Mot And Service Quotes

We've searched our database for all the quotes and captions related to Mot And Service. Here they are! All 16 of them:

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I, for example, quiet plainly and simply insist upon annihilation for myself. “No,” they say, “you must go on living, for without you there would be nothing. If everything on earth were reasonable, nothing would ever happen. Without you there would be no events, and it is necessary that there should be events.” Well, and so on I drudge with unwilling heart so that there be events, and bring about unreason by command. People think toute cette comedie is something serious, all there unquestionable intelligence notwithstanding. There lies there tragedy. Well, and they suffer, of course, but 
 al the same they live, they live in reality, not in fantasy; for suffering is also life. Without suffering what pleasure would there be in it? Everything would turn into one single, endless church service: much holy soaring, but rather boring. Well, and I? I suffer, but even so I do not live. I am the “x” in an indeterminate equation. I am one of life’s ghosts, who has lost all the ends and the beginnings, and even at last forgotten what to call myself. You are laughing . . . No, you are not laughing, you are angry again. You are eternally angry, you would like there to be nothing but intelligence, but I will tell you again that I would renounce all this empyrean existence, all these honours and ranks just in order to be able to take fleshy form in the person of a seven-pood merchant’s wife and set up candles to God in church. ‘So, you don’t believe in God either?’ Ivan said, smiling with hatred. ‘Well, how can I explain it to you, if you are serious, that is . . . ‘ ‘Does God exist or not?’ Ivan barked, again with ferocious insistence. ‘Ah, so you are serious? My dear little dove, I swear to God I do not know, pour vous dire le grand mot.
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Fyodor Dostoevsky (The Brothers Karamazov)
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Traitez bien les prisonniers, nourrissez-les comme vos propres soldats ; faites en sorte, s'il se peut, qu'ils se trouvent mieux chez vous qu'ils ne le seraient dans leur propre camp, ou dans le sein mĂȘme de leur patrie. Ne les laissez jamais oisifs, tirez parti de leurs services avec les dĂ©fiances convenables, et, pour le dire en deux mots, conduisez-vous Ă  leur Ă©gard comme s'ils Ă©taient des troupes qui se fussent enrĂŽlĂ©es librement sous vos Ă©tendards. VoilĂ  ce que j'appelle gagner une bataille et devenir plus fort.
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Sun Tzu (The Art of War Publisher: Shambhala)
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Mary Lou et moi, on est amies depuis qu’on est toutes petites. J’étais le boute-en-train de service, et elle, le cancre de la classe. « Cancre » n’est peut-ĂȘtre pas le mot juste. Disons que ses objectifs n’étaient pas trĂšs hauts. Elle voulait se marier et fonder une famille. Et si elle pouvait Ă©pouser le capitaine d’une Ă©quipe de foot, c’était encore mieux. [...] Moi, Ă  la mĂȘme Ă©poque, je rĂȘvais d’épouser Aladin pour qu’il m’emmĂšne sur son tapis volant. Donc, vous voyez : on n’avait pas les mĂȘmes valeurs.
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Janet Evanovich (Four to Score (Stephanie Plum, #4))
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- Eh quoi ! vous n'ĂȘtes pas d'accord ? Il a dĂ©pensĂ© tout au plus quelques livres de votre argent de mortels : trois ou quatre peut-ĂȘtre. Est-ce donc une telle somme pour mĂ©riter tous ces Ă©loges ? - LĂ  n'est pas la question, dit Scrooge, agacĂ© par cette remarque et en parlant, sans s'en douter, comme celui qu'il avait Ă©tĂ© et non pas comme le Scrooge d'aujourd'hui. LĂ  n'est pas la question, Esprit. Fezziwig a le pouvoir de nous rendre heureux ou malheureux, de faire que notre travail Ă  son service soit lĂ©ger ou pĂ©nible, devienne un plaisir ou une corvĂ©e. Disons plutĂŽt que ce pouvoir rĂ©side dans les mots et les regards, dans les choses si infimes, si insignifiantes qu'on ne saurait les additionner et en faire le total : mais qu'importe ? Le bonheur qu'il dispense est tout aussi grand que s'il coutaĂźt une fortune.
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Charles Dickens (A Christmas Carol)
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SitĂŽt que le service public cesse d'ĂȘtre la principale affaire des citoyens, et qu'ils aiment mieux servir de leur bourse que de leur personne, l'État est dĂ©jĂ  prĂšs de sa ruine. Faut-il marcher au combat ? ils payent des troupes et restent chez eux ; faut-il aller au conseil ? ils nomment des dĂ©putĂ©s et restent chez eux. A force de paresse et d'argent ils ont enfin des soldats pour asservir la patrie et des reprĂ©sentants pour la vendre. [...] Donnez de l'argent, et bientĂŽt vous aurez des fers. Ce mot de finance est un mot d'esclave ; il est inconnu dans la citĂ©. Dans un État vraiment libre les citoyens font tout avec leurs bras et rien avec de l'argent. Loin de payer pour s'exempter de leurs devoirs, ils payeront pour les remplir eux-mĂȘmes." Jean-Jacques Rousseau, Discours sur l'origine et les fondements de l'inĂ©galitĂ© parmi les hommes. (p. 63)
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Jean-Paul Jouary (Rousseau, citoyen du futur)
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- Je souhaite ne jamais te voir, rĂ©pondit la Fadette trĂšs durement ; et n'importe quelle chose tu m'apporteras, tu peux bien compter que je te la jetterai au nez. - VoilĂ  des paroles trop rudes pour quelqu'un qui vous offre rĂ©paration. Si tu ne veux point de cadeau, il y a peut-ĂȘtre moyen de te rendre service et de te montrer par lĂ  qu'on te veut du bien et non pas du mal. Allons, dis-moi ce que j'ai Ă  faire pour te contenter. - Vous ne sauriez donc me demander pardon et souhaiter mon amitiĂ© ? dit la Fadette en s'arrĂȘtant. - Pardon, c'est beaucoup demander, rĂ©pondit Landry, qui ne pouvait vaincre sa hauteur Ă  l'endroit d'une fille qui n'Ă©tait point considĂ©rĂ©e en proportion de l'Ăąge qu'elle commençait Ă  avoir, et qu'elle ne portait pas toujours aussi raisonnablement qu'elle l'aurait dĂ» ; quant Ă  ton amitiĂ©, Fadette, tu es si drĂŽlement bĂątie dans ton esprit, que je ne saurais y avoir grand'fiance. Demande-moi donc une chose qui puisse se donner tout de suite, et que je ne sois pas obligĂ© de te reprendre. - Eh bien, dit la Fadette d'une voix claire et sĂšche, il en sera comme vous le souhaitez, besson Landry. Je vous ai offert votre pardon, et vous n'en voulez point. À prĂ©sent, je vous rĂ©clame ce que vous m'avez promis, qui est d'obĂ©ir Ă  mon commandement, le jour oĂč vous en serez requis. Ce jour-lĂ , ce ne sera pas plus tard que demain Ă  la Saint-Andoche, et voici ce que je veux : Vous me ferez danser trois bourrĂ©es aprĂšs la messe, deux bourrĂ©es aprĂšs vĂȘpres, et encore deux bourrĂ©es aprĂšs l'AngĂ©lus, ce qui fera sept. Et dans toute votre journĂ©e, depuis que vous serez levĂ© jusqu'Ă  ce que vous soyez couchĂ©, vous ne danserez aucune autre bourrĂ©e avec n'importe qui, fille ou femme. Si vous ne le faites, je saurai que vous avez trois choses bien laides en vous : l'ingratitude, la peur et le manque de parole. Bonsoir, je vous attends demain pour ouvrir la danse, Ă  la porte de l'Ă©glise. Et la petite Fadette, que Landry avait suivie jusqu'Ă  sa maison, tira la corillette et entra si vite que la porte fut poussĂ©e et recorillĂ©e avant que le besson eĂ»t pu rĂ©pondre un mot.
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George Sand (La Petite Fadette)
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MOT Testing Lancashire
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Mensonge. Le prĂȘtre avait raison. C’était dommage de voir tant d’autoritĂ©, de vocation, d’habiletĂ© innĂ©e, au seul service d’animaux. On n’avait pas idĂ©e ! Le bĂ©lier le plus tĂȘtu, le plus bĂȘte, le plus mauvais, entre les mains de Gabriel changeait de nature. Il ne lui manquait plus que la parole. – Qu’est-ce que tu fais aux bĂȘtes, petit ! On dirait que tu les ensorcelles ! – Rien. Je les mĂšne au prĂ©, comme tout le monde. Il souriait. Et continuer d’éduquer les agneaux avec des mots et des gestes que personne ne savait dire et faire.
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Miguel Torga
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L'adjectif shibui concerne le nec plus ultra de cette esthĂ©tique, d'une « austĂšre qualitĂ© ». Terme complexe, intraduisible, proche de notre «raffiné», il porte Ă  son point culminant la notion de « bon goĂ»t ». Il s'applique aux choses usuelles, Ă  la prĂ©sentation d'un mets, Ă  la maniĂšre de se vĂȘtir, au comportement de chaque individu. Pour qu'un objet mĂ©rite ce vocable, il doit ĂȘtre simple mais intĂ©ressant, exquis dans la sĂ©vĂ©ritĂ©, Ăąpre et rustique mais non grossier, frustre et patinĂ© jusqu'aux limites du dĂ©labrement. Les teintes douces, neutres, mates et toujours dĂ©gradĂ©es l'emportent sur la polychromie, les couleurs tranchantes et le vernis. L'originalitĂ© sans prĂ©tention et la noblesse de l'unicitĂ© ayant bien plus d'importance que le fini, aucun usinage en sĂ©rie n'est admissible. Enfin, la matiĂšre brute doit rester visible en l'un ou l'autre endroit de l'objet. Ce respect quasi religieux de la substance rappelle que les Japonais se sentent intimement liĂ©s aux trois rĂšgnes de la nature. Ils s'Ă©tonnent donc de voir une statue peinte, une poterie totalement recouverte d'Ă©mail, un corps dont le grain n'est pas mis en valeur. L'artiste en quĂȘte de shibui met son Ă©tonnante habiletĂ© manuelle au service d'une matiĂšre qui serait une collaboratrice traitĂ©e en Ă©gale. (Hors du Japon, seuls les Scandinaves appliquent Ă  la lettre ce dĂ©pouillement esthĂ©tique. La puretĂ© de leurs « lignes fonctionnelles » a d'ailleurs conquis bien des Occidentaux.) Ennemi jurĂ© de l'ostentation, il ne veut pas d'une beautĂ© qui se rĂ©vĂšle au premier coup d'Ɠil, car on se lasse plus rapidement d'une satisfaction trop aisĂ©e, d'un plaisir immĂ©diat que des joies sereines d'une lente dĂ©couverte. PĂ©joratifs en Occident, les mots terne, usĂ©, imparfait, dĂ©terminent au contraire l'excellence d'un objet shibui. Le brin de paille dans une cĂ©ramique, un Ă©mail craquelĂ©, l'irrĂ©gularitĂ© volontaire ou fortuite rehaussent l'originalitĂ© d'une Ɠuvre parce qu'ils Ă©veillent l'intĂ©rĂȘt de celui qui la contemple. [...] « Les ans sont aimables pour les choses, cruels pour les humains. Mais tout ici-bas n'est qu'un bref passage entre l'Ă©closion et l'inĂ©luctable anĂ©antissement », disent les Japonais. (pp. 261-262)
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Michael Stone (Incroyable Japon)
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Car Servicing MOTs
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Servicing and MOTs Barrow
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Hardings Garage - Bring your car in to our garage for servicing, MOT test or repairs.
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Hardings Garage
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connecter. Une fois la connexion établie, le voyant d'état du Wi-Fi affichera l'intensité du signal du réseau. Connexion via WPS : Touchez l'icÎne Actions rapides sur la barre d'outils, puis touchez Tous les paramÚtres. Sur la page ParamÚtres, touchez Sans fil, puis Réseaux Wi-Fi. La liste des réseaux Wi-Fi disponibles s'affichera. Si vous ne voyez pas le réseau désiré, touchez le bouton Réanalyser pour rechercher à nouveau les réseaux Wi-Fi disponibles. Touchez le nom du réseau que vous souhaitez utiliser. Appuyez sur le bouton WPS sur votre routeur. Saisissez le mot de passe du réseau, si nécessaire. Un symbole représentant un cadenas s'affiche à cÎté du nom du réseau pour indiquer qu'il est protégé par mot de passe. Vous pouvez enregistrer votre mot de passe Wi-Fi sur Amazon pour l'utiliser ultérieurement quand vous configurez d'autres appareils compatibles. Pour désactiver cette fonctionnalité, vérifiez que l'option Enregistrer le mot de passe sur Amazon n'est pas sélectionnée quand vous saisissez votre mot de passe réseau. Pour plus d'informations, consultez le chapitre Gérer vos mots de passe Wi-Fi enregistrés. Touchez le bouton WPS. Une fois la connexion établie, le voyant d'état du Wi-Fi affichera l'intensité du signal du réseau. Conseils : Si vous avez oublié votre mot de passe réseau, examinez votre routeur, sur lequel il peut y avoir une étiquette qui indique le mot de passe par défaut. Pour plus d'informations sur la suppression de vos mots de passe Wi-Fi enregistrés, consultez le chapitre Gérer vos mots de passe Wi-Fi enregistrés. Notez que votre Kindle ne prend pas en charge la connexion aux réseaux Wi-Fi ad hoc (ou peer-to-peer). Si vous rencontrez des problÚmes de connexion, essayez d'activer puis de désactiver le mode avion. Pour accéder au mode avion, touchez l'icÎne Actions rapides sur la barre d'outils. Si vous rencontrez encore des difficultés, veuillez contacter votre administrateur réseau, la personne responsable de la maintenance du réseau auquel vous essayez d'accéder ou votre fournisseur de services Internet (FSI). Gérer vos mots de passe Wi-Fi enregistrés Lorsque vous vous connectez à un réseau Wi-Fi, vous pouvez éventuellement choisir d'enregistrer votre mot de passe Wi-Fi sur Amazon. Une fois enregistré, vous pouvez configurer vos appareils compatibles afin de ne pas avoir à saisir vos mots de passe Wi-Fi à nouveau sur chaque appareil. Vos mots de passe Wi-Fi sont envoyés via une connexion sécurisée et sont stockés dans un dossier chiffré sur un serveur Amazon. Amazon utilisera vos mots de passe Wi-Fi pour connecter vos appareils compatibles mais ne les
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Amazon (Guide d'utilisation Kindle Paperwhite, 16Ăšme Ă©dition (French Edition))
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Un jour, au debut des annees soixante-dix, pendant l'occupation russe du pays, tous les deux chasses de nos emplois, tous les deux en mauvaise sante, ma femme et moi sommes alles voir, dans un hopital de la banlieue de Prague, un grand medicin, ami de tous les opposants, un vieux sage juif, comme nous l'appelions, le professeur Smahel. Nous y avons rencontre E., un journaliste, lui aussi chasse de partout, lui aussi en mauvaise sante, et tous les quatre nous sommes restes longtemps a bavarder, heureux de l'atmosphere de sympathie mutuelle. Pour le retour, E. nous a pris dans sa voiture et s'est mis a parler de Bohumil Hrabal, alors le plus grand ecrivain tcheque vivant; d'une fantaisie sans bornes, feru d'experiences plebeiennes (ses romans sont peuples des gens les plus ordinaires), il etait tres lu et tres aime (toute la vague de la jeune cinematographie tcheque l'a adore comme son saint patron). Il etait profondement apolitique. Ce qui, dans un regime pour lequel 'tout etait politique', n'etait pas innocent: son apolitisme se moquait du monde ou sevissaient les ideologies. C'est pour cela qu'il s'est trouve pendant longtemps dans une relative disgrace (inutilisable qu'il etait pour tous les engagements officiels), mais c'est pour ce meme apolitisme (il ne s'est jamais engage contre le regime non plus) que, pendant l'occupation russe, on l'a laisse en paix et qu'il a pu, comme ci, comme ca, publier quelques livres. E. l'injuriait avec fureur: Comment peut-il accepter qu'on edite ses livres tandis que ses collegues sont interdits de publication? Comment peut-il cautionner ainsi le regime? Sans un seul mot de protestation? Son comportement est detestable et Hrabal est un collabo. J'ai reagi avec le meme fureur: Quelle absurdite de parler de collaboration si l'esprit des livres de Hrabal, leur humour, leur imagination sont le contraire meme de la mentalite qui nous gouverne et veut nous etouffer dans sa camisole de force? Le monde ou l'on peut lire Hrabal est tout a fait different de celui ou sa voix ne serait pas audible. Un seul livre de Hrabal rend un plus grand service aux gens, a leur liberte d'esprit, que nous tous avec nos gestes et nos proclamations protestataires! La discussion dans la voiture s'est vite transformee en querrelle haineuse. En y repensant plus tard, etonne par cette haine (authentique et parfaitement reciproque), je me suis dit: notre entente chez le medicin etait passagere, due aux circonstances historiques particulieres qui faisaient de nous des persecutes; notre desaccord, en revanche, etait fondamental et independant des circonstances; c'etait le desaccord entre ceux pour qui la lutte politique est superieure a la vie concrete, a l'art, a la pensee, et ceux pour qui le sens de la politique est d'etre au service de la vie concrete, de l'art, de la pensee. Ces deux attitudes sont, peut-etre, l'une et l'autre legitimes, mais l'une avec l'autre irreconciliables.
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Milan Kundera (Encounter)
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Assis devant mon bureau, au-dessus duquel j’avais placĂ© une pancarte portant ces mots : « N'abandonnez pas tout espoir, vous qui entrez ! » – assis et disant Oui, Non, Oui, Non, je me rendais compte, avec un dĂ©sespoir qui confinait Ă  la rage, que je n’étais qu’une marionnette entre les mains de laquelle la sociĂ©tĂ© avait mis une mitraillette. Que je fisse une bonne ou une mauvaise action revenait exactement au mĂȘme, au bout du compte. Je ressemblais Ă  un signe Ă©gal, par lequel passait l’essaim algĂ©brique de l’humanitĂ©. Une sorte de signe Ă©gal plutĂŽt important et actif, comme peut l’ĂȘtre un gĂ©nĂ©ral en temps de guerre, mais peu importait le degrĂ© de compĂ©tence que je pouvais atteindre : jamais je ne parviendrais Ă  me transformer en signe plus ou moins. Pas plus que personne d’autre, pour autant que je pouvais m’en rendre compte. Notre vie entiĂšre Ă©tait bĂątie sur ce principe d’équation. Les intĂ©grales Ă©taient devenues autant de symboles que l’on baladait au service de la mort. PitiĂ©, dĂ©sespoir, passion, espoir, courage, n’étaient que les rĂ©fractions temporelles dues Ă  la diversitĂ© des angles sous lesquels on regardait les Ă©quations. Mettre fin Ă  cette jonglerie interminable en lui tournant le dos ou en l’affrontant carrĂ©ment et en en faisant le sujet de ses Ă©crits n’était non plus d’aucun secours. Dans une galerie des glaces il n’y a pas moyen de se tourner le dos Ă  soi-mĂȘme. Non je ne ferai pas cela – je ferai autre chose ! D’accord. Mais ĂȘtes-vous capable de ne rien faire du tout ? Et vous empĂȘcher de penser que vous ne faites rien du tout ? De vous arrĂȘter net, et sans penser le moins du monde, de rayonner la vĂ©ritĂ© que vous savez ĂȘtre vraie ? Telle Ă©tait l’idĂ©e qui s’était logĂ©e derriĂšre mon crĂąne et dont le feu me dĂ©vorait de plus en plus, et peut-ĂȘtre alors Ă©tais-je au comble de l’expansion, Ă  l’apogĂ©e de mon Ă©nergie rayonnante, au sommet de la sympathie, de la bonne volontĂ© et de la charitĂ©, de la sincĂ©ritĂ©, de la bontĂ©, peut-ĂȘtre Ă©tait-ce cette idĂ©e fixe dont la lumiĂšre perçait Ă  travers moi – et de rĂ©pĂ©ter automatiquement : « Mais non, mais non, il n’y a pas de quoi
 pas du tout, je vous assure
 non, non, je vous en prie, ne me remerciez pas, ce n’est rien », etc., etc. À force de fusiller Ă  jet continu des centaines de types par jour, peut-ĂȘtre finissais-je par ne plus mĂȘme entendre les dĂ©tonations ;
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Henry Miller (Tropique du Capricorne / Tropique du Cancer)
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de la neutralitĂ© impersonnelle les fait apparaĂźtre comme les dĂ©fenseurs d’une dĂ©finition « immorale » de l’art, surtout lorsque, comme Flaubert, ils paraissent mettre leur recherche formelle au service d’un abaissement du monde bourgeois. Le mot de « rĂ©alisme », sans doute Ă  peu prĂšs aussi vaguement caractĂ©risĂ©, dans les taxinomies du temps, que tel ou tel de ses Ă©quivalents d’aujourd’hui (comme « gauchiste » ou radical), permet d’englober dans la mĂȘme condamnation non seulement Courbet, cible initiale, et ses dĂ©fenseurs, Champfleury en tĂȘte, mais Baudelaire et Flaubert, bref, tous ceux qui, par le fond ou la forme, semblent menacer l’ordre moral et, par lĂ , les fondements mĂȘmes de l’ordre Ă©tabli.
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Pierre Bourdieu (Les RÚgles de l'art. GenÚse et structure du champ littéraire (LIBRE EXAMEN) (French Edition))