozó Emmanuèle boca abajo), lo malo es que justamente a esa altura, cuando casi nadie ha aprendido a remontar la piedrita hasta el Cielo, se acaba de golpe la infancia y se cae en las novelas, en la angustia al divino cohete, en la especulación de otro Cielo al que también hay que aprender a llegar. Y porque se ha salido de la infancia (Je n'oublierai pas le temps des cérises, pataleó Emmanuèle en el suelo) se olvida que para llegar al Cielo se necesitan, como ingredientes, una piedrita y la punta de un zapato.
Julio Cortázar (Hopscotch)
« L'histoire de ma vie n'existe pas. Ça n'existe pas. Il n'y a jamais de centre. Pas de chemin, pas de ligne. Il y a de vastes endroits où l'on fait croire qu'il y avait quelqu'un, ce n'est pas vrai il n'y avait personne. »
Marguerite Duras (The Lover)
Despite everything I've been through, I still think that my loneliness is part of some character-building prologue to the joy of togetherness that inevitably awaits me,' she said. 'Isn't that funny?
Esther Yi (Y/N)
Il y a des moments rares dans l’existence où une porte s’ouvre et où la vie vous offre une rencontre que vous n’attendiez plus. Celle de l’être complémentaire qui vous accepte tel que vous êtes, qui vous prend dans votre globalité, qui devine et admet vos contradictions, vos peurs, votre ressentiment, votre colère, le torrent de boue sombre qui coule dans votre tête. Et qui l’apaise. Celui qui vous tend un miroir dans lequel vous n’avez plus peur de vous regarder.
Guillaume Musso (Central Park)
Après l'amour, il n'y a plus que le sel des larmes.
Joël Dicker (La Vérité sur l'Affaire Harry Quebert (Marcus Goldman, #1))
Il n’y a de réalité que dans l’action… [L’être humain] n’existe que dans la mesure où il se réalise, il n’est donc rien d’autre que sa vie
Jean-Paul Sartre (Existentialism is a Humanism)
Mais Paris est un véritable océan. Jetez-y la sonde, vous n'en connaîtrez jamais la profondeur. Parcourez-le, décrivez-le : quelque soin que vous mettiez à le parcourir, à le décrire ; quelques nombreux et intéressés que soient les explorateurs de cette mer, il s'y rencontrera toujours un lieu vierge, un antre inconnu, des fleurs, des perles, des monstres, quelque chose d'inouï, oublié par les plongeurs littéraires.
Honoré de Balzac (Père Goriot)
Carnal embrace is sexual congress, which is the insertion of the male genital organ into the female genital organ for purposes of procreation and pleasure. Fermat’s last theorem, by contrast, asserts that when x, y and z are whole numbers each raised to power of n, the sum of the first two can never equal the third when n is greater than 2.
Tom Stoppard (Arcadia)
I care for you, darling, I love you, the only reason I fucked L. is because you fucked Z. and then I fucked R. and you fucked N. and because you fucked N. I had to fuck Y. But I think of you constantly, I feel you here in my belly like a baby, love I'd call it, no matter what happens I'd call it love, and so you fucked C. and then before I could move you fucked W., so I had to fuck D. But I want you to know that I love you, I think of you constantly, I don't think I've ever loved anybody like I love you.
Charles Bukowski (Play the Piano Drunk Like a Percussion Instrument Until the Fingers Begin to Bleed a Bit)
Il n'y a qu'une vie, c'est donc qu'elle est parfaite
Paul Éluard (Selected Poems (A Calderbook, Cb435) (English and French Edition))
... il n'y a ni bonheur ne malheur en ce monde, il y a la comparaison d'un etat a un autre, voila tout.
Alexandre Dumas (Le Comte de Monte-Cristo: Tome 1)
I wasn’t sure how to navigate a space filled with strangers who knew I loved what they loved. It was like going to the sauna, except our naked bodies were identical, which made the embarrassment recursive and pointless.
Esther Yi (Y/N)
I asked him did he really love New York or was he just wearing the shirt. He smiled, like he was nervous. I could tell he didn't understand, which made me feel guilty for speaking English, for some reason. I pointed at his shirt. "Do? You? Really? Love? New York?" He said, "New York?" I said, "Your. Shirt." He looked at his shirt. I pointed at the N and said "New," and the Y and said "York." He looked confused or embarrassed, or surprised, or maybe even mad. I couldn't tell what he was feeling, because I couldn't speak the language of his feelings. "I not know was New York. In Chinese, ny mean 'you.' Thought was 'I love you.'" It was then that I noticed the "I♥NY" poster on the wall, and the "I♥NY" flag over the door, and the "I♥NY" dishtowels, and the "I♥NY" lunchbox on the kitchen table. I asked him, "Well, then why do you love everybody so much?
Jonathan Safran Foer (Extremely Loud & Incredibly Close)
Soyons fermes, purs et fidèles ; au bout de nos peines, il y a la plus grande gloire du monde, celle des hommes qui n'ont pas cédé. [Let us be firm, pure and faithful; at the end of our sorrow, there is the greatest glory of the world, that of the men who did not give in.]
Charles de Gaulle
Le bonheur est une illusion d'optique, deux miroirs qui se renvoient la même image à l'infini. N'essayez pas de remonter à l'image d'origine, il n'y en a pas.
Lolita Pille (Hell)
La perfection est atteinte, non pas lorsqu'il n'y a plus rien à ajouter, mais lorsqu'il n'y a plus rien à retirer.
Antoine de Saint-Exupéry
Il n'y a pas de solution à la vie sinon vivre.
Éric-Emmanuel Schmitt
You're from where?" "Lay'en. It's near Salt Lake City." "Spell that for me." "Um, that would be S-A-L-T-" "No, the other one. The city you're from." "Oh. L-A-Y-T-O-N." "Ah-Lay-ton." That's what I said." "No you didn't. You just said, 'Lay'en.'" "So I did. But just go ahead and pronounce 'aluminum' for me, Mr. British Man. How are you going to defend that piece of insanity? Why don't you spell it and count syllables and see if your al-um-in-ium makes sense whatsoever?" He bowed his head. "Touché...
Shannon Hale (The Actor and the Housewife)
Personne n'est capable réellement de penser à personne, fût-ce dans le pire des malheurs. Car penser réellement à quelqu'un, c'est y penser minute après minute, sans être distrait par rien, ni les soins du ménage, ni la mouche qui vole, ni les repas, ni une démangeaison. Mais il y a toujours des mouches et des démangeaisons. C'est pourquoi la vie est difficile à vivre.
Albert Camus (The Plague)
C'est quand même épatant, et pour le moins moderne, un dominant qui vient chialer que le dominé n'y met pas assez du sien...
Virginie Despentes (King Kong théorie)
Il n'y a point de génie sans un grain de folie.
Aristotle
Il n'y a pas des sots si incommodes que ceux ont de l'esprit.
Arthur Conan Doyle (The Sign of Four (Sherlock Holmes, #2))
Si seulement je pouvais m'arrêter de penser, ça irait déjà mieux. Les pensées, c'est ce qu'il y a de plus fade. Plus fade encore que de la chair. Ça s'étire à n'en plus finir et ça laisse un drôle de goût. Et puis il y a les mots, au-dedans des pensées, les mots inachevés, les ébauches de phrases qui reviennent tout le temps.
Jean-Paul Sartre (Nausea)
Cuando era niño, creía que los padres querían a sus hijos instintivamente. Era lo que me enseñaban en el colegio; y yo acabé creyéndomelo. Pero mis padres parecen reservar todo su amor a mi hermano.
N.H. Kleinbaum (Dead Poets Society)
In 1971, after seven years in college, with that magic piece of paper clutched triumphantly in my fist, the best job I was able to get was night watchman on a sewer project in Babylon, N.Y. guarding a hole in the ground to prevent anyone from stealing it. God bless the American educational system!
Spider Robinson (The Callahan Chronicals (Callahan's, #1-3))
La vie n'est pas assez grande pour y faire entrer tout ce que le désir peut imaginer.
Alessandro Baricco (Ocean Sea)
Si seulement je touchais le fond! Mais non. Je descends, toujours plus bas, et il n'y a pas de fond pour rebondir.
Frédéric Beigbeder (L'amour dure trois ans (Marc Marronnier, #3))
Il semble que la perfection soit atteinte non quand il n'y a plus rien à ajouter, mais quand il n'y a plus rien à retrancher.
Antoine de Saint-Exupéry
Affreuse condition de l'homme ! Il n'y a pas un de ses bonheurs qui ne vienne d'une ignorance quelconque.
Honoré de Balzac (Eugénie Grandet)
Car si elle n'avait jamais agi ainsi consciemment, elle se rendait bien compte qu'une femme pouvait confondre amour et pitié, et s'attacher à un homme dans l'espoir de le sauver. Ou qu'elle pouvait y voir comme un défi, persuadée qu'elle et elle seule pourrait le secourir, le protéger et le rendre heureux.
Nicholas Evans (The Divide)
Crois-moi, il n'y a pas de grande douleur, pas de grands repentirs, de grands souvenirs. Tout s'oublie même les grandes amours. C'est ce qu'il y a de triste et d'exaltant à la fois dans la vie. Il y a seulement une certaine façon de voir les choses et elle surgit de temps en temps. C'est pour ça qu'il est bon quand même d'avoir eu un grand amour, une passion malheureuse dans sa vie. Ça fait du moins un alibi pour les désespoirs sans raison dont nous sommes accablés.
Albert Camus (A Happy Death)
In Sanskrit, there exists no word for ‘The Individual’ (L’Individu). En Grèce antique, il n’y avait aucun mot pour dire ‘Devoir’ (Duty). In French, the word for ‘Wife’ is the same as the word for ‘Woman.’ En anglais, nous n’avons aucun mot semblable à l’exquise ‘Jouissance!
Roman Payne
Tony:...but you need something to do about Noah. Paul: I know, I know. The only problem being that (a) he thinks I'm getting back with my ex-boyfriend, (b) he thinks I'll only hurt him, because (c) I've already hurt him and (d) someone else has already hurt him, which means that I'm hurting him even more. So (e) he doesn't trust me, and in all fairness, (g) every time I see him, I (h) want everything to be right again and I (i) want to kiss him madly. This means that (j) my feelings aren't going away anytime soon, but (k) his feelings don't look likely to budge, either. So either (l) I'm out of luck, (m) I'm out of hope, or (n) there's a way to make it up to him that I'm not thinking of. I could (o) beg, (p) plead, (q) grovel, or (r) give up. But, in order to do that, I would have to sacrifice my (s) pride, (t) reputation, and (u) self-respect, even though (v) I have very little of them left and (w) it probably wouldn't work anyway. As a result, I am (x) lost, (y) clue-free, and (z) wondering if you have any idea whatsoever what I should do.
David Levithan (Boy Meets Boy)
Enfin, le soufisme n'était pas une maladie, ce qui m'a déjà rassuré un peu, c'était une façon de penser -même s'il y a des façons de penser qui sont aussi des maladies, disait souvent monsieur Ibrahim.
Éric-Emmanuel Schmitt (Monsieur Ibrahim and the Flowers of the Qur'an)
Pour le voir, il faut bien regarder, chercher. Je dis aux jeunes: cherchez un peu, vous allez trouver. La pire des attitudes est l'indifférence, dire «je n'y peux rien, je me débrouille». En vous comportant ainsi, vous perdez l'une des composantes essentielles qui fait l'humain. Une des composantes indispensables: la faculté d'indignation et l'engagement qui en est la conséquence.
Stéphane Hessel (Indignez-vous !)
Ne t'est-il jamais arrivé de découvrir quelque chose de très beau, et, soudain, de souffrir très fort, et si vite que tu t'en aperçois à peine, parce que ce fragment de beauté que tu contemples, tu devrais le partager avec quelqu'un et qu'il n'y a que l'absence ?
Jacques Abeille (Les Jardins statuaires)
Avec l'amour maternel, la vie vous fait, à l'aube, une promesse qu'elle ne tient jamais. Chaque fois qu'une femme vous prend dans ses bras et vous serre sur son coeur, ce ne sont plus que des condoléances. On revient toujours gueuler sur la tombe de sa mère comme un chien abandonné. Jamais plus, jamais plus, jamais plus. Des bras adorables se referment autour de votre cou et des lèvres très douces vous parlent d'amour, mais vous êtes au courant. Vous êtes passé à la source très tôt et vous avez tout bu. Lorsque la soif vous reprend, vous avez beau vous jeter de tous côtés, il n'y a plus de puits, il n'y a que des mirages. Vous avez fait, dès la première lueur de l'aube, une étude très serrée de l'amour et vous avez sur vous de la documentation. Je ne dis pas qu'il faille empêcher les mères d'aimer leurs petits. Je dis simplement qu'il vaut mieux que les mères aient encore quelqu'un d'autre à aimer. Si ma mère avait eu un amant, je n'aurais pas passé ma vie à mourir de soif auprès de chaque fontaine. Malheureusement pour moi, je me connais en vrais diamants.
Romain Gary (Promise at Dawn)
YOU You are that song that plays rarely on the radio, But when it does I have to sing it out loud… You are the water that formed a puddle on a rainy day,that I played in, When I was only eight years old. You are the first snowfall of the season, And the reason I like the morning... You’re a single seashell that washed up onto the shore. You are my set of old medals Hidden deep in a drawer… You are the sun, the moon, the stars, and all the planets. You are the first breath of a baby just born. Eres una dandelion que encuentro, I pull, make a wish, then blow. You are the sunrise that I tried to paint after I woke up in Eilat. You give the nights its meaning… to dream, while others just sleep. You are my 3rd grade valentine, Read, frayed and loved a thousand times. Eres perfección envuelto en humildad… Eres oro, plata, y diamantes… Eres mi querido viejito Pooh, que nunca lo abandonare. You are my first time driving my brother’s Impala, When I was just fourteen. You are the name hidden deep inside my name… And I’m the fingers interlaced with yours. Eres el PS: I love you at the end la carta, Y yo soy el PS: I love you too. Somos el principio, el medio y la ultima palabra De mi libro final. Eternamente nosotros, nosotros, nosotros… Porque nosotros siempre es mejor Que solamente… yo… YOU
José N. Harris
Il y a tant de gens qui poussent la sophistication jusqu'à lire sans lire. Comme des hommes grenouilles, ils traversent les livres sans prendre une goutte d'eau.... - Ce sont les lecteurs-grenouilles. Ils forment l'immense majorité des lecteurs humains, et pourtant je n'ai découvert leur existence que très tard. Je suis d'une telle naïveté. Je pensais que tout le monde lisait comme moi; moi, je lis comme je mange.
Amélie Nothomb (Hygiène de l'assassin)
Mais il faut bien dire qu'il y a quelque chose de plus important encore que le temps qu'on emploie au travail, c'est l'application qu'on y apporte; ce n'est pas l'heure que nous passons sur notre leçon qui met cette leçon dans notre mémoire, c'est la volonté d'apprendre.
Hector Malot (Nobody's Boy)
Tous les hommes sont menteurs, inconstants, faux, bavards, hypocrites, orgueilleux et lâches, méprisables et sensuels ; toutes les femmes sont perfides, artificieuses, vaniteuses, curieuses et dépravées ; le monde n'est qu'un égout sans fond où les phoques les plus informes rampent et se tordent sur des montagnes de fange ; mais il y a au monde une chose sainte et sublime, c'est l'union de deux de ces êtres si imparfaits et si affreux. On est souvent trompé en amour, souvent blessé et souvent malheureux ; mais on aime, et quand on est sur le bord de sa tombe, on se retourne pour regarder en arrière ; et on se dit : " J'ai souffert souvent, je me suis trompé quelquefois, mais j'ai aimé. C'est moi qui ai vécu, et non pas un être factice créé par mon orgueil et mon ennui.
Alfred de Musset (On ne badine pas avec l'amour)
What we are dealing with here is another version of the Lacanian 'il n'y a pas de rapport ...': if, for Lacan, there is no sexual relationship, then, for Marxism proper, there is no relationship between economy and politics, no 'meta-language' enabling us to grasp the two levels from the same neutral standpoint, although—or, rather, because—these two levels are inextricably intertwined.
Slavoj Žižek (The Parallax View (Short Circuits))
Je le sais désormais, en tant que lecteur, il faut faire confiance à l'auteur, au poète. Ils savent comment s'y prendre pour nous extirper de notre vie ordinaire et nous envoyer tanguer dans un autre monde dont nous n'avions même pas soupçonné l'existence. C'est ce que font les auteurs de talent. C'est ce que me fit M. Baudelaire.
Tatiana de Rosnay (The House I Loved)
La verdad es como una manta que nos deja los pies fríos. Ya puede uno tirar de ella hacia sí en todos los sentidos, que nunca nos cubrirá del todo. Sacudidla, tirad de ella, mas nunca será suficiente. Desde el día en que se viene al mundo, llorando, a aquel a quien se le entrega, agonizante, no puede hacer más que cubrirse con ella la cabeza y gemir, llorar o aullar.
N.H. Kleinbaum (Dead Poets Society)
Mais il avait oublié l’inventaire, il ne voyait pas son empire, ces magasins crevant de richesses. Tout avait disparu, les victoires bruyantes d’hier, la fortune colossale de demain. D’un regard désespéré, il suivait Denise, et quand elle eut passé la porte, il n’y eut plus rien, la maison devint noire.
Émile Zola (The Ladies' Paradise (Les Rougon-Macquart #11))
En effet: je mourais déjà. Je venais d'apprendre cette nouvelle horrible que tout humain apprend un jour ou l'autre: ce que tu aimes, tu vas le perdre. "Ce qui t'a été donné te sera repris." Face à la découverte de cette spoliation future, il y a deux attitudes possibles: soit on décide de ne pas s'attacher aux êtres et aux choses, afin de rendre l'amputation moins douloureuse; soit on décide, au contraire, d'aimer d'autant plus les êtres et les choses, d'y mettre le paquet - "puisque nous n'aurons pas beaucoup de temps ensemble, je vais te donner en un an tout l'amour que j'aurais pu te donner en une vie.
Amélie Nothomb (Métaphysique des tubes)
Gauvin reprit : -Et la femme? qu'en faites-vous? Cimourdain répondit: -Ce qu'elle est. La servante de l'homme. -Oui. À une condition. -Laquelle? -C'est que l'homme sera le serviteur de la femme. -Y penses-tu? s'écria Cimourdain, l'homme serviteur! Jamais. L'homme est maître . Je n'admet qu'une royauté, celle du foyer. L'homme chez lui est roi. -Oui. À une condition. -Laquelle? -C'est que la femme y sera reine.
Victor Hugo (Ninety-Three)
Et puis, surtout, c'est reposant, la tragédie, parce qu'on sait qu'il n'y a plus d'espoir, le sale espoir ; qu'on est pris, qu'on est enfin pris comme un rat, avec tout le ciel sur son dos, et qu'on n'a plus qu'à crier, - pas à gémir, non, pas à se plaindre, à gueuler à pleine voix ce qu'on avait à dire, qu'on n'avait jamais dit et qu'on ne savait peut-être même pas encore. Et pour rien : pour se le dire à soi, pour l'apprendre, soi.
Jean Anouilh (Antigone)
On s'ennuie de tout, mon ange, c'est une loi de la nature; ce n'est pas ma faute. Si donc, je m'ennuie aujourd'hui d'une aventure qui m'a occupé entièrement depuis quatre mortels mois, ce n'est pas ma faute. Si, par exemple, j'ai eu juste autant d'amour que toi de vertu, et c'est surement beaucoup dire, il n'est pas étonnant que l'un ait fini en même temps que l'autre. Ce n'est pas ma faute. Il suit de là, que depuis quelque temps je t'ai trompée: mais aussi ton impitoyable tendresse m'y forçait en quelque sorte! Ce n'est pas ma faute. Aujourd'hui, une femme que j'aime éperdument exige que je te sacrifie. Ce n'est pas ma faute. Je sens bien que voilà une belle occasion de crier au parjure: mais si la Nature n'a accordé aux hommes que la constance, tandis qu'elle donnait aux femmes l'obstination, ce n'est pas ma faute. Crois-moi, choisis un autre amant, comme j'ai fait une maîtresse. Ce conseil est bon, très bon; si tu le trouve mauvais, ce n'est pas ma faute. Adieu, mon ange, je t'ai prise avec plaisir, je te quitte sans regrets: je te reviendrai peut-être. Ainsi va le monde. Ce n'est pas ma faute.
Pierre Choderlos de Laclos (Les liaisons dangereuses)
Le problème c'est que ma tête n'est jamais reposée. Mon cerveau est une maison de campagne pour démons. Ils y viennent souvent et de plus en plus nombreux. Ils se font des apéros à la liqueur de mes angoisses. Ils se servent de mon stress car ils savent que j'en ai besoin pour avancer. Tout est question de dosage. Trop de stress et mon corps explose. Pas assez, je me paralyse. Mais le démon le plus violent, c'est bien moi. Surtout depuis que j'ai perdu la guerre mondiale de l'amour
Mathias Malzieu (Le plus petit baiser jamais recensé)
Jus hold me a little longer, Jack. Tell me again that ya wanna be with me, fer real, cross yer heart 'n' let me know you ain't foolin', cause I dunno how or when it happen but somehow I come ta need ya like air, like blood. Touch me again like ya do with them gentle hands make me feel like somethin' precious. Say it again that ya love me, cause hearin' that was like openin' up some big bottomless well that ran dry years back and it cain't never be full enough now, I cain't never hear it enough, but once more, one more time and maybe I'll believe it a little more, and then a little more the next time, till someday I believe it fer true enough ta be able to say it back ta you like y'oughta hear it said cause God knows I love you more'n my own life, more'n anythin' in this world, but it cain't get outta me yet cause I still ain't the man I need ta be, the man who's gonna stand before you and declare.
Jane Seville (Zero at the Bone (Zero at the Bone #1))
No importa el tiempo que emos sido atrapados pensando que hemos llegado a nuestras limitaciones en la vida. Si entramos en un cuarto oscuro y encendemos la luz, no importa si el cuarto ha estado oscuro por un día, una semana o cien años - se enciende la luz y es brillante de nuevo, al momento que tomamos el control de nuestra propia capacidad para amor...
José N. Harris (MI VIDA: A Story of Faith, Hope and Love)
I wish I were made of glass,” I said. “Then you could see right into me. I wouldn’t have to say a word to make you understand what I’m feeling.” “It’s more likely that I would see right through you,” O said. “Which means I wouldn’t see you at all. I’d forget you’re there and crash into you like a glass wall. Flesh constitutes a tradeoff: it lets you know that a person is standing before you, but you have no idea what this person means.
Esther Yi (Y/N)
Je pense, lui dis-je, que nous voilà, tous tant que nous sommes, à manger et à boire pour conserver notre précieuse existence et qu’il n’y a rien, rien, aucune raison d’exister… L’autodidacte répondit que la vie a un sens si on veut bien lui en donner un. Il faut d’abord agir, se jeter dans une entreprise. Il y a un but, Monsieur, il y a un but… il y a les hommes.
Jean-Paul Sartre (Nausea)
L'écriture doit être une recherche de vérité, sinon elle n'est rien. Si à travers l'écriture tu ne cherches pas à te connaitre, à fouiller ce qui t'habite, ce qui te constitue, à rouvrir tes blessures, à gratter, creuser avec les mains, si tu ne mets pas en question ta personne, ton origine, ton milieu, cela n'a pas de sens. Il n'y a d'écriture que l'écriture de soi. Le reste ne compte pas.
Delphine de Vigan (D'après une histoire vraie)
Je ne sais pas pour vous mais, au début de ma vie, il n'y avait que deux sortes de personnes dans mon univers : celle que j'adorais et celles que je détestais. Mes meilleurs amis et mes pires ennemis. Ceux pour qui je suis prête à tout donner et ceux qui peuvent aller crever. Ensuite on grandit. Entre le noir et le blanc, on découvre le gris. On rencontre ceux qui ne sont pas vraiment des amis mais que l'on aime quand même un peu et ceux que l'on prend pour des proches et qui n'arrêtent pas de vous planter des couteaux dans le dos.
Gilles Legardinier (Demain j'arrête!)
Le mal qui est dans le monde vient presque toujours de l'ignorance, et la bonne volonté peut faire autant de dégâts que la méchanceté, si elle n'est pas éclairée. Les hommes sont plutôt bons que mauvais, et en vérité ce n'est pas la question. Mais ils ignorent plus ou moins, et c'est ce qu'on appelle vertu ou vice, le vice le plus désespérant étant celui de l'ignorance qui croit tout savoir et qui s'autorise alors à tuer. L'âme du meurtrier est aveugle et il n'y a pas de vraie bonté ni de bel amour sans toute la clairvoyance possible.
Albert Camus
I will love you as a drawer loves a secret compartment, and as a secret compartment loves a secret, and as a secret loves to make a person gasp, and as a gasping person loves a glass of brandy to calm their nerves, and as a glass of brandy loves to shatter on the floor, and as the noise of glass shattering loves to make someone else gasp, and as someone else gasping loves a nearby desk to lean against, even if leaning against it presses a lever that loves to open a drawer and reveal a secret compartment. I will love you until all such compartments are discovered and opened, and until all the secrets have gone gasping into the world. I will love you until all the codes and hearts have been broken and until every anagram and egg has been unscrambled. I will love you until every fire is extinguished and until every home is rebuilt form the handsomest and most susceptible of woods, and until every criminal is handcuffed by the laziest of policemen. I will love you until M. hates snakes and J. hates grammar, and I will love you until C. realizes S. is not worthy of his love and N. realizes he is not worthy of the V. I will love you until the bird hates a nest and the worm hates an apple, and until the apple hates a tree and the tree hates a nest, and until a bird hates a tree and an apple hates a nest, although honestly I cannot imagine that last occurrence no matter how hard I try. I will love you as we grow older, which has just happened, and has happened again, and happened several days ago, continuously, and then several years before that, and will continue to happen as the spinning hands of every clock and the flipping pages of every calendar mark the passage of time, except for the clocks that people have forgotten to wind and the calendars that people have forgotten to place in a highly visible area. I will love you as we find ourselves farther and farther from one another, where once we were so close that we could slip the curved straw, and the long, slender spoon, between our lips and fingers respectively. I will love you until the chances of us running into one another slip from skim to zero, and until your face is fogged by distant memory, and your memory faced by distant fog, and your fog memorized by a distant face, and your distance distanced by the memorized memory of a foggy fog. I will love you no matter where you go and who you see, no matter where you avoid and who you don’t see, and no matter who sees you avoiding where you go. I will love you no matter what happens to you, and no matter how I discover what happens to you, and no matter what happens to me as I discover this, and no matter how I am discovered after what happens to me happens to me as I am discovering this. I will love you if you don’t marry me. I will love you if you marry someone else – your co-star, perhaps, or Y., or even O., or anyone Z. through A., even R. although sadly I believe it will be quite some time before two women can be allowed to marry – and I will love you if you have a child, and I will love you if you have two children, or three children, or even more, although I personally think three is plenty, and I will love you if you never marry at all, and never have children, and spend your years wishing you had married me after all, and I must say that on late, cold nights I prefer this scenario out of all the scenarios I have mentioned. That, Beatrice, is how I will love you even as the world goes on its wicked way.
Lemony Snicket (The Beatrice Letters)
C’est une folie de haïr toutes les roses parce que une épine vous a piqué, d’abandonner tous les rêves parce que l’un d’entre eux ne s’est pas réalisé, de renoncer à toutes les tentatives parce qu’on a échoué… C‘est une folie de condamner toutes les amitiés parce qu’une d’elles vous a trahi, de ne croire plus en l’amour juste parce qu’un d’entre eux a été infidèle, de jeter toutes les chances d’être heureux juste parce que quelque chose n’est pas allé dans la bonne direction. Il y aura toujours une autre occasion, un autre ami, un autre amour, une force nouvelle. Pour chaque fin il y a toujours un nouveau départ.
Antoine de Saint-Exupéry
Dit comme ça, c'était un peu cucul évidemment, mais bon, c'était la vérité et il y avait bien longtemps que le ridicule ne les tuait plus: pour la première fois et tous autant qu'ils étaient, ils eurent l'impression d'avoir une vraie famille. Mieux qu'une vraie d'ailleurs, une voulue, une pour laquelle ils s'étaient battus et qui ne leur demandait rien d'autre en échange que d'être heureux ensemble. Même pas heureux d'ailleurs, ils n'étaient plus si exigeants. D'être ensemble, c'est tout. Et déjà c'était inesperé.
Anna Gavalda (Hunting and Gathering)
Vivian Bloodmark, a philosophical friend of mine, in later years, used to say that while the scientist sees everything that happens in one point in space, the poet sees everything that happens in one point in time. Lost in thought, he taps his knee with his wandlike pencil, and at the same instant a car (New York license plate) passes along the road, a child bangs the screen door of a neighbouring porch, an old man yawns in a misty Turkestan orchard, a granule of cinder-grey sand is rolled by the wind on Venus, a Docteur Jacques Hirsch in Grenoble puts on his reading glasses, and trillions of other such trifles occur - all forming an instantaneous and transparent organism of events, of which the poet (sitting in a lawn chair in Ithaca, N.Y.) is the nucleus.
Vladimir Nabokov (Speak, Memory)
Y That perfect letter. The wishbone, fork in the road, empty wineglass. The question we ask over and over. Why? Me with my arms outstretched, feet in first position. The chromosome half of us don't have. Second to last in the alphabet: almost there. Coupled with an L, let's make an adverb. A modest X, legs closed. Y or N? Yes, of course. Upside-down peace sign. Little bird tracks in the sand. Y, a Greet letter, joined the Latin alphabet after the Romans conquered Greece in the first century -- a double agent: consonant and vowel. No one used adverbs before then, and no one was happy.
Marjorie Celona (Y)
E-V-E-R-Y-T-H-I-N-G—is connected. The soil needs rain, organic matter, air, worms and life in order to do what it needs to do to give and receive life. Each element is an essential component. “Organizing takes humility and selflessness and patience and rhythm while our ultimate goal of liberation will take many expert components. Some of us build and fight for land, healthy bodies, healthy relationships, clean air, water, homes, safety, dignity, and humanizing education. Others of us fight for food and political prisoners and abolition and environmental justice. Our work is intersectional and multifaceted. Nature teaches us that our work has to be nuanced and steadfast. And more than anything, that we need each other—at our highest natural glory—in order to get free.
Adrienne Maree Brown (Emergent Strategy: Shaping Change, Changing Worlds)
Rien n'est jamais acquis à l'homme Ni sa force Ni sa faiblesse ni son coeur Et quand il croit Ouvrir ses bras son ombre est celle d'une croix Et quand il croit serrer son bonheur il le broie Sa vie est un étrange et douloureux divorce Il n'y a pas d'amour heureux Sa vie Elle ressemble à ces soldats sans armes Qu'on avait habillés pour un autre destin A quoi peut leur servir de se lever matin Eux qu'on retrouve au soir désoeuvrés incertains Dites ces mots Ma vie Et retenez vos larmes Il n'y a pas d'amour heureux Mon bel amour mon cher amour ma déchirure Je te porte dans moi comme un oiseau blessé Et ceux-là sans savoir nous regardent passer Répétant après moi les mots que j'ai tressés Et qui pour tes grands yeux tout aussitôt moururent Il n'y a pas d'amour heureux Le temps d'apprendre à vivre il est déjà trop tard Que pleurent dans la nuit nos coeurs à l'unisson Ce qu'il faut de malheur pour la moindre chanson Ce qu'il faut de regrets pour payer un frisson Ce qu'il faut de sanglots pour un air de guitare Il n'y a pas d'amour heureux Il n'y a pas d'amour qui ne soit à douleur Il n'y a pas d'amour dont on ne soit meurtri Il n'y a pas d'amour dont on ne soit flétri Et pas plus que de toi l'amour de la patrie Il n'y a pas d'amour qui ne vive de pleurs Il n'y a pas d'amour heureux Mais c'est notre amour à tous les deux
Louis Aragon (La Diane française: En Étrange Pays dans mon pays lui-même)
Mais Colin ne savait pas, il courait, il avait peur, pourquoi ça ne suffit pas de toujours rester ensemble, il faut encore qu’on ait peur, peut-être est-ce un accident, une auto l’a écrasée, elle serait sur son lit, je ne pourrais la voir, ils m’empêcheraient d’entrer, mais vous croyez donc peut-être que j’ai peur de ma Chloé, je la verrai malgré vous, mais non, Colin, n’entre pas. Elle est peut-être blessée, seulement, alors, il n’y aura rien du tout, demain, nous irons ensemble au Bois, pour revoir le banc, j’avais sa main dans la mienne et ses cheveux près des miens, son parfum sur l’oreiller. Je prends toujours son oreiller, nous nous battrons encore le soir, le mien, elle le trouve trop bourré, il reste tout rond sous sa tête, et moi, je le reprends après, il sent l’odeur de ses cheveux.
Boris Vian (L'Écume des jours)
A qui écris-tu? -A toi. En fait, je ne t'écris pas vraiment, j'écris ce que j'ai envie de faire avec toi... Il y avait des feuilles partout. Autour d'elle, à ses pieds, sur le lit. J'en ai pris une au hasard: "...Pique-niquer, faire la sieste au bord d'une rivière, manger des pêches, des crevettes, des croissants, du riz gluant, nager, danser, m'acheter des chaussures, de la lingerie, du parfum, lire le journal, lécher les vitrines, prendre le métro, surveiller l'heure, te pousser quand tu prends toute la place, étendre le linge, aller à l'Opéra, faire des barbecues, râler parce que tu as oublié le charbon, me laver les dents en même temps que toi, t'acheter des caleçons, tondre la pelouse, lire le journal par-dessus ton épaule, t'empêcher de manger trop de cacahuètes, visiter les caves de la Loire, et celles de la Hunter Valley, faire l'idiote, jacasser, cueillir des mûres, cuisiner, jardiner, te réveiller encore parce que tu ronfles, aller au zoo, aux puces, à Paris, à Londres, te chanter des chansons, arrêter de fumer, te demander de me couper les ongles, acheter de la vaisselle, des bêtises, des choses qui ne servent à rien, manger des glaces, regarder les gens, te battre aux échecs, écouter du jazz, du reggae, danser le mambo et le cha-cha-cha, m'ennuyer, faire des caprices, bouder, rire, t'entortiller autour de mon petit doigt, chercher une maison avec vue sur les vaches, remplir d'indécents Caddie, repeindre un plafond, coudre des rideaux, rester des heures à table à discuter avec des gens intéressants, te tenir par la barbichette, te couper les cheveux, enlever les mauvaises herbes, laver la voiture, voir la mer, t'appeler encore, te dire des mots crus, apprendre à tricoter, te tricoter une écharpe, défaire cette horreur, recueillir des chats, des chiens, des perroquets, des éléphants, louer des bicyclettes, ne pas s'en servir, rester dans un hamac, boire des margaritas à l'ombre, tricher, apprendre à me servir d'un fer à repasser, jeter le fer à repasser par la fenêtre, chanter sous la pluie, fuire les touristes, m'enivrer, te dire toute la vérité, me souvenir que toute vérité n'est pas bonne à dire, t'écouter, te donner la main, récupérer mon fer à repasser, écouter les paroles des chansons, mettre le réveil, oublier nos valises, m'arrêter de courir, descendre les poubelles, te demander si tu m'aimes toujours, discuter avec la voisine, te raconter mon enfance, faire des mouillettes, des étiquettes pour les pots de confiture..." Et ça continuais comme ça pendant des pages et des pages...
Anna Gavalda (Someone I Loved (Je l'aimais))
For now, the Simple Daily Practice means doing ONE thing every day. Try any one of these things each day: A) Sleep eight hours. B) Eat two meals instead of three. C) No TV. D) No junk food. E) No complaining for one whole day. F) No gossip. G) Return an e-mail from five years ago. H) Express thanks to a friend. I) Watch a funny movie or a stand-up comic. J) Write down a list of ideas. The ideas can be about anything. K) Read a spiritual text. Any one that is inspirational to you. The Bible, The Tao te Ching, anything you want. L) Say to yourself when you wake up, “I’m going to save a life today.” Keep an eye out for that life you can save. M) Take up a hobby. Don’t say you don’t have time. Learn the piano. Take chess lessons. Do stand-up comedy. Write a novel. Do something that takes you out of your current rhythm. N) Write down your entire schedule. The schedule you do every day. Cross out one item and don’t do that anymore. O) Surprise someone. P) Think of ten people you are grateful for. Q) Forgive someone. You don’t have to tell them. Just write it down on a piece of paper and burn the paper. It turns out this has the same effect in terms of releasing oxytocin in the brain as actually forgiving them in person. R) Take the stairs instead of the elevator. S) I’m going to steal this next one from the 1970s pop psychology book Don’t Say Yes When You Want to Say No: when you find yourself thinking of that special someone who is causing you grief, think very quietly, “No.” If you think of him and (or?) her again, think loudly, “No!” Again? Whisper, “No!” Again, say it. Louder. Yell it. Louder. And so on. T) Tell someone every day that you love them. U) Don’t have sex with someone you don’t love. V) Shower. Scrub. Clean the toxins off your body. W) Read a chapter in a biography about someone who is an inspiration to you. X) Make plans to spend time with a friend. Y) If you think, “Everything would be better off if I were dead,” then think, “That’s really cool. Now I can do anything I want and I can postpone this thought for a while, maybe even a few months.” Because what does it matter now? The planet might not even be around in a few months. Who knows what could happen with all these solar flares. You know the ones I’m talking about. Z) Deep breathing. When the vagus nerve is inflamed, your breathing becomes shallower. Your breath becomes quick. It’s fight-or-flight time! You are panicking. Stop it! Breathe deep. Let me tell you something: most people think “yoga” is all those exercises where people are standing upside down and doing weird things. In the Yoga Sutras, written in 300 B.C., there are 196 lines divided into four chapters. In all those lines, ONLY THREE OF THEM refer to physical exercise. It basically reads, “Be able to sit up straight.” That’s it. That’s the only reference in the Yoga Sutras to physical exercise. Claudia always tells me that yogis measure their lives in breaths, not years. Deep breathing is what keeps those breaths going.
James Altucher (Choose Yourself)
Ponerse en los “zapatos del otro” Ponerse en los “zapatos del otro”, es un buen sistema para poder leer la mente. A menudo nos cruzamos con personas que no entendemos, y que no podemos llegar a comprender la coherencia de sus palabras, actos y reacciones. ¿No les pasó?… Seguramente pensaron en estos casos: ¡qué ganas de poder leerle la mente para entender por qué actúa de esta forma!!!… Creo que la principal razón por la cual no llegamos a comprender del todo en estos casos, es que tratamos de hacerlo utilizando nuestros propios esquemas mentales; en otras palabras, tratamos de entender a esta persona de acuerdo a nuestra forma de pensar, sentir, actuar y -en definitiva- vivir… Y ese es un error, si es que queremos entender realmente qué le está pasando por su cabeza. Si bien hay esquemas mentales similares y que se repinten, cada ser humano es diferente a otro. Sus vivencias, experiencias, familia, educación, valores, todo, absolutamente todo, influye en cómo actúa alguien, en incluso -a veces- hasta casi lo determina. Probemos entonces ponernos realmente en sus zapatos. Analicen, averigüen, piensen y observen… Traten de colocarse en su pellejo. Esto no significa qué harían ustedes en su lugar (si bien este es también un parámetro valido, a veces confunde en estos casos), sino, tratar de entender cómo funciona su mente, quién es y de dónde viene, cómo es su personalidad, cómo actúo anteriormente en casos similares, qué necesidades tiene, cuáles son sus objetivos, inquietudes e intereses, tiene condicionantes externos que lo están afectando, etc., etc., etc… Sé que suena algo de Perogrullo y sabido, pero les aseguro que un una herramienta ¡I M P R E S I O N A N T E M E N T E PODEROSA! Al fin y al cabo, los mayores secretos para lograr algo con éxito generalmente son sonsos y de conocimiento público, lo difícil es tener la conciencia real de lo importante que son y saber aplicarlos adecuadamente. La importancia de “ponerse en los zapatos del otro” se estudia en el Mundo, hay ejercicios bien concretos que demuestran su potencialidad. De hecho, yo tuve real dimensión de todo esto, con ejercicios que hice en Harvard cuando estudié Negociación. Uno, cuando logra comprender verdaderamente a alguien, se le abre un mundo nuevo de posibilidades respecto de esta persona. Es una herramienta con una potencialidad impresionante, así que úsenla con cuidado y prudencia… ¡Pruebelo y me cuentan! Espero respuestas… Gonzalo GUMA
Gonzalo Guma (Índigo Mentes en Juego)
Mes amis, j'écris ce petit mot pour vous dire que je vous aime, que je pars avec la fierté de vous avoir connus, l'orgueil d'avoir été choisi et apprécié par vous, et que notre amitié fut sans doute la plus belle œuvre de ma vie. C'est étrange, l'amitié. Alors qu'en amour, on parle d'amour, entre vrais amis on ne parle pas d'amitié. L'amitié, on la fait sans la nommer ni la commenter. C'est fort et silencieux. C'est pudique. C'est viril. C'est le romantisme des hommes. Elle doit être beaucoup plus profonde et solide que l'amour pour qu'on ne la disperse pas sottement en mots, en déclarations, en poèmes, en lettres. Elle doit être beaucoup plus satisfaisante que le sexe puisqu'elle ne se confond pas avec le plaisir et les démangeaisons de peau. En mourant, c'est à ce grand mystère silencieux que je songe et je lui rends hommage. Mes amis, je vous ai vus mal rasés, crottés, de mauvaise humeur, en train de vous gratter, de péter, de roter, et pourtant je n'ai jamais cessé de vous aimer. J'en aurais sans doute voulu à une femme de m'imposer toutes ses misères, je l'aurais quittée, insultée, répudiée. Vous pas. Au contraire. Chaque fois que je vous voyais plus vulnérables, je vous aimais davantage. C'est injuste n'est-ce pas? L'homme et la femme ne s'aimeront jamais aussi authentiquement que deux amis parce que leur relation est pourrie par la séduction. Ils jouent un rôle. Pire, ils cherchent chacun le beau rôle. Théâtre. Comédie. Mensonge. Il n'y a pas de sécurité en l'amour car chacun pense qu'il doit dissimuler, qu'il ne peut être aimé tel qu'il est. Apparence. Fausse façade. Un grand amour, c'est un mensonge réussi et constamment renouvelé. Une amitié, c'est une vérité qui s'impose. L'amitié est nue, l'amour fardé. Mes amis, je vous aime donc tels que vous êtes.
Éric-Emmanuel Schmitt (La Part de l'autre)
- Offre ton identité au Conseil, jeune apprentie. La voix était douce, l’ordre sans appel. - Je m’appelle Ellana Caldin. - Ton âge. Ellana hésita une fraction de seconde. Elle ignorait son âge exact, se demandait si elle n’avait pas intérêt à se vieillir. Les apprentis qu’elle avait discernés dans l’assemblée étaient tous plus âgés qu’elle, le Conseil ne risquait-il pas de la considérer comme une enfant ? Les yeux noirs d’Ehrlime fixés sur elle la dissuadèrent de chercher à la tromper. - J’ai quinze ans. Des murmures étonnés s’élevèrent dans son dos. Imperturbable, Ehrlime poursuivit son interrogatoire. - Offre-nous le nom de ton maître. - Jilano Alhuïn. Les murmures, qui s’étaient tus, reprirent. Plus marqués, Ehrlime leva une main pour exiger un silence qu’elle obtint immédiatement. - Jeune Ellana, je vais te poser une série de questions. A ces questions, tu devras répondre dans l’instant, sans réfléchir, en laissant les mots jaillir de toi comme une cascade vive. Les mots sont un cours d’eau, la source est ton âme. C’est en remontant tes mots jusqu’à ton âme que je saurai discerner si tu peux avancer sur la voie des marchombres. Es-tu prête ? - Oui. Une esquisse de sourire traversa le visage ridé d’Ehrlime. - Qu’y a-t-il au sommet de la montagne ? - Le ciel. - Que dit le loup quand il hurle ? - Joie, force et solitude. - À qui s’adresse-t-il ? - À la lune. - Où va la rivière ? L’anxiété d’Ellana s’était dissipée. Les questions d’Ehrlime étaient trop imprévues, se succédaient trop rapidement pour qu’elle ait d’autre solution qu’y répondre ainsi qu’on le lui avait demandé. Impossible de tricher. Cette évidence se transforma en une onde paisible dans laquelle elle s’immergea, laissant Ehrlime remonter le cours de ses mots jusqu’à son âme, puisque c’était ce qu’elle désirait. - Remplir la mer. - À qui la nuit fait-elle peur ? - À ceux qui attendent le jour pour voir. - Combien d’hommes as-tu déjà tués ? - Deux. - Es-tu vent ou nuage ? - Je suis moi. - Es-tu vent ou nuage ? - Vent. - Méritaient-ils la mort ? - Je l’ignore. - Es-tu ombre ou lumière ? - Je suis moi. - Es-tu ombre ou lumière ? - Les deux. - Où se trouve la voie du marchombre ? - En moi. Ellana s’exprimait avec aisance, chaque réponse jaillissant d’elle naturellement, comme une expiration après une inspiration. Fluidité. Le sourire sur le visage d’Ehrlime était revenu, plus marqué, et une pointe de jubilation perçait dans sa voix ferme. - Que devient une larme qui se brise ? - Une poussière d’étoiles. - Que fais-tu devant une rivière que tu ne peux pas traverser ? - Je la traverse. - Que devient une étoile qui meurt ? - Un rêve qui vit. - Offre-moi un mot. - Silence. - Un autre. - Harmonie. - Un dernier. - Fluidité. - L’ours et l’homme se disputent un territoire. Qui a raison ? - Le chat qui les observe. - Marie tes trois mots. - Marchombre.
Pierre Bottero (Ellana (Le Pacte des MarchOmbres, #1))
Je condamne l'ignorance qui règne en ce moment dans les démocraties aussi bien que dans les régimes totalitaires. Cette ignorance est si forte, souvent si totale, qu'on la dirait voulue par le système, sinon par le régime. J'ai souvent réfléchi à ce que pourrait être l'éducation de l'enfant. Je pense qu'il faudrait des études de base, très simples, où l'enfant apprendrait qu'il existe au sein de l'univers, sur une planète dont il devra plus tard ménager les ressources, qu'il dépend de l'air, de l'eau, de tous les êtres vivants, et que la moindre erreur ou la moindre violence risque de tout détruire. Il apprendrait que les hommes se sont entre-tués dans des guerres qui n'ont jamais fait que produire d'autres guerres, et que chaque pays arrange son histoire, mensongèrement, de façon à flatter son orgueil. On lui apprendrait assez du passé pour qu'il se sente relié aux hommes qui l'ont précédé, pour qu'il les admire là où ils méritent de l'être, sans s'en faire des idoles, non plus que du présent ou d'un hypothétique avenir. On essaierait de le familiariser à la fois avec les livres et les choses ; il saurait le nom des plantes, il connaîtrait les animaux sans se livrer aux hideuses vivisections imposées aux enfants et aux très jeunes adolescents sous prétexte de biologie ; il apprendrait à donner les premiers soins aux blessés ; son éducation sexuelle comprendrait la présence à un accouchement, son éducation mentale la vue des grands malades et des morts. On lui donnerait aussi les simples notions de morale sans laquelle la vie en société est impossible, instruction que les écoles élémentaires et moyennes n'osent plus donner dans ce pays. En matière de religion, on ne lui imposerait aucune pratique ou aucun dogme, mais on lui dirait quelque chose de toutes les grandes religions du monde, et surtout de celles du pays où il se trouve, pour éveiller en lui le respect et détruire d'avance certains odieux préjugés. On lui apprendrait à aimer le travail quand le travail est utile, et à ne pas se laisser prendre à l'imposture publicitaire, en commençant par celle qui lui vante des friandises plus ou moins frelatées, en lui préparant des caries et des diabètes futurs. Il y a certainement un moyen de parler aux enfants de choses véritablement importantes plus tôt qu'on ne le fait. (p. 255)
Marguerite Yourcenar (Les Yeux ouverts : Entretiens avec Matthieu Galey)
J’écris donc d’ici, de chez les invendues, les tordues, celles qui ont le crâne rasée, celles qui ne savent pas s’habiller, celles qui ont peur de puer, celles qui ont les chicots pourris, celles qui ne savent pas s’y prendre, celles à qui les hommes ne font pas de cadeau, celles qui baiseraient n’importe qui voulant bien d’elles, les grosses putes, les petites salopes, les femmes à chatte toujours sèche, celles qui ont un gros bides, celles qui voudraient être des hommes, celles qui se prennent pour des hommes, celles qui rêvent de faire hardeuses, celles qui n’en ont rien à foutre des mecs mais que leurs copines intéressent, celles qui ont un gros cul, celles qui ont les poils drus et bien noirs et qui ne vont pas se faire épiler, les femmes brutales, bruyantes, celles qui cassent tout sur leur passage, celles qui n’aiment pas les parfumeries, celles qui se mettent du rouge trop rouge, celles qui sont trop mal foutues pour pouvoir se saper comme des chaudasses mais qui en crèvent d’envie, celles qui veulent porter des fringues d’hommes et la barbe dans la rue, celles qui veulent tout montrer, celles qui sont pudiques par complexe, celles qui ne savent pas dire non, celles qu’on enferme pour les mater, celles qui font peur, celles qui font pitié, celles qui ne font pas envie, celles qui ont la peau flasque, des rides plein la face, celles qui rêvent de se faire lifter, liposucer, péter le nez pour le refaire mais qui n’ont pas l’argent pour le faire, celles qui ne ressemblent à rien, celles qui ne comptent que sur elles-mêmes pour se protéger, celles qui ne savent pas être rassurantes, celles qui s’en foutent de leurs enfants, celles qui aiment boire jusqu’à se vautrer par terre dans les bars, celles qui ne savent pas se tenir.
Virginie Despentes (King Kong théorie)
Yo solía amar el océano. Todo en ella. Sus arrecifes de coral, sus blancas crestas, sus rugientes olas, las rocas que besan, sus leyendas de piratas y las colas de sirena, Tesoros perdidos y tesoros guardados... Y TODO De sus peces En el mar. Sí, solía amar el océano, Todo sobre ella. La forma en que me cantaba al dormir mientras yo estaba en mi cama Luego me despierta con fuerza Que yo pronto llegué a temer. Sus fábulas, sus mentiras, sus engañosos ojos, Me iría de su sequía Si me importara lo suficiente. Yo solía amar el océano. Todo en ella. Sus arrecifes de coral, sus blancas crestas, sus rugientes olas, las rocas que besan, sus leyendas de piratas y las colas de sirena, tesoros perdidos y tesoros guardados... Y TODO De sus peces En el mar. Bueno, si alguna vez has intentado navegar tu velero a través de sus tempestuosos mares, te darás cuenta de que sus blancas crestas son tus enemigos. Si alguna vez has tratado de nadar hacia la orilla cuando con tu pierna acalambrada y acabas de consumir una gran cena de hamburguesas en In-n-Out27 que te está ahogando, y sus rugientes olas están golpeando el aire fuera de ti, llenando tus pulmones con agua como del mayal sus brazos, tratando de conseguir la atención de alguien, pero tus amigos ¿sólo saludan con la mano de nuevo a ti? Y si alguna vez has crecido con sueños en tu cabeza acerca de la vida, y cómo uno de estos días serías pirata de tu propia nave y tendrías tu propio equipo y que todas las sirenas Te amarían sólo ¿a ti? Bueno, te darás cuenta... Como yo eventualmente me di cuenta... ¿Que todas las cosas buenas de ella? ¿Todo lo bello? No es real. Es falso. Así que sigue con tu océano, Yo me quedo con el Lago.
Colleen Hoover (Slammed (Slammed, #1))
Je cherchais une âme qui et me ressemblât, et je ne pouvais pas la trouver. Je fouillais tous les recoins de la terre; ma persévérance était inutile. Cependant, je ne pouvais pas rester seul. Il fallait quelqu’un qui approuvât mon caractère; il fallait quelqu’un qui eût les mêmes idées que moi. C’était le matin; le soleil se leva à l’horizon, dans toute sa magnificence, et voilà qu’à mes yeux se lève aussi un jeune homme, dont la présence engendrait les fleurs sur son passage. Il s’approcha de moi, et, me tendant la main: "Je suis venu vers toi, toi, qui me cherches. Bénissons ce jour heureux." Mais, moi: "Va-t’en; je ne t’ai pas appelé: je n’ai pas besoin de ton amitié." C’était le soir; la nuit commençait à étendre la noirceur de son voile sur la nature. Une belle femme, que je ne faisais que distinguer, étendait aussi sur moi son influence enchanteresse, et me regardait avec compassion; cependant, elle n’osait me parler. Je dis: "Approche-toi de moi, afin que je distingue nettement les traits de ton visage; car, la lumière des étoiles n’est pas assez forte, pour les éclairer à cette distance." Alors, avec une démarche modeste, et les yeux baissés, elle foula l’herbe du gazon, en se dirigeant de mon côté. Dès que je la vis: "Je vois que la bonté et la justice ont fait résidence dans ton coeur: nous ne pourrions pas vivre ensemble. Maintenant, tu admires ma beauté, qui a bouleversé plus d’une; mais, tôt ou tard, tu te repentirais de m’avoir consacré ton amour; car, tu ne connais pas mon âme. Non que je te sois jamais infidèle: celle qui se livre à moi avec tant d’abandon et de confiance, avec autant de confiance et d’abandon, je me livre à elle; mais, mets-le dans ta tête, pour ne jamais l’oublier: les loups et les agneaux ne se regardent pas avec des yeux doux." Que me fallait-il donc, à moi, qui rejetais, avec tant de dégoût, ce qu’il y avait de plus beau dans l’humanité!
Comte de Lautréamont (Les Chants de Maldoror)
Lorsque j’ai commencé à voyager en Gwendalavir aux côtés d'Ewìlan et de Salim, je savais que, au fil de mon écriture, ma route croiserait celle d'une multitude de personnages. Personnages attachants ou irritants, discrets ou hauts en couleurs, pertinents ou impertinents, sympathiques ou maléfiques... Je savais cela et je m'en réjouissais. Rien, en revanche, ne m'avait préparé à une rencontre qui allait bouleverser ma vie. Rien ne m'avait préparé à Ellana. Elle est arrivée dans la Quête à sa manière, tout en finesse tonitruante, en délicatesse remarquable, en discrétion étincelante. Elle est arrivée à un moment clef, elle qui se moque des serrures, à un moment charnière, elle qui se rit des portes, au sein d’un groupe constitué, elle pourtant pétrie d’indépendance, son caractère forgé au feu de la solitude. Elle est arrivée, s'est glissée dans la confiance d'Ewilan avec l'aisance d'un songe, a capté le regard d’Edwin et son respect, a séduit Salim, conquis maître Duom... Je l’ai regardée agir, admiratif ; sans me douter un instant de la toile que sa présence, son charisme, sa beauté tissaient autour de moi. Aucun calcul de sa part. Ellana vit, elle ne calcule pas. Elle s'est contentée d'être et, ce faisant, elle a tranquillement troqué son statut de personnage secondaire pour celui de figure emblématique d'une double trilogie qui ne portait pourtant pas son nom. Convaincue du pouvoir de l'ombre, elle n'a pas cherché la lumière, a épaulé Ewilan dans sa quête d'identité puis dans sa recherche d'une parade au danger qui menaçait l'Empire. Sans elle, Ewilan n'aurait pas retrouvé ses parents, sans elle, l'Empire aurait succombé à la soif de pouvoir des Valinguites, mais elle n’en a tiré aucune gloire, trop équilibrée pour ignorer que la victoire s'appuyait sur les épaules d'un groupe de compagnons soudés par une indéfectible amitié. Lorsque j'ai posé le dernier mot du dernier tome de la saga d'Ewilan, je pensais que chacun de ses compagnons avait mérité le repos. Que chacun d'eux allait suivre son chemin, chercher son bonheur, vivre sa vie de personnage libéré par l'auteur après une éprouvante aventure littéraire. Chacun ? Pas Ellana. Impossible de la quitter. Elle hante mes rêves, se promène dans mon quotidien, fluide et insaisissable, transforme ma vision des choses et ma perception des autres, crochète mes pensées intimes, escalade mes désirs secrets... Un auteur peut-il tomber amoureux de l'un de ses personnages ? Est-ce moi qui ai créé Ellana ou n'ai-je vraiment commencé à exister que le jour où elle est apparue ? Nos routes sont-elles liées à jamais ? — Il y a deux réponses à ces questions, souffle le vent à mon oreille. Comme à toutes les questions. Celle du savant et celle du poète. — Celle du savant ? Celle du poète ? Qu'est-ce que... — Chut... Écris.
Pierre Bottero (Ellana (Le Pacte des MarchOmbres, #1))