Je Suis Triste Quotes

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Être seul est devenu une maladie honteuse. Pourquoi tout le monde fuit-il la solitude? Parce qu'elle oblige Ă  penser. De nos jours, Descartes n'Ă©crirait plus: “Je pense donc je suis.” Il dirait: “Je suis seul donc je pense.” Personne ne veut la solitude, car elle laisse trop de temps pour rĂ©flĂ©chir. Or plus on pense, plus on est intelligent, donc plus on est triste.
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Frédéric Beigbeder (L'amour dure trois ans (Marc Marronnier, #3))
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Quand je suis triste, je pense Ă  vous, comme l'hiver on pense au soleil, et quand je suis gai, je pense Ă  vous, comme en plein soleil on pense Ă  l'ombre.
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Victor Hugo
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Je ne suis pas dĂ©primĂ©, je suis exaspĂ©rĂ©. Je ne suis pas triste. Je suis dĂ©sespĂ©rĂ©. Ma nuit ne m’a rien donnĂ©. Elle est passĂ©e, inaperçue.Calme, vide, noire. »
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Tahar Ben Jelloun
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Je suis triste et malade. Peut-etre a cause de Vous, peut-etre a cause d'un autre. Peut-etre a cause de Vous.
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Blaise Cendrars
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Quand je suis triste, je pense Ă  vous, comme l'hiver on pense au soleil, et quand je suis gai, je pense Ă  vous, comme en plein soleil on pense Ă  l'ombre
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Victor Hugo
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Seules mes pensées sentimentales existent quand je suis avec elle. C'est un peu nébuleux, et triste, comme si j'étais content, bien au chaud, mais avec une certaine envie de pleurer.
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Juan Carlos Onetti (El pozo)
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À Tokyo, oĂč je n'ai jamais mis les pieds, on conserve paraĂźt-il le temps dans de jolies petites boĂźtes laquĂ©es. Si tu veux trois jours, on peut te les vendre. Contre de l'argent ? Non, on n'achĂšte du temps qu'avec du temps. On peut te vendre trois jours gris contre deux jours ensoleillĂ©s et une nuit triste. Ou simplement une heure contre un baiser frais. Je voudrais acheter du temps japonais avec des mimosas ruisselants de pluie.
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Dany LaferriĂšre (Je suis un Ă©crivain japonais)
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Ce matin, Marie est restée et je lui ai dit que nous déjeunerions ensemble. Je suis descendu pour acheter de la viande. En remontant, j'ai entendu une voix de femme dans la chambre de Raymond. Un peu aprÚs, le vieux Salamano a grondé son chien, nous avons entendu un bruit de semelles et de griffes sur les marches en bois de l'escalier et puis : « Salaud, charogne », ils sont sortis dans la rue. J'ai raconté à Marie l'histoire du vieux et elle a ri. Elle avait un de mes pyjamas dont elle avait retroussé les manches. Quand elle a ri, j'ai eu encore envie d'elle. Un moment aprÚs, elle m'a demandé si je l'aimais. Je lui ai ré-pondu que cela ne voulait rien dire, mais qu'il me semblait que non. Elle a eu l'air triste. Mais en préparant le déjeuner, et à propos de rien, elle a encore ri de telle façon que je l'ai embrassée. C'est à ce moment que les bruits d'une dispute ont éclaté chez Raymond.
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Albert Camus (L'Étranger / La Peste)
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«Je m’appelle Paloma, j’ai douze ans, j’habite au 7 rue de Grenelle dans un appartement de riches. Mais malgrĂ© toute cette chance et toute cette richesse, depuis trĂšs longtemps, je sais que la destination finale, c’est le bocal Ă  poissons; la vacuitĂ© et l’ineptie de l’existence. Comment est-ce que je le sais ? Il se trouve que je suis trĂšs intelligente. Exceptionnellement intelligente, mĂȘme. MĂȘme si on compare avec les adultes, je suis beaucoup plus maligne que la plupart d’entre eux. C’est comme ça. Je n’en suis pas spĂ©cialement fiĂšre parce que je n’y suis pour rien. Mais ce qui est certain, c’est que dans le bocal, je n’irais pas. C’est une dĂ©cision bien rĂ©flĂ©chie. MĂȘme pour une personne aussi intelligente que moi, aussi douĂ©e pour les Ă©tudes, aussi diffĂ©rente des autres et aussi supĂ©rieure Ă  la plupart, la vie est dĂ©jĂ  toute tracĂ©e et c’est triste Ă  pleurer : personne ne semble avoir songĂ© au fait que si l’existence est absurde, y rĂ©ussir brillamment n’a pas plus de valeur qu’y Ă©chouer. C’est seulement plus confortable. Et encore : je crois que la luciditĂ© rend le succĂšs amer alors que la mĂ©diocritĂ© espĂšre toujours quelque chose.»
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Muriel Barbery (The Elegance of the Hedgehog)
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Seigneur je suis trĂšs fatiguĂ©. Je suis nĂ© fatiguĂ©. Et j'ai beaucoup marchĂ© depuis le chant du coq Et le morne est bien haut qui mĂšne Ă  leur Ă©cole. Seigneur, je ne veux plus aller Ă  leur Ă©cole, Faites, je vous en prie, que je n'y aille plus. Je veux suivre mon pĂšre dans les ravines fraĂźches Quand la nuit flotte encore dans le mystĂšre des bois OĂč glissent les esprits que l'aube vient chasser. Je veux aller pieds nus par les rouges sentiers Que cuisent les flammes de midi, Je veux dormir ma sieste au pied des lourds manguiers, Je veux me rĂ©veiller Lorsque lĂ -bas mugit la sirĂšne des blancs Et que l'Usine Sur l'ocĂ©an des cannes Comme un bateau ancrĂ© Vomit dans la campagne son Ă©quipage nĂšgre... Seigneur, je ne veux plus aller Ă  leur Ă©cole, Faites, je vous en prie, que je n'y aille plus. Ils racontent qu'il faut qu'un petit nĂšgre y aille Pour qu'il devienne pareil Aux messieurs de la ville Aux messieurs comme il faut Mais moi je ne veux pas Devenir, comme ils disent, Un monsieur de la ville, Un monsieur comme il faut. Je prĂ©fĂšre flĂąner le long des sucreries OĂč sont les sacs repus Que gonfle un sucre brun autant que ma peau brune. Je prĂ©fĂšre vers l'heure oĂč la lune amoureuse Parle bas Ă  l'oreille des cocotiers penchĂ©s Ecouter ce que dit dans la nuit La voix cassĂ©e d'un vieux qui raconte en fumant Les histoires de Zamba et de compĂšre Lapin Et bien d'autres choses encore Qui ne sont pas dans les livres. Les nĂšgres, vous le savez, n'ont que trop travaillĂ©. Pourquoi faut-il de plus apprendre dans les livres Qui nous parlent de choses qui ne sont point d'ici ? Et puis elle est vraiment trop triste leur Ă©cole, Triste comme Ces messieurs de la ville, Ces messieurs comme il faut Qui ne savent plus danser le soir au clair de lune Qui ne savent plus marcher sur la chair de leurs pieds Qui ne savent plus conter les contes aux veillĂ©es. Seigneur, je ne veux plus aller Ă  leur Ă©cole.
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Guy Tirolien (Balles d'or: PoÚmes (Poésie) (French Edition))
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Ma Jeanne, dont je suis doucement insensĂ©, Étant femme, se sent reine; tout l'A B C Des femmes, c'est d'avoir des bras blancs, d'ĂȘtre belles, De courber d'un regard les fronts les plus rebelles, De savoir avec rien, des bouquets, des chiffons, Un sourire, Ă©blouir les coeurs les plus profonds, D'ĂȘtre, Ă  cĂŽtĂ© de l'homme ingrat, triste et morose, Douces plus que l'azur, roses plus que la rose; Jeanne le sait; elle a trois ans, c'est l'Ăąge mĂ»r; Rien ne lui manque; elle est la fleur de mon vieux mur, Ma contemplation, mon parfum, mon ivresse; Ma strophe, qui prĂšs d'elle a l'air d'une pauvresse, L'implore, et reçoit d'elle un rayon; et l'enfant Sait dĂ©jĂ  se parer d'un chapeau triomphant, De beaux souliers vermeils, d'une robe Ă©tonnante; Elle a des mouvements de mouche frissonnante; Elle est femme, montrant ses rubans bleus ou verts, Et sa fraĂźche toilette, et son Ăąme au travers; Elle est de droit cĂ©leste et par devoir jolie; Et son commencement de rĂšgne est ma folie.
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Victor Hugo (L'Art d'ĂȘtre grand-pĂšre)
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en vĂ©ritĂ© il est trĂšs agrĂ©able de se rĂ©unir, de s’asseoir et de bavarder des intĂ©rĂȘts publics. Parfois mĂȘme je suis prĂȘt Ă  chanter de joie, quand je rentre dans la sociĂ©tĂ© et vois des hommes solides, sĂ©rieux, trĂšs bien Ă©levĂ©s, qui se sont rĂ©unis, parlent de quelque chose sans rien perdre de leur dignitĂ©. De quoi parlent-ils ? ça c’est une autre question. J’oublie mĂȘme, parfois, de pĂ©nĂ©trer le sens de la conversation, me contentant du tableau seul. Mais jusqu’ici, je n’ai jamais pu pĂ©nĂ©trer le sens de ce dont s’entretiennent chez nous les gens du monde qui n’appartiennent pas Ă  un certain groupe. Dieu sait ce que c’est. Sans doute quelque chose de charmant, puisque ce sont des gens charmants. Mais tout cela paraĂźt incomprĂ©hensible. On dirait toujours que la conversation vient de commencer ; comme si l’on accordait les instruments. On reste assis pendant deux heures et, tout ce temps, on ne fait que commencer la conversation. Parfois tous ont l’air de parler de choses sĂ©rieuses, de choses qui provoquent la rĂ©flexion. Mais ensuite, quand vous vous demandez de quoi ils ont parlĂ©, vous ĂȘtes incapable de le dire : de gants, d’agriculture, ou de la constance de l’amour fĂ©minin ? De sorte que, parfois, je l’avoue, l’ennui me gagne. On a l’impression de rentrer par une nuit sombre Ă  la maison en regardant tristement de cĂŽtĂ© et d’entendre soudain de la musique. C’est un bal, un vrai bal. Dans les fenĂȘtres brillamment Ă©clairĂ©es passent des ombres ; on entend des murmures de voix, des glissements de pas ; sur le perron se tiennent des agents. Vous passez devant, distrait, Ă©mu ; le dĂ©sir de quelque chose s’est Ă©veillĂ© en vous. Il vous semble avoir entendu le battement de la vie, et, cependant, vous n’emportez avec vous que son pĂąle motif, l’idĂ©e, l’ombre, presque rien. Et l’on passe comme si l’on n’avait pas confiance. On entend autre chose. On entend, Ă  travers les motifs incolores de notre vie courante, un autre motif, pĂ©nĂ©trant et triste, comme dans le bal des Capulet de Berlioz. L’angoisse et le doute rongent votre coeur, comme cette angoisse qui est au fond du motif lent de la triste chanson russe : Écoutez... d’autres sons rĂ©sonnent. Tristesse et orgie dĂ©sespĂ©rĂ©es... Est-ce un brigand qui a entonnĂ©, lĂ -bas, la chanson ? Ou une jeune fille qui pleure Ă  l’heure triste des adieux ? Non ; ce sont les faucheurs qui rentrent de leur travail... Autour sont les forĂȘts et les steppes de Saratov.
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Fyodor Dostoevsky
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Maldoror, Ă©coute-moi. Remarque ma figure, calme comme un miroir, et je crois avoir une intelligence Ă©gale Ă  la tienne. Un jour, tu m’appelas le soutien de ta vie. Depuis lors, je n’ai pas dĂ©menti la confiance que tu m’avais vouĂ©e. Je ne suis qu’un simple habitant des roseaux, c’est vrai ; mais, grĂące Ă  ton propre contact, ne prenant que ce qu’il y avait de beau en toi, ma raison s’est agrandie, et je puis te parler. Je suis venu vers toi, afin de te retirer de l’abĂźme. Ceux qui s’intitulent tes amis te regardent, frappĂ©s de consternation, chaque fois qu’ils te rencontrent, pĂąle et voĂ»tĂ©, dans les thĂ©Ăątres, dans les places publiques, ou pressant, de deux cuisses nerveuses, ce cheval qui ne galope que pendant la nuit, tandis qu’il porte son maĂźtre-fantĂŽme, enveloppĂ© dans un long manteau noir. Abandonne ces pensĂ©es, qui rendent ton cƓur vide comme un dĂ©sert ; elles sont plus brĂ»lantes que le feu. Ton esprit est tellement malade que tu ne t’en aperçois pas, et que tu crois ĂȘtre dans ton naturel, chaque fois qu’il sort de ta bouche des paroles insensĂ©es, quoique pleines d’une infernale grandeur. Malheureux ! qu’as-tu dit depuis le jour de ta naissance ? Ô triste reste d’une intelligence immortelle, que Dieu avait crĂ©Ă©e avec tant d’amour ! Tu n’as engendrĂ© que des malĂ©dictions, plus affreuses que la vue de panthĂšres affamĂ©es ! Moi, je prĂ©fĂ©rerais avoir les paupiĂšres collĂ©es, mon corps manquant des jambes et des bras, avoir assassinĂ© un homme, que ne pas ĂȘtre toi ! Parce que je te hais. Pourquoi avoir ce caractĂšre qui m’étonne ? De quel droit viens-tu sur cette terre, pour tourner en dĂ©rision ceux qui l’habitent, Ă©pave pourrie, ballottĂ©e par le scepticisme ? Si tu ne t’y plais pas, il faut retourner dans les sphĂšres d’oĂč tu viens. Un habitant des citĂ©s ne doit pas rĂ©sider dans les villages, pareil Ă  un Ă©tranger. Nous savons que, dans les espaces, il existe des sphĂšres plus spacieuses que la nĂŽtre, et donc les esprits ont une intelligence que nous ne pouvons mĂȘme pas concevoir. Eh bien, va-t’en !
 retire-toi de ce sol mobile !
 montre enfin ton essence divine, que tu as cachĂ©e jusqu’ici ; et, le plus tĂŽt possible, dirige ton vol ascendant vers la sphĂšre, que nous n’envions point, orgueilleux que tu es ! Car, je ne suis pas parvenu Ă  reconnaĂźtre si tu es un homme ou plus qu’un homme ! Adieu donc ; n’espĂšre plus retrouver le crapaud sur ton passage. Tu es la cause de ma mort. Moi, je pars pour l’éternitĂ©, afin d’implorer ton pardon !
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Comte de Lautréamont
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Il faut que je vous Ă©crive, mon aimable Charlotte, ici, dans la chambre d’une pauvre auberge de village, oĂč je me suis rĂ©fugiĂ© contre le mauvais temps. Dans ce triste gĂźte de D., oĂč je me traĂźne au milieu d’une foule Ă©trangĂšre, tout Ă  fait Ă©trangĂšre Ă  mes sentiments, je n’ai pas eu un moment, pas un seul, oĂč le cƓur in’ait dit de vous Ă©crire : et maintenant, dans cette cabane, dans cette solitude, dans cette prison, tandis que la neige et la grĂȘle se dĂ©chaĂźnent contre ma petite fenĂȘtre, ici, vous avez Ă©tĂ© ma premiĂšre pensĂ©e. DĂšs que je fus entrĂ©, votre image, ĂŽ Charlotte, votre pensĂ©e m’a saisi, si sainte, si vivante ! Bon Dieu, c’est le premier instant de bonheur que je retrouve. Si vous me voyiez, mon amie, dans ce torrent de dissipations ! Comme toute mon Ăąme se dessĂšche ! Pas un moment oĂč le cƓur soit plein ! pas une heure fortunĂ©e ! rien, rien ! Je suis lĂ  comme devant une chambre obscure : je vois de petits hommes et de petits chevaux tourner devant moi, et je me demande souvent si ce n’est pas une illusion d’optique. Je m’en amuse, ou plutĂŽt on s’amuse de moi comme d’une ma"rionnette ; je prends quelquefois mon voisin par sa main de bois, et je recule en frissonnant. Le soir, je fais le projet d’aller voir lever le soleil, et je reste au lit ; le jour, je me promets le plaisir du clair de lune, et je m’oublie dans ma chambre. Je ne sais trop pourquoi je me lĂšve, pourquoi je me coucha. Le levain qui faisait fermenter ma vie, je ne l’ai plus ; le charme qui me tenait Ă©veillĂ© dans les nuits profondes s’est Ă©vanoui ; l’enchantement qui, le matin, m’arrachait au sommeil a fui loin de moi. Je n’ai trouvĂ© ici qu’une femme, une seule, Mlle de B. Elle vous ressemble, ĂŽ Charlotte, si l’on peut vous ressembler. «.Eh quoi ? direz-vous, le voilĂ  qui fait de jolis compliments ! » Cela n’est pas tout Ă  fait imaginaire : depuis quelque temps je suis trĂšs-aimable, parce que je ne puis faire autre chose ; j’ai beaucoup d’esprit, at les dames disent que personne ne sait louer aussi finement
. «Ni mentir, ajouterez-vous, car l’un ne va pas sans l’autre, entendez-vous ?
 » Je voulais parler de Mlle B. Elle a beaucoup d’ñme, on le voit d’abord Ă  la flamme de ses yeux bleus. Son rang lui est Ă  charge ; il ne satisfait aucun des vƓux de son cƓur. Elle aspire Ă  sortir de ce tumulte, et nous rĂȘvons, des heures entiĂšres, au mijieu de scĂšnes champĂȘtres, un bonheur sans mĂ©lange ; hĂ©las ! nous rĂȘvons Ă  vous, Charlotte ! Que de fois n’est-elle pas obligĂ©e de vous rendre hommage !
 Non pas obligĂ©e : elle le fait de bon grĂ© ; elle entend volontiers parler de vous ; elle vous aime. Oh ! si j’étais assis Ă  vos pieds, dans la petite chambre, gracieuse et tranquille ! si nos chers petits jouaient ensemble autour de moi, et, quand leur bruit vous fatiguerait, si je pouvais les rassembler en cercle et les calmer avec une histoire effrayante ! Le soleil se couche avec magnificence sur la contrĂ©e Ă©blouissante de neige ; l’orage est passĂ© ; et moi
. il faut que je rentre dans ma cage
. Adieu. Albert est-il auprĂšs de vous ? Et comment ?
 Dieu veuille me pardonner cette question !
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Johann Wolfgang von Goethe (The Sorrows of Young Werther)
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Tu pleures, tant ta peine est grande, Dans un désert, sans rien savoir
 Et moi, debout auprÚs du soir, Je suis triste comme une offrande
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Henri Barbusse (Pleureuses: Poésies)
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À quoi sert d'agir, si la pensĂ©e qui guide l'action conduit Ă  la dĂ©couverte de l'absence de sens? Mais cette dĂ©couverte n'est pas immĂ©diatement accessible: il faut que je la pense, et je ne puis la penser d'un seul coup. Que les Ă©tapes soient douze comme dans le Boddhi; qu'elles soient plus nombreuses ou qu'elles le soient moins, elles existent toutes ensemble, et, pour parvenir jusqu'au terme, je suis perpĂ©tuellement appelĂ© Ă  vivre des situations dont chacune exige quelque chose de moi: je me dois aux hommes comme je me dois Ă  la connaissance.
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Claude LĂ©vi-Strauss (Tristes Tropiques)
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Je suis toujours triste lorsque les hommes ne voient en moi qu’une femme. Ils ne comprennent pas que mon genre est pluriel, que je puisse partager avec eux une tradition masculine sans ĂȘtre uniquement un homme. À leurs yeux, c’est mon cĂŽtĂ© imparfait, ratĂ© ou non assumĂ©. Je sais pourtant leurs maniĂšres de s’approprier le monde et de parler, de se tenir, de rire. Je sais intuitivement la distance Ă  entretenir, la force Ă  mettre dans la poignĂ©e de main, l’intensitĂ© Ă  placer dans le regard. Nous partageons aussi la mĂȘme masculinitĂ© toxique dont nous tentons de nous dĂ©faire. Mais je ne rebute pas ma voix aiguĂ«, mes seins, ni mon visage sans barbe et cela les Ă©tonne. Ils ne comprennent pas ma familiaritĂ© avec les femmes, leurs forces, leurs inspirations, leurs peurs et leurs luttes. Ils ne comprennent pas que je ne souhaite jamais passer complĂštement pour un homme. À mes yeux, cette double condition est ce qui me permet d’ĂȘtre complĂšte et d’apparaĂźtre dans le rĂ©el. J’existe en ce monde dans la traversĂ©e des genres. Je suis simultanĂ©itĂ©. Je ne peux pas choisir entre ĂȘtre un homme ou ĂȘtre une femme, car ce serait choisir entre une moitiĂ© de cƓur et l’autre. J’ai besoin des deux pour vivre. C’est un tissage de rĂ©cits impossible Ă  dĂ©faire ; leurs brins entrelacĂ©s constituent ma matiĂšre et me donnent forme en ce monde. Je ne voudrais pas vivre autrement (p. 126-127).
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MariÚve Maréchale (La Minotaure)
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Je suis triste mais je vais bien, je vais bien car je suis triste. La tristesse est un sentiment positif car on ne peut ĂȘtre triste que des choses qu'on a aimĂ©es.
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Thomas Raphaël (Pour un soir seulement)
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RhinocĂ©ros , EugĂšne Ionesco Le Vieux Monsieur et le Logicien vont s’asseoir Ă  l’une des tables de la terrasse, un peu Ă  droite et derriĂšre Jean et BĂ©renger. BĂ©renger, Ă  Jean : Vous avez de la force. Jean : Oui, j’ai de la force, j’ai de la force pour plusieurs raisons. D’abord, j’ai de la force parce que j’ai de la force, ensuite j’ai de la force parce que j’ai de la force morale. J’ai aussi de la force parce que je ne suis pas alcoolisĂ©. Je ne veux pas vous vexer, mon cher ami, mais je dois vous dire que c’est l’alcool qui pĂšse en rĂ©alitĂ©. Le Logicien, au Vieux Monsieur : Voici donc un syllogisme exemplaire. Le chat a quatre pattes. Isidore et Fricot ont chacun quatre pattes. Donc Isidore et Fricot sont chats. Le Vieux Monsieur, au Logicien : Mon chien aussi a quatre pattes. Le Logicien, au Vieux Monsieur : Alors c’est un chat. BĂ©renger, Ă  Jean : Moi, j’ai Ă  peine la force de vivre. Je n’en ai plus envie peut-ĂȘtre. Le Vieux Monsieur, au Logicien aprĂšs avoir longuement rĂ©flĂ©chi : Donc logiquement mon chien serait un chat. Le Logicien, au Vieux Monsieur : Logiquement, oui. Mais le contraire est aussi vrai. BĂ©renger, Ă  Jean : La solitude me pĂšse. La sociĂ©tĂ© aussi. Jean, Ă  BĂ©renger : Vous vous contredisez. Est-ce la solitude qui pĂšse, ou est-ce la multitude ? Vous vous prenez pour un penseur et vous n’avez aucune logique. Le Vieux Monsieur, au Logicien : C’est trĂšs beau la logique. Le Logicien, au Vieux Monsieur : A condition de ne pas en abuser. BĂ©renger, Ă  Jean : C’est une chose anormale de vivre. Jean : Au contraire. Rien de plus naturel. La preuve : tout le monde vit. BĂ©renger : Les morts sont plus nombreux que les vivants. Leur nombre augmente. Les vivants sont rares. Jean : Les morts, ca n’existe pas, c’est le cas de le dire !
 Ah ! ah !
 (Gros rire) Ceux-lĂ  aussi vous pĂšsent ? Comment peuvent peser des choses qui n’existent pas ? BĂ©renger: Je me demande moi-mĂȘme si j’existe ! Jean, Ă  BĂ©renger : Vous n’existez pas, mon cher, parce que vous ne pensez pas ! Pensez, et vous serez. Le Logicien, au Vieux Monsieur : Autre syllogisme : tous les chats sont mortels. Socrate est mortel. Donc Socrate est un chat. Le Vieux Monsieur : Et il a quatre pattes. C’est vrai, j’ai un chat qui s’appelle Socrate. Le Logicien : Vous voyez
 Jean, Ă  BĂ©renger : Vous ĂȘtes un farceur, dans le fond. Un menteur. Vous dites que la vie ne vous intĂ©resse pas. Quelqu’un, cependant, vous intĂ©resse ! BĂ©renger : Qui ? Jean : Votre petite camarade de bureau, qui vient de passer. Vous en ĂȘtes amoureux ! Le Vieux Monsieur, au Logicien : Socrate Ă©tait donc un chat ! Le Logicien : La logique vient de nous le rĂ©vĂ©ler. Jean : Vous ne vouliez pas qu’elle vous voie dans le triste Ă©tat oĂč vous vous trouviez. Cela prouve que tout ne vous est pas indiffĂ©rent. Mais comment voulez-vous que Daisy soit sĂ©duite par un ivrogne ? Le Logicien : Revenons Ă  nos chats. Le Vieux Monsieur, au Logicien : Je vous Ă©coute. BĂ©renger, Ă  Jean : De toute façon, je crois qu’elle a dĂ©jĂ  quelqu’un en vue. Jean, Ă  BĂ©renger : Qui donc ? BĂ©renger, Ă  Jean : Dudard. Un collĂšgue du bureau : licenciĂ© en droit, juriste, grand avenir dans la maison, de l’avenir dans le cƓur de Daisy, je ne peux pas rivaliser avec lui. Le Logicien, au Vieux Monsieur : Le chat Isidore a quatre pattes. Le Vieux Monsieur : Comment le savez-vous ? Le Logicien : C’est donnĂ© par hypothĂšse. BĂ©renger, Ă  Jean : Il est bien vu par le chef. Moi, je n’ai pas d’avenir, pas fait d’études, je n’ai aucune chance. Le Vieux Monsieur, au Logicien : Ah ! par hypothĂšse ! Jean, Ă  BĂ©renger : Et vous renoncez, comme cela
 BĂ©renger, Ă  Jean : Que pourrais-je faire ? Le Logicien, au Vieux Monsieur : Fricot aussi a quatre pattes. Combien de pattes auront Fricot et Isidore ? Le Vieux Monsieur, au Logicien : Ensemble ou sĂ©parĂ©ment ? Jean, Ă  BĂ©renger : La vie est une lutte, c’est lĂąche de ne pas combattre !
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EugÚne Ionesco (Rhinocéros)
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D'une façon gĂ©nĂ©rale, chaque fois que je m'arrĂȘte pour faire le point depuis maintenant sept ans, c'est pour me fĂ©liciter d'ĂȘtre contre toute attente devenu un homme heureux. C'est pour m'Ă©merveiller de ce que j'ai dĂ©jĂ  accompli, me figurer ce que je vais accomplir encore, me rĂ©pĂ©ter que je suis sur la bonne voie. Une grande partie de mes rĂȘveries suit cette pente - et je m'y abandonne en invoquant la rĂšgle fondamentale de la mĂ©ditation comme de la psychanalyse : consentir Ă  penser ce qu'on pense, Ă  ĂȘtre traversĂ© par ce qui vous traverse. Ne pas se dire : c'est bien, ou c'est mal, mais : cela est, et c'est dans ce qui est que je dois m'Ă©tablir. Cependant, une petite voix tĂȘtue vient rĂ©guliĂšrement troubler ces concerts d'autosatisfaction pharisienne. Cette petite voix dit que les richesses dont je me rĂ©jouis, la sagesse dont je me flatte, l'espoir confiant que j'ai d'ĂȘtre sur la bonne voie, c'est tout cela qui empĂȘche l'accomplissement vĂ©ritable. Je n'arrĂȘte pas de gagner, alors que pour gagner vraiment il faudrait perdre. Je suis riche, douĂ©, louĂ©, mĂ©ritant et conscient de ce mĂ©rite : pour tout cela, malheur Ă  moi ! Quand se fait entendre cette petite voix, celles de la psychanalyse et de la mĂ©ditation essayent de la couvrir : pas de dolorisme, pas de culpabilitĂ© mal placĂ©e. Ne pas se flageller. Commencer par ĂȘtre bienveillant avec soi-mĂȘme. Tout cela est plus cool, et me convient mieux. Pourtant je crois que la petite voix de l'Évangile dit vrai. Et comme le jeune homme riche, je m'en vais songeur et triste parce que j'ai de grands biens. (p. 414)
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Emmanuel CarrĂšre (Le Royaume)
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je ne suis pas Larry King je ne suis pas le fils adoptif de Gregory et de Dawn King je ne suis pas dans un salon triste d’Oxnard je ne suis pas stationnaire je suis le vent entre tes cheveux
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Simon Boulerice (L'enfant mascara (French Edition))
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Que dire pour paraĂźtre moins insensible ? Pour qu’il croie que la vie humaine comptait davantage pour elle que celle des meubles ou que le journal d’un fantĂŽme ? — Je peux vous paraĂźtre dure, admit-elle. Et je vous prĂ©sente mes excuses les plus sincĂšres. Je suis trĂšs triste d’apprendre que votre cliente va si mal. — Menteuse, rĂ©pondit-il avec un sourire. Vous n’ĂȘtes pas triste du tout. En tout cas, pas pour sa santĂ©.
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Michelle Gable (L'appartement oublié)
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Me voici donc prĂȘt Ă  me libĂ©rer de mes anciens attachements pour pouvoir me consacrer pleinement Ă  la recherche du bien suprĂȘme. Un doute pourtant me retient
 Ce choix n’est-il pas dangereux ? Les plaisirs, les richesses et les honneurs ne sont certes pas des biens suprĂȘmes, mais au moins, ils existent
 Ce sont des biens certains. Alors que ce bien suprĂȘme qui est censĂ© me combler en permanence de joie n’est pour l’instant qu’une supposition de mon esprit
 Ne suis-je pas en train de m’engager dans une voie pĂ©rilleuse ? Non : Ă  la rĂ©flexion je vois bien que je ne cours aucun risque en changeant de vie : c’est au contraire en continuant Ă  vivre comme avant que je courrais le plus grand danger. Car l’attachement aux biens relatifs est un mal certain puisque aucun d’eux ne peut m’apporter le bonheur !!! Au contraire, la recherche des moyens du bonheur est un bien certain : elle seule peut m’offrir la possibilitĂ© d’ĂȘtre un jour rĂ©ellement heureux, ou au moins plus heureux
 Le simple fait de comprendre cela me dĂ©termine Ă  prendre dĂ©finitivement et fermement la rĂ©solution de me dĂ©tacher immĂ©diatement de la recherche des plaisirs, des richesses et des honneurs, pour me consacrer en prioritĂ© Ă  la crĂ©ation de mon bonheur, c’est-Ă -dire Ă  la culture des joies les plus solides et les plus durables, par la recherche des biens vĂ©ritables. Au moment mĂȘme oĂč cette pensĂ©e jaillit, je sens apparaĂźtre en moi un immense sentiment d’enthousiasme, une sorte de libĂ©ration de mon esprit. J’éprouve un incroyable soulagement, comme si j’avais attendu ce moment toute ma vie. Une joie toute nouvelle vient de se lever en moi, une joie que je n’avais jamais ressentie auparavant : la joie de la libertĂ© que je viens d’acquĂ©rir en dĂ©cidant de ne vivre dĂ©sormais que pour crĂ©er mon bonheur. J’ai l’impression d’avoir Ă©chappĂ© Ă  immense danger
 Comme si je me trouvais Ă  prĂ©sent en sĂ©curitĂ© sur le chemin du salut
 Car mĂȘme si je ne suis pas encore sauvĂ©, mĂȘme si je ne sais pas encore en quoi consistent exactement ces biens absolus, ni mĂȘme s’il existe rĂ©ellement un bien suprĂȘme, je me sens dĂ©jĂ  sauvĂ© d’une vie insensĂ©e, privĂ©e d’enthousiasme et vouĂ©e Ă  une Ă©ternelle insatisfaction
 J’ai un peu l’impression d’ĂȘtre comme ces malades qui sont proches d’une mort certaine s’ils ne trouvent pas un remĂšde, n’ayant pas d’autre choix que de rassembler leurs forces pour chercher ce remĂšde sauveur. Comme eux je ne suis certes pas certain de le dĂ©couvrir, mais comme eux, je ne peux pas faire autrement que de placer toute mon espĂ©rance dans sa quĂȘte. Je l’ai maintenant compris avec une totale clartĂ©, les plaisirs, les richesses et l’opinion d’autrui sont inutiles et mĂȘme le plus souvent nĂ©fastes pour ĂȘtre dans le bonheur. Mieux : je sais Ă  prĂ©sent que mon dĂ©tachement Ă  leur Ă©gard est ce qu’il y a de plus nĂ©cessaire dans ma vie, si je veux pouvoir vivre un jour dans la joie. Du reste, que de maux ces attachements n’ont-ils pas engendrĂ© sur la Terre, depuis l’origine de l’humanitĂ© ! N’est-ce pas toujours le dĂ©sir de les possĂ©der qui a dressĂ© les hommes les uns contre les autres, engendrant la violence, la misĂšre et mĂȘme parfois la mort des hommes qui les recherchaient, comme en tĂ©moigne chaque jour encore le triste spectacle de l’humanitĂ© ? N’est-ce pas l’impuissance Ă  se dĂ©tacher de ces faux biens qui explique le malheur qui rĂšgne presque partout sur le Terre ? Au contraire, chacun peut voir que les sociĂ©tĂ©s et les familles vraiment heureuses sont formĂ©es d’ĂȘtres forts, paisibles et doux qui passent leur vie Ă  construire leur joie et celle des autres sans accorder beaucoup d’importance ni aux plaisirs, ni aux richesses, ni aux honneurs

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Bruno Giuliani
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Elle a l'air triste, un peu abattu, un air que je ne lui ai jamais vu. Elle demande si on peut sortir fumer une cigarette. Elle regarde ses pieds. Il fait un peu froid, dans la nuit noire. Elle recrache la fumée vers le ciel, ça fait un nuage qui rejoint les nuages. Elle plonge ses yeux dans les miens. Elle dit je crois que je suis amoureuse de toi.
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Pauline Delabroy-Allard (Ça raconte Sarah)
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C’est tellement triste quand le bonheur s’arrĂȘte que je suis pas sĂ»r qu’il vaille le coup.
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Henri Loevenbruck (Nous rĂȘvions juste de libertĂ©)
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De l'Ă©ternel azure la sereine ironie Accable, belle indolemment comme les fleurs, Le poĂ«te impuissant qui maudit son gĂ©nie A travers un dĂ©sert stĂ©rile de Douleurs. Fuyant, les yeux fermĂ©s, je le sens qui regarde Avec l'intensite d'un remords atterrant, Mon Ăąme vide, OĂč fuir? Et quelle nuit hagarde Jeter, lambeaux, jeter sur ce mĂ©pris navrant? Brouillards, montez! Versez vos cendres monotones Avec de longs haillons de brume dans les cieux Qui noiera le marais livide des automnes Et batissez un grand plafond silencieux! Et toi, sors de Ă©tangs lĂ©thĂ©ens et ramasse En t'en venant la vase et les pĂąles roseaux, Cher Ennui, pour boucher d'une main jamais lasse Les grands trous bleux que font mĂ©chamment les oiseaux. Encor! que sans rĂ©pit les tristes cheminĂ©es Fument, et que de suie une errante prison Èteigne dans l'horreur de ses noires traĂźnĂ©es Le soleil se mourant jaunatre a l'horizon! -Le Ciel est mort. -Vers toi, j'accours! donne, ĂŽ matiĂšre, L'oubli de l'IdĂ©al cruel et du PĂ©chĂ© A ce martyr qui vient partager la litiĂšre Ou le bĂ©tail heureux des hommes est couchĂ©, Car j'y veux, puisque enfin ma cervelle, vidĂ©e Comme le pot de fard gisant au pied du mur, N'a plus l'art d'attifer la sanglotante idĂ©e, Lugubrement bĂąiller vers un trĂ©pas obscur. . . En vain! l'Azur triomphe, et je l'entends qui chante Dans les cloches. Mon Ăąme, il se fait voix pour plus Nous faire peur avec sa victoire mĂ©chante, Et du mĂ©tal vivant sort en bleus angĂ©lus! Il roule par la brume, ancien et traverse Ta notive agonie ainsi qu'un glaive sur; Ou fuir dans la rĂ©volte inutle et perverse? Je suis hantĂ©. L'Azur! l'Azur! l'Azur! l'Azur.
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Stéphane Mallarmé
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La langue d’origine, maternelle, demeure inarrachable. Mon français va donc mourir avant mĂȘme que ne meure mon corps ? Triste vĂ©ritĂ©. Mais je me considĂšrerai comme mort quand je serai mort en français. Car je n’existerai plus alors en tant que ce que j’ai voulu ĂȘtre , ce que je suis devenue de mon propre grĂ©, par ma souveraine dĂ©cision d’épouser la langue française.
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Akira Mizubayashi (Une langue venue d'ailleurs)
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Faut ĂȘtre drĂŽlement heureux pour supporter d'ĂȘtre triste, drĂŽlement heureux ou drĂŽlement courageux, et moi je ne suis pas trĂšs courageuse, et je suis trĂšs trĂšs malheureuse.
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Justine LĂ©vy
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Dans la pitiĂ©, ce qui est premier c’est la tristesse. Je suis triste que l’autre souffre, mais je ne l’aime pas vraiment. Dans la compassion, ce qui est premier c’est l’amour79
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Matthieu Ricard (Plaidoyer pour l'altruisme: La force de la bienveillance)
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Je suis vide, je ne ressens rien, juste du vide. Avoir le cƓur brisĂ© me manque. Être triste me manque.
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Mirion Malle (C'est comme ça que je disparais)
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Le gĂ©ant, qui souffrait, blessĂ©, De mille morts, de mille peines, Eut un sourire triste et beau ; Et, avant de mourir, regardant le roseau, Lui dit : « Je suis encore un chĂȘne. »
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Jean Anouilh (Fables)