Voulez Vous Quotes

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Si vous voulez forger un athée irréductible assommez-le de principes religieux inflexibles : ça marche à tout les coups.
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N.H. Kleinbaum
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Que me voulez-vous?' said he in a growl of which the music was wholly confined to his chest and throat, for he kept his teeth clenched, and seemed registering to himself an inward vow that nothing earthly should wring from him a smile. My answer commenced uncompromisingly: - 'Monsieur,' I said, je veux l'impossible, des choses inouĂŻes;
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Charlotte Brontë (Villette)
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Les mots sont indépendants, comme les chats, et ils ne font pas ce que vous voulez. Vous avez beau les aimer, les flatter, leur parler doucement, il s'échappent et partent à l'aventure.
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Jacques Poulin
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Et puis j'étais contrariée par tous ces actes sexuels publics. Que voulez-vous, je venais d'un pays traditionnaliste.
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Marjane Satrapi (Persepolis, Volume 1)
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On est forcĂ© d'ĂȘtre des enfants toute sa vie. C'est pour ça que ceux qui veulent devenir des hommes sont malheureux. Vous voulez chanter l'opĂ©ra? On rit de vous. Vous voulez vous conduire en monsieur avec les femmes? Elles vous traitent de tapette si vous n'ĂȘtes pas champion avec des muscles gros comme ça. Vous voulez avoir une bonne position dans un bureau? La compĂ©tence, c'est toujours les autres qui l'ont.
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Roger Lemelin (Les Plouffe)
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Pauvres créatures! Si c'est un tort de les aimer, c'est bien le moins qu'on les plaigne. Vous plaignez l'aveugle qui n'a jamais vu les rayons du jour, le sourd qui n'a jamais entendu les accords de la nature, le muet qui n'a jamais pu rendre la voix de son ùme, et, sous un faux prétexte de pudeur, vous ne voulez pas plaindre cette cécité du coeur, cette surdité de ùme, ce mutisme de la conscience qui rendent folle la malheureuse affligée et qui la font malgré elle incapable de voir le bien, d'entendre le Seigneur et de parler la langue pure de l'amour et de la foi.
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Alexandre Dumas fils (La Dame aux Camélias)
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Si vous voulez construire un navire, ne racolez pas les gens pour rassembler du bois et ne leur assignez pas quelque tùche ou travail, mais plutÎt apprenez-leur à désirer ardemment l'immensité infinie de la mer.
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Antoine de Saint-Exupéry
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Monsieur, c'est trop d'honneur que vous me voulez faire; Mais l'amitié demande un peu plus de mystÚre, Et c'est assurément en profaner le nom Que de vouloir le mettre à toute occasion. Avec lumiÚre et choix cette union veut naßtre; Avant que nous lier, il faut nous mieux connaßtre, Et nous pourrions avoir telles complexions, Que tous deux du marché nous nous repentirions.
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MoliĂšre (The Misanthrope)
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Si vous voulez vraiment le savoir, j'aurais prĂ©fĂ©rĂ© ne jamais ĂȘtre nĂ©. La vie, je trouve ca bien fatigant. Bien sur, Ă  prĂ©sent la chose est faite, et je ne peux rien y changer. Mais il y a toujours au fond de moi ce regret, que je n'ariverai pas Ă  chasser complĂštement, et qui gĂąchera tout. Maintenant, il s'agit de vieillir vite, d'avaler les annĂ©es le plus vite possible, sans regarder Ă  gauche ni Ă  droit
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J.M.G. Le Clézio (Fever)
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« Vous voulez l'égalité ? Commencez par cesser de faire des enfants. » [Corinne Maier, No Kid] Une grÚve des ventres : c'était là la grande crainte exprimée lors des débats (entre hommes) qui ont précédé l'autorisation de la contraception, ce qui constitue un singulier aveu - car enfin, si la maternité dans notre société est une expérience si uniformément merveilleuse, pourquoi les femmes s'en détourneraient-elles ? (p. 87)
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Mona Chollet (SorciÚres : La puissance invaincue des femmes)
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Si vous voulez convaincre un homme qu'il agit mal, agissez bien. Mais ne vous souciez pas de le convaincre. Les hommes croient ce qu'ils voient. Alors, donnez-leur Ă  voir.
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Henry David Thoreau (Je suis simplement ce que je suis: Lettres Ă  Harrison G.O. Blake)
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...si vous voulez bien convenir que la poésie est la rupture (ou plutÎt la rencontre au point de rupture) du visible et de l'invisible
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Jean Genet (Our Lady of the Flowers)
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Vous lui dites que vous voulez essayer, essayer plusieurs jours peut-ĂȘtre? Peut-ĂȘtre plusieurs semaines. Peut-ĂȘtre mĂȘme pendant votre vie. Elle demande : Essayer quoi ? Vous dites : d’aimer
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Marguerite Duras (The Malady of Death)
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HĂ© quoi ? vous ne ferez nulle distinction Entre l'hypocrisie et la dĂ©votion? Vous les voulez traiter d'un semblable langage, Et rendre mĂȘme honneur au masque qu'au visage, Égaler l'artifice Ă  la sincĂ©ritĂ©, Confondre l'apparence avec la vĂ©ritĂ©, Estimer le fantĂŽme autant que la personne, Et la fausse monnaie Ă  l'Ă©gal de la bonne ? Les hommes la plupart sont Ă©trangement faits ! Dans la juste nature on ne les voit jamais ; La raison a pour eux des bornes trop petites ; En chaque caractĂšre ils passent ses limites ; Et la plus noble chose, ils la gĂątent souvent Pour la vouloir outrer et pousser trop avant.
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MoliĂšre (The Misanthrope)
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Eux en ce pas descendant tous confus, il demanda : « Voulez-vous une aubeliĂšre ? — Qu'est-ce ? dirent-ils. — Ce sont, rĂ©pondit-il, cinq Ă©trons pour vous faire une museliĂšre.
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François Rabelais (Gargantua and Pantagruel)
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Il est trÚs vaniteux ou trÚs peu sûr de lui, comme vous voulez.
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Françoise Sagan (Bonjour tristesse)
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Eveillez d’abord un ardent dĂ©sir chez la personne que vous voulez influencer... Celui qui en est capable a le monde avec lui, celui qui ne l’est pas reste seul.
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Dale Carnegie (The 5 Essential People Skills: How to Assert Yourself, Listen to Others, and Resolve Conflicts)
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Vous voulez un scandale. Il veut que la terre entiĂšre sache qu’il vous a baisĂ©e.
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Taylor Jenkins Reid (The Seven Husbands of Evelyn Hugo)
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Vous feignez de craindre l’amour, et vous ne voulez pas voir que vous seule causez les maux que vous lui reprochez.
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Pierre Choderlos de Laclos (Les Liaisons dangereuses)
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Si vous voulez courtiser avec succĂšs, il faut ĂȘtre attentif aux moindres paroles, aux moindres gestes et aux moindres regards de l'autre. L'affaire, en d'autres termes, est Ă©puisante.
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Amor Towles (A Gentleman in Moscow)
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Ainsi, outre l'avantage que vous aurez de faire savoir promptement toutes vos volontĂ©s Ă  votre armĂ©e entiĂšre dans le mĂȘme moment, vous aurez encore celui de lasser votre ennemi, en le rendant attentif Ă  tout ce qu'il croit que vous voulez entreprendre, de lui faire naĂźtre des doutes continuels sur la conduite que vous devez tenir, et de lui inspirer d'Ă©ternelles frayeurs.
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Sun Tzu (The Art of War)
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Si vous voulez mon avis, la cuisine française c’est une pitiĂ©. Autant de gĂ©nie, de moyens, de ressources pour un rĂ©sultat aussi lourd. Et des sauces et pĂątisseries Ă  s’en faire pĂ©ter la panse.
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Muriel Barbery (The Elegance of the Hedgehog)
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Si je veux que vous me donniez le pouvoir et que vous me supportiez lors d'une Ă©lection, est-ce que je dois vous dire ce que vous voulez entendre ou vous dire ce que vous ne voulez pas entendre ?
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David Icke (The Biggest Secret: The Book That Will Change the World)
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Si vous voulez que je m'en aille, Pourquoi passez-vous par ici ? Lorsque je vous vois, je tressaille : C'est ma joie et c'est mon souci. Si vous voulez que je m'en aille, Pourquoi passez-vous par ici ?
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Victor Hugo
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Si vous voulez que je vous dise quel est le drùme de la poésie : c'est que la poésie est, malgré tout, un privilÚge aristocratique de naissance ; et que tous les privilÚges conduise directement à la guillotine.
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Jean Cocteau
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Amants, heureux amants, voulez-vous voyager? Que ce soit aux rives prochaines; Soyez-vous l'un Ă  l'autre un monde toujours beau, Toujours divers, toujours nouveau; Tenez-vous lieu de tout, comptez pour rien le reste.
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J.S. La Fontaine
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Quand je mets Ă  vos pieds un Ă©ternel hommage, Voulez-vous qu'un instant je change de visage ? Vous avez capturĂ© les sentiments d'un cƓur Que pour vous adorer forma le crĂ©ateur. Je vous chĂ©ris, amour, et ma plume en dĂ©lire Couche sur le papier ce que je n'ose dire. Avec soin de mes vers lisez les premiers mots, Vous saurez quel remĂšde apporter Ă  mes maux. [ Alfred de Musset a George Sand ] "Cette insigne faveur que votre cƓur rĂ©clame Nuit a ma renommĂ©e et rĂ©pugne a mon Ăąme." [ George Sand a Alfred de Musset ] [ lisez le premier mot de chaque ligne ]
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George Sand (Correspondance de George Sand et d'Alfred de Musset)
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Je me disais : "Tu barreras dans l'Histoire de France de ta fille tout ce qui est exaltation à la guerre." Mais il aurait fallu tout barrer et comme j'avais malgré tout essayé, l'institutrice vint chez moi et me dit : "Que voulez-vous, monsieur Giono, comment pouvons-nous faire ?
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Jean Giono (Refus d'obéissance)
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Ezra, dit-elle avec un sourire triste. C'est le terrier du lapin. Vous voulez connaĂźtre le secret de la survie une fois que vous ĂȘtes tombĂ© dans le terrier du lapin ? » Zachary hoche la tĂȘte et Mirabel se penche vers lui. Elle a les yeux cerclĂ©s d'or. « Devenir un lapin», chuchote-t-elle.
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Erin Morgenstern (The Starless Sea)
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Translations "Voulez-vous boire un verre, mademoiselle?" Would you like another drink, Miss? “Si vous comprenez, retrouvez-moi dans le placard dans dix minutes.” If you understand, meet me in the closet in ten minutes. “Je comprends. Et je dĂ©cline votre offre.” I do understand. And I decline your offer.
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Keri Lake (Nocticadia)
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Je n'ai pas de faux, ni de faucille. Je ne porte une robe noire Ă  capuche que lorsqu'il fait froid. Et je n'ai pas cette tĂȘte de squelette que vous semblez prendre plaisir Ă  m'attribuer. Vous voulez savoir Ă  quoi je ressemble vraiment ? Je vais vous aider. Allez vous chercher un miroir pendant que je poursuis.
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Markus Zusak (The Book Thief)
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L'homme qui a perdu ce qui faisait ses délices, pour moi, ce n'est plus un homme qui vit, c'est un cadavre vivant. Amassez, si vous voulez, des richesses dans vos demeures; vivez dans tout le faste de la dignité royale; à ces biens si la joie manque, de tout cela je ne donnerais pas l'ombre d'une fumée en échange du bonheur.
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Sophocle (Antigone (The Theban Plays, #3))
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Ezra, dit-elle avec un sourire triste. C'est le terrier du lapin. Vous voulez connaĂźtre le secret de la survie une fois que vous ĂȘtes tombĂ© dans le terrier du samedi 10h30 - 19h00 lapin ? » Dimanche 13h30 - 18h30 Zachary hoche la tĂȘte et Mirabel se penche vers lui. Elle a les yeux cerclĂ©s d'or. « Devenir un lapin», chuchote-t-elle.
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Erin Morgenstern
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« Écoutez, ma petite amie, je ne sais pas exactement ce que vous cherchez, mais si vous voulez attirer l’attention sur votre personne, permettez-moi de prĂ©juger vos chances de succĂšs. Non mais franchement, qui croyez-vous Ă©tonner ? Tout est dĂ©jĂ  vu et revu. Il faut vous y faire ma chĂšre, le monde est vieux, l’originalitĂ©, c’est du passĂ©. »
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Antoine Buéno (Le triptyque de l'asphyxie : Ou chronique de la mort des macchabées)
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Eh bien, monsieur de Rastignac, traitez ce monde comme il mĂ©rite de l'ĂȘtre. Vous voulez parvenir, je vous aiderai. Vous sonderez combien est profonde la corruption fĂ©minine, vous toiserez la largeur de la misĂ©rable vanitĂ© des hommes. Quoique j'aie bien lu dans ce livre du monde, il y avait des pages qui cependant m'Ă©taient inconnues. Maintenant je sais tout. Plus froidement vous calculerez, plus avant vous irez. Frappez sans pitiĂ©, vous serez craint. N'acceptez les hommes et les femmes que comme des chevaux de poste que vous laisserez crever Ă  chaque relais, vous arriverez ainsi au faĂźte de vos dĂ©sirs. Voyez-vous, vous ne serez rien ici si vous n'avez pas une femme qui s'intĂ©resse Ă  vous. Il vous la faut jeune, riche, Ă©lĂ©gante. Mais si vous avez un sentiment vrai, cachez-le comme un trĂ©sor ; ne le laissez jamais soupçonner, vous seriez perdu. Vous ne seriez plus le bourreau, vous deviendriez la victime. Si jamais vous aimiez, gardez bien votre secret ! ne le livrez pas avant d'avoir bien su Ă  qui vous ouvrirez votre cƓur. Pour prĂ©server par avance cet amour qui n'existe pas encore, apprenez Ă  vous mĂ©fier de ce monde-ci...
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Honoré de Balzac (PÚre Goriot)
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- C'est toi qui avait raison, l'autre jour, rĂ©pondit Adam. On grandit en lisant des histoires de pirates et de cow-boys et d'astronautes et tout ça, et au moment oĂč tu crois que le monde est plein de trucs gĂ©niaux, on te dit qu'en fait y a que des baleines crevĂ©es et des forĂȘts abattues et des dĂ©chets radioactifs qui durent des millions d'annĂ©es. Ça vaut pas la peine de grandir, si vous voulez mon avis.
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Terry Pratchett (Good Omens: The Nice and Accurate Prophecies of Agnes Nutter, Witch)
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- En fait, la doctrine du ciel n'est pas figĂ©e. C'est vrai qu'ils ont eu des penchants Ă©galitaristes. Mais tout a changĂ© avec l'arrivĂ©e de Friedrich Hayek, Milton Friedman, Ronald Reagan, et quantitĂ© d'apĂŽtres de la dĂ©rĂ©glementation qui ont commencĂ© Ă  faire leur propagande ici mĂȘme. - Vous voulez dire qu'aujourd'hui... - Je veux dire qu'aujourd'hui, sous leur influence, le ciel est devenu carrĂ©ment nĂ©o-libĂ©ral.
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BenoĂźt Duteurtre (L'Ordinateur du paradis)
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Vous vivrez ici, Ă  Paris, oĂč vous voudrez. Je me charge de votre enfant et de vous. Vous ne travaillerez plus, si vous voulez. Je vous donnerai tout l’argent qu’il vous faudra. Vous redeviendrez honnĂȘte en redevenant heureuse. Et mĂȘme, Ă©coutez, je vous le dĂ©clare dĂšs Ă  prĂ©sent, si tout est comme vous le dites, et je n’en doute pas, vous n’avez jamais cessĂ© d’ĂȘtre vertueuse et sainte devant Dieu. Oh ! pauvre femme !
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Victor Hugo (Les Misérables: Roman (French Edition))
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– Vous apprendrez que le temps guĂ©rit bien des blessures
 – Le temps donne du recul, c’est tout. Il aide Ă  oublier, seulement je n’oublierai jamais ce qui s’est passĂ©, alors comment voulez-vous qu’il me guĂ©risse ? – Bien sĂ»r que vous n’allez pas oublier l’accident, il fait partie de votre parcours. Mais je peux vous affirmer ceci : ça ira mieux. Ce revers vous paraĂźt insurmontable actuellement, car vous ĂȘtes jeune.
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Nina de Pass (The Year After You)
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Que voulez-vous ! ces diablesses de femmes, c'est Ă  n'y rien comprendre ! Elles vous donnent la main, elles vous la serrent ; elles vous parlent tout bas, elles se font reconduire chez elles : avec le quart de ces maniĂšres de faire, une Parisienne se perdrait de rĂ©putation. – Eh ! justement, c'est parce qu'elles n'ont rien Ă  cacher, c'est parce qu'elles vivent au grand soleil, que les femmes y mettent si peu de façons dans le beau pays oĂč rĂ©sonne le si, comme dit Dante.
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Alexandre Dumas (The Count of Monte Cristo)
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Caustique ? Vous voulez dire : méchant ? Oui, je suis un peu méchant, dit Settembrini. Mon regret c'est que je sois obligé de gaspiller ma méchanceté à des sujets aussi misérables. J'espÚre que vous n'avez rien contre la méchanceté, mon cher ingénieur. A mon sens, c'est l'arme la plus étincelante de la raison contre les puissances des ténÚbres et de la laideur. La méchanceté, monsieur, est l'esprit de la critique, et la critique est à l'origine du progrÚs et des lumiÚres de la civilisation.
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Thomas Mann (The Magic Mountain)
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— Eh bien ! vous ĂȘtes dĂ©mocrate ? — Non. — Quoi ! vous seriez monarchique ? — Non. — Constitutionnel ? — Dieu m’en garde. — Vous ĂȘtes donc aristocrate ? — Point du tout. — Vous voulez un gouvernement mixte ? — Encore moins. Qu’ĂȘtes-vous donc ? — Je suis anarchiste. — Je vous entends : vous faites de la satire ; ceci est Ă  l’adresse du gouvernement. — En aucune façon : vous venez d’entendre ma profession de foi sĂ©rieuse et mĂ»rement rĂ©flĂ©chie ; quoique trĂšs ami de l’ordre, je suis, dans toute la force du terme, anarchiste.
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Pierre-Joseph Proudhon
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L'entĂȘtement des institutions vieillies Ă  se perpĂ©tuer ressemble Ă  l'obstination du parfum ranci qui rĂ©clamerait notre chevelure, Ă  la prĂ©tention du poissons gĂątĂ© qui voudrait ĂȘtre mangĂ©, Ă  la persĂ©cution du vĂȘtement d'enfant qui voudrait habillĂ© l'homme, et Ă  la tendresse des cadavres qui reviendraient embrasser les vivants. Ingrats! dit le vĂȘtement, je vous ai protĂ©gĂ©s dans le mauvais temps, pourquoi ne voulez-vous plus de moi? Je viens de la pleine mer, dit le poisson. J'ai Ă©tĂ© la rose, dit le parfum. Je vous ai aimĂ©s, dit le cadavre. Je vous ai civilisĂ©s, dit le couvent. À cela une seule rĂ©ponse: Jadis.
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Victor Hugo (Les Misérables)
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Le rĂ©cit achevĂ©, l'abbĂ© rĂ©flĂ©chit profondĂ©ment. « Il y a, dit-il au bout d'un instant, un axiome de droit d'une grande profondeur, et qui en revient Ă  ce que je vous disais tout Ă  l'heure, c'est qu'Ă  moins que la pensĂ©e mauvaise ne naisse avec une organisation faussĂ©e, la nature humaine rĂ©pugne au crime. Cependant, la civilisation nous a donnĂ© des besoins, des vices, des appĂ©tits factices qui ont parfois l'influence de nous faire Ă©touffer nos bons instincts et qui nous conduisent au mal. De lĂ  cette maxime : Si vous voulez dĂ©couvrir le coupable, cherchez d'abord celuiĂ  qui le crime commis peut ĂȘtre utile  ! A qui votre disparition pouvait-elle ĂȘtre utile  ?
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Alexandre Dumas (The Count of Monte Cristo)
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Ce qui importe avant tout, c'est que le sens gouverne le choix des mots, et non l'inverse. En matiĂšre de prose, la pire des choses que l'on puisse faire avec les mots est de s'abandonner Ă  eux. Quand vous pensez Ă  un objet concret, vous n'avez pas besoin de mots, et si vous voulez dĂ©crire ce que vous venez de visualiser, vous vous mettrez sans doute alors en quĂȘte des termes qui vous paraĂźtront les plus adĂ©quats. Quand vous pensez Ă  une notion abstraite, vous ĂȘtes plus enclin Ă  recourir d'emblĂ©e aux mots, si bien qu'Ă  moins d'un effort conscient pour Ă©viter ce travers, le jargon existant s'impose Ă  vous et fait le travail Ă  votre place, au risque de brouiller ou mĂȘme d'altĂ©rer le sens de votre rĂ©flexion. Sans doute vaut-il mieux s'abstenir, dans la mesure du possible, de recourir aux termes abstraits et et essayer de s'exprimer clairement par le biais de l'image ou de la sensation. On pourra ensuite choisir - et non pas simplement "accepter" - les formulations qui serreront au plus prĂšs la pensĂ©e, puis changer de point de vue et voir quelle impression elles pourraient produire sur d'autres personnes. Ce dernier effort mental Ă©limine toutes les images rebattues ou incohĂ©rentes, toutes les expressions prĂ©fabriquĂ©es, les rĂ©pĂ©titions inutiles et, de maniĂšre gĂ©nĂ©rale, le flou et la poudre aux yeux. Extrait de "La politique et la langue anglaise
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George Orwell (Such, Such Were the Joys)
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La sphĂšre personnelle, comme chacun se complaĂźt Ă  le dire, est politique. Donc, si un crĂ©tin de politicien, ou un droguĂ© de pouvoir, essaie de se la jouer politique pour vous faire du mal, Ă  vous ou Ă  ceux que vous aimez, PRENEZ-LE PERSONNELLEMENT. Mettez-vous en colĂšre. La justice ne vous servira Ă  rien, elle est vieille, lente et elle leur appartient. Seuls les petits souffrent dans les mains de la justice ; les crĂ©atures de pouvoir s’effacent avec un clin d’Ɠil et un rictus. Si vous voulez la justice, vous devrez la leur arracher. ConsidĂ©rez que l’affaire est PERSONNELLE. Faites autant de dĂ©gĂąts que possible. FAITES PASSER VOTRE MESSAGE. Ainsi, vous aurez plus de chance
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Richard K. Morgan (Carbone modifié (Takeshi Kovacs, #1))
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Je suis disponible Ă  toute heure, tous les jours et pour toutes les tĂąches, et il me semble utile de le rĂ©pĂ©ter plusieurs fois d'un ton dĂ©terminĂ©. Ma seule contrainte est mon travail sur le ferry. Je pourrais y renoncer si ce contrat se rĂ©vĂ©lait plus intĂ©ressant, mais il me faudrait davantage de dĂ©tails. La directrice est affligĂ©e par mon comportement. Elle me le dit. "Pour moi aussi, c'est difficile. Vous ne vous en rendez mĂȘme pas compte, tout occupĂ©e que vous ĂȘtes par votre petit nombril. Je me demande souvent ce que les femmes comme vous ont dans la tĂȘte. Qu'est-ce que vous voulez, au fond ? On dit qu'il y a du chĂŽmage, mais regardez : je ne trouve personne. Je ne vous retiens pas, chĂšre madame.
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Florence Aubenas (Le Quai de Ouistreham)
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A woman stood in the kitchen with her, wearing an elaborate ball gown that looked like it came from the eighteenth century. “Mon dieu!” Rochelle exclaimed. The woman stared down her thin, imperious nose at Rochelle. Rochelle put on her best snarl, the one she used on bouncers who wouldn’t let her into clubs, or waitresses who took too long with her food. “Qu’est-ce que vous voulez?” she asked, a challenge in her voice. But the woman didn’t answer the question, didn’t tell Rochelle what she wanted. Instead, she pointed to the counter. Rochelle looked to see what the woman was pointing at — And just as she turned her head, the large knife sailed through the air, straight toward the softest part of her neck.
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Katie Alender (Marie Antoinette, Serial Killer)
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Si vous voulez vous refermer, il faut arrĂȘter d’accepter de vous ouvrir Ă  contre-cƓur. *** Je veux rester lĂ . Je veux ĂȘtre un chĂąteau dans le sable. Je veux ĂȘtre le sable. Les mouettes. La mer. Les vagues. Je veux ĂȘtre une vague qui court sur la plage. Ou alors la plage, et attendre la dĂ©licatesse des vagues qui viennent me caresser doucement. *** - Tu es tĂȘtue ! - Pragmatique
 - FiĂšre ! - RĂ©aliste
 - ObstinĂ©e ! - DĂ©terminĂ©e
 - O.K. J’abandonne. *** Un proverbe arabe dit 'ne baisse pas les bras, tu risquerais de le faire deux secondes avant le miracle. *** On devient fou quand on regarde en face ce genre de vĂ©ritĂ©. Il vaut mieux occulter ce qui est trop dur, ne pas y penser, mettre le quotidien au premier plan, vivre les choses sans penser aux consĂ©quences, se nourrir des souvenirs pour ne pas subir le prĂ©sent, et encore moins ce qui risque d’avenir. *** Quand on vie un grand malheur dans sa vie, on a l’impression que le regard des autres ne nous autorise pas Ă  ĂȘtre joyeux, alors que tout au fond de soi, on sent que c’est cela qui permet de se maintenir en vie. Un proverbe japonais dit « Le bonheur va vers ceux qui savent rire » *** On ne se trompe jamais quand on aime. *** Romain est une de ces rares personnes qui, aprĂšs avoir dit bonjour, demandent comment Ò«a va avec un rĂ©el intĂ©rĂȘt pour la rĂ©ponse. On sent dans son regard et dans son attente qu’il est sincĂšrement Ă  l’écoute des autres.
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AgnĂšs Ledig (Juste avant le bonheur)
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Ce Baudot, un des inspirateurs dans les annĂ©es soixante-dix du Syndicat de la Magistrature, avait Ă©tĂ© sanctionnĂ© par le garde des Sceaux, Ă  l'Ă©poque Jean Lecanuet, pour avoir tenu Ă  de jeunes juges ce discours : "Soyez partiaux. Pour maintenir la balance entre le fort et le faible, entre le riche et le pauvre qui ne pĂšsent pas le mĂȘme poids, faites-la pencher plus fort d'un cĂŽtĂ©. Ayez un prĂ©jugĂ© favorable pour la femme contre l'homme, pour le dĂ©biteur contre le crĂ©ancier, pour l'ouvrier contre le patron, pour l'Ă©crasĂ© contre la compagnie d'assurances de l'Ă©craseur, pour le voleur contre la police, pour le plaideur contre la justice. La loi s'interprĂšte, elle dira ce que vous voulez qu'elle dise. Entre le voleur et le volĂ©, n'ayez pas peur de punir le volĂ©.
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Emmanuel CarrĂšre (D'autres vies que la mienne)
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C’est de lĂ  que je vous Ă©cris, ma porte grande ouverte, au bon soleil. Un joli bois de pins tout Ă©tincelant de lumiĂšre dĂ©gringole devant moi jusqu’au bas de la cĂŽte. À l’horizon, les Alpilles dĂ©coupent leurs crĂȘtes fines
 Pas de bruit
 À peine, de loin en loin, un son de fifre, un courlis dans les lavandes, un grelot de mules sur la route
 Tout ce beau paysage provençal ne vit que par la lumiĂšre. Et maintenant, comment voulez-vous que je le regrette, votre Paris bruyant et noir ? Je suis si bien dans mon moulin ! C’est si bien le coin que je cherchais, un petit coin parfumĂ© et chaud, Ă  mille lieues des journaux, des fiacres, du brouillard !
 Et que de jolies choses autour de moi ! Il y a Ă  peine huit jours que je suis installĂ©, j’ai dĂ©jĂ  la tĂȘte bourrĂ©e d’impressions et de souvenirs

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Alphonse Daudet
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Avec le temps, j'ai simplement aperçu que mĂȘme ceux qui Ă©taient meilleurs que d'autres ne pouvaient s'empĂȘcher aujourd'hui de tuer ou de laisser tuer parce que c'Ă©tait dans la logique oĂč ils vivaient, et que nous ne pouvions pas faire un geste en ce monde sans risquer de faire mourir. Oui, j'ai continuĂ© d'avoir honte, j'ai appris cela, que nous Ă©tions tous dans la peste, et j'ai perdu la paix. Je la cherche encore aujourd'hui, essayant de les comprendre tous et de n'ĂȘtre l'ennemi mortel de personne. Je sais seulement qu'il faut faire ce qu'il faut pour ne plus ĂȘtre un pestifĂ©rĂ© et que c'est lĂ  ce qui peut, seul, nous faire espĂ©rer la paix, ou une bonne mort Ă  son dĂ©faut. C'est cela qui peut soulager les hommes et, sinon les sauver, du moins leur faire le moins de mal possible et mĂȘme parfois un peu de bien. Et c'est pourquoi j'ai dĂ©cidĂ© de refuser tout ce qui, de prĂšs ou de loin, pour de bonnes ou de mauvaises raisons, fait mourir ou justifie qu'on fasse mourir. « C'est pourquoi encore cette Ă©pidĂ©mie ne m'apprend rien, sinon qu'il faut la combattre Ă  vos cĂŽtĂ©s. Je sais de science certaine (oui, Rieux, je sais tout de la vie, vous le voyez bien) que chacun la porte en soi, la peste, parce que personne, non, personne au monde n'en est indemne. Et qu'il faut se surveiller sans arrĂȘt pour ne pas ĂȘtre amenĂ©, dans une minute de distraction, Ă  respirer dans la figure d'un autre et Ă  lui coller l'infection. Ce qui est naturel, c'est le microbe. Le reste, la santĂ©, l'intĂ©gritĂ©, la puretĂ©, si vous voulez, c'est un effet de la volontĂ© et d'une volontĂ© qui ne doit jamais s'arrĂȘter.
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Albert Camus (The Plague)
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traitez ce monde comme il mĂ©rite de l’ĂȘtre. Vous voulez parvenir, je vous aiderai. Vous sonderez combien est profonde la corruption fĂ©minine, vous toiserez la largeur de la misĂ©rable vanitĂ© des hommes. Quoique j’aie bien lu dans ce livre du monde, il y avait des pages qui cependant m’étaient inconnues. Maintenant je sais tout. Plus froidement vous calculerez, plus avant vous irez. Frappez sans pitiĂ©, vous serez craint. N’acceptez les hommes et les femmes que comme des chevaux de poste que vous laisserez crever Ă  chaque relais, vous arriverez ainsi au faĂźte de vos dĂ©sirs [...] Si vous avez un sentiment vrai, cachez-le comme un trĂ©sor ; ne le laissez jamais soupçonner, vous seriez perdu. Vous ne seriez plus le bourreau, vous deviendriez la victime. Si jamais vous aimiez, gardez bien votre secret ! ne le livrez pas avant d’avoir bien su Ă  qui vous ouvrirez
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Honoré de Balzac (PÚre Goriot)
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III Ah ! vous voulez la lune ? OĂč ? dans le fond du puits ? Non; dans le ciel. Eh bien, essayons. Je ne puis. Et c'est ainsi toujours. Chers petits, il vous passe Par l'esprit de vouloir la lune, et dans l'espace J'Ă©tends mes mains, tĂąchant de prendre au vol PhoebĂ©. L'adorable hasard d'ĂȘtre aĂŻeul est tombĂ© Sur ma tĂȘte, et m'a fait une douce fĂȘlure. Je sens en vous voyant que le sort put m'exclure Du bonheur, sans m'avoir tout Ă  fait abattu. Mais causons. Voyez-vous, vois-tu, Georges, vois-tu, Jeanne ? Dieu nous connaĂźt, et sait ce qu'ose faire Un aĂŻeul, car il est lui-mĂȘme un peu grand-pĂšre; Le bon Dieu, qui toujours contre nous se dĂ©fend, Craint ceci: le vieillard qui veut plaire Ă  l'enfant; Il sait que c'est ma loi qui sort de votre bouche, Et que j'obĂ©irais; il ne veut pas qu'on touche Aux Ă©toiles, et c'est pour en ĂȘtre bien sĂ»r Qu'il les accroche aux clous les plus hauts de l'azur.
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Victor Hugo (L'Art d'ĂȘtre grand-pĂšre)
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Il y en a qui Ă©crivent pour rechercher les applaudissements humains, au moyen de nobles qualitĂ©s du coeur que l’imagination invente ou qu’ils peuvent avoir. Moi, je fais servir mon gĂ©nie Ă  peindre les dĂ©lices de la cruautĂ© ! DĂ©lices non passagĂšres, artificielles ; mais, qui ont commencĂ© avec l’homme, finiront avec lui. Le gĂ©nie ne peut-il pas s’allier avec la cruautĂ© dans les rĂ©solutions secrĂštes de la Providence ? ou, parce qu’on est cruel, ne peut-on pas avoir du gĂ©nie ? On en verra la preuve dans mes paroles ; il ne tient qu’à vous de m’écouter, si vous le voulez bien... Pardon, il me semblait que mes cheveux s’étaient dressĂ©s sur ma tĂȘte ; mais, ce n’est rien, car, avec ma main, je suis parvenu facilement Ă  les remettre dans leur premiĂšre position. Celui qui chante ne prĂ©tend pas que ses cavatines soient une chose inconnue ; au contraire, il se loue de ce que les pensĂ©es hautaines et mĂ©chantes de son hĂ©ros soient dans tous les hommes.
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Comte de Lautréamont (Les Chants de Maldoror)
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des Habsburg, avec les Bourbons. Waterloo porte en croupe le droit divin. Il est vrai que, l’empire ayant Ă©tĂ© despotique, la royautĂ©, par la rĂ©action naturelle des choses, devait forcĂ©ment ĂȘtre libĂ©rale, et qu’un ordre constitutionnel Ă  contre-cƓur est sorti de Waterloo, au grand regret des vainqueurs. C’est que la rĂ©volution ne peut ĂȘtre vraiment vaincue, et qu’étant providentielle et absolument fatale, elle reparaĂźt toujours, avant Waterloo, dans Bonaparte jetant bas les vieux trĂŽnes, aprĂšs Waterloo, dans Louis XVIII octroyant et subissant la charte. Bonaparte met un postillon sur le trĂŽne de Naples et un sergent sur le trĂŽne de SuĂšde, employant l’inĂ©galitĂ© Ă  dĂ©montrer l’égalité ; Louis XVIII Ă  Saint-Ouen contresigne la dĂ©claration des droits de l’homme. Voulez-vous vous rendre compte de ce que c’est que la rĂ©volution, appelez-la ProgrĂšs ; et voulez-vous vous rendre compte de ce que c’est que le progrĂšs, appelez-le Demain. Demain fait irrĂ©sistiblement son Ɠuvre, et il la fait dĂšs aujourd’hui
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Victor Hugo (Les Misérables: Roman (French Edition))
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– Je crois que je comprends pourquoi vous aimez voler dans cette rĂ©gion, ajouta-t-elle. On se sent comme un oiseau. Il lui jeta un regard surpris. – C'est vrai ; vous avez raison, c'est pour cela que j'aime voler. Mais je suis encore plus proche de l'oiseau quand je fais de la chute libre. – Vous voulez dire du parachute ? – Pas tout Ă  fait. Vous ne vous contentez pas de sauter d'un avion et de tirer sur un cordon. Les premiĂšres centaines de mĂštres se font sans le parachute. Pendant que vous tombez, vous vous mouvez en tous sens. On dirait un ballet dans le ciel. C'est une sensation indescriptible. On se sent libre. – Ce doit ĂȘtre trĂšs dangereux, remarqua-t-elle. – Oui, trĂšs... On joue avec la mort. On peut mĂȘme ĂȘtre fascinĂ© par ce sentiment intense de libertĂ© au point d'oublier de tirer sur le cordon et d'ouvrir le parachute. – Cela vous est-il arrivé ? – Plusieurs fois. J'ai attendu jusqu'au dernier instant, pour voir ce qu'il se passerait si je ne faisais rien ; mais Ă  chaque fois j'ai reculĂ© devant la mort.
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Flora Kidd (Marriage in Mexico)
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S'il est bon de savoir employer les hommes tels qu'ils sont, il vaut beaucoup mieux encore les rendre tels qu'on a besoin qu'ils soient; l'autoritĂ© la plus absolue est celle qui pĂ©nĂštre jusqu'Ă  l'intĂ©rieur de l'homme, et ne s'exerce pas moins sur la volontĂ© que sur les actions. [...] Formez donc des hommes si vous voulez commander Ă  des hommes : si vous voulez qu'on obĂ©isse aux lois, faites qu'on les aime, et que pour faire ce qu'on doit, il suffise de songer qu'on le doit faire. C'Ă©tait lĂ  le grand art des gouvernements anciens, dans ces temps reculĂ©s oĂč les philosophes donnaient des lois aux peuples, et n'employaient leur autoritĂ© qu'Ă  les rendre sages et heureux. De lĂ  tant de lois somptuaires, tant de rĂšglements sur les mƓurs, tant de maximes publiques admises ou rejetĂ©es avec le plus grand soin. Les tyrans mĂȘmes n'oubliaient pas cette importante partie de l'administration, et on les voyait attentifs Ă  corrompre les mƓurs de leurs esclaves avec autant de soin qu'en avaient les magistrats Ă  corriger celles de leurs concitoyens. Mais nos gouvernements modernes qui croient avoir tout fait quand ils ont tirĂ© de l'argent, n'imaginent pas mĂȘme qu'il soit nĂ©cessaire ou possible d'aller jusque-lĂ .
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Jean-Jacques Rousseau (A Discourse on Political Economy)
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S’il est quelquefois logique de s’en rapporter Ă  l’apparence des phĂ©nomĂšnes, ce premier chant finit ici. Ne soyez pas sĂ©vĂšre pour celui qui ne fait encore qu’essayer sa lyre : elle rend un son si Ă©trange ! Cependant, si vous voulez ĂȘtre impartial, vous reconnaĂźtrez dĂ©jĂ  une empreinte forte, au milieu des imperfections. Quant Ă  moi, je vais me remettre au travail, pour faire paraĂźtre un deuxiĂšme chant, dans un laps de temps qui ne soit pas trop retardĂ©. La fin du dix-neuviĂšme siĂšcle verra son poĂšte (cependant, au dĂ©but, il ne doit pas commencer par un chef d’Ɠuvre, mais suivre la loi de la nature) ; il est nĂ© sur les rives amĂ©ricaines, Ă  l’embouchure de la Plata, lĂ  oĂč deux peuples, jadis rivaux, s’efforcent actuellement de se surpasser par le progrĂšs matĂ©riel et moral. Buenos-Ayres, la reine du Sud, et Montevideo, la coquette, se tendent une main amie, Ă  travers les eaux argentines du grand estuaire. Mais, la guerre Ă©ternelle a placĂ© son empire destructeur sur les campagnes, et moissonne avec joie des victimes nombreuses. Adieu, vieillard, et pense Ă  moi, si tu m’as lu. Toi, jeune homme, ne dĂ©sespĂšre point ; car, tu as un ami dans le vampire, malgrĂ© ton opinion contraire. En comptant l’acarus sarcopte qui produit la gale, tu auras deux amis !
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Comte de Lautréamont (Les Chants de Maldoror)
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TOUZENBACH Si vous voulez. De quoi parlerons-nous ? VERCHININE De quoi ? RĂȘvons ensemble... par exemple de la vie telle qu’elle sera aprĂšs nous, dans deux ou trois cents ans. TOUZENBACH Eh bien, aprĂšs nous on s’envolera en ballon, on changera la coupe des vestons, on dĂ©couvrira peut-ĂȘtre un sixiĂšme sens, qu’on dĂ©veloppera, mais la vie restera la mĂȘme, un vie difficile, pleine de mystĂšre, et heureuse. Et dans mille ans, l’homme soupirera comme aujourd’hui : « Ah ! qu’il est difficile de vivre ! » Et il aura toujours peur de la mort et ne voudra pas mourir. VERCHININE, aprĂšs avoir rĂ©flĂ©chi. Comment vous expliquer ? Il me semble que tout va se transformer peu Ă  peu, que le changement s’accomplit dĂ©jĂ , sous nos yeux. Dans deux ou trois cents ans, dans mille ans peut-ĂȘtre, peu importe le dĂ©lai, s’établira une vie nouvelle, heureuse. Bien sĂ»r, nous ne serons plus lĂ , mais c’est pour cela que nous vivons, travaillons, souffrons enfin, c’est nous qui la crĂ©ons, c’est mĂȘme le seul but de notre existence, et si vous voulez, de notre bonheur. Macha rit doucement. TOUZENBACH Pourquoi riez-vous ? MACHA Je ne sais pas. Je ris depuis ce matin. VERCHININE J’ai fait les mĂȘmes Ă©tudes que vous, je n’ai pas Ă©tĂ© Ă  l’AcadĂ©mie militaire. Je lis beaucoup, mais je ne sais pas choisir mes lectures, peut-ĂȘtre devrais-je lire tout autre chose ; et cependant, plus je vis, plus j’ai envie de savoir. Mes cheveux blanchissent, bientĂŽt je serai vieux, et je ne sais que peu, oh ! trĂšs peu de chose. Pourtant, il me semble que je sais l’essentiel, et que je le sais avec certitude. Comme je voudrais vous prouver qu’il n’y a pas, qu’il ne doit pas y avoir de bonheur pour nous, que nous ne le connaĂźtrons jamais... Pour nous, il n’y a que le travail, rien que le travail, le bonheur, il sera pour nos lointains descendants. (Un temps.) Le bonheur n’est pas pour moi, mais pour les enfants de mes enfants. TOUZENBACH Alors, d’aprĂšs vous, il ne faut mĂȘme pas rĂȘver au bonheur ? Mais si je suis heureux ? VERCHININE Non. TOUZENBACH, joignant les mains et riant. Visiblement, nous ne nous comprenons pas. Comment vous convaincre ? (Macha rit doucement. Il lui montre son index.) Eh bien, riez ! (À Verchinine :) Non seulement dans deux ou trois cents ans, mais dans un million d’annĂ©es, la vie sera encore la mĂȘme ; elle ne change pas, elle est immuable, conforme Ă  ses propres lois, qui ne nous concernent pas, ou dont nous ne saurons jamais rien. Les oiseaux migrateurs, les cigognes, par exemple, doivent voler, et quelles que soient les pensĂ©es, sublimes ou insignifiantes, qui leur passent par la tĂȘte, elles volent sans relĂąche, sans savoir pourquoi, ni oĂč elles vont. Elles volent et voleront, quels que soient les philosophes qu’il pourrait y avoir parmi elles ; elles peuvent toujours philosopher, si ça les amuse, pourvu qu’elles volent... MACHA Tout de mĂȘme, quel est le sens de tout cela ? TOUZENBACH Le sens... VoilĂ , il neige. OĂč est le sens ? MACHA Il me semble que l’homme doit avoir une foi, du moins en chercher une, sinon sa vie est complĂštement vide... Vivre et ignorer pourquoi les cigognes volent, pourquoi les enfants naissent, pourquoi il y a des Ă©toiles au ciel... Il faut savoir pourquoi l’on vit, ou alors tout n’est que balivernes et foutaises. Comme dit Gogol : « Il est ennuyeux de vivre en ce monde, messieurs. »
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Anton Chekhov (The Three Sisters)
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- Je souhaite ne jamais te voir, rĂ©pondit la Fadette trĂšs durement ; et n'importe quelle chose tu m'apporteras, tu peux bien compter que je te la jetterai au nez. - VoilĂ  des paroles trop rudes pour quelqu'un qui vous offre rĂ©paration. Si tu ne veux point de cadeau, il y a peut-ĂȘtre moyen de te rendre service et de te montrer par lĂ  qu'on te veut du bien et non pas du mal. Allons, dis-moi ce que j'ai Ă  faire pour te contenter. - Vous ne sauriez donc me demander pardon et souhaiter mon amitiĂ© ? dit la Fadette en s'arrĂȘtant. - Pardon, c'est beaucoup demander, rĂ©pondit Landry, qui ne pouvait vaincre sa hauteur Ă  l'endroit d'une fille qui n'Ă©tait point considĂ©rĂ©e en proportion de l'Ăąge qu'elle commençait Ă  avoir, et qu'elle ne portait pas toujours aussi raisonnablement qu'elle l'aurait dĂ» ; quant Ă  ton amitiĂ©, Fadette, tu es si drĂŽlement bĂątie dans ton esprit, que je ne saurais y avoir grand'fiance. Demande-moi donc une chose qui puisse se donner tout de suite, et que je ne sois pas obligĂ© de te reprendre. - Eh bien, dit la Fadette d'une voix claire et sĂšche, il en sera comme vous le souhaitez, besson Landry. Je vous ai offert votre pardon, et vous n'en voulez point. À prĂ©sent, je vous rĂ©clame ce que vous m'avez promis, qui est d'obĂ©ir Ă  mon commandement, le jour oĂč vous en serez requis. Ce jour-lĂ , ce ne sera pas plus tard que demain Ă  la Saint-Andoche, et voici ce que je veux : Vous me ferez danser trois bourrĂ©es aprĂšs la messe, deux bourrĂ©es aprĂšs vĂȘpres, et encore deux bourrĂ©es aprĂšs l'AngĂ©lus, ce qui fera sept. Et dans toute votre journĂ©e, depuis que vous serez levĂ© jusqu'Ă  ce que vous soyez couchĂ©, vous ne danserez aucune autre bourrĂ©e avec n'importe qui, fille ou femme. Si vous ne le faites, je saurai que vous avez trois choses bien laides en vous : l'ingratitude, la peur et le manque de parole. Bonsoir, je vous attends demain pour ouvrir la danse, Ă  la porte de l'Ă©glise. Et la petite Fadette, que Landry avait suivie jusqu'Ă  sa maison, tira la corillette et entra si vite que la porte fut poussĂ©e et recorillĂ©e avant que le besson eĂ»t pu rĂ©pondre un mot.
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George Sand (La Petite Fadette)
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Quand elle Ă©tait petite, elle voulait m’épouser. J’étais son prince charmant. AnnĂ©e aprĂšs annĂ©e, j’avais bien vu dans son regard que le mythe s’était Ă©parpillĂ© dans les affres de la rĂ©alitĂ©. J’étais tombĂ© de mon piĂ©destal et, si je ne cherchais pas Ă  mentir sur qui j’étais, j’avais toujours eu envie qu’elle me voie au meilleur de ma forme. Au fond, je pouvais dire que nous n’avions jamais rĂ©ellement eu une relation saine. La preuve : cette incapacitĂ© physique d’aller voir son appartement, ce lieu oĂč elle vivait en femme. Il faudrait des siĂšcles pour admettre que nos enfants sont devenus adultes. On dit souvent qu’il est difficile de vieillir ; moi, je pourrais vieillir indĂ©finiment du moment que mes enfants, eux, ne grandiraient pas. Je ne sais pas pourquoi j’éprouvais tant de difficultĂ©s Ă  vivre cette transition que tout parent connaĂźt. Je n’avais pas l’impression qu’autour de moi les gens avaient les mĂȘmes. Pire, j’entendais des parents soulagĂ©s du dĂ©part de leurs enfants. Enfin, ils allaient retrouver la libertĂ©, disaient-ils. Il y avait ce film oĂč le garçon, Tanguy, s’éternisait chez ses parents, prolongeant sans cesse ses Ă©tudes. Le mien Ă©tait parti Ă  l’autre bout du monde dĂšs ses dix-huit ans. C’est toujours comme ça : ceux qui veulent se dĂ©barrasser de leurs enfants hĂ©ritent de boulets, tandis que ceux qui veulent couver Ă  loisir leur progĂ©niture se retrouvent avec des prĂ©coces de l’autonomie. Mon fils me manquait atrocement. Et je ne supportais plus d’échanger avec lui des messages par Skype, ou par e-mails. D’ailleurs, ces messages et ces moments virtuels Ă©taient de plus en plus courts. Nous n’avions rien Ă  nous dire. L’amour entre un parent et un enfant n’est pas dans les mots, pas dans la discussion. Ce que j’aimais, c’était simplement que mon fils soit lĂ , Ă  la maison. On pouvait ne pas se parler de la journĂ©e, ce n’était pas grave, je sentais sa prĂ©sence, ça me suffisait. Étais-je si tordu ? Je ne sais pas. Je ne peux qu’essayer de mettre des mots sur mes sentiments. Et je peux affirmer maintenant ce que je sais depuis le dĂ©but : je vis mal la sĂ©paration avec mes enfants. Elle me paraĂźt normale, justifiĂ©e, humaine, biologique, tout ce que vous voulez, pourtant elle me fait mal.
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David Foenkinos (Je vais mieux)
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« Il dit rĂ©solument : « Je ne venais point vous voir parce que cela valait mieux. » Elle demanda, sans comprendre : « Comment ? Pourquoi ? – Pourquoi ? Vous ne devinez pas. – Non, pas du tout. – Parce que je suis amoureux de vous... oh ! un peu, rien qu’un peu... et que je ne veux pas le devenir tout Ă  fait... » Elle ne parut ni Ă©tonnĂ©e, ni choquĂ©e, ni flattĂ©e ; elle continuait Ă  sourire du mĂȘme sourire indiffĂ©rent, et elle rĂ©pondit avec tranquillitĂ© : « Oh ! vous pouvez venir tout de mĂȘme. On n’est jamais amoureux de moi longtemps. » Il fut surpris du ton plus encore que des paroles, et il demanda : « Pourquoi ? – Parce que c’est inutile et que je le fais comprendre tout de suite. Si vous m’aviez racontĂ© plus tĂŽt votre crainte, je vous aurais rassurĂ© et engagĂ© au contraire Ă  venir le plus possible. » Il s’écria, d’un ton pathĂ©tique : « Avec ça qu’on peut commander aux sentiments ! » Elle se tourna vers lui : « Mon cher ami, pour moi un homme amoureux est rayĂ© du nombre des vivants. Il devient idiot, pas seulement idiot, mais dangereux. Je cesse, avec les gens qui m’aiment d’amour, ou qui le prĂ©tendent, toute relation intime, parce qu’ils m’ennuient d’abord, et puis parce qu’ils me sont suspects comme un chien enragĂ© qui peut avoir une crise. Je les mets donc en quarantaine morale jusqu’à ce que leur maladie soit passĂ©e. Ne l’oubliez point. Je sais bien que chez vous l’amour n’est autre chose qu’une espĂšce d’appĂ©tit, tandis que chez moi ce serait, au contraire, une espĂšce de... de... de communion des Ăąmes qui n’entre pas dans la religion des hommes. Vous en comprenez la lettre, et moi l’esprit. Mais... regardez-moi bien en face... » Elle ne souriait plus. Elle avait un visage calme et froid et elle dit en appuyant sur chaque mot : « Je ne serai jamais, jamais votre maĂźtresse, entendez-vous. Il est donc absolument inutile, il serait mĂȘme mauvais pour vous de persister dans ce dĂ©sir... Et maintenant que... l’opĂ©ration est faite... voulez-vous que nous soyons amis, bons amis, mais lĂ , de vrais amis, sans arriĂšre-pensĂ©e ? » Il avait compris que toute tentative resterait stĂ©rile devant cette sentence sans appel. Il en prit son parti tout de suite, franchement, et, ravi de pouvoir se faire cette alliĂ©e dans l’existence, il lui tendit les deux mains : « Je suis Ă  vous, madame, comme il vous plaira. » » (de « Bel-Ami » par Guy de Maupassant)
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Guy de Maupassant
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RhinocĂ©ros , EugĂšne Ionesco Le Vieux Monsieur et le Logicien vont s’asseoir Ă  l’une des tables de la terrasse, un peu Ă  droite et derriĂšre Jean et BĂ©renger. BĂ©renger, Ă  Jean : Vous avez de la force. Jean : Oui, j’ai de la force, j’ai de la force pour plusieurs raisons. D’abord, j’ai de la force parce que j’ai de la force, ensuite j’ai de la force parce que j’ai de la force morale. J’ai aussi de la force parce que je ne suis pas alcoolisĂ©. Je ne veux pas vous vexer, mon cher ami, mais je dois vous dire que c’est l’alcool qui pĂšse en rĂ©alitĂ©. Le Logicien, au Vieux Monsieur : Voici donc un syllogisme exemplaire. Le chat a quatre pattes. Isidore et Fricot ont chacun quatre pattes. Donc Isidore et Fricot sont chats. Le Vieux Monsieur, au Logicien : Mon chien aussi a quatre pattes. Le Logicien, au Vieux Monsieur : Alors c’est un chat. BĂ©renger, Ă  Jean : Moi, j’ai Ă  peine la force de vivre. Je n’en ai plus envie peut-ĂȘtre. Le Vieux Monsieur, au Logicien aprĂšs avoir longuement rĂ©flĂ©chi : Donc logiquement mon chien serait un chat. Le Logicien, au Vieux Monsieur : Logiquement, oui. Mais le contraire est aussi vrai. BĂ©renger, Ă  Jean : La solitude me pĂšse. La sociĂ©tĂ© aussi. Jean, Ă  BĂ©renger : Vous vous contredisez. Est-ce la solitude qui pĂšse, ou est-ce la multitude ? Vous vous prenez pour un penseur et vous n’avez aucune logique. Le Vieux Monsieur, au Logicien : C’est trĂšs beau la logique. Le Logicien, au Vieux Monsieur : A condition de ne pas en abuser. BĂ©renger, Ă  Jean : C’est une chose anormale de vivre. Jean : Au contraire. Rien de plus naturel. La preuve : tout le monde vit. BĂ©renger : Les morts sont plus nombreux que les vivants. Leur nombre augmente. Les vivants sont rares. Jean : Les morts, ca n’existe pas, c’est le cas de le dire !
 Ah ! ah !
 (Gros rire) Ceux-lĂ  aussi vous pĂšsent ? Comment peuvent peser des choses qui n’existent pas ? BĂ©renger: Je me demande moi-mĂȘme si j’existe ! Jean, Ă  BĂ©renger : Vous n’existez pas, mon cher, parce que vous ne pensez pas ! Pensez, et vous serez. Le Logicien, au Vieux Monsieur : Autre syllogisme : tous les chats sont mortels. Socrate est mortel. Donc Socrate est un chat. Le Vieux Monsieur : Et il a quatre pattes. C’est vrai, j’ai un chat qui s’appelle Socrate. Le Logicien : Vous voyez
 Jean, Ă  BĂ©renger : Vous ĂȘtes un farceur, dans le fond. Un menteur. Vous dites que la vie ne vous intĂ©resse pas. Quelqu’un, cependant, vous intĂ©resse ! BĂ©renger : Qui ? Jean : Votre petite camarade de bureau, qui vient de passer. Vous en ĂȘtes amoureux ! Le Vieux Monsieur, au Logicien : Socrate Ă©tait donc un chat ! Le Logicien : La logique vient de nous le rĂ©vĂ©ler. Jean : Vous ne vouliez pas qu’elle vous voie dans le triste Ă©tat oĂč vous vous trouviez. Cela prouve que tout ne vous est pas indiffĂ©rent. Mais comment voulez-vous que Daisy soit sĂ©duite par un ivrogne ? Le Logicien : Revenons Ă  nos chats. Le Vieux Monsieur, au Logicien : Je vous Ă©coute. BĂ©renger, Ă  Jean : De toute façon, je crois qu’elle a dĂ©jĂ  quelqu’un en vue. Jean, Ă  BĂ©renger : Qui donc ? BĂ©renger, Ă  Jean : Dudard. Un collĂšgue du bureau : licenciĂ© en droit, juriste, grand avenir dans la maison, de l’avenir dans le cƓur de Daisy, je ne peux pas rivaliser avec lui. Le Logicien, au Vieux Monsieur : Le chat Isidore a quatre pattes. Le Vieux Monsieur : Comment le savez-vous ? Le Logicien : C’est donnĂ© par hypothĂšse. BĂ©renger, Ă  Jean : Il est bien vu par le chef. Moi, je n’ai pas d’avenir, pas fait d’études, je n’ai aucune chance. Le Vieux Monsieur, au Logicien : Ah ! par hypothĂšse ! Jean, Ă  BĂ©renger : Et vous renoncez, comme cela
 BĂ©renger, Ă  Jean : Que pourrais-je faire ? Le Logicien, au Vieux Monsieur : Fricot aussi a quatre pattes. Combien de pattes auront Fricot et Isidore ? Le Vieux Monsieur, au Logicien : Ensemble ou sĂ©parĂ©ment ? Jean, Ă  BĂ©renger : La vie est une lutte, c’est lĂąche de ne pas combattre !
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EugÚne Ionesco (Rhinocéros)
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- "L'homme n'est rien, l'oeuvre tout". C'est là que vous voulez en venir ? - Oui. C'est de Flaubert, n'est-ce pas ? - Oui. - Et nous nous le rappelons encore. Bram rit de nouveau amÚrement. - Mes histoires, dit Arthur. La science de la déduction. Le détective qui raisonne. La solution livrée fort à propos dans un dénouement satisfaisant. Tout ça, c'est des conneries. Bram sourit. - Je sais, dit-il. C'est pour cela que nous en avons besoin.
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Graham Moore
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Fuyez de ces auteurs l'abondance stĂ©rile, Et ne vous chargez point d'un dĂ©tail inutile. Tout ce qu'on dit de trop est fade et rebutant; L'esprit rassasiĂ© le rejette Ă  l'instant. Qui ne sait se borner ne sut jamais Ă©crire. Souvent la peur d'un mal nous conduit dans un pire. Un vers Ă©toit trop foible, et vous le rendez dur; J'Ă©vite d'ĂȘtre long, et je deviens obscur; L'un n'est point trop fardĂ©, mais sa muse est trop nue; L'autre a peur de ramper, il se perd dans la nue. Voulez-vous du public mĂ©riter les amours, Sans cesse en Ă©crivant variez vos discours. Un style trop Ă©gal et toujours uniforme En vain brille Ă  nos yeux, il faut qu'il nous endorme On lit peu ces auteurs, nĂ©s pour nous ennuyer, Qui toujours sur un ton semblent psalmodier. Heureux qui, dans ses vers, sait d'une voix lĂ©gĂšre Passer du grave au doux, du plaisant au sĂ©vĂšre!
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Nicolas Boileau (L'Art Poétique)
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Si vous voulez pacifier un homme, donnez-lui un foyer et quelques enfants dont il aura la charge, cela lui donnera Ă  rĂ©flĂ©chir lorsqu’il pensera Ă  nouveau Ă  dĂ©clarer la guerre.
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Cyril Hadji-Thomas (Le parti de l'Homme)
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Ces incapables exĂ©cuteurs de la loi ne comprennent nullement qu’appliquer la loi sans en comprendre l’esprit, mĂšne tout droit aux dĂ©sordres. — «La loi le dit, que voulez-vous de plus?» Ils s’étonnent mĂȘme sincĂšrement qu’on exige d’eux, outre l’exĂ©cution de la loi, du bon sens et une tĂȘte saine. La derniĂšre condition surtout leur parait superflue, elle est pour eux d’un luxe rĂ©voltant, cela leur semble une vexation, de l’intolĂ©rance.
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Fyodor Dostoevsky (ƒuvres majeures (29 titres))
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opĂ©ration. Et nous ne voulons pas de casse, ni chez vos hommes, ni pour nous, d’autant que Tel Aviv niera son implication si ça tourne mal. Mais, il y a moins de cinq ans, j’ai moi-mĂȘme Ă©gorgĂ© un responsable du Esbollah qui faisait partie de la liste de l’opĂ©ration ColĂšre de Dieu. Au passage, j’ai tuĂ© quatre de ses gardes du corps Ă  l’arme blanche. Je vous rappelle, que nous sommes sous mandat direct de la Knesset, et qu’il s’agit justement d’une prolongation de ColĂšre de Dieu. Les ordres donnĂ©s aux terroristes arabes Ă  Munich en 72 l’ont Ă©tĂ© depuis ici. Donc, je viens. Je suis garante des compĂ©tences d’Eve, quant au jeune blanc bec derriĂšre vous, Ezra, c’est notre meilleur homme de terrain. - Il nous faut une personne en support logistique, quoiqu’il arrive, conclut le militaire vexĂ©. Donc, dĂ©merdez-vous comme vous voulez, Ă  la courte paille si ça vous amuse. Mais, j’en emmĂšne deux sur les trois. Pas les trois. - Au fait, ça vous sera probablement utile dit Eve, en tendant les plans et compte-rendu de Menouha. C’est assez parcellaire comme informations, mais, elle a quand mĂȘme fait un bon boulot. 29 AoĂ»t 1990 – Rio de Janeiro – BrĂ©sil Sarah prĂ©parait Thomas dans la salle de bain. - Il est oĂč papa ? - Il est parti jouer au golf avec le monsieur qui nous a aidĂ©s Ă  guĂ©rir ta sƓur. - Il rentre quand ? - Ce soir. Nous, on va aller Ă  la plage avec ChloĂ©. Le petit garçon Ă©chappa aux mains de sa mĂšre qui venait de lui enfiler son t-shirt et courut dans le salon. - Isabella, tu viens avec nous Ă  la plage ? - Je ne sais pas mon grand, rĂ©pondit la jeune infirmiĂšre. Maman veut peut-ĂȘtre rester seule avec ses deux bambins. - Non. Isabella, vous pouvez venir avec nous. Cela fera plaisir aux enfants, rĂ©pondit Sarah depuis la salle de bain. Le temps Ă©tait magnifique. Thomas courait devant, son ballon Ă  la main, dans le sable blanc de la plage d’Ipanema. Sarah et Isabella portĂšrent ChloĂ© qui arrivait maintenant Ă  marcher sur des sols durs, mais pas encore dans le sable. Les deux jeunes femmes s’installĂšrent non loin de l’eau dans une zone surveillĂ©e par un maitre-nageur. Thomas s’était arrĂȘtĂ© devant un petit groupe de brĂ©siliens Ă  peine plus vieux que lui qui jouait au football sur un terrain improvisĂ©. Il aurait voulu jouer avec eux mais, il n’osait pas demander. Isabella s’approcha des enfants et en quelques mots leur fit comprendre qu’avec un joueur de plus, ils seraient en nombre pair, ce qui rendrait leur partie intĂ©ressante. - Mais, non
 chuchota Thomas Ă  l’oreille de la jeune infirmiĂšre. Regarde comme ils jouent bien. Ils vont se moquer de moi. - Je suis certaine que non. Et, puis, si c’est le cas et que ça ne te convient pas, tu auras toujours la possibilitĂ© de revenir nous voir sous le parasol. Mais, si tu n’essaies pas, si tu ne te confrontes pas Ă  eux, tu ne sauras jamais s’ils Ă©taient vraiment meilleurs que toi, s’il s’agit d’enfants moqueurs ou de futurs copains. Tu comprends petit Thomas. Il faut tenter. Prendre des risques, sinon, on n’apprend rien. Allez, va. Ils t’attendent...
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Eric TERRIEN (Mein Grand-PĂšre: Roman d espionnage historique (French Edition))
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[...], l'adolescence, ça craint. Ce passage oĂč vous voulez ĂȘtre adulte sans pour autant tirer totalement un trait sur l'enfance.
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Sarah Morant (Fragiles (French Edition))
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—¿QuĂ© me estĂĄs proponiendo? —Un retrato del mundo industrial en el Tercer Mundo —dijo Fate—, un aide-mĂ©moire de la situaciĂłn actual de MĂ©xico, una panorĂĄmica de la frontera, un relato policial de primera magnitud, joder. —¿Un aide-mĂ©moire? —dijo el jefe de secciĂłn—. ÂżEso es francĂ©s, negro? ÂżDesde cuĂĄndo sabes tĂș francĂ©s? —No sĂ© francĂ©s —dijo Fate—, pero sĂ© lo que es un jodido aide-mĂ©moire. —Yo tambiĂ©n sĂ© lo que es un puto aide-mĂ©moire —dijo el jefe de secciĂłn—, y tambiĂ©n sĂ© lo que significa merci y au revoir y faire l’amour. Lo mismo que coucher avec moi, Âżrecuerdas esa canciĂłn?, voulez-vous coucher avec moi, ce soir? Y creo que tĂș, negro, quieres coucher avec moi, pero sin decir antes voulez-vous, que en este caso es primordial. ÂżLo has entendido? Tienes que decir voulez-vous y si no lo dices te jodes.
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Roberto Bolaño (2666 (Spanish Edition))
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Attendez ? Vous avez entendu parler de lui. — Bien sĂ»r. Un grand monsieur. — Comment ça ? Qu’est-ce que vous voulez dire ? — C’est du moins ce qu’on lit sur Google. — Hum, ça doit lui plaire, marmonna-t-elle.
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Michelle Gable (L'appartement oublié)
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Que voulez-vous, on ne peut pas vivre que de peinture et d’objets d’art, remarqua-t-il avant de finir sa coupe et de faire signe au serveur de les resservir.
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Michelle Gable (L'appartement oublié)
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Vous allez travailler le soir de votre anniversaire ? Avril, vous pouvez travailler quand vous voulez, mais votre anniversaire et le 14 juillet c’est maintenant.
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Michelle Gable (L'appartement oublié)
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Vous vous rendez compte, quelle vie cette vie. Vous vous rendez compte, quel monde ce monde," Mais oui, je me rends compte. Je ne fais que ça, me rendre compte et en rendre compte. C'est bien ce que je souhaite. J'ai souvent recontrĂ©, au cours de ces annĂ©es, ce mĂȘme regard d'Ă©tonnement absolu qu'a eu ce viellard qui allait mourir, juste avant de mourir. J'avoue, d'ailleurs, n'avoir jamais bien compris pourquoi tant de types s'Ă©tonnaient tellement, Peut-ĂȘtre parce que j'ai une plus longue habitude de la mort sur les routes, des foules en marche sur les routes, avec la mort aux trousses. Peut-ĂȘtre que je n'arrive pas Ă  m'Ă©toner parce que je ne vois que ça, depuis juillet 1936. Ils m'Ă©nervent, souvent, tous ces Ă©tonnĂ©s. Ils reviennent de l'interrogatoire, Ă©berluĂ©s. "Vous vous rendez compte, ils m'ont tabassĂ©. -- Mais que voulez-vous qu'ils fassent, nom de dieu? Vous ne saviez donc pas que ce sont des nazis?" Ils hochaient la tĂȘte, ils ne savaient pas trĂšs bien ce qu'il leur arrivait. "Mais bon dieu, vous ne saviez pas Ă  qui nous avons affaire?" Ils m'Ă©nervent souvent, ces Ă©berluĂ©s. Peut-ĂȘtre parce que j'ai vu les avions de chasse italiens et allemands survoler les routes Ă  basse altitude et mitrailler la foule, bien tranquillement, sur les routes de mon pays. À moi cetter charrette avex la femme en noir et le bĂ©bĂ© qui pleure. À moi ce bourricot et la gran-mĂšre sur le bourricot. À toi cette fiancĂ©e de neige et de feu qui marche comme une princesse sur la route brĂ»lante. Peut-ĂȘtre qui'ils m'Ă©nervent, tous ces Ă©tonnĂ©s, Ă  cause des villages en marche sur les routes de mon pays, fuyant ces mĂȘmes S.S., our leurs semblables, leurs frĂšres. Ainsi, Ă  cette question: "Vous vous rendez compte?" j'ai une rĂ©ponse toute faite, comme dirairt le gars de Semur. Mais oui, je me rends compte, je ne fais que ça. Je me rends compte et j'essaie d'en rendre compte, tel est mon propos.
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Jorge SemprĂșn (The Long Voyage)
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— On ne va pas se quitter comme ça. Allez, debout, ordonna-t-il en lui tendant la main. — Non, allez-y, Luc, vous voulez bien ? Je suis Ă©puisĂ©e. Vous avez autre chose Ă  faire que
 Sans prĂ©venir, Luc la tira par les deux bras et la mit debout. Elle se retrouva contre lui, le cerveau embrumĂ©, et cligna des yeux. — Prenez soin de vous
 commença-t-il en l’embrassant doucement mais fermement sur une joue. Douce Avril, ajouta-t-il avant de l’embrasser sur l’autre. Sur ces mots, il tourna les talons et disparut de l’appartement. April resta pĂ©trifiĂ©e quelques instants, stupĂ©faite de voir qu’elle tenait debout finalement.
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Michelle Gable (L'appartement oublié)
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Si vous ne voulez pas qu'un homme se rende malheureux avec la politique, n'allez pas lui proposer deux points de vue sur une question, proposez lui en un seul. Mieux encore, ne lui en proposez aucun.
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Ray Bradbury (Fahrenheit 451 / Chroniques martiennes / Les Pommes d'or du Soleil)
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Prenz garde, vous les brutes ! Prenez garde, vous les vautours ! Si vous voulez ĂȘtre libres, nous avons encore plus de raisons de vouloir l'ĂȘtre que vous ; car nous sommes doublement esclaves de la sociĂ©tĂ© et des hommes. C'en est fini de vous entendre clamer : " Anarchie et libertĂ© ! " pendant que les femmes font le mĂ©nage. Salut !
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La Voz de la Mujer (Ni Dieu ni patron ni mari)
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— Affaire d'État, annonça-t-il d'un ton plein de sous-entendus tandis qu'il le tendait. — Vous voulez acheter des timbres pour l'envoyer ? demanda Moite en prenant le paquet. — Qu'est-ce que vous en pensez, vous, monsieur le receveur ? rĂ©pliqua le secrĂ©taire. - Moi, je pense que les affaires de l'État voyagent gratis, c'est clair. - Merci, monsieur Lipwig. Sa Seigneurie apprĂ©cie ceux qui apprennent vite.
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Terry Pratchett
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La difficultĂ© plus universelle de faire coĂŻncider qui vous ĂȘtes d’oĂč vous venez et celui que vous voulez atteindre.
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Michelle Obama
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ma grand-mÚre risque de se retourner dans sa tombe et la chevillette cherra Dieu ait son ùme et qu'il me donne donc une plus grosse graine les gars rient de moi avec mon 4,5 uncut qu'est-ce que vous voulez que je fasse avec ça
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Nicholas GiguĂšre (Queues)
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- Ma seule raison, c'est de vouloir vraiment apprendre, juste pour savoir. Je vous assure, Don Juan, que mes intentions ne sont pas mauvaises. - Je vous crois, je vous ai fumĂ©. - Je vous demande pardon ? - C'est sans importance. Je connais vos motifs. - Vous voulez dire que vous voyez Ă  travers moi ? - Si vous voulez. - Alors vous m'apprendrez ? - Non. - Parce que je ne suis pas Indien ? - Non. Parce que vous ne connaissez pas votre cƓur. Ce qui est important, c'est que vous sachiez exactement pourquoi vous voulez entreprendre cette Ă©tude. Etudier le "Mescalito" ; c'est une chose trĂšs sĂ©rieuse. Si vous Ă©tiez Indien, le seul fait de souhaiter l'Ă©tudier suffirait. Car trĂšs peu d'Indiens expriment un tel dĂ©sir.
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Carlos Castaneda
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Votre dĂ©sir sera toujours plus fort que votre intelligence et votre instinctive prudence. Vous ĂȘtes une enfant gĂątĂ©e qui n'hĂ©site pas Ă  prendre le jouet d'une autre mĂȘme si, une fois en votre possession, le jouet vous semble moins beau. Vous voulez tout, LĂ©a, et tout de suite
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RĂ©gine Deforges (La bicyclette bleue, 1939-1942 (La bicyclette bleue, #1))
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Si vous ne voulez lire qu'un seul livre sur la bataille de Little Bighorn, je vous recommande Son of the Morning Star d'Evan Connell. L'auteur ne fait grùce à personne, Peau-Rouge ou visage pùle. Il a compris, lui, que l'enjeu de la bataille n'était pas la fierté nationale d'une nation émergente ou la recherche de la gloire personnelle. Il s'agissait seulement de tuer son prochain. Il a compris que, dÚs que commence la tuerie, que ce soit dans la plaine du Montana ou le désert de l'Irak, tout le monde se retrouve avec du sang sur les mains.
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Thomas King (The Inconvenient Indian: A Curious Account of Native People in North America)
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Ne jugez pas les autres, si vous ne voulez pas ĂȘtre jugĂ©.
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Anonymous
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En fait, la doctrine du ciel n'est pas figĂ©e. C'est vrai qu'ils ont eu des penchants Ă©galitaristes. Mais tout a changĂ© avec l'arrivĂ©e des Friedrich Hayek, Milton Friedman, Ronald Reagan, et quantitĂ© d'apĂŽtres de la dĂ©rĂ©glementation qui ont commencĂ© Ă  faire leur propagande ici-mĂȘme. - Vous voulez dire qu'aujourd'hui... - Je veux dire qu'aujourd'hui, sous leur influence, le ciel est devenu carrĂ©ment nĂ©o-libĂ©ral.
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BenoĂźt Duteurtre
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Vous voulez que je sois sincĂšre, rĂ©pliquai-je, et vous voulez en mĂȘme temps que je n'aie pas Ă  rougir de moi. Comment ne voyez-vous pas que tout sentiment profond a des ramifications devant lesquelles on reste effrayĂ©?
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Jean Schlumberger (Un Homme heureux)
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Vous savez, l'amour est la meilleure façon d'obtenir un changement chez l'autre. Si vous allez vers quelqu'un en lui reprochant ce qu'il a fait, vous le poussez Ă  camper sur sa position et Ă  ne pas Ă©couter vos arguments. Se sentant rejetĂ©, il rejettera vos idĂ©es. Si, Ă  l'inverse, vous allez vers lui en Ă©tant convaincu que, mĂȘme si ce qu'il a fait ou dit est dĂ©sastreux, il est, au fond de lui, quelqu'un de bien et qu'il avait une intention positive en le faisant, vous l'amenez Ă  se dĂ©tendre et Ă  s'ouvrir Ă  ce que vous voulez lui dire. C'est la seule façon de lui offrir une chance de changer.
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Laurent Gounelle (L'homme qui voulait ĂȘtre heureux)
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– Et donc qui Ă©taient les Muses ? – Des femmes qui aspiraient le poĂšte. – Euh
 Vous voulez dire « inspiraient », non ? – Les deux, non ? – 

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Mathilde Levesque (Lol est aussi un palindrome)
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Puisque la maĂźtresse me "reprenait", plus tard j'ai voulu reprendre mon pĂšre, lui annoncer que "se parterrer" ou "quart moins d'onze heures" n'existaient pas. Il est entrĂ© dans une violente colĂšre. Une autre fois : "Comment voulez-vous que je ne me fasse pas reprendre, si vous parlez mal tout le temps!" Je pleurais. Il Ă©tait malheureux. Tout ce qui touche au langage est dans mon souvenir motif de rancƓur et de chicanes douloureuses, bien plus que l'argent.
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Annie Ernaux (La place)
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I don’t know what kind of movie would put their locations scout up at a YMCA, but if I had to guess I would say it was not Titanic. Anyway, this guy seemed almost normal until he walked up to me at the front desk, handed me a little cardboard box, said, “Voulez vous couchez avec moi?” and walked away. In the box was a packet of SweeTarts and two used Linda Ronstadt tapes. Needless to say, we married in the spring.
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Tina Fey (Bossypants)
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De tout cela, je discutais une fois par semaine avec mon psychanalyste à Zurich. Nous parlions de Staline, de la Shoah et des fosses communes tandis que d'autres profitaient de leur pause-déjeuner pour engloutir des pizzas. Tout récemment, je lui avais demandé : « Mais au fait, suis-je véritablement malade ? » « Comment voulez-vous que je le sache ? » m'avait-il répondu. ~ P12
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Sacha Batthyany (Mais en quoi suis-je donc concernĂ© ? Un crime en mars 1945. L’histoire d’une grande famille hongroise (French Edition))
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En dĂ©finitive, le sort n’était pas si rancunier et si stupidement farceur, comme tant d’autres l’en accusaient. NegriƟor avait remarquĂ©, au fil de ses annĂ©es, bien assez nombreuses pour que la somme finale soit jugĂ©e rondelette, que, si ce vieillard dĂ©lurĂ©, ce birbe Ă  qui l’on a confiĂ© la charge de la maĂźtrise du temps et des trajectoires des hommes, lui infligeait un malheur ou deux, il prenait nĂ©anmoins ensuite le soin de retourner soudain la veste de la chance. Le barbon doit ĂȘtre plutĂŽt Ă©grillard et grippe-sou : face Ă  celui qui ne se rĂ©volte jamais contre ses canulars, il est capable de sortir de ses gonds en redoublant de tĂ©nacité ; tandis que celui qui se ramollit, il finit par lui taper sur la tĂȘte et l’achever. En revanche, contre celui qui lui oppose rĂ©sistance et l’accuse ouvertement, il se fĂąche, pour avoir Ă©tĂ© trop hostilement morigĂ©nĂ©. Lorsqu’on fait des gaudrioles sympathiques, cela l’enchante comme tout grison qui ne met pas votre patience Ă  rude Ă©preuve. Que voulez-vous ? Nous vivons dans un monde qui s’est trop Ă©loignĂ© de ses origines, comme si nous Ă©tions les enfants d’hommes trop anciens et usĂ©s. Tout est fĂȘlĂ© dans cet univers expulsĂ© de l’ordre prĂ©Ă©tabli ; possible que ce soit la raison pour laquelle Dieu souhaite sa perte, et sa transfiguration. Mais lĂ  commence une tout autre histoire, et seul le diable sait qui pourra encore la suivre. Celui qui, en revanche, sent la raison d’ĂȘtre des choses se doit, qu’il le veuille ou non, de s’y conformer. Puisque l’univers est timbrĂ©, que peut-il de plus, NegriƟor, hormis commander encore un espresso, et disposer, de façon symĂ©trique, autour de la tasse, sur la soucoupe, quelques mĂ©gots de cigarettes, en attendant la nouvelle facĂ©tie du vieillard aux ciseaux ?
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Gib I. Mihăescu (Femeia de Ciocolată)
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Telle est pourtant la chimÚre des hommes bornés lorsqu'ils ont en main le commandement. Interdire une foule d'actions indifférentes, ce n'est pas prévenir les délits qui peuvent résulter de ces actions : c'est en créer de nouveaux, c'est définir à son gré la vertu et le vice, dont on nous proclame qu'ils sont éternels et immuables. A quoi serions(nous réduits si l'on devait interdire tout ce qui peut inciter aux délits ? Il faudrait priver l'homme de l'usage de ses sens. Pour un motif qui pousse à commettre un véritable délit, il y en a mille qui poussent à commettre ces actions indifférentes que les mauvaises lois appellent délits ; et si la probabilité des délits est proportionnelle au nombre des motifs qui y incitent, élargir la sphÚre des délits, c'est accroïtre la probabilité qu'on les commette. La plupart des lois ne sont que des privilÚges, c'est à dire un tribut payé par tout le monde en faveur d'un petit nombre. Vous voulez prévenir les délits ? Faites que les lois soient claires, simples, que toute la force de la nation soit rassemblée pour les défendre et qu'aucune de ses parties ne s'emploie à les détruire.
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Cesare Beccaria (Des dĂ©lits et des peines: Avec Commentaire de Voltaire, RĂ©ponse de Beccaria aux Notes de Facchinei, Observation de Hautefort, Lettres sur l’oeuvre, ... d’une notice sur Beccaria (French Edition))
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Vous ne pouvez pas utiliser la loi de l’attraction pour influer sur la vie des autres, contre leur grĂ© . Et lorsqu’on y songe, il est heureux que la loi fonctionne ainsi. Sinon, n’importe qui pourrait crĂ©er dans votre vie quelque chose dont vous ne voulez pas.
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Byrne Rhonda
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Si vous voulez croire, ne demandez pas la connaissance. Si vous voulez savoir, ne cédez pas à la croyance.
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Abhijit Naskar (L'humain Impossible: Cent Sonnets pour Ma Famille Mondiale (French Edition))
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Faites bien votre travail et demandez ce que vous voulez. Si vous ne l'obtenez pas avec le temps, allez-vous en. Le monde est trop vaste pour passer sa vie enfermé dans une boßte.
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Timothy Ferriss (La semaine de 4 heures: Travaillez moins, gagnez plus et vivez mieux !)
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Vous devez dépasser votre intellect et vos croyances si vous voulez devenir guérisseur et artisan de la paix.
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Abhijit Naskar (L'humain Impossible: Cent Sonnets pour Ma Famille Mondiale (French Edition))
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Soit nous rĂ©ussissons Ă  faire de cette traversĂ©e du temps retrouvĂ© une expĂ©rience proustienne (mĂ©moire, pastille Ă  la bergamote, exercice de la sensibilitĂ©), soit c’est le vrai effondrement : celui de soi-mĂȘme.Heinrich von Kleist dans Michael Kohlhaas donne une clef : « du fond de sa douleur de voir le monde dans un si monstrueux dĂ©sordre, surgissait la satisfaction secrĂšte de sentir l’ordre rĂ©gner dĂ©sormais dans son cƓur ». À chacun est offerte une occasion (rĂ©munĂ©rĂ©e) de faire un peu d’ordre en son cƓur.Une inĂ©galitĂ© immĂ©diate se rĂ©vĂšle. Certains ont une vie intĂ©rieure, d’autres non. J’éprouve de la compassion pour ceux qui passeront ces journĂ©es loin d’un jardin. Mais j’en ai aussi pour ceux qui n’aiment pas la lecture et ne « se doute[nt] pas le moins du monde qu’un Rembrandt, un Beethoven, un Dante, ou un NapolĂ©on ont jamais existé », comme l’écrit Zweig au dĂ©but du Joueur d ’échec.On peut savoir grĂ© au prĂ©sident Macron d’avoir lancĂ© dans son discours du lundi 16 mars le plus churchilien mot d’ordre : « Lisez. » C’est tout de mĂȘme plus beau que « Enrichissez-vous » de Guizot.Julien Gracq dans En lisant, en Ă©crivant donnait semblable indication thĂ©rapeutique : « Le livre ouvre un lointain Ă  la vie, que l’image envoĂ»te et immobilise. » Vous voulez explorer vos confins ? Ouvrez des livres. Devant un Ă©cran, vous serez deux fois confinĂ©s !Le temps est une substance. Il se modĂšle. Nous l’avions perdu, on le retrouve. C’est une grĂące. La rĂ©volution Ă©cologique commence par une Ă©cologie du temps.
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Sylvain Tesson (Que ferons-nous de cette Ă©preuve ? Entretien avec Vincent Tremolet de Villers)
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Verriez-vous un prĂȘtre, si vous alliez mourir? (...) Pour contenter Ă  peu de frais mon entourage, qui le souhaiterait ardemment. Et pour qu’on me fiche la paix. Que les gens vous tourmentent et vous persĂ©cutent, Ă  cette heure-lĂ , quand on ne demande plus que la tranquillitĂ©, ça doit ĂȘtre atroce. Voulez-vous toute ma pensĂ©e sur cette manifestation religieuse? Elle n’a aucune importance, et c’est lui en prĂȘter une indĂ»ment que de s’arc-bouter contre elle.
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Henry de Montherlant