Lever De Soleil Quotes

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Je me souviens qu'à un moment, m'étend appuyée à la machine, j'avais regardé le disque se lever, lentement, pour aller se poser de biais contre le saphir, presque tendrement, comme une joue. Et, je ne sais pourquoi, j'avais été envahie d'un violent sentiment de bonheur; de l'intuition physique, débordante, que j'allais mourir un jour, qu'il n'y aurait plus ma main sur ce rebord de chrome, ni ce soleil dans mes yeux.
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Françoise Sagan (A Certain Smile)
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Les levers de soleil sont un accompagnement des longs voyages en chemin de fer, comme les Ɠufs durs, les journaux illustrĂ©s, les jeux de cartes, les riviĂšres oĂč des barques s’évertuent sans avancer.
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Marcel Proust (A la recherche du temps perdu)
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N’est-ce pas agrĂ©able de se promener Ă  cette heure de la nuit ? J’aime humer les choses, regarder les choses, et il m’arrive de rester toute la nuit debout, Ă  marcher, et de regarder le soleil se lever. (Clarisse McClellan)
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Ray Bradbury (Fahrenheit 451)
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L'Ingénu, selon sa coutume, s'éveilla avec le soleil, au chant du coq, qu'on appelle en Angleterre et en Huronie la trompette du jour. Il n'était pas comme la bonne compagnie, qui languit dans un lit oiseux jusqu'à ce que le soleil ait fait la moitié de son tour, qui ne peut ni dormir ni se lever, qui perd tant d'heures précieuses dans cet état mitoyen entre la vie et la mort, et qui se plaint encore que la vie est trop courte. Il
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Voltaire (L'Ingénu)
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Mais j'Ă©tais crevĂ©e. J'Ă©tais tellement crevĂ©e. Passer la journĂ©e avec les filles Ă  partir du lever du soleil Ă©tait extĂ©nuant. Rien de comparable avec la crĂšche, et je ne l'avais pas pleinement anticipĂ© ou compris jusqu'Ă  cet instant. J'ai pensĂ© Ă  toutes les mĂšres qui dĂ©posaient leurs enfants en se plaignant de leur Ă©puisement, et au lĂ©ger mĂ©pris que j'Ă©prouvais pour elles en pensant qu'elles n'avaient Ă  s'occuper que d'un, ou au maximum deux enfants. DĂ©sormais, je comprenais de quoi elles parlaient. Ce n'Ă©tait pas aussi physique que le travail Ă  la crĂšche, pas aussi intense, mais c'Ă©tait la façon dont ça traĂźnait en longueur, le besoin qui ne s'arrĂȘtait jamais, et l'impossibilitĂ© de les refiler Ă  ses collĂšgues pour une brĂšve pause cigarette, le temps de se retrouver.
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Ruth Ware (The Turn of the Key)
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Il faut que je vous Ă©crive, mon aimable Charlotte, ici, dans la chambre d’une pauvre auberge de village, oĂč je me suis rĂ©fugiĂ© contre le mauvais temps. Dans ce triste gĂźte de D., oĂč je me traĂźne au milieu d’une foule Ă©trangĂšre, tout Ă  fait Ă©trangĂšre Ă  mes sentiments, je n’ai pas eu un moment, pas un seul, oĂč le cƓur in’ait dit de vous Ă©crire : et maintenant, dans cette cabane, dans cette solitude, dans cette prison, tandis que la neige et la grĂȘle se dĂ©chaĂźnent contre ma petite fenĂȘtre, ici, vous avez Ă©tĂ© ma premiĂšre pensĂ©e. DĂšs que je fus entrĂ©, votre image, ĂŽ Charlotte, votre pensĂ©e m’a saisi, si sainte, si vivante ! Bon Dieu, c’est le premier instant de bonheur que je retrouve. Si vous me voyiez, mon amie, dans ce torrent de dissipations ! Comme toute mon Ăąme se dessĂšche ! Pas un moment oĂč le cƓur soit plein ! pas une heure fortunĂ©e ! rien, rien ! Je suis lĂ  comme devant une chambre obscure : je vois de petits hommes et de petits chevaux tourner devant moi, et je me demande souvent si ce n’est pas une illusion d’optique. Je m’en amuse, ou plutĂŽt on s’amuse de moi comme d’une ma"rionnette ; je prends quelquefois mon voisin par sa main de bois, et je recule en frissonnant. Le soir, je fais le projet d’aller voir lever le soleil, et je reste au lit ; le jour, je me promets le plaisir du clair de lune, et je m’oublie dans ma chambre. Je ne sais trop pourquoi je me lĂšve, pourquoi je me coucha. Le levain qui faisait fermenter ma vie, je ne l’ai plus ; le charme qui me tenait Ă©veillĂ© dans les nuits profondes s’est Ă©vanoui ; l’enchantement qui, le matin, m’arrachait au sommeil a fui loin de moi. Je n’ai trouvĂ© ici qu’une femme, une seule, Mlle de B. Elle vous ressemble, ĂŽ Charlotte, si l’on peut vous ressembler. «.Eh quoi ? direz-vous, le voilĂ  qui fait de jolis compliments ! » Cela n’est pas tout Ă  fait imaginaire : depuis quelque temps je suis trĂšs-aimable, parce que je ne puis faire autre chose ; j’ai beaucoup d’esprit, at les dames disent que personne ne sait louer aussi finement
. «Ni mentir, ajouterez-vous, car l’un ne va pas sans l’autre, entendez-vous ?
 » Je voulais parler de Mlle B. Elle a beaucoup d’ñme, on le voit d’abord Ă  la flamme de ses yeux bleus. Son rang lui est Ă  charge ; il ne satisfait aucun des vƓux de son cƓur. Elle aspire Ă  sortir de ce tumulte, et nous rĂȘvons, des heures entiĂšres, au mijieu de scĂšnes champĂȘtres, un bonheur sans mĂ©lange ; hĂ©las ! nous rĂȘvons Ă  vous, Charlotte ! Que de fois n’est-elle pas obligĂ©e de vous rendre hommage !
 Non pas obligĂ©e : elle le fait de bon grĂ© ; elle entend volontiers parler de vous ; elle vous aime. Oh ! si j’étais assis Ă  vos pieds, dans la petite chambre, gracieuse et tranquille ! si nos chers petits jouaient ensemble autour de moi, et, quand leur bruit vous fatiguerait, si je pouvais les rassembler en cercle et les calmer avec une histoire effrayante ! Le soleil se couche avec magnificence sur la contrĂ©e Ă©blouissante de neige ; l’orage est passĂ© ; et moi
. il faut que je rentre dans ma cage
. Adieu. Albert est-il auprĂšs de vous ? Et comment ?
 Dieu veuille me pardonner cette question !
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Johann Wolfgang von Goethe (The Sorrows of Young Werther)
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Nous sommes tous des Ă©clopĂ©s de la vie. Nous nous griffons, nous griffons les autres parce que la vie nous a blessĂ©s. Les nuages noirs cachent souvent le soleil, mais nous savons qu’il est lĂ  et n’attend que de se lever dans nos cƓurs.
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Magda Hollander-Lafon (Quatre petits bouts de pain : Des ténÚbres à la joie (French Edition))
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Yeux mi-clos, il humait Ă  prĂ©sent dans les souffles du large l’ñcretĂ© du sel, il Ă©coutait les vents siffler Ă  son oreille, messagers rafraĂźchissants annonciateurs d’orage. CĂ©lian sentait Ă  travers le tissu du hamac la peau rĂ©chauffĂ©e de Nyssa toujours endormie, sa longue chevelure princiĂšre apanagĂ©e de la lumiĂšre du jour. L’agile Ă©quipage de l’AstĂ©ropĂ©e, muscles tendus, Ɠuvrait d’un bel ensemble autour des Ă©coutes, habituĂ© Ă  manƓuvrer les cordages et les voiles sur les mĂąts protĂ©gĂ©s de plusieurs couches d’huile de lin ; mais Ă  cet instant les marins qui prenaient leur quart Ă©taient allongĂ©s sur le pont pour admirer le lever de soleil.
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Cyrille Mendes (Les Épieurs d'Ombre)
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a mort n'est qu'un autre chemin qu'il nous faut tous prendre. Le rideau de pluie grisùtre de ce monde s'ouvrira, et tout sera brillant comme l'argent... Alors vous les verrez... Les Rivages Blancs! Et au delà... la lointaine contrée verdoyante, sous un fugace lever de soleil.
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J.R.R. Tolkien (The Fellowship of the Ring (The Lord of the Rings, #1))
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Dans les commentaires dĂ©lirants auxquels l'article de l'avocat donna lieu, devait revenir sous les formes les plus insolites la comparaison avec le sourire de la Joconde. MaĂźtre Homaire avait, entre autres, Ă©crit : « Dans le voile bleutĂ© du petit matin, confondu avec les voiles des noces, il Ă©manait de la mort d'Hadriana SiloĂ© une espĂšce d'envoĂ»tement sublunaire considĂ©rablement renforcĂ© par l'allĂ©gresse Ă©nigmatique des lĂšvres. Comme chez Mona Lisa, le charme du visage semblait pivoter sur lui-mĂȘme, complĂštement purifiĂ© des contingences consternantes du dĂ©cĂšs et portĂ© Ă  merveille Ă  l'incandescence intĂ©rieure qui sied Ă  l'Ă©ternelle beautĂ© fĂ©minine. » A la fin de 1946, Ă  mon arrivĂ©e Ă  Paris, je me prĂ©cipitai, haletant, au musĂ©e du Louvre, vers la cĂ©lĂšbre toile de Leonardo, comme au premier rendez-vous pris loin de Jacmel avec Nana SiloĂ©. J'en fus profondĂ©ment déçu. La Joconde Ă©tait bien le chef-d'Ɠuvre d'un peintre gĂ©nial, mais, comparĂ©e Ă  la jeune fille de mon souvenir, elle semblait plutĂŽt ricaner, sans aucun feu intĂ©rieur. Dans la trame de ma nostalgie inguĂ©rissable, Hadriana avait son maquillage de mariĂ©e intact ; la peau de son cou et de ses mains Ă©tait aussi lisse et fraĂźche qu'une mangue cueillie juste avant le lever du soleil. La mort avait donnĂ© Ă  sa beautĂ© un air de joyeuse profondeur comme si elle Ă©tait intĂ©rieurement absorbĂ©e par un rĂȘve plus prodigieux que la vie et la mort Ă  la fois. Sa bouche n'Ă©voquait pas un sourire lĂ©gendaire, mais un fruit Ă©clatant de fraĂźcheur auquel toute bouche assoiffĂ©e aurait voulu mordre jusqu'Ă  l'extase.
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RenĂ© Depestre (Hadriana dans tous mes rĂȘves (French Edition))
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LE CHEMIN DE DROIT EST DIFFICLE ET A BESOIN DDE VOTRE PATIENCE.SI WOUS VOULEZ LE MARCHER,VOUS SACRIFIEREZ ET CONFRONTEREZ LA MORT BEAUCOUP.PEUT-ÊTRE VOUS RESTEREZ UN LONG MOMENT LOIN DE LES GENS QUE VOUS AIMEZ.MAIS,TOUJOURS LE DROIT EST PLUS FORT QUE LE MENSONGE.NE PAS OUBLIER QUE MÊME ,LE LONG DE LA NUIT FINIRA À LA FIN PUIS, LE SOLEIL VA SE LEVER FINALEMENT. À CE MOMENT-LÀ,VOUS ALLEZ TROUVER QUI VOUS AIDERA
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Ali Al-Ameedee
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La vie et encore assez douce pour nous
 mĂȘme si nous savons que cela ne tardera pas. Et cela aussi sera un bien. MĂȘme la mort sera un bien, je pense, non parce qu’elle mettra fin aux anciennes amertumes, mais parce qu’à mon avis elle sera la derniĂšre des aigres saveurs qui m’ont signalĂ© que j’étais en vie. Par-dessous toutes choses je continue d’entendre le cri de la terre, mais il n’affecte plus ce que je vois et ce que je fais. Au contraire, il rehausse mes plaisirs, car le lever du soleil est plus Ă©clatant Ă  couse des sombres gouffres au fond de moi, et la sourire de Saranna est plus chaleureux Ă  cause de la cruautĂ© que j’ai connue, et les soins que je prodigue aux gens et aux animaux ont plus de valeur Ă  cause des tueries que j’ai commises.
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Orson Scott Card (A Planet Called Treason)
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Je croyais avoir envie d'aventure et de feu, mais ce qu'il me faut en définitive, c'est un homme capable de me réveiller à l'aube pour ne pas rater un somptueux lever de soleil.
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Jenna Evans Welch (Love & Gelato (Love & Gelato, #1))
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Parole aprĂšs parole, le visage de Reine Sans Nom s'amenuisait et je ne savais comment lui dire de se taire, et elle chuchotait Ă  mon oreille, me dĂ©signant d'un doigt la bruine qui tombait doucement du ciel... ce ne sont pas des pleurs, mais une lĂ©gĂšre buĂ©e, car une Ăąme humaine doit regretter la vie... et une douceur extrĂȘme passa dans sa voix tandis qu'elle murmurait encore... Ă©coute, les gens t'Ă©pient, ils comptent toujours sur quelqu'un pour savoir comment vivre... si tu es heureuse, tout le monde peut ĂȘtre heureux et si tu sais souffrir, les autres sauront aussi... chaque jour tu dois te lever et dire Ă  ton cƓur : j'ai assez souffert et il faut maintenant que je vive, car la lumiĂšre du soleil ne doit pas se gaspiller, se perdre sans aucun Ɠil pour l'apprĂ©cier... et si tu n'agis pas ainsi tu n'auras pas le droit de dire : c'est pas ma faute, lorsque quelqu'un cherchera une falaise pour se jeter Ă  la mer...
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Schwarz-Bart Simone
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Le dĂ©but de mars est souvent pesant et triste. Les maisons se resserrent dans les rues; les hommes hĂątent le pas; derriĂšre des rideaux sales apparaissent parfois des tĂȘtes effarĂ©es de femmes comme prises de peur, et de vieillards rĂ©signĂ©s dans l'attente du dernier lever de soleil; partout le silence accable comme une douleur lancinante. (p. 157, dĂ©but de la nouvelle Poucha de Ion Peltz)
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Mario Roques (Âmes en peine)
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Jadis, aucune femme ne pouvait faire l'ascension de la montagne sacrĂ©e [le mont Fuji], et c'est Lady Parkes – Ă©pouse d'un diplomate anglais – qui osa la premiĂšre braver l'interdit. C'Ă©tait en 1867. Depuis lors, il y eut bien d'autres sacrilĂšges, celui d'installer un observatoire au sommet ou d'encombrer ses pentes de toutes les ordures laissĂ©es par les foules innombrables qui le gravissent chaque Ă©tĂ©. Tout japonais se doit en effet d'aller assister au lever du soleil : le GoraĂŻko purificateur. D'aprĂšs un proverbe nippon il existe deux sortes d'imbĂ©ciles : ceux qui n'ont jamais fait l'escalade et
 ceux qui l'entreprenne une seconde fois ! Je n'ai pas l'intention de rĂ©pĂ©ter l'exercice. Il vaudrait mieux demander Ă  mes chevilles, Ă  mes genoux et aux courbatures des jours suivants, la premiĂšre impression laissĂ©e par huit heures de montĂ©e nocturne dans la pierre ponce et la scorie ou le pied recule Ă  chaque pas. Un chapelet d'immondices et d'espadrilles usĂ©es jalonne la piste. De temps en temps, une station de repos vous redonne du courage ou permet d'Ă©tancher une soif rendue inextinguible par l'Ă©pouvantable poussiĂšre soulevĂ©e par une ribambelle d'autres grimpeurs et, surtout, ceux qui dĂ©valent la pente Ă  toute vitesse dans cette lave granulaire. (p. 230)
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Michael Stone (Incroyable Japon)
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C'est une vraie philosophie de savoir regarder le soleil se lever le matin et disparaĂźtre le soir comme si nous Ă©tions au premier matin du monde, (...)
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Eric de Kermel (La Libraire de la place aux herbes)
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semnele de pe trandafirul japonez la fiecare răsărit sorb din cafea și mă restartez citesc pe frunzele trandafirului japonez buletinul meteorologic Ăźmi strig amintirile de pe străduțele Ăźnguste o lume pestriță forfotește Ăźmprejur fiecare vorbește cu glasul meu zĂźmbește folosind codul meu pentru bună dispoziție dar sună sirena la spitalul din colț o alarmă falsă sau poate o naștere de mult nu s-a mai ĂźntĂąmplat ceva deosebit pe strada mea cercetez ceasul s-a făcut tĂąrziu și o să ĂźntĂąrzii la slujbă prin geamul pătat de muște doi sticleți se holbează cocoțați pe gardul din sĂąrmă ghimpată este locul Ăźn care timpul Ăźmi lasă mereu o gustare * les signes sur l’hibiscus Ă  chaque lever de soleil je sirote mon cafĂ© et je me rĂ©initialise je lis sur les feuilles de l’hibiscus le bulletin mĂ©tĂ©o je hĂšle mes souvenirs Ă©garĂ©s dans les Ă©troites ruelles un monde bigarrĂ© fourmille tout autour chacun parle avec ma propre voix chacun sourit en utilisant mon propre code de bonne humeur mais la sirĂšne sonne Ă  l’hĂŽpital du coin une fausse alerte ou bien une naissance depuis longtemps rien de spĂ©cial n’est advenu dans ma rue j’interroge ma montre il est dĂ©jĂ  tard et je vais me mettre en retard Ă  mon travail Ă  travers la vitre tĂąchĂ©e par les mouches deux chardonnerets observent fixement juchĂ©s sur la clĂŽture en barbelĂ© c’est l’endroit oĂč le temps me dĂ©pose toujours un goĂ»ter (traduit en français par Gabrielle Danoux)
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Ioan Barb
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Au fond, ce qui est beau fait mal : les femmes, les enfants, le lever ou le coucher du soleil, le parfum du chÚvrefeuille et l'amour, l'amour quand il est harmonieux et heureux. Tout fait mal tant chaque chose est unique et inéchangeable, fatale, alors que dans l'approche de la mort et sa certitude imminente, notre vision dépouillée du désir insensé de la possession, savoure la beauté comme une chance inespérée, un présent des Dieux, dont le seul inconvénient est de susciter en nous une doucereuse et invincible mélancolie.
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Michel DĂ©on (Un taxi mauve)
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Je soulĂšve donc de mes Ă©paules le fardeau du temps et, par la mĂȘme occasion, celui des performances que l'on exige de moi. Ma vie n'est pas quelque chose que l'on doive mesurer. Ni le saut du cabri ni le lever du soleil ne sont des performances. Une vie humaine n'est pas non plus une performance, mais quelque chose qui grandit et cherche Ă  atteindre la perfection. Et ce qui est parfait n'accomplit pas de performance : ce qui est parfait Ɠuvre en Ă©tat de repos. Il est absurde de prĂ©tendre que la mer soit faite pour porter des armadas et des dauphins. Certes, elle le fait- mais en conservant sa libertĂ©. Il est Ă©galement absurde de prĂ©tendre que l'homme soit fait pour autre chose que pour vivre. Certes, il approvisionne des machines et il Ă©crit des livres, mais il pourrait tout aussi bien faire autre chose. L'important est qu'il fasse ce qu'il fait en toute libertĂ© et en pleine conscience de ce que, comme tout autre dĂ©tail de la crĂ©ation, il est une fin en soi. Il repose en lui-mĂȘme comme une pierre sur le sable.
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Stig Dagerman (Il nostro bisogno di consolazione)
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Ils vont m'expulser de la ville avant la tombĂ©e de la nuit Je n'ai pas payĂ© la facture de l'air, disent-ils, ni celle de l'Ă©lectricitĂ© / Ils vont m'expulser de la ville car j'ai failli de mĂȘme avec le soleil et les nuages Ils vont m'expulser de la ville avant le lever du soleil
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Najwan Darwish