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Hélène, her eyes once more raised and remote, was deep in a dream. She was Lady Rowena, she was in love, with the deep peaceful passion of a noble soul. This spring morning, the loveliness of the great city, the first wallflowers scenting her lap, had little by little melted her heart.
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Émile Zola (Une page d'amour (Les Rougon-Macquart, #8))
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-Oh, balivernes, soyez raisonnable Tunstell, nous ne sommes pas dans un mélodrame shakespearien, nous sommes en 1870 : le mariage est une question de pratique. Il doit être traité ainsi.
-Mais Lord Maccon et vous vous êtes marié par amour.
Lady Maccon soupira : -Et comment savez vous cela ?
-Personne d'autre ne supporterait le comte !
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Gail Carriger (Changeless (Parasol Protectorate, #2))
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Denise était venue à pied de la gare Saint-Lazare, où un train de Cherbourg l’avait débarquée avec ses deux frères, après une nuit passée sur la dure banquette d’un wagon de troisième classe. Elle tenait par la main Pépé, et Jean la suivait, tous les trois brisés du voyage, effarés et perdus, au milieu du vaste Paris, le nez levé sur les maisons, demandant à chaque carrefour la rue de la Michodière, dans laquelle leur oncle Baudu demeurait. Mais, comme elle débouchait enfin sur la place Gaillon, la jeune fille s’arrêta net de surprise.
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Émile Zola (The Ladies' Paradise (Les Rougon-Macquart #11))
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He rather hated hope. `Une immense espérance a traversé la terre', he read somewhere, and his comment was:`---and it's darned-well drowned everything worth having.
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D.H. Lawrence (Lady Chatterley's Lover)
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Lady Maccon se leva pour l’aider à passer sa cape, mais se rassit avant de pouvoir le faire. Elle ne tenait toujours pas bien sur ses jambes.
Lord Maccon cessa aussitôt de secouer le vêtement pour le déplier et s’agenouilla, nu, devant elle.
« Qu’est-ce qui ne va pas ? cria-t-il presque.
— Quoi ? » Ivy se retourna pour voir ce qui se passait, aperçut le derrière nu du comte, poussa un cri aigu et se détourna en s’éventant avec une main gantée.
« Ne t’inquiète pas, Conall. Tu troubles Ivy, grommela lady Maccon.
— Il y a toujours quelque chose pour troubler Mlle Hisselpenny. Toi, c’est différent. Tu ne fais pas ce genre de choses, femme. Tu n’es pas féminine à ce point.
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Gail Carriger (Changeless (Parasol Protectorate, #2))
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La poésie est une vision du monde obtenue par un effort, quelquefois épuisant, de la volonté tendue, arcboutée. La poésie est volontaire. Elle n'est pas un abandon. une entrée libre et gratuite par les sens ; elle ne se confond pas avec la sensualité, mais, s'opposant à elle, naissait, par exemple, le samedi, quand on sortait pour nettoyer les chambres, les fauteuils et les chaises de velours rouge, les glaces dorées et les tables d'acajou, dans le pré vert tout proche.
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Jean Genet (Our Lady of the Flowers)
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But Our Lady allowed this trouble to befall me for the good of my soul; without it, vanity might have crept into my heart, whereas now I was humbled, and looked at myself with profound contempt. My God, Thou alone knowest all that I suffered.
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Thérèse of Lisieux (The Story of a Soul L'Histoire D'une Âme: The Autobiography of St. Thérèse of Lisieux: With Additional Writings and Sayings of St. Thérès (Hardcover))
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Enfin, j'enfilai une robe légère, aussi couvrante que possible, et descendis à la table du petit-déjeuner.
- Irene, tu as une mine affreuse ! déclara ma mere en levant les yeux du petit ouvrage en cuir vert qu'elle lisait depuis des mois déjà.
- Merci, Maman ! répondis-je. Ce doit être l'air de la mer !
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Irene Adler (The Dark Lady (Sherlock, Lupin, and Me, #1))
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38. Quelle est la différence entre Zinedine Zidane et Lady Di ? Zidane, c’est : accélération, petit pont, but ! Tandis que Lady Di c’est : accélération, grand pont, poteau ! 39. Comment
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Le blagueur masqué (100 blagues sportives (Dites-le avec une blague ! t. 14) (French Edition))
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Jadis, aucune femme ne pouvait faire l'ascension de la montagne sacrée [le mont Fuji], et c'est Lady Parkes – épouse d'un diplomate anglais – qui osa la première braver l'interdit. C'était en 1867. Depuis lors, il y eut bien d'autres sacrilèges, celui d'installer un observatoire au sommet ou d'encombrer ses pentes de toutes les ordures laissées par les foules innombrables qui le gravissent chaque été. Tout japonais se doit en effet d'aller assister au lever du soleil : le Goraïko purificateur. D'après un proverbe nippon il existe deux sortes d'imbéciles : ceux qui n'ont jamais fait l'escalade et… ceux qui l'entreprenne une seconde fois ! Je n'ai pas l'intention de répéter l'exercice. Il vaudrait mieux demander à mes chevilles, à mes genoux et aux courbatures des jours suivants, la première impression laissée par huit heures de montée nocturne dans la pierre ponce et la scorie ou le pied recule à chaque pas. Un chapelet d'immondices et d'espadrilles usées jalonne la piste. De temps en temps, une station de repos vous redonne du courage ou permet d'étancher une soif rendue inextinguible par l'épouvantable poussière soulevée par une ribambelle d'autres grimpeurs et, surtout, ceux qui dévalent la pente à toute vitesse dans cette lave granulaire.
(p. 230)
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Michael Stone (Incroyable Japon)
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— Vous avez raison, seigneur Virdemis. La politique est une partie d’échecs ; et il se trouve qu’aux échecs, la pièce la plus puissante, c’est la dame.
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Olivia Gometz (Les Carmidor : Trahir et Survivre (Les Carmidor, #1))
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Modesta suivit Immaculata, elle pleurait toutes les larmes de son corps. « Ne pleure pas, disait Immaculata, c’est comme ça pour toutes les filles. Tu ne croyais tout de même pas y échapper. Maintenant tu es une vraie femme. Tu auras des enfants. » Immaculata frappa à la porte du bureau de sœur Gerda, c’est Modesta, je ne l’attendais pas si tôt. Alors on devient une petite femme. Tu vas voir comme il faut souffrir pour cela : c’est Dieu qui l’a voulu ainsi à cause du péché d’Ève, la porte du diable, notre mère a toutes. Les femmes sont faites pour souffrir. Modesta, c’est un beau nom pour une femme, pour une chrétienne, et chaque mois, désormais, ce sang te fera souvenir que tu n’est qu’une femme, et si tu te crois trop belle, il sera là pour te rappeler ce que tu es : seulement une femme. »
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Scholastique Mukasonga (Our Lady of the Nile)
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Quelle maladie contagieuse avait bien pu attraper Speciosa ? J’ai insisté. Je lui répétais : « Speciosa est mon’ amie. Pourquoi est-ce que je ne pourrais pas la voir ? » Elle à fini par céder en disant que, de toute façon, bientôt, il m’arriverait ce qui est arrivé à Speciosa. Je suis entrée dans la maison. Speciosa était sur son lit. On avait ajouté une couche de paille fraîche. Quand Speciosa m’a vue, elle s’est mise à pleurer. Elle s’est soulevée. J’ai vu les herbes tout imprégnées de sang. « Tu vois, dit-elle, c’est mon sang. C’est comme ça que l’on devient femme. Tous les mois, je serai enfermée. Maman m’a dit que c’est comme ça pour les femmes. Elle prend la paille que j’ai souillée. Elle la brûle, en cachette, dans la huit. Elle enterre profondément les cendres. Elle a peur qu’on sorcier vienne la voler pour ses maléfices et que nos champs se dessèchent et que moi et mes sœurs soyons stériles à cause de ce premier sang qui pourrait mettre toute la famille en péril. On ne pourra plus s’amuser comme avant. À présent, je suis une femme, avec un pagne de femme, je me sens vraiment malheureuse. » Nous n’avons plus jamais joué ensemble.
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Scholastique Mukasonga (Our Lady of the Nile)
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Et dès que ma mère s’est aperçue qu’il y poussait comme des petits boutons, elle m’a dit de cacher ça. Elle m’a dit de ne pas montrer cela aux hommes. Même pas à mon père. Elle m’a donné une vielle chemise d’un de mes frères. Elle m’a montré comment je devais m’asseoir. Et surtout baisser les yeux quand on m’adressait la parole. « Il n’y a que les filles sans pudeur et les évoluées de Kigali qui regardent un homme en face », me répétait-elle. Cela a dû être la même chose pour toi. Mais à présent nous devrions nous réjouir de voir notre sang chaque mois. Cela veut dire aussi que nous sommes des femmes, de vraies femmes qui aurons des enfants. Tu sais bien que, pour devenir de vraies femmes, il faut avoir des enfants. Quand on te marie, c’est ce qu’on attend de toi. Tu n’es rien dans ta nouvelle famille et pour ton mari, si tu n’as pas d’enfants. Il faut que tu aies des enfants, des garçons, surtout des garçons. C’est quand tu as des fils que tu es une vraie femme, une mère, celle que l’on respecte.
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Scholastique Mukasonga (Our Lady of the Nile)
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J'avoue que je suis quelque peu décontenancée par ce que vous venez de m'apprendre. Venir au monde, ou en tout cas connaître le jour dans un sac à main, qu'il ait des poignées ou non, me semble témoigner d'un mépris des convenances habituelles de la vie de famille qui rappelle les pires excès de la Révolution française. Et je présume que vous savez à quoi a conduit cette malheureuse agitation ? Quant au lieu précis où fut trouvé ce sac à main, une consigne de gare peut dort bien servir à dissimuler un faux-pas et il est probable qu'elle a déjà été utilisée à cette fin ; mais on ne peut guère la considérer comme le fondement assuré d'une position reconnue dans la bonne société."
Lady Bracknell, Act I (L'importance d'être Constant)
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Oscar Wilde
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Il serait difficile de déterminer l'opinion exacte qu'une demoiselle a de ses propres charmes, mais Charlotte n'avait certes jamais cru que les siens méritaient la petite intrigue savante que Sidney avait pris la peine d'élaborer. Si elle avait pu en arriver à croire qu'il avait acheté la boîte tout exprès pour elle et qu'il avait longuement réfléchi pour rédiger une lettre apparemment hâtive en des termes tels que l'acceptation de Charlotte allât de soi, elle aurait donné encore plus de prix à son présent.
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Jane Austen
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«Est-ce qu'on ne pourrait pas enlever ceci?» demanda M. de Charlus à Morel comme à un intermédiaire et pour ne pas s'adresser directement aux garçons. Il désignait par «ceci» trois roses fanées dont un maître d'hôtel bien intentionné avait cru devoir décorer la table. «Si..., dit Morel embarrassé. Vous n'aimez pas les roses?--Je prouverais au contraire, par la requête en question, que je les aime, puisqu'il n'y a pas de roses ici (Morel parut surpris), mais en réalité je ne les aime pas beaucoup. Je suis assez sensible aux noms; et dès qu'une rose est un peu belle, on apprend qu'elle s'appelle la Baronne de Rothschild ou la Maréchale Niel, ce qui jette un froid.
["Would it be possible to remove that?" M. de Charlus asked Morel, speaking to him as an intermediary so as not to have to address the waiters directly. By "that", he referred to three withered roses with which a well-intentioned maitre d' had considered it his duty to decorate the table. "Uh, yes..." said Morel, embarrassed. "So you don't like roses?" "On the contrary," replied Charlus, "my request suggests that I do like them, since there are no roses here (Morel seemed surprised), but in point of fact I don't much like them. I am rather sensitive to names; and whenever a rose is on the attractive side, you always discover it's called something like the Baroness de Rothschild or the Lady Niel, which ruins everything."]
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Marcel Proust (Sodome et Gomorrhe II)
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Vous savez combien je vous ai aimée. Vous pouvez aisément juger de ce que sont mes sentiments aujourd’hui. Mais je n’aurai pas la faiblesse de me complaire à les détailler à une femme qui tirera vanité d’avoir provoqué leur tourment, sans qu’ils aient jamais réussi à gagner son affection.
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Jane Austen (Lady Susan and Love and Friendship)