Sen Parent Quotes

We've searched our database for all the quotes and captions related to Sen Parent. Here they are! All 33 of them:

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L'homme lutte contre la peur mais, contrairement Ă  ce qu'on rĂ©pĂšte toujours, cette peur n'est pas celle de la mort, car la peur de la mort, tout le monde ne l'Ă©prouve pas, certains n'ayant aucune imagination, d'autres se croyant immortels, d'autres encore espĂ©rant des rencontres merveilleuses aprĂšs leur trĂ©pas ; la seule peur universelle, la peur unique, celle qui conduit toutes nos pensĂ©es, car la peur de n'ĂȘtre rien. Parce que chaque individu a Ă©prouvĂ© ceci, ne fĂ»t-ce qu'une seconde au cours d'une journĂ©e : se rendre compte que, par nature, ne lui appartient aucune des identitĂ©s qui le dĂ©finissent, qu'il aurait pu ne pas ĂȘtre dotĂ© de ce qui le caractĂ©rise, qu'il s'en est fallu d'un cheveu qu'il naisse ailleurs, apprenne une autre langue, reçoive une Ă©ducation religieuse diffĂ©rente, qu'on l'Ă©lĂšve dans une autre culture, qu'on l'instruise dans une autre idĂ©ologie, avec d'autres parents, d'autres tuteurs, d'autres modĂšles. Vertige !
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Éric-Emmanuel Schmitt
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What do toddlers and teenagers have in common? They have not known a world without web access or mobile devices. What does this mean for parents? Mobile manners should be introduced as early as age two, and taught along with other essential etiquette such as table manners, introductions and greetings, and the importance of please and thank-you.
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Daniel Post Senning (Emily Post's Manners in a Digital World: Living Well Online)
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Ce fut en ces circonstances, une nuit de juillet 1974, qu'Annabelle accĂ©da Ă  la conscience douloureuse et dĂ©finitive de son existence individuelle. D'abord rĂ©vĂ©lĂ©e Ă  l'animal sous la forme de la douleur physique, l'existence individuelle n'accĂšde dans les sociĂ©tĂ©s humaines Ă  la pleine conscience d'elle-mĂȘme que par l'intermĂ©diaire du mensonge, avec lequel elle peut en pratique se confondre. Jusqu'Ă  l'Ăąge de seize ans, Annabelle n'avait pas eu de secrets pour ses parents; elle n'avait pas eu non plus - et cela avait Ă©tĂ©, elle s'en rendait compte Ă  prĂ©sent, quelque chose de rare et de prĂ©cieux - de secrets pour Michel. En quelques heures cette nuit-lĂ  Annabelle prit conscience que la vie des hommes Ă©tait une succession ininterrompue de mensonges. Par la mĂȘme occasion, elle prit conscience de sa beautĂ©.
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Michel Houellebecq (The Elementary Particles)
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Qu’est-ce qui peut seul ĂȘtre notre doctrine ? — Que personne ne donne Ă  l’homme ses qualitĂ©s, ni Dieu, ni la sociĂ©tĂ©, ni ses parents et ses ancĂȘtres, ni lui-mĂȘme (— le non-sens de l’« idĂ©e », rĂ©futĂ© en dernier lieu, a Ă©tĂ© enseignĂ©, sous le nom de « libertĂ© intelligible par Kant et peut-ĂȘtre dĂ©jĂ  par Platon).Personne n’est responsable du fait que l’homme existe, qu’il est conformĂ© de telle ou telle façon, qu’il se trouve dans telles conditions, dans tel milieu. La fatalitĂ© de son ĂȘtre n’est pas Ă  sĂ©parer de la fatalitĂ© de tout ce qui fut et de tout ce qui sera. L’homme n’est pas la consĂ©quence d’une intention propre, d’une volontĂ©, d’un but ; avec lui on ne fait pas d’essai pour atteindre un « idĂ©al d’humanitĂ© », un « idĂ©al de bonheur », ou bien un « idĂ©al de moralitĂ© », — il est absurde de vouloir faire dĂ©vier son ĂȘtre vers un but quelconque. Nous avons inventĂ© l’idĂ©e de « but » : dans la rĂ©alitĂ© le « but » manque
 On est nĂ©cessaire, on est un morceau de destinĂ©e, on fait partie du tout, on est dans le tout, — il n’y a rien qui pourrait juger, mesurer, comparer, condamner notre existence, car ce serait lĂ  juger, mesurer, comparer et condamner le tout
Mais il n’y a rien en dehors du tout ! — Personne ne peut plus ĂȘtre rendu responsable, les catĂ©gories de l’ĂȘtre ne peuvent plus ĂȘtre ramenĂ©es Ă  une cause premiĂšre, le monde n’est plus une unitĂ©, ni comme monde sensible, ni comme « esprit » : cela seul est la grande dĂ©livrance, — par lĂ  l’innocence du devenir est rĂ©tablie
 L’idĂ©e de « Dieu » fut jusqu’à prĂ©sent la plus grande objection contre l’existence
 Nous nions Dieu, nous nions la responsabilitĂ© en Dieu : par lĂ  seulement nous sauvons le monde.
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Friedrich Nietzsche (Twilight of the Idols)
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Il dit qu'il n'a jamais fait ça avant, jamais, qu'il ne sait mĂȘme pas comment il a osĂ©, comment il s'en est senti capable, comme c'est sorti de lui, il laisse entendre toutes les interrogations, toutes les hĂ©sitations, tous les dĂ©nis par   lesquels il est passĂ©, tous les obstacles qu'il a dĂ» surmonter, toutes les objections qu'il a contrĂ©es, le combat intĂ©rieur, intime, silencieux qu'il a menĂ© pour en arriver lĂ , mais il ajoute qu'il y est parvenu parce qu'il n'a pas eu le choix, parce qu'il devait le faire, parce que ça s'est imposĂ© comme une nĂ©cessitĂ©, parce que c'Ă©tait devenu trop Ă©puisant de lutter. Il tire sur la cigarette, il la mord presque, la fumĂ©e s'attaque Ă  son regard. Il dit qu'il ne sait pas se dĂ©brouiller avec ça, mais que c'est lĂ , alors il me le donne comme un enfant jette ses jouets aux pieds de ses parents. Il dit qu'il n'en peut plus d'ĂȘtre seul avec ce sentiment. Que ça le blesse trop.
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Philippe Besson (« ArrĂȘte avec tes mensonges »)
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Qu’il n’en ait pas toujours Ă©tĂ© ainsi, le mot mĂȘme de « clergĂ© » en fournit la preuve, car, originairement, « clerc » ne signifie pas autre chose que « savant », et il s’oppose Ă  « laĂŻque », qui dĂ©signe l’homme du peuple, c’est-Ă -dire du « vulgaire », assimilĂ© Ă  l’ignorant ou au « profane », Ă  qui on ne peut demander que de croire ce qu’il n’est pas capable de comprendre, parce que c’est lĂ  le seul moyen de le faire participer Ă  la tradition dans la mesure de ses possibilitĂ©s. Il est mĂȘme curieux de noter que les gens qui, Ă  notre Ă©poque, se font gloire de se dire « laĂŻques », tout aussi bien que ceux qui se plaisent Ă  s’intituler « agnostiques », et d’ailleurs ce sont souvent les mĂȘmes, ne font en cela que se vanter de leur propre ignorance ; et pour qu’ils ne se rendent pas compte que tel est le sens des Ă©tiquettes dont ils se parent, il faut que cette ignorance soit en effet bien grande et vraiment irrĂ©mĂ©diable.
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René Guénon (Spiritual Authority & Temporal Power)
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Les adultes passaient leur temps Ă  se comparer Ă  des animaux. Ils se disaient forts comme des chevaux, intelligents comme des souris ou des moineaux, peureux comme des liĂšvres. Ils avaient des tĂȘtes de cochons et des face de bƓufs. Ils cherchaient Ă  s'en diffĂ©rencier aussi. Ses parents lui Ă©taient sympathiques parce qu'ils parlaient souvent plus gentiment des animaux que des gens. Ils aimaient les animaux et disaient en lisant le journal ou en Ă©coutant la tĂ©lĂ© «Un chien ne ferait pas ça» ou «Un cheval ne ferait pas ça» et mĂȘme «Un chat ne ferait pas ça.» Mais ils Ă©taient une exception. Les autres attendaient que l'instinct des animaux les trahisse pour rire de leur stupiditĂ©. On sentait que ça les travaillait de reconnaĂźtre l'amour dans les yeux d'un chien ou leurs propres expressions sur le visage d'un singe. Elle savait exactement ce qui sĂ©parait les hommes des animaux et elle savait que c'Ă©tait une diffĂ©rence trĂšs mince qui n'avait rien Ă  voir avec l'amour ou la tristesse ou la capacitĂ© des gens Ă  Ă©prouver quoi qu ce soit mais tout Ă  voir avec leur capacitĂ© Ă  refuser aux Ă©motions le droit de dĂ©ferler en eux. L'homme n'Ă©tait pas la seule crĂ©ature intelligente mais la seule qui pouvait utiliser son intelligence pour ne plus ressentir et ne plus ĂȘtre une bĂȘte. Elle savait tout ça et elle s'entraĂźnait Ă  ne plus Ă©couter ce qui Ă©manait de son cƓur et de ses entrailles. Elle s'entraĂźnait en ce moment mĂȘme en s'extirpant des couvertures malgrĂ© les supplications de chacune de ses cellules. BientĂŽt elle ressentirait tout mais ne se laisserait plus toucher par rien et elle ne serait plus du tout animale mais complĂštement homme, complĂštement femme.
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Samuel Archibald (Arvida)
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J'ai des amis qui sont parents et qui ne se sentent pas obligĂ©s pour autant d'avoir chacun une grosse job steady ou de prendre le plus de contrats possible pour en piler pendant que c'est le temps. Certains sont travailleurs autonomes, d'autres travaillent Ă  salaire pendant que leur conjoint s'occupe des enfants. Je connais des mĂšres et des pĂšres au foyer nouveau genre et des couples qui travaillent Ă  temps partiel. Certains sont pas mal Ă©colos sur les bords, c'est sĂ»r, d'autres un peu hippies, altermondialistes ou vĂ©gĂ©taliens. D'autres non. Plusieurs ont juste un sens commun un peu diffĂ©rent du gros bon sens qui s'Ă©nonce aujourd'hui sur toutes les tribunes. Leurs enfants sont bien--je ne veux pas dire parfaits, je veux dire aussi bien que les autres. Pas moins heureux, pas moins Ă©quilibrĂ©s, pas moins beaux. Des petits hipsters de friperie qui passent beaucoup de temps avec leur pĂšre et leur mĂšre. Ils ont tout ce dont ils ont besoin, mĂȘme s'ils se passent de certaines choses. Et la plupart des affaires dont ils se privent n'ont pas l'air de leur manquer tant que ça. Ces gens-lĂ  font des choix de vie dont le motif premier n'est pas l'argent, et ils s'arrangent. Ils ne sont ni riches, ni pauvres, mais ils ne se rĂ©clament pas de la classe moyenne. Ils ne se reconnaissent pas en elle et elle ne se reconnaitrait pas en eux. Ils dĂ©pensent moins qu'elle, consomment moins qu'elle et polluent moins qu'elle aussi. Certains vivent mĂȘme en partie de ce qu'elle jette. Ils ont moins Ă  perdre qu'elle, aussi, et moins peur des tempĂȘtes qui s'annoncent. Ils ne portent pas encore de nom et pourtant ils existent. Et c'est eux le sel de la terre, dĂ©sormais.
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Samuel Archibald (Le sel de la terre)
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Son Ăąge! Jusqu’à la fin de ses jours, Hugo en entendrait parler. Parce qu’il se retrouvait, Ă  quatorze ans, le dernier-nĂ© des QuĂ©bĂ©cois. AprĂšs sa naissance, plus un seul nourrisson n’avait vu le jour dans ce petit coin de la planĂšte. Quand Hugo regardait ses parents, il lisait son propre avenir: un poste de contrĂŽleur pour le rĂ©so, avec prime au rendement et quatre semaines de vacances en fin de carriĂšre. Que le blues commence! Pourtant, il s’en passait des choses sur le rĂ©so. Hugo le savait, car il Ă©tait l’un des rares civils Ă  pouvoir s’y promener librement. Et il y faisait parfois d’étranges dĂ©couvertes

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André Marois (Les Voleurs d'espoir)
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Trauma and stress experienced in difficult situations can be passed on genetically as well. The gene itself does not alter, but the imprint left on it in the traumatized parent is passed to the child. The child is then often found to have stress disorder even if they’ve never had a traumatic experience themselves. That’s the theory of epigenetic inheritance
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Shreya Sen-Handley (Memoirs of My Body)
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Alors voilĂ . On faisait des mĂŽmes, ils chopaient la rougeole, et tombaient de vĂ©lo, avaient les genoux au mercurochrome et rĂ©citaient des fables et puis ce corps de sumo miniature qu'on avait baignĂ© dans un lavabo venait Ă  disparaĂźtre, l'innocence Ă©tait si tĂŽt passĂ©e, et on n'en avait mĂȘme pas profitĂ© tant que ça. Il restait heureusement des photos, cet air surpris de l'autre cĂŽtĂ© du temps, et un Babyphone au fond d'un tiroir qu'on ne pouvait se rĂ©soudre Ă  jeter. Des jours sans lui, des jours avec, l'amour en courant discontinu. Mais le pire Ă©tait encore Ă  venir. Car il arrivait cela, qu'une petite brute Ă  laquelle vous supposiez des excuses socioĂ©conomiques et des parents Ă  la main leste s'en prenait Ă  votre gamin. La violence venait d'entrer dans sa vie et on se demandait comment s'y prendre. Car aprĂšs tout, c'Ă©tait le jeu. Lui aussi devait apprendre Ă  se dĂ©fendre. C'Ă©tait en somme le dĂ©but d'une longue guerre. On cherchait des solutions, lui enseigner l'art de foutre des coups de pied et prendre rendez-vous avec la maĂźtresse, pour finalement en arriver lĂ  : avoir tout simplement envie de casser la gueule Ă  un enfant dont on ne savait rien sinon qu'il Ă©tait en CE1 et portait des baskets rouges. [...] Certains dimanches soirs, quand Christophe le laissait devant chez sa mĂšre, et le regardait traverser la rue avec son gros sac sur le dos, il pouvait presque sentir l'accĂ©lĂ©ration jusque dans ses os. En un rien de temps, il aurait dix, douze, seize ans, deviendrait un petit con, un ado, il n'Ă©couterait plus les conseils et ne penserait plus qu'Ă  ses potes, il serait amoureux, il en baverait parce que l'Ă©cole, les notes, le stress dĂ©jĂ , il le tannerait pour avoir un sac Eastpak, une doudoune qui coĂ»te un bras, un putain de scooter pour se tuer, il fumerait des pet, roulerait des pelles, apprendrait le goĂ»t des clopes, de la biĂšre et du whisky, se ferait emmerder par des plus costauds, trouverait d'autres gens pour l'Ă©couter et lui prendre la main, il voudrait dĂ©coucher, passer des vacances sans ses parents, leur demanderait toujours plus de thune et les verrait de moins en moins. Il faudrait aller le chercher au commissariat ou payer ses amendes, lire dans un carnet de correspondance le portrait d'un total Ă©tranger, crĂ©ature capable de peloter des filles ou d'injurier un CPE, Ă  moins qu'il ne soit effacĂ©, souffre-douleur, totalement transparent, on ne savait quelle calamitĂ© craindre le plus. Un jour, avec un peu de chance, Ă  l'occasion d'un trajet en bagnole ou dans une cuisine tard le soir, cet enfant lui raconterait un peu de sa vie. Christophe dĂ©couvrirait alors qu'il ne le connaissait plus. Qu'il avait fait son chemin et qu'il Ă©tait dĂ©sormais plus fort que lui, qu'il comprenait mieux les objets et les usages, et il se moquerait gentiment de l'inadĂ©quation de son pĂšre avec l'Ă©poque. Christophe dĂ©couvrirait que le petit le dĂ©bordait maintenant de toute part et ce serait bien la meilleure nouvelle du monde. Simplement, il n'aurait rien vu passer. Gabriel aurait grandi Ă  demi sans lui. Ce temps serait dĂ©finitivement perdu.
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Nicolas Mathieu (Connemara)
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Un grand poĂšte Que fais-tu au juste voyons voir dit Mihaela trois heures de tĂ©lĂ©vision tu t’affaires dans la bibliothĂšque trois heures tu lis et voilĂ  ton temps qui passe quand tu ne peux plus Ă©crire tu as l’air d’une mite raidie par le froid sur le cadre de la fenĂȘtre et tu n’es mĂȘme pas un grand poĂšte tu as les yeux aqueux et vides tu as encore bu que vais-je faire de toi que vais-je dire Ă  tes parents les pauvres ils sont si ĂągĂ©s personne n’en prend soin dans cet Ă©tat personne ne leur demande s’ils ont mangĂ© un bout bientĂŽt ils mourront et toi si indiffĂ©rent tu ne vois pas que notre fille a grandi tu ne vois pas qu’elle porte une mini-jupe aujourd’hui et voilĂ  comme ta vie s’en va et tu n’es mĂȘme pas un grand poĂšte comme Nichita Stănescu
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Valentin Dolfi (Ma poésie comme biographie (French Edition))
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[...] Dans cette question des limites de fait ou de droit du sentiment patriotique, il convient de rappeler tout d’abord qu’il y a patrie et patrie : il y a celle de la terre et celle du Ciel ; la seconde est prototype et mesure de la premiĂšre, elle lui donne son sens et sa lĂ©gitimitĂ©. C’est ainsi que dans l’enseignement Ă©vangĂ©lique l’amour de Dieu prime, et peut par consĂ©quent contredire, l’amour des proches parents, sans qu’il y ait lĂ  aucune offense Ă  la charitĂ© ; la crĂ©ature doit d’ailleurs ĂȘtre aimĂ©e « en Dieu », c’est Ă  dire que l’amour ne lui appartient jamais en entier. Le Christ ne s’est souciĂ© que de la Patrie cĂ©leste, qui « n’est pas de ce monde » ; c’est suffisant, non pour renier le fait naturel d’une patrie terrestre, mais pour s’abstenir de tout culte abusif – et avant tout illogique – du pays d’origine. Si le Christ a dĂ©savouĂ© les attachements temporels, il n’en a pas moins admis les droits de la nature, dans le domaine qui est le leur, droits Ă©minemment relatifs qu’il ne s’agit pas d’ériger en idoles ; c’est ce que saint Augustin a magistralement traitĂ©, sous un certain rapport tout au moins, dans Civitas Dei. Le patriotisme normal est Ă  la fois dĂ©terminĂ© et limitĂ© par les valeurs Ă©ternelles ; « il ne s’enfle point » et ne pervertit pas l’esprit ; il n’est pas, comme le chauvinisme, l’oubli officiel de l’humilitĂ© et de la charitĂ© en mĂȘme temps que l’anesthĂ©sie de toute une partie de l’intelligence ; restant dans ses limites, il est capable de susciter les plus belles vertus, sans ĂȘtre un parasite de la religion. Il faut se garder des interprĂ©tations abusives du passĂ© historique ; l’Ɠuvre de Jeanne d’Arc n’a rien Ă  voir avec le nationalisme moderne, d’autant que la sainte Ă  suivi l’impulsion, non point d’un nationalisme naturel – ce qui eĂ»t Ă©tĂ© lĂ©gitime – mais celle d’une volontĂ© cĂ©leste, qui voyait loin. La France fut pendant des siĂšcles le pivot du Catholicisme ; une France anglaise eĂ»t signifiĂ© en fin de compte une Europe protestante et la fin de l’Eglise catholique ; c’est ce que voulurent prĂ©venir les « voix ». L’absence de toute passion, chez Jeanne, ses paroles sereines Ă  l’égard des Anglais, corroborent pleinement ce que nous venons de dire et devrait suffire pour mettre la sainte Ă  l’abri de toute imposture rĂ©trospective (1).[...] 1 – De mĂȘme, l’étendard de Jeanne fut tout autre chose qu’un drapeau rĂ©volutionnaire unissant, dans un mĂȘme culte profane, croyants et incroyants. ["Usurpations du sentiment religieux", Études Traditionnelles, dĂ©cembre 1965.]
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Frithjof Schuon (The Transfiguration of Man)
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Je prĂ©fĂšre devenir aveugle, ĂȘtre brĂ»lĂ©e dans un incendie ou mourir par petits morceaux que d'adresser la parole Ă  ce bouc. Ce que j'ai fait Ă  son Vendredi, je suis prĂȘte Ă  le refaire. Ces gens-lĂ  ne sont ni des parents, ni des amis, ils sont prĂȘts Ă  lĂ©cher le derriĂšre des toubabs pour avoir des mĂ©dailles, tout le monde le sait. Ne pleure plus, lĂšve-toi, on s'en va. Moi j'ai assez vu leurs figures!
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Ousmane SembĂšne
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[...] Dans cette question des limites de fait ou de droit du sentiment patriotique, il convient de rappeler tout d’abord qu’il y a patrie et patrie : il y a celle de la terre et celle du Ciel ; la seconde est prototype et mesure de la premiĂšre, elle lui donne son sens et sa lĂ©gitimitĂ©. C’est ainsi que dans l’enseignement Ă©vangĂ©lique l’amour de Dieu prime, et peut par consĂ©quent contredire, l’amour des proches parents, sans qu’il y ait lĂ  aucune offense Ă  la charitĂ© ; la crĂ©ature doit d’ailleurs ĂȘtre aimĂ©e « en Dieu », c’est Ă  dire que l’amour ne lui appartient jamais en entier. Le Christ ne s’est souciĂ© que de la Patrie cĂ©leste, qui « n’est pas de ce monde » ; c’est suffisant, non pour renier le fait naturel d’une patrie terrestre, mais pour s’abstenir de tout culte abusif – et avant tout illogique – du pays d’origine. Si le Christ a dĂ©savouĂ© les attachements temporels, il n’en a pas moins admis les droits de la nature, dans le domaine qui est le leur, droits Ă©minemment relatifs qu’il ne s’agit pas d’ériger en idoles ; c’est ce que saint Augustin a magistralement traitĂ©, sous un certain rapport tout au moins, dans Civitas Dei. Le patriotisme normal est Ă  la fois dĂ©terminĂ© et limitĂ© par les valeurs Ă©ternelles ; « il ne s’enfle point » et ne pervertit pas l’esprit ; il n’est pas, comme le chauvinisme, l’oubli officiel de l’humilitĂ© et de la charitĂ© en mĂȘme temps que l’anesthĂ©sie de toute une partie de l’intelligence ; restant dans ses limites, il est capable de susciter les plus belles vertus, sans ĂȘtre un parasite de la religion. Il faut se garder des interprĂ©tations abusives du passĂ© historique ; l’Ɠuvre de Jeanne d’Arc n’a rien Ă  voir avec le nationalisme moderne, d’autant que la sainte Ă  suivi l’impulsion, non point d’un nationalisme naturel – ce qui eĂ»t Ă©tĂ© lĂ©gitime – mais celle d’une volontĂ© cĂ©leste, qui voyait loin. La France fut pendant des siĂšcles le pivot du Catholicisme ; une France anglaise eĂ»t signifiĂ© en fin de compte une Europe protestante et la fin de l’Eglise catholique ; c’est ce que voulurent prĂ©venir les « voix ». L’absence de toute passion, chez Jeanne, ses paroles sereines Ă  l’égard des Anglais, corroborent pleinement ce que nous venons de dire et devrait suffire pour mettre la sainte Ă  l’abri de toute imposture rĂ©trospective (1).[...] 1 – De mĂȘme, l’étendard de Jeanne fut tout autre chose qu’un drapeau rĂ©volutionnaire unissant, dans un mĂȘme culte profane, croyants et incroyants. "Usurpations du sentiment religieux", Études Traditionnelles, dĂ©cembre 1965.
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Frithjof Schuon
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Shonsu, les dieux te sont reconnaissants ! Ta rĂ©compense sera fantastique : une vie longue et heureuse, du pouvoir et de grandes rĂ©alisations. (Il ricana.) Et de l'amour, Ă©videmment ! Tu gouverneras lorsque Nnanji sera absent. Tu traceras la carte de ce monde et tu verras les cercles se refermer. Tu imposeras le sens de la justice Ă  Katanji, la raison Ă  Thana et la misĂ©ricorde Ă  Nnanji. Tu voyageras Ă  travers le Monde en tant qu'ambassadeur et tu chevaucheras au cĂŽtĂ© de l'empereur quand il retournera Ă  Hann pour remercier la DĂ©esse et saluer ses parents. » Les autres connaĂźtront gloire et honneur, mais tu gagneras l'amour du Peuple. Et quand l'heure de ta mort sonnera enfin, tes petits-enfants seront prĂšs de toi, une foule immense tiendra une veillĂ©e silencieuse aux portes de ton domaine et le Monde tout entier pleurera. En attendant ce moment, l'amour de Jja t'appartient et sa beautĂ© ne se flĂ©trira jamais. Elle se souciait peu d'ĂȘtre une esclave, mais toi, tu ne le supportais pas. Elle et son fils sont maintenant libres. Personne en dehors de vous deux ne remarquera le changement – un miracle rĂ©troactif et le dernier. Je viens juste de le lui expliquer. Wallie
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Dave Duncan (Le destin de l'épée (La septiÚme épée, #3))
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Les mages existent, ils sont parmi nous, et personne ne s'en est jamais rendu compte. Pas Ă©tonnant, s'ils font profils bas comme ses parents. Sa mĂšre est bibliothĂ©caire ... bibliothĂ©caire ! D'accord elle aime les livres, mais quand mĂȘme. Si j'avais possĂ©dĂ© des pouvoirs, je serais au moins devenu, je ne sais pas, roi du monde ou un truc comme ça.
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Olivier Gay (Le Pari (Le noir est ma couleur, # 1))
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L'ordonnance et le pronostic que je pourrais faire pour moi sont les suivants : dĂšs que j'aurai eu raison de mes parents - mes "parents" -, dĂšs qu'ils me seront devenus indiffĂ©rents, je serai guĂ©ri et sauvĂ©. Mais cela m'est encore trĂšs difficile, tant que la mesure des blessures qui me sont infligĂ©es n'est pas encore pleine mais, au contraire, ne fait que croĂźtre. Je pourrais oublier le dommage subi si je l'avais dĂ©jĂ  entiĂšrement derriĂšre moi. Mais il n'est pas entiĂšrement derriĂšre moi, il continue Ă  agir sur moi, maintenant, ici, sans cesse. Je ne verse pas une seule larme sur mon passĂ© malheureux et je me sens en mesure, sinon d'oublier tout ce qui est passĂ©, du moins de le surmonter. Mais que tout ce qui m'a tourmentĂ© dans le passĂ© ait encore lieu dans le prĂ©sent, cela m'accable trop pour que je puisse le prendre Ă  la lĂ©gĂšre ou mĂȘme ne pas en tenir compte. Ce n'est pas ce que j'ai vĂ©cu de pĂ©nible qui me chagrine mais que cela continue encore Ă  agir, encore et toujours, encore et toujours, encore et toujours. Ce n'est pas le poids du passĂ© qui pĂšse mais qu'aucune fin, non plus, ne se laisse entrevoir, c'est ce qu'il est impossible de surmonter. (p. 275-276)
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Fritz Zorn (Mars)
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Ces professeurs, rencontrĂ©s dans les derniĂšres annĂ©es de ma scolaritĂ©, me changĂšrent beaucoup de tous ceux qui rĂ©duisaient leurs Ă©lĂšves Ă  une masse commune et sans consistance, « cette classe », dont ils ne parlaient qu'au superlatif d'infĂ©rioritĂ©. Aux yeux de ceux-lĂ  nous Ă©tions toujours lap lus mauvaise quatriĂšme, troisiĂšme, seconde, premiĂšre ou terminale de leur carriĂšre, ils n'avaient jamais eu de classe mois
 si
 On eĂ»t dit qu'ils s'adressaient d'annĂ©e en annĂ©e Ă  un public de moins en moins digne de leur enseignement. Ils s'en plaignaient Ă  la direction, aux conseils de classes, aux rĂ©unions de parents. Leurs jĂ©rĂ©miades Ă©veillaient en nous une fĂ©rocitĂ© particuliĂšre, quelque chose comme la rage que mettrait le naufragĂ© Ă  entraĂźner dans sa noyade le capitaine pleutre qui a laissĂ© le bateau s'empaler sur le rĂ©cif. (Oui, enfin, c'est une image
 Disons qu'ils Ă©taient surtout nos coupables idĂ©aux comme nous Ă©tions les leurs ; leur dĂ©pression routiniĂšre entretenait chez nous une mĂ©chancetĂ© de confort.) (p. 262-263)
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Daniel Pennac (Chagrin d'Ă©cole)
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Être parent, c’est remettre le destin — ou le sort, la destinĂ©e
 — de ce qu’on a de plus prĂ©cieux au monde entre les mains de cette conne de vie qui n’a aucun plan, aucune raison d’agir comme elle le fait, aucun sens de la justice, puis fermer les yeux, croiser les doigts, et espĂ©rer fort que la terre continuera de tourner.
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MĂ©lanie Boulay (La naissance d’une mĂšre)
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Pour rĂ©sumer : chaque jour, je ressemblais davantage Ă  la vieille paysanne russe attendant le train. Peu aprĂšs la rĂ©volution, ou aprĂšs une guerre ou une autre, la confusion rĂšgne au point que personne n'a idĂ©e de quand va pointer la nouvelle aube, et encore moins de quand va arriver le prochain train, mais la campagnarde chenue a entendu dire que celui-ci est prĂ©vu pour tantĂŽt. Vu la taille du pays, et le dĂ©sordre de ces temps, c'est une information aussi prĂ©cise que toute personne douĂ©e de raison est en droit d'exiger, et puisque la vieille n'est pas moins raisonnable que quiconque, elle rassemble ses baluchons de nourriture, ainsi que tout l’attirail nĂ©cessaire au voyage, avant de se oser Ă  cĂŽtĂ© de la voie ferrĂ©e. Quel autre moyen d'ĂȘtre sĂ»re d'attraper le train que de se trouver dĂ©jĂ  sur place lorsqu'il se prĂ©sentera ? Et le seul moyen d'ĂȘtre lĂ  Ă  l'instant voulu, c'est de rester lĂ  sans arrĂȘt. Évidemment, il se peut que ce convoi n'arrive jamais, ni un autre. Cependant, sa stratĂ©gie a pris en compte jusqu'Ă  cette Ă©ventualitĂ© : le seul moyen de savoir s'il y aura un train ou pas, c'est d'attendre suffisamment longtemps ! Combien de temps ? Qui peut le dire ? AprĂšs tout, il se peut que le train surgisse immĂ©diatement aprĂšs qu'elle a renoncĂ© et s'en est allĂ©e, et dans ce cas, toute cette attente, si longue eĂ»t-elle Ă©tĂ©, aurait Ă©tĂ© en vain. Mouais, pas trĂšs fiable, ce plan, ricaneront certains. Mais le fait est qu'en ce monde personne ne peut ĂȘtre complĂštement sĂ»r de rien, n'est-ce pas ? La seule certitude, c'est que pour attendre plus longtemps qu'une vieille paysanne russe, il faut savoir patienter sans fin. Au dĂ©but, elle se blottit au milieu de ses baluchons, le regard en alerte afin de ne pas manquer la premiĂšre volute de fumĂ©e Ă  l'horizon. Les jours forment des semaines, les semaines des mois, les mois des annĂ©es. Maintenant, la vieille femme se sent chez elle : elle sĂšme et rĂ©colte ses modestes moissons, accomplit les tĂąches de chaque saison et empĂȘche les broussailles d'envahir la voie ferrĂ©e pour que le cheminot voie bien oĂč il devra passer. Elle n'est pas plus heureuse qu'avant, ni plus malheureuse. Chaque journĂ©e apporte son lot de petites joies et de menus chagrins. Elle conjure les souvenirs du village qu'elle a laissĂ© derriĂšre elle, rĂ©cite les noms de ses parents proches ou Ă©loignĂ©s. Quand vous lui demandez si le train va enfin arriver, elle se contente de sourire, de hausser les Ă©paules et de se remettre Ă  arracher les mauvaises herbes entre les rails. Et aux derniĂšres nouvelles, elle est toujours lĂ -bas, Ă  attendre. Comme moi, elle n'est allĂ©e nulle part, finalement ; comme elle, j'ai cessĂ© de m'Ă©nerver pour ça. Pour sĂ»r, tout aurait Ă©tĂ© diffĂ©rent si elle avait pu compter sur un horaire de chemins de fer fiable, et moi sur un procĂšs en bonne et due forme. Le plus important, c'est que, l'un comme l'autre, nous avons arrĂȘtĂ© de nous torturer la cervelle avec des questions qui nous dĂ©passaient, et nous nous sommes contentĂ©s de veiller sur ces mauvaises herbes. Au lieu de rĂȘver de justice, j'espĂ©rais simplement quelques bons moments entre amis ; au lieu de rĂ©unir des preuves et de concocter des arguments, je me contentais de me rĂ©galer des bribes de juteuses nouvelles venues du monde extĂ©rieur ; au lieu de soupirer aprĂšs de vastes paysages depuis longtemps hors de portĂ©e, je m'Ă©merveillais des moindres dĂ©tails, des plus intimes changements survenus dans ma cellule. Bref, j'ai conclus que je n'avais aucun pouvoir sur ce qui se passait en dehors de ma tĂȘte. Tout le reste rĂ©sidait dans le giron Ă©nigmatique des dieux prĂ©sentement en charge. Et lorsque j'ai enfin appris Ă  cesser de m'en inquiĂ©ter, l'absolution ainsi confĂ©rĂ©e est arrivĂ©e avec une Ă©tonnante abondance de rĂ©confort et de soulagement.
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Andrew Szepessy (Epitaphs for Underdogs)
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Heureuse pĂ©riode que l'enfance japonaise, la seule qui ne mette pas un frein Ă  l'indĂ©pendance, Ă  l'expression personnelle de l'individu. Le marmot, plus encore que le pĂšre tout-puissant, est le vĂ©ritable roi de la famille, voire de la sociĂ©tĂ© nippone. Objet de soins Ă©clairĂ©s, constante prĂ©occupation de tous, il jouit de libertĂ©s supĂ©rieures Ă  celles des petits Occidentaux. Les parents ne corrigent point leurs enfants. Ils s'efforcent d'obtenir leur comprĂ©hension plutĂŽt que d'exiger une obĂ©issance aveugle, et les reprennent Ă  cinq ans comme on raisonne un adulte. L'appel au bon sens remplace ici menaces et punitions. Si, malgrĂ© tout, ces procĂ©dĂ©s s'avĂšrent infructueux, on mettra le mauvais naturel du polisson sur le dos d'Inari, le renard-dieu plein de malice et de ressources qui prĂ©sida Ă  bien des piĂšges de l'existence. On lui dĂ©die de nombreux temples oĂč les pĂšlerins viennent en masse solliciter son intervention pour que s'amĂ©liore la conduite des petits garnements. (p. 139)
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Michael Stone (Incroyable Japon)
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Je n’ai jamais pu comprendre pourquoi les gens ne s’intĂ©ressent pas Ă  ce qui s’est passĂ© avant leur naissance, pourquoi ils ne posent pas des questions Ă  leurs parents et leurs grands-parents pour savoir comment ils ont vĂ©cu leur vie, ce dont ils sont satisfaits et ce qu’ils feraient diffĂ©remment s’ils le pouvaient. Lorsque mes parents et mes frĂšre et sƓur s’en sont allĂ©s dans l’autre monde en oubliant de m’emmener avec eux, j’étais encore trop petite pour poser des questions, et le mystĂšre que cachaient le chagrin et la bizarrerie de tante Hana ne s’est rĂ©vĂ©lĂ© Ă  moi que lentement, progressivement, au cours de ces annĂ©es de vie commune, comme le fond d’une riviĂšre assĂ©chĂ©e. « Sans eux, tu ne serais pas lĂ  », avait coutume de dire ma mĂšre sur un ton de reproche tandis que j’attendais, l’air ennuyĂ©, qu’elle ait fini de nettoyer les tombes au cimetiĂšre et de raconter les derniĂšres nouvelles aux dĂ©funts. Mais si j’avais alors fait un peu plus attention et si j’avais posĂ© quelques questions sur les destinĂ©es que recouvraient les noms gravĂ©s en lettres dorĂ©es sur les pierres tombales, il me serait beaucoup plus facile, Ă  prĂ©sent, de recomposer Ă  l’aide de milliers de souvenirs fragmentaires les Ă©vĂ©nements ayant prĂ©cĂ©dĂ© ma naissance.
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Alena MornĆĄtajnovĂĄ (Hana)
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Je n'aime pas les parents. Tous. Pour se reproduire aujourd'hui, il faut ĂȘtre une drĂŽle de pourriture. Et d'ailleurs les parents n'aiment pas non plus. Ils aiment l'exercice du pouvoir, ils aiment qu'on les aime, ils peuvent parfois avoir de la gratitude pour l'amour Ă©norme des enfants, mais ils n'aiment pas. Ils aiment ĂȘtre obĂ©is, ils aiment dĂ©tenir le savoir, ĂȘtre la justice et la raison. Ils aiment impressionner. Ils aiment que l'on dĂ©pende de leur protection. Ils aiment savoir qu'ils peuvent, Ă  tout moment s'ils le souhaitent, dĂ©truire ce qu'ils ont crĂ©Ă©. Les enfants leur appartiennent. Cela dit, je n'aime pas les enfants non plus. Ils sont souvent trĂšs cons et m'emmerdent considĂ©rablement Ă  vouloir appuyer sur les touches des balances Ă  lĂ©gumes, les boutons d'ascenseurs ou ceux des portes du mĂ©tro. Pour rĂ©sumer, la notion de famille, au sens biologique et nuclĂ©aire, me dĂ©goĂ»te.
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Simon Johannin (Ici commence un amour)
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Chihiro is terrified of forgetting her name, yet it is during this period as Sen that she gradually finds composure, grows as a person and understands herself. As the movie progresses, she becomes less worried about her parents’ fate because she gains an independence and belief in herself.
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Gael Berton (The Works of Hayao Miyazaki: The Japanese Animation Master)
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by until that moment and, by extension, her identity and the roots connecting her to her parents. Chihiro literally becomes “thousand,” a simple number among the innumerable employees at the bathhouse. Yet, in the world of Aburaya, a person cannot return home if they have forgotten their original name. Through the contraction of a name, Yubaba obtains immense control over her employees. The most striking example comes from Haku: he is the spirit of a river drained for urbanization, thus a damned soul, his original name forgotten, his identity obliterated. The Japanese title of the film, ćƒăšćƒć°‹ăźç„žéš ă— Sen to Chihiro no Kamikakushi, easily expresses this difference of personality. “Kamikakushi” is a word used in Japan to speak of disappearances, with the implication that the missing person, especially a child, has been taken away by a god or spirit (as done by the Tengu when they began appearing in Japanese folklore). The original title takes on a very interesting meaning, since it also allows for a double meaning; the translation can be “The Disappearance of Sen and Chihiro” or “Sen and the Disappearance of Chihiro.” This second possibility illustrates further what is depicted on the screen. While passing through the bathhouse world, Chihiro is put to one side and the Sen part of her personality develops,
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Gael Berton (The Works of Hayao Miyazaki: The Japanese Animation Master)
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The Nobel laureate Amartya Sen makes an eloquent case for India’s long history of reasoned argumentation and debate in his 2005 book, The Argumentative Indian . But today’s parents prefer moulding their girls for survival and acceptance in society, where speaking up and arguing are still definitely not considered desirable female virtues.
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Deepa Narayan (Chup: Breaking the Silence About India’s Women)
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Élever un enfant s'accompagne de toute une sĂ©rie de tracas - Ă  propos de l'Ă©cole, des vĂȘtements, des bonnes maniĂšres -, mais au bout du compte, le devoir d'un parent n'a rien de bien compliquĂ©: il s'agit d'amener sans encombre l'enfant jusqu'Ă  l'Ăąge adulte afin qu'il ou elle puisse avoir une chance de vivre qui a du sens et, si Dieu le permet, dans la joie.
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Amor Towles (A Gentleman in Moscow)
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L'image d'« enfant tyran » inverse les responsabilités. Elle place l'enfant en position de bourreau et met l'adulte en position de victime. Dans la relation adulte-enfant, qui a la place dominante ? Qui est le plus fragile ? Lequel des deux tyrannise l'autre, le parent ou l'enfant ? Le rapport adulte-enfant est inégalitaire physiquement et moralement, l'adulte dominant l'enfant par sa force physique mais aussi par son emprise morale, psychologique, intellectuelle. Cette image de l' « enfant tyran », ce danger brandi en avant d'un enfant dominateur est un non-sens car c'est bien d'adulte qui a tous les instruments du pouvoir et qui trop souvent en use facilement ou abusivement pour soumettre l'enfant, le rendre obéissant, l'obliger à faire comme l'adulte veut et quand il le veut. Cette conception de l'« enfant tyran » ne peut plus tenir au regard des connaissances actuelles sur l'immaturité, la fragilité et la vulnérabilité du cerveau dans la petite enfance. (p. 292)
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Catherine Gueguen (Pour une enfance heureuse (RĂ©ponses) (French Edition))
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What We Focus on Grows
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Shelja Sen (All you need is Love: The art of mindful parenting)
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Comme il est dĂ©sarmant de t'aimer alors que tu ne te sens pas aimĂ© ! Comme si mon cƓur criait dans le vide.
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GĂ©rard Salem (Tu deviens adulte le jour oĂč tu pardonnes Ă  tes parents (French Edition))
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L'Ă©motivitĂ© « perçoit » et rĂ©vĂšle ceux des aspects d'un bien ou d'un mal, que la simple dĂ©finition logique ne saurait montrer directement et concrĂštement : ce sont les aspects existentiels, subjectifs, psychologiques, moraux et esthĂ©tiques, soit de la vĂ©ritĂ©, soit de l'erreur ; ou soit de la vertu, soit du vice. Que l'on se reprĂ©sente un enfant qui, par simple ignorance et partant par manque de sens des proportions, profĂšre une parole en fait blasphĂ©matoire ; si le pĂšre fulmine, l'enfant apprend «existenciellement» quelque chose qu'il n'apprendrait pas si le pĂšre se bornai Ă  une dissertation abstraite sur le caractĂšre blasphĂ©matoire de la dite parole. La fulmination du pĂšre dĂ©montre concrĂštement Ă  l'enfant l'Ă©tendue de la faute, elle rend visible une dimension qui autrement serait restĂ©e abstraite et anodine ; de mĂȘme dans les cas inverses, mutatis mutandis : la joie des parents rend tangible pour l'enfant, la valeur de son acte mĂ©ritoire ou de la vertu tout court. Au rebours de l'expĂ©rience et du bon sens, certaines adeptes de la psychanalyse – sinon tous- estiment qu'on ne devrait jamais punir un enfant, car, pensent-ils, une punition le « traumatiserait » ; ce qu'ils oublient, c'est qu'un enfant qui se laisse traumatiser par une punition juste – donc proportionnĂ©e Ă  la faute- est dĂ©jĂ  un monstre. L'essence de l'enfant normal, sous un certain rapport, est le respect des parents et l'instinct du bien ; une juste punition, loin de le blesser fonciĂšrement, l'illumine et le dĂ©livre, en le projetant pour ainsi dire dans la conscience immanente de la norme. Certes, il est des cas oĂč les parents ont tort et oĂč l'enfant est traumatisĂ© Ă  juste titre, mais l'enfant normal, ou normalement vertueux, n'en tombera pas pour autant dans une amertume vindicative et stĂ©rile, bien au contraire : il tirera de son expĂ©rience le meilleur parti, grĂące Ă  l'intuition que toute adversitĂ© est mĂ©taphysiquement mĂ©ritĂ©e, aucun homme n'Ă©tant parfait sans Ă©preuve.
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Frithjof Schuon (Résumé de métaphysique intégrale)
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The Talwars’ narco also as good as negated the honour killing motive—their value systems wouldn’t allow it. The results said: ‘Considering the parents’ intellectual capacity, outlook and open-minded attitude, it will be easy for them to accept even the most unacceptable behaviour of their daughter compared to losing her permanently.
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Avirook Sen (Aarushi)