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De tous les bords, tous les journaux (il en est dans toutes les langues et tous les formats) l'annoncent d'un même coeur au monde : l'amour universel, les voies ferrées, le commerce, la vapeur, l'imprimerie, le choléra, embrasseront ensemble tous les pays et les climats [...]
Certes, la terre ne se se nourrira pas pour autant de glands, si la faim ne l'y force ; elle ne déposera pas le dur soc ; souvent elle méprisera l'or et l'argent pour se contenter de billets. La généreuse race ne se privera pas non plus du sang bien-aimé de ses frères - et même elle couvrira de cadavres l'Europe et l'autre rive de l'Atlantique, jeune mère d'une pure civilisation, chaque fois qu'une fatale raison de poivre, de cannelle, de canne à sucre ou de quelque autre épice, ou toute autre raison qui tourne à l'or, poussera dans des camps contraires la fraternelle engeance. Sous tout régime, la vraie valeur, la modestie et la foi, l'amour de la justice seront toujours étrangers, exclus des relations civiles, et sans cesse malheureux, accablés et vaincus, car la nature a voulu qu'ils restassent cachés. L'impudence, la fraude et la médiocrité triompheront toujours, destinés par nature à surnager. Quiconque a la force et le pouvoir, qu'il les cumule ou ls partage, il en abusera, sous quelque nom que ce soit.
(Palinodia, palinodie)
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