â
I think about you. But I don't say it anymore.
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Marguerite Duras (Hiroshima mon amour)
â
Ask me no questions, mon amour , and I shall tell you no lies.
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Shelby Mahurin (Blood & Honey (Serpent & Dove, #2))
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I meet you. I remember you. Who are you? Youâre destroying me. Youâre good for me. How could I know this city was tailor-made for love? How could I know you fit my body like a glove? I like you. How unlikely. I like you. How slow all of a sudden. How sweet. You cannot know. Youâre destroying me. Youâre good for me. Youâre destroying me. Youâre good for me. I have time. Please, devour me. Deform me to the point of ugliness. Why not you? Why not you in this city and in this night, so like other cities and other nights you can hardly tell the difference? I beg of you.
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Marguerite Duras (Hiroshima mon amour)
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Sometimes we have to avoid thinking about the problems life presents. Otherwise we'd suffocate." - Hiroshima Mon Amour, Marguerite Durasï»ż
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Marguerite Duras (Hiroshima mon amour)
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Nostalgia is masochism and masochism is something masochists love to share.
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Andrei Codrescu (New Orleans, Mon Amour: Twenty Years of Writings from the City)
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And then, one day, my love, you come out of eternity.
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Marguerite Duras (Hiroshima mon amour)
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Banality is sometimes striking.
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Marguerite Duras (Hiroshima mon amour)
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You give me a great desire to love.
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Marguerite Duras (Hiroshima mon amour)
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Pourquoi nier lâĂ©vidente nĂ©cessitĂ© de la mĂ©moire?
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Marguerite Duras (Hiroshima mon amour)
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Si seulement tu savais quel est mon amour pour toi. You consume me, Amaya. Break apart my faith with the fire of a thousand suns and dominate every nightmare until all I dream is you.
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Emily McIntire (Crossed (Never After, #5))
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Dastien ran his fingertips along my jawline "Je suis desole, mon amour.
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Aileen Erin (Becoming Alpha (Alpha Girl, #1))
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Oh, how good it is to be with someone, sometimes.
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Marguerite Duras (Hiroshima mon amour)
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Je t'aime tant, je ne peux pas trouver la fin de mon amour pour toi
(I love you so thar I can't find the end of my love for you)
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VĂĄlgame (Poemas y canciones para el mal de amores Volumen1)
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Ariette III
Il pleure dans mon coeur
Comme il pleut sur la ville ;
Quelle est cette langueur
Qui pénÚtre mon coeur ?
Ă bruit doux de la pluie
Par terre et sur les toits !
Pour un coeur qui s'ennuie,
Ă le chant de la pluie !
Il pleure sans raison
Dans ce coeur qui s'Ă©coeure.
Quoi ! nulle trahison ?
Ce deuil est sans raison.
C'est bien la pire peine
De ne savoir pourquoi
Sans amour et sans haine
Mon coeur a tant de peine !
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Paul Verlaine (Romances sans paroles)
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Tu te plais à me voir, sombre et désespéré, / Errer dans mon amour comme en un cimetiÚre!
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Ămile Nelligan (PoĂšmes Choisis)
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La vérité est amour, tout le reste n'est qu'illusion.
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Pierre Bottero (Tour B2, mon amour)
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Longtemps, mon seul but dans la vie Ă©tait de m'autodĂ©truire. Puis, une fois, j'ai eu envie de bonheur. C'est terrible, j'ai honte, pardonnez-moi : un jour, j'ai eu cette vulgaire tentation d'ĂȘtre heureux. Ce que j'ai appris depuis, c'est que c'Ă©tait la meilleure maniĂšre de me dĂ©truire.
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Frédéric Beigbeder (L'amour dure trois ans (Marc Marronnier, #3))
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Une seule question me taraude sans cesse et résume toute mon existence:
Qu'y a-t-il de pire: faire l'amour sans aimer, ou aimer sans faire l'amour?
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Frédéric Beigbeder (L'amour dure trois ans - Le roman suivi du scénario du film)
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She thumped him again.
He looked startled, then caught her flying fist in his hand and gently pried her fingers open. Very carefully he pressed a kiss into the exact center of her palm. 'Savannah? Were you trying to hit me?'
'I didn't hit you--twice, you scum. You didn't even notice the first time.' She sounded very irritated with him.
For some reason it made him want to smile. 'I apologize, mon amour. Next time, I promise I will notice when you strike me.' The hard edge to his mouth softened into a semblance of a smile. 'I will even go so far as to pretend that it hurts, if you wish it.
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Christine Feehan (Dark Magic (Dark, #4))
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Est-ce que je peux avoir cette danse mon amour? May I have this dance my love?
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Adler (Surrendered (Glass Towers, #3))
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I think about you but I don't say it anymore.
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Marguerite Duras (Hiroshima mon amour)
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Gregori's arm moved from around her waist to circle her neck, a male gesture of ownership. Savannah laughed to herself. Carpathian men were not far from the cave.
I caught that, mon amour. Gregori's soft voice brushed at her mind, a low caress that curled warmth in her stomach. He sounded close to teasing, but she noticed he didn't drop his arm from around her neck.
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Christine Feehan (Dark Magic (Dark, #4))
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There is a velvety sensuality here at the mouth of the Mississippi that you won't find anywhere else. Tell me what the air feels like at 3 A.M. on a Thursday night in August in Shaker Heights and I bet you won't be able to say because nobody stays up that late. But in New Orleans, I tell you, it's ink and honey passed through silver moonlight.
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Andrei Codrescu (New Orleans, Mon Amour: Twenty Years of Writings from the City)
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Listen to me. I know something else. It will begin again. 200,000 dead and 80,000 wounded in nine seconds. Those are the official figures. It will begin again. It will be 10,000 degrees on the earth. Ten thousand suns, people will say. The asphalt will burn. Chaos will prevail. An entire city will be lifted off the ground, and fall back to earth in ashesâŠI meet you. I remember you. Who are you? Youâre destroying me. Youâre good for me. How could I know this city was tailor-made for love? How could I know you fit my body like a glove? I like you. How unlikely. I like you. How slow all of a sudden. How sweet. You cannot know. Youâre destroying me. Youâre good for me. Youâre destroying me. Youâre good for me. I have time. Please, devour me. Deform me to the point of ugliness. Why not you?
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Marguerite Duras (Hiroshima mon amour)
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Poetry is again hip in America as people are beginning to refuse to die of boredom and to choke in the fog of their funny money.
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Andrei Codrescu (New Orleans, Mon Amour: Twenty Years of Writings from the City)
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Mon problÚme c'est que j'aime aimer. Que je tombe amoureuse de l'idée de l'amour plutÎt que du garçon.
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Samantha Bailly
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Tous les hommes sont menteurs, inconstants, faux, bavards, hypocrites, orgueilleux et lĂąches, mĂ©prisables et sensuels ; toutes les femmes sont perfides, artificieuses, vaniteuses, curieuses et dĂ©pravĂ©es ; le monde n'est qu'un Ă©gout sans fond oĂč les phoques les plus informes rampent et se tordent sur des montagnes de fange ; mais il y a au monde une chose sainte et sublime, c'est l'union de deux de ces ĂȘtres si imparfaits et si affreux. On est souvent trompĂ© en amour, souvent blessĂ© et souvent malheureux ; mais on aime, et quand on est sur le bord de sa tombe, on se retourne pour regarder en arriĂšre ; et on se dit : " J'ai souffert souvent, je me suis trompĂ© quelquefois, mais j'ai aimĂ©. C'est moi qui ai vĂ©cu, et non pas un ĂȘtre factice crĂ©Ă© par mon orgueil et mon ennui.
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Alfred de Musset (On ne badine pas avec l'amour)
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Il faut éviter de penser à ces difficultés que présente le monde. Sans ça, il deviendrait tout à fait irrespirable.
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Marguerite Duras (Hiroshima mon amour)
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Mon amour Ă moi n'aime pas qu'on l'aime
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Tristan CorbiĂšre (Les Amours jaunes)
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You can't be the cause and the cure, mon amour.
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Ahmed Mostafa
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In my ear, he whispers, âVous voir bientĂŽt mon amour, see you soon my love.
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Adler (Surrendered (Glass Towers, #3))
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Like Venice, Italy, this is a place of fleeting beauty. The knowledge that we won't be here long gives everyone an intense appetite for living.
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Andrei Codrescu (New Orleans, Mon Amour: Twenty Years of Writings from the City)
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Oui je veux vous aimer mais vous aimer Ă peine
Et mon mal est délicieux
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Guillaume Apollinaire
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The water shines only by the sun. And it is you who are my sun. (L'eau ne brille que par le soleil. - Et câest toi qui es mon soleil.)
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Charles de Leusse
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On s'ennuie de tout, mon ange, c'est une loi de la nature; ce n'est pas ma faute.
Si donc, je m'ennuie aujourd'hui d'une aventure qui m'a occupé entiÚrement depuis quatre mortels mois, ce n'est pas ma faute.
Si, par exemple, j'ai eu juste autant d'amour que toi de vertu, et c'est surement beaucoup dire, il n'est pas Ă©tonnant que l'un ait fini en mĂȘme temps que l'autre. Ce n'est pas ma faute.
Il suit de là , que depuis quelque temps je t'ai trompée: mais aussi ton impitoyable tendresse m'y forçait en quelque sorte! Ce n'est pas ma faute.
Aujourd'hui, une femme que j'aime Ă©perdument exige que je te sacrifie. Ce n'est pas ma faute.
Je sens bien que voilà une belle occasion de crier au parjure: mais si la Nature n'a accordé aux hommes que la constance, tandis qu'elle donnait aux femmes l'obstination, ce n'est pas ma faute.
Crois-moi, choisis un autre amant, comme j'ai fait une maĂźtresse. Ce conseil est bon, trĂšs bon; si tu le trouve mauvais, ce n'est pas ma faute.
Adieu, mon ange, je t'ai prise avec plaisir, je te quitte sans regrets: je te reviendrai peut-ĂȘtre. Ainsi va le monde. Ce n'est pas ma faute.
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Pierre Choderlos de Laclos (Les liaisons dangereuses)
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Le problĂšme c'est que ma tĂȘte n'est jamais reposĂ©e. Mon cerveau est une maison de campagne pour dĂ©mons. Ils y viennent souvent et de plus en plus nombreux. Ils se font des apĂ©ros Ă la liqueur de mes angoisses. Ils se servent de mon stress car ils savent que j'en ai besoin pour avancer. Tout est question de dosage. Trop de stress et mon corps explose. Pas assez, je me paralyse. Mais le dĂ©mon le plus violent, c'est bien moi. Surtout depuis que j'ai perdu la guerre mondiale de l'amour
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Mathias Malzieu (Le plus petit baiser jamais recensé)
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What she tells the Japanese is this lost opportunity which has made her what she is.
The story she tells of this lost opportunity literally transports her outside herself and carries her toward this new man.
To give oneself, body and soul, that's it.
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Marguerite Duras (Hiroshima mon amour)
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Dire que j'ai gĂąchĂ© des annĂ©es de ma vie, que j'ai voulu mourir, que j'ai eu mon plus grand amour, pour une femme qui ne me plaisait pas, qui nâĂ©tait pas mon genre!
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Marcel Proust (Un amour de Swann (Ă la recherche du temps perdu, #1.2))
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Les personnes qui m'ont adoré (...) se sont obstinées à vivre bien au-delà du terme de mon amour pour elles ou de leur amour pour moi.
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Oscar Wilde (The Picture of Dorian Gray)
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Le malheur avait mis
les habits du mensonge
Ils Ă©taient dâun beau rouge
couleur du sang du cĆur
Mais son cĆur Ă lui Ă©tait gris
Penché sur la margelle
il me chantait lâamour
Sa voix grinçait comme la poulie
Et moi
dans mon costume de vérité
je me taisais et je riais
et je dansais
au fond du puits
Et sur lâeau qui riait aussi
la lune brillait contre le malheur
la lune se moquait de lui.
â
â
Jacques Prévert
â
Ah! si ton mari mourait...
Si mon mari mourait..., répéta lentement ThérÚse.
Nous nous marierions ensemble, nous ne craindrions plus rien, nous jouirions largement de nos amours... Quelle bonne et douce vie!
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â
Ămile Zola (ThĂ©rĂšse Raquin)
â
Oh! je voudrais tant que tu te souviennes
Des jours heureux oĂč nous Ă©tions amis
En ce temps-lĂ la vie Ă©tait plus belle
Et le soleil plus brûlant qu'aujourd'hui.
Les feuilles mortes se ramassent Ă la pelle
Tu vois, je n'ai pas oublié
Les feuilles mortes se ramassent Ă la pelle
Les souvenirs et les regrets aussi.
Et le vent du Nord les emporte,
Dans la nuit froide de l'oubli.
Tu vois je n'ai pas oublié,
La chanson que tu me chantais...
Les feuilles mortes se ramassent Ă la pelle
Les souvenirs et les regrets aussi,
Mais mon amour silencieux et fidĂšle
Sourit toujours et remercie la vie.
Je t'aimais tant, tu Ă©tais si jolie,
Comment veux-tu que je t'oublie?
En ce temps-lĂ la vie Ă©tait plus belle
Et le soleil plus brûlant qu'aujourd'hui.
Tu Ă©tais ma plus douce amie
Mais je n'ai que faire des regrets.
Et la chanson que tu chantais,
Toujours, toujours je l'entendrai.
C'est une chanson qui nous ressemble,
Toi tu m'aimais, moi je t'aimais
Et nous vivions, tous deux ensemble,
Toi qui m'aimais, moi qui t'aimais.
Mais la vie sépare ceux qui s'aiment,
Tout doucement, sans faire de bruit
Et la mer efface sur le sable
Les pas des amants désunis.
C'est une chanson qui nous ressemble,
Toi tu m'aimais et je t'aimais
Et nous vivions tous deux ensemble,
Toi qui m'aimais, moi qui t'aimais.
Mais la vie sépare ceux qui s'aiment,
Tout doucement, sans faire de bruit
Et la mer efface sur le sable
Les pas des amants désunis.
â
â
Jacques Prévert
â
Ma vision de l'amour n'a pas changĂ©, mais ma vision du monde, oui. C'est super agrĂ©able d'ĂȘtre lesbienne. Je me sens moins concernĂ©e par la fĂ©minitĂ©, par l'approbation des hommes, par tous ces trucs qu'on s'impose pour eux. Et je me sens aussi moins prĂ©occupĂ©e par mon Ăąge : c'est plus dur de vieillir quand on est hĂ©tĂ©ro. La sĂ©duction existe entre filles, mais elle est plus cool, on n'est pas dĂ©chue Ă 40 ans.
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Virginie Despentes
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Sonnez, grelots; sonnez, clochettes; sonnez, cloches!
Car mon rĂȘve impossible a pris corps et je lâai
Entre mes bras pressé : le Bonheur, cet ailé
Voyageur qui de lâHomme Ă©vite les approches,
- Sonnez grelots; sonnez, clochettes, sonnez, cloches!
Le Bonheur a marché cÎte à cÎte avec moi;
Mais la FATALITĂ ne connaĂźt point de trĂȘve :
Le ver est dans le fruit, le rĂ©veil dans le rĂȘve,
Et le remords est dans lâamour : telle est la loi.
- Le Bonheur a marché cÎte à cÎte avec moi.
â
â
Paul Verlaine (PoĂšmes saturniens)
â
je finirai bien par te rencontrer quelque part
bon dieu!
et contre tout ce qui me rend absent et douloureux
par le mince regard qui me reste au fond du froid
j'affirme ĂŽ mon amour que tu existes
je corrige notre vie
nous n'irons plus mourir de langueur
Ă des milles de distance dans nos rĂȘves bourrasques
des filets de sang dans la soif craquelée de nos lÚvres
les épaules baignées de vols de mouettes
non
j'irai te chercher nous vivrons sur la terre
la détresse n'est pas incurable qui fait de moi
une épave de dérision, un ballon d'indécence
un pitre aux larmes d'étincelles et de lésions profondes
frappe l'air et le feu de mes soifs
coule-moi dans tes mains de ciel de soie
la tĂȘte la premiĂšre pour ne plus revenir
â
â
Gaston Miron (L'Homme rapaillé)
â
Tu peux marcher sur mon cĆur car mon cĆur est Ă tes pieds.
â
â
Sniper
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Je voulais te dire que cette nuit, mon coeur est plein d'amour, il va exploser. Partout on me dit que je t'aime trop; moi je ne sais pas ce que ça veut dire aimer trop.
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â
Wajdi Mouawad (Incendies)
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I know you are afraid, mon amour," he whispered softly, his hands sliding up her rib cage to her breasts. "But I am no longer a beast. You leashed the demon. There is only me, a man who very much wants to make love to his lifemate." She felt his breath against her nipple. "Let me show you how it is supposed to be. Beautiful. Such pleasure.I can bring you so much pleasure,ma petite." His mouth closed over her breast, hot and moist. The sound of his voice was memerizing, enticing. She could get caught up forever in the mere sound of it. There was no thought in his mind for his own burning body, his own urgent demands; he wanted to show her the beauty and pleasure of true mating.
Flames raced through her blood and licked down her skin at the intensity of the eroticism, the craving his mouth at her breast created. She moaned, low and soft, the note brushing at his soul like the flutter of butterfly wings. Her hands slid over his back, tracing each defined muscle with her fingertips, commiting him to memory. Tears filled her eyes. How could a man be so sensual, so perfect? He was stealing her will as easily as he was stealing her body.
"Want me, Savannah," he whispered softly. "Want me the way I want you.
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â
Christine Feehan (Dark Magic (Dark, #4))
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You didnât force me. Against my better judgment, and despite all the therapy sessions and spells, I just couldnât help myself. Youâre like crack to my heart.â His gaze narrowed. âDid you just compare me to a highly addictive, dangerous drug?â âYes.â âMon amour.
â
â
Eve Langlais (Hell's Geek (Welcome To Hell, #5))
â
que ferais-je sans ce monde
que ferais-je sans ce monde sans visage sans questions
oĂč ĂȘtre ne dure qu'un instant oĂč chaque instant
verse dans le vide dans l'oubli d'avoir été
sans cette onde oĂč Ă la fin
corps et ombre ensemble s'engloutissent
que ferais-je sans ce silence gouffre des murmures
haletant furieux vers le secours vers l'amour
sans ce ciel qui s'Ă©lĂšve
sur la poussieĂšre de ses lests
que ferais-je je ferais comme hier comme aujourd'hui
regardant par mon hublot si je ne suis pas seul
Ă errer et Ă virer loin de toute vie
dans un espace pantin
sans voix parmi les voix
enfermées avec moi
Translation...
what would I do without this world
what would I do without this world faceless incurious
where to be lasts but an instant where every instant
spills in the void the ignorance of having been
without this wave where in the end
body and shadow together are engulfed
what would I do without this silence where the murmurs die
the pantings the frenzies towards succour towards love
without this sky that soars
above its ballast dust
what would I do what I did yesterday and the day before
peering out of my deadlight looking for another
wandering like me eddying far from all the living
in a convulsive space
among the voices voiceless
that throng my hiddenness
â
â
Samuel Beckett (Collected Poems in English and French)
â
She reached out to him, hesitated, then dropped her hand into her lap. "You catch on fast," she praised him.
He felt the flood of acceptance from both of them.It was interesting that he could tell it was from both.Gregori reached over,took Savannah's palm, and pressed a kiss into the exact center. Je regrette, mon amour, but it seems I cannot overcome certain failings.
There is no need for you to apologize, lifemate. We both are learning to live in the other's world.I don't find it necessary to touch others to be happy.
Gregori brought her hand to the warmth of his mouth a second time,the molten silver of his eyes caressing her intimately.
Gary cleared his throat. "Enough of that stuff."
A brief smile softened the edges of Gregori's mouth.
â
â
Christine Feehan (Dark Magic (Dark, #4))
â
It is a sad fact that all flesh must die, but there is no reason why one's story, as well as one's soul, should be slighted after the passage. The attraction artists feel for our cemeteries is only partly aesthetic; much of it is gossip, a continual whisper intended for the delighted ear. Marble without a story is just marble. A true monument leans over and murmurs in your ear.
â
â
Andrei Codrescu (New Orleans, Mon Amour: Twenty Years of Writings from the City)
â
Ăcoute ton cĆur, ma chĂ©rie, s'il te plaĂźt, essaie de ne pas trop rĂ©flĂ©chir. DĂ©tend-toi, amuse-toi. Tu es tellement jeune, mon chou. Tu as encore tellement de chose Ă vivre. Laisse-toi aller. Tu mĂ©rites ce qu'il y a de mieux en tout.
â
â
E.L. James
â
Rien n'est jamais acquis Ă l'homme Ni sa force
Ni sa faiblesse ni son coeur Et quand il croit
Ouvrir ses bras son ombre est celle d'une croix
Et quand il croit serrer son bonheur il le broie
Sa vie est un Ă©trange et douloureux divorce
Il n'y a pas d'amour heureux
Sa vie Elle ressemble Ă ces soldats sans armes
Qu'on avait habillés pour un autre destin
A quoi peut leur servir de se lever matin
Eux qu'on retrouve au soir désoeuvrés incertains
Dites ces mots Ma vie Et retenez vos larmes
Il n'y a pas d'amour heureux
Mon bel amour mon cher amour ma déchirure
Je te porte dans moi comme un oiseau blessé
Et ceux-lĂ sans savoir nous regardent passer
Répétant aprÚs moi les mots que j'ai tressés
Et qui pour tes grands yeux tout aussitĂŽt moururent
Il n'y a pas d'amour heureux
Le temps d'apprendre à vivre il est déjà trop tard
Que pleurent dans la nuit nos coeurs Ă l'unisson
Ce qu'il faut de malheur pour la moindre chanson
Ce qu'il faut de regrets pour payer un frisson
Ce qu'il faut de sanglots pour un air de guitare
Il n'y a pas d'amour heureux
Il n'y a pas d'amour qui ne soit Ă douleur
Il n'y a pas d'amour dont on ne soit meurtri
Il n'y a pas d'amour dont on ne soit flétri
Et pas plus que de toi l'amour de la patrie
Il n'y a pas d'amour qui ne vive de pleurs
Il n'y a pas d'amour heureux
Mais c'est notre amour Ă tous les deux
â
â
Louis Aragon (La Diane française: En Ătrange Pays dans mon pays lui-mĂȘme)
â
A qui Ă©cris-tu?
-A toi. En fait, je ne t'Ă©cris pas vraiment, j'Ă©cris ce que j'ai envie de faire avec toi...
Il y avait des feuilles partout. Autour d'elle, Ă ses pieds, sur le lit. J'en ai pris une au hasard:
"...Pique-niquer, faire la sieste au bord d'une riviĂšre, manger des pĂȘches, des crevettes, des croissants, du riz gluant, nager, danser, m'acheter des chaussures, de la lingerie, du parfum, lire le journal, lĂ©cher les vitrines, prendre le mĂ©tro, surveiller l'heure, te pousser quand tu prends toute la place, Ă©tendre le linge, aller Ă l'OpĂ©ra, faire des barbecues, rĂąler parce que tu as oubliĂ© le charbon, me laver les dents en mĂȘme temps que toi, t'acheter des caleçons, tondre la pelouse, lire le journal par-dessus ton Ă©paule, t'empĂȘcher de manger trop de cacahuĂštes, visiter les caves de la Loire, et celles de la Hunter Valley, faire l'idiote, jacasser, cueillir des mĂ»res, cuisiner, jardiner, te rĂ©veiller encore parce que tu ronfles, aller au zoo, aux puces, Ă Paris, Ă Londres, te chanter des chansons, arrĂȘter de fumer, te demander de me couper les ongles, acheter de la vaisselle, des bĂȘtises, des choses qui ne servent Ă rien, manger des glaces, regarder les gens, te battre aux Ă©checs, Ă©couter du jazz, du reggae, danser le mambo et le cha-cha-cha, m'ennuyer, faire des caprices, bouder, rire, t'entortiller autour de mon petit doigt, chercher une maison avec vue sur les vaches, remplir d'indĂ©cents Caddie, repeindre un plafond, coudre des rideaux, rester des heures Ă table Ă discuter avec des gens intĂ©ressants, te tenir par la barbichette, te couper les cheveux, enlever les mauvaises herbes, laver la voiture, voir la mer, t'appeler encore, te dire des mots crus, apprendre Ă tricoter, te tricoter une Ă©charpe, dĂ©faire cette horreur, recueillir des chats, des chiens, des perroquets, des Ă©lĂ©phants, louer des bicyclettes, ne pas s'en servir, rester dans un hamac, boire des margaritas Ă l'ombre, tricher, apprendre Ă me servir d'un fer Ă repasser, jeter le fer Ă repasser par la fenĂȘtre, chanter sous la pluie, fuire les touristes, m'enivrer, te dire toute la vĂ©ritĂ©, me souvenir que toute vĂ©ritĂ© n'est pas bonne Ă dire, t'Ă©couter, te donner la main, rĂ©cupĂ©rer mon fer Ă repasser, Ă©couter les paroles des chansons, mettre le rĂ©veil, oublier nos valises, m'arrĂȘter de courir, descendre les poubelles, te demander si tu m'aimes toujours, discuter avec la voisine, te raconter mon enfance, faire des mouillettes, des Ă©tiquettes pour les pots de confiture..."
Et ça continuais comme ça pendant des pages et des pages...
â
â
Anna Gavalda (Someone I Loved (Je l'aimais))
â
What if I can't do this, Gregori?" She sounded close to tears. "What if I can never do this?"
"No one is making you do anything, ma petite," he replied gently, kissing her stomach. "We are just exploring possibilites."
"But,Gregori," she tried to protest, attempting to bring his head back up so that he could see her very real fear for him, for their life together.
"If I cannot persaude you otherwise, mon amour, I am not much of a lifemate, now am I?" The words were muffled in the tight silky curls, the intriguing little triangle at the apex of her thighs.
"You don't understand,Gregori." Savannah closed her eyes against the waves of fire racing through her. "It's me who is no real lifemate.I don't know how to please you, and I'm so afraid of this."
"Relax,bebe." He breathed warm air against her, inhaled her scent. "You please me far more than you will ever know.
â
â
Christine Feehan (Dark Magic (Dark, #4))
â
Telling a story to go with the meal is de rigueur, cher, it makes the food more memorable, and both meal and story get better when you sip that ice-cold Dixie beer.
â
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Andrei Codrescu (New Orleans, Mon Amour: Twenty Years of Writings from the City)
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That's the trouble with people like you, Knight, you only know how to mock. How to break things. You don't know how to create anything. You never did.
â
â
Malcolm Pryce (Aberystwyth Mon Amour (Aberystwyth Noir, #1))
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VoilĂ , mon fils, mon fils que je n'ai jamais eu, voilĂ l'histoire du pĂšre que tu aurais dĂ» avoir.
â
â
Mohed Altrad
â
«⊠mais il y a au monde une chose sainte et sublime, c'est l'union de deux de ces ĂȘtres si imparfaits et si affreux. On est souvent trompĂ© en amour, souvent blessĂ© et souvent malheureux; mais on aime, et quand on est sur le bord de sa tombe, on se retourne pour regarder en arriĂšre et on se dit : j'ai souffert souvent, je me suis trompĂ© quelquefois, mais j'ai aimĂ©. C'est moi qui ai vĂ©cu, et non pas un ĂȘtre factice crĂ©Ă© par mon orgueil et mon ennui.»
â
â
Alfred de Musset
â
Juste avant de mourir, mon grand-pÚre m'a fait un don merveilleux. Plus précieux que le plus précieux des trésors. Un don magique.
Juste avant de mourir, mon grand-pĂšre m'a offert une phrase.
Une simple phrase.
'N'oublie pas, Elio, seuls l'amour et la vérité sont des pouvoirs.
â
â
Pierre Bottero (La HuitiĂšme Porte (L'Autre, #3))
â
As a newcomer I felt that this was indeed a blessed place, capable of unabashedly advertising its flaws, fearing no ridicule and no criticism. That, in essence, is the opposite of provincialism. The great cities of the world are not provincial: They invite complexity, not propaganda.
â
â
Andrei Codrescu (New Orleans, Mon Amour: Twenty Years of Writings from the City)
â
Je te rencontre.
Je me souviens de toi.
Cette ville Ă©tait faite Ă la taille de l'amour.
Tu Ă©tais fait Ă la taille de mon corps mĂȘme.
Qui es-tu ?
Tu me tues.
J'avais faim. Faim d'infidélités, d'adultÚres, de mensonges et de mourir.
Depuis toujours.
Je me doutais bien qu'un jour tu me tomberais dessus.
Je t'attendais dans une impatience sans borne, calme.
Dévore-moi. Déforme-moi à ton image afin qu'aucun autre, aprÚs toi, ne comprenne plus du tout le pourquoi de tant de désir.
Nous allons rester seuls, mon amour.
La nuit ne va pas finir.
Le jour ne se lĂšvera plus sur personne.
Jamais. Jamais plus. Enfin.
Tu me tues.
Tu me fais du bien.
Nous pleurerons le jour défunt avec conscience et bonne volonté.
Nous n'aurons plus rien d'autre à faire, plus rien que pleurer le jour défunt.
Du temps passera. Du temps seulement.
Et du temps va venir.
Du temps viendra. OĂč nous ne saurons plus du tout nommer ce qui nous unira. Le nom s'en effacera peu Ă peu de notre mĂ©moire.
Puis, il disparaĂźtra, tout Ă fait.
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Marguerite Duras (Hiroshima mon amour)
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Lui qui aurait voulu pouvoir offrir le ciel
Si je pouvais t'offrir le bleu secret du ciel
Brodé de lumiÚre d'or et de reflets d'argents
Le mystérieux secret, le secret éternel
De la nuit et du jour, de la vie et du temps
Avec tout mon amour je le mettrais Ă tes pieds
Mais tu sais je suis pauvre et je n'ai que mes rĂȘves
Alors c'est de mes rĂȘves qu'il faut te contenter
Marche doucement, car tu marches sur mes rĂȘves
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W.B. Yeats
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CĂźnd am ajuns sĂŁ frecventez slujbele, aveam sĂŁ constat cĂŁ biserica e plinĂŁ de oameni resentimentari, rĂŁi Èi egoiÈti, dar care, pentru cĂŁ nu se fĂŁceau vinovaÈi de activitĂŁÈi sexuale ilicite (de multe ori nu se fĂŁceau vinovaÈi de nicio activitate sexualĂŁ, fiindcĂŁ Ăźi iertase Dumnezeu de astfel de probleme), erau consideraÈi Ăźn regulĂŁ.
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Cezar Paul-Badescu (LuminiÈa, mon amour)
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La mort ? Un rendez-vous inĂ©luctable et Ă©ternellement manquĂ© puisque sa prĂ©sence signifiait notre absence. Elle s'installe Ă l'instant oĂč nous cessons d'ĂȘtre. C'est elle ou nous. Nous pouvons en toute conscience aller au-devant d'elle, mais pouvons-nous la connaĂźtre, ne fĂ»t-ce que le temps d'un Ă©clair ? J'allais ĂȘtre Ă tout jamais sĂ©parĂ©e de qui j'aimais le mieux au monde. Le "jamais plus" Ă©tait Ă notre porte. Je savais que nul lien, sauf mon amour, ne nous relierait . Si certaines cellules plus subtiles que l'on appelle Ăąme continuent Ă exister, je me disais qu'elles ne pouvaient ĂȘtre douĂ©es de mĂ©moire et que notre sĂ©paration serait Ă©ternelle. Je me rĂ©pĂ©tais que la mort n'est rien, que seules la peur, la souffrance physique et la douleur de quitter ceux que l'on aime ou l'oeuvre entreprise rendent son approche atroce et que cela te serait Ă©pargnĂ©. Mais ne plus ĂȘtre prĂ©sent au monde !
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Anne Philipe (Le Temps d'un Soupir)
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Sonnet VIII
Je vis, je meurs : je me brûle et me noie,
Jâai chaud extrĂȘme en endurant froidure ;
La vie mâest et trop molle et trop dure,
Jâai grands ennuis entremĂȘlĂ©s de joie.
Tout en un coup je ris et je larmoie,
Et en plaisir maint grief tourment jâendure,
Mon bien sâen va, et Ă jamais il dure,
Tout en un coup je sĂšche et je verdoie.
Ainsi Amour inconstamment me mĂšne
Et, quand je pense avoir plus de douleur,
Sans y penser je me trouve hors de peine.
Puis, quand je crois ma joie ĂȘtre certaine,
Et ĂȘtre en haut de mon dĂ©sirĂ© heur,
Il me remet en mon premier malheur.
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Louise LabĂ© (Ćuvres complĂštes: Sonnets, Elegies, DĂ©bat de folie et d'amour)
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The beauty of Molly's is that it is not, whether in the daytime or at night, the exclusive preserve of an age or income group. Unlike the sterile night scenes of pretentious San Francisco or New York, Molly's (and most other New Orleans bars) welcomes all ages, all colors, and all sexual persuasions, provided they are willing to surrender to the atmosphere.
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Andrei Codrescu (New Orleans, Mon Amour: Twenty Years of Writings from the City)
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C'est seulement Ă partir de ce moment que je commençai Ă comprendre (ce que taisent la plupart du temps les Ă©crivains) que les malades, les estropiĂ©s, les gens laids, fanĂ©s, flĂ©tris, les ĂȘtres physiquement infĂ©rieurs aiment au contraire avec plus de passion et de violence, que les gens heureux et bien portants ; ils aiment d'un amour fanatique, sombre, aucune passion sur terre n'est plus violente et avide que celle de ces dĂ©sespĂ©rĂ©s, de ces bĂątards de Dieu qui ne trouvent que dans l'amour d'autrui et pour autrui leur raison de vivre. Le fait que c'est prĂ©cisĂ©ment de l'abĂźme le plus profond de la dĂ©tresse que s'Ă©lĂšve le plus furieusement le cri panique du dĂ©sir de vivre, ce terrible secret, jamais, dans mon inexpĂ©rience, je ne l'avais soupçonnĂ©. Et c'est seulement en cette minute qu'il avait pĂ©nĂ©trĂ© en moi comme un fer brĂ»lant.
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Stefan Zweig (Beware of Pity)
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When writers come here they walk about smelling everything because New Orleans is, above all, a town where the heady scent of jasmine or sweet olive mingles with the cloying stink of sugar refineries and the musky mud smell of the Mississippi. It's an intoxicating brew of rotting and generating, a feeling of death and life simultaneously occurring and inextricably linked.
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Andrei Codrescu (New Orleans, Mon Amour: Twenty Years of Writings from the City)
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...Eugene Sue's The Mysteries of Paris, a brilliant reenvisioning of one's own city as an exotic locale. Sue, who was too poor to travel, turned an awed gaze to the familiar and gave his readers a city they would recognize but which hid a poetry far from the familiar.
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Andrei Codrescu (New Orleans, Mon Amour: Twenty Years of Writings from the City)
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InspirĂ©e sans doute par les forces obscures, ma mĂšre dit une parole oĂč d'aucuns verraient de la cruautĂ©, mais qui joua un rĂŽle capital dans la suite de mon existence :
- Si tu veux que je t'aime encore plus, séduis-moi.
Cette phrase m'indigna. Je rugis :
- Non ! Tu est ma mÚre ! Je ne dois pas te séduire ! Tu dois m'aimer !
- Ăa n'existe pas, ça. Personne ne doit aimer personne. L'amour, ça se mĂ©rite.
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Amélie Nothomb (Biographie de la faim)
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Gregori brought Savannah's hand to the warmth of his mouth,his breath heating the pulse beating in her wrist. The night is especially beautiful, mon petit amour.Your hero saved the girl, walks among humans, and converses with a fool.That alone should bring a smile to your face.Do not weep for what we cannot change.We will make certain that this human with us comes to no harm.
Are you my hero,then? There were tears in her voice, in her mind, like an iridescent prism. She needed him, his comfort,his support under her terrible weight of guilt and love and loss.
Always,for all eternity, he answered instantly,without hesitation, his eyes hot mercury. He tipped her chin up so that she met the brilliance of his silver gaze.Always, mon amour.His molten gaze trapped her blue one and held her enthralled. Your heart grows lighter.The burden of your sorrow becomes my own. He held her gaze captive for a few moments to ensure that she was free of the heaviness crushing her.
Savannah blinked and moved a little away from him, wondering what she had been thinking of.What had they been talking about?
"Gary." Gregori drawled the name slowly and sat back in his chair,totally relaxed. He looked like a sprawling tiger,dangerous and untamed. "Tell us about yourself."
"I work a lot.I'm not married. I'm really not much of a people person. I'm basically a nerd."
Gregori shifted, a subtle movement of muscles suggesting great power. "I am not familiar with this term."
"Yeah,well,you wouldn't be," Gary said. "It means I have lots of brains and no brawn.I don't do the athlete thing. I'm into computers and chess and things requiring intellect. Women find me skinny,wimpy,and boring. Not something they would you." There was no bitterness in his voice,just a quiet acceptance of himself,his life.
Gregori's white teeth flashed. "There is only one woman who matters to me, Gary, and she finds me difficult to live with.I cannot imagine why,can you?"
"Maybe because you're jealous, possessive, concerned with every single detail of her life?" Gary plainly took the question literally, offering up his observations without judgement. "You're probably domineering,too. I can see that. Yeah.It might be tough."
Savannah burst out laughing, the sound musical, rivaling the street musicians. People within hearing turned their heads and held their breath, hoping for more. "Very astute, Gary.Very, very astute. I bet you have an anormous IQ."
Gregori stirred again, the movement a ripple of power,of danger. He was suddenly leaning into Gary. "You think you are intelligent? Baiting the wild animal is not too smart.
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Christine Feehan (Dark Magic (Dark, #4))
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Ma Solitude
Pour avoir si souvent dormi
Avec ma solitude
Je m'en suis fait presqu'une amie
Une douce habitude
Ell' ne me quitte pas d'un pas
FidĂšle comme une ombre
Elle m'a suivi çà et lĂ
Aux quatre coins du monde
Non, je ne suis jamais seul
Avec ma solitude
Quand elle est au creux de mon lit
Elle prend toute la place
Et nous passons de longues nuits
Tous les deux face Ă face
Je ne sais pas vraiment jusqu'oĂč
Ira cette complice
Faudra-t-il que j'y prenne goût
Ou que je réagisse?
Non, je ne suis jamais seul
Avec ma solitude
Par elle, j'ai autant appris
Que j'ai versé de larmes
Si parfois je la répudie
Jamais elle ne désarme
Et si je préfÚre l'amour
D'une autre courtisane
Elle sera Ă mon dernier jour
Ma derniĂšre compagne
Non, je ne suis jamais seul
Avec ma solitude
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Georges Moustaki
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Jâai toujours imaginĂ© que la franchise et un certain amour de la vĂ©ritĂ© faisaient partie du fondement mĂȘme de mon caractĂšre. Or me voici impliquĂ© dans une relation qui fait du mensonge, de la ruse et de la dissimulation des nĂ©cessitĂ©s presque quotidiennes et Ă ma grande surprise, je dĂ©couvre que je ne suis pas si mauvais que ça
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Hjalmar Söderberg (Den allvarsamma leken)
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L'Amour qui n'est pas un mot
Mon Dieu jusqu'au dernier moment
Avec ce coeur dĂ©bile et blĂȘme
Quand on est l'ombre de soi-mĂȘme
Comment se pourrait-il comment
Comment se pourrait-il qu'on aime
Ou comment nommer ce tourment
Suffit-il donc que tu paraisses
De l'air que te fait rattachant
Tes cheveux ce geste touchant
Que je renaisse et reconnaisse
Un monde habité par le chant
Elsa mon amour ma jeunesse
O forte et douce comme un vin
Pareille au soleil des fenĂȘtres
Tu me rends la caresse d'ĂȘtre
Tu me rends la soif et la faim
De vivre encore et de connaĂźtre
Notre histoire jusqu'Ă la fin
C'est miracle que d'ĂȘtre ensemble
Que la lumiĂšre sur ta joue
Qu'autour de toi le vent se joue
Toujours si je te vois je tremble
Comme Ă son premier rendez-vous
Un jeune homme qui me ressemble
M'habituer m'habituer
Si je ne le puis qu'on m'en blĂąme
Peut-on s'habituer aux flammes
Elles vous ont avant tué
Ah crevez-moi les yeux de l'Ăąme
S'ils s'habituaient aux nuées
Pour la premiĂšre fois ta bouche
Pour la premiĂšre fois ta voix
D'une aile Ă la cime des bois
L'arbre frémit jusqu'à la souche
C'est toujours la premiĂšre fois
Quand ta robe en passant me touche
Prends ce fruit lourd et palpitant
Jettes-en la moitié véreuse
Tu peux mordre la part heureuse
Trente ans perdus et puis trente ans
Au moins que ta morsure creuse
C'est ma vie et je te la tends
Ma vie en vérité commence
Le jour que je t'ai rencontrée
Toi dont les bras ont su barrer
Sa route atroce à ma démence
Et qui m'as montré la contrée
Que la bonté seule ensemence
Tu vins au coeur du désarroi
Pour chasser les mauvaises fiĂšvres
Et j'ai flambé comme un geniÚvre
A la Noël entre tes doigts
Je suis né vraiment de ta lÚvre
Ma vie est Ă partir de toi
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Louis Aragon
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PĂšre, maĂźtresse, honneur, amour,
noble et dure contrainte, aimable tyrannie,
tous mes plaisirs sons morts, ou ma gloire ternie.
L'un me rend malhereux, l'autre indigne du jour.
Cher et cruel espoir d'une ùme généreuse,
mais ensemble amoureuse, digne ennemi de mon plus grand bonheur.
Fer qui causes ma peine,
M'es-tu donné pour venger mon honneur?
M'est-tu donné pour perdre ma ChimÚne?
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Pierre Corneille (Le Cid)
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« Alors je prends mon stylo pour dire que je l'aime, qu'elle a les plus longs cheveux du monde et que ma vie s'y noie, et si tu trouves ça ridicule pauvre de toi, ses yeux sont pour moi, elle est moi, je suis elle, et quand elle crie je crie aussi et tout ce que je ferai jamais sera pour elle, toujours, toujours je lui donnerai tout et jusqu'Ă ma mort il n'y aura pas un mation oĂč je me lĂšverai pour autre chose que pour elle et lui donner envie de m'aimer et m'embrasser encore et encore ses poignets, ses Ă©paules, ses seins et alors je me suis rendu compte que quand on est amoureux on Ă©crit des phrases qui n'ont pas de fin, on n'a plus le temps de mettre des points, il faut continuer Ă Ă©crire, Ă©crire, courir plus loin que son coeur, et la phrase ne veut pas s'arrĂȘter, l'amour n'a pas de ponctuation, et de larmes de passion dĂ©goulinent, quand on aime on finit toujours par Ă©crire des choses interminables, quand on aime on finit toujours par se prendre pour Albert Cohen. »
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Frédéric Beigbeder
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Le jour oĂč je me suis aimĂ© pour de vrai,
Jâai compris qu'en toutes circonstances,
JâĂ©tais Ă la bonne place, au bon moment.
Et alors, j'ai pu me relaxer.
Aujourd'hui je sais que cela s'appelle...
l'Estime de soi.
Le jour oĂč je me suis aimĂ© pour de vrai,
Jâai pu percevoir que mon anxiĂ©tĂ© et ma souffrance Ă©motionnelle
NâĂ©taient rien d'autre qu'un signal
Lorsque je vais Ă l'encontre de mes convictions.
Aujourd'hui je sais que cela s'appelle... l'Authenticité.
Le jour oĂč je me suis aimĂ© pour de vrai,
J'ai cessé de vouloir une vie différente
Et j'ai commencé à voir que tout ce qui m'arrive
Contribue Ă ma croissance personnelle.
Aujourd'hui, je sais que cela s'appelle... la Maturité.
Le jour oĂč je me suis aimĂ© pour de vrai,
Jâai commencĂ© Ă percevoir l'abus
Dans le fait de forcer une situation ou une personne,
Dans le seul but d'obtenir ce que je veux,
Sachant trĂšs bien que ni la personne ni moi-mĂȘme
Ne sommes prĂȘts et que ce n'est pas le moment...
Aujourd'hui, je sais que cela s'appelle... le Respect.
Le jour oĂč je me suis aimĂ© pour de vrai,
Jâai commencĂ© Ă me libĂ©rer de tout ce qui n'Ă©tait pas salutaire, personnes,
situations, tout ce qui baissait mon Ă©nergie.
Au début, ma raison appelait cela de l'égoïsme.
Aujourd'hui, je sais que cela s'appelle... l'Amour propre.
Le jour oĂč je me suis aimĂ© pour de vrai,
Jâai cessĂ© d'avoir peur du temps libre
Et j'ai arrĂȘtĂ© de faire de grands plans,
Jâai abandonnĂ© les mĂ©ga-projets du futur.
Aujourd'hui, je fais ce qui est correct, ce que j'aime
Quand cela me plait et Ă mon rythme.
Aujourd'hui, je sais que cela s'appelle... la Simplicité.
Le jour oĂč je me suis aimĂ© pour de vrai,
Jâai cessĂ© de chercher Ă avoir toujours raison,
Et je me suis rendu compte de toutes les fois oĂč je me suis trompĂ©.
Aujourd'hui, j'ai découvert ... l'Humilité.
Le jour oĂč je me suis aimĂ© pour de vrai,
Jâai cessĂ© de revivre le passĂ©
Et de me préoccuper de l'avenir.
Aujourd'hui, je vis au présent,
LĂ oĂč toute la vie se passe.
Aujourd'hui, je vis une seule journée à la fois.
Et cela s'appelle... la Plénitude.
Le jour oĂč je me suis aimĂ© pour de vrai,
Jâai compris que ma tĂȘte pouvait me tromper et me dĂ©cevoir.
Mais si je la mets au service de mon coeur,
Elle devient une alliée trÚs précieuse !
Tout ceci, c'est... le Savoir vivre.
Nous ne devons pas avoir peur de nous confronter.
Du chaos naissent les Ă©toiles.
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Charlie Chaplin
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Je cherchais une Ăąme qui et me ressemblĂąt, et je ne pouvais pas la trouver. Je fouillais tous les recoins de la terre; ma persĂ©vĂ©rance Ă©tait inutile. Cependant, je ne pouvais pas rester seul. Il fallait quelquâun qui approuvĂąt mon caractĂšre; il fallait quelquâun qui eĂ»t les mĂȘmes idĂ©es que moi. CâĂ©tait le matin; le soleil se leva Ă lâhorizon, dans toute sa magnificence, et voilĂ quâĂ mes yeux se lĂšve aussi un jeune homme, dont la prĂ©sence engendrait les fleurs sur son passage. Il sâapprocha de moi, et, me tendant la main: "Je suis venu vers toi, toi, qui me cherches. BĂ©nissons ce jour heureux." Mais, moi: "Va-tâen; je ne tâai pas appelĂ©: je nâai pas besoin de ton amitiĂ©."
CâĂ©tait le soir; la nuit commençait Ă Ă©tendre la noirceur de son voile sur la nature. Une belle femme, que je ne faisais que distinguer, Ă©tendait aussi sur moi son influence enchanteresse, et me regardait avec compassion; cependant, elle nâosait me parler. Je dis: "Approche-toi de moi, afin que je distingue nettement les traits de ton visage; car, la lumiĂšre des Ă©toiles nâest pas assez forte, pour les Ă©clairer Ă cette distance." Alors, avec une dĂ©marche modeste, et les yeux baissĂ©s, elle foula lâherbe du gazon, en se dirigeant de mon cĂŽtĂ©. DĂšs que je la vis: "Je vois que la bontĂ© et la justice ont fait rĂ©sidence dans ton coeur: nous ne pourrions pas vivre ensemble. Maintenant, tu admires ma beautĂ©, qui a bouleversĂ© plus dâune; mais, tĂŽt ou tard, tu te repentirais de mâavoir consacrĂ© ton amour; car, tu ne connais pas mon Ăąme. Non que je te sois jamais infidĂšle: celle qui se livre Ă moi avec tant dâabandon et de confiance, avec autant de confiance et dâabandon, je me livre Ă elle; mais, mets-le dans ta tĂȘte, pour ne jamais lâoublier: les loups et les agneaux ne se regardent pas avec des yeux doux."
Que me fallait-il donc, Ă moi, qui rejetais, avec tant de dĂ©goĂ»t, ce quâil y avait de plus beau dans lâhumanitĂ©!
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Comte de Lautréamont (Les Chants de Maldoror)
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Mon cher ami, pour moi un homme amoureux est rayé du nombre des vivants. Il devient idiot, pas seulement idiot, mais dangereux. Je cesse, avec les gens qui m'aiment d'amour, ou qui le prétendent, toute relation intime, parce qu'ils m'ennuient d'abord, et puis parce qu'ils me sont suspects comme un chien enragé qui peut avoir une crise. Je les mets donc en quarantaine morale jusqu'à ce que leur maladie soit passée. Ne l'oubliez point. Je sais bien que chez vous l'amour n'est autre chose qu'une espÚce d'appétit, tandis que chez moi ce serait, au contraire, une espÚce de... de... de communion des ùmes qui n'entre pas dans la religion des hommes. Vous en comprenez la lettre, et moi l'esprit.
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Guy de Maupassant (Bel-Ami)
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And you might also remember you are the greatest healer among us. That is unchallenged by anyone."
"I am the greatest killer, also unchallenged." He tried to give her truth again.
She touched his hard mouth. "I will hunt with you then,lifemate."
His heart slammed against his ribs. Her smile was mysterious, scretive, and so beautiful,it broke his heart. "What is behind this smile,bebe." His hand caught and spanned her throat, his thumb brushing her lips in a gentle caress. "What do you know that I do not?" His mind slipped into hers, a sensuous thrust, the ultimate intimacy, not unlike the way his tongue sometimes dueled with her-or his body took possession of hers.
She was familiar with his touch in her mind. She knew he tried to keep its invasiveness to a minimum. He allowed her to set the bounderies and never pushed beyond any barrier she erected, even though he could do so easily. Both of them needed the intimate union of their minds merging, Savannah as much as Gregori. And her newfound knowledge of him was secure behind a miniature barricade she had hastily erected. Wide-eyed and innocent, she looked at him.
His thumb pressed into her lower lip, half mesmerized by the satin perfection of it. "You will never hunt vampires, ma cherie, not ever.And if I were ever to catch you attempting such a thing,there would be hell to pay."
She didn't look scared. Rather, amusement crept into the deep blue of her eyes. "Surely you aren't threatening me,Dark One, bogey man of the Carpathians." She laughed softly, a sound that feathered down his spine and somehow took away the sting of that centuries-old designation. "Stop looking so serious, Gregori-you haven't lost your reputation entirely. Everyone else is still terrified of the big bad wolf."
His eyebrows shot up. She was teasing him. About his dark reputation, of all things. Her gaze was clear and sparkling, hinting at mischeif. Savannah wasn't railing against her fate, of being tied to him, a monster. She was too filled with life and laughter, with joy. He felt it in her mind, in her heart, in her very soul. He wished it could somehow rub off on him,make him a more compatible lifemate for her. "You are the only one who needs to worry about the big bad wolf, mon amour," he threatened with mock gravity.
She leaned over to stare up into his eyes, a smile curving her soft mouth. "You cracked a joke, Gregori. We're making progress.Why,we're practically friends."
"Practically?" he echoed gently.
"Getting there fast," she told him firmly with her chin up,daring him to contradict her.
"Can one be friends with a monster?" He said casually, as if he were simply musing out loud,but there was a shadow in his silver eyes.
"I was being childish, Gregori, when I made such an accusation," she said softly, her eyes meeting his squarely.
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Christine Feehan (Dark Magic (Dark, #4))
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Je le vis, je rougis, je pĂąlis Ă sa vue ;
Un trouble sâĂ©leva dans mon Ăąme Ă©perdue ;
Mes yeux ne voyaient plus, je ne pouvais parler;
Je sentis tout mon corps et transir et brûler :
Je reconnus VĂ©nus et ses feux redoutables,
Dâun sang quâelle poursuit tourments inĂ©vitables !
Par des vĆux assidus je crus les dĂ©tourner :
Je lui bĂątis un temple, et pris soin de lâorner ;
De victimes moi-mĂȘme Ă toute heure entourĂ©e,
Je cherchais dans leurs flancs ma raison égarée :
Dâun incurable amour remĂšdes impuissants !
En vain sur les autels ma main brĂ»lait lâencens !
Quand ma bouche implorait le nom de la déesse,
Jâadorais Hippolyte ; et, le voyant sans cesse,
MĂȘme au pied des autels que je faisais fumer,
Jâoffrais tout Ă ce dieu que je nâosais nommer.
Je lâĂ©vitais partout. Ă comble de misĂšre !
Mes yeux le retrouvaient dans les traits de son pĂšre.
Contre moi-mĂȘme enfin jâosai me rĂ©volter :
Jâexcitai mon courage Ă le persĂ©cuter.
Pour bannir lâennemi dont jâĂ©tais idolĂątre,
Jâaffectai les chagrins dâune injuste marĂątre ;
Je pressai son exil ; et mes cris Ă©ternels
LâarrachĂšrent du sein et des bras paternels.
Je respirais, ĆNONE ; et, depuis son absence,
Mes jours moins agitĂ©s coulaient dans lâinnocence :
Soumise Ă mon Ă©poux, et cachant mes ennuis,
De son fatal hymen je cultivais les fruits.
Vaines précautions ! Cruelle destinée !
Par mon Ă©poux lui-mĂȘme Ă TrĂ©zĂšne amenĂ©e,
Jâai revu lâennemi que jâavais Ă©loignĂ© :
Ma blessure trop vive aussitÎt a saigné.
Ce nâest plus une ardeur dans mes veines cachĂ©e :
Câest VĂ©nus tout entiĂšre Ă sa proie attachĂ©e.
Jâai conçu pour mon crime une juste terreur ;
Jâai pris la vie en haine, et ma flamme en horreur ;
Je voulais en mourant prendre soin de ma gloire,
Et dérober au jour une flamme si noire :
Je nâai pu soutenir tes larmes, tes combats :
Je tâai tout avouĂ© ; je ne mâen repens pas.
Pourvu que, de ma mort respectant les approches,
Tu ne mâaffliges plus par dâinjustes reproches,
Et que tes vains secours cessent de rappeler
Un reste de chaleur tout prĂȘt Ă sâexhaler.
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Jean Racine (PhĂšdre)
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You may attempt to defy me, but I assure you, it is a waste of your energy." He spoke gently, that mocking male superiority setting her teeth on edge. "I am your lifemate, cherie, and I will give any order I deem necessary for your safety."
She thumped his chest hard with her clenched fist. "You make me so mad, Gregori! I'm trying very hard to get along with you and your arrogant orders. You don't even change expression! We could be discussing the weather instead of having a fight."
His eyebrows shot up. "This is no fight, ma petite. A fight is where we both are angry and have a contest of wills,a battle.There cannot be such a thing between us.I do not feel anger when I look at you,only the need to care for you and protect you. I am responsible for your health and safety, Savannah. I can do no other than to protect you,even from your own folly.You cannot hope to win.I know this absolutely, so there is no reason to become agitated over the issue."
She thumped him again.He looked startled, then caught her flying fist in his hand and gently pried her fingers open.Very carefully he pressed a kiss into the exact center of her palm. "Savannah? Were you trying to hit me?"
"I did hit you-twice,you scum.You didn't even notice the first time." She sounded very irritated with him.
For some reason it made him want to smile. "I apologize,mon amour. Next time,I promise I will notice when you strike me." The hard edge to his mouth softened into a semblance of a smile. "I will even go so far as to pretend that it hurts,if you wish it."
Her blue eyes flashed at him. "Ha,ha, ha, you're so funny,Gregori. Stop being so smug."
"It is not being smug to know my own power, cherie. I am trying to care for you as best I know how.YOu do not make it easy for me. I find myself making poor decisions just to see that smile on your face," he admitted reluctantly.
Savannah laid her head on his chest. "I'm sorry I'm so much trouble, Gregori." She wasn't certain if that was the strict truth.She rather liked stirring him up.
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Christine Feehan (Dark Magic (Dark, #4))
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Quand je mets Ă vos pieds un Ă©ternel hommage,
Voulez-vous qu'un instant je change de visage ?
Vous avez capturĂ© les sentiments d'un cĆur
Que pour vous adorer forma le créateur.
Je vous chéris, amour, et ma plume en délire
Couche sur le papier ce que je n'ose dire.
Avec soin de mes vers lisez les premiers mots,
Vous saurez quel remĂšde apporter Ă mes maux.
[ Alfred de Musset a George Sand ]
"Cette insigne faveur que votre cĆur rĂ©clame
Nuit a ma renommée et répugne a mon ùme."
[ George Sand a Alfred de Musset ]
[ lisez le premier mot de chaque ligne ]
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George Sand (Correspondance de George Sand et d'Alfred de Musset)
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Cela pose un problĂšme que...?"
"Que tu ne sois pas juif? Pas le moins du tout, dit maman en riant. Ni mon mari ni moi n'accordons d'importance à la différence de l'autre. Bien au contraire, nous avons toujours pensé que'elle était passionnante et source de multiples bonheurs. Le plus important, quand on veut vivre à deux toute une vie, est d'etre sur que l'on ne s'ennuiera pas ensemble. L'ennui dans un couple, c'est lui qui tue l'amour. Tant que tu feras rire Alice, tant que tu lui donneras l'envie de te retrouver, alors que tu viens à peine de la quitter pour aller travailler, tant que tu seras celui dont elle partage les confidences et à qui elle aime aussi se confier, tant que tu vivras tes reves avec elle, meme ceux que tu ne pourras pas réaliser, alors je suis certaine que quelles que soient tes origines, la seule chose qui sera étrangÚre à votre couple sera le monde et ses jaloux.
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Marc Levy (Les Enfants de la liberté)
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La psychanalyse prend aujourd'hui, comme toutes nos idées, une forme aberrante totalitaire ; elle cherche à nous enfermer dans le carcan de ses propres perversions. Elle a occupé le terrain laissé libre par les superstitions, se voile habilement dans un jargon de sémantique qui fabrique ses propres éléments d'analyse et attire la clientÚle par des moyens d'intimidation et de chantage psychiques, un peu comme ces racketters américains qui vous imposent leur protection.
Je laisse donc volontiers aux charlatans et aux détraqués qui nous commandent dans tant de domaines le soin d'expliquer mon sentiment pour ma mÚre par quelque enflure pathologique : étant donné ce que la liberté, la fraternité et les plus nobles aspirations de l'homme sont devenues entre leurs mains, je ne vois pas pourquoi la simplicité de l'amour filial ne se déformerait pas dans leurs cervelles malades à l'image du reste.
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Romain Gary (Promise at Dawn)
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Il paraĂźt qu'Ă soixante-dix ans, c'est le meilleur souvenir qu'il vous reste. Le sexe. C'est ma grand-mĂšre qui m'a dit ça. Elle m'a dit, tu sais quand on a mon Ăąge, les plus beaux souvenirs qu'il vous reste ce sont les nuits d'amour. C'est ses mots Ă elle, mais je sais bien ce que ça veut dire. Ăa veut dire qu'il n'y a rien de tel, aprĂšs avoir bien pris son pied, que de se coller contre un homme en lui tenant la bite encore toute chaude comme un petit Ă©cureuil endormi. Tricote-toi des souvenirs, elle me dit, ma grand-mĂšre, alors moi, je fais comme elle me dit et je me tricote des souvenirs pour me faire des pulls et des pulls pour quand je serai vieille et que j'aurai toujours froid. Parce que les vieux, ils ont toujours froid. Ils ont froid de ne plus pouvoir vivre les choses. C'est ça, qui donne froid, c'est de plus pouvoir s'assouvir, de plus pouvoir se donner Ă fond Ă ce qu'on a envie de vivre.
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David Thomas (La Patience des buffles sous la pluie)
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finalement, éperdu d'amour et au comble de la frénésie érotique, je m'assis dans l'herbe et j'enlevai un de mes souliers en caoutchouc.
â Je vais le manger pour toi, si tu veux. Si elle le voulait I Ha! Mais bien sĂ»r qu'elle le voulait, voyons! C'Ă©tait une vraie petite femme. --- Elle posa son cerceau par terre et s'assit sur ses ta-lons. Je crus voir dans ses yeux une lueur d'estime. Je n'en demandais pas plus. Je pris mon canif et enta-mai le caoutchouc. Elle me regardait faire.
â Tu vas le manger cru ?
â Oui.
J'avalai un morceau, puis un autre. Sous son regard enfin admiratif, je me sentais devenir vraiment un homme. Et j'avais raison. Je venais de faire mon apprentissage. J'entamai le caoutchouc encore plus profondĂ©ment, soufflant un peu, entre les bouchĂ©es, et je continuai ainsi un bon moment, jusqu'Ă ce qu'une sueur froide me montĂąt au front. Je continuai mĂȘme un peu au-delĂ , serrant les dents, luttant contre la nausĂ©e, ramassant toutes mes forces pour demeurer sur le terrain, comme il me fallut le faire tant de fois, depuis, dans mon mĂ©tier d'homme.
Je fus trĂšs malade, on me transporta Ă l'hĂŽpital, ma mĂšre sanglotait, Aniela hurlait, les filles de l'atelier geignaient, pendant qu'on me mettait sur un brancard dans l'ambulance. J'Ă©tais trĂšs fier de moi.
Mon amour d'enfant m'inspira vingt ans plus tard mon premier roman Ăducation europĂ©enne, et aussi certains passages du Grand Vestiaire.
Pendant longtemps, Ă travers mes pĂ©rĂ©grinations, j'ai transportĂ© avec moi un soulier d'enfant en caoutchouc, entamĂ© au couteau. J'avais vingt-cinq ans, puis trente, puis quarante, mais le soulier Ă©tait toujours lĂ , Ă portĂ©e de la main. J'Ă©tais toujours prĂȘt Ă m'y attabler, Ă donner, une fois de plus, le meilleur de moi-mĂȘme. Ăa ne s'est pas trouvĂ©. Finalement, j'ai abandonnĂ© le soulier quelque part derriĂšre moi. On ne vit pas deux fois.
(La promesse de l'aube, ch. XI)
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Romain Gary (Promise at Dawn)
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Sagesse (I,X)
Non. Il fut gallican, ce siÚcle, et janséniste !
C'est vers le Moyen Age énorme et délicat
Qu'il faudrait que mon cĆur en panne naviguĂąt,
Loin de nos jours d'esprit charnel et de chair triste.
Roi, politicien, moine, artisan, chimiste,
Architecte, soldat, médecin, avocat,
Quel temps ! Oui, que mon cĆur naufragĂ© rembarquĂąt
Pour toute cette force ardente, souple, artiste !
Et lĂ que j'eusse part - quelconque, chez les rois
Ou bien ailleurs, n'importe, - Ă la chose vitale,
Et que je fusse un saint, actes bons, pensers droits,
Haute théologie et solide morale,
Guidé par la folie unique de la Croix
Sur tes ailes de pierre, Î folle Cathédrale !
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Paul Verlaine (Sagesse / Amour / Bonheur)
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Il y a quelqu'un que je n'ai encore jamais eu envie de tuer.
C'est toi.
Tu peux marcher dans les rues, tu peux boire et marcher dans les rues, je ne te tuerai pas.
N'aie pas peur. La ville est sans danger. Le seul danger dans la ville, c'est moi.
Je marche, je marche dans les rues, je tue.
Mais toi, tu n'as rien Ă craindre.
Si je te suis, c'est parce que j'aime le rythme de tes pas. Tu titubes. C'est beau. On pourrait dire que tu boites. Et que tu es bossu. Tu ne l'es pas vraiment. De temps en temps tu te redresses, et tu marches droit. Mais moi, je t'aime dans les heures avancées de la nuit, quand tu es faible, quand tu trébuches, quand tu te voûtes.
Je te suis, tu trembles. De froid ou de peur. Il fait chaud pourtant.
Jamais, presque jamais, peut-ĂȘtre jamais il n'avait fait si chaud dans notre ville.
Et de quoi pourrais-tu avoir peur?
De moi?
Je ne suis pas ton ennemi. Je t'aime.
Et personne d'autre ne pourrait te faire du mal.
N'aie pas peur. je suis lĂ . Je te protĂšge.
Pourtant, je souffre aussi.
Mes larmes - grosses gouttes de pluie - me coulent sur le visage. La nuit me voile. La lune m'éclaire. Les nuages me cachent. Le vent me déchire. J'ai une sorte de tendresse pour toi. Cela m'arrive parfois. Tres rarement.
Pourquoi pour toi? Je n'en sais rien.
Je veux te suivre trĂšs loin, partout, longtemps.
Je veux te voir souffrir encore plus.
Je veux que tu en aies assez de tout le reste.
Je veux que tu viennes me supplier de te prendre.
Je veux que tu me désires. Que tu aies envie de moi, que tu m'aimes, que tu m'appelles.
Alors, je te prendrai dans mes bras, je te serrerai sur mon coeur, tu seras mon enfant, mon amant, mon amour.
Je t'emporterai.
Tu avais peur de naĂźtre, et maintenant tu as peur de mourir.
Tu as peur de tout.
Il ne faut pas avoir peur.
Il y a simplement une grande roue qui tourne. Elle s'appelle ĂternitĂ©.
C'est moi qui fais tourner la grande roue.
Tu ne dois pas avoir peur de moi.
Ni de la grande roue.
La seule chose qui puisse faire peur, qui puisse faire mal, c'est la vie, et tu la connais déjà .
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Ăgota KristĂłf
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Ma liberté
Longtemps je t'ai gardée
Comme une perle rare
Ma liberté
c'est toi qui m'as aidé
A larguer les amarres
Pour aller n'importe oĂč
Pour aller jusqu'au bout
Des chemins de fortune
Pour cueillir en rĂȘvant
Une rose des vents
Sur un rayon de lune
Ma liberté
Devant tes volontés
Mon Ăąme Ă©tait soumise
Ma liberté
je t'avais tout donné
Ma derniĂšre chemise
Et combien j'ai souffert
Pour pouvoir satisfaire
Tes moindres exigences
J'ai changé de pays
J'ai perdu mes amis
Pour gagner ta confiance
Ma liberté
Tu as su désarmer
Toutes mes habitudes
Ma liberté
toi qui m'as fait aimer
MĂȘme la solitude
Toi qui m'as fait sourire
Quand je voyais finir
Une belle aventure
Toi qui m'as protégé
Quand j'allais me cacher
Pour soigner mes blessures
Ma liberté
Pourtant je t'ai quittée
Une nuit de décembre
J'ai déserté les chemins écartés
Que nous suivions ensemble
Lorsque sans me méfier
Les pieds et poings liés
Je me suis laissé faire
Et je t'ai trahie pour
Une prison d'amour
Et sa belle geĂŽliĂšre
Et je t'ai trahie pour
Une prison d'amour
Et sa belle geĂŽliĂšre
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Georges Moustaki
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Le MĂ©tĂšque
Avec ma gueule de métÚque, de juif errant, de pùtre grec
Et mes cheveux aux quatre vents
Avec mes yeux tout dĂ©lavĂ©s, qui me donnent l'air de rĂȘver
Moi qui ne rĂȘve plus souvent.
Avec mes mains de maraudeur, de musicien et de rĂŽdeur
Qui ont pillé tant de jardins
Avec ma bouche qui a bu, qui a embrassé et mordu
Sans jamais assouvir sa faim
Avec ma gueule de métÚque, de juif errant, de pùtre grec
De voleur et de vagabond
Avec ma peau qui s'est frottée au soleil de tous les étés
Et tout ce qui portait jupon
Avec mon coeur qui a su faire souffrir autant qu'il a souffert
Sans pour cela faire d'histoire
Avec mon Ăąme qui n'a plus la moindre chance de salut
Pour Ă©viter le purgatoire.
Avec ma gueule de métÚque, de juif errant, de pùtre grec
Et mes cheveux aux quatre vents
Je viendrai ma douce captive, mon Ăąme soeur, ma source vive
Je viendrai boire tes vingt ans
Et je serai prince de sang, rĂȘveur, ou bien adolescent
Comme il te plaira de choisir
Et nous ferons de chaque jour, toute une éternité d'amour
Que nous vivrons Ă en mourir.
Et nous ferons de chaque jour, toute une éternité d'amour
Que nous vivrons Ă en mourir.
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Georges Moustaki
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Comme les cristaux et les Ă©toiles, comme les cellules et les plantes, nos Ăąmes aussi se divisent (...). de mĂȘme que nous nous divisons, nous nous retrouvons. Et ces retrouvailles se nomment l'Amour. Car lorsqu'une Ăąme se divise, elle se divise toujours en une partie masculine et une partie fĂ©mnine. C'est expliquĂ© ainsi dans le livre de la GenĂšse: l'Ăąme d'Adam est divisĂ©e, et Eve est nĂ©e de lui. (...). Dans chaque vie, nous avons la mystĂ©rieuse obligation de retrouver, au moins, une de ces Autres Parties. Le Grand Amour, qui les a sĂ©parĂ©es, se rĂ©jouit de l'Amour qui les rĂ©unit.
- Et comment puis-je savoir que c'est mon Autre Partie?
- En prenant des risques. En courant le risque de l'Ă©chec, des dĂ©ceptions, des dĂ©sillusions, mais en ne cessant jamais de chercher l'Amour. Celui qui ne renonce pas Ă cette quĂȘte est gagnant.
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Paulo Coelho (Brida)
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« Ăcoute, Egor PĂ©trovitch, lui dit-il. Quâest ce que tu fais de toi ? Tu te perds seulement avec ton dĂ©sespoir. Tu nâas ni patience ni courage. Maintenant, dans un accĂšs de tristesse, tu dis que
tu nâas pas de talent. Ce nâest pas vrai. Tu as du talent ; je tâassure que tu en as. Je le vois rien quâĂ la façon dont tu sens et comprends lâart. Je te le prouverai par toute ta vie. Tu mâas racontĂ© ta vie dâautrefois. Ă cette Ă©poque aussi le dĂ©sespoirte visitait sans que tu tâen rendisses compte. Ă cette Ă©poque aussi, ton premier maĂźtre, cet homme Ă©trange, dont tu mâas tant parlĂ©, a Ă©veillĂ© en toi, pour la premiĂšre fois, lâamour de lâart et a devinĂ© ton talent. Tu lâas senti alors aussi fortement que maintenant. Mais tu ne savais pas ce qui se passait en toi. Tu ne pouvais pas vivre dans la maison du propriĂ©taire, et tu ne savais toi-mĂȘme ce que tu dĂ©sirais. Ton maĂźtre est mort trop tĂŽt. Il tâa laissĂ© seulement avec des aspirations vagues et, surtout, il ne tâa pas expliquĂ© toimĂȘme. Tu sentais le besoin dâune autre route plus large, tu pressentais que dâautres buts tâĂ©taient destinĂ©s, mais tu ne comprenais pas comment tout cela se ferait et, dans ton angoisse, tu as haĂŻ tout ce qui tâentourait alors. Tes six annĂ©es de misĂšre ne sont pas perdues. Tu as travaillĂ©, pensĂ©, tu as reconnu et toi-mĂȘme et tes forces ; tu comprends maintenant lâart et ta destination. Mon ami, il faut avoir de la patience et du courage. Un sort plus enviĂ© que le mien tâest rĂ©servĂ©. Tu es cent fois plus artiste que moi, mais que Dieu te donne mĂȘme la dixiĂšme partie de ma patience. Travaille, ne bois pas, comme te le disait ton bonpropriĂ©taire, et, principalement, commence par lâa, b, c.
« Quâest-ce qui te tourmente ? La pauvretĂ©, la misĂšre ? Mais la pauvretĂ© et la misĂšre forment lâartiste. Elles sont insĂ©parables des dĂ©buts. Maintenant personne nâa encore besoin de toi ; personne ne veut te connaĂźtre. Ainsi va le monde. Attends, ce sera autre chose quand on saura que tu as du talent. Lâenvie, la malignitĂ©, et surtout la bĂȘtise tâopprimeront plus fortement que la misĂšre. Le talent a besoin de sympathie ; il faut quâon le comprenne. Et toi, tu verras quelles gens tâentoureront quand tu approcheras du but. Ils tĂącheront de regarder avec mĂ©pris ce qui sâest Ă©laborĂ© en toi au prix dâun pĂ©nible travail, des privations, des nuits sans sommeil. Tes futurs camarades ne tâencourageront pas, ne te consoleront pas. Ils ne tâindiqueront pas ce qui en toi est bon et vrai. Avec une joie maligne ils relĂšveront chacune de tes fautes. Ils te montreront prĂ©cisĂ©ment ce quâil y a de mauvais en toi, ce en quoi tu te trompes, et dâun air calme et mĂ©prisant ils fĂȘteront joyeusement chacune de tes erreurs. Toi, tu esorgueilleux et souvent Ă tort. Il tâarrivera dâoffenser une nullitĂ© qui a de lâamour-propre, et alors malheur Ă toi : tu seras seul et ils seront plusieurs. Ils te tueront Ă coups dâĂ©pingles. Moi mĂȘme, je commence Ă Ă©prouver tout cela. Prends donc des forces dĂšs maintenant. Tu nâes pas encore si pauvre. Tu peux encore vivre ; ne nĂ©glige pas les besognes grossiĂšres, fends du bois, comme je lâai fait un soir chez de pauvres gens. Mais tu es impatient ; lâimpatience est ta maladie. Tu nâas pas assez de simplicitĂ© ; tu ruses trop, tu rĂ©flĂ©chis trop, tu fais trop travailler ta tĂȘte. Tu es audacieux en paroles et lĂąche quand il faut prendra lâarchet en main. Tu as beaucoup dâamour-propre et peu de hardiesse. Sois plus hardi, attends, apprends, et si tu ne comptes pas sur tes forces, alors va au hasard ; tu as de la chaleur, du sentiment, peut-ĂȘtre arriveras-tu au but. Sinon, va quand mĂȘme au hasard. En tout cas tu ne perdras rien, si le gain est trop grand. Vois-tu, aussi, le hasard pour nous est une grande chose. »
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Fyodor Dostoevsky (Netochka Nezvanova)
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Quand j'ai cessé de voir trouble, j'ai aperçu une belle brune qui m'observait. Alice m'avait vu dégouliner. Je ne sais
pas si c'est l'émotion, ou le contraste avec le lieu, mais j'ai ressenti une immense attirance pour cette mystérieuse
apparition en pull moulant noir. Plus tard, Alice m'avoua qu'elle m'avait trouvé trÚs beau: mettons cette erreur
d'appréciation sur le compte de l'instinct maternel. L'essentiel, c'est que mon attirance était réciproque - elle avait
envie de me consoler, cela se voyait. Cette rencontre m'a appris que la meilleure chose Ă faire dans un enterrement,
c'est de tomber amoureux.
C'Ă©tait une amie d'une cousine. Elle me prĂ©senta son mari, Antoine, trĂšs sympa, trop, peut-ĂȘtre. Pendant qu'elle
embrassait mes joues mouillées, elle comprit que j'avais compris qu'elle avait vu que j'avais vu qu'elle m'avait
regardé comme elle m'avait regardé. Je me souviendrai toujours de la premiÚre chose que je lui ai dite:
â J'aime bien la structure osseuse de ton visage.
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Frédéric Beigbeder (L'amour dure trois ans (Marc Marronnier, #3))
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«Regardez, regardez, continua le comte en saisissant chacun des deux jeunes gens par la main, regardez, car, sur mon Ăąme, c'est curieux, voilĂ un homme qui Ă©tait rĂ©signĂ© Ă son sort, qui marchait Ă l'Ă©chafaud, qui allait mourir comme un lĂąche, c'est vrai, mais enfin il allait mourir sans rĂ©sistance et sans rĂ©crimination: savez-vous ce qui lui donnait quelque force? savez-vous ce qui le consolait? savez-vous ce qui lui faisait prendre son supplice en patience? c'est qu'un autre partageait son angoisse; c'est qu'un autre allait mourir comme lui; c'est qu'un autre allait mourir avant lui! Menez deux moutons Ă la boucherie, deux bĆufs Ă l'abattoir, et faites comprendre Ă l'un d'eux que son compagnon ne mourra pas, le mouton bĂȘlera de joie, le bĆuf mugira de plaisir mais l'homme, l'homme que Dieu a fait Ă son image, l'homme Ă qui Dieu a imposĂ© pour premiĂšre, pour unique, pour suprĂȘme loi, l'amour de son prochain, l'homme Ă qui Dieu a donnĂ© une voix pour exprimer sa pensĂ©e, quel sera son premier cri quand il apprendra que son camarade est sauvĂ©? un blasphĂšme. Honneur Ă l'homme, ce chef-d'Ćuvre de la nature, ce roi de la crĂ©ation!»
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Alexandre Dumas (Le Comte de Monte-Cristo, Tome II (The Count of Monte Cristo, part 2 of 4))
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Oh ! aimer une femme ! ĂȘtre prĂȘtre ! ĂȘtre haĂŻ ! lâaimer de toutes les fureurs de son Ăąme, sentir quâon donnerait pour le moindre de ses sourires son sang, ses entrailles, sa renommĂ©e, son salut, lâimmortalitĂ© et lâĂ©ternitĂ©, cette vie et lâautre ; regretter de ne pas ĂȘtre roi, gĂ©nie, empereur, archange, dieu, pour lui mettre un plus grand esclave sous les pieds ; lâĂ©treindre nuit et jour de ses rĂȘves et de ses pensĂ©es ; et la voir amoureuse dâune livrĂ©e de soldat ! et nâavoir Ă lui offrir quâune sale soutane de prĂȘtre dont elle aura peur et dĂ©goĂ»t ! Ătre prĂ©sent, avec sa jalousie et sa rage, tandis quâelle prodigue Ă un misĂ©rable fanfaron imbĂ©cile des trĂ©sors dâamour et de beautĂ© ! Voir ce corps dont la forme vous brĂ»le, ce sein qui a tant de douceur, cette chair palpiter et rougir sous les baisers dâun autre ! Ă ciel ! aimer son pied, son bras, son Ă©paule, songer Ă ses veines bleues, Ă sa peau brune, jusquâĂ sâen tordre des nuits entiĂšres sur le pavĂ© de sa cellule, et voir toutes les caresses quâon a rĂȘvĂ©es pour elle aboutir Ă la torture ! Nâavoir rĂ©ussi quâĂ la coucher sur le lit de cuir ! Oh ! ce sont lĂ les vĂ©ritables tenailles rougies au feu de lâenfer ! Oh ! bienheureux celui quâon scie entre deux planches, et quâon Ă©cartĂšle Ă quatre chevaux ! â Sais-tu ce que câest que ce supplice que vous font subir, durant les longues nuits, vos artĂšres qui bouillonnent, votre cĆur qui crĂšve, votre tĂȘte qui rompt, vos dents qui mordent vos mains ; tourmenteurs acharnĂ©s qui vous retournent sans relĂąche, comme sur un gril ardent, sur une pensĂ©e dâamour, de jalousie et de dĂ©sespoir ! Jeune fille, grĂące ! trĂȘve un moment ! un peu de cendre sur cette braise ! Essuie, je tâen conjure, la sueur qui ruisselle Ă grosses gouttes de mon front ! Enfant ! torture-moi dâune main, mais caresse-moi de lâautre ! Aie pitiĂ©, jeune fille ! aie pitiĂ© de moi !
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Victor Hugo (Notre-Dame de Paris (French Edition))
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L'isolement
Souvent sur la montagne, Ă l'ombre du vieux chĂȘne,
Au coucher du soleil, tristement je m'assieds ;
Je promĂšne au hasard mes regards sur la plaine,
Dont le tableau changeant se déroule à mes pieds.
Ici gronde le fleuve aux vagues Ă©cumantes ;
Il serpente, et s'enfonce en un lointain obscur ;
LĂ le lac immobile Ă©tend ses eaux dormantes
OĂč l'Ă©toile du soir se lĂšve dans l'azur.
Au sommet de ces monts couronnés de bois sombres,
Le crépuscule encor jette un dernier rayon ;
Et le char vaporeux de la reine des ombres
Monte, et blanchit déjà les bords de l'horizon.
Cependant, s'élançant de la flÚche gothique,
Un son religieux se répand dans les airs :
Le voyageur s'arrĂȘte, et la cloche rustique
Aux derniers bruits du jour mĂȘle de saints concerts.
Mais à ces doux tableaux mon ùme indifférente
N'Ă©prouve devant eux ni charme ni transports ;
Je contemple la terre ainsi qu'une ombre errante
Le soleil des vivants n'Ă©chauffe plus les morts.
De colline en colline en vain portant ma vue,
Du sud Ă l'aquilon, de l'aurore au couchant,
Je parcours tous les points de l'immense Ă©tendue,
Et je dis : " Nulle part le bonheur ne m'attend. "
Que me font ces vallons, ces palais, ces chaumiĂšres,
Vains objets dont pour moi le charme est envolé ?
Fleuves, rochers, forĂȘts, solitudes si chĂšres,
Un seul ĂȘtre vous manque, et tout est dĂ©peuplĂ© !
Que le tour du soleil ou commence ou s'achĂšve,
D'un oeil indifférent je le suis dans son cours ;
En un ciel sombre ou pur qu'il se couche ou se lĂšve,
Qu'importe le soleil ? je n'attends rien des jours.
Quand je pourrais le suivre en sa vaste carriĂšre,
Mes yeux verraient partout le vide et les déserts :
Je ne désire rien de tout ce qu'il éclaire;
Je ne demande rien Ă l'immense univers.
Mais peut-ĂȘtre au-delĂ des bornes de sa sphĂšre,
Lieux oĂč le vrai soleil Ă©claire d'autres cieux,
Si je pouvais laisser ma dépouille à la terre,
Ce que j'ai tant rĂȘvĂ© paraĂźtrait Ă mes yeux !
LĂ , je m'enivrerais Ă la source oĂč j'aspire ;
LĂ , je retrouverais et l'espoir et l'amour,
Et ce bien idéal que toute ùme désire,
Et qui n'a pas de nom au terrestre séjour !
Que ne pußs-je, porté sur le char de l'Aurore,
Vague objet de mes voeux, m'Ă©lancer jusqu'Ă toi !
Sur la terre d'exil pourquoi resté-je encore ?
Il n'est rien de commun entre la terre et moi.
Quand lĂ feuille des bois tombe dans la prairie,
Le vent du soir s'Ă©lĂšve et l'arrache aux vallons ;
Et moi, je suis semblable à la feuille flétrie :
Emportez-moi comme elle, orageux aquilons !
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Alphonse de Lamartine (Antologija francuskog pjesniĆĄtva)
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Esther n'Ă©tait certainement pas bien Ă©duquĂ©e au sens habituel du terme, jamais l'idĂ©e ne lui serait venue de vider un cendrier ou de dĂ©barrasser le relief de ses repas, et c'est sans la moindre gĂȘne qu'elle laissait la lumiĂšre allumĂ©e derriĂšre elle dans les piĂšces qu'elle venait de quitter (il m'est arrivĂ©, suivant pas Ă pas son parcours dans ma rĂ©sidence de San Jose, d'avoir Ă actionner dix-sept commutateurs); il n'Ă©tait pas davantage question de lui demander de penser Ă faire un achat, de ramener d'un magasin oĂč elle se rendait une course non destinĂ©e Ă son propre usage, ou plus gĂ©nĂ©ralement de rendre un service quelconque. Comme toutes les trĂšs jolies jeunes filles elle n'Ă©tait au fond bonne qu'Ă baiser, et il aurait Ă©tĂ© stupide de l'employer Ă autre chose, de la voir autrement que comme un animal de luxe, en tout choyĂ© et gĂ„tĂ©, protĂ©gĂ© de tout souci comme de toute tĂąche ennuyeuse ou pĂ©nible afin de mieux pouvoir se consacrer Ă son service exclusivement sexuel. Elle n'en Ă©tait pas moins trĂšs loin d'ĂȘtre ce monstre d'arrogance, d'Ă©goĂŻsme absolu et froid, au, pour parler en termes plus baudelairiens, cette infernale petite salope que sont la plupart des trĂšs jolies jeunes filles; il y avait en elle la conscience de la maladie, de la faiblesse et de la mort. Quoique belle, trĂšs belle, infiniment Ă©rotique et dĂ©sirable, Esther n'en Ă©tait pas moins sensible aux infirmitĂ©s animales, parce qu'elle les connaissait ; c'est ce soir-lĂ que j'en pris conscience, et que je me mis vĂ©ritablement Ă l'aimer. Le dĂ©sir physique, si violent soit-il, n'avait jamais suffi chez moi Ă conduire Ă l'amour, il n'avait pu atteindre ce stade ultime que lorsqu'il s'accompagnait, par une juxtaposition Ă©trange, d'une compassion pour l'ĂȘtre dĂ©sirĂ© ; tout ĂȘtre vivant, Ă©videmment, mĂ©rite la compassion du simple fait qu'il est en vie et se trouve par lĂ -mĂȘme exposĂ© Ă des souffrances sans nombre, mais face Ă un ĂȘtre jeune et en pleine santĂ© c'est une considĂ©ration qui paraĂźt bien thĂ©orique. Par sa maladie de reins, par sa faiblesse physique insoupçonnable mais rĂ©elle, Esther pouvait susciter en moi une compassion non feinte, chaque fois que l'envie me prendrait d'Ă©prouver ce sentiment Ă son Ă©gard. Ătant elle-mĂȘme compatissante, ayant mĂȘme des aspirations occasionnelles Ă la bontĂ©, elle pouvait Ă©galement susciter en moi l'estime, ce qui parachevait l'Ă©difice, car je n'Ă©tais pas un ĂȘtre de passion, pas essentiellement, et si je pouvais dĂ©sirer quelqu'un de parfaitement mĂ©prisable, s'il m'Ă©tait arrivĂ© Ă plusieurs reprises de baiser des filles dans l'unique but d'assurer mon emprise sur elles et au fond de les dominer, si j'Ă©tais mĂȘme allĂ© jusqu'Ă utiliser ce peu louable sentiment dans des sketches, jusqu'Ă manifester une comprĂ©hension troublante pour ces violeurs qui sacrifient leur victime immĂ©diatement aprĂšs avoir disposĂ© de son corps, j'avais par contre toujours eu besoin d'estimer pour aimer, jamais au fond je ne m'Ă©tais senti parfaitement Ă l'aise dans une relation sexuelle basĂ©e sur la pure attirance Ă©rotique et l'indiffĂ©rence Ă l'autre, j'avais toujours eu besoin, pour me sentir sexuellement heureux, d'un minimum - Ă dĂ©faut d'amour - de sympathie, d'estime, de comprĂ©hension mutuelle; l'humanitĂ© non, je n'y avais pas renoncĂ©. (La possibilitĂ© d'une Ăźle, Daniel 1,15)
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Michel Houellebecq