Le Regard Amoureux Quotes

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Le Chat Viens, mon beau chat, sur mon coeur amoureux; Retiens les griffes de ta patte, Et laisse-moi plonger dans tes beaux yeux, Mêlés de métal et d'agate. Lorsque mes doigts caressent à loisir Ta tête et ton dos élastique, Et que ma main s'enivre du plaisir De palper ton corps électrique, Je vois ma femme en esprit. Son regard, Comme le tien, aimable bête, Profond et froid, coupe et fend comme un dard, Et, des pieds jusques à la tête, Un air subtil, un dangereux parfum, Nagent autour de son corps brun.
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Charles Baudelaire (Les Fleurs du Mal)
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Ta voix, tes yeux, tes mains, tes lèvres, Nos silences, nos paroles, La lumière qui s’en va, la lumière qui revient, Un seul sourire pour nous deux, Par besoin de savoir, j’ai vu la nuit créer le jour sans que nous changions d’apparence, Ô bien-aimé de tous et bien-aimé d’un seul, En silence ta bouche a promis d’être heureuse, De loin en loin, ni la haine, De proche en proche, ni l’amour, Par la caresse nous sortons de notre enfance, Je vois de mieux en mieux la forme humaine, Comme un dialogue amoureux, le cœur ne fait qu’une seule bouche Toutes les choses au hasard, tous les mots dits sans y penser, Les sentiments à la dérive, les hommes tournent dans la ville, Le regard, la parole et le fait que je t’aime, Tout est en mouvement, il suffit d’avancer pour vivre, D’aller droit devant soi vers tout ce que l’on aime, J’allais vers toi, j’allais sans fin vers la lumière, Si tu souris, c’est pour mieux m’envahir, Les rayons de tes bras entrouvraient le brouillard.
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Paul Éluard
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Lorsque j’ai commencé à voyager en Gwendalavir aux côtés d'Ewìlan et de Salim, je savais que, au fil de mon écriture, ma route croiserait celle d'une multitude de personnages. Personnages attachants ou irritants, discrets ou hauts en couleurs, pertinents ou impertinents, sympathiques ou maléfiques... Je savais cela et je m'en réjouissais. Rien, en revanche, ne m'avait préparé à une rencontre qui allait bouleverser ma vie. Rien ne m'avait préparé à Ellana. Elle est arrivée dans la Quête à sa manière, tout en finesse tonitruante, en délicatesse remarquable, en discrétion étincelante. Elle est arrivée à un moment clef, elle qui se moque des serrures, à un moment charnière, elle qui se rit des portes, au sein d’un groupe constitué, elle pourtant pétrie d’indépendance, son caractère forgé au feu de la solitude. Elle est arrivée, s'est glissée dans la confiance d'Ewilan avec l'aisance d'un songe, a capté le regard d’Edwin et son respect, a séduit Salim, conquis maître Duom... Je l’ai regardée agir, admiratif ; sans me douter un instant de la toile que sa présence, son charisme, sa beauté tissaient autour de moi. Aucun calcul de sa part. Ellana vit, elle ne calcule pas. Elle s'est contentée d'être et, ce faisant, elle a tranquillement troqué son statut de personnage secondaire pour celui de figure emblématique d'une double trilogie qui ne portait pourtant pas son nom. Convaincue du pouvoir de l'ombre, elle n'a pas cherché la lumière, a épaulé Ewilan dans sa quête d'identité puis dans sa recherche d'une parade au danger qui menaçait l'Empire. Sans elle, Ewilan n'aurait pas retrouvé ses parents, sans elle, l'Empire aurait succombé à la soif de pouvoir des Valinguites, mais elle n’en a tiré aucune gloire, trop équilibrée pour ignorer que la victoire s'appuyait sur les épaules d'un groupe de compagnons soudés par une indéfectible amitié. Lorsque j'ai posé le dernier mot du dernier tome de la saga d'Ewilan, je pensais que chacun de ses compagnons avait mérité le repos. Que chacun d'eux allait suivre son chemin, chercher son bonheur, vivre sa vie de personnage libéré par l'auteur après une éprouvante aventure littéraire. Chacun ? Pas Ellana. Impossible de la quitter. Elle hante mes rêves, se promène dans mon quotidien, fluide et insaisissable, transforme ma vision des choses et ma perception des autres, crochète mes pensées intimes, escalade mes désirs secrets... Un auteur peut-il tomber amoureux de l'un de ses personnages ? Est-ce moi qui ai créé Ellana ou n'ai-je vraiment commencé à exister que le jour où elle est apparue ? Nos routes sont-elles liées à jamais ? — Il y a deux réponses à ces questions, souffle le vent à mon oreille. Comme à toutes les questions. Celle du savant et celle du poète. — Celle du savant ? Celle du poète ? Qu'est-ce que... — Chut... Écris.
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Pierre Bottero (Ellana (Le Pacte des MarchOmbres, #1))
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Ta voix, tes yeux, tes mains, tes lèvres, Nos silences, nos paroles, La lumière qui s'en va, la lumière qui revient, Un seul sourire pour nous deux, Par besoin de savoir, j'ai vu la nuit créer le jour sans que nous changions d'apparence, Ô bien-aimé de tous et bien-aimé d'un seul, En silence ta bouche a promis d'être heureuse, De loin en loin, ni la haine, De proche en proche, ni l'amour, Par la caresse nous sortons de notre enfance, Je vois de mieux en mieux la forme humaine, Comme un dialogue amoureux, le cœur ne fait qu'une seule bouche Toutes les choses au hasard, tous les mots dits sans y penser, Les sentiments à la dérive, les hommes tournent dans la ville, Le regard, la parole et le fait que je t'aime, Tout est en mouvement, il suffit d'avancer pour vivre, D'aller droit devant soi vers tout ce que l'on aime, J'allais vers toi, j'allais sans fin vers la lumière, Si tu souris, c'est pour mieux m'envahir, Les rayons de tes bras entrouvraient le brouillard.
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Paul Éluard
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« Si pour un instant Dieu oubliait que je suis une marionnette de chiffon et m'offrait un morceau de vie, je profiterais de ce temps du mieux que je pourrais. Sans doute je ne dirais pas tout ce que je pense, mais je penserais tout ce que je dirais. Je donnerais du prix aux choses, non pour ce qu'elles valent, mais pour ce qu'elles représentent. Je dormirais peu, je rêverais plus, sachant qu'en fermant les yeux, à chaque minute nous perdons 60 secondes de lumière. Je marcherais quand les autres s'arrêteraient, je me réveillerais quand les autres dormiraient. Si Dieu me faisait cadeau d'un morceau de vie, je m'habillerai simplement, je me coucherais à plat ventre au soleil, laissant à découvert pas seulement mon corps, mais aussi mon âme. Aux hommes, je montrerais comment ils se trompent, quand ils pensent qu'ils cessent d'être amoureux parce qu'ils vieillissent, sans savoir qu'ils vieillissent quand ils cessent d'être amoureux ! A l'enfant je donnerais des ailes mais je le laisserais apprendre à voler tout seul. Au vieillard je dirais que la mort ne vient pas avec la vieillesse mais seulement avec l'oubli. J'ai appris tant de choses de vous les hommes… J'ai appris que tout le monde veut vivre en haut de la montagne, sans savoir que le vrai bonheur se trouve dans la manière d'y arriver. J'ai appris que lorsqu'un nouveau-né serre pour la première fois, le doigt de son père, avec son petit poing, il le tient pour toujours. J'ai appris qu'un homme doit uniquement baisser le regard pour aider un de ses semblables à se relever. J'ai appris tant de choses de vous, mais à la vérité cela ne me servira pas à grand chose, si cela devait rester en moi, c'est que malheureusement je serais en train de mourir. Dis toujours ce que tu ressens et fais toujours ce que tu penses. Si je savais que c'est peut être aujourd'hui la dernière fois que je te vois dormir, je t'embrasserais très fort et je prierais pour pouvoir être le gardien de ton âme. Si je savais que ce sont les derniers moments où je te vois, je te dirais 'je t'aime' sans stupidement penser que tu le sais déjà. Il y a toujours un lendemain et la vie nous donne souvent une autre possibilité pour faire les choses bien, mais au cas où elle se tromperait et c'est, si c'est tout ce qui nous reste, je voudrais te dire combien je t'aime, que jamais je ne t'oublierais. Le lendemain n'est sûr pour personne, ni pour les jeunes ni pour les vieux. C'est peut être aujourd'hui que tu vois pour la dernière fois ceux que tu aimes. Pour cela, n'attends pas, ne perds pas de temps, fais-le aujourd'hui, car peut être demain ne viendra jamais, tu regretteras toujours de n'avoir pas pris le temps pour un sourire, une embrassade, un baiser parce que tu étais trop occupé pour accéder à un de leur dernier désir. Garde ceux que tu aimes près de toi, dis-leur à l'oreille combien tu as besoin d'eux, aime les et traite les bien, prends le temps pour leur dire 'je regrette' 'pardonne-moi' 's'il te plait' 'merci' et tous les mots d'amour que tu connais. Personne ne se souviendra de toi pour tes pensées secrètes. Demande la force et la sagesse pour les exprimer. Dis à tes amis et à ceux que tu aimes combien ils sont importants pour toi. Monsieur Márquez a terminé, disant : Envoie cette lettre à tous ceux que tu aimes, si tu ne le fais pas, demain sera comme aujourd'hui. Et si tu ne le fais pas cela n'a pas d'importance. Le moment sera passé. Je vous dis au revoir avec beaucoup de tendresse »
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Gabriel García Márquez
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Tomber amoureux est le phénomène le plus mystérieux de l’univers. Ceux qui aiment au premier regard vivent la version la moins inexplicable du miracle : s’ils n’aimaient pas auparavant, c’était parce qu’ils ignoraient l’existence de l’autre.
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Amélie Nothomb (Barbe bleue)
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Un deuil ne se borne pas, comme on le dit souvent, à envahir les sentiments ; il consiste plutôt en une fréquentation ininterrompue du disparu, comme si ce dernier devenait plus proche. Car la mort ne le rend pas seulement invisible : elle le rend aussi plus accessible à notre regard. Elle nous le vole, mais elle le complète également d'une manière inédite. Dès le moment qui fige pour nos yeux ces contours mouvants qui traduisaient l'action et les changements constants d'une physionomie, celle-ci nous révèle souvent pour la première fois sa quintessence, l'élément que le déroulement de l'existence ne nous donnait pas le loisir de percevoir totalement. Et cette nouvelle connaissance prend la forme d'une expérience spontanément partagée comme au temps du contact personnel, elle ne résulte pas d'un effort de pensée délibéré, animé par le désir de célébrer le défunt ou de trouver consolation. Cette appropriation passionnée, cette découverte pour la première fois possible, nulle diversion, nulle autre impression de notre vie ne peut la détourner de son cours, il suffit d'écouter le message qui nous parvient de ces lèvres muettes : « Écoute ce vent qui souffle! la nouvelle ininterrompue qui se forme dans le silence. » C'est ce qui m'est arrivé durant cet hiver 1926-1927 que Rainer Maria Rilke, dans une lettre écrite de son lit de mort, appelait « un mauvais vent qui souffle ». Alors la bouleversante différence entre survivre et mourir devint mineure. Irrésistiblement s'imposa la constatation que toute relation humaine tient à la force que nous lui consacrons : toutes ne sont-elles pas, et bien souvent les plus chères, des signes et des images de nos tout premiers élans amoureux, qui nous ont appris à aimer, avant même leur propre naissance? - de même que les nuages de l'est brillent grâce au rayonnement du soleil qui se couche à l'ouest. De leur vivant, nous distinguons mal ceux auxquels nous sommes unis avec le plus d'éclat - d'un éclat qui ne peut cesser de rayonner. Il y a une part de notre amour qui reste enfermée dans le cercueil, celle que nous pleurons et dont la perte nous endeuille le plus ; et l'autre, qui continue à vivre et à réagir à tout ce qui nous arrive, en dialogue, une part qui semble toujours sur le point de redevenir réalité, parce qu'elle touche à ce qui nous réunit éternellement avec la vie et la mort.
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Lou Andreas-Salomé (Rainer Maria Rilke)
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Achats Il me semblait, le souvenir est tellement clair Que j’étais dans un grand magasin alimentaire Saturé de byzantines effluves : Vanille, cannelle, olives. Un magasin comme une cité autour Mais perdu dans le clair-obscur. Palpitaient de temps en temps des lumières Venant du rayon des denrées étrangères Vers les boutiques secondaires Avec du linge et des lampadaires quand, a travers la vitre souillée, Je t’ai vue mélanger une sorte de pâtée, Pour assaisonner les harengs ou maquereaux Et soudainement je suis tombé amoureux. Alors tu as souri avec les paupières, Tu as touché des soupapes légères, Tu as rangé les boites de conserves de goujon, Tu as secoué tes mèches, essuyé tes mains au blouson Et devant moi tu es venue. T’étais petite, le regard un peu embu, Tu te tenais, pieds nus et toute rose, Comme dans les photos d’enfance on gardait la pose Et tu m’as dit que même si pour moi seul vivais Dans des chambres, magasins, ou tramways, Il ne sera rien de pareil, jamais Car mon être entier était changé Et peut-être il ne te reste souvenance Des temps heureux vécus à l’Assistance La façon dont ensemble on se gaussait En sortant nos doigts de la couette matelassée. Alors vers les manufactures je me suis tourné Et acheter plein de choses j’ai commencé Sans aucun choix, sans logique, En souvenir des saisons devenues épiques. * traduit du roumain par Cindrel Lupe
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Leonid Dimov
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Si on lui avait demandé ce qui était l’essentiel de sa vie, malgré sa passion pour le Journal du soir où il travaillait comme reporter, il n’aurait pas hésité, c’est Nine qu’il aurait désignée. Ils étaient tombés amoureux au premier regard, s’étaient jetés l’un sur l’autre à la seconde rencontre, le corps de Nine était la réponse à toutes ses attentes, il n’avait plus un millimètre d’elle à découvrir et son odeur, sa peau, sa chaleur, ses lèvres, ce satin, sa toison, ce velours, étaient devenus, en quatre ans, le pays qu’il habitait. Nine, souvent silencieuse, se pendait à son cou et donnait l’impression, elle aussi, d’être arrivée quelque part et de ne plus vouloir s’en aller quoiqu’elle refusât toujours d’envisager une vie commune.
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Pierre Lemaitre (Le Silence et la Colère)