“
Par suite, on peut dire que le sang est en rapport direct avec le côté inférieur de l’état subtil ; et de là vient l’interdiction du sang comme nourriture, son absorption entraînant celle de ce qu’il y a de plus grossier dans la vitalité animale, et qui, s’assimilant et se mêlant intimement aux éléments psychiques de l’homme, peut effectivement amener de fort graves conséquences. De là aussi l’emploi fréquent du sang dans les pratiques de magie, voire de sorcellerie (comme attirant les entités « infernales » par conformité de nature) ; mais, d’autre part, ceci est aussi susceptible, dans certaines conditions, d’une transposition dans un ordre supérieur, d’où les rites, soit religieux, soit même initiatiques (comme le « taurobole » mithriaque), impliquant des sacrifices d’animaux ; comme il a été fait allusion, à cet égard, au sacrifice d’Abel opposé à celui, non sanglant, de Caïn, nous reviendrons peut-être sur ce dernier point en une prochaine occasion.
”
”
René Guénon (Traditional Forms and Cosmic Cycles (Collected Works of Rene Guenon))