N.a Quotes

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[L]e philosophe n'a jamais tué de prêtres et le prêtre a tué beaucoup de philosophes... (The philosopher has never killed any priests, whereas the priest has killed a great many philosophers.)
Denis Diderot (Political Writings)
Nous, les Arabes, ne sommes pas paresseux. Nous prenons seulement le temps de vivre. Ce qui n'est pas le cas des Occidentaux. Pour eux, le temps, c'est de l'argent. Pour nous, le temps ça n'a pas de prix. Un verre de thé suffit à notre bonheur, alors qu'aucun bonheur ne leur suffit. Toute la différence est là.
Yasmina Khadra (Ce que le jour doit à la nuit)
Notre grande erreur est d'essayer d'obtenir de chacun en particulier les vertus qu'il n'a pas, et de négliger de cultiver celles qu'il possède.
Marguerite Yourcenar (Memoirs of Hadrian)
Singurul sfat pe care eu pot să îl dau cu inima împăcată este: Dormiți! Dormiți, fraților, că somnul n-a făcut rău nimănui! Ești trist? Culcă-te! Ești nervos? Culcă-te! Vrei să mori? Culcă-te, poate ai noroc și mori în somn!
Adrian Teleşpan (Cimitirul)
Daca asta n-a fost iubire, atunci ce-i iubirea?
Liviu Rebreanu (Ion)
Dieu est le seul être qui, pour règner, n'a même pas besoin d'exister.
Charles Baudelaire
Dacă aș avea mijloace, n-aș face nimic altceva decât o bancă de lemn în mijlocul mării. Construcție grandioasă de stejar geluit, să respire pe ea, în timpul furtunii, pescărușii mai lași. E destul de istovitor să tot împingi din spate valul, dându-i oarecare nebunie; vântul, el, mai degrabă, s-ar putea așeza acolo din când în când. Și să zică așa, gândindu-se la mine: ”N-a făcut nimic bun în viața lui decât această bancă de lemn, punându-i de jur împrejur marea.” M-am gândit bine, lucrul acesta l-aș face cu dragă inimă. Ar fi ca un locaș de stat cu capul în mâini în mijlocul sufletului.
Marin Sorescu (Iona)
«Celui qui n'a pas le goût de l'absolu se contente d'une médiocrité tranquille»
Paul Cézanne
L'homme est un apprenti, la douleur est son maître. Et nul ne se connaît tant qu'il n'a pas souffert. C'est une dure loi, mais une loi suprême, vieille comme le monde et la fatalité, qu'il nous faut du malheur recevoir le baptême et qu'à ce triste prix tout doit être acheté...
Alfred de Musset
En fin de compte, l'amour n'a été possible que parce qu'il m'a vu non pas tel que j'étais, mais tel que j'allais devenir.
Philippe Besson (« Arrête avec tes mensonges »)
We wish to discuss a structure for the salt of deoxyribose nucleic acid. (D.N.A.). This structure has novel features which are of considerable biologic interest.
Rosalind Franklin
Quand on n’a pas ce que l’on aime, faut aimer ce que l’on a.
Serge Gainsbourg
Le seul monde qui mérite d'être conquis est celui que délimite les frontières de notre corps et celles de notre esprit. L'autre monde, celui qui s'étend autour de nous, n'a pas besoin de maître.
Pierre Bottero (Ellana, l'Envol (Le Pacte des MarchOmbres, #2))
Coeur qui soupire n'a pas ce qu'il desire. The heart that sighs does not have what it desires.
Sarah Strohmeyer (Smart Girls Get What They Want)
Ma fleur est éphémère, se dit le petit prince, et elle n'a que quatre épines pour se défendre contre le monde! Et je l'ai laissée toute seule chez moi!
Antoine de Saint-Exupéry (The Little Prince)
Numai dupa ce ai suferit pentru toate lucrurile ai dreptul sa-ti bati joc de ele. Cum o sa calci în picioare ce n-a fost chin?
Emil M. Cioran (Cartea amăgirilor)
S-au făcut cercetări toată noaptea. Uşile fuseseră găsite vraişte. Totuşi, in casă nu lipsea nimic. Răvăşite erau batistele şi sufletul unui copil. Dar asta n-a băgat nimeni de seamă...
Cella Serghi (Cartea Mironei)
Nu există viaţă mai pustie decât una care n-a iubit nimic, ştiind că într-o zi va pierde totul.
Octavian Paler
Am urmele unui trecut care, nu numai că e mort, ca orice trecut, dar care n-a transmis nimic epocilor care au venit după el. Trecut fără urmaşi.
Mircea Eliade (Noaptea de Sânziene (Vol. 1+2))
Aimer ou avoir aimée, cela suffit. Ne demandez rien ensuite. On n'a pas d'autre perle à trouver dans les plis ténébreux de la vie. Aimer est un accomplissement.
Victor Hugo (Les Misérables: Marius (Les Misérables, #3))
Le presbytère n'a rien perdu de son charme, ni le jardin de son éclat.
Gaston Leroux (Le mystère de la chambre jaune)
Le passé et le présent sont deux statues incomplètes: l'une a été retirée toute mutilée du débris des âges, l'autre n'a pas encore reçu sa perfection de l'avenir.
François-René de Chateaubriand (René)
Tu oublies que tout le monde n'a pas ta force, ni ton courage..." "On ne nait pas courageux, on le devient".
Marjane Satrapi (Embroideries)
-A fost odată ca niciodată un om care n-a putut. Nu a putut să urască, nu a putut să mintă, nu a putut să înşele, nu a putut să trădeze, nu a putut să jignească, nu a putut să ascundă, nu a putut să se îndoiască, nu a putut să fie egoist, nu a putut să-şi piardă credinţa, nu a putut să abandoneze. Nu a putut! -Dar cine era omul acesta? -Un om care nu a putut să se nască! Nu trebuie să te chinui mereu să fii perfect. Mai bine încearcă să fii tu însuţi, aşa cum eşti. Oamenii adevăraţi te vor aprecia pentru ceea ce eşti, nu pentru ceea ce vrei să fii. Nu există om care să le poată face pe toate. Doar Dumnezeu este perfect şi atotputernic. Tu, fii om şi atât!
Moise D. (Gol de timp)
Haleine contre haleine, échauffe-moi la vie, Mille et mille baisers donne-moi je te prie, Amour veut tout sans nombre, amour n’a point de loi Translated: Breath against breath warms my life. A thousand kisses give me I pray thee. Love says it all without number, love knows no law.
Pierre de Ronsard
Mais le pire, quand on habite une prison sans barreaux, c'est qu'on n'a pas même conscience des écrans qui bouchent l'horizon; j'errais à travers un épais brouillard, et je le croyais transparent. Les choses qui m'échappaient, je n'en entrevoyais même pas la présence.
Simone de Beauvoir (Memoirs of a Dutiful Daughter)
L’amour est enfant de Bohême, Il n’a jamais jamais connu de loi. Si tou ne m’aimes pas, je t’aime. Si je t’aime, prends garde à toi!
Georges Bizet
L'homme qui n'a pas été anarchiste à seize ans est un imbécile. Mais c'en est un autre, s'il l'est encore à quarante.
Georges Clemenceau
Ce qui n'est pas ineffable n'a aucune importance.
Paul Valéry (Mon Faust)
La beauté d'une femme est un trésor qui n'a pas de prix.
Dai Sijie (Balzac and the Little Chinese Seamstress)
Non, Thérèse, non, il n’est point de Dieu, la nature se suffit à elle-même ; elle n’a nullement besoin d’un auteur, cet auteur supposé n’est qu’une décomposition de ses propres forces
Marquis de Sade (Justine ou les malheurs de la vertu)
Mais oui, je t'aime, lui dit la fleur. Tu n'en a rien su , par ma faute. Cela n'a aucune importance. Mais tu as été aussi sot que moi. Tâche d'être heureux. Tu as décidé de partir. Va t'en.
Antoine de Saint-Exupéry (Le Petit Prince)
Elle aurait aimé, si l’orgueil Pareil à la lampe inutile Qu’on allume près d’un cercueil, N’eût veillé sur son coeur stérile. Elle est morte, et n’a point vécu. Elle faisait semblant de vivre. De ses mains est tombé le livre, Dans lequel elle n’a rien lu.
Alfred de Musset
L'homme à qui Dieu n'a pas révélé la vie directement, ce n'est pas un livre qui la lui révélera.
Éric-Emmanuel Schmitt (Monsieur Ibrahim and the Flowers of the Qur'an)
Si la vie humaine n'a pas de prix, nous agissons toujours comme si quelque chose dépassait, en valeur, la vie humaine... Mais quoi ? (p. 130)
Antoine de Saint-Exupéry (Night Flight)
Léo ferré disait de la mélancolie: « C'est un désespoir qui n'a pas les moyens. »
Jacques Poulin
As-tu déjà été amoureux? C'est horrible non? Ca rend si vulnérable. Ca t'ouvre la poitrine et le coeur en grand et du coup, n'importe qui peut venir te bousiller de l'intérieur. On se forge des défenses, on se fabrique une belle armure pour que rien ne puisse jamais nous atteindre, et voilà qu'un imbécile, pas bien différent des autres s'immisce dans notre imbécile de vie... On lui offre un morceau de soi alors que l'autre n'a rien demandé. Il a juste fait un truc débile un jour, genre t'embrasser ou te sourire, mais, depuis, ta vie ne t'appartient plus. L'amour te prend en otage. Il s'insinue en toi. Il te dévore de l'intérieur et te laisse tout seul à chialer dans le noir, au point qu'un simple phrase comme "je crois qu'on devrait rester amis" te fait l'effet d'un éclat de verre qu'on t'aurait planté dans le coeur. Ca fait mal. Pas juste dans ton imagination. Pas juste dans ta tête. C'est une douleur à fendre l'âme, qui s'incruste en toi et te déchire du dedans. Je hais l'amour.
Neil Gaiman (The Sandman, Vol. 9: The Kindly Ones)
Le seul monde qui mérite d'être conquis est celui que délimitent les frontières de notre corps et celles de notre esprit. L'autre monde, celui qui s'étend autour de nous, n'a pas besoin de maître.
Pierre Bottero (Ellana (Le Pacte des MarchOmbres, #1))
Sigur, intuiţia morţii proprii (care este un fapt tîrziu, o descoperire uimită, cum de nu mi‑am dat seama ?) produce în minţile noastre măcar o tresărire : „Aha, peste x ani, sau peste x zile, sau peste un ceas, sau peste un minut, sau peste o secundă, sau chiar acum, nu voi mai fi, iar acest univers indiferent, care n‑a constatat niciodată prezenţa mea în cuprinsul lui, nu‑mi va constata nici absenţa. Asta este !”. Dar, de obicei, intuiţia cu pricina nu devine o obsesie, nu cădem în nevroza aşteptării, dimpotrivă, trăim ca şi cum nu vom muri niciodată şi nu ne gîndim clipă de clipă la sfîrşit, cum cerea stăruitor acelaşi Lucius Annaeus Seneca, într‑un „exerciţiu spiritual”.
Valeriu Gherghel (Roata plăcerilor: de ce n-au iubit unii înţelepţi cărţile?)
Qui n'a plus qu'un moment a vivre N'a plus rien a dissimuler
Philippe Quinault (Atys: A Play in Five Acts)
Nicio descriere poetica a apei n-a potolit niciodata setea nimanui
Henriette Yvonne Stahl
L'amour n'a point de moyen terme; ou il perd, ou il sauve.
Victor Hugo (Les Misérables)
La vie, d’une manière générale, n’a pas de sens. Sauf si vous vous efforcez de lui en donner un et que vous vous battez chaque jour que Dieu fait pour atteindre ce but.
Joël Dicker (La Vérité sur l'Affaire Harry Quebert (Marcus Goldman, #1))
La loi n'a jamais rendu les hommes plus justes d'un iota ; et, à cause du respect qu'ils lui marquent, les êtres bien disposés eux-même deviennent les agents de l'injustice.
Henry David Thoreau (Civil Disobedience and Other Essays)
Well if you’re going to be friends with me, you’re going to have to get used to the fact that I have no filter and will always state the obvious.
N.A. Alcorn (Avoiding Amy Jackson (Infamous, #2))
L’ignorance n’a rien de honteux, la plupart des hommes voient en elle le bonheur. Et, de fait, elle est le seul bonheur possible en ce monde.
Patrick Süskind
Every once in a while, someone will catch your eye. Someone you can't seem to get out of your head—a once-in-a-lifetime kind of girl. A girl who makes you feel like a complete pussy for even entertaining the idea of love at first sight, and sometimes it takes you off guard so much that you might even have to reach down and make sure your balls are still intact.
N.A. Alcorn (The Infamous Ellen James (Infamous, #1))
Et puis, surtout, c'est reposant, la tragédie, parce qu'on sait qu'il n'y a plus d'espoir, le sale espoir ; qu'on est pris, qu'on est enfin pris comme un rat, avec tout le ciel sur son dos, et qu'on n'a plus qu'à crier, - pas à gémir, non, pas à se plaindre, à gueuler à pleine voix ce qu'on avait à dire, qu'on n'avait jamais dit et qu'on ne savait peut-être même pas encore. Et pour rien : pour se le dire à soi, pour l'apprendre, soi.
Jean Anouilh (Antigone)
Le seul avenir de l'avenir est de devenir un passé. Quand l'avenir se jette sur nous, il a tellement hâte de se changer en passé qu'il ne prend que pour un instant, pour un soupir, pour un clin d'œil, pour un éclair la forme fragile du présent. On pourrait presque soutenir que le temps n'a qu'une idée: sauter l'étape du présent.
Jean d'Ormesson (Un jour je m'en irai sans en avoir tout dit)
On s'ennuie de tout, mon ange, c'est une loi de la nature; ce n'est pas ma faute. Si donc, je m'ennuie aujourd'hui d'une aventure qui m'a occupé entièrement depuis quatre mortels mois, ce n'est pas ma faute. Si, par exemple, j'ai eu juste autant d'amour que toi de vertu, et c'est surement beaucoup dire, il n'est pas étonnant que l'un ait fini en même temps que l'autre. Ce n'est pas ma faute. Il suit de là, que depuis quelque temps je t'ai trompée: mais aussi ton impitoyable tendresse m'y forçait en quelque sorte! Ce n'est pas ma faute. Aujourd'hui, une femme que j'aime éperdument exige que je te sacrifie. Ce n'est pas ma faute. Je sens bien que voilà une belle occasion de crier au parjure: mais si la Nature n'a accordé aux hommes que la constance, tandis qu'elle donnait aux femmes l'obstination, ce n'est pas ma faute. Crois-moi, choisis un autre amant, comme j'ai fait une maîtresse. Ce conseil est bon, très bon; si tu le trouve mauvais, ce n'est pas ma faute. Adieu, mon ange, je t'ai prise avec plaisir, je te quitte sans regrets: je te reviendrai peut-être. Ainsi va le monde. Ce n'est pas ma faute.
Pierre Choderlos de Laclos (Les liaisons dangereuses)
Nașterea mea n-a adus nici cel mai mic câștig universului. Moartea mea nu-i va micșora nici imensitatea, nici splendoarea. Nimeni n-a putut vreodată sa-mi explice de ce am venit, de ce voi pleca.
Mihail Drumeş (Elevul Dima dintr-a VII-A)
Acuma îşi dă seama că iubirea adevărată, adâncă, mântuitoare n-a cunoscut-o, ci numai ura, sub diverse forme... I s-a părut că-i sunt dragi toţi cei de un neam cu dânsul şi, îndată ce n-a găsit în inimile lor ura lui, dragostea s-a împrăştiat ca pulberea în adierea vântului... Iubirea adevărată nu moare niciodată în sufletul omului, ba îl însoţeşte şi dincolo, până în sânul nemărginirii... Dar iubirea nu poate prinde rădăcină în inima mânjită de ură, şi în el ura trăia mereu, ca un cui ruginit, uitat în carne vie...
Liviu Rebreanu (Pădurea spânzuraţilor)
Non. Je ne manque nulle part, je ne laisse pas de vide. Les métros sont bondés, les restaurants comblés, les têtes bourrées à craquer de petits soucis. J'ai glissé hors du monde et il est resté plein. Comme un œuf. Il faut croire que je n'étais pas indispensable. J'aurais voulu être indispensable. A quelque chose ou à quelqu'un. A propos, je t'aimais. Je te le dis à présent parce que ça n'a plus d'importance.
Jean-Paul Sartre
„Am avut, mai mult ca oricine altcineva, exact viaţa pe care am vrut-o: liberă, fără constrângerile unei profesii, fără umilinţe usturătoare şi griji meschine. O viaţă de vis, aproape, o viaţă de leneş, cum nu sunt multe în acest veac. Am citit mult, însă numai ce mi-a plăcut, şi dacă m-am străduit să scriu şi eu cărţi, efortul mi-a fost răsplătit de satisfacţia că nu m-am abătut, în ele, nicio clipă de la ideile şi gusturile proprii. Dacă sunt nemulţumit de ce am făcut, genul de viaţă pe care am dus-o, în schimb, nu mă nemulţumeşte. Şi asta înseamnă enorm... Marele succes al vieţii mele e că am reuşit să trăiesc fără o meserie. În fond, mi-am trăit viaţa destul de bine. M-am prefăcut că a fost un eşec. Însă n-a fost.
Emil M. Cioran
L'écriture doit être une recherche de vérité, sinon elle n'est rien. Si à travers l'écriture tu ne cherches pas à te connaitre, à fouiller ce qui t'habite, ce qui te constitue, à rouvrir tes blessures, à gratter, creuser avec les mains, si tu ne mets pas en question ta personne, ton origine, ton milieu, cela n'a pas de sens. Il n'y a d'écriture que l'écriture de soi. Le reste ne compte pas.
Delphine de Vigan (D'après une histoire vraie)
the greater the capacity to love, the greater the capacity to feel the pain.
N.A. Alcorn (Forget (Changing Colors, #1))
Mă gândesc că ar trebui să fie cumva altfel, că nimeni nu poate muri conştient de sine, dacă ar fi conştient, ar încerca să facă ceva, să fugă, poate... Mă gândesc că nu mori niciodată aşa din senin, că ştii cumva înainte. Ceva se schimbă, ceva se schimbă aşa cum n-a mai făcut-o niciodată până atunci.
Cristina Nemerovschi (Sânge Satanic (Sânge Satanic, #1))
Ce n'est pas dur à deviner: toutes ces choses qui passent, que nous manquons d'un iota et qui sont ratées pour l'éternité...Toutes ces paroles que nous aurions dû dire, ces gestes que nous aurions dû faire, ces kairos fulgurants qui ont un jour surgi, qu'on n'a pas su saisir et qui se sont enfoncés pour toujours dans le néant...L'échec à un pouce près.
Muriel Barbery (The Elegance of the Hedgehog)
… защо хората не понасят истината? Първо, защото истината ги разочарова. Второ, защото от истината често няма полза. Трето, защото истината съвсем не изглежда правдоподобна – повечето измами са по-добре стъкмени от нея. Четвърто, защото истината наранява.
Éric-Emmanuel Schmitt (Les dix enfants que madame Ming n'a jamais eus)
Pauvres créatures! Si c'est un tort de les aimer, c'est bien le moins qu'on les plaigne. Vous plaignez l'aveugle qui n'a jamais vu les rayons du jour, le sourd qui n'a jamais entendu les accords de la nature, le muet qui n'a jamais pu rendre la voix de son âme, et, sous un faux prétexte de pudeur, vous ne voulez pas plaindre cette cécité du coeur, cette surdité de âme, ce mutisme de la conscience qui rendent folle la malheureuse affligée et qui la font malgré elle incapable de voir le bien, d'entendre le Seigneur et de parler la langue pure de l'amour et de la foi.
Alexandre Dumas fils (La Dame aux Camélias)
Et puis il y a l’été. L’été appartient à tous les souvenirs. Il est intemporel. C’est son odeur qui est la plus tenace. Qui s’accroche aux vêtements. Que l’on cherche toute sa vie. […] L’été appartient à tous les âges. Il n’a ni enfance ni adolescence. L’été est un ange.
Valérie Perrin (Trois)
Primul semn al unei stări înapoiate, sub punctul de vedere al culturii, este intoleranţa. Când cineva crede că numai el are dreptate, când cineva crede că în afară de concepţia creierilor săi nu mai este nimic lat în viaţa socială, acela este un om inclut, care n-a avut încă putinţa de a-şi da seama cât de variate, cât de multiple sunt manifestările gândirii omeneşti. (P. P. Carp)
Nicolae Steinhardt (Jurnalul fericirii)
I remember when my daughter was just learning her letters. She was playing in her room and came downstairs to ask me, “Momma, what does C-H-I-N-A spell?” “China,” I told her (she knew what the word meant—she had friends from there). “So,” she asked next, “why is it written on everything?
Annie Leonard (The Story of Stuff: How Our Obsession with Stuff is Trashing the Planet, Our Communities, and our Health—and a Vision for Change)
Voyager, c'est vivre dans toute la plénitude du mot; c'est oublier le passé et l'avenir pour le présent; c'est respirer à pleine poitrine, jouir de tout, s'emparer de la création comme d'une chose qui est sienne, c'est chercher dans la terre des mines d'or que personne n'a fouillées, dans l'air des merveilles que personne n'a vues, c'est passer après la foule et ramasser sous l'herbe les perles et les diamants qu'elle a pris, ignorante et insoucieuse qu'elle est, pour des flocons de neige et des gouttes de rosée.
Alexandre Dumas
Ma vision de l'amour n'a pas changé, mais ma vision du monde, oui. C'est super agréable d'être lesbienne. Je me sens moins concernée par la féminité, par l'approbation des hommes, par tous ces trucs qu'on s'impose pour eux. Et je me sens aussi moins préoccupée par mon âge : c'est plus dur de vieillir quand on est hétéro. La séduction existe entre filles, mais elle est plus cool, on n'est pas déchue à 40 ans.
Virginie Despentes
Mais les vrais voyageurs sont ceux-là seuls qui partent Pour partir; coeurs légers, semblables aux ballons, De leur fatalité jamais ils ne s´écartent, Et, sans savoir pourquoi, disent toujours: Allons! Ceux-là dont les désirs ont la forme des nues, Et qui rêvent, ainsi qu´un conscrit le canon, Des vastes voluptés, changeantes, inconnues, Et dont l´esprit humain n´a jamais su le nom!
Charles Baudelaire
La origine inteligența n-a fost decât un mod practic, un instrument de adaptare la mediu, un mijloc pentru apărarea intereselor. La imensa majoritate a oamenilor ea a rămas și azi același lucru. Ei nu pricep decât ceea ce au interes să priceapă. Ceea ce le contrazice interesele, le contrazice fundamental și inteligența. Înafară de un număr infim de perverși - dacă o fi existând cu adevărat - nimeni nu poate face răul, dacă inteligența lui nu-i priește asta.
Camil Petrescu (Ultima noapte de dragoste, întâia noapte de război)
Atenția distributivă (spre mulțimi și adunări, către omenirea în întregul ei) nu folosește la nimic. Nu-mi plac deloc pamfletarii, polemiștii, lupii moraliști, „marii mîncători de clar de lună”, ei trăiesc cu iluzia că oamenii pot deveni mai buni decît sînt (ei, lupii, fiind oricum desăvîrșiți), cu condiția să-i critici apăsat. Greșit! Nimeni n-a învățat niciodată nimic din predicile vigilenților.
Valeriu Gherghel (Roata plăcerilor: de ce n-au iubit unii înţelepţi cărţile?)
Un homme s’engage dans sa vie, dessine sa figure, et en dehors de cette figure, il n’y a rien. Évidemment, cette pensée peut paraître dure à quelqu’un qui n’a pas réussi sa vie. Mais d’autre part, elle dispose les gens à comprendre que seule compte la réalité, que les rêves, les attentes, les espoirs permettent seulement de définir un homme comme rêvé déçu , comme espoir avorté, comme attente inutile.
Jean-Paul Sartre
C’est que l’amour est comme un arbre, il pousse de lui-même, jette profondément ses racines dans tout notre être, et continue souvent de verdoyer sur un cœur en ruines.   Et ce qu’il y a d’inexplicable, c’est que plus cette passion est aveugle, plus elle est tenace. Elle n’est jamais plus solide que lorsqu’elle n’a pas de raison en elle.  
Victor Hugo (The Hunchback of Notre-Dame)
« Courir après un rêve, cela a un prix. Cela peut exiger que nous abandonnions nos habitudes, cela peut nous faire traverser des difficultés, cela peut nous conduire à des déceptions, etc. Mais aussi élevé que soit le prix, ce n'est jamais aussi cher que le prix payé par celui qui n'a pas vécu. Parce que cette personne va un jour regarder en arrière et elle entendra son propre cœur dire : “J'ai gaspillé ma vie.” »
Paulo Coelho (Adultère (French Edition))
J’ai interrogé les livres et je leur ai demandé quel était le sens de la vie, mais ils n’ont pas répondu. J’ai frappé aux portes du silence, de la musique, et même de la mort, mais personne n’a ouvert. Alors j’ai cessé de demander. J’ai aimé les livres pour ce qu’ils étaient, des blocs de paix, des respirations si lentes qu’on les entend à peine.
Christian Bobin (Un bruit de balançoire)
Le voilà le grand drame de notre société: Même les riches ne font plus envie. Ils sont gros, moches, et vulgaires, leurs femmes sont liftées, ils vont en prison, leurs enfants se droguent, ils ont des goûts de ploucs, ils posent pour Gala. Les riches d'aujourd'hui ont oublié que l'argent est un moyen non une fin. Ils ne savent plus quoi en faire. Au moins quand on est pauvre, on peut se dire qu'avec du fric, tout s'arrangerait. Mais quand on est riche, on ne peut pas se dire qu'avec une nouvelle baraque dans le Midi, une autre voiture de sport, une paire de pompes à 12000 balles, ou un mannequin supplémentaire, tout s'arrangerait. Quand on est riche, on n'a plus d'excuse. C'est pour ça que tout les milliardaires sont sous Prozac ; parce qu'ils ne font plus rêver personne, même pas eux !
Frédéric Beigbeder (L'amour dure trois ans (Marc Marronnier, #3))
Si l’on ramène les 4,5 milliards d’années de notre planète à une seule journée terrestre, en supposant que celle-ci soit apparue à 0 heure, alors la vie naît vers 5 heures du matin et se développe pendant toute la journée. Vers 20 heures seulement viennent les premiers mollusques. Puis à 23 heures arrivent les dinosaures qui disparaîtront à 23h40. Quant à nos ancêtres, ils ne débarquent enfin que dans les 5 dernières minutes avant 24 heures et ne voient leur cerveau doubler de volume que dans la toute dernière minute. La révolution industrielle n’a commencé que depuis un centième de seconde.
Hubert Reeves (La Plus Belle Histoire du Monde)
– C’est formidable, dit Anne, quand on se met à penser à tous ces types qui travaillent pour rien. Qui restent huit heures par jour dans leur bureau. Qui peuvent y rester huit heures par jour. – Mais vous avez été comme ça, jusqu’ici, dit Amadis. – Vous m’assommez, avec ce qui a été. Est-ce qu’on n’a plus le droit de comprendre, même après avoir été cul pendant un bout de temps ?
Boris Vian (Autumn in Peking)
Cum aş vrea ca, într-o zi, toţi oamenii cu ocupaţii sau cu misiuni, căsătoriţi sau nu, tineri şi bătrîni, femei şi bărbaţi, serioşi sau superficiali, trişti sau veseli, să părăsească locuinţa şi birourile lor şi, renunţînd la orice fel de datorii şi obligaţii, să iasă în stradă şi să nu mai voiască să facă nimic. Toată această lume îndobitocită, care munceşte fără nici un sens sau se iluzionează cu aportul personal la binele umanităţii, care lucrează pentru generaţii viitoare sub impulsul celei mai sinistre amăgeli, ar trăi în astfel de momente capitale o răzbunare pentru toată mediocritatea unei vieţi nule şi sterile, pentru toată irosirea care n-a avut nimic din excelenţa marilor transfigurări.
Emil M. Cioran
Nu vreau să cred că suferinţele sanctifică şi că înfrângerile sunt necesare. De ce ar trebui să ne apropiem de adevăr numai plini de răni? De ce ar trebui să fim sfâşiaţi de un vultur ca să avem curaj? Oare fericirea nu e aptă să ne înveţe ceea ce ne învaţă suferinţa? Nu există un drum spre artă şi spre noi înşine care să nu treacă prin infern? Nu poate ajunge la cer cine n-a străbătut pământul şi iadul, scria Goethe. Dar îl putem cita liniştiţi? Trebuie să ne temem de fericire, dacă vrem să atingem înălţimile din noi?
Octavian Paler
Il y a donc de "bons" et de "mauvais" romans. Le plus souvent, ce sont les seconds que nous trouvons d'abord sur notre route. Et ma foi, quand ce fut mon tour d'y passer, j'ai le souvenir d'avoir trouvé ça "vachement bien". J'ai eu beaucoup de chance : on ne s'est pas moqué de moi, on n'a pas levé les yeux au ciel, on ne m'a pas traité de crétin. On a juste laissé traîner sur mon passage quelques "bons" romans en se gardant bien de m'interdire les autres. C'était la sagesse. (p. 182)
Daniel Pennac (Comme un roman)
- LE VICOMTE, suffoqué : Ces grands airs arrogants ! Un hobereau qui... qui... n'a même pas de gants ! Et qui sort sans rubans, sans bouffettes, sans ganses ! - CYRANO : Moi, c'est moralement que j'ai mes élégances. Je ne m'attife pas ainsi qu'un freluquet, Mais je suis plus soigné si je suis moins coquet ; Je ne sortirais pas avec, par négligence, Un affront pas très bien lavé, la conscience Jaune encore de sommeil dans le coin de son oeil, Un honneur chiffonné, des scrupules en deuil. Mais je marche sans rien sur moi qui ne reluise, Empanaché d'indépendance, et de franchise ; Ce n'est pas une taille avantageuse, c'est Mon âme que je cambre ainsi qu'en un corset, Et tout couvert d'exploits qu'en rubans je m'attache, Retroussant mon esprit ainsi qu'une moustache, Je fais, en traversant les groupes et les ronds, Sonner les vérités comme des éperons." (Acte I, scène IV)
Edmond Rostand (Cyrano de Bergerac)
Je sais pourtant que si on s'était embrassés, je serais reparti le cœur content, me foutant de la pluie ou du beau temps, puisque je comptais un peu pour toi. Je sais que ce baiser m'aurait accompagné partout et pendant longtemps, comme un souvenir radieux auquel me raccrocher dans les moments de solitude. Mais après tout, certains disent que les plus belles histoires d'amour sont celles qu'on n'a pas eu le temps de vivre. Peut-être alors que les baisers qu'on ne reçoit pas sont aussi les plus intenses.
Guillaume Musso (Que serais-je sans toi?)
First item in the crew roster is given name, so I'll input 'Skippy'. Second item is surname-" "The Magnificent." "Really?" "It is entirely appropriate, Joe." "Oh, uh huh, because that's what everyone calls you," I retorted sarcastically, rolling my eyes. Not wanting to argue with him, I typed in 'TheMagnificent'. "Next question is your rank, this file is designed for military personnel." "I'd like 'Grand Exalted Field Marshall El Supremo'." "Right, I'll type in 'Cub Scout'. Next question-" "Hey! You jerk-" "-is occupational specialty." "Oh, clearly that should be Lord God Controller of All Things." "I'll give you that one, that is spelled A, S, S, H, O, L, E. Next-" "Hey! You shithead, I should-" "Age?" I asked. "A couple million, at least. I think." "Mentally, you're a six year old, so that's what I typed in." "Joe, I just changed your rank in the personnel file to 'Big Poopyhead'." Skippy laughed. "Five year old. You're a five year old." "I guess that's fair," he admitted. "Sex? I'm going to select 'n/a' on that one for you," I said. "Joe, in your personnel file, I just updated Sex to 'Unlikely'." "This is not going well, Skippy." "You started it!" "That was mature. Four year old, then. Maybe Terrible Twos." "I give up," Skippy snorted. "Save the damned file and we'll call it even, Ok?" "No problem. We should do this more often, huh?" "Oh, shut up.
Craig Alanson (SpecOps (Expeditionary Force, #2))
Je ne ressens pas la moindre honte de ne pas être une super bonne meuf. En revanche, je suis verte de rage qu'en tant qu fille qui intéresse peu les hommes, on cherche sans cesse à me faire savoir que je ne devrais même pas être là. On a toujours existé. Même s'il n'est pas question de nous dans les romans d'hommes, qui n'imaginent que des femmes avec qui ils voudraient coucher. On a toujours existé, on n'a jamais parlé. Même aujourd'hui que les femmes publient beaucoup de romans, on rencontre rarement de personnage féminins aux physiques ingrats ou médiocres, inaptes à aimer les hommes ou à s'en faire aimer. Au contraire les héroines contemporaines aiment les hommes, les rencontrent facilement couchent avec eux en deux chapitres, elles jouissent en quatre lignes et elles aiment toutes le sexe. La figure de la looseuse de la féminité m'est plus que sympathique, elle m'est essentielle.
Virginie Despentes (King Kong théorie)
Stop. J'en suis sorti. Des souvenirs. Du passé. Mais tôt ou tard les choses que tu as laissé derrière toi te rattrapent. Et les choses les plus simples, quand tu es amoureux, te semblent les plus belles. Parce que leur simplicité n'a pas d'égal. Et j'ai envie de crier. Dans ce silence qui fait mal. Stop. Laisse tomber. Reprends-toi. Voilà. Fermé. A double tour. Au fond du cœur, bien au fond. Dans ce jardin. Quelques fleurs, un peu d'ombre et puis la douleur. Mets-les là, cache les bien surtout, là où personne ne peut les voir. Là où toi tu ne peux pas les voir.
Federico Moccia (Ho voglia di te)
Ştii de ce am divorţat? Nu mă interesează. Ba te interesează. Ba nu. Nic, am cancer limfatic. O să mor în câteva luni. N-a suportat şi a plecat. M-am ridicat în picioare. M-am dus la computer şi am pus un blues. Hai să dansăm. Aşa în curul gol? Aşa în curul gol. Am luat-o în braţe. Apoi am pus alt blues si iar am dansat. În curul gol. Spre dimineaţă mi-a spus, mi-e rău, dar nu te speria aşa trebuie să se întâmple. Am întins-o în pat. Am privit-o. Cu tine mă simt bărbat, în consecinţă n-o să plâng ci o să am grijă de tine. A închis ochii şi a adormit."SCRISORI CATRE RITA
KAOS MOON (SCRISORI CATRE RITA)
Ce să-i faci: nu rănim cu adevărat decât fiinţele ce ne sunt dragi, nu-i nicio plăcere să te iei de nişte necunoscuţi. Şi-apoi, tot ceea ce numim civilizaţie se bazează pe aprofundarea cruzimii. Ferocitatea prosperă astăzi în cuvinte, se spiritualizează din pricina discreditării violenţei fizice. Generaţia noastră, care se mândreşte cu faptul că a alungat barbaria, a silit-o să se întoarcă mascată. Nimeni nu-şi mai dozează forţa cu pumnii sau cu muşchii, toţi ne-o întărim cu mintea sau cu limba. Societatea noastră a devenit astfel mai rafinată, dar încă n-a statornicit pedepse pentru îndreptarea enormelor pagube comise de batjocură şi calomnie.
Pascal Bruckner (Bitter Moon)
Vesnica problema: cea a nivelului spiritual.Daca nu te afli la acelasi nivel cu cineva,nu te poti intelege cu el.Nivelul spiritual se masoara prin gradul de instrainare fata de lume.Dar cum sa stabilesti in chip obiectiv acest grad? Atunci cand vorbesc cu cineva,stiu la ce sa ma astept din partea lui,stiu pana unde pot merge cu el.El insa nu stie. Crede ca ma intelege.Si poate ca ma intelege in felul lui. Caci nimic nu spune ca,intr-un anumit domeniu,n-a mers mult mai departe decat mine.Cu toate astea,de experienta spirituala e capabil doar acela pentru care conteaza din ce in ce mai putine lucruri,pentru care cercul intereselor se restrange pe masura ce merge inainte. Important nu este sa stii,ci sa fii.Or,a fi este isprava cea mai dificila cu putinta.Caci a fi,pe plan spiritual,inseamna sa nu fii nimic pe planul lumii.
Emil M. Cioran (Caiete II)
Cine n-a făcut pact cu diavolul n-are rost să trăiască, deoarece el exprimă simbolic esenţa vieţii mai bine decît Dumnezeu. Regretul meu este că diavolul m-a ispitit atît de rar… Dar nici Dumnezeu nu m-a iubit. Creştinii n-au înţeles nici acum că Dumnezeu este mai departe de oameni decît oamenii de el. Îmi închipui un Dumnezeu plictisit pînă dincolo de margini de aceşti oameni care nu ştiu decît să ceară, un Dumnezeu exasperat de trivialitatea creaţiei sale, dezgustat de pămînt şi de cer. Şi-mi închipui un Dumnezeu avîntîndu-se în neant, ca Isus de pe cruce… Oare ce s-ar fi întîmplat dacă soldaţii romani ar fi ascultat ruga lui Isus, dacă l-ar fi luat de pe cruce şi l-ar fi lăsat să plece? În nici un caz el nu s-ar fi dus în altă parte a lumii pentru a predica, ci pentru a muri singur, fără compătimirea oamenilor şi fără lacrimile lor. Chiar dacă Isus n-ar fi cerut soldaţilor eliberarea — din cauza orgoliului —, totuşi îmi este imposibil să cred că această idee nu l-ar fi obsedat. Neapărat Isus a crezut că e fiul lui Dumnezeu, dar aceasta nu l-a putut împiedica, în faţa jertfei pentru alţii, să se îndoiască sau să-i fie frică de moarte. În întreg procesul răstignirii, Isus a avut momente cînd, dacă nu s-ar fi îndoit că e fiul lui Dumnezeu, a regretat că e fiul lui. În faţa morţii, Isus Cristos a regretat că e fiul lui Dumnezeu. Şi dacă a primit moartea, a făcut-o numai pentru a triumfa ideile sale.
Emil M. Cioran (On the Heights of Despair)
Et voilà. Maintenant le ressort est bandé. Cela n'a plus qu'à se dérouler tout seul. C'est cela qui est commode dans la tragédie. On donne le petit coup de pouce pour que cela démarre, rien, un regard pendant une seconde à une fille qui passe et lève les bras dans la rue, une envie d'honneur un beau matin, au réveil, comme de quelque chose qui se mange, une question de trop qu'on se pose un soir… C'est tout. Après, on n'a plus qu'à laisser faire. On est tranquille. Cela roule tout seul. C'est minutieux, bien huilé depuis toujours. La mort, la trahison, le désespoir sont là, tout prêts, et les éclats, et les orages, et les silences, tous les silences : le silence quand le bras du bourreau se lève à la fin, le silence au commencement quand les deux amants sont nus l'un en face de l'autre pour la première fois, sans oser bouger tout de suite, dans la chambre sombre, le silence quand les cris de la foule éclatent autour du vainqueur - et on dirait un film dont le son s'est enrayé, toutes ces bouches ouvertes dont il ne sort rien, toute cette clameur qui n'est qu'une image, et le vainqueur, déjà vaincu, seul au milieu de son silence…
Jean Anouilh
- LE VICOMTE, suffoqué : Ces grands airs arrogants ! Un hobereau qui... qui... n'a même pas de gants ! Et qui sort sans rubans, sans bouffettes, sans ganses ! - CYRANO : Moi, c'est moralement que j'ai mes élégances. Je ne m'attife pas ainsi qu'un freluquet, Mais je suis plus soigné si je suis moins coquet ; Je ne sortirais pas avec, par négligence, Un affront pas très bien lavé, la conscience Jaune encore de sommeil dans le coin de son oeil, Un honneur chiffonné, des scrupules en deuil. Mais je marche sans rien sur moi qui ne reluise, Empanaché d'indépendance et de franchise ; Ce n'est pas une taille avantageuse, c'est Mon âme que je cambre ainsi qu'en un corset, Et tout couvert d'exploits qu'en rubans je m'attache, Retroussant mon esprit ainsi qu'une moustache, Je fais, en traversant les groupes et les ronds, Sonner les vérités comme des éperons.
Edmond Rostand (Cyrano de Bergerac)
Trebuiau să poarte un nume Eminescu n-a existat. A existat numai o tara frumoasa La o margine de mare Unde valurile fac noduri albe. Ca o barba nepieptanata de crai. Si niste ape ca niste copaci curgatori În care luna îsi avea cuibar rotit. Si, mai ales, au existat niste oameni simpli Pe care-i chema : Mircea cel Batrîn, Stefan cel Mare, Sau mai simplu : ciobani si plugari, Carora le placea să spuna Seara în jurul focului poezii - "Miorita" si "Luceafarul" si "Scrisoarea a III-a". Dar fiindca auzeau mereu Latrînd la stîna lor cîinii, Plecau să se bata cu tatarii Si cu avarii si cu hunii si cu lesii Si cu turcii. În timpul care le ramînea liber Între doua primejdii, Acesti oameni faceau din fluierele lor Jgheaburi Pentru lacrimile pietrelor înduiosate, De curgeau doinele la vale Pe toti muntii Moldovei si ai Munteniei Si ai Tarii Bîrsei si ai Tariii Vrancei Si ai altor tari românesti. Au mai existat si niste codri adînci Si un tînar care vorbea cu ei, Întrebîndu-i ce se tot leagana fără vînt ? Acest tînar cu ochi mari, Cît istoria noastra, Trecea batut de gînduri Din cartea cirilica în cartea vietii, Tot numarînd plopii luminii, ai dreptatii, ai iubirii, Care îi ieseau mereu fără sot. Au mai existat si niste tei, Si cei doi îndragostiti Care stiau să le troieneasca toata floarea Într-un sarut. Si niste pasari ori niste nouri Care tot colindau pe deasupra lor Ca lungi si miscatoare sesuri. Si pentru ca toate acestea Trebuiau să poarte un nume, Un singur nume, Li s-a spus Eminescu.
Marin Sorescu (Poezii (Romanian Edition))
L'homme ne peut jamais savoir ce qu'il faut vouloir car il n'a qu'une vie et il ne peut ni la comparer à des vies antérieures ni la rectifier dans des vies ultérieures. (...) Il n'existe aucun moyen de vérifier quelle décision est la bonne car il n'existe aucune comparaison. Tout est vécu tout de suite pour la première fois et sans préparation. Comme si un acteur entrait en scène sans avoir jamais répété. Mais que peut valoir la vie, si la première répétition de la vie est déjà la vie même ? C'est ce qui fait que la vie ressemble toujours à une esquisse. Mais même "esquisse" n'est pas le mot juste, car une esquisse est toujours l'ébauche de quelque chose, la préparation d'un tableau, tandis que l'esquisse qu'est notre vie est une esquisse de rien, une ébauche sans tableau. (partie I, ch. 3)
Milan Kundera (The Unbearable Lightness of Being)
L’harmonie, me disait-il, n’est qu’un accessoire éloigné dans la musique imitative; il n’y a dans l’harmonie proprement dite aucun principe d’imitation. Elle assure, il est vrai, les intonations; elle porte témoignage de leur justesse; et, rendant les modulations plus sensibles, elle ajoute de l’énergie à l’expresson, et de la grâce au chant. Mais c’est de la seule mélodie que sort cette puissance invincible des accents passionés; c’est d’elle que dérive tout le pouvoir de la musique sur l’âme. Formez les plus savantes successions d’accords sans mélange de mélodie, vous serez ennuyés au bout d’un quart d’heure. De beaux chants sans aucune harmonie sont longtemps à l’épreuve de l’ennui. Que l’accent du sentiment anime les chants les plus simples, ils seront intéressants. Au contraire, une mélodie qui ne parle point chante toujours mal, et la seule harmonie n’a jamais rien su dire au coeur.
Jean-Jacques Rousseau (Julie, ou La nouvelle Heloise. Lettres de deux amans, habitans d'une petite ville au pied des Alpes. Recueillies et publiées Volume 2 (French Edition))
Filozofia este expresia neliniştii oamenilor impersonali. De aceea ea oferă atât de puţin pentru înţelegerea trăirilor totale, dramatice şi ultime. Pentru cei care, fără să vrea, au depăşit viaţa, filozofia e prea puţin. Niciun gând n-a suprimat o durere şi nicio idee n-a alungat frica de moarte. De aceea, lasă gandurile şi începe teroarea împotriva ta, cu furie şi cu o exaltare disperată. Căci ideile n-au salvat şi nici n-au prăbuşit pe nimeni. Din centrul fiinţei tale, din zona din care eşti iresponsabil, fiindcă e prea adâncă, izbucneşte într-o explozie feroce, scoate atâta energie din intunericul tău încât să nu mai rămână decât lumină. Şi în demonia aceasta, să se nască în tine mândria de-a nu mai avea idei, ci numai clocot, obsesii şi nebunie. Să fii atât de frenetic, încât vorbele tale să ardă, şi expresiile tale să fie atât de limpezi, încât să semene transparenţei arzătoare a lacrimilor. Aruncă peste neliniştea ta teroarea ta şi fă ca în acest fel totul să tremure într-un apocalips intern, zguduitor şi dramatic. Aducându-ţi întreg organismul la un nivel atât de ridicat şi la o vibraţie atât de mare, ritmul intens şi accelerat înghite durerea în încordările lui, o topeşte şi o integrează în evoluţiile lui, astfel că o mare nebunie ne scapă temporar de o mare durere.
Emil M. Cioran (Cartea amăgirilor)
Voiam, insa, ca-pana atunci- sa nu tradez nimic din zbuciumul, din intunecimile si flacarile sufletului meu. [...] Voiam sa trec printre semeni neluat in seama. Sa fiu crezut un adolescent urat si plicticos- si cu toate acestea sa am cugetul si sufletul desprinse din stanca. Sa izbucnesc dintr-o data, coplesind turma taratorilor si uluind neputinta celor care m-au cunoscut si m-au dispretuit. Sa-i biciuesc si sa le necinstesc fetele si sa ma desfat simtindu-mi trupul galgaind de viata rodnica si creatoare. Nu mi-a placut sa am prieteni. N-am vrut sa-mi descopar sufletul adolescentilor livizi si melancolici. Mandria ca port in mine o taina pe care n-o ghiceste nimeni mi-ajungea. Si gandul ca voi infricosa candva cetele oamenilor de carne- ma imbata. Eu stiam cine sunt. Si lucrul acesta imi umplea sufletul cu o nemarginita incredere si ma silea sa-mi incordez bratele ca pentru lupta. Cu atat mai mult cu cat nimeni nu banuia cine sunt si ce voi putea ajunge. ...Dar n-a fost asa. Mi-am cautat si eu, ca toti oamenii slabi, prieteni. Mi-am descoperit si eu sufletul cersind mangaiere si sprijin. Am tradat colturi din taina mea si am lasat sa se vada ceea ce nu trebuia sa cunosc decat eu. M-am vrut neindurat. Si n-am izbutit. Am fost schimbacios si plin de compromisuri, ca orice adolescent. Am facut si eu glume, am ras si eu mai mult decat era nevoie, mi-am risipit si eu timpul in vorba cu colegi imbecili si prieteni plictisitori, am dormit si eu opt ore ca toti ceilalti, am ratacit si eu seara, pe strazi ,murmurand confesiuni[...] Si nu numai atat. Am nesocotit cea mai frumoasa hotarare a mea: aceea de a pastra in mine, pana la desavarsire, tot ceea ce nazuiam sa impart mai tarziu celorlalti.
Mircea Eliade (Le Roman de l'adolescent myope)
O, frumosul și tristul Liban! Cînd mă gîndesc la anul petrecut acolo, mi se-mbată inima de bucurie, dar și sîngerează în același timp!... Ghazir... Ghazir!... Și tu, Dlepta!... Și tu Harmon!... Și tu, Malmetein!... Și voi, cedrilor cu brațe lungi, brațe de frate, ce parc-ați vrea să-mbrățișați pămîntu-ntreg!... Și voi, rodii, care vă mulțumiți cu trei pumni de mușchi grămădiți într-o crăpătură de stîncă, să îmbiați de-acolo călătorul rătăcitor cu roadele voastre zemoase!... Și tu, Mediterană, care te dai voluptoasă, dezmierdărilor zeului tău înfocat și care-ți așterni nesfîrșirea neprihănită sub ferestrele sărmanelor căsuțe libaneze, așezate una peste alta, cu fața la infinit!... Vă spun rămas bun tuturora!... N-am să vă mai văd, dar ochii mei vor păstra în veci lumina voastră blândă, fără pereche!... În amintirea mea, lumina asta-i terfelită... Viața n-a îngăduit ca bucuria să-mi fie deplină... Dar, Doamne, cînd oare ne dăruie viața o bucurie deplină?
Panait Istrati (Chira Chiralina (Opere alese / Œuvres choises, #1))
« Alors je prends mon stylo pour dire que je l'aime, qu'elle a les plus longs cheveux du monde et que ma vie s'y noie, et si tu trouves ça ridicule pauvre de toi, ses yeux sont pour moi, elle est moi, je suis elle, et quand elle crie je crie aussi et tout ce que je ferai jamais sera pour elle, toujours, toujours je lui donnerai tout et jusqu'à ma mort il n'y aura pas un mation où je me lèverai pour autre chose que pour elle et lui donner envie de m'aimer et m'embrasser encore et encore ses poignets, ses épaules, ses seins et alors je me suis rendu compte que quand on est amoureux on écrit des phrases qui n'ont pas de fin, on n'a plus le temps de mettre des points, il faut continuer à écrire, écrire, courir plus loin que son coeur, et la phrase ne veut pas s'arrêter, l'amour n'a pas de ponctuation, et de larmes de passion dégoulinent, quand on aime on finit toujours par écrire des choses interminables, quand on aime on finit toujours par se prendre pour Albert Cohen. »
Frédéric Beigbeder
Ce qui est pire c’est qu’on se demande comment le lendemain on trouvera assez de force pour continuer à faire ce qu’on a fait la veille et depuis déjà tellement trop longtemps, où on trouvera la force pour ces démarches imbéciles, ces mille projets qui n’aboutissent à rien, ces tentatives pour sortir de l’accablante nécessité, tentatives qui toujours avortent, et toutes pour aller se convaincre une fois de plus que le destin est insurmontable, qu’il faut retomber au bas de la muraille, chaque soir, sous l’angoisse de ce lendemain, toujours plus précaire, plus sordide. C’est l’âge aussi qui vient peut-être, le traître, et nous menace du pire. On n’a plus beaucoup de musique en soi pour faire danser la vie, voilà. Toute la jeunesse est allée mourir déjà au bout du monde dans le silence de vérité. Et où aller dehors, je vous le demande, dès qu’on a plus en soi la somme suffisante de délire ? La vérité, c’est une agonie qui n’en finit pas. La vérité de ce monde c’est la mort. Il faut choisir, mourir ou mentir.
Louis-Ferdinand Céline
Spleen Je suis comme le roi d'un pays pluvieux, Riche, mais impuissant, jeune et pourtant très vieux, Qui, de ses précepteurs méprisant les courbettes, S'ennuie avec ses chiens comme avec d'autres bêtes. Rien ne peut l'égayer, ni gibier, ni faucon, Ni son peuple mourant en face du balcon. Du bouffon favori la grotesque ballade Ne distrait plus le front de ce cruel malade; Son lit fleurdelisé se transforme en tombeau, Et les dames d'atour, pour qui tout prince est beau, Ne savent plus trouver d'impudique toilette Pour tirer un souris de ce jeune squelette. Le savant qui lui fait de l'or n'a jamais pu De son être extirper l'élément corrompu, Et dans ces bains de sang qui des Romains nous viennent, Et dont sur leurs vieux jours les puissants se souviennent, II n'a su réchauffer ce cadavre hébété Où coule au lieu de sang l'eau verte du Léthé // I'm like the king of a rain-country, rich but sterile, young but with an old wolf's itch, one who escapes his tutor's monologues, and kills the day in boredom with his dogs; nothing cheers him, darts, tennis, falconry, his people dying by the balcony; the bawdry of the pet hermaphrodite no longer gets him through a single night; his bed of fleur-de-lys becomes a tomb; even the ladies of the court, for whom all kings are beautiful, cannot put on shameful enough dresses for this skeleton; the scholar who makes his gold cannot invent washes to cleanse the poisoned element; even in baths of blood, Rome's legacy, our tyrants' solace in senility, he cannot warm up his shot corpse, whose food is syrup-green Lethean ooze, not blood. — Robert Lowell, from Marthiel & Jackson Matthews, eds., The Flowers of Evil (NY: New Directions, 1963)
Charles Baudelaire (Les Fleurs du Mal)
Lorsque j’ai commencé à voyager en Gwendalavir aux côtés d'Ewìlan et de Salim, je savais que, au fil de mon écriture, ma route croiserait celle d'une multitude de personnages. Personnages attachants ou irritants, discrets ou hauts en couleurs, pertinents ou impertinents, sympathiques ou maléfiques... Je savais cela et je m'en réjouissais. Rien, en revanche, ne m'avait préparé à une rencontre qui allait bouleverser ma vie. Rien ne m'avait préparé à Ellana. Elle est arrivée dans la Quête à sa manière, tout en finesse tonitruante, en délicatesse remarquable, en discrétion étincelante. Elle est arrivée à un moment clef, elle qui se moque des serrures, à un moment charnière, elle qui se rit des portes, au sein d’un groupe constitué, elle pourtant pétrie d’indépendance, son caractère forgé au feu de la solitude. Elle est arrivée, s'est glissée dans la confiance d'Ewilan avec l'aisance d'un songe, a capté le regard d’Edwin et son respect, a séduit Salim, conquis maître Duom... Je l’ai regardée agir, admiratif ; sans me douter un instant de la toile que sa présence, son charisme, sa beauté tissaient autour de moi. Aucun calcul de sa part. Ellana vit, elle ne calcule pas. Elle s'est contentée d'être et, ce faisant, elle a tranquillement troqué son statut de personnage secondaire pour celui de figure emblématique d'une double trilogie qui ne portait pourtant pas son nom. Convaincue du pouvoir de l'ombre, elle n'a pas cherché la lumière, a épaulé Ewilan dans sa quête d'identité puis dans sa recherche d'une parade au danger qui menaçait l'Empire. Sans elle, Ewilan n'aurait pas retrouvé ses parents, sans elle, l'Empire aurait succombé à la soif de pouvoir des Valinguites, mais elle n’en a tiré aucune gloire, trop équilibrée pour ignorer que la victoire s'appuyait sur les épaules d'un groupe de compagnons soudés par une indéfectible amitié. Lorsque j'ai posé le dernier mot du dernier tome de la saga d'Ewilan, je pensais que chacun de ses compagnons avait mérité le repos. Que chacun d'eux allait suivre son chemin, chercher son bonheur, vivre sa vie de personnage libéré par l'auteur après une éprouvante aventure littéraire. Chacun ? Pas Ellana. Impossible de la quitter. Elle hante mes rêves, se promène dans mon quotidien, fluide et insaisissable, transforme ma vision des choses et ma perception des autres, crochète mes pensées intimes, escalade mes désirs secrets... Un auteur peut-il tomber amoureux de l'un de ses personnages ? Est-ce moi qui ai créé Ellana ou n'ai-je vraiment commencé à exister que le jour où elle est apparue ? Nos routes sont-elles liées à jamais ? — Il y a deux réponses à ces questions, souffle le vent à mon oreille. Comme à toutes les questions. Celle du savant et celle du poète. — Celle du savant ? Celle du poète ? Qu'est-ce que... — Chut... Écris.
Pierre Bottero (Ellana (Le Pacte des MarchOmbres, #1))
Eu mai curând răsfoiesc decât citesc, să știți, și-mi place răsfoitul la fel de mult ca și cititul, în viața mea am răsfoit de un milion de ori mai mult decât am citit, dar cu răsfoitul am trăit mereu cel puțin la fel de multă bucurie și plăcere intelectuală veritabilă ca și cu cititul. E totuși mai bine să citim cu totul doar trei pagini dintr-o carte de patru sute, dar de o mie de ori mai temeinic decât cititorul obișnuit, cel care citește totul, dar nici măcar o singură pagină temeinic, spunea el. E mai bine să citim douăsprezece rânduri dintr-o carte cu maximă intensitate și să pătrundem către totalitate, cum s-ar zice, decât să citim toată cartea ca cititorul obișnuit, care la sfârșit știe la fel de puțin despre cartea citită ca și pasagerul din avion despre peisajul deasupra căruia zboară. El nu-i percepe nici măcar contururile. Așa citesc astăzi oamenii totul, în fugă, citesc tot și nu pricep nimic. Eu pășesc într-o carte și mă cufund cu totul în ea, gândiți-vă la o pagină sau două dintr-o lucrare filosofică, de parcă aș păși într-un peisaj, în natură, într-o formațiune statală, pe vreun colț al planetei, dacă vreți, cu totul și cu totul și nu doar cu jumătate din puteri și cu jumătate de inimă, pătrund în acest colț al pământului ca să-l cercetez și apoi, după ce l-am cercetat cu toată temeinicia de care sunt în stare, să conchid asupra întregului. Cine citește totul, n-a priceput nimic, spunea el. Nu-i nevoie să-l citești pe Goethe în întregime, nici pe Kant în întregime, și nici pe Schopenhauer nu-i nevoie să-l citești în întregime, câteva pagini din Werther, câteva pagini din Afinități elective, iar la sfârșit știm mai mult despre ambele cărți decât dacă le-am fi citit de la început până la sfârșit, ceea ce ne-ar priva în orice caz de plăcerea cea mai pură. Dar pentru această autolimitare drastică e nevoie de atâta curaj și de atâta forță spirituală, încât doar rareori le găsești, iar noi înșine le găsim rareori; omul care citește este lacom în modul cel mai dezgustător, și precum acel ce devorează carnea, își strică stomacul și sănătatea și capul și toată existența spirituală.
Thomas Bernhard (Old Masters: A Comedy)