Notre Jour Viendra Quotes

We've searched our database for all the quotes and captions related to Notre Jour Viendra. Here they are! All 4 of them:

“
Je te rencontre. Je me souviens de toi. Cette ville était faite à la taille de l'amour. Tu étais fait à la taille de mon corps même. Qui es-tu ? Tu me tues. J'avais faim. Faim d'infidélités, d'adultères, de mensonges et de mourir. Depuis toujours. Je me doutais bien qu'un jour tu me tomberais dessus. Je t'attendais dans une impatience sans borne, calme. Dévore-moi. Déforme-moi à ton image afin qu'aucun autre, après toi, ne comprenne plus du tout le pourquoi de tant de désir. Nous allons rester seuls, mon amour. La nuit ne va pas finir. Le jour ne se lèvera plus sur personne. Jamais. Jamais plus. Enfin. Tu me tues. Tu me fais du bien. Nous pleurerons le jour défunt avec conscience et bonne volonté. Nous n'aurons plus rien d'autre à faire, plus rien que pleurer le jour défunt. Du temps passera. Du temps seulement. Et du temps va venir. Du temps viendra. Où nous ne saurons plus du tout nommer ce qui nous unira. Le nom s'en effacera peu à peu de notre mémoire. Puis, il disparaîtra, tout à fait.
”
”
Marguerite Duras (Hiroshima mon amour)
“
Missive 6245 « Ma Reine, Nous sommes toujours à Dingle à ce jour, mais au vu des derniers évènements que je vais vous rapporter ici, il est possible que nous devions bouger d’ici quelque temps. Je vous laisse prendre connaissance de mon rapport pour le mois qui vient de s’écouler et attends vos instructions. Votre dévoué serviteur. » Je remis alors de l’ordre dans les notes que j’avais prises au cours du mois passé en les rassemblant devant moi et commençai à rédiger ce énième compte rendu, qui différait légèrement des précédents, par les quelques points singuliers qui le parcouraient. J’en profitais pour ajouter quelques mots à mon propre journal de mémoires. Je compte laisser ce dernier à un humain digne de confiance capable de transmettre et d’archiver ce document aussi unique que considérable dans un endroit sûr loin des mains redoutées des membres de l’Unseelie Court, notre ennemie jurée, lorsque ma mission viendra à son terme.
”
”
Virginia Besson Robilliard (L'Irlandais - épisode 1: La monnaie de sa pièce ( L'Irlandais, #1))
“
Nous vivrons une longue série de jours, de longues soirées. Nous supporterons patiemment les épreuves que nous enverra le destin. Nous travaillerons pour les autres, maintenant et dans notre vieillesse, sans connaître le repos. Et quand notre heure viendra, nous mourrons soumis. Et là-bas, au-delà du tombeau, nous dirons combien nous avons souffert, pleuré, combien nous étions tristes. Et Dieu aura pitié de nous. Et tous deux, nous verrons, cher oncle, une vie lumineuse, belle, splendide. Nous nous en réjouirons, et nous rappellerons avec une humilité souriante nos malheurs d’à présent. Et nous nous reposerons.
”
”
Anton Tchekhov (Uncle Vanya)
“
MOI, TROUBADOUR Moi troubadour et la fille d'amour Nous errons la nuit autour des lanternes ; Signes de mouchoir, adieu sans retour À toi notre étoile, astre de déveine. Nous allons ailleurs vers un sort meilleur Avant que le blé ne sorte des graines Avant que les fleurs ne perdent couleur. Moi troubadour et la fille d'amour Qui de son caveau tirons la beauté Marcherons à présent rompus, hébétés Par la vie, par l'astre et par la rengaine. Aux portes de l'ombre allons-nous buter Avant que le blé ne sorte des graines Avant que le temps des moissons ne vienne ? Et dans le cœur blanc des nuits de septembre Nous nous blottirons, icônes sans voix, Dans les coins perdus, dans l'oubli des chambres Nous rappellerons, frappant de nos doigts, Que de notre vie sont mortes les branches Avant que le blé ne sorte des graines Avant que le temps des moissons ne vienne. Vous entendrez des mots silencieux Assis pensifs dans l'ombre et dans l'absence Mille soleils brûleront dans vos cieux Hommes à genoux dans un rêve immense, Et ce jour viendra pour tous ceux, tous ceux Dont la vie fleurit, dont la vie commence Avant que le blé ne sorte des graines Avant que le temps des moissons ne vienne. (p. 406-407 de L'Anthologie de la poésie yiddish de Charles Dobzynski)
”
”
Itzik Manger